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Iran : La semaine en images n°380
Et un nouvel ordre interne incertain !!!

09.06.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 04.06.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Le Bazar en faillite a préféré fermer. On a vu enfin d’importantes grèves d’ouvriers et aussi une contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert mais il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec ! Les Pasdaran ont rejoint le projet, mais n’ont pas pu trouver des volontaires. Washington est entré aussi dans la politique de fuite en avant en projetant une révolution en couleur en complicité avec les mollahs, pour les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet. Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique de la démocratisation anticipée. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani désespérés sont revenus au terrorisme notamment par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique du terrorisme.

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique énergétique.

Les mollahs & co n’avaient plus aucun joker, le 36e anniversaire de la révolution islamique a été un bide absolu avec seulement 150 figurants à Téhéran.. Dans la foulée, 60,000 instituteurs iraniens ont marché avec des slogans hostiles dans tout le pays. Il est devenu clair que le régime n’avait plus de policiers. Il y eut un méga crash et selon nos estimations, le régime s’est retrouvé entre 6 à 12 mois de son effondrement financier. La seule issue pour les mollahs a co était de provoquer une grande crise internationale ou régionales pour imposer leurs exigences : la politique de la fuite en avant toute !

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dé-diabolisation des mollahs et ses médiations commerciales indirectes pour un deal séparé. Ce que l’on peut qualifier aussi d’une politique de fuite en avant toute pour devenir les rois du pétrole !

Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations de Lausanne, ils se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts pour neutraliser les efforts de Washington. Les mollahs ont accepté les objectifs imposés par le front anti deal au sein des « 5+1 », mais ont immédiatement remis en cause ces objectifs pour relancer le processus d’escalade bénéfique à leurs intérêts : en annonçant qu’ils avaient négocié et obtenu l’annulation de toutes les sanctions !

Washington avait esquivé la confrontation et intensifié sa fuite en avant de toujours (alter-ego de celle des mollahs) en proposant 200 milliards dollars d’investissements directs en Iran par 22 de ses plus importants hommes d’affaires. La Russie très inquiète avait alors proposé une alliance stratégique aux mollahs. Mais ces derniers n’ont pas accepté cette offre car ils pouvaient perdre leurs avoirs bancaires en Europe. La France inquiète pour son avenir avait un peu désavoué la guerre syrienne contrant son plan d’accès à l’Asie Centrale via le Moyen-Orient et le Caucase. Washington avait alors désavoué l’intervention saoudienne au Yémen laissant entrevoir une prise en main de Golfe Persique (50% du pétrole planétaire) par les chiites avec l’aide des mollahs !

Washington était pleinement dans la politique de la fuite en avant. Les Arabes sunnites étaient paniqués. Les mollahs devaient être ravis, mais ils n’ont pas accepté car l’islam est fini en Iran. Cependant le sacrifice américain de l’alliance avec les Arabes a convaincu les mollahs qu’ils pouvaient faire monter les enchères. Ils ont repris leurs provocations pour créer la crise susceptible de forcer Washington à leur octroyer une sortie sécurisée de l’Iran où ils n’ont plus de base, mais uniquement des ennemis...

Le conflit (évident) des grandes puissances sur l’Iran est ainsi devenu l’opposition entre deux fuites avant ! Nous avons annoncé que cette double accélération allait certainement modifier des données, c’est ce à quoi nous assistons depuis quelques semaines.


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La semaine dernière, les mollahs haïs par le peuple et en guerre entre eux devaient organiser des rassemblements à l’occasion de l’anniversaire de la révélation de l’islam à Mahomet. Le boycott du peuple et l’absence de mobilisation à haut niveau autour du Guide a confirmé leur faillite absolue, la fragilité de leur pouvoir et souligné l’urgence d’une action forte face à Washington pour obtenir des garanties pour fuir le pays..

La bourse a chuté gravement. Le gouvernement a bloqué les ventes. Les nantis en colère ont commencé à manifester bruyamment devant la bourse. La police n’était pas là. Rohani était incapable de provoquer une escalade bénéfique au régime. Le clergé a alors fait appel à Velayati, un ex-mae du régime qui avait aussi la mainmise sur les affaires terroristes ! Ce dernier s’est rendu au Liban pour rappeler les capacités terroristes du régime... Ali Larijani qui espérait cette place s’est fâché et s’est mis à embêter ses camarades par des lois encombrantes.

La bourse a chuté encore. Par calmer la panique, le Guide s’est rapproché des chefs Pasdaran et ensemble ont annoncé un grand rassemblement militaire pendant lequel ils ont rejeté l’accès à leurs bases militaires et à leurs savants nucléaires. Mais le décorum guerrier exposé était factice : le régime a paru ne pas avoir les moyens de ses ambitions. La bourse a chuté encore !

Washington a continué sa fuite en avant par toutes sortes d’initiatives (anti-Shah, anti-Arabes et même anti-Israël) pour séduire ou rassurer aux mollahs... La France a aussi tenté de bloquer ses projets en insistant sur un accord basé sur la visite de bases militaires (ce que les mollahs refusent par peur de l’effondrement de leur décorum de puissance militaire).


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Cette semaine le régime en difficulté et très divisé des mollahs avait un grand défi : mobiliser (dimanche) pour l’anniversaire de sa première victoire par libération de la ville de Khorram-Shahr durant la très sanglante guerre Iran-Irak (provoquée par sa faute). Cela fait des années que l’on n’a vu aucun des Chefs Pasdaran dans cette ville ou pour cette occasion.

Le régime avait aussi les anniversaires de 3 des 12 imams de chiisme iranien. Et enfin encore les négociations. La bourse avait chuté au dernier jour de son activité la semaine dernière. Les mollahs devaient passer intelligemment les anniversaires encombrants sans provoquer de remous et sans révéler ou mieux confirmer leur faillite et trouver le moyen de provoquer une belle escalade internationale ou régionale pour imposer leurs vues.

Les mollahs qui devaient se faire oublier en début de la semaine ont alors adopté un ton moins agressif. Leurs camardes reconvertis dans les affaires ont vu un signe de capitulation et la bourse a encore plongé. Les mollahs & co ont légèrement durci le ton, les Larijani et les Pasdaran un peu plus, puis encore plus, imposant leur propre fuite en avant ! Le jeu s’est accéléré d’avantage, les crises se sont multipliées....

Voici le récit en images d’une exceptionnelle triple fuite en avant qui a abouti à l’émergence d’un ordre nouveau encore plus instable au sein du régime et aussi dans le conflit avec les 5+1.

Cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le jeudi 4 juin 2015 via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV.

NB. Désolé, cette semaine, on n’a pas eu le temps de relire l’analyse qui suit. Elle sera corrigée plus tard ou plus tôt si un lecteur se propose en nous envoyant les parties corrigées dans les phrases les contenant.



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La semaine dernière (15-22 Mai 2015 / 25 Ordibehesht-01 Khordad 1394), les mollahs haïs par le peuple et en guerre entre eux devaient devaient organiser des rassemblements à l’occasion de l’anniversaire de la révélation de l’islam à Mahomet. Le boycott du peuple et l’absence de mobilisation à haut niveau autour du guide a confirmé leur fragilité et l’urgence d’une action forte face à Washington pour obtenir des garanties pour fuir le pays.

La bourse a chuté gravement. Le gouvernement a bloqué les ventes. Les nantis mafieux issus du régime étaient en colère. Rohani était incapable de provoquer une escalade bénéfique au régime. Le clergé a alors fait appel à Velayati, un ex-mae du régime qui avait aussi la mainmise sur les affaires terroristes ! Ce dernier s’est rendu au Liban pour rappeler les capacités terroristes du régime...

Ali Larijani, déçu par l’octroi d’un poste qu’il convoite, a attaqué les mollahs, aggravant la panique à la bourse de Téhéran. Ce qui a provoqué de grosses pertes pour le régime. Le gouvernement n’a rien fait. Larijani qui cherchait à se faire bien voir a pris une décision laissant voir que le régime était financièrement à sec. La bourse a chuté encore.

Par calmer la panique, le clergé a oublié Velayati pour se rapprocher des chefs Pasdaran. Ensemble, ils ont annoncé un grand rassemblement militaire autour Guide rejetant l’accès à leurs bases militaires et à leurs savants nucléaires, promettant implicitement une guerre totale à Washington. Mais le décorum guerrier exposé était factice : le régime a paru ne pas avoir les moyens de ses ambitions. La panique a abouti à un crash de 60% à la fermeture hebdomadaire de la bourse de Téhéran !

Les divers clans au pouvoir ont alors répété à l’infini les mots du Guide pour arriver à une escalade, mais Washington a comme toujours esquivé la confrontation et a continué sa folle politique désordonnée pour un deal permettant le départ des mollahs sans la chute de l’islamisme nécessaire à ses projets de balkanisation de la région.

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Vendredi (22 Mai 2015-01 Khordad 1394), dernier jour de la semaine dernière, le régime toujours plus déboussolé a eu une nouvelle confirmation de sa faillite par l’absence de mobilisation officielle et populaire pour l’anniversaire de la naissance de la grande figure du chiisme Hossein et pour la journée du Gardien de la révolution.

