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Iran : La semaine en images n°422
La semaine des désillusions

31.03.2016

Nouveau Résumé Historique (écrit le 21.03.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

(que vous pouvez sauter pour aller directement au texte, après le drapeau iranien !)

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Sur un fond de récession, de contestation, mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé. Le régime tout entier s’était ainsi retrouvé dans un processus de capitulation lente.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer la provocation qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont pris la direction de cette coalition en menaçant ses membres d’invalider leur candidature.

Mais l’incapacité de l’ensemble de ses groupes à mobiliser lors du conflit diplomatique avec l’Arabie Saoudite a rappelé à tous la nécessité de reprendre leur effort pour trouver une porte de sortie sécurisée du pays ! Ils devaient y arriver avant l’anniversaire de la révolution islamique qui est devenu la vitrine de leur impopularité !

Les mollahs étaient à court d’idées de provocation, les chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont pas osé continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle.

Washington a profité de leur échec pour leur proposer la libération de ses soldats afin de les remercier pour « leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani », laissant entrevoir la possibilité de les réhabiliter, afin de les rassurer qu’ils pourraient quitter le pays sans danger pour leur vie ! Les Chefs Pasdaran ont cessé d’exhiber leurs missiles, mais les mollahs n’étaient pas ravis de se retrouver ainsi déclassés.

Les Chinois ont aussi eu peur que l’alliance américaine avec Rohani et les Pasdaran recyclés puisse accélérer la transition vers une République islamique américanisée. Ils ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre pour une alliance avec les mollahs (le grand perdant de l’alliance) !

Washington les a doublés grâce à son pion européen Mogherini pour une rencontre à Vienne avec Zarif afin de régler les détails du deal en cours et aller vers un recyclage des mollahs par la libération de plusieurs prisonniers (espions) irano-américains. Les mollahs ont exploité l’intérêt des Chinois pour un nouveau chantage leur permettant de passer avant les chefs Pasdaran. Ces derniers ont repris leurs menaces pour rester en tête. Washington a arrêté son procédé de recyclage et a repris les menaces contre les mollahs mais aussi les chefs Pasdaran !

Les Chinois ont alors exigé une relation stratégique de 25 ans, mais les mollahs n’ont pas accepté de peur de perdre leurs avoirs personnels dans les banques occidentales. Ils se sont tournés vers la France pour monnayer son soutien en échange de contrats intéressants. Mais la France a profité de leur détresse pour les dépouiller sans leur accorder le moindre soutien !

Les chefs Pasdaran ont alors révélé que Rohani avait dépensé la quasi-totalité des avoirs dégelés sans rien obtenir en échange ! Ils ont aussi pris leur distance avec le clergé à l’occasion de l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran tout en insistant sur leur identité de révolutionnaire islamique, se plaçant en faveur d’une nouvelle République islamique militariste (ou « non Khomeyniste » qui peut signifier pro-américaine) ! Les « fondamentalistes » opposés à Rohani ont repris leurs critiques à son égard ! Rafsandjani a aussi remis en cause l’autorité du clergé (qui avait mal joué en misant sur l’efficacité de Rohani). La panique a redémarré plus fort, car Rohani avait dépensé les dollars que les nantis souhaitent obtenir !

Les mollahs se sont tournés vers les réformateurs (ultras super-affairistes simulant la modération pour parvenir à deal avec Washington) pour inciter les fondamentalistes à se montrer plus coopératifs ou à défaut, les garder pour amadouer les Occidentaux et avoir les mains libres pour marchander leur fuite avec Washington. Mais les réformateurs ont été trop mous pour être utiles !

Le 11 février dernier, le boycott à 100% du 37e anniversaire de la révolution islamique par le peuple et aussi les derniers compagnons du régime a mis en alerte les mollahs. Ils ont opté pour un schéma de Parlement divisé et un régime en crises permanentes afin d’utiliser les tensions internes pour aller vers l’escalade souhaitée sans que les forces qui l’ont généré puissent réclamer un droit pour concurrencer ses droits.

Washington inquiet par le choix du Parlement délibérément agité a repris ses médiations en se montrant implicitement ouvert à une évolution du régime au lieu d’une révolution de couleur. Ils ont aussi pris les dispositions pour réanimer le projet du gazoduc Nabucco pour obtenir le soutien des Européens et neutraliser les 5-1 et aussi pour rémunérer les mollahs.

Mais l’offre comportait un problème : l’ouverture même limitée pouvait permettre au peuple de protester et entraîner la chute du régime et une fin terrible pour les mollahs. Ils n’ont pas accepté ! Ils espéraient aussi une réaction négative des « fondamentalistes », mais ces derniers ont gardé le silence refusant d’être moteur de la victoire de leurs rivaux. Ils ont contré leurs énergies à combattre Rohani et son mauvais bilan économique ! Les mollahs n’avaient pas réussi à rétablir l’ordre en diminuant le nombre de sièges attribués aux fondamentalistes.

Par ailleurs, Rafsandjani censé incarner l’ouverture avait lâché le plan défaillant des mollahs pour menacer les alliés de Washington d’attentats contre leurs gazoducs existants afin de se hisser au premier plan et d’assurer ses propres intérêts (faire libérer son fils, effacer les dossiers de corruption et enfin et surtout obtenir des garanties de sécurité pour lui-même et sa famille auprès des Américains).

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La semaine dernière a commencé par 2 échecs graves : celui d’une nouvelle médiation américaine via la Turquie confirmant la faiblesse du régime et surtout celui de la rencontre pour rétablir le réseau bancaire Swift, annonçant son plus grand appauvrissement. Les mollahs ont prétendu à un succès, mais les chefs Pasdaran et Rafsanjani ont affirmé le contraire provoquant une très grosse panique financière !

Les mollahs ont puni Rafsandjani et les autres rivaux issus de la milice en condamnant à mort le milicien milliardaire Babak Zanjani, un des pions financiers de Rafsandjani et deux autres complices qu’ils n’ont pas nommés. Ils ont aussi promis d’autres verdicts contre d’autres hauts gradés de la milice...

Les chefs Pasdaran mis en danger ont alors durci leurs attaques et ont annoncé des tirs des missiles hostiles à Washington et à Israël et pour se poser en arbitres des jeux. Les mollahs ont dû s’aligner sur leurs positions pour avoir la paix !

Washington gêné par cette radicalisation a demandé une réunion extraordinaire du Conseil de Sécurité pour étudier la nécessité de nouvelles sanctions.

La Russie inquiète par la capitulation avait proposé une alliance, mais les mollahs et les chefs Pasdaran pressés d’obtenir des immunités américaines ont ignoré son offre. La Russie les a punis en leur refusant durablement les S-300 et en se montrant prête à empêcher tout deal avec Washington !

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Cette semaine, les mollahs et les chefs Pasdaran étaient triplement sous pression, car :
- dimanche, ils redoutaient aussi un nouveau boycott pour les rassemblements en mémoire de Zahra, la fille martyre de Mahomet,
- lundi, ils pouvaient craindre de nouvelles sanctions onusiennes (en raison de l’absence de veto possible dans le cadre de l’accord onusien de Vienne),
- et mardi, il y avait la fête nocturne du feu qui est devenue une occasion pour les jeunes (et les moins jeunes) de contester le régime.

Ces trois dates menaçantes pouvaient engendrer des paniques financières et des crises politiques graves dès le début de la semaine ! Les pressions internationales pouvaient amplifier ces tensions et donner lieu à une nouvelle semaine dangereuse pour les mollahs et leurs associés rivaux ! Voici le récit en images d’une semaine qui a ratatiné ces derniers faisant voler en éclats leurs dernières illusions de sortir indemnes de tout cela.

