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Iran : La semaine en images n°272
11.05.2013

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine en rapport avec l’actualité
mais aussi avec de nouveaux éléments sur le passé.
Le tout en gardant une longueur raisonnable
(afin de limiter les fautes dues au manque de temps pour tout relire).

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Origines de la crise : une guerre de 100 ans | La politique iranienne est passée sous domination britannique dès 1850 grâce à un réseau de princes Qadjar et de princes féodaux ambitieux recrutés par les loges maçonniques et aussi grâce à la prise en charge des mollahs alors socialement très influents dans un pays arriéré et rongé par l’obscurantisme. Les Britanniques ont renforcé leur influence en finançant la création d’un clergé hiérarchisé pour veiller à cet obscurantisme. Puis les Britanniques ont organisé une révolution constitutionnaliste menée par ce clergé organisé et plaçant le pouvoir politique sous sa tutelle. Les mollahs, mais aussi les féodaux ont aussi été affectés à jouer les députés. Leur premier acte d’allégeance a été d’accorder aux Britanniques l’exclusivité du pétrole iranien pour 100 ans. Mais ce système corrompu formé d’affairistes a vite sombré dans le désordre. L’Iran avait besoin d’un homme fort pour ne pas se disloquer. Londres s’est intéressé à un militaire issu du peuple et connu pour la qualité de son commandement : Reza Khan. Il s’est avéré un génie politique car il a pu berner tous les étrangers et pu instaurer sous le nom de Reza Shah Pahlavi une monarchie axée sur l’identité iranienne, la modernité et la laïcité pour émanciper le pays et le libérer des mollahs et des Britanniques.

Reza Shah a remis en cause le contrat britannique sur le pétrole et pu améliorer les droits de l’Iran, puis il s’est tourné vers d’autres pays pour réduire la présence britannique en Iran. Les Américains qui étaient déjà en quête de pétrole à travers le monde n’ont pas alors aidé Reza Shah car ils ne voulaient pas être des partenaires mais des maîtres absolus du pétrole iranien. Ils ont commencé à monter leur propre réseau d’influence avec des gens négligés par les Britanniques, des intégristes non cléricaux. Puis ils se sont associés aux Britanniques pour envahir le pays, renverser le Roi dans l’espoir que l’accession au pouvoir de son fils inexpérimenté leur offrirait une opportunité pour imposer leurs pions.

Au début des années 50, sous la direction du jeune roi, le pays cherchait à faire réviser encore le contrat avec Londres pour obtenir un partage à 50-50 et utiliser cette manne pour former les ingénieurs pour pouvoir envisager une nationalisation complète les industries pétrolières appartenant aux Britanniques. Les Américains n’ont alors pas soutenu le Shah pour ce projet, mais le prince Qadjar Mossadegh, ex-agent britannique, 1er propriétaire foncier en Iran, avec un projet irréaliste de nationalisation immédiate qui plaçait l’Iran (qui n’avait alors aucun ingénieur pétrolier) en position de signer avec les compagnies pétrolières américaines. Washington a également laissé Mossadegh pactiser avec le Parti communiste Toudeh (partisan d’une invasion soviétique) pour déstabiliser la monarchie patriote des Pahlavi, créer les conditions d’une intervenir au nom de la lutte contre le soviétisme et annexer de facto le pays pour placer au pouvoir ses propres pions et créer une base arrière pour agiter et annexer le Caucase et l’Asie Centrale, deux régions musulmanes qui sont aussi dotées d’importants ressources pétrolières.

Mais ce plan très logique a échoué car le clergé inféodé à Londres a encouragé ses gros bras à renverser Mossadegh et la direction de Toudeh était entre les mains de princes Qajars inféodés à Londres n’a pas demandé l’intervention soviétique. Cependant à l’issue de la crise, le contrat d’exclusivité des Britanniques a cédé sa place en août 1954 à un nouveau contrat de 25 ans obligeant l’Iran à vendre son pétrole en exclusivité à la hauteur de 40% aux Américains, 54% aux Britanniques et 6% aux Français selon un prix constant fixé par ce consortium.

Très rapidement, le Shah a tenté d’émanciper le pays de ce contrat en signant d’abord des contrats de Mattei, puis en créant l’OPEP pour faire fixer le prix non par les compagnies mais par les producteurs. Washington a alors décidé de reprendre ses complots pour l’annexion de l’Iran et de la région. Pour y parvenir, sans être gêné par le clergé et les faux communistes de Toudeh, il a financé la création d’un parti révolutionnaire islamo-fédéralisto-gauchiste nommé Nehzat Azadi (mouvement pour la Liberté) dont le programme stipulait un soutien actif à tous les pays musulmans opprimés ! Cela désignait les républiques soviétiques du Caucase et de l’Asie Centrale, mais aussi les pétromonarchies arabes créées par les Britanniques.

En 1973, quand le Shah a annoncé qu’il ne reconduirait plus le contrat du consortium, les Britanniques ont lancé une campagne internationale et falsifiée sur la torture en Iran. Le Shah a ouvert les prisons iraniennes à la Croix-Rouge qui a librement interviewé les sans découvrir le moindre cas de torture. Mais aucun des médias occidentaux n’a répercuté cette info. Les Américains ont en plus enchaîné sur une seconde campagne de droits de l’homme avec leurs pions de Nehzat Azadi utilisant la campagne d’Amnesty pour achever leur projet de révolution islamique en Iran. Les Britanniques dont les intérêts étaient menacés ont participé à ce projet pour intégrer dans le jeu leurs nombreux pins dont Khomeiny, son demi-frère Rafsandjani, son gendre Montazéri et son neveu Kianouri (dernier patron du Toudeh). Cette véritable petite dynastie secrète a renversé le jeu en provoquant un conflit avec Washington par des slogans anti-américains et surtout grâce à la prise en otage de l’ambassade américaine. Les composants religieux de la clique de Londres ont complété leur coup d’Etat anti-américain en adoptant la doctrine de la Tutelle d’un Grand Ayatollah, plaçant la République Islamique (de Washington) sous la tutelle de leur clergé afin de bloquer le retour des islamistes non cléricaux de l’Amérique ! Khomeiny devint le mentor spirituel et politique du régime, son demi-frère Rafsandjani obtint les postes clefs notamment les services secrets pour le protéger et diriger le régime, Montazéri devint le dauphin, un Guide en réserve pour éviter la vacance de pouvoir. Le système était irréprochablement verrouillé.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs dirigeants pour les affaiblir économiquement, les mettre devant un risque de pénuries et de soulèvement populaire afin de les amener à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques pour reprendre le pouvoir via des élections du régime (une révolution de couleur).

Mais 1 an après cette révolution doublement manipulé, les jeunes engagés dans la révolution avaient compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime. Ceux qui s’étaient engagés dans les Pasdaran ont aussi montré leur mécontentement en prenant contact avec Reza Pahlavi, le fils du Shah. Henry Precht, responsable du bureau iranien du Département d’Etat et proche collaborateur de Brzezinski, a alors émis une directive interdisant à la dynastie Pahlavi toute activité hostile au régime islamique sous peine d’expulsion des Etats-Unis, anéantissant ainsi toute possibilité pour les Iraniens de se défaire de ce régime infernal. Washington a aussi décidé d’alléger et moduler ses accusations pour éviter de balayer le régime. C’est pourquoi il a souvent laissé ses partenaires critiquer ses sanctions et les contourner.

