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2 - 17.08.2013
Iran : La semaine en images 286
Rohani à la tête d’un gouvernement bicéphale condamné à l’instabilité

NOUVELLE Introduction Historique (plus synthétique datant de cette semaine)
pour bien comprendre la situation & les enjeux.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Origines de la crise | En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah pour mettre au pouvoir des activistes islamistes (non cléricaux) chargés de les aider à dominer l’Iran, mais aussi renverser les monarchies arabes mises en place par les Britanniques et s’infiltrer en Asie Centrale russe et chinoise. Les Britanniques ont infiltré ce projet avec Khomeiny, un agitateur islamique issu du clergé chiite qu’ils avaient formé au XIXe siècles. Puis, grâce à Rafsandjani (le demi-frère de Khomeiny), ils ont éliminé les pions islamistes de Washington et retourné le projet contre Washington par la prise de l’ambassade américaine. Enfin, ils ont dépossédé Washington de son projet en plaçant la république islamique (née de la volonté de Washington) sous la tutelle de leur pion local, le clergé chiite iranien.

1980-1982 | Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique pour provoquer des pénuries et un fort mécontentement populaire pour mettre Rafsandjani (devenu le patron effectif du régime et de ses services sécuritaires) face à un risque de soulèvement afin de l’amener à restituer le pouvoirs à ses pions. A défaut, les Américains espéraient aussi inciter les autres mollahs écartés des affaires à remettre en cause la gestion Rafsandjani pour sortir du système mis en place par les Britanniques.

Rafsandjani, le principal pion de Britanniques, a dû, dans son propre intérêt et ceux de ses protecteurs britanniques, contrer Washington tout en gérant le peuple et ses rivaux. Pour forcer Washington à abandonner ses sanctions, il a opté pour une politique usante de crises régionales. Pour contenir le peuple ses rivaux et la dissidence interne, il a usé et abusé d’intimidation, de répression et de purge.

Mais en ce tout début de la république islamique, les jeunes qui s’étaient engagés dans la révolution notamment dans la milice Pasdaran avaient déjà compris qu’ils avaient été dupés à propos du Shah et avaient commencé à établir des liens avec l’opposition monarchiste ! Rafsandjani a davantage cloisonné le système pour empêcher tout coup d’Etat et a augmenté les salaires pour acheter la loyauté de ce groupe dans un pays ravagé par la misère en l’absence des projets initiés par le Shah. Washington, de son côté, n’a pas soutenus cette dissidence contraire à ses plans. Il a par ailleurs brimé l’opposition et réduit la pression pour éviter la chute du régime islamique qu’il voulait récupérer.

Mais ce phénomène d’incompatibilité des jeunes actifs avec le régime islamique n’a cessé de se développer et devient un problème centrale du régime. Ce phénomène est le coeur de la contestation populaire qui ronge actuellement le régime.

vers 1989 | In fine, avec la persistance de ce phénomène d’incompatibilité des jeunes actifs avec le régime islamique, malgré la distribution de bons salaires, Rafsandjani devait évoluer dans son propre intérêt et ceux de ses protecteurs britanniques. Avec l’aide de ses amis (Khamanei catapulté au poste du Guide, le 1er ministre Moussavi et le président du Conseil Constitutionnel Jannati), Rafsandjani a verrouillé et stabilisé le pouvoir par la création du Conseil plénipotentiaire de Discernement de l’Intérêt du régime (CDIR) placé sous sa présidence. Le clergé bien que perdant dans le jeu a accepté par servilité vis-à-vis de Londres. Rafsandjani a renforcé son pouvoir par la création du Conseil (iranien) de Sécurité sous la présidence de son vieux collaborateur sécuritaire Rohani pour continuer le développement du Hezbollah tout en se posant publiquement en modéré et simuler un relâchement pour apaiser les dissidences et forcer Washington à choisir l’apaisement.

vers 1997 |Washington a contré ce plan machiavélique de sauvetage en adoptant de nouvelles sanctions au prétexte d’un assassinat d’opposant ordonné par Rafsandjani. Puis il l’a placé sous mandat d’arrêt international et a exigé son expulsion pour griller sa carrière et amener ses rivaux, mais aussi ses proches, à se liguer contre lui pour l’éliminer du jeu.

Rafsandjani a dû ouvrir les portes du Conseil de Discernement et le marché intérieur à ses rivaux. Il a aussi tenté d’amadouer ses mollahs affairistes avec un dollar sous-évalué. Puis pour apaiser la tension internationale, il s’est retiré du poste non décisionnaire de la présidence en confiant sa place à un ancien collaborateur sécuritaire, Khatami, qui a joué un rôle encore plus modéré pour forcer Washington dans la voie de l’apaisement.

Washington a proposé un dégel (qui devait conduire aux retour au pouvoir de ses pions) que le patron du régime et ses complices du CDIR ont naturellement refusé. Washington a alors parlé de la menace nucléaire et balistique pour alourdir ses sanctions alors que le régime n’a réellement aucune compétence dans ses domaines. Rafsandjani et ses complices n’ont pas cédé. Rohani a été chargé d’une politique de bras de fer mou (des négociations sans fin) pour geler les sanctions, épuiser Washington ou encore impatienter les pays occidentaux acheteurs du pétrole et les amener à remettre en cause les sanctions américaines.

2001-2005 | Washington a alourdi ses sanctions en affirmant que le régime gagnait du temps pour fabriquer une bombe et dominer la région ! Rafsandjani a abandonné la modération superficielle et a sorti un 3e pion sécuritaire de sa poche, Ahmadinejad (son ex-directeur de campagne à Téhéran) pour revenir à une politique de provocations régionales fortes via le Hezbollah. Ali Larijani (jeune rival de Rafsandjani) a cru que cette solution (qui commortait une guerre éclaire du Hezbollah contre Israël) allait réussir, il a demandé la place de Rohani pour faire partie de l’équation gagnante.

2005-2007 | Mais ce durcissement n’a pas marché. L’agressivité du régime malgré la vétusté de ses équipements militaires a entraîné la rupture en masse des vétérans des Pasdaran (déprimés à l’idée d’une nouvelle guerre) et des jeunes actifs ou démunis engagés dans cette milice pour échapper à la misère (apparue après la révolution et due à l’affairisme des mollahs).

2008-2009 |Le régime était sans défense, tout soulèvement pouvait lui être fatal. Ali Larijani a donné des signes de vouloir pactiser avec Washington. Rafsandjani l’a viré. Puis avec l’aide des Britanniques, il a tenté de sauver le régime par une fausse révolution de couleur, le Mouvement Vert, sous la direction de son ami Moussavi (membre de CDIR). Cela devait aussi donner une nouvelle légitimité populaire au régime et obliger Washington à cesser ses sanctions. Mais le peuple a profité de l’opportunité pour scander des slogans hostiles au régime et les Pasdaran n’ont pas chargé ! le régime paraissait condamné. Washington n’a soutenu cette contre-révolution et le régime a fait appel aux vétérans de la répression qui risquaient leur peaux en cas d’un changement de régime.