Le clergé désespéré a encore demandé l’aide des Chefs Pasdaran, mais ces derniers qui étaient de facto désavoués, n’ont pas osés se lancer dans des tirades agressives. Le clergé a lui même relevé le défi par la remise en cause le protocole additionnel par ses négociateurs et aussi en insultant Washington lors du sermon politico-religieuse de vendredi !

Washington devait secouer sévèrement les mollahs pour qu’ils arrêtent leur marchandage désespéré et désespérant. Après diverses menaces, Obama a signé le texte adopté par le Congrès et destiné à rejeter son apaisement, mettant les mollahs face à une panique destructrice pour les ramener à la réalité de leur impuissance afin qu’ils cessent demander des garanties qu’ils ne peut leur offrir et soient plus réceptifs à ce qu’il peut leur offrir : une dé-diabolisation sur le thème de la lutte contre Daesh pour trouver un exil tranquille en Irak et un autre pays islamique vassalisé par Washington comme la Turquie, l’Oman...

Mais les mollahs n’ont pas répondu car ils ne veulent pas perdre l’argent ramassé durant ces années de pouvoir mafieux. Washington a jugé ce choix suicidaire dans leur état : il a renoué avec la menace par une demande d’évaluation des forces armées du régime au Pentagone et l’installation d’un nouveau radar de veille en Alaska laissant supposer sa propre intervention militaire en Iran. Il a aussi posé son veto à la dénucléarisation d’Israël comme le demandait les autres pays dans le cadre de l’examen du TNP. Puis il a rappelé sa disposition pour un deal d’abord en évoquant via le Washington Post des sanctions contre l’ennemi du régime, l’Arabie saoudite (pour son supposé intérêt pour la bombe atomique), puis en esquissant sa dé-diabolisation express en annonçant son aide pour la libération de la raffinerie de la ville de Baïji située à 50 km au sud de Kirkuk et à 150 km de l’Iran.

Les responsables du régime et leurs complices mafieux affairistes ont à nouveau désespéré car on lui proposait une sortie irakienne au lieu d’un passeport valable pour le monde entier. Une panique était certaine. Pour l’éviter, le clergé ou ses ministres devaient provoquer crise internationale forçant Washington à leur accorder une sortie sécurisée vers des destinations plus intéressantes.

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Samedi (23 Mai 2015-02 Khordad 1394), le gouvernement du clergé a tenté de provoquer une crise en affirmant que son ministre des affaires étrangères Zarif avait, lors de sa rencontre avec le responsable onusien chargé du Yémen, exigé Zéro ingérence dans ce pays !


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Or la guerre au Yémen n’est plus au centre de l’actualité et surtout Washington ne cesse de dénoncer l’Arabie Saoudite ! Le choix du gouvernement du clergé a paru comme une erreur !

Les Chefs Pasdaran, désavoués la veille, avaient commencé la semaine en soulignant la violation des accords de Genève par les récentes sanctions américaines à propos de vente de 9 Airbus d’occasion à Rafsandjani.


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Donc après avoir échoué à mobiliser en leur faveur, sur leur nom, les Chefs Pasdaran se positionnaient comme une force politique critique au sein du régime pour se poser en arbitre du jeu pour s’imposer à la table des marchandages ou à défaut saboter toute initiative les excluant.

Du côté de Rafsandjani, Abrar (Références) se plaignait de la révision sans fin du dossier de son fils et complice Mehdi par le clan Larijani. Rafsandjani demandait implicitement l’aide de Rohani et du clergé. Vu les circonstances, Rafsandjani avait envie de se débarrasser d’une menace pour agir au mieux de ses intérêts. Cela voulait dire qu’il jugeait le contexte bien préoccupant.


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En résumé, on avait un régime divisé et en convulsion. Le gouvernement du clergé est resté inactif. On a compris qu’il n’avait aucune solution en tête.

Les Chefs Pasdaran ont tenté l’escalade en annonçant 27 tirs de missiles lors des manœuvres commencées jeudi dernier et la destruction de nombreux drones ennemis, mais on n’a vu aucune photo et on a supposé qu’ils frimaient sans avoir les moyens de leur ambition. Le régime était entre les moins de mollahs incapables et des chefs Pasdaran incapable de se poser en alternative. La bourse a démarré en état de panique.

Le général Bassidji Pourdastan, chef des armées, a tenté de rassurer les paniqués en affirmant que vraie la force des des Pasdaran était leur Renseignement qui avait permis la victoire durant la guerre sacrée Iran-Irak et pourrait encore étouffer toutes les menaces (sous-entendu aussi la menace posée par la bourse). L’annonce n’a pas convaincu.

Ali Larijani a annoncé le refus du protocole additionnel par le Parlement et le rejet des sanctions liés aux Airbus, se posant en arbitre du jeu puisque les chefs Pasdaran n’avaient pu provoquer une « bonne crise ». Washington n’a accordé aucune attention à cette initiative.

Le gouvernement des mollahs était encore et toujours inactif et silencieux. Le clergé a mis en avant le Guide entouré des participants internationaux du concours de récitation de Coran pour rejeter les distensions comme étant la porte-voix de l’ennemi !




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En résumé, on avait une crise en raison de la faiblesse du gouvernement, les autres clans avaient tenté de palier à cette incompétence, le clergé les qualifier de traîtres par la voie du Guide pour garder sa mainmise sur les affaires et son accès prioritaire aux marchandages pour s’assurer une fuite sécurisée du pays en ébullition.

La panique a explosé. Tous les indices sont passés dans le rouge, les affairistes mafieux de haut niveau tentaient de vendre. La direction de la bourse a porté de 49 à 54 le nombres des entreprises interdites de vente pour étouffer la panique, puis elle est intervenue avec l’aide des principales banques du régime, et pu limiter le crash en accaparant à 81% le marché par l’achat des actions en vente ou par un boursicotage sans fin pour booster les indices. Par la limitation de l’espace accordé aux paniqués, le régime a seulement perdu 35 millions dollars sur le marché hors bourse (soit 50% de sa perte quotidienne en période de crise).

Mais conscient d’une nouvelle crise, le gouvernement a craint de nouvelles perte financière et une baisse significative de ses ressources en devises, indispensables pour importer des carburants nécessaires à sa productions de l’électricité. Deux décisions ont été prises pour éviter le black-out :
1 | la privatisation de l’eau et de l’électricité dans le sud très chaud du pays afin de limiter leurs consommations qui sont plus importantes que la moyenne en été (pour se rafraichir). L’eau retirée aux consommateurs sert elle-même à produire de l’électricité.
2 | l’augmentation du prix d’essence pour diminuer sa consommation par les particuliers et le consacrer à la production de l’électricité. Le ministre du pétrole Zanganeh qui l’annonçait a promis de nouveau prix avant la fin de la semaine.

Par cette dernière annonce, le gouvernement supposait son échec face à Washington et de fait, il tablait sur l’aggravation de la panique de ses pertes en devises. Mais la situation pouvait s’aggraver avec des protestations pour la journée avenir de la libération de Khorram-shahr durant la guerre sanglante Iran-Irak, qui reste un sujet brûlant, par l’absence de reconstructions dans les zones du sud et aussi par l’absence de pensions pour des dizaines de milliers d’anciens surnommés les « Sacrificiels » en raison de l’engagement sacrificiel pour sauver la patrie !

Larijani a alors convoqué au Parlement le ministre des affaires étrangères (mae) Zarif et son adjoint Araghtchi, qui sont les principaux négociateurs du clergé, pour les questionner et par eux entraîner la chute de Rohani au cas où la situation s’aggraverait. Le Parlement a aussi interdit la privatisation des clubs de foot par gouvernement l’empêchant de monnayer des sorties sécurisées à ses proches.

Le gouvernement a annoncé que le mae Zarif avait organisé un rassemblement pour l’anniversaire de l’oncle de Prophète et y avait longuement rendu hommage aux combattants sacrificiels pour lui donner une image de serviteur du pays et empêcher ainsi sa déstabilisation dans moins d’une journée !


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Le gouvernement des mollahs a aussi insisté sur l’image internationalement bonne de son ministre en danger en annonçant l’invitation faite à Zarif d’assister au 42ème conférence des ministres des affaires étrangère des Etats musulmans organisé par le Koweït, mais aussi l’invitation reçu par le régime d’assister à haut niveau au sommet annuel de l’Organisation de coopération de Shanghaï.

Ali Larijani a riposté à l’utilisation du thème des sacrificiels en leur rendant hommage dans une cérémonie que l’on peut supposer sans participant car on n’en vu aucune image. Puis il a organisé une manifestation estudiantine l’encourageant dans la lutte contre le compromis pour donner une justificative populaire à son action contre Rohani. Mais il n’a guère réussi à trouver des gens prêts à jouer le rôle d’étudiant. Il a caché son échec en affirmant que le gouvernement avait interdit la manifestation !




