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Iran : La semaine en images n°303
Mauvaise conjoncture politique, économique et météorologique !

13.12.2013


Historique + Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Fausse modération n°1 (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, il a opté pour une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION via son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami. Les sales besognes ont été alors confiées à un certain Rohani, son collaborateur dans les services secrets. Rafsandjani a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par l’état du régime et bradé le pétrole pour gagner des soutiens européens, deux mesures qui n’ont pas changé la donne, mais ont anéanti tout capacité de production et entraîné de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés. Rafsandjani a alors changé de ligne et opté pour STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Mais Washington a esquivé les provocations du régime puis il a adopté des sanctions bancaires pour l’affaiblir davantage. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Fausse modération n°2 : le Mouvement Vert | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile sans craindre des poursuites. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des Britanniques (BBC), Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a dû re-partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains.

De fait, avec plus de contestation et plus de tentative dialogue (marchandage) de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant.

Rafsandjani étant lui-même parmi les ripoux soucieux de partir avec ses capitaux a très vite été sensible à cette menace. Il a rapidement lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Fausse modération n°3 : Choix de Rohani | Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington et ne pouvait que rester en Iran, s’est entêté à poursuivre (en combinaison avec Londres) le projet de DÉVIATION opportuniste du régime en agonie. Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, invalidé sa candidature aux présidentielles et ont de facto rompu avec Londres avec l’idée continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes populaires hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutenaient des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui, en tant chef du Parlement, pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions aux postes clefs de surveillance du système.

Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition formé du Clergé+le Clan Larijani+Rohani+2 proches (Zanganeh au pétrole & Zarif aux affaires étrangères) qui a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi pour les agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Riposte américaine | Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires. Tout d’abord, via l’AIEA, il a divisé par 10 le l’important stock d’uranium revendiqué par Téhéran. Puis il a accentué sa politique de pression en reparlant du terrorisme du régime pour insinuer l’émission de nouveaux mandats d’arrêt internationaux et aussi évoqué la possibilité d’un embargo à 100%. Puis, un dialogue en direct en Oman, puis par l’intermédiaire de sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman et par l’intermédiaire de ses alliés régionaux.

Rohani (ex-organisateur du terrorisme, issu d’un clan en déclin, pressé de sauver sa tête, a alors écarté le clergé et les Larijani en retirant les négociations au Conseil (collégial) de sécurité pour les confier à son ami Zarif. Il a alors également oublié tout soutien à Syrie et a provoqué l’éloignement de la Russie et du Hezbollah. Rafsandjani s’est posé directement en alternative par divers propos pro-américains ou indirectement via son pion Khamenei par le projet de SOUPLESSE HEROIQUE. Les Chefs Pasdaran ont refusé !

Washington a eu peur que le régime n’explose. Il a renouvelé ses menaces d’embargo à 100% et de mandats d’arrêt pour tous. Le régime tout en entier a reculé et a accepté le dialogue à NY en marge de l’AG de l’ONU. Les nantis et les responsables affairistes et ripoux de la Chambre de Commerce Iranienne ont paniqué à l’idée d’un deal rapide ne leur laissant pas de temps pour fuir.

Mais deux jours plus tard, le boycott à 100% du principal défilé militaire du régime par l’armée et les Pasdaran a rappelé au régime sa fragilité. A NY, Rohani a renoué avec la politique de chantage à la déstabilisation régionale, mais il a échoué. Les nantis ont encore paniqué car il n’y avait pas d’issue... Via la Chambre de Commerce Iranienne, ils ont révélé que le régime avait dépensé ses rares gains pour l’année et n’avait que 2 milliard dollars en réserves soit 1 ou 2 mois avant la panne sèche... au plus tard au mi-novembre !

Mi-sept. 2013.... deux mois maximum pour survivre | Rafsandjani s’est encore posé en alternative d’un deal avec Washington en suggérant l’abandon du slogan « Mort à l’Amérique » ! Rohani a tenté de relancer sa politique de l’Escalade en annonçant que l’Enrichissement n’était nullement négociable !