2011-2012 |Rafsandjani affaibli par l’échec de son plan, menacé par ses rivaux, a dû céder le pouvoir judiciaire au clan Larijani pour diviser ses adversaires, puis il a tenté de les doubler tous via une nouvelle version de sa fausse révolution de couleur aidée par Londres pour créer une république islamique hybride avec quelques pions américains. Ce projet a aussi été un échec populaire et interne. Il a alors tenté de doubler Londres par un dialogue secret avec Washington, mais il n’a rien obtenu. Il a alors retrouvé le soutien médiatique et politique de Londres. Dans la foulée (en décembre 2012), son Mouvement Vert a scandé « Mort à la République Islamique » : Rafsandjani lâchait le régime exsangue pour se rallier au peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, il sabotait le régime islamique pour bloquer le retour des pions islamiques de Washington. Le clergé lié à Londres depuis plus de 150 ans n’a pas condamné les échos de déviation de la ligne officielle qui devait être lancée sous la direction du candidat présidentiel Rahim-Mashaï, beau-frère d’Ahmadinejad et surtout l’un des pions sécuritaires de Rafsandjani, sous le nom du Printemps (iranien). Les nantis du régime ont apprécié ce projet opportuniste leur évitant les affres de l’exil, mais les Larijani et certains Chefs Pasdaran dont les noms restent associés à toutes les répressions n’ont pas adhéré au projet.

2013 | Mais en février de cette année, la situation du régime s’est dégradée suite à l’émergence d’une contestation populaire très forte notamment des attaques contre le régime et ses mosquées à Ispahan qui ont mis en évidence le manque de policiers fidèles. De grands rassemblements avec des slogans monarchistes ont confirmé l’hostilité du peuple vis-à-vis du régime. Le scénario de déviation devait s’accélérer. Les élections étant loin, Ahmadinejad, pion ultra-islamiste de Rafsandjani, a été dépeint comme un déviationniste. Mais en avril, le peuple et les Pasdaran qui ont rompu avec le régime ont boycotté le grand rassemblement en faveur de cette déviation opportuniste.

La solution de déviation étant rejetée par le peuple et les groupes étatiques dissidents, les nantis du régime ont encore paniqué, ils se sont mis à stocker de tout à acheter des dollars, provoquant une situation de crise grave. D’un coup, tout le monde est devenu candidat présidentiel pro-peuple ! Rafsandjani a craint que ses lieutenants ne le sacrifient : il a décidé d’intervenir directement en se représentant aux élections pour une déviation express.

Les grands ayatollahs du clergé, qui sont à la tête du Conseil Constitutionnel, ont dans leur intérêt invalidé la candidature de Rafsandjani pour continuer la politique de bras de fer avec Washington de manière plus forte dans l’espoir obtenir une entente ou des garanties de sécurité avant de précéder à une fausse révolution de couleur en faveur des Etats-Unis. En agissant ainsi, les grands du clergé ont aussi rompu avec 150 ans de servilité vis-à-vis de Londres et permis l’émergence d’un nouvel ordre politique chaotique formé essentiellement par les grands mollahs du clergé, les exclus des décisions comme les Larijani ou les Chefs Pasdaran, mais aussi les acteurs clefs du terrorisme (Velayati, Rohani, Pour-mohammadi...), des éléments sécuritaires insolvables ainsi que les intellectuels propagandistes (journalistes, écrivains, cinéastes, acteurs, faux opposants). Nous pensions que cet ensemble était instable et avions raison car Jalili, le premier choix présidentiel du clergé, été refusé par les autres groupes : chacun voulait imposer son candidat pour être en première ligne des marchandages avec Washington.

Au même moment, la contestation interne est devenue encore plus forte car le Bazar a commencé une grève quasi absolue qui dure encore. Le régime au aussi connu des émeutes en raison d’une pénurie de pain due au manque de devises pour importer du blé. Les dirigeants du nouvel ordre ont paniqué : ils ont tenté de relancer le Mouvement Vert pour contrôler la révolte ou encore sauver leur peau... Rohani (ex-responsable des stratégies sécuritaires) a été le seul candidat présidentiel à prendre le train en marche. Washington a vu en lui un allié opportuniste. Il a salué sa candidature. Le clergé, groupe dominant du nouvel ordre interne, l’a désigné alors comme son candidat pour apaiser les tensions avec Washington. Mais ce choix n’a pas plu aux derniers compagnons du régime car on revenait à une politique de pseudo-modération et du bras de fer mou qui n’avait rien résolu et on flirtait aussi avec la révolution de couleur qui pouvait entraîner la chute du régime. Les nantis du régime et les Chefs Pasdaran (adeptes d’une politique plus radicale) ont aussi boycotté les élections. L’annonce malgré cela de la victoire de Rohani avec un bon score a suscité une nouvelle panique interne chez les nantis du régime.

Rowhani a vu rapprocher l’échéance finale : il a organisé une conférence de presse pour activer sa politique ratée de bras de fer mou Ce qui provoqua une nouvelle panique interne ! Au même moment, le régime et ses compagnons ont constaté la sympathie de leurs derniers policiers avec le peuple à l’occasion de manifestations populaires hostiles (après un match de foot). Le régime n’avait pas tellement de temps pour un long bras de fer. Rohani est devenu plus prudent, il a cessé de parler, se laissant une marge pour une 3e option : virer de bord et joindre le camp des déviationnistes pour sauver sa tête au cas où le peuple se montrerait plus offensif !

Washington a renouvelé son offre de dialogue, mais n’a rien obtenu de Rohani qui est trop isolé ou indécis pour agir. Washington a alors mis à l’exécution un grand nombre de nouvelles sanctions très fortes sur le pétrole, les compagnies de transports maritimes approvisionnant le pays, l’exportation et l’importation de l’or et divers minerais (dernières sources de devises du régime) et aussi le constructeur automobile Iran-Khodro dans l’espoir de faire craquer la nouvelle caste dirigeante. La panique interne s’est amplifiée, mais Rohani (le représentant légal de la caste dirigeante) est resté absent et flou !

Les Russes, inquiets par l’apathie du régime ont proposé une alliance forte aux ayatollahs en difficulté, mais ces derniers n’ont pas donné de suite car cela ne changerait rien aux sanctions et leur vaudrait la saisie de leurs avoirs dans les pays britanniques. Le refus implicite de l’offre de la Russie a refroidi ce pays. Les Chinois ont aussi gardé leur distance et pour retenir le régime ont cessé le paiement de leur facture pétrolière. Une nouvelle panique s’est emparé des compagnons du régime.

Au même moment, un nouvel soulèvement non réprimé par la police dans le centre du pays puis le boycott absolu du Ramadan dans tout le pays ont rappelé aux dirigeants et à leur compagnons qu’ils n’avaient plus de temps pour une politique de bras de fer mou avec Washington. Il ne leur restait que deux options : accepter n’importe quel compromis avec Washington (sans des garanties pour tout le monde) ou la capitulation devant le peuple également sans aucune garantie de survie pour tout le monde. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention de postes clefs au sein du Gouvernement à venir de Rohani pour être au plus près des marchandages avec Washington.