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Le combat d’Ali Larijani n’était pas gagné !

Le ambitieux maire milicien de Téhéran Ghalibaf, issu du clan Rafsandjani (malmené par ce dernier et aussi ses camarades des Pasdaran) et enfin par Ali Larijani, a profité de ses défaites de ses ennemis et s’est posé en alternative en annonçant la mobilisation en sa faveur de 4000 ex-combattants sacrificiels aujourd’hui engagés par sa mairie ! Pas mal sauf que l’on avait une grande salle en gradins incompatibles avec les ex-combattants qui ont une mobilité très réduite par infirmité ou par séquelles respiratoires dues à l’inhalation du gaz moutarde de Saddam (acheté aux Anglais). De plus en regardant attentivement la principale image on a constaté qu’au-delà de la 2e rangée de 12 personnes, il y avait vraiment trop de monde par rangée et cette foule impossible était aussi d’une colorimétrie différente. On avait donc un jolie collage et aussi la mobilisation de seulement 24 personnes !



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Les nantis paniqués qui ont leurs mouchards ça et là n’ont pas besoin de regarder les photos. Ils étaient informés par leurs canaux et ne pouvaient que sombrer dans une plus grande panique et ce d’autant plus que le régime ne pouvait avoir des problèmes avec ses ex-combattants.

Washington a désespéré de voir le système islamique nécessaire à ses projets en si grand danger par ses derniers passagers paniqués. Le Washington Post aussi déploré le manque évident de volonté d’apaisement de la part des mollahs en prenant comme exemple le procès programmé par les Larijani pour mardi au moment même de la reprise des négociations sur le nucléaire. Pour inquiéter vraiment les mollahs, le think tank démocrate Brookings réputé pro-entente a changé de direction pour recommander des inspections illimitées et sans fin.

Les mollahs devaient montrer une meilleure combativité que celle de leur gouvernement Tehran Times pour empêcher l’aggravation de la panique.

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Dimanche (24 Mai 2015-03 Khordad 1394), à la une de Tehran Times, on a vu la déclaration du Guide qualifiant les critiques de porte-voix de l’ennemi. Le clergé défendait ses agents et leur politique sans succès et hésitante pour garder la monopole des marchandages et des avantages à obtenir. Ce n’était pas bon.


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Du côté des Pasdaran, on avait mis en avant les mêmes propos pour ne pas être considérés comme des traîtres et être répudiés selon les règles islamiques de l’exercice du pouvoir ! Mais les chefs Pasdaran avaient aussi publié un second article à la une sur la signature du texte du Congrès par Obama Obama (qui n’était pas critiqué par Rohani et Zarif) pour souligner l’inefficacité de ces derniers pour la mission de provocation d’une crise bénéfique à tous les passagers du régime.


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Du côté de Rafsandjani, Abrar avait mis en avant une autre phrase du Guide : L’objectif de l’ennemi est de diviser les musulmans ! Rafsandjani réinterprétait la position du clergé afin de continuer à critiquer Rohani sans être qualifié de traitre ! Sa grande critique était la disparition de l’essence à 700 tomans qui ne pouvait qu’augmenter la panique existante.



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Un point important : on avait presque pas de titres en hommages aux ex-combattants, preuves vivantes des échecs du régime. Les responsables avaient ignoré ce qu’ils ne peuvent régenter. On avait une fuite en avant dans le déni de la réalité.

Par ailleurs, il n’y avait aucune réponse à Washington, les divers clans ne savaient comment réagir, on les voyait seulement affirmer leur désaccord quant à leurs conduites sur le degré de la réaction. Encore une fuite en avant dans une réalité ingérable.

Il y avait enfin encore une manifestation des utilisateurs (haut-placés) de Yas Leasing devant le Parlement après la récente faillite en bourse de cette entreprise. Il n’y eut personne pour leur répondre.

Les divers clans du régime pris dans une actualité hostile et des problèmes internationales ou internes avaient préféré faire semblant qu’il n’y avait aucun problème plutôt que d’admettre qu’ils étaient en train de couler.

Washington attendait une réponse et il avait de nouvelles preuves du naufrage du système islamique. Il a encore rappelé les mollahs à l’ordre par le revirement d’un autre de ses « alliés » : la Turquie qui était toujours intervenue en investisseur salvateur se plaça comme partenaire de sanctions en affirmant son soutien dans les négociations si les mollahs se comportaient d’une manière plus responsable dans la région ! Ils étaient invités à abandonner la provocation qui est leur seule arme pour ne pas perdre les rares interventions utiles des Turcs. Le gouvernement devait réagir et bénéficier d’une manifestation anti-Turcs. Il n’y a rien eu. Il n’a pas répondu à l’annonce et ne l’a pas répercutée afin de cacher son impuissance !

Les chefs Pasdaran ont répercuté la nouvelle et, en parallèle, ils ont annoncé un grand rassemblement matinal de toutes les forces armées basées à Ardabil dans le nord ouest du pays pour dire qu’ils avaient de quoi réagir. La modestie de la ville Ardabil (420,000 habitants) était en soi une preuve de faillite des chefs Pasdaran : ils n’osaient pas affirmer avoir une base dans les grandes villes. Mais en vérifiant la météo du jour (3e image à cliquer), il y avait un temps ensoleillé ce matin, ce qui n’était pas le cas des photos : les images du petit rassemblement à Ardabil provenaient des archives.




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Le clergé a alors annoncé un Congrès d’hommage aux ex-combattants pour les rassembler avec la promesse des allocations ou soins qu’ils exigent, mais n’obtient jamais. La salle était moins en gradins, mais on n’a pas vu les ex-combattants. Ces braves qui ont sauvé de facto la révolution en luttant pour la patrie n’avaient pas cru à l’intérêt tardif des représentants du clergé car ils n’ont jamais tenu leurs promesses. Le gouvernement dépité a rempli la salle avec ses gens bien portant et leurs épouses. Ce coup pour concurrencer la propagande des Pasdaran était à l’image de ce qu’entreprend le gouvernement ni bon en termes de méthodes, ni bon en termes de résultats !



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On avait là un cas de réactions en chaîne typiques du régime : les Américains avaient mis la pressions au régime, le gouvernement lié aux les mollahs n’avait pu riposter, les Pasdaran avaient tenté de faire mieux (en mobilisant sur un autre thème plus facile), mais ils avaient échoué. Le gouvernement avait tenté une autre mobilisation sur ce second thème pour les écraser, mais il avait aussi échoué. On était passé de la pression américaine à un crêpage de chignon sur un autre thème et au final le régime deux problèmes : la principale cause de la crise (en occurrence dans ce cas la pression américaine via la Turquie) et l’échec de la diversion (en occurrence dans ce cas la mobilisation sur le thème d’hommage aux combattants qui avaient -sans le vouloir- sauvé le régime dans les années 80).

Ali Larijani a été sans doute ravi car il devait alors recevoir et malmener le ministre des affaires étrangères Zarif et son adjoint Araghtchi. Avec les échec accumulés par le gouvernement et son propre pouvoir de révocation des ministres, il pouvait sortir de cette nouvelle fuite en avant absurde de joueurs impuissants et s’imposer en force et devenir le leader du régime.

Zarif et son adjoint sont arrivés assez tôt. Larijani a annoncé une rencontre confidentielle. On a compris qu’il n’entendait pas provoquer un scandale, mais mener un marchandage discret avec Rohani et obtenir un accès aux négociations !

L’agence Fars des Pasdaran a annoncé que le ton était monté très vite quand Araghtchi avait reconnu qu’il avait accepté l’application du protocole additionnel avec des « visites dirigées » des sites militaires en contradiction avec le rejet public du principe des inspections par le Guide.

Ali Larijani a nié l’agitation révélée par Fars en précisant qu’il allait étudier le protocole additionnel et les réponses de ses hôtes pour dire si cela lui convenait ou pas. Etant donné que Larijani a été le négociateur nucléaire du régime, il n’avait pas besoin d’étudier le principe du protocole additionnel, à moins de vouloir un chantage politique pour obtenir des avantages.

La révélation de l’agence Fars était de fait une interférence pour saboter la tentative de marchandage d’Ali Larijani.

Au même moment, l’Agence Fars a publié une vidéo de l’un de ses analystes pour affirmer que l’ensemble des négociations en cours étaient une vaste plaisanterie car dans l’accord esquissé à Lausanne on parlait de la levée des sanctions nucléaires alors que les sanctions en vigueur, qu’elles soient pétrolières ou bancaires, étaient généralement justifiées par un ensemble de motifs (le nucléaire, le terrorisme et les violations des droits de l’homme) et ne pouvaient donc être levées ! L’analyse précisait que seulement 5 des 28 sanctions en vigueur pouvaient être levées et aucune d’entre elles ne concernaient les secteurs pétroliers ou bancaires.