L’incapacité du régime à mobiliser pour la journée des Forces de l’Ordre a été un signal d’alarme. Le régime a pendu 5 Hauts gradés des Pasdaran pour trahison. L’agitation interne de chacun pour soi a continué. Washington a proposé au régime un apaisement partiel sur le taux de l’enrichissement afin de geler les sanctions et éviter la chute du régime islamique nécessaire à ses desseins régionaux. Mais le projet n’a pas pu être finalisé en raison du manque de cohésion du régime agonisant. Les Britanniques et les Russes ont contré ce dégel contraires à leurs intérêts en insistant sur des exigences qui leur avaient été imposées par Washington...

Washington a alors frappé à plusieurs reprises les garde-frontières (Pasdaran) de la région Sistan-&-Baloutchistan se trouvant à l’embouchure du Golfe Persique exposant le régime à un embargo de facto afin qu’il plie l’échine. Mais les dirigeants n’ont pas reculé (oubliant au passage les officiers fidèles décimés ou pris en otages lors des attaques). Au retour, ces derniers ont immédiatement cessé de participer à la propagande via leurs médias ou d’intervenir en sa faveur notamment pour mater une importante grève dans la région pétrolière de Khouzestan.

Dans la foulée, le régime a été sévèrement boycotté en interne pour l’anniversaire de la prise de l’ambassade américaine (rupture de la révolution islamique avec son parrain américain). Ce qui signifiait que régime n’avait plus aucune réserves pour résister et la révolution islamique était définitivement morte. Or Washington une république islamique à sa botte en Iran ! Il a alors proposé « par respect pour le dialogue en cours » un gel du processus d’aggravation des sanctions (permettant l’accès des mollahs à quelques milliards de revenus pétroliers bloqués par la faute des sanctions bancaires. Les dirigeants du régime n’ont pas cédé car leur objectif n’est pas de rester en place, mais fuir en toute sécurité le pays devenu hostile à leur égard. Les Etats adversaires de l’hégémonie pétrolières américaines, la Grande-Bretagne et la Russie ont également dit non, la France a rejoint ce groupe !

Le régime et ses dirigeants se sont retrouvés dans une situation inédite car il n’avait plus aucun allié. Au même moment, ils ont été à nouveau ébranlés par le boycott à 100% des deuils religieux d’Achoura et aussi par la faillite de 28 des principales entreprises du pays dont la branche gazière de la Compagnie Iranienne de Pétrole. Les dirigeants du régime ont accentué leurs efforts de provocation pour forcer Washington à leur accorder une sortie sécurisée.

Plan B américain | Grâce à son pion Amano à la tête de l’AIEA, Washington a affirmé> que le régime avait par choix politique arrêté le développement de ses activités nucléaires ! Il a ainsi neutralisé les provocations du régime et justifier le gel (neutralisant donc aussi ses adversaires géopolitiques du groupe 5+1) afin de pouvoir parvenir à un accord dans les négociations prévues à cet effet à Genève et engagé le régime dans un apaisement forcé, destiné à la longue à le désarmer pour mieux le soumettre.

Pris au piège (sur le plan national et international) | Les dirigeants du régime se sont ligués pour aligner des provocations nucléaires ou militaires (anti-saoudiennes et anti-israéliennes) pour changer de jeu et revenir au chantage qui est censé forcer Washington à leur accorder une fuite sécurisée. Washington a riposté par une vraie frappe en explosant leur ambassade au Liban ainsi des réserves de pétrole et de carburants situées en Iran et indispensables avec l’arrivée de l’hiver. Le régime a accepté un accord pour avoir la paix sur le plan interne et international, obtenir quelques milliards de dollars et en se disant qu’il pourrait, si sa situation s’aggravait, provoquer enfin une escalade par la rupture de l’Accord !


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La semaine dernière, le régime n’a guère eu le temps de profiter du sursis obtenu à Genève car ses compagnons y ont vu une preuve de sa faiblesse : ils ont paniqué et se sont rué vers le dollar. L’absence de toute mobilisation pour la journée de la création de la milice Bassidj a confirmé la faillite du régime. Rohani a remis en cause l’Accord de Genève. Washington a esquivé de peur d’être entraîné dans un processus nuisible au régime islamique qu’il veut récupérer.

L’Europe a en revanche sanctionné encore le régime pour entraîner Washington dans la même voie. Londres qui se trouve en proue de cette politique (hostile à l’hégémonie américaine) a offert une tribune à Rohani dans le Financial Times pour confirmer la remise en cause de l’Accord de Genève.


