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Iran : La semaine en images n°243
17.10.2012

intro de base pour comprendre la situation,
mise à jour chaque semaine :
avec une nouvelle analyse inédite des événements de la semaine précédente.
En rouge : les éléments qui, cette semaine, ont été d’actualité.

Le signe § donne droit à des tiroirs d’infos.

Origines de la crise. Il y a 33 ans, en 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable d’avoir créer l’OPEP) avec l’intention d’installer à sa place leurs islamistes (dont l’OMPI) pour déstabiliser la région et la remodeler selon leurs intérêts pétroliers. Le projet appelé Arc de Crise allait mettre fin à 100 ans de domination du marché pétrolier par les Britanniques. Les mollahs pro-britanniques ont participé au projet pour évincer les pions de Washington. Ils ont aussi verrouillé le système en diabolisant les Etats-Unis.

L’Etat américain a alors commencé à sanctionner les mollahs pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour les amener à cesser leur diabolisation et d’accepter un apaisement, puis la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via une révolution de couleur.

Ce plan n'a pas bien fonctionné car Washington avait toujours peur que le régime islamique chute car il n'a jamais aidé les opposants laïques, le peuple ou des milliers de miliciens effarés par le régime qui ont cessé de le soutenir en boycottant très rapidement ses manifestations officielles ou en nouant des contacts avec le fils aîné du Shah d'Iran, le prince Reza Pahlavi, souvenir d'un régime modéré qui avait oeuvré pour la grandeur du pays et le confort de ses habitants. Le plan d'affaiblissement et d'intimidation des mollahs a également échoué car Washington a souvent laissé de nombreux partenaires contourner les sanctions pour adoucir leur effet quand il estimait qu'elles pouvaient dépasser leur objectif et entraîner la chute du régime islamique qu'il veut récupérer. Mais en agissant ainsi, Washington a rallongé l'agonie du régime et a amplifié l'opposition et la dissidence. Rafsandjani, le patron de facto du régime, a été de nombreuses fois mise en difficulté : pour se maintenir, il a dû partager le pouvoir avec des rivaux comme Larijani avant de le priver de tout accès aux négociations avec Washington pour être certains de bénéficier de garanties de sécurité afin d'assurer assurer sa survie et sa fortune au-delà du régime. Cela a poussé Larijani vouloir éliminer Rafsandjani et ses vrais alliés en révélant les secrets de leur enrichissement par toute sorte de corruption. Ce coup d'Etat a été avorté, mais il a révélé Larijani comme un fou furieux prêt à tout. § 1.


Plan d'affaiblissement et d'intimidation du régime des mollahs & les évolutions de la guerre entre Rafsandjani et Larijani. En 1979, selon Washington, les choses devaient aller très vite car les mollahs avaient terriblement désorganisé et affaibli l’économie iranienne en tuant les élites, en s’appropriant les grandes industries et la compagnie iranienne de pétrole. Il y avait aussi une guerre interne au sein de la caste dirigeante : Ali Akbar Hashemi-Rafsandjani-Bahremani alias Rafsandjani (le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny), avait pris le ministère de l’intérieur et les services secrets pour éliminer les adversaires politique ou économiques (comme les grands ayatollahs dirigeants le clergé, son propre beau-frère Montazéri, le patron de la loge maçonnique du clergé ou entre l'ayatollah Mottahari, le beau-père de Larijani). Le Régime était économiquement affaibli et politiquement très divisé.

Mais beaucoup de mollahs de bas niveau et de nervis bénéficiaient des éliminations de Rafsandjani. Ils ont accepté son appétit et sont devenus ses alliés. Ces adversaires ont dû aussi l'accepter comme leur «parrain». Devenu le patron de facto du régime, conformément aux attentes des Britanniques et dans ses propres intérêts, il s'est mis à utiliser le terrorisme islamique pour refouler toute tentative d’apaisement. il a utilisé la menace de fermeture du détroit pétrolier d’Ormuz et d’une guerre régionale pour intimider Washington et il a créé d’un front européen anti-sanction par l’importation massive de produits européens à prix d’or grâce aux réserves de dollars accumulées par le Shah. Les Britanniques ont relancé leur économie et l’Iran a perdu ses richesses. Le choix du terrorisme, mais aussi la guerre contre l’Irak, a vite fait montrer le prix des protections diplomatiques achetés à coup de contrats auprès des Européens. En peu de temps, ces choix irresponsables ont ruiné le pays et détruit la production iranienne, désorganisant l’économie intérieure, provoquant un chômage et une pauvreté irrépressibles y compris au Bazar (qui a toujours commercialisé la production iranienne). En cherchant à préserver leurs pouvoirs, les mollahs, les affairistes et les nervis liés à Rafsandjani ont, en fait, généré un grand front interne de mécontents parmi leurs propres subalternes (ceux d’en bas ou ceux qui devaient à cette époque monter au front).

En fait, Rafsandjani et ses complices n’ont cessé de ruiner le pays et augmenter le malaise interne. Rafsandjani s’est aussi retrouvé en difficulté. En 1989, Khomeiny était mourant : Rafsandjani pouvait sauter car d’un point de vu clérical, il n’avait aucun poids. Peu avant la mort de Khomeiny, a créé un organe nommé Conseil de Discernement. Puis après la mort de Khomeiny, grâce à ses relations familiales, il a trafiqué son testament pour nommer comme prochain guide un de ses pions nommé Khamenei. Dès son accession au pouvoir suprême, ce dernier a modifié la constitution pour transférer les pouvoirs exécutif et législatif au Conseil de Discernement, c’est-à-dire à Rafsandjani. En offrant des sièges à ses gros bonnets de l’époque, ce dernier a obtenu leur accord pour ce coup d'Etat interne.

A ce moment, les trésors cumulés par le Shah étaient épuisés, Rafsandjani et ses nouveaux complices pouvaient perdre le pouvoir illégalement obtenu. Rafsandjani a composé avec ses adversaires politiques notamment Ali Larijani qui disposait d’un clan a ainsi obtenu la direction des médias du régime et du Hezbollah. Rafsandjani a aussi baissé le taux officiel du dollar pour acheter le soutien des mollahs-affairistes pour s’approprier le marché intérieur, ce qui encore plus défavorisé les Bazaris traditionnels (aujourd’hui dans la rue).

Rafsandjani a aussi joué la carte de l’apaisement diplomatique avec son ami Khatami (un de ses ex-agents des services secrets des Pasdaran). Enfin, il a relancé la politique de monnayage des protections en vendant des contrats d’exploitations pétrolières à très bas prix à un nombre grandissant de pays notamment via ses propres sociétés pétrolières dirigées notamment par son fils Mehdi !