Washington a augmenté sa pression en privant le régime de l’une des ses dernières sources de devises (l’Inde). Le régime s’est retrouvé face à un plus important manque de devises. Il ne pouvait pas assurer l’importation de carburants pour maintenir la production d’électricité. Il a continué à réduire diverses importations couteuses (comme les médicaments) et a réquisitionné toutes les eaux possibles pour la production d’électricité dans ses barrages. Le mécontentement populaire est devenu plus fort. La panique des compagnons du régime aussi. Rohani devait trouver une solution de sortie fiable pour éviter l’implosion du régime.

On a alors entendu des rumeurs de libération de Moussavi et Karroubi et on a compris qu’il se préparait à lancer à une nouvelle révolution contrôlée pour passer les pouvoir à Washington. Mais ce choix très risqué n’a pas fait consensus parmi les composants de la nouvelle caste au pouvoir. Les tentatives pour bouger le peuple sous la bannière verte au prétexte de pseudo-luttes écologiques ou en faveur de la Maison du Cinéma ont aussi été un échec.

Pire encore au même moment, la contestation interne est montée de plusieurs crans suite à l’installation de milliers d’ouvriers de divers secteurs en faillite aux alentours du Parlement, plusieurs actions populaires anti-voile et une première frappe des forces dissidentes des Pasdaran contre un entrepôt du régime ! 

Les options se sont réduites : le marchandage ou la fuite vers un pays hostile aux Etats-Unis. Washington a renouveler l’offre de dialogue (pour la capitulation). Le Guide a esquissé un oui implicite. La priorité interne devint « obtenir des postes clefs du futur gouvernement de Rohani pour un accès prioritaire aux marchandages afin d’obtenir les meilleures garanties possibles. Les luttes pour entrer au dernier gouvernement du régime se sont intensifiées. .

Washington a proposé le dialogue, le régime a accepté à demi-mots cette offre de marchandage. Les luttes pour entrer au dernier gouvernement du régime se sont intensifiées.


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La semaine dernière, le régime s’est retrouvé sous une avalanche de faillites économiques et de boycotts d’événements officiels religieux et politiques. Les Pasdaran dissidents ont encore frappé le régime en détruisant un entrepôt alimentaire du régime alors que la pénurie fait rage dans le pays. La crise interne s’est encore amplifiée ! Le délai de survie du régime a été réduite. Pour endiguer la fuite des capitaux et une chute rapide, le régime a fermé tous les agents de change par une changement de règlements liés à cette profession.

Puisque tout semblait fini. Rafsandjani a oublié les menaces judiciaires contre sa famille, il a alors tenté de relancer sa déviation par un film « élogieux » sur Reza Shah, l’idole du peuple iranien. Son geste a été puni par l’assassinat de son banquier iranien en Malaisie et des rumeurs d’assassinat de l’un de ses agents pétrolier aux Emirats. Il a cessé de s’agiter.

Dans la lutte interne pour accéder au gouvernement de deal avec Washington, Ali Larijani s’est montré très extrême en utilisant son rôle de président du Parlement pour annoncer une baisse du budget afin de mettre la pression sur le clergé et obtenir des postes clefs au sein du gouvernement Rohani. Les échanges virulents entre clans en lutte ont aussi rappelé qu’il pouvait invalider les ministres proposés par Rohani. Les autres clans devaient admettre sa suprématie et cesser la lutte pour permettre la formation d’un gouvernement afin de calmer la crise par un peu de stabilité et une base pour une solution de sortie intéressante pour le plus grand nombre.

En tout dernier jour de la semaine dernière, le régime a dû admettre son isolement par l’échec de mobilisation pour la journée de Qods car on n’y a vu aucun miliciens, aucun militaire, aucun agent en civil, mais des vieux retraités ou des enfants... Les urgences se sont précisées.


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Cette semaine, dans ce contexte d’urgence, le régime boycotté et contesté sur tous les plans, devait recevoir près de 51 invités étrangers (souvent des sous-alliés de Washington) pour les deux cérémonies d’investiture de Rohani et pour des dialogues préliminaires indirectes en marge de cet événement. Il avait peur que ses problèmes économiques ou politiques ne provoquent de nouvelles crises et ne dévoilent sa fragilité... Le régime devait aussi organiser de grandes prières collectives et publiques pour Eyd Fetr qui doit célébrer la fin du Ramadan. Il était certain de ne pouvoir mobiliser.

Des inondations monstrueuses ont amplifié le mécontentement populaire. Le régime n’a pas accordé de l’aide par manque moyen. La panique interne a refait surface ! Il a ressorti de nouveau son joker, le Mouvement Vert qui ne fait pas consensus. Ce qui a remis en cause la paix entre les clans. La lutte pour l’accès au gouvernement a repris par la remise en cause de la première proposition de Rohani... Voici le récit en images d’une nouvelle semaine de convulsions pour le régime en décomposition des mollahs.


2 - 21.03.2021
BIDEN-IRAN | ACTE 6
Sous les régimes déceptifs des surenchères en suspension

Biden menace sans cesse les mollahs, sans les sanctionner de manière spectaculaire. Il n’est pas le seul, en revanche d’autres dirigeants ou responsables politiques refusent cette complaisance dangereuse. Les Iraniens la refusent aussi. En ce samedi 20 mars, jour du Nouvel An iranien, voici la chronique des deux dernières semaines de complaisance et de résistance vis-à-vis des mollahs.


2 - 18.05.2016
Iran : La semaine en images n°428
Le cinéma des mollahs !

Dernièrement les mollahs ont une suite de désillusions graves. Le 11 février dernier, le le 37e anniversaire de la révolution islamique a réuni une centaine de figurants, ce qui voulait dire qu’elle avait été boycottée par le peuple, cela va de soi, mais aussi par les responsables de tous poils, aussi bien les supposés alliés politiques des mollahs (les réformateurs) que leurs rivaux les fondamentalistes. Ils ont perdu toute illusion quant à la possibilité de se maintenir au pouvoir.

Par ailleurs, les mollahs n’ont pu épuiser ces tensions grâce au plan de Parlement divisé (sans majorité absolue) et les orienter contre leurs engagements de Vienne et provoquer l’escalade nécessaire pour leur propre chantage diplomatique. Les groupes rivaux (les fondamentalistes et Rafsandjani) refusaient de jouer le jeu en restant focalisés sur l’opposition à Rohani, promettant un Parlement hostile et à leur propre bénéfice ! Ils ont perdu toute illusion quant à la possibilité de se manipuler leurs rivaux et garder le contrôle des marchandages pour s’assurer une fuite en toute sécurité.

Enfin, les mollahs & associés ont gravement échoué sur le plan répressif car ils n’ont pu trouver des sympathisants pour empêcher la contestation populaire par la levée de voile lors de la Fête du Feu de cette année et ont ainsi perdu l’illusion de pouvoir résister en cas d’une action populaire plus forte.

