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Mahsa est tombée et un peuple s’est levé !
23.09.2022

L’Iran est en révolte (infos & vidéos choc sur notre Twitter). Tous les Iraniens pensent que la libération est proche, mais les médias occidentaux tempèrent. Voici les raisons et de la colère et de ces commentaires.



Depuis des mois, nous signalons que le régime fait face à des manifestations et grèves très pénalisantes en raison de la paupérisation qu’il a infligée au peuple et de fait a aussi perdu le soutien de ses miliciens issus du peuple et donc touchés par ses problèmes.

Récemment, le régime incapable de neutraliser les manifestations avec des slogans clairement hostiles a tenté de faire peur en annonçant des dizaines de pendaisons de personnes déjà en prison, mais cela a provoqué des contestations encore plus fortes.

Quelques jeunes ont massacré deux mollahs de la ville de Qom à coup de barre de fer et aucun milicien n’est intervenu pour les arrêter ou secourir les victimes. L’affaire a engendré des vivas sur tous les réseaux sociaux  !

Désespéré, le régime a alors affiché son envie d’appliquer la pression sur les femmes (jugées plus faibles) en renforçant les pressions pour un port très strict du voile.

En complément, on a vu des vidéos, clairement mises en scène d’arrestations (Fake, car filmées de très près sans que les miliciens s’y opposent) où des voix off criaient Velesh kon, Velesh Kon c-à-d « lâche-là, lâche-là »sans intervenir, le but étant de suggérer que les Iraniens sont très lâches et ont peur d’affronter même deux trois miliciens.

Mais ces mises en scène n’ont pas eu d’effet sur les manifestations et les grèves qui paralysent le secteur pétrolier (cœur économique du régime) et les transports routiers (poumons de toutes ses exportations, mais aussi l’importation pour les besoins alimentaires de ses proches).

Le peuple est resté hostile et les riches enfin bousculés dans leur confort ont exprimé leur mécontentement en cherchant à vendre leurs actions pour acheter des dollars et s’enfuir avec leurs magots [1]. Le régime a été confronté à des krachs boursiers à répétition. Il a dû augmenter son taux de change. Mais sachant qu’une hausse très forte pouvait révéler sa détresse et amplifier la panique, il devait trouver un autre moyen pour terroriser la majorité des Iraniens.

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Il y eut alors l’arrestation de Mahsa ou Jina Amini, une fille de 22 ans visiblement d’une famille aisée dans un quartier chic de Téhéran. Elle était venue à Téhéran pour visiter la capitale avec sa famille. Les miliciens ont vu facilement qu’elle n’était pas de cette ville et qu’en l’arrêtant, ils ne risquaient pas d’entrer en conflit avec quelqu’un du régime. Mais la jeune femme s’est débattue, son frère a résisté, les miliciens se sont fâchés et ont trainé la jeune femme au commissariat. Elle a continué à crier. Le colonel commandant du commissariat lui a donné un coup de poing sur la tête. La fille s’est calmée, mais a fait un AVC quelques heures plus tard. Transportée à l’hôpital, elle est décédée après un court coma.

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Les mollahs ont passé l’affaire à leurs faux opposants qui n’ont normalement rien à dire pour réclamer une enquête, leur permettant d’exister sur autre chose que les manifestations et les grèves qu’ils ne doivent surtout pas encourager.

Mais l’affaire a échappé au régime et à sa fausse opposition. Le prince Reza Pahlavi [2] a pris la parole en tant que père de deux filles et a décrété depuis son exil deux jours de deuil national pour Mahsa Amini. Les Iraniens de tout niveau social révoltés par ce meurtre, injuste et banalisé par le régime et ses faux opposants, ont commencé à manifester tous ensemble contre le régime. L’affaire a unifié le peuple. Les miliciens passifs depuis des mois ont laissé faire des manifestations avec les slogans anti-régime et surtout ont laissé les femmes lever leur voile et les brûler en public. Le pays a basculé dans la contre-révolution (expression utilisée par les mollahs pour désigner les contestataires).

Mahsa est tombée et un peuple s’est levé. Tout le monde a vu que l’on pouvait défier le régime et qu’il manque de miliciens [3]. Les Iraniens ont attaqué les préfectures et centres de pouvoir pour déchirer ou brûler les portraits des dirigeants, ceux de Khomeini fondateur du régime et Khamenei son actuel dirigeant symbolique. Ils ont aussi baissé et détruit des drapeaux du régime.

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Certains miliciens, souvent de plus de 35 ans, trop mouillés dans la répression depuis des années et en conséquence exposées à être jugés et exécutées dans la rue par le peuple en cas de la chute du régime ont tiré sur des manifestants avec des fusils à plomb pour blesser sans tuer afin de faire peur sans aggraver la colère populaire. Seulement une ou deux personnes ont été blessées. Mais ils ont montré leurs blessures et ont amplifié la colère. Partout, les jeunes ont attaqué les miliciens, derniers fidèles et peu nombreux, et ont pu mettre ces derniers en fuite [4].