Cette analyse a été diffusée en persan vers Iran le dimanche 20 mars 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.



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La semaine dernière a été marquée par 4 faits récurrents et bien déprimant pour les mollahs.

En premier, il faut sans l’ombre d’un doute citer le constat de l’échec du plan du clergé d’un Parlement divisé et un régime en crises permanentes afin d’utiliser les tensions internes pour aller vers l’escalade nécessaire à ses marchandages sans que les forces rivales qui ont permis ce « progrès » puissent réclamer un droit pour concurrencer ses droits. Les fondamentalistes (les sans-famille de la milice) ont refusé d’aider le clergé à provoquer l’escalade souhaitée et ont concentré leurs efforts pour faire chuter son pion Rohani ! Les chefs Pasdaran ont à continuer à évoquer la fraude électorale de Rohani pour aider les fondamentalistes ! Rafsandjani (ex-patron du régime) s’est montré de plus en plus impertinent privilégiant ses propres intérêts !

Le second fait marquant a été l’échec des mollahs pour restaurer leur autorité par la propagande et par l’intimidation à savoir la condamnation à mort de Zanjani (à la fois sans-famille et proche de Rafsandjani).

Cette condamnation a certes calmé Rafsandjani, mais elle a été sans effet sur les fondamentalistes (sans famille de la milice) ou encore sur les chefs Pasdaran qui voyaient mal comment des collègues ou subalternes solidaires de leurs objectifs pouvaient les arrêter ! Ils ont continué leur fronde en affichant même leur solidarité par des actions complémentaires.

Le troisième fait marquant de la semaine a été l’annonce des tirs de missiles par les chefs Pasdaran. Ces derniers voulaient court-circuiter les mollahs et leur pion Rohani afin de se poser en arbitres des jeux internes et jeux externes du régime. Washington et les 5-1 ont esquivé cette interférence, mais les mollahs ont reculé par peur de plus d’interférences et n’ont pu confirmer un plein soutien à leur pion Rohani ! Ainsi à défaut de faire trembler Washington, les chefs Pasdaran ont pu bousculer l’autorité des mollahs et se poser en arbitres des jeux internes pour compliquer les marchandages sans que cela profite aux mollahs (le contraire de leur plan-miracle).

Le quatrième fait marquant de la semaine a été le durcissement des interlocuteurs internationaux du régime en réaction à ces complications à venir. Washington a lié les mollahs et les chefs Pasdaran (trouble-fête) aux attentats du 11 septembre par le verdict officiel d’une cour fédérale compétente qui avait déjà innocenté l’État saoudien et Poutine a refusé durablement les S-300 aux mollahs et aux chefs Pasdaran troubles-fête, se montrant prêt à les laisser choir pour faire échouer leurs marchandages et in fine leur dissolution dans le camp américain ! Les Français et les Anglais ont évoqué des inquiétudes, restant hostiles aux mollahs et plutôt neutres vis-à-vis des deux grands, pour prendre la partie du vainqueur et du futur régime qui émergera de ce chaudron surprenant !

Ainsi, la semaine dernière, le régime a changé de peau, pour prendre sa configuration finale pour son dernier combat, et ses adversaires internationaux ont affirmé des positions pour ce combat, car si du côté de l’Iran, le principe est la fuite en avant par désespoir, du côté international, le principe est à la prudence, car personne ne sait ce qui pourrait sortir de la confrontation et tous (ou presque) redoute que la libération du peuple entraîne la restauration de la monarchie qui a la cote et qu’elle permette l’émergence de l’Iran fort d’avant la révolution !

C’est ce qui laisse une petite marge de manoeuvre aux mollahs ou leurs associés trouble-fête. Une solution serait qu’ils permettent le changement pour éviter d’être broyés, mais ils n’osent prendre le risque de libérer le peuple ou même d’évoluer dans le sens américain, car les autres prendront la partie du peuple pour assurer leurs propres intérêts. De fait, on peut affirmer que la prudence des grandes puissances offre seulement un certain délai (incertain) aux mollahs & cie. Ils ne peuvent qu’intensifier leur effort pour provoquer une escalade puisque la réconciliation nationale est hors de prix.

Justement cette semaine, les mollahs & cie, certains de leur impopularité par les boycotts passés et à venir comme celui de Zahra (dimanche), ou par les contestations passées ou à venir comme la fête du feu (mardi), avaient (ce lundi) une occasion d’aller au clash grâce au renvoi de leur dossier balistique devant le conseil de sécurité ! Il leur fallait tirer à vue pour assurer une meilleure sortie que Butch Cassidy et son séduisant ami Sundance Kid.

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Vendredi 11 mars 2016 – 21 Esfand 1394 dernier jour de la semaine dernière dernier jour de la semaine dernière, on a eu de nouvelles confirmations de la prudence intéressée des deux grands, les États-Unis et la Russie.

Washington venait d’évoquer une réunion extraordinaire du Conseil de Sécurité pour de nouvelles sanctions contre les mollahs, mais aussi d’établir leur responsabilité dans les attentats du 11 septembre 2001... tout en leur proposant l’intégration à son camp et le dialogue par la reconnaissance au régime au détriment de l’Arabie Saoudite grâce à de possibles invitations officielles de Rohani par les présidents du Pakistan et de la Turquie !

La Russie inquiète par cette offre d’intégration des mollahs dans le camp américain avait fait un pas vers eux en minimisant les capacités de leurs missiles pour neutraliser la demande américaine de nouvelles sanctions et leur promettait aussi une première batterie de S-300 au plus tard avant août 2016, attendant à un engagement vérifiable et durable de leur part à ses côtés avant d’honorer son annonce !

Mais les mollahs et les chefs Pasdaran évidemment pressés d’obtenir des immunités américaines n’avaient pas apprécié la dépréciation de leurs missiles et avaient ignoré son offre d’alliance en affirmant leur disposition à continuer les marchandages (avec Washington) tout en en préservant leur propre capacité balistique c’est-à-dire en s’appuyant sur les provocations promises par les chefs Pasdaran.

La Russie les avait alors punis en adoptant l’application de la résolution 2231 pour leur refuser les S-300 et aussi montrer qu’elle pourrait accepter l’adoption de nouvelles sanctions. Dans le pur style diplomatique insondable russe, Poutine prenait, ainsi, la partie de laisser tomber le régime si nécessaire !

Washington a surenchéri en sanctionnant la Chine (au lieu de la Russie) avant de confirmer son intention de faire adopter de nouvelles sanctions contre les mollahs pour utiliser aussi la menace russe contre ces derniers !

Dans le même temps, le mae du régime a été convié à une rencontre au Pakistan avec Mme. Akhtar Shemshad, un pion financier et politique haut placé de Washington au sein de la banque mondiale, pour insinuer une possible connexion effective au réseau Swift. Mais la rencontre n’a rien donné en l’absence de garanties de sécurité que demandent les mollahs ! Le mae de Thaïlande (allié asiatique de Washington) a pris le relais en invitant Zarif pour que le dialogue puisse continuer en flot continu !

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Mais les mollahs ne pouvaient aller vers Washington sans des garanties claires pour leur sécurité et ne pouvaient marchander outrageusement en raison de la menace russe. Cependant, les chefs Pasdaran qui sont les plus malmenés par Washington pouvaient prendre l’ascendant dans leurs propres intérêts. Les fondamentalistes pouvaient aussi surenchérir pour obtenir un accès direct aux négociations. Les mollahs étaient loin de leur projet fantastique de dominer les jeux internes et externes par la promotion de leurs intérêts.