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Les Chefs Pasdaran qui manquaient de ressources humaines pour s’imposer par leur nombre ou par la force avaient décidé d’attaquer la propagande du régime qui est le principal domaine de pouvoir. Ils ont aussi appliqué la méthode à la lutte contre les Etats-Unis : au lieu de menaces provocatrices que Washington ne cesse d’esquiver ils ont attaqué sa propagande : le général Qassem Soleimani a accusé Washington de complicité avec Daesh en précisant qu’il n’avait pas bougé ses troupes basées à Ramadieh pour empêcher l’invasion de cette ville !

On avait tout d’un coup une accélération inattendue de la part des Chefs Pasdaran affaiblis qui craignaient la victoire d’Ali Larijani et ses frères.

Le régime était passé d’une diplomatie molle à une ferveur agressive. Les nantis paniqués qui sont les voyous révolutionnaires enrichis ont apprécié : ils étaient défendus et pouvaient une vraies baisse de sanctions ou une crise vraiment bénéfique. Les nantis paniqués dans l’attente de l’offensive des Larijani ont eu une meilleure surprise avec la politique extrême vérité de leurs camarades miliciens : la panique est tombée d’un coup : les transactions sous l’effet de la panique ont chuté de 70% ! La bourse a clôturée sur 146 milliards tomans (58 millions dollars en taux officiel) dont une perte de seulement 12 millions dollars.

Washington a zappé les révélations fortes des chefs Pasdaran qui après moult échecs avaient trouvé le moyen de défendre les intérêts du régime. Ils ne vouait surtout pas voir ses désespérés devenus des forcenés se poser ainsi en alternative aux mollahs incapables d’avancer.

La situation était différente pour les mollahs : ils étaient heureux de la baisse de la panique, mais malheureux d’être contestés : ils ont aussi zappé les révélations de leurs miliciens. Cependant, ces révélations étaient cependant et susceptibles de leur coûter le pouvoir. Ils devaient hausser leur niveau de jeu ou sacrifier des pions et changer de gouvernement. Le remaniement étant une option risquée, ils ont chargé le milicien Abdollahian, leur responsable de la zone d’Afrique et Asie au ministère des affaires étrangères de multiplier les prises de positions pro-russes avant de s’envoler pour Moscou avec l’espoir d’arracher le soutien de Moscou et dépasser les chefs Pasdaran !

Cette option russe était faute de mieux. Le gouvernement du clergé se retrouvait en danger et cela pouvait profiter à Ali Larijani qui était le grand perdant de la journée en ayant préféré un marchandage pour le seul profit de son clan à une offensive plus ambitieuse bénéfique à les inquiets du régime.

L’adjoint de Zarif, Araghtchi a eu peur d’être sacrifié par le clergé : il a alors nié l’aveu sur les visites dirigées en accusant l’agence de Fars de mensonge ! Mais le Parlement d’Ali Larijani a reconnu qu’il l’avait dit pour garder son avantage sur les mollahs, renforçant aussi au passage l’Agence Fars et donc les chefs Pasdaran ! La combinaison « rassurante » du matin avait mué en une nouvelle crise au sein du régime.

La chef pro-américaine de la diplomatie européenne Mogherini devait en ce jour rencontrer les chefs des Etats Arabes du Golfe Persique. Elle a sans cesse insisté sur la possibilité d’un deal pour contenir le retour de la panique. Le Qatar a précisé qu’il était plutôt proche de l’Europe(le Front Euro-Russe).

Dans l’après-midi, les mollahs attendaient une réponse de la Russie. Elle resta muette. Puis, elle s’est ravisée et a annoncé une alliance arabo-turque hostile au régime, semant mieux la panique émergente.

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Lundi (25 Mai 2015-04 Khordad 1394), on était à la veille de la reprise des négociations, veille d’un nouveau bras de fer et les chefs Pasdaran avaient montré une autre politique possible pour réussir enfin face à Washington. Les mollahs étaient de facto remis en cause comme gestionnaires des intérêts du mafia en place. Ils devaient accepter la nouvelle voix proposée par leurs rivaux et validée par les gens du régime. Mais on n’a rien vu de tel : IRAN, l’organe du gouvernement a publié une photo de Zarif applaudi par une foule importante en illustration de l’article sur la petite réunion d’auto-promotion qu’il avait organisé la veille dans son ministère. Par ailleurs, Téhéran Times, la voix anglaise de la direction générale du régime (du clergé) publiait (avec 24 heures de retard) une photo de la libération de Khorram-shahr comparant la guerre Iran-Irak au conflit sur le nucléaire pour qualifier Rohani et son équipe des négociateurs de nouveaux libérateurs du régime !



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Le clergé au pouvoir refusait d’abandonner sa ligne et ses pions. Au passage, en les justifiant par sa comparaison, il se montrait très irrévérencieux vis-à-vis de millions de gens qui ont sacrifié leur vie pour sauver le pays.

En cette veille de la reprise des négociations, les Chefs Pasdaran impatients d’imposer leur méthode étaient en mode offensif puisque à la une de leur principal organe de presse Javan, ils publiaient une photo de eux tous réunis la semaine dernière pour le Guide mais sans ce dernier et avec le slogan : prêts pour toutes les options ! A la une de Vatan Emrouz (Patrie Aujourd’hui), ils se moquait du gouvernement des Libérateurs en affirmant qu’il allait libérer le prix de l’essence !



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Du côté de Rafsandjani, Arman (objectif) jouait les délateurs en diffusant la photo de la bagarre de la veille au Parlement pour semer davantage la pagaille dans le régime en convulsion ! Rafsandjani encourageait le chaos à la veille de la reprise des négociations estimant sans doute qu’il pourrait mieux ainsi incarner une alternative pro-occidentale modérée !


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Washington paniqué par cette perspective de chaos au moment des négociations avait expédié en Iran une délégation autrichienne pour un deal offrant aussi une part de marché aux Russes (qui interviennent souvent via la compagnie pétrolière autrichienne OMV). Encore une fois dans un cas extrême, juste avant des négociations, Washington zappait les mollahs de ses équations en cherchant un deal avec ses adversaires ! Il avait échoué avec les Européens par la faute de la dénonciation des Russes, ils essayait son plan avec ces derniers !

Nous avons alors eu, grâce à un intermédiaire financier iranien, la rumeur que Washington misait sur un deal basé sur le partage de l’Iran avec les Russes comme jadis le pays était partagé entre les Anglais et les Russes. La réussite du projet était discutable en raison du danger que représente un deal irano-américain pour Moscou. D’ailleurs, on n’avait alors vu aucun signe russe corroborant la rumeur. Il était plus vraisemblable de supposer que Washington espérait un deal basé sur le partage de l’Iran avec les Russes.

De toute façon, le gouvernement du clergé n’a pas aimé cette solution car Washington le considérait comme fini et s’il acceptait par désespoir son offre pour échapper à sa mort annoncée, il perdait la capacité de jouer sur les querelles est-ouest pour se maintenir et marchander des sursis.

Le clergé et son gouvernement, tenus pour morts et par ailleurs attaqués par les chefs Pasdaran, devaient nécessairement rejeter l’offre avec vigueur pour s’affirmer et garder des partisans en ce moment délicat de reprise des négociations. Leur seule réaction a été de dissimuler l’offre : il est devenu clair que les mollahs ne croyaient pas pouvoir jouer les gros bras !

En résumé, depuis la veille, à un moment décisif, les mollahs avaient nié leur déclin en esquivant la tentative de putsch en douce de leurs miliciens. Les autres clans surpris par ce coup l’avaient aussi esquivé par peur de perdre leurs acquis. Mais les efforts poussifs de Washington et l’incapacité des mollahs d’y répondre avaient confirmé le déclin de ces derniers. Leur ordre avait failli. Les miliciens pouvaient à nouveau tenter leur chance en trouvant des alliés parmi les autres clans désireux de garder leurs acquis. Ils pouvaient réussir ou au contraire exploser le système !

Dans sa précipitation (sa fuite en avant que nous ne cessons de souligner) Washington avait par la faute de sa proposition de double soumission russo-américaine contribué finalement au désespoir du régime et à la perte du système qu’il voulait préserver. Washington est intervenu encore via ses vassaux irakiens avec l’affirmation que le régime des mollahs avait toujours était un ami de l’Irak dans sa lutte contre Daesh ! Il offrait encore une sortie irakienne aux mollahs en déclin, mais il tendait aussi la même perche aux Pasdaran qui voulaient les remplacer. Il espérait qu’ils ne continuent pas leur folle fuite en avant. Mais la sortie irakienne est une issue de secours vers une impasse. Il n’y eut aucune réponse des mollahs ou encore des chefs Pasdaran !

Or, il ne suffisait pas au clergé de ne pas répondre car il était mis au pied du mur par ses rivaux et acculé à une solution d’impasse et avait la pression de la reprise des négociations et d’un nouvel échec. Il devait riposter à tous ces menaces qui tendaient à précipiter sa chute : il a affirmé qu’il ne sentait aucunement la pression de la date butoir (sous-entendu ’’contrairement à ses adversaires et à Washington’’) pour affirmer qu’in fine il avait la bonne solution en continuant de marchander et en misant sur la lassitude de l’ennemi à réaliser ses objectifs dans les délais qu’il avait défini. Face au danger, le clergé renouvelait sa confiance à son équipe et leur méthode de marchandage. Sa réponse était : j’y suis, j’y reste.