© IRAN-RESIST.ORG


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Le régime a partiellement bloqué l’internet pour bloquer l’envoi des images de ces exploits vers l’extérieur, évitant la coupure totale qui révèlerait sa panique absolue. Ila aussi déployé ses agents miliciens en civil chargés de se mêler à la foule pour dévoyer les slogans et cibler les meneurs.

Les Occidentaux qui ont aidé la révolution islamique en 1979 notamment les démocrates américains, les Anglais (protecteurs historiques des mollahs iraniens, irakiens et des frères musulmans) et enfin les Français au service des deux autres n’ont guère évoqué ces événements contre les mollahs, car bien que ces derniers ne soient pas des pions dociles depuis quelques années, ils demeurent utiles pour avoir un Moyen-Orient faible qui ne produit rien et doit vendre du pétrole à très bas prix (le prix semble fort, mais il a baissé depuis 1979 en prenant en compte la dévaluation du dollar).

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Les démocrates américains, chefs de projet de la révolution islamique, ont invité le président des mollahs à l’ONU pour voir si sous la pression, ils accepteraient de signer un deal et faire du régime un cerbère à leur service. Les Anglais craignant un succès américain ont commencé à condamner via leur presse et du bout des lèvres la répression du régime, mais sans rien officialiser.

Les opposants en exil ont appelé Elon Musk à fournir de l’Internet gratuit rapide aux Iraniens. Ce dernier a prétendu qu’il avait peur des sanctions du gouvernement Biden [5] ! Ce dernier a levé ces sanctions pour faire un peu plus de pression sur les mollahs et aussi s’approcher des Iraniens au cas où ils réussiraient. Musk, d’origine britannique, a dit merci, mais il n’a pas lancé Starlink pour l’Iran. Grande déception pour les Iraniens, mais ils n’ont pas perdu le moral, ils ont envoyé (à moto ou en voiture) les vidéos vers les villes où le réseau n’était pas coupé pour les diffuser vers l’extérieur.

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Les miliciens rebelles, véritable 5e colonne qui pénalise lourdement la répression (déjà freinée par les désertions), ont craint que les mollahs plient et que la contre-révolution soit fichue. Ils ont alors intensifié la contestation en balançant les noms, identités et photos des miliciens fidèles chargés de se mêler à la foule pour détourner les slogans et cibler les meneurs. Les jeunes ont pu neutraliser plusieurs de ces perturbateurs et au dernier rapport officiel, 11 miliciens ont été donc tués et 76 d’entre eux ont été blessés dans une seule ville au nord du pays.

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Nous avons publié des images hallucinantes de miliciens en fuite ou prisonniers dans leurs 4X4 attaqués de toutes parts par des jeunes armés de leur seul courage.

© IRAN-RESIST.ORG


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Washington a continué à draguer les mollahs. Macron a serré les mains du président du régime, mais les mollahs n’ont pas accepté, car ils ne pourraient demeurer au pouvoir au service de l’Occident avec leur passé criminel.

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Les rencontres ont été un échec. Mais elles ont amplifié la colère des Iraniens. Les manifestants soulignant la trahison des valeurs démocratiques par les Occidentaux notamment la France et l’impossibilité que ces pays les aident, ils ont donc durci leur lutte en attaquant les commissariats dans plusieurs villes et ont pu les prendre et s’armer avant de brûler ces lieux pour montrer qu’ils avançaient sur tous les fronts.

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Les Occidentaux ont alors produit des dizaines d’articles sur tous les supports : Le Monde, Vogue, le Figaro, Vingt minutes, avec une seule et même ligne : il ne s’agit pas d’un soulèvement politique, il n’y a pas l’ampleur des années passées, les gens ne veulent pas faire tomber le régime, seulement mettre fin au port du voile [6] ! Les médias que l’on croyait alternatifs comme AnonymeCitoyen suivent la même ligne ce qui prouve qu’ils ne sont pas alternatifs, mais mis en place sans aucune restriction pour canaliser la grogne ici en France.

Depuis hier soir, les commissariats tombent partout en Iran. Le régime est à genoux. Les mollahs concentrent leurs forces pour leur propre protection et celle de leur Télevision qui donnerait au peuple le pouvoir de communiquer sur ses victoires et renverser le pouvoir. La bataille risque d’être sanglante.

L’Occident doit choisir. Le régime pourrait tenir, mais encerclé par un peuple hostile, ou alors tomber comme un château de cartes. Dans les deux cas, les trois pays qui ont toujours trahi l’Iran ne pourront bénéficier de ses richesses. L’envie d’en finir avec tous ces ennemis de l’Iran renforce l’ardeur des Iraniens. L’Occident ne pourra pas empêcher la libération en ignorant le soulèvement des Iraniens, bien au contraire, il encourage au même leur détermination  !

[6Ces médias mainstream, visiblement dans la ligne dictée par les démocrates, exploitent le soulèvement des Iraniens en lui donnant un caractère Woke et féministes anti-hommes alors que le problème ne vient pas des hommes iraniens mais de l’Islam cher aux Democrates & cie ou encore aux LFI...).Les hommes iraniens sont montés au créneau pour défendre les Iraniennes. On voit des jolies filles européennes se couper les cheveux alors que les Iraniennes veulent garder leurs cheveux et avoir des toilettes chics et pas woke.