Face à cette guerre d’usure économique lente mais implacable, Rafsandjani (l’homme des Britanniques) s’est lancé dans une politique terroriste et militaire de l’amplification délibérée de la crise afin de forcer Washington à capituler (par peur d’un grand conflit régional perturber son approvisionnement pétrolier). Mais ces actions n’ont pas su faire capituler Washington.

Les rivaux internes de Rafsandjani attendaient la mort de son demi frère Khomeiny pour le virer. Le système était en danger. Khomeiny, agent des Britanniques, a établi un testament indiquant le transfert automatique des pouvoir à un conseil de 3 ayatollahs pour que l’ensemble des courants internes du clergé soient présents et ne s’entredéchirent pas. Rafsandjani appelé à chuter a contrefait le testament pour nommer son ami Khamenei comme nouveau Guide et ce dernier a immédiatement demander une modification constitutionnelle pour transférer l’ensemble de pouvoirs politiques du Guide à un organe nommé Conseil de Discernement dirigé par Rafsandjani faisant de ce dernier de facto le patron absolu et officiel du régime. Le chef du Conseil des Experts, Jannati, et Moussavi (alors 1er Ministre et par ailleurs neveu de Khamenei) ont donné leur accord et ont été remerciés par des sièges à vie au sein du Conseil de Discernement. Londres a accepté n’a pas apprécié ce Coup d’Etat interne, mais il a soutenu Rafsandjani et ses complices pour ne pas nuire au système.

En revanche, cette évolution a plu à Washington car il pouvait exploiter les rancœurs internes provoqués par ce Coup d’Etat. Il a alors placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour l’assassinat des leaders kurdes iraniens. Rafsandjani a dû acheter le soutien des adversaires (comme les frères Larijani) en leur octroyant quelques sièges du Conseil de Discernement. Rafsandjani a aussi acheté la protection des Européens en leur bradant le pétrole iranien. Il a également acheté le soutien des hommes d’affaires issus du régime en leur offrant des dollars bon marché ou des prêts illimités en rials, ruinant l’économie du régime. Il a aussi tenté la modération avec Washington, d’abord directement, puis via Khatami, ex-collaborateur chargé de l’épuration des universités et d’assassinat des opposants.

Mais ce faux apaisement a fâché Washington. L’Etat américain a évoqué la possible menace nucléaire pour justifier des sanctions plus lourdes. Rafsandjani a alors remplacé Khatami par Ahmadinejad (un autre ex-collaborateur des services secrets) pour renouer avec la politique de l’amplification de la crise et forcer Washington à capituler. Rafsandjani a aussi confié la direction des négociations à son jeune rival, l’ultra intégriste Ali Larijani, pour avoir son soutien.

Ce retour à la confrontation a déplu aux miliciens de base, qui étaient conscients de la faiblesse militaire du régime. Le choix suicidaire a aussi déplu aux Bazaris, conscients de la faiblesse économique du pays. Les deux groupes piliers du régime ont manifesté leur rejet par le boycott des manifestations officielles.

Le retour à la confrontation a également été un mauvais calcul car il seulement a permis à Washington d’impliquer le Conseil de Sécurité en 2007 et d’engager un grand nombre de pays à participer à ses nouvelles sanctions bancaires destinées à épuiser toutes les ressources en dollar du régime déjà ruiné par les choix clientélistes de Rafsandjani.

[Fait d’actu à l’honneur cette semaine] En 2008, le régime déjà très endetté a été confronté au manque de devises pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur. Rafsandjani et Larijani (devenus collègues) ont fait le choix de geler les salaires de leurs collaborateurs et relever les prix des produits de grande consommation pour diminuer la consommation et ainsi gagner du temps dans l’espoir de parvenir à faire capituler Washington. Ce choix a plongé les bons serviteurs sécuritaires du régime dans la même misère que le peuple. Ils ont aussi rompu avec le régime en boycottant ses manifestations officielles.

[Fait d’actu à l’honneur cette semaine] La caste dirigeante a vite réalisé son isolement et sa vulnérabilité en cas d’une révolte : ses membres devaient négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir avant que le système rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole des marchandages, Rafsandjani, le patron du régime, a alors écarté Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington.

Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et contre tous ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir et passer un deal avec Washington. Rafsandjani a neutralisé cette menace car il métrisait le pouvoir judiciaire, il a aussi reçu le soutien de Londres éliminer le principal lieutenant politique de Larijani. Mais Grâce à ses dossiers, Larijani restait une menace.

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En 2008-2009, on est ainsi passé d’une Guerre pour être le sauveur du régime à une guerre pour l’accès aux marchandages avec Washington !


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En juin 2009, Rafsandjani (épaulé par la BBC) a tenté un dernier joker : le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur (uniquement hostile à son propre pion Ahmadinejad) pour duper Washington et l’entraîner à abolir ses sanctions. Mais, le peuple autorisé à manifester a révélé son hostilité au régime tout entier des cris de Mort à la république islamique. Par ailleurs, les Pasdaran de base ont laissé faire le peuple montrant leur soutien tacite à un changement de régime.

Les Américains n’ont pas aidé cette contre-révolution (car contraire à leurs plans régionaux). Ils ont même participé aux rumeurs diffusées par le régime pour intimider le peuple et mater leur révolte. Ce qui a brisé le cœur des Iraniens et leur envie de lutter.

Mais le régime était condamné. Larijani, mais aussi les chefs Pasdaran qui craignent le peuple, se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages avec Washington et garantir leur survie au-delà du régime.

Rafsandjani, menacé de toute part, a divisé ses adversaires en offrant le pouvoir judiciaire aux Larijani, avant de tenter de les doubler tous par une nouvelle version de Mouvement Vert axé sur une nouvelle république islamique hybride formée par ses dirigeants, les pions de Washington et de nouveaux pions venus de Londres.

Le peuple n’a pas cautionné cette solution hybride. Mais au même moment, il a manifesté massivement en mémoire de Reza Shah, l’homme qui a fondé l’Iran moderne et redonné aux Iraniens la fierté de leur identité. Les Pasdaran de base ont encore laissé faire le peuple, montrant leur envie d’un retour l’ère glorieuse de Reza shah.

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Les hommes d’affaires du régime ont paniqué : ils ont commencé à brader leurs avoirs boursiers et immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de fuir le pays. Rafsandjani a alors oublié ses amis britanniques et a décidé de négocier avec Washington via ses pions gouvernementaux afin d’obtenir des garanties de sécurité pour quitter le pays sans être poursuivi pour son passé terroriste ! Le régime a alors été malmené par les Britanniques.