Les nantis ripoux et mafieux n’ont pas apprécié la rigidité du clergé à continuer une méthode défaillante dans les négociations à venir. La bourse a démarré en panique avec une hausse de 100% des transactions !

Cela devait faire bouger les chefs Pasdaran. Mais leur rival Ali Larijani qui la veille avait joué très mal en marchandant avec le clergé en déclin leur grillé la politesse avec un festival d’initiatives pour se poser en alternative.

1 | Ali Larijani a affirmé que nul accord ne pouvait être valable sans l’accord du Parlement.
2 | Ali Larijani a aussi annoncé le départ en vacance du Parlement en raison du Ramadan juste au moment de la date butoir des négociations. Il plaçait ainsi l’islam comme obstacle aux devoirs diplomatiques du régime, introduisant un nouveau moyen imaginatif pour contrarier les marchandages en cours. Ali Larijani se posait ainsi aussi au-dessus du gouvernement.

3 | Son frère, l’ayatollah Sadegh Larijani, chef du pouvoir judiciaire, a organisé une conférence de presse pour affirmer via son porte-parole la mise en examen du milicien affairiste Zandjani, l’intermédiaire pétrolier du régime, arrêté pour fraude et retenu en prison par les Chefs Pasdaran, menaçant de facto le clergé de complicité. Ali Larijani se posait en Shérif du régime ! Via le pouvoir judiciaire, le clan Larijani a confirmé ses mauvaises intentions en enfreignant un tabou par la révélation des identités de 10 super-nantis arrêtés récemment pour corruption.

4 | Le pouvoir judiciaire du clan Larijani a aussi annoncé le début dans 24 heures du procès de l’Irano-américain Jason Rezaian (de Washington Post) en même temps que les négociations du gouvernement du clergé avec les 5+1 à Vienne. Le clan Larijani se posait en générateur de crise à la de la reprise des négociations.

5 | Enfin, Ali Larijani a organisé une table ronde ’’Inspection Interdite’’ avec comme intervenants ses députés bon orateurs et calmes (Naderan, Zakani et Tavakkoli -qui est un agent britannique), mais aussi Ahadian, le directeur de publication du journal Khorassan (proche de de Rafsandjani), l’ex-député Pezeshkian (clan Rafsandjani), le milicien Safar-Harandi, ex ministre et aussi auteur des attentats contre les Marines et les para français au Liban) et enfin avec (en costume clair) Mehdi Fazaeli, l’ancien directeur de l’agence FARS, organe de presse des chefs Pasdaran !





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Le panel marquait le rapprochement de Larijani et son clan avec les chefs Pasdaran. Les propos ont complété l’analyse diffusée la veille par ces derniers et la conclusion était la nécessité de refuser les inspections voire même d’abandonner la diplomatie défaillante en cours d’application ! L’agence FARS des Pasdaran a assuré l’enregistrement et la diffusion de ses conclusions. Ali Larijani avait su apprendre de son erreur et avait corrigé le tir en se rapprochant des chefs Pasdaran (qui étaient aussi bloqués dans leur guerre (essentiellement) médiatique contre le clergé.

Cette unité des Larijani avec les chefs Pasdaran supposait le rapprochement entre les deux groupes au cours de la nuit précédente. Les chefs Pasdaran avaient sans doute accepté parce qu’ils n’avaient pas pu s’imposer seuls dans la guerre interne, devenue -par manque de personnel- une lutte uniquement verbale contre la propagande du clan adverse. Leur capacité médiatique n’était pas suffisante comme aussi leur puissance médiatique.

Ensemble, ils avaient intégré aussi des gens proches de Rafsandjani dans leur conférence pour éviter de l’avoir contre leurs projets à la reprise des négociations. Ils pouvaient espérer remplacer Rohani après un nouvel échec et avoir enfin un accès prioritaire au peu d’issues que Washington pourrait offrir. On avait un petit Coup d’Etat de palais en faveur d’une politique de provocation plus combative.

Les mollahs n’ont nullement réagi à la conférence qui les désavouait. Mais leur envoyé spécial à Moscou Abadollahian a officiellement nié l’annonce américaine de leur participation à la libération de la raffinerie de Baïji puis il a annoncé la livraison par Moscou des batteries de DCA S-300. Moscou n’a pas confirmé. On a conclu qu’ils avaient bluffé pour provoqué une crise. Les mollahs et leurs pions avaient ainsi encore un nouvel échec à leur bilan. Ils étaient punis pour avoir négligé l’impact de leur faillite, ils avaient sans doute peur de perdre le pouvoir.

En revanche, les ripoux reconvertis en financiers qui paniquaient à chacun de leur provocation ratée, s’étaient sentis mieux car potentiellement mieux protégés : la bourse a cessé de s’emballer et a fini son activité au seuil atteint avant la conférence ’’Inspection Interdite’’. Les pertes se sont ainsi limitées à 32 millions dollars (le triple de la veille au moment du coup médiatique des Chefs Pasdaran, mais le tiers d’une habituelle journée de bouleversements ! La direction a pu aussi diminué de 40% le nombre d’entreprises interdites de vente d’action.

Le second négociateur du clergé Araghtchi s’est défendu en affirmant que l’adhésion au protocole additionnel n’avait pas été une des lignes rouges du régime, signalée par un interdit exprimé par le Guide, mais elle pouvait le devenir ! Le négociateur adjoint Araghtchi s’alignait sur les nouveaux décideurs pour sauver sa tête !

Son chef Zarif, énervé par cette rupture et souhaitant éviter d’autres ruptures, a tenté de démonter l’opposition des Larijani+les Pasdaran en affirmant qu’Ahmadinejad (le pion agitateur de Rafsandjani) avait autorisé l’accès aux savants atomiques sans susciter leurs réactions hostiles. Ahmadinejad a immédiatement démenti. Les autres clans n’ont pas pris positions, révélant qu’ils préféraient la ligne combative qui venait de se créer. Les vieux mollahs du clergé ont encore gardé le silence car ils étaient de plus en plus en minorité.

La chambre de Commerce de Téhéran a alors organisé une réunion d’urgence pour décider s’il fallait ou pas lâcher les mollahs et rejoindre les nouveaux décideurs de facto du régime qui jouissaient d’une popularité certaine !





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Les Chefs Pasdaran ont profité de ses changements positifs pour augmenter leur propagande militaire dans le cadre des manœuvres qu’ils avaient annoncé. Ils ont alors publié des photos qui ont encore souligné leur faiblesse militaire et la nécessité d’abandonner les images et devenir par le mystère, une source de propagande anxiogène.






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Selon des infos parues par la suite, les Anglais ont alors appelé les Russes (pour savoir comment jouer face aux nouveaux joueurs ou encore pour partager des renseignements sur eux et leurs objectifs). Washington a esquissé des excuses pour avoir ’’soutenu le Shah’’ pour éviter une forte fuite en avant de nouveaux décideurs et l’émergence d’une situation ingérable !

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Mardi (26 Mai 2015-05 Khordad 1394), les négociations devaient débuter à Vienne dans un contexte inédit ! A la une d’IRAN, gouvernement du clergé ne parlait pas de l’émergence d’un front entier contre sa politique ! Il mettait en avant les propos de Zarif qui n’avait été nullement corroborés par les autres clans ou par ses chefs du clergé !


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En revanche, Tehran Times, la voie internationale du clergé au pouvoir, avait mis à sa une, la conférence Inspection Interdite ! Les mollahs vieillissants (en désaccord avec Rohani et Zarif) reconnaissaient leur défaite pour éviter une guerre ouverte qu’ils étaient certains de perdre ou encore, (en combinaison avec Rohani et Zarif), ils utilisaient la réaction décisive et incontournable de leurs rivaux pour provoquer une crise décisive (gagner la partie en se servant d’eux, pour garder le pouvoir sans rien leur donner). On avait un gouvernement en crise interne à un moment critique pour le régime tout entier.


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Les Chefs Pasdaran qui ne croyaient pas à une coopération du clergé avaient pris une phrase de Saffar-Harandi : on s’éloigne de plus en plus d’un bon accord, pour rappeler leur position, tout en laissant au clergé la possibilité de changer de ligne ou à ses pions de trahir leur camp et rejoindre celui-ci.


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Du Côté de Rafsandjani, Abrar qualifiait Rohani d’Ahmadinejad (=mauvais président), pour bien se faire voir de ses nouveaux amis. Dans le supplément économique d’Abrar, il annonçait de nouvelles hausses de prix (par la faute du mauvais président qui n’avait su sauver le régime en gagnant la partie face à Washington).



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La Russie était aussi de la partie car dans Pravda elle sondait les mollahs, mais aussi les nouveaux décideurs en évoquant la possibilité de la domination pacifique de la région si le régime s’associait à elle pour déraciner Daesh ! Les mollahs n’ont pas répondu : ils restaient convaincus par un deal avec Washington. Les nouveaux décideurs (Larijani+Pasdaran) n’ont également pas répondu : ils étaient aussi dans le même schéma de lutte et de deal avec Washington.