Washington, inquiet par la situation qui pouvait entraîner la chute de l’islamisme indispensable à ses projets régionaux, avait repris ses médiations en se montrant implicitement ouvert à une évolution du régime au lieu d’une révolution de couleur (bénéfique au peuple). Ils avaient aussi pris les dispositions pour réanimer le projet du gazoduc Nabucco pour obtenir le soutien des Européens et neutraliser les 5-1 et aussi pour rémunérer les mollahs.

Mais les mollahs n’avaient pas osé cette petite ouverture de peur que le peuple puisse trouver la possibilité de manifester contre eux. Les Européens avaient aussi refusé la miette que leur jetait Washington. De plus les Arabes menés par l’Arabie Saoudite avaient tenté de contrer le deal en insistant sur le terrorisme régional des mollahs !

Washington avait alors tenté de passer en force devant ces obstacles en évoquant la levée de son embargo sur le dollar et l’accès au circuit du dollar (pour obtenir l’adhésion des Européens), puis sa propre entrée en scène par un possible contrat de Boeing avec les mollahs, signifiant la normalisation des relations entre les deux pays, un processus d’ouverture et de « démocratisation reconnue par Washington » permettant aux mollahs et associés d’espérer une certaine immunité et la possibilité de partir sans peur. Ils s’étaient tous accrochés à cette illusion avaient tous cessé leurs oppositions aux marchandages pour bénéficier de ce plan qui n’avait aucune garantie.

Un deal se profitait à l’horizon ! Washington qui pouvait enfin espérer une révolution de couleur en faveur de ses pions islamo-bcbg. Il avait alors encore tenté d’impliquer les mollahs & associés dans ses plans anti-Assad pour les sauver des accusations des Arabes.

Les Français inquiets pour leurs contrats avaient fait mine de revenir pleinement en Iran. Les Russes avaient fait mine de donner les S-300. Les mollahs avaient profité de ses filons de soutien pour tenir tête à Washington et obtenir plus de garanties de sécurité fermes et au lieu des immunités supposées de facto. Les mollahs ébranlés par leurs désillusions voulaient un engagement ferme pour leur avenir.

Washington qui ne peut le leur accorder a été très fâché par leur attitude. Ils les avaient punis légèrement en reprenant la promesse de l’accès au circuit du dollar pour les ramener à la raison.

En l’absence d’un changement, il a souligné ses limites en leur rappelant leur passé terroriste, dont parle l’OCI, par un arrêt de sa Cour suprême ordonnant la saisie de 1,8 milliards de dollars de leurs avoirs pour leurs premiers attentats internationaux au Beyrouth en 1983. il les menaçait au passage de rouvrir les autres dossiers de terrorisme qui les conduiront tous devant les tribunaux internationaux... Mais Washington n’en parlait pas et avait aussi maintenu la visite de son pion européen Mogherini à Téhéran, en espérant que les mollahs, mis devant le risque de résurgence de leur passé sale et un avenir très sombre, acceptent de jouer le jeu d’une ouverture leur offrant seulement la perspective des quelques immunités de facto.

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La semaine dernière, les mollahs & associés devaient recevoir Mogherini, mais ils ne faisaient aucun effort. Cette dernière a fait mine de s’adresser à leurs rivaux, les chefs Pasdaran qui sont les plus menacés par l’ouverture des dossiers de terrorisme. Les mollahs ont gardé leur distance avec Assad pour éviter de perdre le monopole des marchandages avec Washington. Ils ont été récompensés par le droit à une nouvelle rencontre avec Kerry à New York. Mais dans les discussions qui ont suivi avec Mogherini, ils ne sont pas allés plus loin et reniant le Hezbollah et n’ont pas pu parvenir à obtenir le soutien de Mogherini permettant de concrétiser un deal dans la foulée à New York.

Washington déçu par ce nouveau rebondissement des mollahs les avait punis par son pion européen Mogherini en exigeant leur alignement à propos de la Syrie et du Yémen ou encore en déplorant un les violations des droits de l’homme en Iran, mais il avait maintenu la rencontre de New York dans l’espoir de les dominer après ces nouvelles pressions.

Les mollahs, qui restaient visiblement dans l’optique d’obtenir des garanties fermes, devaient alors se montrer forts, mais ils ont manqué de troupes à l’occasion de la journée de l’armée. Leur défilé était factice et on y a constaté que les Russes n’avaient pas tenu parole et leur refusaient encore les missiles du système défensif S-300. La panique interne s’est alors amplifiée.

Le clergé et ses pions s’étaient alors réfugiés dans la propagande tout en restant en dialogue avec Kerry. Ils cherchaient donc à calmer les paniqués pour continuer en cachette des négociations où ils n’avaient aucune chance de s’imposer ! Les chefs Pasdaran qui sont en première ligne des accusations de terrorisme, ont alors tiré sans ramdam un missile capable de porter une tête nucléaire, lançant un avertissement discret qu’ils pourraient enflammer la région pour faire reculer Washington !

Washington a esquivé. Moscou a révélé le tir. Washington a encore nié privant les chefs Pasdaran de leur chantage à la déstabilisation de la région.

Les chefs Pasdaran ont fait mine de retourner leur veste et devenir les agents islamistes de Washington ! En l’absence d’un signe positif, ils ont encore changé de position se disant fidèles au clergé pour bénéficier à ses côtés de l’arrangement nécessaire avec Washington. Mais les 5-1 ont bloqué tout arrangement en insistant sur leur rôle onusien (le processus 5+1).

La situation s’est ainsi à nouveau bloquée enfin de la semaine dernière pour les mollahs. Washington n’a pas renoncé à la menace d’accusation de terrorisme qui avait rendu les Pasdaran très instables. Ces derniers pouvaient encore créer la surprise et Washington pouvait se montrer plus dur. Les mollahs pouvaient aussi être attaqués indirectement à l’occasion du 2nd des élections. Pour se maintenir au pouvoir et garder la direction des chantages et des marchandages, les mollahs ont appelé à l’unité et choisi la fuite en avant en évoquant le droit au nucléaire militaire !

Washington a esquivé leur propos et a encore insisté sur la neutralisation de leur accès à la bombe grâce au dialogue (sanctions et menaces). Kerry a même affirmé le droit au business avec les mollahs, donc l’accès au circuit du dollar) avant sa dernière rencontre avec leur représentant Zarif à New York, mais sans dénoncer la saisie et surtout l’accusation de terrorisme afin d’avoir un vrai moyen de pression sur son interlocuteur. Ce dernier ne pouvait pas céder avec le maintien de cette accusation. La rencontre a échoué.

Washington a mis ses espoirs en son prochain médiateur, le président sud-africain affairiste Zuma (qui devait éloigner le régime de sa focalisation sur le Moyen-Orient).