Les mollahs se sont faits tout petits en se focalisant sur la 2nde nuit de prière pour la martyre de Zahra afin de forcer les chefs Pasdaran et les autres mécontents du régime, les fondamentalistes et les nantis paniqués, à les suivre. Mais on a vu une micro-mobilisation populacière. Aucun des associés rivaux des mollahs n’était au rendez-vous, chacun songeait à poursuivre sa voie et celle de son groupe pour assurer ses intérêts ! Les mollahs de base n’étaient également pas là !

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Le régime et l’islam manquaient de partisans. Cela et la perspective d’une fête de feu incontrôlable allaient intensifier la panique interne samedi matin dès la réouverture de la bourse. Les mollahs avaient une nouvelle semaine dangereuse devant eux. Ils devaient réagir avec force pour ne pas donner lieu à une crise bénéficiant à leurs rivaux.

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Samedi 12 mars 2016 – 22 Esfand 1394, le gouvernement ne parlait pas du Conseil de Sécurité ! Il avait mis en avant le discours du Guide dans sa rencontre avec l’Assemblée des Experts, saluant la régularité des élections et demandant aux élus de briller pour en être dignes ! Le gouvernement entendait affirmer à nouveau son autorité en se focalisant sur un extrait du discours qui stipulait la poursuite du plan-miracle du Parlement divisé !

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Le clergé avait choisi de mettre en avant les vedettes rapides des Chefs Pasdaran pour les avoir avec lui et non contre lui. De fait, le clergé et son pion Rohani étaient en conflit à moins qu’ils aient agi de concert pour calmer les chefs Pasdaran afin de pouvoir continuer à avancer selon leur plan-miracle malgré son inefficacité.


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Rafsandjani était encore aligné sur le clergé par peur de couler avec son pion Zanjani !

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Les chefs Pasdaran qui devaient choisir le clash ne parlaient pas non plus de leurs missiles ! À la place, ils continuaient à dénigrer Rohani et le clergé, en affirmant que les nombreuses délégations étrangères qui étaient venues en Iran n’avaient eu aucun bénéfice commercial pour le régime ! Pour être précis, ils n’avaient pas eu le cran d’être des émules brillants de Butch Cassidy et de Sundance Kid puisqu’au lieu de se battre contre l’ennemi extérieur, ils tiraient les uns sur les autres !

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On avait un régime craintif à l’idée du dernier combat alors qu’il avait été accusé de liens avec le 11 septembre et risquait des sanctions pour la violation de l’accord de Vienne et de la résolution 2231 !

Rohani devait parler aussi au Congrès des invalides de la guerre Iran-Irak : il a affirmé qu’il défendrait le régime et qu’il était prêt à passer à l’action (contre les Américains) si ses lignes rouges étaient franchies. Mais il y avait deux problèmes : au lieu de parler devant des milliers de gens, il parlait devant une petite salle de gens valides avec moins de 5 invalides et par ailleurs, il avait assoupli le principe des lignes rouges, limitant le risque d’intervention à néant en les fixant à une attaque contre les lieux saints irakiens (très bien protégés) ! On avait donc encore une preuve de fragilité du régime et la frilosité de ses dirigeants !

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Zarif était aussi alors à la Thaïlande, mais n’a pu capter l’attention de ses dirigeants pro-américains par le pétrole bradé pour briser l’embargo dont souffre le régime par le refus des banques et des assureurs occidentaux de garantir les transactions vers l’Iran !

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Zarif avait même été boycotté par les divers responsables et entrepreneurs de ce pays pour le discours qu’il devait prononcer dans le centre des recherches diplomatiques de ce pays.

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La bourse a commencé en très forte panique ! Le gouvernement financièrement éprouvé par ses interventions est intervenu en injectant seulement de l’argent sur le marché principal pour simuler une hausse de l’indice, mais les ventes ont vite pris le dessus sur ce marché et plus encore sur le marché hors bourse de liquidation des entreprises en fin de vie. Le gouvernement a sorti 42 très grandes entreprises en vente du système Normal Market qui permet de préserver la valeur des actions en vente pour faire chuter leurs actions et dissuader les vendeurs, mais les offres de ventes étaient importantes et il a dû (encore) les satisfaire pour éviter l’effondrement total susceptible de pousser les nantis paniqués à tout liquider pour acheter encore plus de l’or et des dollars.

Le taux du dollar était d’ailleurs en hausse. Le gouvernement l’a modéré en abreuvant le marché en dollar pour éviter une forte hausse de son taux qui aurait alerté tous les Iraniens de la crise en cours. Il a aussi augmenté le volume de l’or pour limiter la visibilité de la panique. Le taux de l’or (seconde valeur refuge) a baissé. La disparité de variations indiquait une plus forte ruée plus vers le dollar qui représente la nécessité de fuite immédiate !

Les fondamentalistes ont repris leurs critiques contre Rohani dans tous les domaines économiques soulignant notamment ses gaspillages pour le virer et prendre sa place !

Le clergé a tenu tête à ses rivaux en affirmant que le Conseil des Gardiens étudiait les plaintes de fraudes, mais qu’il constatait la grande régularité des élections ! Le gouvernement a aussi rejeté avec humour les accusations américaines de liens avec les attentats du 11 septembre pour rassurer les paniqués ! Il a aussi évoqué la destruction de 5 groupes terroristes au cours du mois (sans préciser où, quoi ou comment) pour dire qu’il agissait et n’était pas en repli !

Larijani qui tient le pouvoir judiciaire a volé au secours des mollahs en difficulté en montrant sa solidarité par l’organisation de l’investiture du mollah Rayissi nommé par le clergé à la direction du mausolée lucratif d’Emam Reza. La cérémonie a attiré moins d’une trentaine de personnes !

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Tout indiquait un régime à bout de souffle. La bourse a fini sur un résultat catastrophique record de 1405 milliards de dollars de ventes soit 390 millions de dollars déversés par le gouvernement à ses quelque 100 nantis paniqués pour les garder avec leurs avoirs à ses côtés.

Les fondamentalistes ont continué à dénigrer Rohani pour s’imposer à sa place aux mollahs. Ces derniers attendaient alors le soutien des réformateurs, mais ces derniers les ont lâchés en invitant Rafsandjani à leur première réunion post-élection pour annoncer officiellement la possibilité de former une majorité absolue au Parlement en s’alliant avec des candidats indépendants et les candidats qui doivent passer par le second tour des élections (prévu à une date inconnue) !

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Le mollah « modéré » Nour-Mofidi, allié de Rafsandjani, a tenté de l’aider ce dernier par un rassemblement en mémoire de Fatemeh Zahra, mais ce fut un échec et par cet échec, il a mis en évidence l’impopularité de l’islam, quel que soit l’emballage de ceux qui le prônent ! Cela faisait désordre à la veille de la commémoration générale prévue pour cette figure du chiisme !

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Le clergé n’a également pas apprécié cette volonté d’indépendance de ses partisans de deal qui s’opposaient à son plan d’un parlement délibérément divisé. Il s’est opposé à leur fronde en douce par l’intermédiaire de son ministre de communication à toute coalition au sein du Parlement ! Selon le communiqué, cela devait être évité pour ne pas trahir les votes du peuple ! Les réformateurs n’ont pas pour suivi leur projet.

Les Français avaient alors envoyé François Fillon à Téhéran pour raisonner les mollahs avant le risque de nouvelles sanctions qui allait les mettre en péril. La France voulait aussi éviter l’annulation des contrats qu’elle avait pu imposer aux mollahs grâce à la domination du régime par les 5-1. Pour sa mission, l’ex-Premier ministre a rencontré le ministre de l’Emploi Rabii, ex-responsable sécuritaire de Khatami (pion de Rafsandjani) et aussi Rafsandjani lui-même, car comme tous les Français, il croyait que Rafsandjani avait encore un poids au sein du régime ! Il parut bien surpris que ce dernier -devenu le bon toutou du clergé par la menace d’autres arrestations visant son clan ou sa personne- parle exactement le langage peu avenant des autres mollahs !