Ce nouveau groupe a aussi confirmé son orientation et son objectif d’une provocation rapide en débutant le procès, dans un silence lourd et anxiogène, de Jason Rezaian pour faire monter la pression du côté américain.

Ali Larijani a lui-même cessé de communiquer sur les négociations en se focalisant sur sa ré-élection à la présidence du Parlement, événement prévu depuis longtemps à cette date. On a à cette occasion constaté encore que le Parlement était réduit à une quarantaine de personnes. Ali Larijani et ses lieutenants ont été réélus sans surprise à leur poste. Mehrdad Bazrpash, un responsable controversé issu du clan Rafsandjani qui a depuis quelques temps changé de bord, a rejoint son équipe.



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La nouvelle équipe s’est mise sans tarder à l’oeuvre contre le gouvernement Rohani qui semblait désavoués par ses chefs cléricaux. Il a tout d’abord qualifié la hausse prévue pour le prix de l’essence comme une agression pour la classe moyenne, en fait les responsables encore fidèles au régime, pour les amener à se rebeller contre Rohani.

Le Parlement fraîchement auto-re-légitimé d’Ali Larijani a aussi pris une posture pro-peuple en annonçant la possible révocation du ministre de l’agriculture pour avoir négligé sa mission de construire une centrale électrique dédiée aux besoins des agriculteurs (en conflit avec le régime).

Enfin, le Parlement fraîchement auto-re-légitimé d’Ali Larijani a aussi confirmé son ambition de faire le shérif en annonçant l’adoption d’une loi lui permettant la dissolution des partis déviant, avec la saisie de leurs avoirs de peines de prisons pour leurs dirigeants !

Les Chefs Pasdaran ont aussi annoncé un grand rassemblement en hommage à leur cyber-police qui préservait si bien le régime pour rappeler qu’ils étaient les shérifs du régime. On y a vu une pointe de mécontentement vis-à-vis de l’ambition dévorante d’Ali Larijani. Mais le rassemblement a été un échec car on n’y a pas vu les centaines d’officiers annoncées depuis des années comme les champion de répression des internautes contre-révolutionnaires.


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Les chefs Pasdaran devaient faire quelque chose pour se renforcer au sein de la coalition anti-mollahs d’Ali Larijani. Une action militaire spectaculaire n’était pas possible dans les manœuvres annoncées qui devaient finir Jeudi soir. Un haut responsable de la milice a trouvé la solution : il a annoncé la fin et la réussite des manœuvres en précisant que la milice avait atteint des compétences lui permettant de se lancer dans des guerres indirectes dans la région. Etant donné que la grande spécialité des Pasdaran a toujours été la guerre indirecte via le Hezbollah ou d’autres organes terroristes, ce haut responsable officialisait les compétences acquises dans une logique propagandiste pour semer la panique sans avoir à présenter des images.

Les nantis mafieux ont été heureux de constater que les chefs Pasdaran cessaient d’être de mauvais communicants et pouvaient pleinement participer à la coalition anti-mollahs en misant sur la menace anxiogène qui a toujours été la principale arme du régime. La panique a chuté entre entrainant une baisse d’au moins 55% car 89% du volume des transactions étaient du fait de boursicotage du gouvernement pour faire montrer l’indice de ce fait la perte pour le régime a dû tomber à moins de 6 millions dollars (soit 10% de la perte moyenne quotidienne de ces derniers temps).

Rohani ne pouvait plus faire prévaloir sa ligne d’action pour sauver le régime ! Il a quitté Téhéran au prétexte d’une visite officielle à Malard, petite ville de 230,000 habitants pour faire un discours et défendre sa position. Cette sortie improvisée a été une belle erreur car personne n’est venu à Rohani et ses services de propagande n’ont pas eu le temps de produire des bonnes images, bien meurtri par ce boycott, il a continué à refuser son échec en affirmant qu’il ne se laisserait pas emporter dans une action extrême en se basant sur les slogans excessifs de 4 individus réunis dans un coin !




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Washington a eu peur que Larijani+Pasdaran+tous les autres n’intensifient leur extrémisme et leur chantage et n’entraînent une situation rendant impossible l’apaisement indispensable pour parvenir à un deal. Il a intensifié l’apaisement dans le sens de dé-diabolisation du régime et tous ses derniers membres par une intervention de l’Australie affirmant qu’il rejetait les accusations d’un membre de Daesh sur la complicité des mollahs avec ce mouvement. Zarif a été invité en Oman, pays intermédiaire pour les marchandages directs avec les mollahs (avec sans doute un apaisement à propos de Yémen). Enfin Washington a aussi démarché Ali Larijani en avançant d’un jour l’arrivée d’une délégation parlementaire suisse.

Il n’y eut aucune réponse ni de Rohani, ni de Zarif, ni de Larijani. Les deux premiers ne pouvaient prendre le risque d’une ouverture et le second n’en avait pas envie.

En l’absence de l’apaisement attendu, les Omanaiss ont justifié la rencontre par la signature d’un accord sur leur frontière maritime avec les mollahs. Zarif a cependant gardé le sourire car pour une fois Washington n’avait pu les punir par une mini-sanctions.


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Mais Zarif avait tort car Washington a renvoyé au lendemain (le mercredi 28 ai 2015) les négociations dans l’espoir d’un changement de la part des divers clans.

Par ailleurs, Washington ia encore zappé les mollahs en invitant les ambassadeurs de ses rivaux européens des 5+1 au Think Tank Atlantic Council, au moment des négociations, pour intimider encore les mollahs et aussi pour voir si ses les Européens partageaient sa crainte de la disparition du régime islamique et s’il pouvait compter sur eux pour un deal de partage de l’Iran (avoir leur part et lui laisser la suprématie mondiale sur le pétrole).


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Le représentant français aux Etats-Unis Gérard Araud a déclaré qu’il ne croyait pas un accord envisageable d’ici la fin du dead-line défini par le groupe 5+1 : il refusait de placer son pays hors de ce cadre qui lui permet de contenir l’appétit de conquête de Washington. Le représentant allemand Peter Wittig a exclu toute levée des sanctions d’ici la fin 2015. Enfin le représentant anglais Peter Westmacott a insisté sur le protocole additionnel mais aussi la nécessité de désarmer les groupes terroristes du régime pour stabiliser la région. Ils ont complété ce constat par e ministre Egyptien des affaires étrangères évoquant des rapports toujours difficiles avec eux ! Ils ont enfin évoqué l’échec des négociations via leur think Tank Centre for European Reform (CER).

Washington a alors zappé les Européens et a tenté un deal avec les Russes sur l’arrêt et la reprise des sanctions (le Snap Shot). Moscou a refusé ce jeu ne restant sur sa position de refus des S-300 avec l’argument qu’il n’était pas pour lui le moment indiqué pour envisager leur livraison. Le deal séparé souhaité par Washington était impossible et le Front Euro-russe restait impassible.

Larijani a arrêté le procès de Rezaïan délibérément sans aucune précision quant à son déroulement pour faire pression sur Washington. Ce dernier n’a pas réagi annulant le procès comme un moyen de pression. Larijani devait passer à une vitesse supérieure pour déclencher une crise.

Rohani a eu peur d’être surpris et dépassé par une crise internationale qui déclencherait les sanctions gelées grâce à l’accord de Genève. Prudent par nature, il a annoncé le passage du prix de l’essence de 700 tomans à 1000 tomans pour tous les types de conducteurs, une hausse de 42% pour baisser la consommation d’autant et aussi baissé le pouvoir d’achat global des gens pour conserver le plus longtemps possibles ses divers stocks essentiels.

Il y a 8 ans une forte hausse du prix d’essence avait provoqué des émeutes car les gens normaux étaient touchés. Mais ces deniers ne prennent plus leurs vieilles autos et le transport automobile est devenu un privilège des hauts cadres du régime, c’est pourquoi cette fois on a vu des files pour faire des stocks à 700 tomans, mais aucune émeute.




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Mercredi (27 Mai 2015-06 Khordad 1394), le régime devait reprendre les négociations alors qu’il y avait un grand désaccord sur la méthode de marchandages. Rohani a confirmé qu’il refusait d’admettre son échec en se mettant à la une d’IRAN avec son discours de la veille contre les extrémistes (embelli par la présence d’une foule foule inventée par l’ayatollah Photoshop) !


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Mais la une de Tehran Times était consacrée à la Réélection d’Ali Larijani à la présidence du Parlement. Le clergé montrait cette fois une franche préférence pour la coalition formée par ce dernier ! On pouvait aussi dire qu’il reconduisait son titre de la veille pour exploiter la position de Larijani en sa faveur ! Seulement les négociations pouvaient montrer si le clergé avait admis la victoire de facto de ses rivaux ou s’il s’en accommoder ponctuellement pour aider son propre pion Rohani qui n’arrivait pas à provoquer une crise.