[Fait d’actu à l’honneur cette semaine] Les Larijani et de nombreux chefs Pasdaran exclus des négociations avec Washington ont décidé de renverser Rafsandjani. Leurs médias ont évoqué des cas de corruption corruption de Rafsandjani, ses enfants (Mehdi, Faezeh, Mohsen et Yasser) et ses divers pions. Puis les Larijani, (enfin) maîtres du Pouvoir Judiciaire, ont commencé des procès contre les pions gouvernementaux chargés des négociations à savoir Ahmadinejad, son ministre des affaires étrangères Salehi ou encore le négociateur nucléaire Jalili, mais aussi son fils Mehdi… Mais les frères Larijani n’ont jamais osé appliquer les verdicts annoncés de peur de provoquer une fuite massive des capitaux susceptible d’entraîner la banqueroute, puis la chute du régime. Le clan Rafsandjani a donc continué à glisser vers Washington. Chaque clan manoeuvrait pour ses intérêts au mépris de l’intérêt commun de tous les serviteurs du régime. Cette désunion a provoqué de nouvelles ruptures internes dans le cercle restreint des responsables de seconds plans comme les inspecteurs, les juges, les députés, les préfets, les officiers supérieurs.

Washington a alors forcé l’Europe à cesser ses relations commerciales avec les mollahs pour amplifier la crise interne du régime et amener ses dirigeants à capituler. Les hommes d’affaires ont accéléré leurs achats d’or et du dollar. La panique a touché le secteur alimentaire. Sous l’effet des achats frénétiques, le pays a basculé dans pénurie. Les gens ont manifesté aux cris de « mort à la république islamique ». On n’a alors vu aucun policier ou milicien du régime charger la foule hostile, ni aucun juge condamner les manifestants ce qui confirma la rupture des policiers et des juges et l’isolement des Larijani et des Chefs Pasdaran, les derniers défenseurs du régime.

Dès lors, les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans cesse annoncé des manœuvres sécuritaires grandioses pour insinuer l’existence de troupes fidèles, mais l’absence de troupes fidèles visibles a sans cesse confirmé leur impuissance et l’impuissance du régime.

[Fait d’actu (très) à l’honneur cette semaine] Washington a alors commencé à négocier avec Rafsandjani à propos de l’accusation de crime contre l’humanité pour sa participation à l’attentat anti-juif d’Amia en Argentine. Mais en décembre 2012, à l’issue d’une offre américaine d’un semi-arrangement, Rafsandjani a été convaincu qu’il n’obtiendrait rien de concret des Américains. Il a aussi chargé ses pions Verts à scander « Mort à la République islamique ». Il a commencé à parler d’« Elections Libres ». Ses adversaires ont compris qu’il entendait dévier de la ligne officielle et changer de bord. Quand ses pions gouvernementaux ont annoncé de nouvelles anxiogènes de hausses de prix, ses adversaires ont été convaincus qu’il entendait provoquer un soulèvement afin de s’y engouffrer par « amour du peuple » : devenir (malgré le risque évident d’y rester) l’instrument d’un changement radical (pro laïque) qu’il ne peut éviter espérant bénéficier d’un pardon en Iran.

Cette solution permettait de bloquer le retour aux affaires des pions islamistes de Washington et satisfaire les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne. Rafsandjani et ses complices pouvaient en échange être certains de garantir leurs avoirs financiers placés principalement dans les pays dépendant de l’Empire britannique. La participation des médias persanophones britanniques dans la promotion de cette solution montra que Londres était dans le coup, peut-être même à l’origine de cette solution dite de Réconciliation Nationale.

Les Nantis du régime ont évidemment apprécié cette solution. Mais les Chefs Pasdaran du Bassidj et de la Police dont les noms restent associés à toutes les répressions et les Frères Larijani complices de leurs derniers forfaits n’ont pas cautionné cette solution car ils ne peuvent bénéficier d’aucun pardon. Ces insolvables ont refusé bruyamment cette solution déviationniste. Ils ont créé une coalition semi-officielle contre Rafsandjani et ses complices, mais en l’absence de troupes actives, leur fronde est restée une nuisance purement politique, bloquant néanmoins le bon déroulement de la solution Britannique qui semble être de la seule issue possible pour tous.

Le clergé, allié historique des Britanniques, a alors boycotté l’anniversaire de la révolution islamique, laissant présager la possibilité d’une Fatwa de sa part contre le régime. L’avertissement a poussé Rafsandjani à accélérer ses manœuvres pour provoquer la crise de panique interne nécessaire pour son scénario de sortie du régime sous sa direction. Pour une transition rapide, l’intégriste Ahmadinejad a été mué en quasi-opposant au système islamique (le clergé complice de Londres n’a nullement protesté). Le clan Rafsandjani a aussi affirmé son soutien au Conseil National de l’opposition animé par Reza Pahlavi pour gagner le soutien du peuple. Larijani a essayé coincer le Guide ou le Howzeh. Il n’est pas arrivé. Il a tenté contenir son adversaire en multipliant les annonces judiciaires menaçantes, mais il n’a pas osé aller très loin de peur de provoquer une crise bénéfique à son adversaire. Washington a alors alterné les menaces et les cadeaux pour trouver un interlocuteur favorable en Iran, mais sans réussir : on est alors entré dans une nouvelle routine sans issue.

[Fait d’actu (très) à l’honneur cette semaine] Mais depuis fin février, la situation du régime s’est dégradé par la faute d’une contestation populaire très forte. Tout d’abord, les paysans d’Ispahan se sont révoltés en incendiant les mosquées de la ville et le régime n’a annoncé aucune arrestation. Fin Mars, le peuple a défié le régime en célébrant Norouz, expression de son attachement à son identité non islamique, par un grand rassemblement à Persépolis aux cris pro-monarchiste d’Iran est notre partie, Cyrus est notre père !

En avril, la contestation populaire a continué d’une manière encore plus spectaculaire car les paysans d’Ispahan se sont encore révoltés sans que le régime n’intervienne, de plus le premier décade de deuil pour Fatemeh la fille de Mahomet, ainsi que l’anniversaire de la fin de la monarchie a été boycotté par le peuple et les Pasdaran de base. Plus important encore, la journée de l’armée islamique a été boycotté par les militaires et les Pasdaran.

Enfin il y une dizaine de jours, les Pasdaran et militaires de base ont boycotté la journée de l’armée. Puis le peuple et ces mêmes gens qui rejettent le régime ont boycotté le rassemblement en soutien au projet d’une déviation de la ligne islamique sous la direction de Rafsandjani et de ses pions, confirmant qu’ils ne voulaient ni du régime, ni de ses manipulations opportunistes.


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La semaine dernière, les dirigeants et leurs derniers fidèles (par choix ou par force) ont ainsi su qu’ils n’avaient aucune protection et ni aucun échappatoire. Le régime a aussi zappé un programme officiel chargé axé sur les Pasdaran par de nouveaux boycotts humiliants de leurs part.

Les gens d’en bas ont paniqué. Ils se sont mis à stocker des vivres et dollars, entraînant des pénuries alimentaires et une pénuries de devises. Les dirigeants devaient songer à gérer le risque de la chute soit en se rapprochant du peuple pour échapper aux lynchages, soit en se rapprochant des Américains pour un deal permettant leur fuite sécurisée. Les ex-pions de Rafsandjani, Velayati et Rowhani, qui sont partisans d’un deal avec Washington ont intensifié leur campagne notamment en dénigrant fortement leur ex-patron, Rafsandjani. Ce dernier menacé de toute part devait aussi accélérer son jeu. Il a fait appel à Khatami. Rafsandjani a aussi décidé d’officialiser sa ligne par l’annonce de la candidature de son pion déviant Mashaï. Larijani a annoncé le début prochain du procès de Mehdi, le fils de Rafsandjani, et ce dernier a reporté l’officialisation de sa ligne.