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En revanche, Rafsandjani était très heureux d’être consulté, il a annoncé qu’il avait rencontré Francis Filoun, ce qui montre qu’il n’avait aucune idée de qui il était ! Fillon aurait pu s’éviter ces désagréments en lisant nos articles et ainsi ne pas compromettre ses maigres chances de come-back en s’affichant avec un mollah infect qui ne peut même pas tirer son fiston des prisons de ses anciens complices !

Washington a clos cette journée de crises au sein du régime en lui mettant plus de pression par l’insistance sur les demandes d’Israël pour de nouvelles sanctions contre les mollahs. Il entendait aussi mettre la pression aux responsables français qui à chaque élection se précipitent au CRIF pour collecter des voix, puis oublient leurs bonnes paroles pro-Israël pour obtenir un poste dans le gouvernement en place en essayant de sauver des contrats avec les mollahs.

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Dimanche 13 mars 2016 – 23 Esfand 1394, jour de commémoration du martyre de Zahra pour les mollahs & co, mais aussi veille anxiogène de la journée de débat au Conseil de Sécurité sur leur violation de l’accord de Vienne et de la résolution 2231.

La journée a commencé bien mal par l’absence de mobilisation pour Fatemeh Zahra au mausolée qui porte son nom à Qom ! On a vu aussi des gens badigeonnés de boue ou se frappant avec des chaines, c’est-à-dire images d’Ashoura. Ce qui indiquait une absence de mobilisation et l’échec de cette commémoration !

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À Téhéran, le clergé, prévoyant un échec, avait programmé un rassemblement sur la Place 7 Tir aux formes bizarres dont l’espace libre se résume à une avenue à 4 voies d’une longueur d’environ 100m (au lieu du gigantesque parvis Emam Hossein). Les photos étaient trafiquées, c’est-à-dire densifiées après quelques rangées, ce qui voulait dire que le clergé n’avait même pas pu réunir assez de ses membres pour remplir cette placette ! L’absence de mobilisation montrait aussi l’incapacité des autres clans à mobiliser !

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Les médias régionaux étaient aussi hostiles puisqu’ils annonçaient que l’Arabie Saoudite plaçait les mollahs comme les plus grands ennemis de la région avant Israël et que le Conseil de Conseil du Golfe (persique) allait punir les mollahs pour leur ingérence nuisible dans les affaires arabo-musulmanes !

Dans ce contexte de faiblesse interne et menace externe, le ministre russe de l’Énergie (Novak) est arrivé en Iran pour savoir si les mollahs allaient ou pas suivre l’accord russo-saoudien pour le gel (freeze) de la production pétrolière afin de faire monter le prix du baril. Les mollahs ont occulté ce voyage qui est un des points majeurs de désaccord entre les deux pays et in fine, ils ont aussi refusé l’accord en affirmant qu’il joindrait l’accord après avoir augmenté leur production de 1,5 millions de barils par jour pour atteindre la production avant le début des sanctions motivées par leur programme nucléaire.

Cela n’avait pas de sens, car le pétrole iranien est sanctionné depuis plus de 20 ans (pour le terrorisme du régime) et aussi parce que les mollahs ne peuvent exporter leur pétrole en raison de refus des assureurs maritimes de couvrir les cargos partant de l’Iran et enfin en raison de l’embargo sur le dollar, la devise officielle des compagnies pétrolières. De plus, à quoi servirait-il de vendre beaucoup à bas prix si l’on peut gagner autant en vendant moins (même en considérant que les mollahs vendent toujours beaucoup moins cher que le marché) ! En fait, ils auraient dû accepter. Leur refus était donc une volonté de provoquer à la fois la Russie et les autres pays producteurs de pétrole pour engendrer une crise et faire du chantage diplomatique.

Les Russes ont évité tout conflit et toute possibilité d’escalade pour les mollahs en affirmant qu’ils les comprenaient ! Les mollahs dépités ont alors révélé la réunion sur le freeze, mais ils n’ont pu provoquer la crise souhaitée alors qu’ils allaient mal par l’absence de mobilisation pour Zahra et par la faute de leurs conflits internes !

Washington a alors augmenté sa pression sur eux en affirmant via Bloomberg que les Européens ne souhaitaient nullement les aider financièrement. Washington a aussi puni et humilié le régime par son allié le Japon, qui a remplacé un investissement de plusieurs milliards de dollars par une aide de 10 millions dollars au secteur hospitalier en faillite des mollahs ! L’État australien, allié de Washington, qui devait recevoir Zarif a fait part de sa volonté de réprimander son invité pour la violation des droits de la minorité des Bahaïs ! Mais Washington a aussi offert une occasion d’entente aux mollahs par l’annonce de l’arrivée de son allié le Vietnam dans 24 heures !

Les Européens, dépités par la volonté américaine de contrôler le jeu, ont tenté d’empêcher leur projet de deal en se plaçant en haut de la pyramide des menaces en affirmant se réunir avant le Conseil de Sécurité de l’ONU pour décider des sanctions en réponse aux tirs de missiles des Pasdaran la semaine dernière. La France déçue par l’échec de Fillon en Iran s’est placée en haut de la pyramide des menaces européennes en affirmant qu’elle n’hésiterait pas à sanctionner les mollahs si nécessaire !

Le régime était menacé de toute part. L’ex-patron des Pasdaran, Rezaï a changé de position politique en affirmant qu’il avait toujours été un réformateur pour bénéficier d’une éventuelle entente !

Les fondamentalistes ont aussi eu peur que le clergé ne finisse par reculer, mais ils ont tenté de saboter le processus en déstabilisant son pion Rohani par plus d’attaques sur ses promesses économiques non tenues comme la relance grâce à l’accord de Vienne et des investissements étrangers et aussi sa mollesse à rejeter avec force les allégations de terrorisme et de liens avec les attentats du 11 septembre !

En fin de journée, les Européens ont annoncé qu’ils ne sanctionneraient pas les mollahs, car la décision appartenait au Conseil de Sécurité. Ils ont ainsi évité l’escalade souhaitée par les mollahs et ils ont aussi évité un constat d’échec de l’Accord de Vienne et du groupe 5-1. L’Union Européenne qui est gangrenée par ses liens avec les États-Unis a ainsi choisi par intérêts économiques de ses membres l’autorité du Conseil de Sécurité (l’autorité des 5-1).

Washington a alors oublié son amour du Conseil de Sécurité qu’il voulait utiliser contre les 5-1 et a affirmé officiellement via Kerry la volonté de sanctions purement américaines en réponse aux tirs de missiles de la semaine dernière ! Les 5-1 n’ont pas commenté, mais on allait vers une journée de conflits entre Washington et les 5-1 en même temps qu’entre ces deux groupes et les mollahs ! Les mollahs pouvaient profiter de cette division ou prendre de grands coups aggravant leurs problèmes financiers et politiques.

Les mollahs ont essayé de rebondir en organisant une marche nocturne en mémoire de Zahra à Qom, mais ce fut encore un échec montrant l’impopularité de l’Islam et de fait, leur isolement irréversible et grandissant !

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Lundi 14 mars 2016 – 24 Esfand 1394, lendemain de boycott humiliant de la commémoration du martyre de Zahra, et aussi journée de débat au Conseil de Sécurité sur leur violation de l’accord de Vienne et de la résolution 2231.