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On peut dire que le clergé avait pris une sage décision car les Chefs Pasdaran très énervés par les propos de Rohani à Malard étaient passés à l’attaque en mettant en avant l’ayatollah Sadegh Larijani se disant prêt à punir les propos irresponsables !


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Du côté de Rafsandjani, Abrar annonçait la réélection de Larijani et ses lieutenants comme une mise en scène pour rappeler sa légitimité. En se moquant ainsi de Larijani, Rafsandjani se risquait à se poser en alternative. CE qui signifiait qu’il considérait le moment comme décisif. Dans le supplément Eco d’Abrar, il se moquait du gouvernement affirmant que la hausse de 42% du prix d’essence allait entraîner seulement 2% d’inflation !


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Le Guide devait selon la tradition du régime recevoir Ali Larijani après sa réélection à la tête du Parlement. Son discours pouvait révéler si le clergé avait ou pas admis la victoire de ce dernier. On a vu une petite salle avec 70 personnes dont des femmes (personnel du Parlement) des journalistes (prenant des notes) ce qui confirmait la réduction du Parlement à une quarantaine de personnes.




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Le Guide a félicité Ali Larijani avant d’affirmer que le nom attribué à l’année était unité et coeur et du verbe avec le Gouvernement qui avait sa confiance. De fait Ali Larijani devait agir ainsi mais il a rajouté que cela ne pouvait l’empêcher de critiquer le gouvernement car il était évident qu’il était animé par une véritable bonne foi ! Les critiques étaient validées par le Guide. Mais il a précisé qu’il avait lui même dit qu’il interdisait tout contact avec les experts nucléaires du régime et le fait que les négociations ne pouvaient se faire en dehors des intérêts du régime. Le clergé validait ainsi les idées exprimées par ses rivaux comme étant les siennes. Il est devenu clair que depuis le début il avait déclaré forfait face à l’unité de ses rivaux et essayé de se préserver avec ses faibles moyens. Il est aussi devenu clair que Rohani était de l’histoire ancienne. Larijani ne put cacher sa joie !


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Le Guide qui parlait pour le clergé parut au contraire très contrarié. Le clergé admettait sa défaite le cœur serré par la peur de succomber face à ses clans plus jeunes et plus teigneux.


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Cette validation de la ligne dure potentiellement bénéfique à un plus grand nombre a été bien vue par les mafieux financiers paniqués : l’activité a encore baissé de 55% tombant à seulement 75 milliards tomans qui étaient du fait du boursicotage des banques du régime pour faire montrer l’indice boursier. Le régime naufragé a fini la semaine boursière sur une hausse de 5% alors qu’au fond il était passé d’un gouvernement défaillant dans sa mission de provocation tactique à la validation d’une plus forte fuite en avant sans même la garantie que l’équipe défaillante encore en place accepte d’appliquer le changement. La hausse de la bourse alors qu’il n’y avait eu aucune victoire était de fait la preuve de l’extrême désespoir des gens du régime.

Rohani n’a pas validé son invalidation de facto puisqu’il a mis en avant l’arrivée de Zarif au Koweït comme la preuve de la réussite de sa ligne diplomatique. Mais cela était loin d’être le cas car Zarif était invité pour subir d’autres médiation et par ailleurs, l’Emir de Koweït, pays proche en première de Londres puis de Washington ne l’a même pas reçu ne tête à tête et ne lui a accordé qu’une accolade furtive dans un couloir !


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Rohani n’a pas pour autant désarmé car lors du conseil hebdomadaire des ministres qui devait suivre, il a encore fait valoir sa réussite diplomatique en affirmant d’avoir obtenu un accord du vice-président de Ros-Atom pour une plus grande présence en Iran et aussi obtenu des autorisations longtemps attendues pour exporter du poulet iranien en Russie afin d’atténuer les effet des sanctions. Mais les Russes n’ont pas confirmé pour Ros-Atom et pour le poulet, il ont précisé que les exportions seraient refoulées si elles n’avaient pas (ce qui est le cas du régime) les normes de santé de niveau européen. Rohani à court de réussites concrètes a annoncé de grands chantiers économiques avec des techniques novatrices, mais aucun média n’a suivi car sa dernière décision était la très forte hausse du prix de l’essence et surtout, ses chefs l’avait désavoué.

Sa dernière carte possible était une super-provocation dans les négociations à venir. Le négociateur adjoint Araghtchi en charge des négociations a alors affirmé qu’il estimait des négociations nécessaires après la date butoir, pour dire qu’il y avait des désaccords insurmontables. Mais cette annonce prudente n’a pas provoqué aucune crise ce qui a donné raison sur l’inefficacité opérationnelle de Rohani.

Washington a alors évoqué via la commission des affaires étrangères du Congrès la nécessité d’aider Israël pour bombarder les installations nucléaires du régime. Puis Ban ki Moon a salué la volonté du dialogue du régime (même après la date butoir) pour coincer le négociateur du régime dans son propre argument. Celui-ci a sans doute alors remis en cause l’adhésion au Protocole additionnel car Amano, le pion de Washington à la tête de l’AIEA, est intervenu pour insister sur sur ce point. L’équipe Rohani avait finalement pris une décision forte, mais en cachette, alors que ce genre de provocation doit être fait en public pour ne permettre aucune esquive ! On avait une autre preuve de d’inefficacité opérationnelle de Rohani, il avait raté une belle occasion. Il pouvait perdre le contrôle des négociations.

Washington, qui apprécie l’impuissance de Rohani et son équipe de bras cassés, a alors proposé un dialogue direct entre Kerry et Zarif le samedi suivant pour trouver un arrangement avec les mollahs et leur offrir une petite victoire afin qu’ils puissent défendre leurs pions face aux Larijani associés aux Pasdaran. Fabius a saboté par avance cette tentative d’arrangement des Américains en insistant sur l’inspection de bases militaires du régime.

Washington est opté pour la méthode du bâton et de la carotte contre Rohani qui n’était pas en grande forme. D’abord, il a exclu le régime de sa prochaine liste des pays luttant contre le terrorisme, puis il a tenté la réconciliation via la diffusion via Wikileaks de faux documents accusant de Shah d’une répression lourde pendant la révolution alors que tous les documents et les livres parus depuis font état du contraire absolu (il est d’ailleurs tombé pour cette raison). Mais les mollahs n’ont montré aucune joie car ils n’ont que faire d’une fausse propagande. Ils ont seulement besoin de vraies garanties pour quitter le pays pour la destination de leur choix et de préférence avec leur fortune.

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Jeudi (28 Mai 2015-07 Khordad 1394), le régime avaient encore des négociations. Rohani devait riposter et personne ne le croyait capable de réussir. Le clergé a pris les choses en main en consacrant la une de Tehran Times au dernier discours du Guide rejetant tout accès à ses savants atomiques !


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Les Pasdaran ont repris ce discours pour encourager le clergé à isoler Rohani. Même Rafsandjani est allé dans ce sens. Rohani devait adopter la ligne dure. Ali Larijani a eu peur que cette action réussisse et que lui-même n’obtient rien ! Il a vite exprimé son soutien aux négociations et à Zarif qui devait rencontrer Kerry, mais en précisant qu’il l’appréciait car comme lui-même qui a fondé les mouvements des inquiets, il était inquiet face à un ennemi retors.


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La veille le clergé avait essayé de s’accrocher au train des contestataires qui pouvaient le dépassait. Là, Larijani essayait de s’accrochait au train de marchandage du clergé qui pouvait le dépassait très vite ! La vie politique interne était accélérée par la fuite en avant de ses membres et des Américains dans le dossier nucléaire !

Il y a une semaine nous avions prédit cette accélération maladive en concluant qu’elle ne pouvait qu’aboutir à des carambolages. Là, les chefs Pasdaran ont eu peur d’être oubliés sur le quai : ils ont annoncé une grand rassemblement sur le tombeau mausolée de Khomeiny pour resté accrochés au système. Ils étaient très peu : de fait ils ont seulement rappelé leur déclin.




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Le chef milicien Naghdi, patron du Bassidj, milice dont il ne reste plus rien depuis décembre 1989, a sonné le rassemblement de ses fidèles et n’a rien obtenu. Il a dû remplir une mini salle avec quelques écoliers, quelques retraités et leurs épouses. Dépité, il a publié le Fact Sheet nucléaire du Bassidj réduit à 4 personnes exigeant au comble du désespoir une fuite effrénée en avant par la demande de a levée de toutes les sanctions et le droit illimité à tous les aspects du nucléaire !




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A Vienne, les négociateurs de Rohani ont continué selon sa méthode : la provocation prudente en cachette et ils n’ont rien obtenu ! Washington devait riposter mais avait peur de renverser Rohani ou provoquer des remous susceptible de renverser le régime. Il devait secouer Rohani discrètement. Il a fait boycotter Zarif alors au Koweit City par ses pions régionaux turc et irakien ! Ils ne lui ont accordé aucun signe de sympathie !