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Cette semaine, le régime sans cesse boycotté par le peuple et par les siens avait encore un programme officiel très difficile car il devait rassembler le peuple et les Pasdaran pour la Journée du Golfe Persique (instaurée pour plaire au peuple). Il devait aussi rassembler le peuple et les Pasdaran pour l’anniversaire de Fatemeh, pour l’anniversaire de Khomeiny, pour la Journée de la Femme (musulmane) et pour la la journée de l’Instituteur (islamique). Il y avait aussi le 1er mai et un risque de manifestation de la part de centaines de milliers d’ouvriers ou de retraités qui sont cessation de paiements depuis 2009 ! Le régime a évité toute communication préalable sur les anniversaires encombrants à sa propre grloire. Il devait aussi avancer à pas de loup, mais le peuple a encore manifesté sa colère à plusieurs reprises et avec un nombre de participants grandissant. Panique à bord ! Chaque clan a repris ses plans. Les querelles internes ont éclaté de plus belle alors que l’autorité du régime venait d’être contesté de la manière la plus flamboyante. Voici le récit en images d’une semaine d’explosions sociales et politiques !



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La semaine dernière, le régime était confronté à une forte panique suite à aux boycotts qui avaient confirmé son rejet par ses miliciens. Les dirigeants devaient songer à gérer le risque de la chute soit en se rapprochant du peuple pour échapper aux lynchages, soit en se rapprochant des Américains pour un deal permettant leur fuite sécurisée. Les ex-pions de Rafsandjani, Velayati et Rowhani, qui sont partisans d’un deal avec Washington, avaient intensifié leur campagne pour être élu ou tout simplement contacté par Washington. Rafsandjani avait décidé d’officialiser sa ligne par l’annonce de la candidature de son pion déviant Mashaï. Larijani avait pu l’en dissuader par l’annonce du début prochain du procès de son fils Mehdi. En fin de la semaine, le régime était plus que jamais divisé, ses dirigeants étaient tous en guerre les uns contre les autres alors que la base était en panique.

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Vendredi 26 Avril 2013 (6 Ordi-Behesht 1392), les dirigeants régime sans cesse boycotté par le peuple et par les siens, ont eu une mauvaise surprise en cette seule journée de repos hebdomadaire : plusieurs d’un milliers ouvriers et mineurs de la région de Hormozgan ont pris d’assaut les installations officiels détruisant de nombreux équipements des usines étatisés qui ne les paient plus depuis des mollahs. Le régime n’a pas trouvé de volontaires parmi ses derniers fidèles pour riposter ! Le chef de la police du régime, le Commandant Ahmadi-Moghadam est resté invisible ! Le chef de la milice Bassidj qui malgré l’absence de troupes continue à évoquer une belle capacité de répression est également resté invisible !

Le commandant d’une nouvelle milice remplaçant le Bassidj devait déployer ses membres dans une escalade : il n’a guère évoqué la révolte de Hormozgan car il savait que les quelques 25N hommes et femmes bénévoles qui composent ses derniers vrais défenseurs ne suivraient pas un ordre d’attaque mais prendraient plutôt la fuite !

Aïe ! Le régime était en danger et sans défenseur. Ses dirigeants devaient choisir entre une adhésion au peuple et un deal avec Washington. Les plus controversés qui ont choisi le deal ont repris leur effort contre Ahmadinejad pour le virer au plus vite, même avant les élections, afin d’avoir le droit de s’assoir aussi rapidement que possible en face des Américains. Deux thèmes de reproches ont été utilisés : en premier, tout le monde s’est mis à critiquer la mauvaise gestion économique d’Ahmadinejad (pion de Rafsandjani) pour forcer le Guide (autre pion de Rafsandjani) à cesser de le protéger et être obligé, contre son propre intérêt, de le déposer. Mais Khamenei n’a pas réagi.

Les reproches ont changé : tout le monde s’est mis à critiquer la volonté dictatoriale d’Ahmadinejad de confier l’étendard révolutionnaire islamique à son beau-frère déviant. On a pu lire cet étendard n’est pas à toi, ce n’est pas un héritage familial que l’on puisse dilapider. L’objectif de cette seconde reproche était de forcer le chefs du clergé chiite, les grands ayatollahs « sources d’imitation », (alliés des Britanniques) à rompre leur silence complice et prendre position contre Ahmadinejad afin que Khamenei ne puisse plus ignorer les critiques contre celui-ci. Le clan Larijani pouvait compter sur une intervention favorable du grand ayatollah Nouri-Hamedani, le beau-père de l’ayatollah Sadegh Larijani, pour contredire ses collègues et ouvrir un débat...

Mais avant que l’on n’entre dans ce débat casse-gueule, le porte-parole du clergé a immédiatement publié un communiqué pour dire que cet organe et ses membres ne prendront aucune position dans des querelles qui sont de nature électorale ! Par ailleurs, puisque le grand ayatollah Nouri-Hamedani avait reçu presque tous les candidats hostiles à Rafsandjani en leur montrant sa sympathie, le communiqué a également précisé que la réception des candidats présidentiels n’était en rien synonyme d’un soutien du clergé à leur programme. Les grands ayatollahs alliés des Britanniques ont ainsi neutralisé la tentative de déposition de leur pion Rafsandjani et de ses lieutenants, Ahmadinejad et Mashai. Protégés par le clergés, ces derniers ont d’ailleurs annoncé la reprise des voyages électoraux avec un déplacement lundi à Tabriz en Azerbaïdjan 1,8 millions d’habitants (berceau de Zoroastre, terre de grands héros de la patrie iranienne). Le clan Rafsandjani prenait l’avantage.

Le clan Larijani devait aller plus loin dans ses menaces judiciaires, mais on n’a rien vu de ce genre, ses candidats sont revenus aux critiques sur la gestion économiques du pays, ce qui a aussi révélé leur absence de capacité d’en découdre avec leur adversaire interne. On allait vers une nouvelle semaine de guerre larvée bien stérile alors que la contestation réelle était devenue plus palpable. La panique devait donc s’amplifier aussi. Le régime a préventivement annoncé un risque de hausse du dollar pour relativiser la crise attendue.

Vers midi, le régime devait rassembler ses fidèles pour la grande prière de Vendredi à Téhéran. La photo publiée nous a paru bien trafiquée : des gardes du 1er plan qui paraissent comme des géants de 4m de haut venus de l’espace, un imam de prière lilliputien et enfin une large zone arrière remplies avec des visages flous ! Ce qui voulait qu’il n’y avait comme d’habitude qu’une petite trentaine de participants donc un grand nombre d’inconnus de second ordre. Les dirigeants et leurs lieutenants n’avaient pas souhaité s’exposer, jugeant la situation comme dangereuse pour leur sécurité.