Le gouvernement avait zappé ces deux sujets (Zahra et le Conseil de Sécurité), il avait mis en avant le discours de Rohani pour les invalides, affirmant qu’il avait parlé des vertus de l’unité ! Tout le monde a compris que Rohani ne savait que faire !

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Le clergé avait aussi zappé Zahra et le Conseil de Sécurité. Il parlait de son refus du freeze ! Il était terrorisé par son boycott et les sanctions à venir ! Il n’avait pas le courage de son projet d’escalade !

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Rafsandjani (soumis au clergé et de fait informé de leur choix – de reculade-) accusait son pion Ahmadinejad de tous les problèmes pour éviter d’être puni à l’issue de la grande crise de panique qui attendait le régime !

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Les chefs Pasdaran avaient aussi zappé le boycott de Zahra et les sanctions à venir. Ils n’avaient donc nullement la capacité et le courage de surenchérir comme ils l’avaient promis !

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L’Angleterre, silencieuse la veille, dans la course à la menace, avait rejoint le jeu en annonçant subtilement les difficultés grandissantes du régime, en déplorant (via Cameron) le refus de la banque britannique de Barclays d’investir en Iran ! L’Angleterre annonçait également ainsi qu’elle sanctionnerait indirectement les mollahs quoiqu’il arrive pour ne pas laisser Washington emporter la direction de l’Iran et l’accès sans entrave aux richesses de l’Asie Centrale !

Les fondamentalistes parlementaires sortants hostiles à Rohani qui sont au pouvoir jusqu’à 28 mai ont commencé leur journée parlementaire par un hommage à Zahra afin que le clergé ne puisse les accuser d’action hostile à l’Islam. Puis, ils ont annoncé qu’ils allaient adopter à la place du gouvernement un budget provisionnel pour les deux premiers mois en se basant sur le budget de 2015 pour dire que celui du 2016 était inadapté, car le gouvernement n’avait réalisé aucune de ses promesses notamment la croissance à 8% ! Au cours de cette attaque, l’un des fondamentalistes a révélé que 4 à 5 millions d’enfants n’avaient pu aller à l’école par l’extrême pauvreté de leurs parents. Cela signifiait que plus de 50% des écoliers avaient dû quitter l’école pour devenir des aides pour la famille !

La bourse a démarré en panique !

Les réformateurs ont annoncé une fiesta de victoire pour mobiliser leurs troupes et réclamer leurs droits au bénéfice des marchandages, mais la cérémonie ne put avoir lieu faute de partisans. La direction de ce groupe a annulé la fête en affirmant qu’il avait interdit ce genre de comportement depuis longtemps ! Le porte-parole du groupe a aussi parlé de la légitimité des élus fondamentalistes, se préparant à adopter leurs critiques pour rompre dans leurs intérêts avec le clergé !

Le président du Vietnam (pion asiatique de Washington) est arrivé à ce moment à Téhéran dans l’espoir d’arracher un deal aux responsables du régime en difficulté ! Rohani a alors salué son hôte comme le chef d’un pays qui avait tenu tête à Washington pour montrer qu’il n’allait pas capituler !

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La panique boursière a alors été stoppée vers midi (à 2/3 de la durée de la journée boursière). La bourse avait terminé à 1063 milliards de tomans soit un peu plus que les 2/3 de sa valeur record de samedi (soit tout de même une perte de 295 millions de dollars pour la banque centrale du régime). Ce qui veut dire qu’elle aurait pu dépasser son record de pertes, si le président vietnamien n’était pas arrivé pour permettre la reprise des marchandages par Rohani.

Encore une fois, le gouvernement a annoncé le résultat de ses marchandages avec le Vietnam après la fermeture de la bourse, car il n’y avait aucun contrat, mais encore des mémos et une vague promesses d’augmentation des échanges entre les deux pays à 2 milliards de dollars en cinq ans !

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La panique a resurgi et les nantis ont continué à se ruer vers le dollar et l’or provoquant la hausse de leur taux. Le président Vietnamien est resté en Iran dans l’espoir de profiter de cette panique et son développement ce soir en raison d’une décision hostile du Conseil de Sécurité et mardi en raison de la fête contestataire de feu.

Zarif qui était alors à la Nouvelle-Zélande pour attirer les pays concernés par ses offres de barils pas chers ! Mais son plan n’a pas fonctionné.

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Par ailleurs, Rahmani-Fazli, le ministre de l’Intérieur, était invité à Vienne pour le congrès des polices luttant contre le terrorisme ! Il n’a même pas pu serrer une main pour dérouler son discours sur l’utilité du régime !

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Rohani a alors annoncé un projet de loi facilitant les investissements russes en Iran dans l’espoir d’obtenir le soutien des Russes. Mais ils n’ont pas réagi. Ils n’en voulaient pas et Rohani avait donc bluffé ! Le régime était seul face au danger des sanctions !

À quelques heures, de la réunion du Conseil de Sécurité, les Anglais ont intensifié cette menace exprimant leur colère vis-à-vis des missiles qui menaçaient Israël !

Le régime semblait en danger, mais Rohani et ses patrons du clergé ne faisaient rien ! Les chefs Pasdaran sont intervenus sous couvert des « fils des martyrs et des invalides de la révolution islamique » en écrivant une lettre ouverte au Guide pour déplorer une baisse du niveau d’engagement révolutionnaire de certains responsables, ce qui revenait à accuser Rohani et le clergé de complaisance vis-à-vis des États-Unis. Les chefs Pasdaran accusaient ainsi le clergé de lâcheté pour cacher leur propre lâcheté et pour le forcer à durcir le ton selon leurs directives et celles de leurs alliés politiques les fondamentalistes !

Les chefs Pasdaran ont donné une enveloppe physique à leur coup de force en annonçant le début des pèlerinages des fils des martyrs de la guerre Iran-Irak (baptisés Marcheurs vers la lumière ou Rahian Nour) sur les sites de cette guerre. Cela a permis de constater le manque de partisans des chefs Pasdaran, mais ils avaient tout de même mobilisé plus de gens que le clergé la veille pour commémorer Zahra ou encore les « réformateurs » quand ils voulaient affirmer leur force !

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Les fondamentalistes élus aux dernières élections et alliés des chefs Pasdaran ont demandé une réunion au mollah Movahedi-Kermani (qui s’était catapulté à leur tête) pour l’amener à prendre position contre ses collègues du clergé et les forcer à promouvoir l’opération pour les forcer à désavouer leur pion et adopter leur ligne.

Les mollahs ont menacé les fondamentalistes de baisser leur part de sièges au Parlement en rappelant leur mainmise sur le décompte des voix, l’étude des plaintes et donc l’issue des élections en fixant la date du second tour au 29 avril pour encadrer la fronde dans un processus électoral et l’épuiser. Le clergé a aussi montré sa domination politique en rejetant la loi stipulant le choix des responsables sécuritaires par le Parlement qui pouvait donner un avantage aux fondamentalistes et les chefs Pasdaran et leur permettre de contourner sa domination !

L’Angleterre a alors annoncé sa disposition à sanctionner les mollahs pour accentuer les conflits internes qui déstabilisaient le régime des mollahs (qui échappe à sa domination). La Russie a gardé le silence !

Washington a alors annoncé ignorer tout des accusations de liens entre les mollahs et le 11 septembre, effaçant les allégations qui exigeaient la chute des mollahs, se montrant prêt à un deal avec eux alors qu’ils étaient en danger du fait des Anglais.