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Washington a continué son action molle par le revirement de l’ex-conseiller d’Obama Dennis Ross, généralement pro-mollahs, en pro-option militaire israélienne. Mais comme nous l’avons déjà dit : une option militaire ferait chuter le régime islamique. C’est pourquoi Washington ne persiste pas dans cette voix. Quand il en parle, les mollahs comprennent qu’il n’a pas trouvé mieux pour les intimider.

Par la suite Washington n’a également pas trouvé la bonne approche car il a aussi agité ses pions de l’OMPI qui n’ont aucune chance en Iran et a évoquant de possibles (mini) sanctions pour la détention des 3 Américains détenus en Iran pour espionnage.

Ali Larijani, qui avait marqué la semaine, a jugé le moment opportun pour attaquer Washington. Regrettant aussi d’avoir passé la pommade à Rohani et ses négociateurs incompétents, il a appelé via ses proches à de grandes manifestations dans tout le pays contre un accord à tout prix. Il espérait réunir les ex-miliciens ou les mollahs convertis dans les affaires qui avaient été rassuré par son action commune avec les chefs Pasdaran contre l’inefficace Rohani.

Rafsandjani a eu peur que Larijani réussisse et obtienne le soutien de facto des affairistes qui sont presque tous issus de son clan ou liés à son clan. Il devait doubler Larijani (pour préserver son réseau). Puisque l’on s’approche de la date de la mort de Khomeiny, Rafsandjani a cru bon rappeler qu’il était son demi frère. Il a mis en avant le petit fils de Khomeiny (et son propre neveu) Hassan Khomeiny. Ce dernier s’est rendu à Gorgan dans le nord du pays, dans la région d’origine d’Ali Larijani, pour dire qu’il y avait une autre voix que la guerre des nerfs proposée par ce dernier. Les médias de Rafsandjani ont vite parlé d’un grand succès et d’une mobilisation des milliers de gens dans une grande mosquée de la ville.

Mais sur les photos, à son arrivée, Hassan Khomeiny était entouré d’une cinquantaine de personne et il y en avait autant à la mosquée car la foule annoncée et montrée était le résultat d’une intervention de Photoshop.





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La voie était à nouveau libre pour la consécration d’Ali Larijani, mais il devait tout de même rassembler, ce qui n’était pas gagné. Il s’est montré prudent en restant à l’écart des manifestations qu’il avait commanditées !

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Vendredi (29 Mai 2015-08 Khordad 1394), les négociations continuaient sans enthousiasme ni imagination. Washington a tenté une médiation commerciale via la Grèce, pays membre de l’OTAN. Ce pays ruiné a invité Zarif sur son territoire défendu par l’OTAN proposant des investissements en Iran ! Il y avait un symbolique fort et le pays étant ruiné, les capitaux étaient certainement américains, peut -être européens, Washington tentait de sortir de l’impasse et des blocages du clan Larijani en parvenir à un deal avec les Européens sur le partage de l’Iran ! La Russie s’est plaint d’arrangement pour l’exclure comme fournisseur de gaz à l’Europe, promettant implicitement son veto. Il a aussi parlé de la livraison des S-300 aux mollahs pour dire qu’elle pouvait casser l’arrangement en offrant aux mollahs cette DCA qui leur permettrait une plus forte fuite en avant ! Là on avait le carambolage que l’on avait dit annoncé !

Mais le régime toute tendance confondue n’a pas saisi la perche russe car cela serait synonyme de la perte des avoirs déposés dans les banques occidentales. Zarif a accepté l’invitation des Grecs et aussi leurs investissements, sans reculer sur le nucléaire pour provoquer la colère de Washington. Ce dernier a esquivé.

Zarif a continué la provocation (diplomatique) en annonçant sa présence dans une semaine au sommet annuel de l’Organisation de Coopération de Shanghaï que l’on qualifie de l’OTAN de l’EST ! La Russie n’a pas salué l’annonce car elle n’était pas l’expression de la volonté des mollahs de rejoindre son camp, mais juste un moyen pour énerver Washington. Ce dernier a aussi esquivé pour priver le clergé de l’escalade souhaitée. Zarif a quitté la Grève pour Vienne avec un sourie mitigé car il avait raté son coup et de facto renforcé Larijani !


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A Téhéran, le clergé a fait un sermon interdisant les inspections nucléaires au nom de la charia. Il s’accrochait à la fuite en avant de Larijani et ses copains les chefs Pasdaran ! La machine s’emballait à nouveau !

Mais la pression est tombée un peu car les mollahs et les miliciens affairistes ne sont pas descendus avec leurs familles dans les ruesi. Il y eut en tout moins d’une soixantaine de personnes dans tout le pays : une quarantaine de vieux miliciens à Téhéran les 2 premières photos de cette série) et une vingtaine d’ados à Shiraz.

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Les ripoux ne voulaient pas prendre de risque pour un régime naufragé et en sursis et être vus à ses côtés : ils n’étaient pas convaincus de la réussite de Larijani car il n’avait pas non plus montré de la constance dans ses choix. Ce dernier devait se montrer virulent. Le régime était à la veille d’une nouvelle crise.

Les Anglais ont annoncé un nouveau rapport de l’AIEA sur l’aspect possiblement militaire du programme nucléaire iranien (PMD) afin d’amplifier le stress des derniers passagers du régime naufragé. Washington a été moins dur en rédigeant par son pion Amano un rapport parlant du respect des objectifs de Lausanne par les mollahs sauf à propos du protocole additionnel. Une vraie balle à blanc car aucune accord n’est possible sans les vérifications que permet le protocole additionnel. Washington finissait ainsi une semaine de fuite en avant sur un sursis positif pour éviter une nouvelle fuite en avant entraînant une accélération fatale au régime !

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résumés & conclusion(s) | Cette semaine, le régime devait provoquer une crise pour forcer Washington à lui accorder une sortie sécurisé du pays qui rejette l’islamisme. Washington a alors zappé les mollahs pour trouver un deal de partage du pays avec les Russes. Rohani le responsable des marchandages et des provocations n’a pas trouver le moyen d’excéder Washington et provoquer une crise.

Ali Larijani s’est opposé à la méthode molle de Rohani et mis en garde les gens encore fidèles au régime qu’il allait sans doute concéder le droit d’inspection des sites militaires iraniens car il n’avait pas la capacité de tenir tête à Washington. Les chefs Pasdaran ont révélé que la promesse de la levée des sanctions était bidon, s’opposant au principe même des négociations.

Les mollahs ont ignoré cette révélation, mais Ali Larijani a rejoint les chefs Pasdaran pour former avec eux et d’autres gens issus de tout bord un front de résistance pour un marchandage plus musclé. Le clergé a lâché Rohani. Ce dernier a persisté dans sa voie, mais in fine, il a dû opter pour plus de provocation ! Ali Larijani a eu peur que cette action réussisse et que lui-même n’obtient rien ! Il a vite exprimé son soutien aux négociateurs de Rohani, mais ils ont échoué. Larijani est revenu à la ligne dure en demandant la mobilisation de tous les paniqués à ses côtés pour se poser en alternative !

Washington a eu peur d’une folle fuite en avant. Il a encore zappé les mollahs en s’entendant avec les Européens sur le partage de de l’Iran. La Russie a menacé de livrer les S-300 aux mollahs ! Zarif le représentant des mollahs a profité du couac pour provoquer Washington ! Mais il a échoué ! Larijani qui avait manqué de constance dans ses initiatives a aussi échoué dans sa demande de mobilisation de tous les paniqués.

Washington a proposé une nouvelle ouverture à ces losers au moyen d’un rapport adouci de l’AIEA. Mais aucun ne peut accepter car chacun sait que l’ouverture du pays sera synonyme de l’explosion de leur régime. Tous devront intensifié leur fuite en avant.

Il y a une semaine, cette fuite en avant était assurée par le clergé et ses pions du gouvernement. On avait prédit que cette fuite en avant combinée à celle de Washington aboutirait à des carambolages fatales aux deux parties.

Le déroulement de cette semaine nous a donné raison. L’accélération du jeu par les mollahs et par Washington a exacerbé la panique au sein du régime, entraînant la formation d’une coalition de tous les dirigeants marginalisés en faveur d’une politique plus virulente donc une fuite en avant plus déchaînée, pour supplanter les mollahs qui accaparent le pouvoir. Cette option a rassuré les miliciens et les mollahs affairistes.

Que peut-on dire de gens qui voient leur salut dans une fuite en avant désespérée et suicidaire ? Ils sont désespérés. Les gens de ce régime sont désespérés ! L’avenir du régime et de ses clans est dans une accélération toujours plus folle de leur fuite en avant tant sur le plan international que sur le plan intérieur ! Cette accélération aura raison des clans comme celle de cette dernières a remis en cause l’autorité du clergé. Le temps des clans forts et des poses-photo victorieuses touche à sa fin. Bientôt viendra le temps le temps de la fuite en avant individuelle, des ruptures tous azimuts, des trahisons inattendues... Chaque jour aura son nouvel ordre uncertain.