Cette fuite en avant a totalement ruiné le pays sans neutraliser les sanctions. La fausse modération de Khatami a également énervé les Américains. Ils ont parlé de la menace nucléaire pour augmenter ses sanctions. Rafsandjani était à nouveau en difficulté : il a partagé certains monopoles avec des rivaux économiques. Larijani a obtenu la direction des négociations nucléaires avec Washington, mais aussi le droit de nommer ses lieutenants à des vice-présidences clefs dans le pétrole, le commerce extérieur ou le ministère de l'intérieur. En revanche, Rafsandjani a demandé et obtenu de Khamenei le contrôle du pouvoir judiciaire pour se protéger contre les nouveaux venus. Enfin pour parvenir à gagner la partie contre les Américains, il a mis en place Ahmadinejad (un autre de ses ex-agents de renseignement), pour radicaliser ses menaces. Mais cela aussi n’a pas sauvé le Régime. Washington a renforcé ses sanctions et s'est mis à évoquer des frappes punitives.

1ères Ruptures des subalternes.Dès l’apparition de la grande disparité entre le peuple et les dirigeants, un grand mécontentement interne était rapidement apparu chez les miliciens de base : ces gens ont vite lâché le régime en cessant de participer aux manifestations officielles. Très rapidement, le régime a instauré le licenciement pour les fonctionnaires ou l’expulsion pour les étudiants pour enrayer ce boycott interne, mais avec la montée du chômage et la nécessité de chacun d’avoir plusieurs jobs pour survivre, la menace licenciement a perdu de sa force. Le régime a dû attirer les gens dans ses manifs avec la promesse de distribution d’aides alimentaires sur place. A cette époque, les Pasdaran vétérans de la guerre Iran-Irak ont commencé à contacter Reza Pahlavi, le symbole d’un Régime qui avait propulsé l’Iran vers de grandes réussites. Le Régime a remplacé ces dissidents par des jeunes issus des familles pauvres. Il a ainsi gagné quelques années de délais, mais les nouveaux venus ont été rapidement confrontés à la réalité que l’avenir était compromis avec des terroristes affairistes au pouvoir. Mais la milice des Pasdaran a une structure cloisonnée comme des services secrets et le Régime avait ses clans, aucune action n’était possible.

En 2007 quand, Washington et ses alliés ont commencé à évoquer très régulièrement l’option militaire, les mécontents devaient agir. Dans ce pays très sécuritaire et, par peur de représailles les dissidents ont fait le choix tactique de boycotter le Régime pour l’isoler et se repérer. Au même moment, les Bazaris et les mollahs de base ruinés par les mauvais choix du Régime l’ont également lâché. Le Régime a riposté en cessant de payer les Pasdaran, en assassinant des meneurs d’hommes ou en incendiant le Bazar à plusieurs reprises sans parvenir à casser ce boycott.

Avec ces ruptures de facto dès 2008,, le Régime a été rapidement réduit à ses 200 dirigeants, près de 15,000 responsables régionaux, 700 hommes d’affaires et 6000 nervis. Le Régime était fragilisé, il pouvait chuter dans le sang et ses dirigeants et membres pouvaient tout perdre : leur fortune, mais aussi la vie. Rafsandjani et ses amis devaient envisager de négocier avec les Américains pour quitter paisiblement le pouvoir en échanges de garanties de sécurité pour eux-mêmes. Rafsandjani a alors démis Larijani de ses fonctions de négociateurs nucléaires pour avoir le monopole des marchandages avec les Américains afin d’être sûr d’obtenir les meilleures garanties pour sauver sa propre tête et sa propre fortune.

Pour bénéficier des mêmes avantages exclusifs, Larijani a décidé de renverser Rafsandjani et ses alliés en révélant les détails de leur corruption. Rafsandjani et les grands noms du clergé éclaboussés par cette affaires ont neutralisé Larijani en éliminant son plus important lieutenant (Ali Kordan). Rafsandjani a ainsi réduit le réseau déjà très limité de Larijani, mais ce dernier restait intouchable et dangereux grâce à ses dossiers sur tout le monde. Larijani pouvait aussi bénéficier du soutien politique de ses adversaires. Il pouvait créer une coalition pour le virer. Rafsandjani devait agir vite avant qu’il ne s’en serve pour trouver des alliés contre lui.

Rafsandjani a alors tenté de sauver le régime et sa peau avec une fausse révolution de couleur, le Mouvement Vert (en référence à l’islam). Ce projet réalisé avec l’aide de la BBC a échoué car le peuple a profité de l’occasion pour contester le régime et les Pasdaran ou Bassidjis de base ont massivement laissé faire la contestation, montrant de facto leur adhésion à la contre-révolution. Le régime a été dévalorisé, réduit à ses dirigeants et des collaborateurs trop impliqués dans la répression ou les larcins qui n’ont pas d’avenir après sa chute. Le régime s’est maintenu grâce à l’absence de soutien de Washington aux opposants et grâce à la rediffusion par la principale chaîne américaine en persan de ses rumeurs intimidantes de répression sanglante.

Rafsandjani qui avait tout de même failli renverser le régime était personnellement menacé par ses pairs : pour rester en place, il devait composer avec eux : il a cédé le pouvoir judiciaire (le pouvoir des arrestations) au clan Larijani (offrant ainsi à ses adversaires le droit d’arrêter ses projets pour éviter d’autres dérapages). Esseulé et limité dans son action, Rafsandjani a attribué des rôles d’opposants voire de dissidents à sa fille Faezeh, puis à son fils Mehdi, avant de les sortir du pays pour agir à sa place et sans limite pour relancer le jeu. Il a ainsi pris de nouveaux risques (déstabilisant pour le régime), mais sans parvenir à ses fins. Finalement au bout d’un an d’échecs, il a dû s’éclipser.Il a dû rapatrier sa fille Faezeh et l’offrir en gage au pouvoir judiciaire pour sauver sa propre tête. Ali Larijani a pu obtenir la direction du régime grâce à ses dossiers judiciaires sur ses pairs, mais il n’a pas été officialisé par eux de peur qu’il ne devienne trop fort. Il n’a donc pas pu éliminer les pions de Rafsandjani. C’est pourquoi depuis cette promotion officieuse, sa grande préoccupation a été d’utiliser ses dossiers et le pouvoir judiciaire pour intimider Rafsandjani ou éliminer ses pions négociateurs. Les derniers compagnons du Régime ont constaté que leur nouveau chef et ses lieutenants, comme les précédents, ne songeaient pas à défendre leur droit.