On avait la guerre entre les grands pour la domination du régime ! Les mollahs n’ont pas répondu pour forcer Washington à leur accorder plus. Washington énervé par cette attitude a évoqué les sanctions supplémentaires après celles à venir au Conseil de Sécurité !

Les 5-1 ont mis un terme à cette course aux sanctions qui pouvait in fine exploser leur autorité et l’accord de Vienne donnant ainsi les pleins pouvoirs à Washington. Ils ont souligné le manque de respect des mollahs vis-à-vis de leurs engagements sans adopter les sanctions qui pouvaient entraîner une escalade contraire à leurs intérêts.

Les mollahs ont respiré !

Washington dépité par l’attitude sobre des 5-1 a affirmé sa certitude que les chefs Pasdaran tireraient sous peu un missile à trois étages pour signaler un essai balistique et justifier ses propres sanctions contre les mollahs et contre la force tranquille des 5-1. Il a aussi évoqué la restriction des voyages en Iran pour ses partenaires européens sans pour autant appliquer pleinement la mesure !

Les mollahs étaient dans un cas normal. Leur ministre des affaires étrangères devenu soudain courageux a déclaré que le programme balistique du régime continuerait ! Mais personne n’a relevé cette provocation.

Notamment parce qu’il y avait une nouvelle sensationnelle : la Russie avait annoncé le retrait d’une partie de ses troupes de la Syrie. L’annonce survenue pendant la focalisation des médias sur le dossier iranien laissait entrevoir un évident effet de surprise. La Russie solidaire des 5-1 pour empêcher l’escalade souhaitée par les mollahs se montrait comme le plus grand partisan de la paix en Syrie, espérant sans doute une reconnaissance internationale et aussi obtenir au retour le soutien des États européens avec qui elle forme le groupe 5-1 pour contrôler les mollahs, mais aussi les États-Unis. Elle se posait en arbitre positif des jeux internationaux et de l’équilibre mondial.

Les mollahs devaient se montrer prudents, car Poutine pouvait les malmener pour confirmer son ambition de reconnaissance par les autres grandes puissances !

Le représentant des mollahs qui venait d’arriver en Australie a paru surpris par ce geste. Il a caché sa déception en se félicitant que Poutine ait enfin accepté de s’aligner sur les demandes de la République islamique d’Iran ! On ne savait pas que les mollahs exigeaient la sortie des troupes russes de la Syrie !

Zarif a même ajouté « attendons voir », remettant en doute la sincérité de ce retrait ! Ce n’était pas une attitude d’allié ! Il prenait parti contre la Russie. Il était clair que les mollahs n’avaient pas apprécié le geste qui les empêchait de continuer à jeter de l’huile sur le feu en Syrie pour se poser en arbitre du chaos !

En résumé, les mollahs avaient craint de nouvelles sanctions de la part de Washington et n’avaient pas eu le courage d’assurer l’escalade qu’ils souhaitaient, mais in fine, ils étaient déstabilisés par Moscou et sa diplomatie active et inventive qui leur enlevait toute initiative pro-escalade ou pro-deal. Cela risquait d’aggraver la panique dans les deux derniers jours d’activités boursières de l’année iranienne 1395.

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Mardi 15 mars 2016 – 25 Esfand 1394, les mollahs devaient gérer le mauvais coup des Russes et aussi la Fête du feu (Tchahr-shanbeh Souri) devenue une date de contestation pour le peuple. Le gouvernement avait zappé le problème désormais posé par la Russie et évoquait le retour de l’espoir à la bourse en se basant sur la montée factice de l’indice boursier par l’injection d’argent sur les actions en faillite ! Le journal du gouvernement parlait aussi de l’effervescence pour l’arrivée du printemps, parlant en termes tabous de Norouz pour faire oublier ses échecs !

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Le clergé s’adressant aux Étrangers avait repris le mot furtif de Zarif sur la poursuite du programme balistique pour donner une seconde vie à cette provocation.

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Rafsandjani devenu docile aidait le clergé et son pion en reprenant les interventions de Zarif en Australie ! Mais il avait aussi renoué avec la déviation (vers Washington) en simulant de l’intérêt pour le peuple en révélant sur un ton de compassion une croissance de 10 fois moins forte que prévu (0,7% au lieu de 8%) et des mois de salaires en retard pour de nombreuses entreprises publiques !

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Enfin, les chefs Pasdaran qui avaient brillé par leur silence la veille continuaient à fuir la réalité en parlant de la popularité de leur commandant terroriste Soleimani dans le sud de l’Irak ! Dans un autre journal, ils avaient offert une tribune au pouvoir judiciaire du clan Larijani pour l’inciter à se ranger à leur côté !

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Ainsi tous les médias du régime évitaient les vrais de sujets d’actualité. Les responsables du régime étaient donc conscients de leur échec et voulaient éviter des polémiques plus nuisibles que les échecs eux-mêmes !

Washington qui cherche un deal pour préserver le caractère islamique du régime avait volé au secours des mollahs par l’annonce du retour de Hyundai en Iran pour la production de certaines pièces détachées.

Londres a tenté de neutraliser l’annonce et ramener le régime et ses proches à leur sentiment de malaise en insistant dans ses médias sur la réticence de ses banques d’investir en Iran !

Autre mauvaise nouvelle, l’adjoint du ministre syrien des Affaires étrangères est arrivé en Iran sans préciser le sujet de sa visite. Dans le contexte, il s’agissait sans doute de demander discrètement aux mollahs d’adopter une attitude solidaire des Russes et de leur plan pour stabiliser la Syrie et l’immuniser contre d’autres ingérences américaines.

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Les fondamentalistes ont repris leurs critiques en se basant sur le taux officiel de la croissance (qui devait par ailleurs être faux) avant de souligner les erreurs politiques de Rohani !

Rohani devait alors réunir les sportifs médaillés du régime. Les participants étaient peu et très bizarres. C’était encore un échec pour lui et le clergé. Il a encore parlé de sa victoire sur l’inflation et sur les sanctions !

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La panique a repris comme la veille !

Les fondamentalistes l’ont humilié en adoptant leur propre budget provisionnel pour les deux premiers mois en se basant sur le budget de 2015 en raison de la révélation sur la croissance à 07% !

Le clergé contesté par ses serviteurs a annoncé un grand rassemblement avec les Talabeh, jeunes mollahs étudiants, pour affirmer l’identité révolutionnaire du clergé et qu’il avait aussi de troupes pour résister à ses rivaux. Mais le résultat fut bien décevant, car il y avait moins d’une centaine de personnes dont seulement une poignée de jeunes !

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Le président du Vietnam est allés à la rencontre des associés des mollahs qui sont aussi leurs rivaux pour trouver des alliés pour mettre la pression aux mollahs à les encourager à accepter par peur d’être doublés par leurs camarades.

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La bourse s’est un peu calmée comme la veille et a terminé à peu près comme la veille à 1058 milliards de tomans (soit une perte de 293 millions de dollars pour la banque centrale du régime). Mais il n’y eut aucun changement du côté des mollahs et la panique a encore persisté sur le marché des devises et de l’or surtout à mesure qu’approchait la nuit qui pouvait confirmer l’incapacité des mollahs et des Pasdaran à contenir la contestation populaire !

Dans l’après-midi, le régime s’est focalisé sur les méfaits de la Fête du feu afin de dissuader les parents à autoriser leurs enfants d’y aller. Il a notamment parlé de 8 fois plus de brûlures en Iran par rapport au reste du monde alors que le principal danger de cette soirée pourrait être des chocs dus aux pétards et non des brûlures. Enfin, las de ses efforts, le régime a rappelé que ses lois prévoyaient 5 ans de prison pour tous vendeurs du moindre pétard. Mais dès la tombée du jour, les bruits de pétards ont retenti dans les villes et les buchers de buissons secs ont été allumés un peu partout sans qu’il y ait la moindre arrestation, ce qui signifiait que les derniers policiers du régime n’osaient pas embêter les gens, dont beaucoup de filles totalement dévoilées pendant cette fête culturelle et désormais politique. Ci-dessous à Téhéran !