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Dans l’après-midi, à Chiraz qui depuis 2009 échappe au régime, un mollah-milicien fidèle au régime a été sévèrement tabassé par trois jeunes pour les avoir sermonné dans la rue. Aucun policier n’a montré le bout de son nez pour arrêter la punition infligé au mollah-milicien ou pour arrêter les jeunes qu’il l’avait rossé. Cette absence policiers à Chiraz a confirmé l’érosion de la puissance répressive du régime.

Le régime a décidé d’affirmer sa puissance par une propagande intimidante. Le commandant Ali Fazli, l’adjoint du commandant chargé de la lutte anti-émeutes, a annoncé que le régime venait d’opérer une superbe manœuvre anti-émeute dans le nord ouest du pays. Mais en l’absence d’images, le régime ne pouvait être convaincant. La police (absente des rues) a également annoncé la verbalisation en masse des femmes non voilées dans les automobiles, mais encore une fois, il n’y a eu aucune image. De plus, l’info a révélé que les femmes refusaient de porter le voile dans les automobiles ! Enfin, la police a annoncé le début de son plan de surveillance urbaine qui devait normalement démarrer une semaine plus tôt. Mais il devait nécessairement diffuser des images pour parvenir à intimider ses adversaires et rassurer ses derniers fidèles.

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Samedi 27 Avril 2013 (7 Ordi-Behesht 1392), on n’avu aucune image de policiers faisant régner l’ordre dans les rues. Le régime n’avait -définitivement- aucune troupe à sa disposition. Les candidats aux présidentielles devaient reprendre leur campagne afin d’avoir une tribune pour rappeler leur amour du peuple. L’agitation interne ne pouvait que s’amplifier. Larijani devait se lancer, mais par peur d’un échec humiliant, il a mis en avant son pion et lieutenant Abou-Torabi. La mobilisation en sa faveur a été très faible. Ce qui a confirmé affaissement du régime.

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Un certain Lankarani du clan Rafsandjani a aussi décidé de se lancer pour avoir une tribune pour rappeler leur amour du peuple et pouvoir sauver sa tête en cas d’un changement de régime. Peut-être, il a été envoyé par son clan pour sonder le terrain. La mobilisation en sa faveur était encore plus faible !

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Le clan Rafsandjani ne pouvait qu’intensifier ses efforts déviants pour s’attirer des sympathisants. L’association des étudiants Hezbollahis d’Iran (une des signatures virtuelles d’Ali Larijani) a annoncé son opposition à la venue de Mashaï à Tabriz et a promis de manifester contre lui à cette occasion à Tabriz. Par ailleurs, Larijani a rappelé à Rafsandjani le projet en suspens du jugement prochain de son fils par l’arrestation pour corruption un certain Sajjadpour, pion cinématographique de Rafsandjani.

Mais au même moment, le régime a été également confronté à une plus forte contestation réelle car les ouvriers d’une importante usine d’Etat dans la région de Kermanshâh ont arrêté de travailler en protestation à la cessation de paiement de leur salaire. Par ailleurs, les chauffeurs de taxi ont manifesté contre le gel de leur tarif qui les pousse à la faillite. La manifestation de Sanandaj a même été assez violente sans que l’on ne voit les policiers promis par le régime. Enfin dans ce climat de contestation, certains journalistes (alertés par l’affaiblissement du pouvoir) ont aussi retourné leur veste en révélant que le régime était face à une telle désertion au sein de l’armée et des Pasdaran qu’il n’avait plus les moyens de punir les déserteurs !

Rafsandjani était dépassé par la contestation réelle ! Il devait aider son adversaire Larijani pour calmer cette fronde incontrôlable ! Ses faux opposants du groupe pseudo-humanitaire de HRA ont annoncé 4 pendaisons pour intimider les agitateurs. Par ailleurs, les deux clans adversaires et leurs médias ont annoncé un rassemblement de soutien de milliers d’ouvriers au Guide Khamenei ! A défauts de policiers, le régime espérait rassurer les siens en montrant le soutien des ouvriers. Soit ! Mais il n’y a pas réussi car sur les photos, il n’y avait que des agents en civil (du régime) et seulement une quinzaine d’ouvriers !

De plus en observant les images, nous avons constaté des disparités dans l’heure affichée sur la pendule, la place du plateforme recevant les cameramen et dans les uniformes des « ouvriers » présents. Il nous a paru que le régime avait composé un cocktail de trois événements distincts, tous avec peu d’ouvriers car il n’était pas parvenu à trouver des ouvriers fidèles. Le faible nombre d’ouvriers présents sur les images qu’il avait sélectionnées rappelait aussi qu’il n’a jamais eu le soutien des ouvriers. Il faut préciser que sous le Shah, les ouvriers et employés avaient reçu dans les réformes de son programme le droit de recevoir 20% des bénéfices des usines ou entreprises privées où ils travaillaient, mais ce droit unique au monde leur a été enlevé par les islamistes pro-américains ou pro-britanniques.

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Le régime avait encore failli dans sa propagande. Ces derniers fidèles ont davantage paniqué. Ils ont accentué leurs achats de vivres et du dollar. Le régime allait vers une nouvelle pénurie de vivres et de dollar. Rafsandjani était encore dépassé par la contestation populaire.

Washington a aggravé la panique en annonçant via ses médias en langue persane que les revenus pétroliers du régime était en baisse. Washington a évoqué une division par 2 des revenus annoncés par le régime. Mais les revenus pétroliers du régime a toujours été bien moins importants que le chiffre qu’il annonce car depuis 1980 il a cessé d’extraire le pétrole directement pour vendre des contrats d’exploitation (de type Buy-Back) qui lui donnaient droit à 1/3 de la production de ses gisements (pour sa consommation interne). Au fil des années, le régime a perdu le contrôle sur 75% des réserves iraniennes de pétrole. Il ne lui est resté que 25% de ses réserves à vendre. Mais les contrats de vente de pays à pays se font sur une base d’1/3 du prix du marché ; de fait, le régime n’a jamais eu tout au plus qu’1/12 des revenus qu’il affirmait avoir (plus quelques milliards par an pour des ventes des droits d’exploitation) d’où ses difficultés dès les années 80 et comme résultat, la chute de 85% des Iraniens sous le seuil de la pauvreté. Avec le renforcement des sanctions pétrolières américaines en 2007, le régime n’a pu signer de nouveaux contrats Buy-Back et a perdu des clients directs. Les clients ont aussi profité de la situation en exigeant des prix encore plus bas. Il a aussi été confronté à l’incapacité de renouveler ses équipements d’extraction. Selon une information parue cette semaine en Iran, les Chinois lui vendrait de vieux derricks défaillants et de bas de gammes à plus de 150 millions de dollars soit 3 fois le prix d’un derrick neuf d’une qualité moyenne !

Le régime est en fait dans une situation économique très grave d’où sa difficulté à approvisionner le marché iranien. Il lui faudrait 60 millions de dollars par jour pour niveler le pouvoir d’achat au niveau du seuil de pauvreté, mais le pouvoir d’achat reste 1/6 du seul de pauvreté. De fait, on peut estimer qu’il n’a que 10 millions de dollars de revenus (autrement dit qu’il ne peut tirer que 20 dollars de chaque baril) ! Les gens bien placés au sein du régime savent tout cela, ils n’en parlent pas afin de ne pas précipiter la chute du régime, mais ils font tout pour sortir leur capitaux et fuir le régime avant qu’il ne touche le mur.