En mars 2011, les Pasdaran ont laissé le peuple célébrer l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne et laïque. Les cadres et hommes d’affaires ou encore les nervis du régime ont estimé qu’ils étaient fichus et que leurs dirigeants pouvaient à tout moment demander des garanties de sécurité pour eux-mêmes afin de partir avant une contre-révolution sanglante. Beaucoup des nervis et de cadres du régime ont pris leur distance et ont rejoint le camp du boycott et les hommes d’affaires du Régime ont commencé à brader leurs avoirs pour acheter de l’or et des dollars et quitter le pays. La demande du dollar a fait augmenter le prix de la devise américaine sur le marché libre. Le taux du dollar est devenu l’indicateur de la chute de la confiance des derniers compagnons du Régime en leur avenir.

Ces retraits de devises et la rupture des cadres (notamment les députés) ont affaibli davantage le Régime. Larijani a alors accentué ses efforts pour écarter au plus vite Rafsandjani afin de contrôler les marchandages avec Washington. Il a ainsi admis la vulnérabilité du Régime, ce qui a créé une nouvelle source d’agitation interne.

En juillet 2012, Washington a imposé aux Européens de cesser leurs relations protectrices et a parlé d’embargo total pour agiter Larijani, la panique interne afin d’épuiser le moral général du Régime.. Le Régime était économiquement condamné. Les Chinois ont prudemment annoncé la diminution de leurs investissements, puis la suspension de leurs achats pétroliers privant le Régime de 50% de ses revenus. La peur de la banqueroute économique et de pénuries a alors provoqué une nouvelle grande ruée vers le dollar. Le régime n’a pas injecté de dollar sur le marché. Les derniers compagnons du régime (les hommes d’affaires et ses collaborateurs insolvables) ont conclu à la faillite de la Banque centrale Iranienne (BCI). Il y a une peur panique de pénurie car le pays ne produit plus rien depuis des années. Ils ont paniqué : ils se sont rués vers les magasins d’alimentation. Le pays tout entier a basculé dans la pénurie. Les plus démunis ont laissé éclater leurs rancoeurs et ont basculé dans la révolte avec une grande manifestation contre le Régime à Neyshabur, puis des appels à la grève générale au Bazar et plusieurs attaques contre la police des moeurs, dernière milice encore fidèle au Régime… Les Pasdaran ne sont pas intervenus, confirmant ainsi leur adhésion à la contre-révolution.

Le Régime a fait appel à ses 6000 nervis de base pour rassurer ses derniers compagnons. Mais il n’a pu mobiliser que 250 individus qui au fil du temps n’osent même plus sortir dans la rue et soutiennent le régime en se réunissant uniquement sur des sites sécurisés. Le régime n’avait plus les moyens de se défendre ou rassurer ses derniers compagnons. De nouveaux boycotts internes de grands événements officiels ont confirmé l’isolement du régime et ont donné lieu à des nouvelles paniques internes : ses associés ont repris leurs achats de dollars pour quitter le pays au plus vite. Rafsandjani a alors donné des signes de vouloir négocier avec Washington. Il pouvait le faire au moment où Ahmadinejad allait se trouver à NY (pour l’Assemblée Générale de l’ONU). Pour empêcher le clan Rafsandjani, Larijani n’a pas arrêté ses éléments car cela risque d’entraîner des remous fatals au régime. Il a tenté de les intimider en réactualisant les procès les visant. Par ailleurs, les commandants des Pasdaran (qui sont tous en place grâce à Rafsandjani), mais qui pourraient être sacrifiés par lui l’ont lâché en l’accusant indirectement de corruption.

Dans la foulée, les Pasdaran de base ont boycotté les défilés de la « Défense sacrée de la révolution islamique » par la Pasdaran, ils ont rappelé leur rupture. La panique interne a refait surface : en trois jours, le dollar est remonté de 90% en dépassant 3400 Tomans. Le régime était plus fragilisé que jamais. Rafsandjani ne pouvait que songer à négocier sa fuite. Ses adversaires ont renforcé leurs accusations : afin de les calmer, Rafsandjani a accepté de faire revenir son fils Mehdi en Iran pendant la présence de pion Ahmadinejad à N-Y. Il a ainsi pu avoir les mains libres : à NY, Ahmdinejad s’est montré très charmant avec les Américains en leur proposant lors d’une interview télévisée l’opportunité d’une normalisation des relations bilatérales ! Rafsandjani estimait que le régime était fichu. La panique a de nouveau gagné les derniers compagnons du Régime : on a assisté à une folle ruée vers le dollar qui selon notre estimation a propulsé la devise américaine au-delà de 4000 Tomans.

Rafsandjani a alors a reculé en faisant dénoncer l’ouverture proposée par Ahmadinejad. Mais la crise a persisté car elle n’est pas seulement due à l’envie de fuite des dirigeants, mais à ce que provoque cette envie, c’est-à-dire, la vulnérabilité du régime. Pour calmer la panique le régime devait se montrer fort. Il a alors annoncé de grands rassemblements de Pasdaran, mais les photos de ces événements ont révélé la présence de seulement 100 combattants, par ailleurs assez vieux.

Dans la foulée, la semaine dernière, le Régime devait organiser de nombreuse manoeuvres et défilés pour la « Semaine des Forces de l’Ordre ». Craignant un nouveau boycott confirmant sa vulnérabilité, pour s’épargner une nouvelle panique, le régime a bloqué tous les comptes en devises pour retenir ses serviteur ou les dissuader d’acheter des dollars et étaler à la vue de tous leur malaise. Cette mesure a encouragé ses compagnons à acheter davantage. Le dollar a atteint des sommets. Le régime a proféré des menaces, mais en l’absence de troupes fidèles à ses côtés, il n’a pas pu intimider les compagnons affolés. Incapable de faire pression sur les siens pour geler la hausse, le régime s’est attaqué aux revendeurs Bazaris en incendiant une importante section du Bazar ! Les Bazaris, malmenés et ruinés par le régime, ont baissé les grilles pour commencer une grève paralysante. Les compagnons du régime ainsi privé de dollars ont attaqué les banques pour libérer les devises bloqués sur leur compte.

La semaine dernière, le régime s’est ainsi retrouvé avec deux actions explosives susceptibles de précipiter sa chute. Il avait alors diffusé de fausses vidéos insinuant une répression musclée pour calmer la fronde et dissuader le peuple d’y adhérer. Puis, il avait débloqué les comptes en devise pour calmer la rage de ses amis intéressés.