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Cette semaine, les mollahs devaient organiser le 2nd tour de leurs élections dont l’issue est de définir leur tendance politique pour les 4 prochaines années. Ils devaient célébrer l’échec grâce à Dieu de la mission militaire américaine de libération des otages. Enfin, ils devaient rencontrer Zuma, le dernier médiateur de Washington et grâce à lui sortir des sujets épineux comme la Syrie et ainsi aplanir la voie pour parvenir à un deal.

Mais cela était très loin de la ligne dure que les mollahs venaient de choisir pour contenir les chefs Pasdaran devenues instables par la faute de la menace qui pèse sur eux et pour garder le contrôle des marchandages.

Aucune ouverture n’était possible. Washington se berçait d’illusions ! Il ne pouvait qu’être déçu et obligé de malmener les mollahs, neutralisant de facto ses efforts pour les rendre fréquentables.

Les mollahs au retour pouvaient se retrouver déchirés entre la nécessité de se montrer forts et l’obligation de profiter des occasions pour trouver un arrangement avant que leur déclin ne provoque leur chute. Ils devaient donc reculer un peu de temps en temps. Les deux parties étaient contraintes à avancer et reculer sans cesse et sans doute, en désaccord ! Voici le récit en images d’une semaine de n’importe quoi, à la mode des Yankees et des mollahs !

Cette analyse a été diffusée en persan vers Iran le dimanche 1er mai 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari (Eveil) basée en Suède.


2 - 24.07.2018
Semaine 542-543 :
Les grimaces des vaincus !

En 2016, Washington a renoncé à sa diplomatie islamiste conçue par le géopoliticien russophobe et sinophobe Brzezinski, car elle avait produit des troubles géopolitiques graves sans lui offrir des alliés bénéfiques à ses intérêts pétroliers. Ce changement de ligne a été concrétisé par la mise à l’écart de l’Establishment républicain et démocrate en place depuis 1973 par des révélations pénalisantes sur son candidat Hillary Clinton pour aider l’élection de Trump qui n’en faisait pas partie. Les États arabes ont enfin été autorisés à évoquer le terrorisme sciemment déstabilisateur des mollahs au Moyen-Orient.

Les mollahs ont alors soutenu les Houthis. Ils ont aussi essayé de liguer les Européens contre Trump en leur vendant du pétrole très bon marché et en leur achetant tous leurs surplus non vendus. Mais les Européens n’ont pu les sauver en raison de leur terrorisme. Les mollahs se sont retrouvés incapables d’approvisionner leur marché intérieur. Ils ont annulé les épargnes de leurs miliciens de base pour limiter leur pouvoir d’achat et éviter une pénurie généralisée. Ce geste a entraîné leur rupture en novembre 2017 ! Ces miliciens se sont ralliés au peuple pour demander la fin du régime et le rétablissement de la monarchie progressiste des Pahlavi.

Les mollahs, fragilisés par la rupture de leurs miliciens chargés de leur sécurité, ont alors menacé la sécurité du détroit d’Ormuz. Les grandes puissances dont la Russie les ont punis en renouvelant le classement des mollahs sur la liste noire des pays qui financent le terrorisme et en les privant ainsi de tout investissement étranger.

Les mollahs fragilisés en Iran ont intensifié le terrorisme en Syrie contre les Américains et les Israéliens pour diviser la coalition russo-américaine. Ils ont excédé la Russie et la Syrie. Ils ont laissé les troupes de l’OTAN (États-Unis+France+Grande-Bretagne) bombarder le centre de commandement des actions terroristes des mollahs situé à Al Qisa près de Damas, les privant de tout moyen pour assurer leur survie par le chaos.

Trump a alors profité de cette unité internationale et régionale contre les mollahs pour se retirer de l’accord de Vienne et demander un nouvel accord pour garantir la fin de leur terrorisme. Il a aussi annoncé le rétablissement progressif des précédentes sanctions américaines contre eux et leurs partenaires pour y parvenir.

Les autres signataires, les 4+1 dont les Européens, qui étaient ces partenaires, ont critiqué Trump tout en lui donnant raison sur le fonds et ont tenté d’obtenir des compensations (économiques ou stratégiques) contre leur soutien à son plan. Trump a contré ses manœuvres qui retardaient son succès en proposant un deal aux Russes sur la Syrie et en évoquant des sanctions contre les Chinois et les Européens et pu obtenir l’adhésion de ces derniers à sa lutte contre les mollahs terroristes.

Dans la foulée, les mollahs, de plus en plus contestés et de plus en plus isolés en Iran, ont aussi perdu leur fournisseur de missiles par la faute du deal proposé par Trump à Kim Jung Un. Les mollahs ont aussi perdu leurs bases en Irak et au Liban par la faute de la défaite de leurs alliés locaux ou leur adhésion au bloc arabe pro-Trump ! Les mollahs ont de fait perdu des pays par où fuir au cas où la combinaison de leurs problèmes provoquerait leur chute !

La Russie a alors confirmé son envie d’alliance avec Trump en s’alliant selon ses vœux à l’Arabie Saoudite pour augmenter la production de l’OPEP et faciliter l’embargo pétrolier contre les mollahs !

Cette dernière annonce a amplifié la panique interne. Les mollahs ont alors coupé l’eau des régions du sud du pays pour augmenter leurs exportations d’eau vers l’Irak et le Koweït afin de bénéficier de leur soutien à l’OPEP ou obtenir un droit d’asile chez eux... Les habitants privés d’eau se sont révoltés contre le régime ! Les mollahs ont maintenu la fourniture de l’eau à voisins chiites pour se préserver un corridor de fuite si leur régime était menacé.

La panique s’est intensifiée au sein du régime ! Les mollahs ont alors encore augmenté les taux de vente de leur or et leurs dollars et ont provoqué la révolte des Bazaris et les dizaines de milliers de gens qui travaillent au Bazar. Les miliciens de la police les ont aidés à marcher sur le Parlement et en finir avec les mollahs qui manœuvraient seulement pour leur intérêt personnel, mais leur coup a échoué par la faute de l’inexpérience des manifestants.

Les mollahs très affectés par ce coup ont mis en scène une opposition interne à Rohani pour calmer la contestation. Ils ont aussi baissé les taux de vente de leur or et leurs dollars pour calmer leurs nantis nantis et les Bazaris. Ils ont enfin annoncé une tournée diplomatico-commerciale en Suisse et en Autriche et la possibilité de signer de grands contrats avec ces pays pour forcer les grandes puissances européennes à les soutenir

Avant cette tournée, Washington a encouragé la révolte des collaborateurs du régime en révélant que les mollahs avaient déposé 148 milliards de dollars des revenus du pays dans les banques américaines et a semé la panique chez les mollahs en saisissant cet argent qui pouvait les aider à acheter des soutiens en Suisse et en Autriche ! Les autres grandes puissances ont pris position contre les mollahs en les préservant les mollahs sur la liste noire du FATF pour entrer dans le secret des avoirs saisis et sans doute pour saisir d’autres avoirs des mollahs déposés sur leurs territoires !