Washington qui a besoin d’alliés islamistes pour dominer la région cache également l’ampleur des difficultés du régime. Il reste sur les chiffres officiels du régime et évoque des problèmes, pour troubler les gens d’en bas du régime (qui ne sont pas bien informés) et provoquer leur rupture, afin de continuer à isoler les mollahs dans l’espoir d’amener certains à plier... C’est une guerre d’usure psychique contre le régime.

Le régime a annoncé son ouverture à de nouvelles négociations avec les 5+1 afin que Washington cesse de troubler ses derniers collaborateurs ou même ses dirigeants les plus paniqués ! Mais Washington n’a pas relevé la demande, laissant les mollahs dans leurs problèmes !

Pour neutraliser l’impact psychlogique de la nouvelle de ses problèmes d’exportations, le régime a annoncé des grands progrès en pétrochimie pour insinuer des ventes de produits raffinés, belle erreur car dans le reportage photographique publié à ce sujet, on a pu voir que l’une des plus grandes raffineries récentes du pays était gérée par la compagnie française Technip !

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La situation n’était vraiment pas terrible. Rafsandjani devait accélérer ses efforts pour virer de bord pour ne pas couler avec le régime.

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Dimanche 28 Avril 2013 (8 Ordi-Behesht 1392), Ahmadinejad est arrivé à Tabriz en Azerbaïdjan (berceau de Zoroastre, terre de grands héros de la patrie iranienne) avec la ferme intention de profiter des sifflets de membres de l’association des Etudiants Hezbollahis pour affirmer son attachement à l’Iran et ainsi gagner le cœur des habitants très patriotes issus de la région. Mais, selon un site local, il n’a pas pu arriver au stade pour ce discours car un millier d’habitants de Tabriz spoliés par le système de la banque islamique du régime ont attaqué le cortège présidentiel. Aucun policier ne s’est présenté pour le secourir et il s’est enfui avec ses gardes du corps ! De la grande contestation ! Les collaborateurs du régime ont paniqué et on a eu une nouvelle frénésie de stockage de vivres !

Le système était en état de choc ! Tous les médias du régime ont censuré cet événement incroyable. Dans l’intérêt du régime tout entier, l’agence Mehr, proche de Larijani, a caché la défaillance de la sécurité du président, l’agression et l’absence de policiers fidèles afin de ne pas encourager la contestation réelle. Mais il devait tout de même diffuser des phots et dans le lot, on peut voir Mashaï en train de crier sur les gens.

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Le discours d’Ahmadinejad dans le grand stade de la ville a également été déprogrammé en raison d’un manque de participants et de sécurité pour le président ! Encore une fois, dans l’intérêt du régime tout entier, l’agence Mehr a encore limité la casse en simulant un remplissage du stade par des cadrages serrés ou la mise en valeur d’une communion simulée d’Ahmadinejad et de son alter-ego avec le peuple. De la désinformation pour dissimuler la défaillance du système face à seulement un millier de manifestants hostiles !

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De la désinformation pour dissimuler la défaillance du système face à seulement un millier de manifestants hostiles ! Le régime niait sa faiblesse ! La base a davantage paniqué : la frénésie du stockage a perduré et en peu de temps, le régime s’est retrouvé en pénurie notamment d’huile, produit dont il avait manqué la semaine dernière. Les dirigeants ont compris qu’ils avaient mal gérer le coup. Ils avaient amplifié la panique en niant leur défaillance. Le pouvoir judiciaire des Larijani a annoncé deux pendaisons et les Chefs Pasdaran ont annoncé que le jour même, à l’aube, ils avaient lancé leur plan de sécurité urbaine par l’arrestation de dizaines de malfrats très dangereux alors que l’on ne voyait aucun policier nulle part !

L’agence Mehr a diffusé des photos pour authentifier l’opération. Mais sur les photos, l’opération avait lieu dans une caserne. De plus, on voyait le soleil était au Zénith et les gens étaient en chemisette alors que ce matin faisait un temps assez frais. Les images provenaient clairement des archives du régime. C’était encore de la désinformation.

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Naghdi, l’ex-commandant des Bassidjis (aujourd’hui en rupture), a annoncé un grand rassemblement de miliciens en hommages aux ouvriers morts pour la révolution. On n’a aucun ouvrier et la mobilisation a été faible par l’absence des collaborateurs et des responsables de base qui sont les derniers fidèles au régime.

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Les choses pouvaient dégénérer. Puisque la situation était critique, Rafsandjani devait être présent dans le jeu dans le rôle du sauveur : il a annoncé une possible candidature « uniquement par l’amour du peuple ! »

Même si Rafsandjani n’a pas le soutien du peuple, il a des pions au sein du système qui peuvent le déclarer vainqueur, afin qu’il puisse les inclure dans son projet d’adhésion opportuniste au peuple. Les Larijani ont arrêté pour corruption un certain Hedayati, impliqué dans la filière d’acier, afin de rappeler à Rafsandjani sa propre dossier de corruption dans ce domaine via le société écran Semaga. Les autres adversaires internes de Rafsandjani, y compris ses ex-pions, Ghalibaf et Velayati, qui en raison de leur passé ne peuvent pas participer à son projet de revirement ont tenté de l’intimider ou même le renverser en l’accusant de complot contre le régime, en 2009, en complicité avec le (son) Mouvement Vert !

Rafsandjani a annoncé qu’il avait des enregistrements, révélant qu’un grand nombre de dirigeants apporter un soutien tacite à son son Mouvement Vert ! On a alors eu droit à un concert de ses adversaires niant leur silence approbateur à propos du Mouvement Vert et renouvelant leur accusation. Les dirigeants se déchiraient offrant un spectacle navrant à leurs derniers serviteurs.

On pouvait craindre plus de boycotts internes, notamment à l’occasion des événements officiels de la semaine : la Journée du golfe Persique (journée que le régime a inventée en 2008 pour gagner le soutien du peuple alors qu’il était en pleine crise avec ses miliciens), l’anniversaire de la naissance de Fatemeh (la fille de Mahomet, symbole de la bonne musulmane), la Journée de la femme musulmane, l’anniversaire de Khomeiny, la Journée de l’Enseignant avec un mini hommage à son inspirateur, le théoricien de la république islamique, l’ayatollah Mottahari (car il était la grande figure islamo-révolutionnaire des Américains en 1979 et fût d’ailleurs éliminé pour ce motif par Rafsandjani le 1er mail 1979). Dans ce cas précis, le régime pouvait se retrouver avec des grandes manifestations des enseignants car ils ne sont souvent pas payés depuis des mois. Par ailleurs, au même moment, le régime pouvait se retrouver avec des grandes manifestations ouvrières hostiles pour le 1er mai.

Les services de propagande du régime ont zappé l’anniversaire de Khomeiny et ont réunis quelques vieux écrivains ou quelques journalistes simuler avec 48 heures d’avance, le début et la fin des festivités pour la Journée du golfe Persique et classer l’affaire !

