Le régime des mollahs a été condamné à verser 254 millions de dollars aux familles des victimes d’une opération terroriste que Rafsandjani a financé en 1996. Rien ne dit que Téhéran versera cette somme. On pourrait imaginer que l’annonce soit un appel indirect à Téhéran, afin qu’il paye cette somme pour normaliser ses relations avec l’Occident comme l’a fait un certain colonel Kadhafi !

Cependant, gageons que les mollahs ne saisiront pas la perche tendue. Ce régime ne cherche pas à normaliser ses relations avec l’occident, puisque ces relations sont normales et fructueuses.

Il s’agit du contraire : ce régime cherche à provoquer une crise internationale qui fasse craindre le risque d’une déflagration mondiale ; il fait un chantage permanent afin d’obtenir des compensations en échange desquelles il renoncera à sa politique anti-normalité.

Explications | Le problème essentiel n’est pas l’attitude terroriste des mollahs mais l’attitude munichoise de l’occident qui fait semblant de ne pas comprendre l’enjeu. L’activisme des mollahs dans les domaines nucléaire, irakien et libanais est un panel d’atouts ou de moyens de pressions pour obtenir des Garanties Régionales de Sécurité : il s’agit pour eux d’obtenir des américains la garantie que le Hezbollah ne sera ni inquiété, ni désarmé. Et Pour faire capituler les Américains (qui refusent d’accepter), les mollahs doivent sans cesse harceler (la communauté internationale) dans tous les domaines.

Kadhafi cherchait des garanties de sécurité pour sa propre personne et son régime. Les mollahs exigent des Garanties de Sécurité pour un rôle régional au détriment de la souveraineté du Liban. Le cas de Kadhafi est différent du cas des mollahs.

Les 254 millions de dollars | Le 26 juin 1996, un camion piégé a provoqué une explosion de grande ampleur dans le complexe résidentiel des Tours Khobar à Dahran en Arabie Saoudite, lieu de résidence des membres de la U.S. Air Force.

Dix-neuf américains ont été tués et 372 autres blessés. L’opération a été menée principalement, et peut-être même exclusivement, par le Hezbollah saoudien, une organisation financée et armée par le régime des mollahs.

Le Washington Post du 28 Juin 1997 a révélé que les auteurs de l’attentat étaient associés à Ahmad Charifi, un commandant des Pasdaran. Par ailleurs, la Commission du 11 septembre a réaffirmé les déclarations du Washington Post.

Procès | Récemment à l’issue d’un procès, des preuves ont été données que Téhéran avait financé et fournit l’assistance et le matériel au Hezbollah et à Al Qaeda pour mener cette opération. Le régime de Téhéran n’a envoyé personne le représenter à ce procès et un juge fédéral l’a condamné à payer 254 millions de dollars aux familles des victimes.

Indemnités | Certains proposent que la somme soit prélevée sur les capitaux iraniens qui avaient été investis avant la révolution aux Etats-Unis et qui sont gelés depuis la prise d’otages de l’ambassade américaine après la révolution islamique.

Ce prélèvement pose d’importants problèmes juridiques et de nombreux opposants iraniens de tous bords y sont hostiles car ils estiment que ces capitaux devraient demeurer gelés et être restitués au « peuple iranien après un renversement du régime des mollahs » afin de servir à la reconstruction d’un pays en ruine.

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