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Loin de cette joie, les mollahs planqués ont invité le président du Vietnam chez le Guide pour provoquer un scandale en rendant hommage aux communistes qui s’étaient battus contre les Américains ! Mais cette provocation n’a rien donné ! Le président de Vietnam n’a pas craqué !

Pire encore, le médiateur vietnamien de Washington a tenté de réunir les affairistes iraniens pour relancer sa mission d’apaisement rémunéré. Mais il s’est retrouvé avec 15% des membres de la chambre iranienne de commerce ! L’ambiance de la rue n’incitait pas les miliciens super-nantis du régime à croire à la pertinence de l’avenir radieux promis par le petit soldat bridé de Washington !

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Le régime a tenté de provoquer une grande crise internationale en affirmant via Zarif que la résolution 2231 ne lui interdisait rien ! Les 5-1 ont esquivé. Washington a aussi profité de cette déclaration pour dénoncer par voix de presse le dernier rapport d’Amano comme étant trop léger. Il a aussi évoqué la rupture de l’accord de Vienne par le prochain président américain !

La fête continuait dans les rues iraniennes !

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Le régime s’est vengé en diffusant de faux reportages de mutilations comme ces hommes et ces filles qui ont un œil blessé sans avoir lâché une larme de l’autre œil ou sans trace de sang sur leurs habits. On a aussi entendu parler de mort sans voir les cadavres,

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Mais un point est sûr : on n’a vu aucune intervention de la police et aucune arrestation ! En cette journée, le peuple a pu exprimer sa contestation et le régime a dû reculer faute de policiers solidaires de ses lignes rouges. Il avait aussi échoué dans ses chantages diplomatiques. On pouvait donc s’attendre à une journée de crise, mercredi, dernier jour de l’activité hebdomadaire de la bourse, mais aussi dernière journée boursière de l’année !

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Mercredi 16 mars 2016 – 26 Esfand 1394, il n’y avait aucune trace des revers subis la veille ! Le gouvernement et le clergé parlaient de leurs succès et de l’espoir d’une prochaine année radieuse !

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Rafsandjani tentait d’alerter ses collègues sur la gravité de leur situation en leur rappelant le cas russe et leur peur de continuer la propagande d’une bonne croissance !

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Les Chefs Pasdaran avaient aussi zappé leur repli rudent de la veille. Ils critiquaient Rohani et mettaient en avant la crainte exprimée par le guide dans sa rencontre avec les jeunes mollahs pour encourager le clergé à durcir à changer de pion ! Cela voulait dire les chefs Pasdaran n’avaient pas les moyens de prendre le pouvoir des mains des mollahs !

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Par ailleurs, l’agence FARS des chefs Pasdaran faisait état de la plainte d’un automobiliste qui avait acheté une Peugeot made in Iran sans marche arrière ! La direction de la milice était donc réduite à tirer dans les pattes des mollahs pour les enquiquiner !

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Les Anglais qui connaissent bien l’Iran étaient encore une fois présents pour déstabiliser le régime en faisant savoir que l’Arabie Saoudite était prête à pardonner aux mollahs s’ils cessaient leurs ingérences dans les affaires régionales (s’ils renonçaient à leur politique de chantage qui est leur dernier moyen d’agir). Le Japon Times de tendance anglaise insistait sur la réticence des dirigeants de ce pays d’investir en Iran !

Autre mauvaise nouvelle : dans un très intéressant article, Ephraim Halevy, directeur du Mossad de 1998 à 2002 affirmait que la Russie était encore derrière le régime pour le contenir et empêcher d’avancer sur quelque terrain que ce soit. Le président Israélien alors à Moscou a aussi demandé que cette contrainte soit appliquée contre la présence des mollahs en Syrie notamment dans les hauteurs du Golan et la Russie n’a pas défendu le droit des mollahs d’y rester ! L’Allemagne (ex-premier partenaire des mollahs) a rejoint les Russes en affirmant son soutien à la sécurité d’Israël en condamnant les missiles du régime !

Washington était dépassé par cette déferlante de coups contre le régime. Il a tenté de rester dans le coup en affirmant officiellement que les avoirs gelés n’étaient pas restitués et ne le seraient que très lentement !

La bourse a démarré et elle est restée en crise malgré les interventions à perte du gouvernement des mollahs ou les restrictions de vente sur un nombre grandissant des entreprises en crise. Elle a terminé 1145 milliards de tomans de perte soit une aumône de 318 millions de dollars à ses nantis paniqués pour les calmer. L’intensité des ventes a même été telle que le régime n’a pu sauver l’indice boursier. Enfin, le dollar et l’or étaient en hausse ! Une juste conclusion pour une année de panique que le régime avait toujours voulu dissimuler.

Rohani a vacillé en parlant dans son dernier discours de l’année de « missiles qui ne menacaient aucun pays ! »

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Mais cela n’a pas eu de répercussion sur le plan international. Zarif alors en Australie a encore tenté un autre rapprochement avec Washington dans un entretien avec la chaîne Sky News en reprenant les mêmes propos puis en affirmant que le régime n’avait jamais soutenu Bechar Assad et que personnellement, il pensait que leur peuple syrien devait déterminer s’il était un criminel de guerre ou pas ! Il a aussi parlé de divergences avec la Russie à propos d’un groupe terroriste agissant en Syrie.

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Zarif faisait allusion aux Kurdes syriens et au soutien des Russes à leur égard pour aboutir à un gouvernement Assad+les Kurdes pour stabiliser ce pays et la région et aussi le Caucase voisin, car cette option mettrait fin au chaos indispensable aux chantages diplomatiques du régime. Washington refuse aussi cette option, car elle mettrait fin à sa politique de balkanisation de la région par l’intermédiaire du nationalisme kurde. D’ailleurs, il sanctionne actuellement les Kurdes syriens. Zarif allait donc dans le sens de Washington en cassant ces Kurdes comme des terroristes. Il proposait implicitement une alliance aux Américains sur la Syrie pour avoir la paix en Iran.

Mais cette offre n’a pas eu de répercussion du côté américain, car Washington n’a pas d’intérêt sur la Syrie elle-même, car elle devait juste servir de couloir pour acheminer ses islamistes du Printemps arabe vers le Caucase et de là, vers l’Asie Centrale et enfin prendre à revers l’Iran (pour la reprise en main du régime islamique). La proposition des mollahs a échoué donc, car elle offrait une Syrie en guerre aux Américains sans leur donner un élément pour avancer vers leurs objectifs !

Washington lassé par l’impossibilité d’avancer vers ses objectifs, a rendu coupable via Foreign Policy la résolution 2231, car « elle permettait tout » ! Il proposait la rupture de ses engagements pour provoquer une crise et pouvoir au besoin d’alourdir ses sanctions contre les mollahs notamment par un embargo d’accès à tout type d’armement même conventionnel et pour se défendre !

Les mollahs et aussi leurs rivaux n’ont guère réagi. On a compris qu’ils n’avaient nullement la capacité de riposter et aller vers l’escalade qu’ils jugent indispensable à leurs chantages diplomatiques. On a réalisé qu’ils n’avaient que la capacité d’esquisser une escalade, pas la possibilité d’aller plus loin que la menace ! La crise qui devait les sauver montrait à présent leurs limites d’action ! Ils étaient sur leurs lignes rouges et ne pouvaient aller plus loin !