Les Européens qui profitent des cadeaux pétroliers du régime avait détourné leur regard de la fronde et Washington a carrément proposé une réconciliation aux mollahs ce qui a indigné les Iraniens et poussé d’autres Bazaris à rejoindre la grève et la fronde.

Cette semaine, le régime s’est retrouvé encore plus en difficulté. Il est resté sur le même registre avec la diffusion de rumeurs de grèves cassées, de répression sourde ou bien d’importantes manifestations en sa faveur. Mais les images de ses initiatives n’ont jamais été à la hauteur des annonces. Le régime a surtout mis en valeur sa faiblesse numérique. Il a dû sans cesse modifier ses approches pour effacer de mauvaises impressions laissées par ses ratages... Voici les images d’une semaine de désinformation et d’autosuggestion ratées pour le régime BDR des mollahs !



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Le dernier événement marquant de la semaine dernière a été l’adhésion des Bazars de Mashad, d’Ispahan et d’Ahwaz à la grève car leurs annonces démentaient la reprise en main de la situation par le régime et confirmaient l’absence de capacité sécuritaire du régime.

Vendredi dernier (5 octobre 2012 - 14 Mehr 1391), le régime avait diffusait plusieurs reportages trafiqués pour évoquer de grands rassemblements en sa faveur pour nier son isolement et pour intimider les grévistes.

Samedi 6 octobre 2012 (15 Mehr 1391), le régime est revenu a sa première axe de communication en annonçant « un retour au normal », c’est-à-dire la fin de la grève et la baisse du dollar libre (de 4500 à 2800 Tomans- son niveau officiellement imposé) grâce à l’« invasion du Bazar par ses policiers et à l’arrestation de 30 agitateurs ». Selon toutes les rumeurs, les policiers fidèles au régime avaient investi le quartier de cambistes et ne permettaient, tout était sous contrôle, toute résistance était inutile. Le but était de démoraliser les Bazaris grévistes des autres grandes villes iraniennes et les pousser à reprendre le travail pour diviser le mouvement et en venir à bout. Mais il n’avait aucune image montrant cette invasion, il n’y avait non plus aucun policier sur les images diffusées pour confirmer le retour au normal au Bazar de Téhéran.

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Selon nos informations, le Bazar était encore fermé ce jour. Le régime avait tenté un coup de bluff. Les membres du Conseil de Discernement de l’Intérêt du Régime (vrais dirigeants du pays), réunis vers 10h étaient d’ailleurs très moroses au moment où ils affirmaient un retour au normal au Bazar.

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Le régime peinait à rétablir l’ordre. Il devait intimider ses adversaires et rassurer ses amis. Pour intimider ses adversaires, le régime a annoncé 5 pendaisons à Zahédan dans l’est agité du pays. Il devait aussi montrer des troupes, mais il n’a rien trouvé de mieux que d’aligner tous les pompiers de Téhéran à l’occasion de l’inauguration d’une nouvelle caserne de pompiers. Il avait visiblement du mal à trouver des costauds.

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Un peu plus tard, au lieu de montrer des troupes, le régime a annoncé le grand rassemblement de ses responsables artistiques sous la direction de Velayati (le responsable des négociations secrètes et de contacts avec les groupes terroristes islamistes financés par le régime) ! En dehors du fait que cela ne répondait à l’attente de ses amis paniqués, l’insuccès du rassemblement a mis en évidence une nouvelle chute de sa cote de popularité parmi ses responsables administratifs.

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Le régime peinait à trouver des alliés. Il a tenté de rassurer les siens sur l’existence de bons réseaux internationaux par le spectacle de l’amitié du neurologue iranien Majid Samiï qui est l’un de ses lobbyistes en Allemagne à l’égard du maire maffieux de Téhéran Ghalibaf (du clan Rafsandjani) ou encore à l’égard du patron de la propagande, le jeune mollah Khamoushi (proche du clan Larijani).

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Samedi, en fin d’après-midi, le régime en manque d’alliés a même annoncé de grands progrès en nanotechnologie et mis en avant le soutien d’une petite dizaine de scientifiques.

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Tout cela n’était pas brillant. Le régime multipliait des initiatives minables. Il semblait fichu aux yeux de ses propres dirigeants. Washington a tenté de les déstabiliser davantage en les mettant face à la possibilité de nouvelles sanctions en l’accusant via Amano d’avoir effectué des essais d’explosion nucléaire. Cette accusation n’est pas nouvelle : elle date de 2003, mais elle s’en va et elle revient régulièrement : elle reste fluctuante car elle peut entraîner un durcissement que Washington ne souhaite pas. De fait, l’accusation n’a pas importuné le régime d’autant plus que le régime réclame des progrès nucléaires pour relancer sa politique d’escalade militaire régionale afin de laisser planer des menaces sur l’approvisionnement pétrolier mondial et ainsi faire reculer Washington et ses alliés.

Le régime y a vu une opportunité et pour stimuler la crise, le régime a demandé au Hezbollah de lancer depuis Gaza un des drones reconnaisse qu’il lui a fourni en direction d’Israël afin d’insinuer une capacité de frapper l’Etat hébreu par des essaims de drones kamikazes d’origine iranienne (et fabriqués selon le régime de A à Z en Iran), évidemment chargés des explosifs nucléaires évoqués par Washington !

Washington n’a nullement évoqué ce vol riche en insinuations. Il a aussi oublié ses accusations très hot attribuant au régime des capacités nucléaires militaires ! Par ailleurs, Israël a coupé court aux spéculations du régime en annonçant la destruction du drone par ses chasseurs au-dessus de la Méditerranée, c’est-à-dire avant même son entrée dans l’espace aérien israélien. L’esquive de Washington et cette réponse sobre et courte ont rappelé aux dirigeants du régime leur incapacité à provoquer l’escalade qui est censée les sauver.

Rafsandjani a eu une nouvelle preuve de l’impuissance du régime. Il a alors accordé une interview à Ârmân (objectif), un journal estudiantin de son camp, pour justifier le dialogue avec Washington afin de se donner les moyens de reprendre les marchandages nécessaires pour assurer sa survie au-delà du régime. Cette nouvelle tentative de Rafsandjani, dans son seul intérêt, ne pouvait qu’agiter les serviteurs de base qui ne peuvent pas bénéficier des mêmes privilèges. Le régime pouvait connaître une nouvelle crise de confiance et une nouvelle ruée vers le dollar. Avec la fermeture des cambistes du Bazar, la demande pouvait conduire ses compagnons paniqués à retirer de force leurs avoirs des banques au-delà des limites permises par la loi provoquant un grand désordre puis une panique générale. Les Larijani ont puni Rafsandjani en suspendant tout droit de visite pour son fils Mehdi, détenu depuis 3 semaines pour des motifs de plus en plus nombreux.