Les mollahs ont maintenu leur tournée tactique en Suisse et en Autriche pour insinuer qu’ils avaient une chance de survie pour retenir leurs collaborateurs à leurs côtés. Voici le récit de cette tournée, de son échec programmé, les conséquences positives de cet échec pour Trump et ses terribles conséquences de tout ceci pour les mollahs et leur régime agonisant !


2 - 09.06.2015
Iran : La semaine en images n°380
Et un nouvel ordre interne incertain !!!


Nouveau Résumé Historique (écrit le 04.06.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Le Bazar en faillite a préféré fermer. On a vu enfin d’importantes grèves d’ouvriers et aussi une contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert mais il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec ! Les Pasdaran ont rejoint le projet, mais n’ont pas pu trouver des volontaires. Washington est entré aussi dans la politique de fuite en avant en projetant une révolution en couleur en complicité avec les mollahs, pour les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet. Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique de la démocratisation anticipée. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani désespérés sont revenus au terrorisme notamment par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique du terrorisme.

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique énergétique.

Les mollahs & co n’avaient plus aucun joker, le 36e anniversaire de la révolution islamique a été un bide absolu avec seulement 150 figurants à Téhéran.. Dans la foulée, 60,000 instituteurs iraniens ont marché avec des slogans hostiles dans tout le pays. Il est devenu clair que le régime n’avait plus de policiers. Il y eut un méga crash et selon nos estimations, le régime s’est retrouvé entre 6 à 12 mois de son effondrement financier. La seule issue pour les mollahs a co était de provoquer une grande crise internationale ou régionales pour imposer leurs exigences : la politique de la fuite en avant toute !

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dé-diabolisation des mollahs et ses médiations commerciales indirectes pour un deal séparé. Ce que l’on peut qualifier aussi d’une politique de fuite en avant toute pour devenir les rois du pétrole !

Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations de Lausanne, ils se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts pour neutraliser les efforts de Washington. Les mollahs ont accepté les objectifs imposés par le front anti deal au sein des « 5+1 », mais ont immédiatement remis en cause ces objectifs pour relancer le processus d’escalade bénéfique à leurs intérêts : en annonçant qu’ils avaient négocié et obtenu l’annulation de toutes les sanctions !

Washington avait esquivé la confrontation et intensifié sa fuite en avant de toujours (alter-ego de celle des mollahs) en proposant 200 milliards dollars d’investissements directs en Iran par 22 de ses plus importants hommes d’affaires. La Russie très inquiète avait alors proposé une alliance stratégique aux mollahs. Mais ces derniers n’ont pas accepté cette offre car ils pouvaient perdre leurs avoirs bancaires en Europe. La France inquiète pour son avenir avait un peu désavoué la guerre syrienne contrant son plan d’accès à l’Asie Centrale via le Moyen-Orient et le Caucase. Washington avait alors désavoué l’intervention saoudienne au Yémen laissant entrevoir une prise en main de Golfe Persique (50% du pétrole planétaire) par les chiites avec l’aide des mollahs !

Washington était pleinement dans la politique de la fuite en avant. Les Arabes sunnites étaient paniqués. Les mollahs devaient être ravis, mais ils n’ont pas accepté car l’islam est fini en Iran. Cependant le sacrifice américain de l’alliance avec les Arabes a convaincu les mollahs qu’ils pouvaient faire monter les enchères. Ils ont repris leurs provocations pour créer la crise susceptible de forcer Washington à leur octroyer une sortie sécurisée de l’Iran où ils n’ont plus de base, mais uniquement des ennemis...

Le conflit (évident) des grandes puissances sur l’Iran est ainsi devenu l’opposition entre deux fuites avant ! Nous avons annoncé que cette double accélération allait certainement modifier des données, c’est ce à quoi nous assistons depuis quelques semaines.


© IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, les mollahs haïs par le peuple et en guerre entre eux devaient organiser des rassemblements à l’occasion de l’anniversaire de la révélation de l’islam à Mahomet. Le boycott du peuple et l’absence de mobilisation à haut niveau autour du Guide a confirmé leur faillite absolue, la fragilité de leur pouvoir et souligné l’urgence d’une action forte face à Washington pour obtenir des garanties pour fuir le pays..

La bourse a chuté gravement. Le gouvernement a bloqué les ventes. Les nantis en colère ont commencé à manifester bruyamment devant la bourse. La police n’était pas là. Rohani était incapable de provoquer une escalade bénéfique au régime. Le clergé a alors fait appel à Velayati, un ex-mae du régime qui avait aussi la mainmise sur les affaires terroristes ! Ce dernier s’est rendu au Liban pour rappeler les capacités terroristes du régime... Ali Larijani qui espérait cette place s’est fâché et s’est mis à embêter ses camarades par des lois encombrantes.

La bourse a chuté encore. Par calmer la panique, le Guide s’est rapproché des chefs Pasdaran et ensemble ont annoncé un grand rassemblement militaire pendant lequel ils ont rejeté l’accès à leurs bases militaires et à leurs savants nucléaires. Mais le décorum guerrier exposé était factice : le régime a paru ne pas avoir les moyens de ses ambitions. La bourse a chuté encore !

Washington a continué sa fuite en avant par toutes sortes d’initiatives (anti-Shah, anti-Arabes et même anti-Israël) pour séduire ou rassurer aux mollahs... La France a aussi tenté de bloquer ses projets en insistant sur un accord basé sur la visite de bases militaires (ce que les mollahs refusent par peur de l’effondrement de leur décorum de puissance militaire).


© IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine le régime en difficulté et très divisé des mollahs avait un grand défi : mobiliser (dimanche) pour l’anniversaire de sa première victoire par libération de la ville de Khorram-Shahr durant la très sanglante guerre Iran-Irak (provoquée par sa faute). Cela fait des années que l’on n’a vu aucun des Chefs Pasdaran dans cette ville ou pour cette occasion.

Le régime avait aussi les anniversaires de 3 des 12 imams de chiisme iranien. Et enfin encore les négociations. La bourse avait chuté au dernier jour de son activité la semaine dernière. Les mollahs devaient passer intelligemment les anniversaires encombrants sans provoquer de remous et sans révéler ou mieux confirmer leur faillite et trouver le moyen de provoquer une belle escalade internationale ou régionale pour imposer leurs vues.

Les mollahs qui devaient se faire oublier en début de la semaine ont alors adopté un ton moins agressif. Leurs camardes reconvertis dans les affaires ont vu un signe de capitulation et la bourse a encore plongé. Les mollahs & co ont légèrement durci le ton, les Larijani et les Pasdaran un peu plus, puis encore plus, imposant leur propre fuite en avant ! Le jeu s’est accéléré d’avantage, les crises se sont multipliées....

Voici le récit en images d’une exceptionnelle triple fuite en avant qui a abouti à l’émergence d’un ordre nouveau encore plus instable au sein du régime et aussi dans le conflit avec les 5+1.

Cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le jeudi 4 juin 2015 via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV.