Les réformateurs choisis comme jokers par le clergé n’ont montré aucun signe de vie. Ali Larijani a oublié son réformisme tardif et a évoqué par un tiers le projet de créer une coalition des fondamentalistes équilibrés pour se poser en alternative pour aider Rohani ou même le remplacer grâce à la restauration de la fonction du Premier ministre. Le clergé n’a pas réagi à cette offre qui n’apportait aucune solution. Ali Larijani a alors lâché le mot tabou Norouz en présentant ses vœux au peuple iranien ! En résumé, tout allait mal et personne n’avait aucune solution. En réponse à ce contexte social frondeur : le pouvoir judiciaire a annoncé 2 pendaisons pour ce jour et une énucléation dans les jours à venir !

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Jeudi 17 mars 2016 – 27 Esfand 1394, IRAN, l’organe du gouvernement, parlait du discours d’apaisement de Rohani ! Tehran Times, la voix internationale du clergé, rappelait l’absence de menace balistique de la part du régime (même contre Israël) !

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Abrar de Rafsandjani parlait d’amélioration des relations internationales par Rohani pour appuyer la reculade monstre du régime qui avait était battu sur tous les fronts cette semaine ! Il continuait sa mise en garde par la révélation de la hausse du volume des chèques sas provision à 94,000 milliards de tomans soit 26 milliards de dollars !

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Les chefs Pasdaran (qui ont montré leur incapacité à agir) étaient entre avertissement et propagande rassurante en annonçant les rumeurs de nouvelles sanctions et des départs prématurés en vacances !

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Le régime était au ralenti et déboussolé après sa semaine d’échecs (boycott de Zahra, l’éloignement de la Russie, les filles dansant sans voile dans les rues, nouvelles menaces de sanctions américaines).

Autre mauvaise nouvelle et preuve de la faillite du régime : son projet de fin d’année dans les cimetières était un échec, car il y avait encore moins de monde qu’habituellement.

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Washington a saisi l’ouverture affichée par l’ensemble des clans du régime pour lui demander des gages de sa bonne volonté par l’Organisation mondiale du Commerce ! Autrement dit, le régime devait accorder des contrats aux Américains pour montrer qu’il reculait vraiment et non pas dépit. Les mollahs n’ont pas répondu.

Washington a compris qu’ils voulaient négocier les faveurs accordées à l’OMC pour obtenir en échange des garanties indispensables pour une fuite sécurisée d’Iran. Washington a puni ce nouveau marchandage par un regret d’Ed Royce de ne pas avoir soutenu le peuple iranien quand en 2009, il luttait contre le régime islamique ! Mais cela était aussi une tactique, car aussitôt, la Turquie, alliée sérieuse de Washington a lancé une invitation officielle à Rohani !

Aussitôt, le clergé a renoué avec la propagande sur sa force en affirmant la régularité de ses élections confirmant de facto le maintien du plan de chaos interne par un Parlement plus que divisé. Il a aussi repris ses slogans contre Israël en reprenant un mot du Guide quand il avait promis la disparition de cet État dans moins de 25 ans !

Les Chefs Pasdaran ont aussi annoncé des vedettes rapides (anti-pétroliers) pour revenir dans la course à la menace du régime !

Washington n’a pas demandé à la Turquie d’annuler l’invitation, mais il a repris ses menaces en qualifiant d’illégale la capture des marines par les vedettes rapides des Pasdaran, promettant une riposte violente si cela arrivait à nouveau ! Washington a aussi gelé les 1,7 milliards de dollars promis aux mollahs pour les échanges de prisonniers au moment de l’entrée en application des mesures de surveillance du programme nucléaire du régime. Il a enfin évoqué le projet de sanctions visant les vestiges de la milice des Pasdaran et la cie Mahan de Rafsandjani (les deux qui perturbaient le dialogue avec les mollahs).

Les gens se sont précipités pour acheter des dollars et de l’or puisque la bourse était fermée. Avec 17h, une explosion a tué plusieurs personnes dans le secteur des vendeurs d’or sans que la police (la milice) ou le pouvoir judiciaire dénonce un acte terroriste ou criminel et qu’en conséquence, il ordonne une enquête !

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Vendredi 18 mars 2016 – 28 Esfand 1394, à deux jours de Norouz, le régime avait le moral à zéro. La Russie a repoussé la date de livraison des S-300 en lui demandant le retrait anticipé de sa plainte pour absence de livraison de ses engins !

Le clergé a consacré son dernier sermon de l’année à critiquer l’Arabie Saoudite pour son action contre le Hezbollah, les États-Unis et la fête du feu ! Il avait donc trois soucis : son impuissance à s’imposer comme jadis en tant qu’arbitre de la région, sa peur d’affronter les Américains et aussi la peur d’une contestation populaire et anti-islamique !

Washington a complété le discours maladroit du clergé en lui rappelant la réticence des Européens notamment les Français à investir en Iran comme ils l’avaient promis. Mais il a offert une ouverture en annonçant des négociations avec les assureurs maritimes anglais pour permettre la couverture des cargos pétroliers partant de l’Iran !

Les gens du régime ont compris que leur avenir dépendait du bon vouloir de leurs ennemis. Il était clair que leurs dirigeants n’avaient les moyens de tenir, ils devaient reculer encore voire capituler rapidement pour éviter de tomber et périr dans des buchers populaires.

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résumé et conclusion(s) | Cette semaine, les mollahs & co devaient, tels Butch Cassidy et Sundance Kid, sortir l’arme aux poings, pour concrétiser leur projet de chantages diplomatiques et sortir vivants des problèmes qui les encerclent, mais ils n’ont pas osé et ont réalisé et fait comprendre à leurs derniers compagnons paniqués qu’ils étaient condamnés à capituler. Ils devaient aussi mobiliser en mémoire d’une figure de chiisme et ont récolté des boycotts. Ils devaient calmer la fronde interne et ont échoué. Ils ont aussi été désavoués comme de bons partenaires économiques par les 5-1. Ils ont également été isolés par Moscou. Ils ont tenté de trouver un deal avec Washington contre Moscou, mais ils n’y sont pas arrivés. Ils ont enfin été sérieusement contestés par le peuple et sa forte action anti-voile lors de la fête du feu sans qu’ils trouvent le moyen et les bras pour empêcher ou contenir cette contestation.

Ils ont alors plié le genou devant Washington, oubliant leurs menaces, pour avoir la paix, mais ce dernier n’y a pas cru et a continué ses pressions en leur demandant des gages puis en évoquant un embargo d’armes même pour leur défense et celle du pays. Moscou les a aussi punis pour leur action hostile en rappelant qu’il ne leur livrerait pas les S-300 pour qu’ils puissent se protéger des Américains.

On peut donc dire que le régime des mollahs tout entier a cumulé les défaites avant d’admettre son incapacité d’aller plus loin, mais la lutte à son encontre a persisté de la part des grandes puissances, car il ne peut avoir de place dans leur conception du monde, dans leurs projets stratégiques. Mais il lui reste une petite marge, car les Russes n’ont pas de remplaçants prévus en réserve. Mais cette marge peut se résorber rapidement, car le régime ne manque pas de responsables prêts à le trahir pour sauver sa vie !

Pour conclure, cette semaine le régime et ses dirigeants ont cumulé les échecs et ils sont arrivés sur leurs lignes rouges ou au bout de leur histoire. Ils ont deux choix : se terrer et amplifier leur propagande pour retarder leur chute ou rompre avec leur système et braver le danger pour s’éviter l’autodafé dont rêve le peuple sans voile et sans retenue !