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Iran : une prise d’otages d’un genre inédit !
15.01.2025

Depuis les impénétrables geôles des mollahs, Olivier Grondeau, un de leurs otages français, vient d’envoyer un message à sa famille sur la détérioration de son état de santé. Or, quand on entre dans les prisons des mollahs, on en sort les pieds devant et nul n’est autorisé d’y appeler sauf de faux opposants que l’on connait. Ce français n’étant pas de cette espèce, il s’agit d’une volonté des mollahs pour faire pression sur l’opinion française en vue d’obtenir quelque chose. Mais quoi ?



Les mollahs ne vont pas bien depuis un certain temps. Rappelons qu’ils sont arrivés avec le concours actifs des Américains (premiers à les reconnaître [1]) et de nombreux pays européens opposés à l’indépendance pétrolière du Shah [2] et aussi espérant exploser la Russie et la Chine avec une vaste révolution islamique mondiale !

Or, aujourd’hui, ce programme a entrainé des méfaits sur le sol occidental. Jadis les Occidentaux vivaient le rêve occidental, aux rythmes des apéros et des vacances, sans se sentir concernés par le terrorisme des mollahs même contre les otages et des soldats français notamment au Liban. Mais ils sont cernés par le danger chez eux et l’opinion ne peut accepter un deal avec des islamistes, quels qu’ils soient. Les dirigeants craignent des punitions électorales. Les mollahs ne peuvent espérer que l’on soit compréhensif avec eux même en proposant de nouveaux contrats pétroliers bon marché encore plus bas que d’habitude, ils doivent aussi donner de vrais gages de modération en cessant leurs ingérences terroristes habituelles et en coopérant sur les attentats passés Tati rue de Rennes, Drakkar, Khobar, Lockerbie, Amia...) [3] [4] depuis leur accession au pouvoir.

Les mollahs ont récemment perdu leur aura auprès de leurs alliés et intermédiaires (proxies) terroristes en sacrifiant le chef du Hamas pour parvenir à un deal avec Biden avant l’élection de Trump [5], puis ils ont d’avantage perdu en cherchant à provoquer une guerre régionale sans avoir la capacité de riposter à Israël. La chute d’Assad a enlevé tout espoir qu’ils puissent rebondir dans ce domaine et dans le bourbier libanais.

Les mollahs sont aussi confrontés à des dizaines de manifestations et grèves, car ils ne paient plus une majorité de leurs fonctionnaires pour la simple raison qu’ils manquent de dollars pour approvisionner leurs marchés. Ils ont peur de pénuries capables de les renverser au bout de 5 jours. Ils tentent simplement de repousser les échéances en réduisant toujours davantage le pouvoir d’achat et la consommation de leurs réserves.

Leurs miliciens concernés par cette paupérisation délibérée ne les soutiennent pas pour disperser les manifestants. De fait, leurs collaborateurs haut placés ont envie de fuir avec leurs capitaux. Le régime contient la fuite qui entrainera son effondrement en augmentant sans cesse le taux de conversion de la monnaie iranienne en dollar.

Ce taux est désormais à plus de 80,000 tomans pour 1 dollar soit 80 fois le taux quand le régime avait une puissance terroriste respectable, car il avait de beaux revenus grâce au pétrole vendu aux Européens et principalement aux Français et les Italiens via des compagnies montées avec les Anglais, compagnies qui étaient sans cesse revendues pour échapper à toute sanction.

Les mollahs jonglaient alors avec les menaces de toutes sortes, terroristes, balistiques et nucléaires, pour mettre fin à ces sanctions, espérant même se faire accepter par les Américains et devenir leurs alliés.

Ils ont trop fait et ils ont trop perdu.

Confrontés à un mécontentement général et promis à une aggravation de sa situation à l’investiture de [6], seul homme politique américain refusant depuis 1979 le projet d’un chaos islamique promu par ses prédécesseurs, les mollahs ont tenté de contrer ses éventuelles mesures punitives en offrant des vacances carcérales à la fausse opposante, fausse féministe, Narguess Mohammadi qui dans Paris Match (donc avec l’aide de la France) a évoqué son opposition au voile sans remettre en cause le régime.

Puis ils ont simulé une ouverture en reprenant mollement le dialogue sur le nucléaire avec leurs complices pétroliers européens de toujours en Suisse. Ce nouvel épisode de la comédie des manœuvres dilatoires des mollahs ne leur a rien apporté, car comme nous l’avons dit, l’islamisme et le terrorisme islamique ne sont plus des sujets lointains qui ne concernent pas grand monde. Les dirigeants européens ne peuvent se permettre de faire preuve de complaisance avec les mollahs.

Les mollahs fâchés ont révélé qu’ils avaient un autre français, Olivier Grondeau, à Evin, leur principale geôle à Téhétan,. Il avait été arrêté alors qu’il visitait le pays au moment des manifestations violentes après la mort de Mahsa Amini. Dans le contexte d’insécurité pour les étrangers à ce moment, son récit de visite touristique par amour de poésie persane ne tenait pas. Il était considéré comme un espion et retenu en otage dans les geôles du régime. Mais dans ce cas, il devait être à l’isolement, mais après la révélation de son détention, on lui laissait un accès aux médias pour faire entendre sa complainte !

Jadis, les mollahs prenaient discrètement des otages pour avoir des armes ou faire un échange (libérer un des leurs retenu prisonniers en France). La prise d’otage est toujours allée de pair avec le chantage souvent en coulisse, révélée publiquement par les pays victimes pour discréditer les mollahs afin qu’ils ne reculent et ainsi n’entrainent pas la fin de très bonnes relations économico-pétrolières.

Or, nous avons là un cas inédit, les mollahs eux-mêmes rendent publique une prise d’otage et offrent une tribune à un otage pour faire pression sur l’opinion française et évidemment sur Macron [7] qui est en difficulté.

Ils se discréditent pour se faire respecter. C’est qu’ils sont dans leur dernier retranchement. Ils espèrent un deal et non de faire mal à leurs otages, car alors tout serait perdu.

Cette action criminelle montre qu’ils ne peuvent pas changer, mais aussi qu’ils n’osent pas aller plus loin, de quoi désespérer doublement leurs alliés d’ici et de là-bas.

On peut supposer une escalade bien pénible pour tous les partis concernés.

Il est urgent d’aider les vrais opposants.

© IRAN-RESIST.ORG


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