Dimanche 7 octobre 2012 (16 Mehr 1391), la journée a commencé très mal avec l’annonce de l’adhésion des Bazaris de Ghazwin à la grève commencée par le Bazar de Téhéran. Les compagnons du régime ne pouvaient que paniquer d’avantage.

La veille, le régime n’avait, non seulement, pas pu restaurer son autorité, mais encore il avait mis en évidence ses fractures internes, on a signalé des attroupements d’acheteurs de dollar dans le quartier des cambistes près de la Place Ferdowsi. Les gens de base ne pariaient pas sur la survie du régime et ne désespéraient de trouver un fournisseur. La tension est montée d’un cran avec l’annonce de l’adhésion des Bazaris de Ghazwin à la grève.

En l’absence des cambistes, ils se sont tournés vers des revendeurs à la sauvette (cadres ou nervis issus du régime qui achètent de petites quantités de dollars à bas prix à Banque Centrale Iranienne). Cette offre peu élevée et fragile n’a pas provoqué une forte hausse de 90% comme la semaine dernière, il n’y a qu’une petite hausse de 16%. L’annonce d’une certaine hausse malgré la fermeture des principales sources d’achat démentait l’annonce officielle du retour au calme, faisait passer le régime pour un menteur impuissant tout en soulignant l’anxiété sociale. Le régime devait se montrer à la très intimidant, mais aussi très rassurant : en un mot, il devait restaurer son autorité.

Pour marquer son autorité, le régime a oublié les annonces de ses descentes policières invisibles. Il a d’abord affirmé avoir détecté la création de nombreuses sociétés écran par ses nantis pour bénéficier de dollars au taux très bon marché de la Banque Centrale Iranienne (BCI), accusant ainsi ses propres hommes d’affaires de fraude et de blanchiment d’argent, délits punissables par la saisie de leurs biens et par la pendaison. il est ainsi passé de fausses annonces de descente à de menaces sous-entendues. Mais il ne peut guère passer à l’acte car il provoquerait alors l’exode bancaire qu’il redoute. Les menaces ne sont jamais suivies d’actes. Pour atténuer cet attentisme apeuré, il a aussi annoncé 5 nouvelles pendaisons à Chiraz ! La vie ne vaut rien en Iran.

Toujours pour marquer son autorité, le régime a aussi annoncé le lancement d’un site intégriste dédié à la promotion du voile. Enfin, il a fait état de deux grandes manifestations intégristes en sa faveur : l’une sur la place de la Palestine, située au centre de Téhéran, (photo 1) et l’autre à Tehran-Pars, un quartier résidentiel populaire situé au nord ouest de Téhéran (photo 2). Dans l’ensemble, ses seules actions autoritaires visibles ont été ces deux manifestations. Les photos ont révélé qu’il s’agissait d’un bluff.

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Ainsi après avoir peiné à marquer son autorité, le régime peinait à prouver l’existence d’un réservoir inépuisable et rassurant de partisans intégristes.

Le régime devait trouver un événement exceptionnel et mobilisateur pour rehausser son image : habituellement le 17 Mehr de chaque année, le régime organise une journée de l’enfance. Il a avancé cette journée de 48 heures et a confié l’organisation de la fête à la Police de chaque ville pour placer de facto les enfants et leurs parents dans la case des fans de ses derniers agents fidèles. Craignant cependant un échec de mobilisation, le régime n’a pas pris le risque d’organiser des fêtes dans les villes, mais sur des sites de parcs réservés au personnel de la Police. cette opération de "détournement de mineurs" n’a pas été un franc succès, il n’a mobilisé qu’une quarantaine d’enfants à Téhéran !

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Le régime ne parvenait pas à se faire de la pub. A ce moment, les médias occidentaux ont annoncé l’arrivée des premiers militaires américains en Israël pour des manoeuvres communes programmées depuis plusieurs mois. Israël a reparlé de la destruction en vol du drone du régime pour aider Washington à humilier davantage.

Lundi 8 octobre 2012 (17 Mehr 1391), les problèmes se cumulaient : le régime devait se montrer fort, il devait démontrer qu’il a de grandes réserves de combattants et devait surpasser l’annonce israélienne pour restaurer sa capacité de nuisance qui est son unique arme anti-sanctions.

Le régime a d’abord annoncé la mobilisation de centaines de milliers de gens le mercredi 10 octobre (19 Mehr) à l’occasion d’une visite triomphale du Guide dans la ville de Bojnourd, 202000 habitants, 40e ville du pays, bizarrement peuplé majoritairement de Kurdes et située dans la région lointaine de Khorâssân du Nord (796,000 habitants - 27hab/km2). Le régime a même annoncé que toute la ville était en ébullition pour les préparatifs de la visite. Les photos illustrant cette seconde annonce montraient cependant une ville calme.

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Aux vues de ces images, il nous a semblé que le Régime avait choisi cette ville éloignée et endormie pour pouvoir diffuser des images trafiquées d’une mobilisation impressionnante en toute tranquillité pour ne pas être pris à défaut.

En attendant ce spectacle saisissant, le régime a annoncé deux nouvelles pendaisons pour se montrer fort. En réponse à l’attitude humiliante d’Israël, Mohsen Rezaï, le n°2 officiel du CDIR, a annoncé une grande capacité militaire anti-israélienne et la possibilité pour le régime de « tuer au moins 10,000 israéliens dans sa première frappe comme si ce pays avait seulement 10,000 habitants... »

Mais il n’y a eu aucun tir de missile ou d’un nouveau drone après l’annonce de Rezaï car depuis la rupture des Pasdaran, le régime a du mal à lancer des missiles. Le régime devait aller un peu plus loin pour ne pas être assimilé à un chien qui aboie de loin... Il a alors annoncé un grand rassemblement pour célébrer le 77e anniversaire de l’école iranienne du Commandement miliaire alors que cette université a été créée un 12 août (1er Shahrivar) ! La raison de cette manipulation est que cette université fondée en 1935 par Reza Shah Pahlavi avec l’aide de l’armée française pendant 2 ans est la plus vieille institution de ce genre en Asie ou en Orient et qu’elle a par ailleurs permis à l’armée iranienne, créée en 1931, de devenir en seulement 40 ans la 5e armée du monde sous le Shah !