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Par ailleurs, à l’occasion de la journée de la femme musulmane, le régime doit organiser des cérémonies de Taklif (règle) pour saluer la majorité légale, pénale et maritale des fillettes de 9 ans. Il a par avance classé ce rituel encombrant par une une seule cérémonie de Taklif dans un lieu non précisé.

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Le régime a également tenté de détourner les gens de sa guerre intestine par une conférence sur ses capacités économiques. Aucun chef d’entreprise issu du régime n’a participé, il a remplie la salle avec des gens des tribus nomades du sud, historiquement proches de Londres.

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En résumé | En ce 2nd jour de la semaine, le matin, le président du régime avait été agressé sans être secouru par les forces de l’ordre, il avait fui. Il n’y avait eu aucune arrestation. Les collaborateurs de base et les dirigeants avaient réalisé la vulnérabilité du régime. Tout le système était en crise, engagé dans un inquiétant chacun pour soi !

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Lundi 29 Avril 2013 (9 Ordi-Behesht 1392), le régime a sorti d’une pochette surprise, une grande Conférence sur l’Eveil Islamique avec la participations de tous les pays musulmans notamment les alliés de Washington. Le régime et bon nombre de candidats potentiels ont pu afficher le soutien des proches de Washington pour rassurer les gens de base. Le Guide s’est offert un bain de foule.

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au centre Velayati p-e face à Haniyeh


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à gauche, l’ayatollah Mahdavi-Kani, chef du Conseil des Experts et de la loge maçonnique du clergé


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en costume, Salehi, mae et pion de Rafsandjani


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Khamenei au centre et à sa dr. l’Ayatollah Taskhiri, resp. du dialogue inter-religieux


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Mais il y avait un absent de marque : Rafsandjani ! Conscient du fait que Washington avait autorisé ses alliés à venir en Iran dans le but de nouer des dialogues par leur intermédiaire avec ses concurrents, Rafsandjani a lancé une vague de rumeurs contradictoires sur son questionnement interne quant à son engagement. Il s’est notamment dit trop vieux. Mais il a reçu un appel à s’engager de la part du fils de son vieux pion Karroubi (dans une lettre ouverte où le fils reprochait à son père d’avoir refusé de se désister en 2009 en faveur de Rafsandjani qui pouvait éviter les crises actuelles). Rafsandjani revenait à la première version du Mouvement Vert pour rassembler au sein du régime après avoir échoué à rassembler hors régime ! Il espérait sans doute provoquer une émulation, mais il n’y a pas d’autres appels en sa faveur ! Washington a alors envoyé le représentant de la république d’Azerbaïdjan à la rencontre de son pion Jalili, mais il n’y eu aucun accord.

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Les efforts de Rafsandjani pour revenir ont agacé Ali Larijani : son frère Sadegh Larijani, chef du pouvoir judiciaire, a repris le procès visant l’ex-procureur chouchou de Rafsandjani, le juge Mortazavi. Ce dernier est sorti très souriant de l’audience laissant supposer qu’il avait été menacé pour changer de bord obtenant une remise de peine en échange d’aveux compromettants pour Rafsandjani.

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Ali Larijani a aussi investi le terrain électoral par l’intermédiaire de de son pion Bahonar et son allié le maire de Téhéran Ghalibaf dans les régions en faillite de Golestan et de Khouzestan. Mais malgré des discours politiquement bien ficelés, les deux hommes ont encore une fois étaient incapables de mobiliser.

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Larijani a alors fait appel à l’ayatollah Nouri-Hamedani, le beau-père de son frère, pour se rendre à la ville garnison de Khorram-Abad (330,000 habs) afin de rassembler ses croyants, ses mollahs et ses officiers des Pasdaran, pour monter en puissance au sein du clergé, pouvoir jouer un rôle plus important et pouvoir demander la déposition d’Ahmadinejad ou de Rafsandjani lui-même. Mais l’ayatollah Nouri-Hamedani n’a eu aucun succès. Ses accompagnateurs ont reporté le rassemblement hors la ville pour dissimuler l’absence générale de mobilisation en sa faveur !

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Rafsandjani et Larijani avaient tous les deux échoué. Le commandant obèse Firouz-Abadi qui a accédé à la direction de QG des forces armées grâce à son obédience vis-à-vis de Rafsandjani a tenté de se rapprocher des Américains par un rassemblement grandiose en mémoire de leur serviteur, l’ayatollah Mottahari, éliminé en 1979 par Rafsandjani ! Mais son initiative n’a guère mobilisé !

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En célébrant par avance la mémoire de Mottahari, Firouz-Abadi a actualisé la jounrée de l’enseignant que ses collègues du régime voulaient zapper par peur de manifestations hostiles. Ses collègues ont invité les Enseignants universitaires à se rassembler pour recevoir des prix et des cadeaux. Avec 10 Enseignants sur une total de plueirs milliers, la mobilisation était quasiment nulle.

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En résumé | En ce 3e jour de la semaine, aucun dirigeant n’était parvenu à consolider sa position après la fuite humiliante d4ahmadinejad face à une petite manifestation hostile !

Le régime a encore choisi la désinformation en diffusant un film trafiqué du voyage d’Ahmadinejad à Tabriz sous les acclamations des habitants de la ville !

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Mardi 30 Avril 2013 (10 Ordi-Behesht 1392), on était la Journée dédiée au Golfe Persique. Les services de propagande du régime avaient clos l’affaire. Le clan Rafsandjani a évoqué un rassemblement sous la direction d’Ahmadinejad, pour améliorer son image et relancer une campagne entaché par sa fuite. Mais il y a eu aucune photo de ce (soi-disant) rassemblement.

Mais la mise en avant de cette journée a forcé le régime à organiser un rassemblement officiel ( et militaire) sur le même thème. Les Pasdaran (préposés à l’organisation de ce rassemblement) ont été absents. Le régime a été réduit à distribuer des cadeaux à des enfants pauvres pour rassembler une petite foule locale pour sa cérémonie !

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Le régime avait perdu la face. Les chefs Pasdaran humiliés ont tenté de corriger le tir en annonçant le rassemblement de 12,000 miliciennes intégristes le lendemain au stade Azadi de Téhéran à l’occasion de l’anniversaire de Fatemeh et de la journée de la femme musulmane ! Cela était impossible. Le système était à présent dans une dangereuse fuite en avant. Le clan Larijani a tenu Rafsandjani pour responsable et l’a puni personnellement par la fermeture d’une usine de cola (le ZAm-Zam) dirigée par l’un de ses pions. 500 ouvriers ont été mis en chômage sans aucune indemnité avant le 1er mai ! Pour calmer Larijani, le fils cadet de Rafsandjani, Yasser, a annoncé que son père ne participerait pas aux élections. Mais Rafsandjani est lui-même en retrait se laissant le droit d’intervenir et s’engager.

Des journalistes, alertés par cette situation explosive et instable, ont retrourné leur veste en révélant la grève de 800 ouvriers du textile de la région de Mazandaran qui protestent contre 35 mois de salaires en retard ! Un journal a reconnu que le régime avait un taux d’inflation minimale de 200% !