NB. Désolé, cette semaine, on n’a pas eu le temps de relire l’analyse qui suit. Elle sera corrigée plus tard ou plus tôt si un lecteur se propose en nous envoyant les parties corrigées dans les phrases les contenant.


2 - 22.07.2020
Iran : Décryptage des boites noires du régime !

Sous la pression internationale, les mollahs viennent de livrer les boites noires de l’avion qu’ils avaient abattu en janvier dernier pour empêcher la fuite de nombreux proches nantis avec leurs magots. Mais les mollahs ne risquent rien, car en même temps, ils ont aussi tué le principal accusé de cette affaire, le général milicien Hajizadeh [1]. Récit & conséquences.


2 - 03.07.2020
Iran : Explosion toxique à l’usine nucléaire de Natanz

C’est la saison des incendies dévastateurs en Iran. Le régime brûle des forêts pour cacher ses ventes de bois précieux interdites selon ses propres lois. Les ennemis du régime attaquent au feu ses organes pour paniquer ses derniers collaborateurs fidèles. Le régime punit les détecteurs par des incendies. Dans ce contexte brûlant, on a eux une explosion suspecte dans une usine de missiles, il y a quelques jours. Hier, à 2 heures du matin, il y a eu une nouvelle explosion suspecte dans la principale usine d’enrichissement nucléaire en Iran. Le régime est resté silencieux et a ainsi enflammé les esprits. Voici un rappel des faits et des rumeurs suivi de nos conclusions.


2 - 02.06.2015
Iran : La semaine en images n°379
La bourse à sec !


Nouveau Résumé Historique (écrit le 31.05.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris ont préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert mais il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec !

Washington a projeté unerévolution en couleur en complicité avec les mollahs, pour les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet.

Washington a tenté de les rendre fréquentables en les aidant à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme ! Mais les chefs Pasdaran et les Larijani, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani ont réalisé l’urgence d’un deal Ils ont essayé de faire vibrer l’Arc Chiite, puis par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Le régime s’est retrouvé sans son joker tactique du terrorisme.

La coalition des 3 a explosé. Ali Larijani a repris ses attaques contre le bilan de Rohani. Les chefs Pasdaran se sont attaqués au clergé en dénigrant le Guide via leur faux opposant Nourizad, mais Washington n’a pas suivi ! La bourse a encore chuté, l’exode des capitaux s’accélérait !

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le régime ne disposait plus de son joker énergétique.

Les mollahs & co n’avaient plus aucun joker, le 36e anniversaire de la révolution islamique a été un bide absolu avec seulement 150 figurants à Téhéran.. Dans la foulée, 60,000 instituteurs iraniens ont marché avec des slogans hostiles dans tout le pays. Il est devenu clair que le régime n’avait plus de policiers. Il y eut un méga crash et selon nos estimations, le régime s’est retrouvé entre 6 à 12 mois de son effondrement financier .

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dé-diabolisation des mollahs et ses médiations commerciales indirectes pour un deal séparé. Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations de Lausanne, ils se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts pour neutraliser les efforts de Washington. Les mollahs ont accepté les objectifs imposés par le front anti deal au sein des « 5+1 », mais ont immédiatement remis en cause ces objectifs pour relancer le processus d’escalade bénéfique à leurs intérêts : en annonçant qu’ils avaient négocié et obtenu l’annulation de toutes les sanctions !

Washington avait esquivé la confrontation et intensifié ses marchandages commerciaux directes ou indirectes pour parvenir à un deal séparé La Russie très inquiète par cette perspective avait alors proposé une alliance stratégique aux mollahs. Mais ces derniers n’ont pas accepté cette offre car ils pouvaient perdre leurs avoirs bancaires en Europe. La France inquiète pour son avenir avait un peu désavoué la guerre syrienne contrant son plan d’accès à l’Asie Centrale via le Moyen-Orient et le Caucase. Washington a alors désavoué l’intervention saoudiennes au Yémen laissant entrevoir une prise en main de Golfe Persique (50% du pétrole planétaire) par les chiites avec l’aide des mollahs !

Ce revirement a choqué les Saoudiens et entraîné une grande méfiance vis-à-vis des Etats-Unis. Les mollahs devaient être ravis, mais ils n’ont pas accepté car l’islam est fini en Iran. Mais le sacrifice américain de l’alliance avec les Arabes a convaincu les mollahs qu’ils pouvaient faire monter les enchères. Washington a confirmé leur constat en restant dans la politique de marchandages combinant des pressions et des cadeaux, et la mise en rivalité des mollahs chiites avec ses alliés arabes sunnites !


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La semaine dernière, les mollahs haïs par le peuple avaient eu une nouvelle confirmation de leur difficulté en raison de leur incapacité à provoquer une escalade ou à contenir leur rivaux les Chefs Pasdaran ou les Larijani.

Washington a d’abord simulé un rapprochement avec Larijani pour amadouer Rohani, ce qui provoqué une grande crise interne. Le système islamique était en danger, il a oublié les mollahs en cherchant à trouver un deal avec ses adversaires internationaux. La Russie a saboté ce deal en prévenant les mollahs, mais sans leur proposer une alliance. La panique interne s’est amplifiée et la bourse a chuté de 44%.

Washington a tenté de recoller les morceaux par l’envoi d’une délégation commerciale irakienne en Iran. Les mollahs ont saisi l’occasion pour accuser Washington de terrorisme afin de provoquer une crise bénéfique à leurs intérêts dans les négociations à venir. Washington a répondu par un mélange incompatible de remise en cause du l’accord par le Congrès, de menaces de nouvelles sanctions, des menaces des Arabes et d’Israël à son plan, mais aussi leur soutien et le sien à un accord, confirmant son désir de parvenir à un deal pour dominer l’Iran et sa région.


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Cette semaine commençait très mal car les mollahs et autres dirigeants qui manquent de partisans ne pouvaient assurer la célébration de la révélation de l’Islam à Mahomet afin d’affirmer leur légitimité politico-religieuse.

En fin de la semaine, ils ne savaient comment assurer la célébration de l’anniversaire d’Imam Hossein, le grand martyr du chiisme et aussi comment assurer la célébration de la journée du Gardien de la Révolution islamique afin d’affirmer leur solidité.

Par ailleurs, ils devaient aussi reprendre les négociations avec les 5+1 et les Américains qui sont devenus imprévisibles. Le résultat a été une semaine de crises, de crash et de propagande et de mises en scène rassurantes, mais aussi de grands moments de doutes qui ont amplifié les crises internes.

Cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le jeudi 28 mai 2015 via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV et sous peu à la section iranienne d’Iran-Resist.


2 - 05.07.2007
Iran : Les mollahs lancent leur TV alternative

Press TV compte 400 employés dont 26 correspondants dans le monde. Les correspondantes de la chaîne sont tenues de porter le voile islamique. Press TV va émettre exclusivement à l’extérieur de la République islamique et son objectif est d’apporter une « vision alternative » des évènements.


2 - 04.05.2015
Iran : La semaine en images n°375
Les derniers souffles de l’absurde !