D’ordinaire le régime esquive cette anniversaire car il a du mal à reconnaître qu’il n’a pu améliorer aucun palmarès datant d’avant la révolution, mais la nécessité de gonfler ses capacités militaires l’a amené à oublier ses rancoeurs. Mais, par chance pour nous, pour valoriser ces 33 dernières années, il a précisé que sous sa direction, l’école avait formé 5507 officiers supérieurs alors que sous la dynastie Pahlavi, en 45 d’existence, l’école avait formée moins de 3500 officiers.

Le régime aurait dû se taire car le pays avait alors presque deux fois moins d’habitants donc proportionnellement au nombre des habitants, l’école était plus performante et il y avait plus de volontaires pour s’engager dans la défense du pays. Le régime a sans le savoir révélé une baisse d’engagement depuis son établissement. Son annonce inconsidérée a aussi permis de constater le niveau du boycott au sein des forces armées car on n’a pas vu 5507 participants à cet anniversaire décalé mais uniquement 150 personnes (moins de 3% des effectifs) pas très heureux d’être là !

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Pour zapper ce boycott de 5357 de ses officiers supérieurs de l’armée et des Pasdaran, le régime a immédiatement renforcé sa propagande sur le soutien des Pasdaran. Il a tout d’abord annoncé un grand rassemblement avec des Pasdaran de base, des mollahs et des familles anonymes pour la Journée Nationale de la Famille », une dernière création inédite ! Mais encore une fois, il n’y avait pas de quoi frémir : les participants étaient environ 200 personnes dont beaucoup de figurants et seulement une dizaine de costauds sécuritaires.

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Le régime a également annoncé une grande manifestation des familles des 4000 Pasdaran morts en martyr sur le Front de la Guerre Iran-Irak. On n’y a pas un multiple de 4000 : il n’y avait qu’une cinquantaine de participants.

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Le régime est boycotté et chaque fois qu’il tente un bluff, il prend le risque de mettre en valeur son isolement.

On peut dire qu’en ce lundi 8 octobre 2012 (17 Mehr 1391), en s’exposant trop, au lieu d’impressionner ses adversaires et ses partenaires, le régime avait surtout révélé l’ampleur de son isolement . Pour ne pas se dévaloriser davantage, il devait se montrer plus prudent, mais pour impressionner ses adversaires et ses partenaires, il devait nécessairement aller vers une propagande excessive. Le régime était devant une grande contradiction difficile à gérer.

Mardi 9 octobre 2012 (18 Mehr 1391), le dollar stagnait, ce qui était synonyme d’absence de transactions donc synonyme de la poursuite de la grève. Le régime n’avait pas réussi à casser la grève, ses annonces d’arrestation des coupables étaient donc fausses.

Le régime a également été frappé par deux sanctions européennes. Le transporteur maritime danois, Mearsk Line, le leader mondial du secteur qui commerçait avec le régime avec l’autorisation implicite de Washington, a annoncé la fin de sa coopération, exposant le pays à des pénuries. Les prix de plusieurs produits industriels importés ont immédiatement augmenté de 200 à 300% sous l’effet de la possible baisse de l’offre sur le marché. le prix de l’œuf et du riz ont aussi augmenté de 60%, il y avait un début de panique alimentaire sur ces produits importés.

Par ailleurs, l’Allemagne a annoncé qu’il avait reconnu des moteurs d’avions produits dans ce pays sur les drones iraniens et qu’il avait interdit toute vente de ce genre et même établi des amendes allant jusqu’à 500,000 euros et des peines allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement pour tout chef d’entreprise vendant des produits à double usage aux mollahs. Dans cette annonce, il y avait d’une part une punition pour les mollahs, mais aussi l’annonce qu’ils n’avaient pas la capacité de produire des drones à l’infini pour exposer Israël à une menace durable et épuisante.

Le régime était alors malmené par l’opposition efficace des Bazaris, les sanctions danoises et allemandes, les hausses de prix... Il a perdu le moral. Les responsables ont cessé de parler pour ne pas envenimer la situation. L’agence Mehr, proche de Larijani, a annoncé que « les agents de change étaient ouverts, mais qu’ils refusaient de vendre leurs dollars », afin de diriger les gens vers le Bazar et ainsi les éloigner de ses banques à nouveau menacées par une vague de retraits massifs susceptibles d’entraîner leur effondrement.

Mise à part cette annonce, ce mardi a globalement été une journée médiatiquement insipide sans aucun lien avec l’actualité avec des sujets sociaux et des petites rumeurs sans intérêts à propos d’éventuels remaniements ministériels… La propagande a également été adoucie : le régime a évité de mettre des gens dans la rue car il redoutait des débordements. Il n’y a eu finalement qu’une seule annonce manifestation pro-régime à Shahr Rey, à proximité de Téhéran et en fin d’après-midi. Par ailleurs, pour insister sur son autorité, le régime a joué la carte de la réconciliation avec le lancement à Mashad d’un « camp expérimental pour promouvoir l’amitié et le rapprochement entre les ados et les Pasdaran ».

Ces deux initiatives ont cependant étaient deux erreurs car elles ont encore mis en évidence l’isolement du régime : d’une part, les deux événements ont réuni très peu de participants, et d’autre part, les rares participants montraient plus de l’ennui que d’enthousiasme. Les ados semblaient enrôlés de force dans les camps d’amitié avec le régime et les manifestants de Shahr Rey ont défilé sans aucun slogan. L’un d’eux a même tenu sa pancarte de « Mort à l’Amérique » à l’envers pour se désolidariser du régime !

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Mercredi 10 octobre 2012 (19 Mehr 1391), le régime devait mettre scène une grand rassemblement autour du Guide à Bojnourd. Il ne pouvait pas rester prudent. Il a décidé d’être très excessif : il a annoncé la présence de plusieurs millions de personnes à Bojnourd pour écouter Khamenei. Il a également repris sa propagande policière avec de pendaison, mais aussi des annonces de descentes musclées et d’arrestations collectives au Bazar d’Ispahan et de Téhéran ! Après une journée off, le régime se lançait dans une maxi propagande. Un dernier bluff pour restaurer son image !

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Il faut reconnaître que le régime avait soigné le reportage, mais on ne peut pas gonfler la participation sur des photos de foule sans faire des erreurs visuelles car il y a trop de critères à surveiller : la couleur de la lumière, mais aussi le sens, la profondeur et le contraste des ombres et enfin et enfin les échelles de grandeur.

Erreurs dans les trucages. Dans le cas de ce voyage, sur la première photo, prise depuis la foule à proximité du minibus blindé du Guide, nous avons vu un soleil puissant, des ombres propres ou des ombres portées très fortes : trois garçons au centre de l’image et s’accoudant sur une barrière de séparation entre les voies se trouvent dans l’ombre d’une petite pancarte tenue au-dessus de leur tête.