Washington a volé au secours du régime par un rapport du FMI attribuant seulement 30% d’inflation au régime. Washington a aussi envoyé un de ses pions chiites irakien le jeune mollah Hakim, à la rencontre de Jalili, pion de Rafsandjani, pour sonder l’ouverture de ce dernier à un deal. Il ne s’est rien passé.

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Le chef du Parlement Syrien est arrivée à Téhéran pour rencontrer d’abord son homologue Larijani, mais aussi Jalili du clan Rafsandjani pour être rassuré que personne ne veut d’aligner sur Washington !

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Mercredi 1er Mai 2013 (11 Ordi-Behesht 1392), on était le jour difficile de l’anniversaire de Khomeiny et, de Fatemeh, ainsi date dédié à la femme musulmane, la Journée de l’Enseignant musulman et la date de mort de mollah Mottahari. Tous les événements ont été zappés ! Les chefs Pasdaran avaient promis un rassemblement de 12000 miliciennes intégristes, mais évidement, on n’a rien vu ! A la place, on a eu droit à deux photos de 3 miliciennes d’un certain âge sous titrées : Opération de réprimande des miliciennes contre les mal-voilées de Téhéran et leur hommage (par des fleurs) aux bien-voilées !

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A Téhéran, le régime n’avait aucune troupe pour protéger les siens. Mais sa situation était bien pire à Bouchehr dans le sud du pays car selon une information confirmée par le régime lui-même, 10,000 ouvriers du groupe étatique SADRA étaient rassemblés devant le siège du groupe à Bouchehr à l’occasion du 1er Mai !

Le Sud du pays était encore en révolte : Rafsandjani a envoyé ses pions agitateurs Ahmadinejad et Mashaï, à Rasht (640,000 habs) dans le nord du pays : ils ont mobilisé seulement environ 60 personnes dans les rues et environ 250 personnes dans le grand stade de la ville ! Le nord était aussi en rupture refusant l’opportunisme de Rafsandjani, espérant de facto un changement absolu...

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Le régime était contesté et l’on rejetait sa seule option de sortie sécurisée. Le régime devait rassurer ses derniers fidèles par l’exposition de personnes susceptibles de les défendre. Il devait par exemple afficher des policiers, des jeunes ou mêmes de vieux miliciens ou encore des mollahs miliciens autour du Guide. Il n’y a eu rien de tel, mais un rassemblement de 150 réciteurs de Coran autour du Guide ! Vraiment pas terrible !

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Rowhani, un ex-pion de Rafsandjani, qui avait récemment revenu dans son camp, a de nouveau attaqué Rafsandjani dans l’espoir de plaire aux Américains. Mais étant donné qu’il n’avait jamais pu mobiliser au cours de la semaine dernière, cette fois, il a éteint les lumières pour cacher son manque de partisans et a expliqué cette obscurité par un sabotage de sa campagne ! On aurait pu y croire s’il n’avait pas sans cesse affiché un air ravi à l’idée de cette trouvaille !

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On a alors annoncé une inondation aux alentours de Bouchehr, ville où le régime n’avait récemment accordé aucune attention aux milliers de victimes d’un grand séisme. Le régime a annoncé l’envoie de nombreux secours, mais il n’a publié aucune image...

On a également reçu les images d’une manifestation ouvrière à Sanandaj (400,000 habs), située dans l’ouest du pays (au sud de Tabriz), sans que l’on ne voit l’ombre d’un policier !

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Dans la soirée, le régime a annoncé un rassemblement de ses miliciennes, mais on a vue une centaine de femmes mûres dans une petite salle de la tour luxueuse de Milad. Donc vraisemblablement, on avait là des épouses des dirigeants et non des combattants.

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Jeudi 2 Mai 2013 (12 Ordi-Behesht 1392), la journée a commencé par l’annonce d’un autre soulèvement dans le Sud. Le régime déprimé par son impuissance a montré son autorité en annonçant l’arrestation de ses propres fonctionnaires locaux du Conseil municipal de la ville concernée !

Le ministre de l’intérieur, Moslehi, pion de Rafsandjani, a craint la chute du régime. Puisqu’il ne peut se joindre au peuple, il s’est retourné contre Rafsandjani en l’accusant d’être le « eul responsable du complot du 2009 ! »

Ali Larijani a tenté d’affirmé la puissance de son clan en annonçant 4 pendaisons par le pouvoir judiciaire dirigé par son frère Sadegh Larijani. Ce dernier a aussi annoncé un hommage à Mottahari, le mollah pro-américain de la révolution islamique dans l’enceinte de l’Université militaire de la Défense Nationale : le clan Larijani draguait les officiers Pasdaran (qui tournent le dos au régime) pour constituer un groupe armé prêt à servir les Etats-Unis. Il a une semaine à peine, ce même Sadegh Larijani avait pour le compte de son clan fustigé tout dialogue avec ce pays. Il venait donc d’opérer un revirement à 180° sous l’effet intimidant d’une contestation réelle exemplaire !

Mais malheureusement pour le clan Larijani et heureusement pour nous et pour le peuple, les officiers Pasdaran n’ont pas vendu leur âme pour quelques dollars ! La mobilisation en soutien à cette nouvelle option des Larijani a été si basse que l’on n’a eu que 2 petites images tronquées du régime ou des photos en totale obscurité !

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Le clan Rafsandjani a alors tenté de relancer Sattar Beheshti, la figure de sa fausse opposition alternative par une lettre littéraire et bien larmoyante de sa mère qui dans une première version du récit le concernant était vieille inculte, infirme et presque aveugle ! Le régime a aussi annoncé des pendaisons, avant de recycler des images d’un tombola réservé à de jeunes mères de famille comme la preuve d’un soi-disant soutien des femmes à un moment où il manque sérieusement d’hommes.

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Washington a jugé le moment opportun pour de petites pressions. Pour réactualiser sa récente accusation de terrorisme et de liens avec al Qaeda, son allié, le Kenya, a condamné deux agents du régime pour terrorisme islamique. Washington a aussi rappelé l’etendue de ses possibilités en demandant à son allié Sud Africain de cesser sa coopération avec le régime (dans le domaine de la téléphonie afin que le rappel ne soit pour autant fatal au régime). Enfin un site neo-con a annoncé l’arrestation d’Ahmadinejad pour agiter l’opinion.

La Britannique Ashton, chef de la diplomatie européennes, consciente de la fragilité du régime, ont alors annoncé un accord pour une nouvelle rencontre pour de nouveaux dialogues via le 5+1, le 15 mai à Istanbul.

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Vendredi 3 Mai 2013 (13 Ordi-Behesht 1392), le régime n’a pas pu se redresser. Les dirigeants du régime ont compris qu’ils devaient renoncer à simuler une solidité mensongère pour ne pas énerver davantage leurs derniers partisans et les garder encore à leur côté. On n’a vu aucune trace de la prière de Vendredi comme le montre cette capture de la page de garde du site d’info Fars.

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Cette semaine, le régime a perdu beaucoup perdu et ce grâce à une contestation que nous avions annoncé. Ouf ! Le peuple iranien a investi le terrain politique devenant enfin un acteur décisif de son destin. Zendeh bad Iran !