Nouveau Résumé Historique (écrit le 30.04.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani, le représentant du clergé, a eu également du mal à trouver des alliés pour former un gouvernement. Il a dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il n’a accordé aucune place aux Larijani à la table des marchandages avec Washington, ils ont commencé à le dénigrer. Il est vite apparu que Rohani n’était pas assez bon pour réussir sa mission de mettre mal à l’aise Washington et obtenir les garanties nécessaires à ses patrons du clergé pour quitter sans crainte le pays qui les rejette. Les tensions et les ruptures internes se sont amplifiées. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer l’ambiance et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’es pas pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris ont préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et de Pasdaran fidèles. On a alors assisté à des boycotts unanimes d’événements officiels et religieux très importants comme la naissance, la mort ou le début du Califat de Mahomet.Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Sous l’effet de la panique, Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert avec des leaders inédits car il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec !

Washington a mis en route une révolution en couleur en complicité avec les mollahs, avec l’idée de les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet.

Washington a alors accordé un nouveau délai de 7 mois au régime islamique puis il a tenté de les recycler en démocrates en les aidant à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme ! Mais les chefs Pasdaran et les Larijani, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani ont réalisé l’urgence d’un deal Ils se sont alors unis pour une révolution en couleur pro-US avec leur pion l’avocate Sotoudeh et ceux de Washington comme le vieux Maleki. Mais il était trop tard : les faux opposants internes se sont aussi gardés de participer à cette opération impopulaire. Le régime s’est retrouvé sans joker politique.

La coalition Clergé-Pasdaran-Larijani a alors tenté de provoquer une escalade bénéfique à leur intérêt de faire vibrer l’Arc chiite, puis par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais leurs alliés régionaux à savoir la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Et la France a zappé tout représailles grâce à la tour de passe-passe Je suis Charlie ! Le régime s’est retrouvé sans son joker tactique du terrorisme.

La coalition des 3 a explosé. Ali Larijani a encore attaqué Rohani sur son bilan pour lui ravir sa place. Les chefs Pasdaran se sont attaqués au clergé en dénigrant le Guide via leur faux opposant Nourizad, mais Washington n’a pas suivi ! La bourse a encore chuté, l’exode des capitaux s’accélérait !

Les ouvriers iraniens qui font les frais de cette crise ont enfin décidé de manifester contre le régime. Les chefs Pasdaran n’ont pu réprimer cette contestation car ils manque de troupes. La contestation générale s’est aussi amplifiée tout comme les boycotts de grands événements religieux.

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Washington a menacé de cesser sa complaisance en matière d’application des sanctions. Le projet n’a pas abouti ! Le régime ne disposait plus de son joker énergétique.

Les derniers serviteurs du régime ont réalisé qu’il était condamné : ils ont unanimement boycotté le 36e anniversaire de la révolution islamique.

Dans la foulée, ce constat de faiblesse a été confirmé par l’incapacité des dirigeants à empêcher la manifestation 60,000 instituteurs iraniens dans tout le pays à l’appel d’un syndicat clandestin et hostile au régime ! Les nantis du régime ont perdu tout espoir. ils se sont encore mis à vendre leurs actions pour acheter des dollars et fuir. Selon nos estimations, le régime s’est retrouvé entre 6 à 12 mois de son effondrement financier .

Washington a alors intensifié ses efforts pour un deal ou la dé-diabolisation des mollahs (par un rôle ultra-positif en Irak contre Daesh) afin de baisser ses sanctions car il a besoin d’un régime islamique aux abords de l’Asie Centrale... Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Ils se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois pour neutraliser le deal favorable à Washington.

Washington a mis les mollahs sous pression en s’attaquant à leur principale plateforme gazière Offshore et par une « guerre anti-chiite » de son allié saoudien au Yémen ! Les autres grandes puissances ont enfermé les mollahs dans un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts sur une très longue période pour neutraliser ce deal sur une très longue période.

Les mollahs ne pouvaient refuser par peur de nouvelles sanctions. Ils ont accepté les objectifs imposés par le front anti deal au sein des « 5+1 », mais ont immédiatement remis en cause ces objectifs pour relancer le processus d’escalade bénéfique à leurs intérêts : en annonçant qu’ils avaient négocié et obtenu l’annulation de toutes les sanctions !

Washington a esquivé la confrontation tout en publiant un Fact Sheet sur les objectifs définis par ses rivaux internationaux pour rappeler aux mollahs leurs engagements. Les mollahs et leurs sbires ont renouvelé leur victoire sur les sanctions ainsi que la suppression des caméras de l’AIEA sur les sites nucléaire, la reprise de l’enrichissement à 20% ou encore le rejet de toute vérification, mais ils ne sont pas parvenus à l’escalade souhaitée !


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La semaine dernière, les mollahs ont montré des signes de ramollissement. Leurs adversaires ont simulé un rapprochement avec Moscou pour forcer Washington à discuter avec eux. Washington avait alors multiplié les médiations avec les mollahs affaiblis et en difficulté. Moscou leur avait proposé une alliance forte. Washington leur avait proposé un deal sur la base de l’allègement des accusations de l’AIEA et de nouveaux contrats pétroliers après de nouvelles négociations à Vienne où se trouve le siège de l’OPEP.

Les mollahs ont eu peur de l’Europe. Ils avaient tenté de l’impliquer dans ce conflit au sein des 5+1 en leur offrant de remplacer les fournitures de gaz par la Russie. Ils espéraient exploser le groupe 5+1 pour parvenir à un bras de fer avec Washington (forcément affaibli) pour imposer leurs exigences.

Moscou méprisé dans ce jeu avait mis fin à son offre d’alliance. L’Europe avait rejeté l’offre gazière qui entendait l’utiliser contre ses intérêts et avait bloqué le jeu en insistant sur l’accord esquissé à Lausanne.

Le régime avait joué et perdu. Il devait intensifier ses provocations pour parvenir à son escalade tactique.

Washington, à nouveau bloqué par l’Europe devait la mettre hors jeu pour avancer ses intérêts avant que les mollahs désespérés ne se lancent dans de nouvelles provocations à Vienne.


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Cette semaine, les mollahs devaient intensifier leurs efforts pour dégager leur horizon. Leurs rivaux devaient défendre leurs intérêts. La tension interne devait monter entre les mollahs et les Pasdaran en raison de célébration des journées de la création de l’armée islamique et de la milice révolutionnaire par les mollahs. On allait avoir une semaine de chantage, de marchandage et bagarres internes sur qui est le chef ou qui doit passer avant l’autre.

Dans le camp opposé, Washington devait reprendre les efforts afin de dominer le jeu pour assurer ses intérêts, ses adversaires aussi. On allait avoir une semaine de pressions, de manipulations et de bagarres. Des Faits inattendus ont eu lieu.

Voici le récit en images d’une semaine de manipulations et de rebondissements inattendus !

Cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le jeudi 30 avril 2015 via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV et sous peu à la section iranienne d’Iran-Resist.




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