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Sur la première photo, on a vu que la scène se déroulait dans une avenue assez étroite, bordée d’immeubles à 3 niveaux et d’arbres très hauts. De fait, sur la troisième photo (ci-dessous) montrant la profondeur de la même foule, touts les gens situés sur la partie gauche (sous les arbres)devraient être totalement dans l’ombre. Mais ils ne le sont pas. De même, les gens situés à droite de la camionnette avec une gyrophare devraient être dans l’ombre mais ne le sont pas. Idem pour les gens situés à droite de la banderole blanche ou à droite de ceux qui se baladent en toute tranquillité sur la barrière séparant les voies sans tomber ou être importuné par les services de sécurité.

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Par ailleurs, sur la même photo HD issue du site du Guide que vous pouvez agrandir en cliquant dessus, vous pouvez constater que les gens situés dans le fond sont éclairés différemment (or le soleil ne change pas de teinte). Sur cette photo, si on retire les partie controversées, il ne reste que les gens situés au devant du minibus du Guide, comme sur la première photo. Il nous a semblé que le régime avait embelli une très faible mobilisation autour du minibus du guide avec des rajouts photographiques.

Les images vues du ciel du convoi officiel confirme le trucage car on n’a jamais le même nombres d’autos ou les mêmes couleurs dans le convoi officiel : sur la précédente image, la première auto derrière le minibus est grise avec une galerie, vient ensuite la camionnette avec la gyrophare bleue. Sur celle qui suit, la seconde voiture est grise (mais sans galerie) et la camionnette qui la précède n’a pas de pas de gyrophare. Sur une autre photo, la seconde auto est blanche avec une grosse antenne et elle est suivie par un grand nombre d’autos (absentes sur les autres photos).

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Ces contradictions nous amènent à penser qu’il n’y avait pas de convoi et que les trucages trop compliqués et trop long ont été faits hâtivement par plusieurs personnes qui n’ont pas eu le temps pour coordonner leurs interventions.

Nous avons retrouver la même cacophonie visuelle sur les vues du terrain de foot accueillant la foule d’1 million de personnes venues écouter le Guide selon le régime. Or, toute la région a moins d’un million d’habitants et de toute façon, on ne peut pas faire asseoir 1 million de personnes sur un terrain de foot de tout au plus 7000 m2 !

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Mais pour déterminer l’ampleur du trucage, nous avons agrandi la vue du ciel montrant un terrain divisé en trois parties : les VIP placés dans une zone protégée près de la tribune, les femmes en tchador noir dans la partie gauche et des hommes (plus colorés dans la partie droite).

Vous pouvez constater que les gens situés au plus près de la caméra (zone A) était plus petits que les gens situés plus loin dans la partie VIP (zone B). Vous pouvez également constater que les gens situés à une même distance de la caméra, dans les zones B et C ne sont pas de tailles identiques, idem pour les parties D et E. La photo tout entière est un grand n’importe quoi, fait de trois magmas sans nuance.

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Mais l’examen minutieux des images a révélé un autre détail cacophonique : sur la vue truquée et sur les images complémentaires vues de face, nous avons constaté la présence de 3 plates-formes réservés aux journalistes ; plates-formes invisibles sur une autre photo prise au niveau même du terrain parmi les gens présents, occupant le terrain dans une configuration plus réaliste. Cette dernière photo contredit aussi la composition de la grande foule truquée car on voit uniquement des hommes dans la partie officiellement peuplée de femmes en tchador noir.

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Etant donné que nous avions vu les plates-formes uniquement sur les photos truquées, il nous est paru plausible que la dernière photo était une vue réelle du site. On y voit environ 80 personnes dans l’axe de la caméra, derrière les barrière de la partie VIP, en supposant le même nombre de l’autre côté, ont arrive à 200 et 250 personnes en tout !

Les amis et partenaires du régime qui suivent d’ailleurs attentivement ses manifestations officielles, ont dû arriver à la même conclusion grâce à leurs réseaux d’informateurs car la journée a été marquée par de nouveaux attroupements dans le quartier des cambistes : les gens proposaient jusqu’à 4000 tomans pour un dollar malgré l’arrêt des transactions en raison de la grève. Les associés du régime étaient très agités à la suite de ses mensonges sur le nombre de ses partisans. Le même jour , on a aussi noté une nouvelle hausse de 50% pour le prix de l’œuf.

Le régime devait cesser sa propagande pour ne pas énerver davantage ses associés paniqués. Il a cessé de mettre en avant le Guide et la mobilisation soi disant gigantesque en sa faveur , une seconde visite à une ville voisine a été annulée. Ainsi, le régime a encore une fois adopté la prudence tactique… en espérant inventer rapidement quelque chose de plus fort et de plus gros pour changer de sujet et aussi pour marquer enfin son autorité (en lambeau après les échecs successifs subis cette semaine). En attendant ce buzz, le régime a annoncé via le faux groupe dissident HRA, quatre nouvelles pendaisons et 488 pendaisons depuis le début de l’année.

Jeudi 11 octobre 2012 (20 Mehr 1391), le régime a censuré l’info sur le dollar. La situation sur le terrain devait être tendue. Le régime devait impressionner ses adversaires et ses amis sans annoncer des foules de partisans qu’il n’a pas.

Le régime a d’abord annoncé le « rassemblement du groupe de soutien des 4000 Pasdaran », sous ce nom impressionnant le régime suggérait des troupes d’élite, des cellules autonomes d’actions, nous avons découvert une association de retraités de cette milice.

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Par la suite, le régime a annoncé un « grand rassemblement des chefs bassidjis de bases de résistance et des 1ers maillons bassidjis des chaînes de Shajareh Tayebeh » dans la région d’Ilâm près du Kurdistan. Les chefs et les 1ers maillons étaient une quarantaine, assis dans l’ombre pour garder leurs anonymat. L’annonce et la mise en scène laissaient supposer la création de nouvelles cellules d’élites autonomes pour éliminer les opposants. Mais en cherchant, nous avons découvert que les cellules annoncées existaient depuis longtemps et étaient en fait des groupes de 10 retraités chargés non pas de la lutte anti-émeutes, mais d’encourager verbalement les jeunes à respecter la religion ! Le régime avait caché les visages de ses renforts d’élites non pour préserver leur anonymat, mais pour dissimuler leur âge élevé. Il n’avait aucune troupe d’élite,

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Le régime avait aussi imaginé entourer le Guide de soutien d’une élite : on a annoncé qu’il allait présider un rassemblement de toutes forces d’élites de la région le lendemain matin sur une grande base militaire avant un grand défilé en son honneur. En attendant ce spectacle, le régime a annoncé la rencontre du Guide avec tous les membres du clergé de la région Khorâssân du nord et puis une autre rencontre avec tous les profs universitaires de cette région. On restait ainsi sur le thème de l’élite (par définition, peu nombreux, mais efficace, pour contourner le manque de mobilisation en faveur du régime). Le challenge restait l’âge des participants et leurs carrures.

Dans le cas de la première rencontre, nous n’avons pas vu de vieux retraités, nous avons découvert des mollahs très très jeunes voire trop jeunes, des garçons d’une vingtaine d’années déguisé en mollahs. Le régime avait été boycotté par le clergé.

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Dans le cas des profs d’université, nous avons vu principalement des costauds, alors que les profs sont moins musclés (même en Iran). Là encore, le régime avait été sans doute boycotté et avait rempli la salle avec ses derniers miliciens fidèles.

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Bref, le régime a encore manqué de souffle alors que ses compagnons s’agitaient devant ses échecs à rétablir l’ordre. En fin ce journée, il a tenté d’impressionner ses partenaires comme ses adversaires par l’annonce de 10 nouvelles pendaisons pour le lendemain à Téhéran et aussi l’amputation très prochaine des mains de deux voleurs à Chiraz en public !

Puis, avec 4 jours de retard, il a démenti il a demandé au Hezbollah de démentir l’annonce de la destruction du drone au-dessus de la Méditerranée et d’affirmer plutôt que le drone de longue portée avait été détruit au dessus de sa cible à savoir la centrale nucléaire israélienne de Dimona (située à 450 km du sud Liban, à mi portée du drone) et que de ce fait, le régime pouvait à tout moment retenter le coup dans une version kamikaze pour provoquer une catastrophe nucléaire en Israël ! Ce qui reviendrait à opérer une frappe nucléaire sans l’arme nucléaire ! Géniale trouvaille pour rassurer ses serviteurs paniqués !

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Avec cette capacité de nuisance, le régime était sûr de provoquer une escalade et obtenir des avantages. Il se voyait peut-être au bout du tunnel (presque à l’abri des effets de prochains boycotts à venir). Peut-être, le régime avait tenté le coup car il redoutait ne pas pouvoir convaincre ses associés paniqués avec ses troupes d’élites de Khorâssân du Nord !

Mais il n’y a pas eu l’escalade souhaitée par les mollahs : les Occidentaux en particulier les Américains ont traité l’annonce superficiellement pour nier la capacité de nuisance revendiquée par les mollahs [1].

Le régime reviendra sans doute à la charge avec d’autres drones pour relancer cette menace logiquement bien ficelée. Mais en attendant, il devait réussir à trouver des combattants pour rassurer ses derniers compagnons et partenaires paniqués !

Vendredi 12 octobre 2012 (21 Mehr 1391), pour rassurer les siens, le régime devait se surpasser avec un spectacle fort pour le défilé devant le Guide, mais aussi avec des images plus convaincantes pour la Prière de Vendredi et enfin, l’hiérarchie oblige avec une grande prière sous l’égide du Guide dans une des grandes mosquées de la région de Khorâssân du Nord.

Mais, il est difficile de trafiquer la dimension d’une foule dans un lieu fermé : nous le prouvons régulièrement par nos analyses critiques des images de la prière de vendredi ou les rassemblements dans la mosquée privée du Guide à Téhéran. C’est pourquoi le Guide a manqué à son devoir religieux et il n’y a eu aucune annonce de prière de vendredi sous son égide dans la région de Khorâssân du Nord. Il en avait été de même lors des précédentes tournées publicitaires du Guide.

Le régime a également zappé toutes images de la foule pour la Prière de Vendredi à Téhéran : il n’a diffusé qu’une image des 10 premières rangs (les seuls qui selon nos analyses existent vraiment), confirmant au passage nos analyses et qu’il suit nos analyses dans notre émission hebdomadaire diffusée chaque lundi sur la chaîne satellitaire d’Iran Ariayi.

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Album PDF de toutes les photos de la Prière de Vendredi


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En fait, le régime devait se concentrer sur le défilé de toutes ses forces armées de la région de Khorâssân du Nord devant le Guide suprême.

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Nous avons été agréablement surpris par un détail : il y avait beaucoup de photos, mais peu de cadrages vraiment différents : il y avait eu donc peu d’action et peu de participants pour avoir limiter les cadrages car les cadrages différents peuvent exposer des détails que l’on veut cacher. Il en va de même pour la prière de vendredi (peu de cadrages différents).

En regardant les photos, nous avons pu les classer en 3 familles : d’abord, on voit les troupes alignée au garde à vous sur 5 rangées le long de deux des côtés d’un terrain rectangulaire de 48 par 96 m, entouré d’un voile bleu. Puis on voit les chefs passer en revue à pied certains de ces troupes. Enfin on voit les troupes tourner sur place à 90° pour se diriger vers l’allée devant la tribune afin de défiler.

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En nous basant sur les dimensions du terrain, il y avait là 720 soldats. Mais nous avons remarqué que certains des soldats exposés n’ont pas été montrées en train de défiler et à l’inverse, certains soldats qui défilaient n’étaient pas parmi ceux vus en premier.

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Mais nous avons remarqué que certains des soldats exposés n’ont pas été montrées en train de défiler et à l’inverse, certains soldats qui défilaient n’étaient pas parmi ceux vus en premier. Par ailleurs, nous avons remarqué que les gens du régime et les 2 premiers files de soldats qui défilaient devant eux devaient être dans l’imposante ombre de la tribune, mais sur la majorité des images, ils ne l’étaient pas.

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Ces constatations nous ont amené à penser que beaucoup des images provenaient des archives du régime. Le régime a ajouté des photos plus ou moins ressemblantes dans les reportages consacrés à cette journée pour gonfler ses maigres effectifs fidèles. De fait, au final, on ne peut guère affirmer si les soldats présents étaient 720 ou la centaine qui défile sous l’ombre de la tribune loin des regards indiscrets derrière des écrans occultants mis en place par le régime.

Mais finalement le vrai chiffre des soldats présents importe peu car ils sont bien peu pour défendre le régime et surtout le Régime a eu honte de montrer cette armée dérisoire.

[1A propos du drone kamikaze : Washington est également resté évasif car en reconnaissant cette capacité de nuisance des mollahs, il les placerait dans le rôle de leader du monde islamique au-dessus de ses propres islamistes qu’il vient de mettre au pouvoir en Tunisie, en Libye et en Egypte...