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Cette semaine, le régime a mis le turbo pour entraîner Washington dans l’escalade qui est sa seule possibilité pour le forcer à lui accorder une porte de sortie sécurisé du pays devenu hostile à son égard. Washington a encore esquivé le combat. Puisque le régime ne parvenait pas à casser le deal, Londres a tenté de le faire en affirmant que le gel n’était pas applicable selon le programme défini à Genève.
semé le désordre en remettant en cause le calendrier du gel des sanctions. Washington a esquivé. Le régime aussi car l’affirmation était la preuve de manque de discernement de son négociateur Zarif. La machine s’est emballée. Le régime est entré en crise. Voici le récit en images d’une semaine pleine de palpitations pour le régime agonisant et ses dirigeants piégés à tous les niveaux.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (09.12.2013) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran e Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière avait débuté par une grosse crise de confiance interne après la signature de l’Accord de Genève. Le régime n’avait pas pu convaincre ses compagnons qu’il avait obtenu une victoire. L’absence de mobilisation pour la journée du Bassidj avait amplifié la panique interne. Rohani et ses lieutenants avaient alors insisté sur le principe du droit à l’enrichissement pour remettre en cause toute l’édifice des sanctions, le processus de négociations et in fine l’Accord de Genève afin d’aboutir à une crise internationale et mettre en péril le système islamique cher à Washington dans l’espoir qu’il leur accorde une porte de sortie sécurisée du pays devenu hostile. Mais Washington avait sans cesse esquivé les provocations et même multiplié les médiations pour rassurer les compagnons du régime et aussi pour éviter la diabolisation du système islamique qu’il projette préserver et utiliser pur agiter l’Asie Centrale sino-russe. L’Europe qui ne veut pas de cette future hégémonie américaine sur l’océan gazière de l’Asie Centrale avait réactivé 17 sanctions récemment désactivées pour entrainer Washington dans la guerre ouverte avec ce régime qui est la clef de sa future domination du monde. Washington avait fait le mort.

Vendredi 29 Novembre 2013 (08 Azar 1392), in fine, l’Angleterre qui domine le marché pétrolier mondial depuis plus de 100 ans et sera la grande perdante de la domination américaine avait tenté de provoquer le clash en invitant Israël en observateur à la table des prochaines négociations avec les mollahs. Washington était resté silencieux. Désespéré, Londres alors tenté de provoquer le clash en donnant la parole à Rohani dans le Financial Times pour affirmer que le programme nucléaire iranien ne serait jamais démantelé ! Mais Washington est encore resté de marbre...

Londres a changé de ligne. Il a tenté de mettre la pression sur les maillons faibles du régime, ses nantis paniqués, en leur annonçant via Reuters que les très maigres revenues pétroliers du régime avaient enregistré une nouvelles baisse de 15% ! La Russie (qui est devenue l’alliée de facto et invisible des Britanniques a aussi visé les nantis en demandant à son allié le Turkménistan de réduire de 50% le transit de marchandises vitales via sa frontière avec l’Iran alors que le pays est déjà entré dans l’hiver et a besoin de plus de vivres !

Vendredi dans la soirée, le régime s’est ainsi retrouvé plus en difficulté car une plus grosse crise interne était prévisible. Il devait rassurer les siens pour qu’ils ne paniquent pas. Ils devaient aussi trouver un moyen pour apaiser Washington ou pour trouver un autre moyen que l’insistance sur le principe de l’enrichissement pour provoquer Washington (afin de mettre en péril le système indispensable à ses projets et obtenir de sa part une porte de sortie sécurisée du pays chargé de périls.

Le régime a oublié l’insistance sur le droit à l’enrichissement pour une approche moins directe et plus pernicieuse !. Zarif, le ministre des affaires étrangères du régime, est parti à Qom à la rencontre des grands du clergé (ci-dessous) pour y affirmer que la décision d’adhérer au protocole additionnel appartenait au Parlement Islamique qui par le passé a toujours rejeté cette adhésion. Le régime était donc sur une ligne de recherche d’escalade, mais avec un moyen nouveau et aussi sans les mots explicites susceptibles qui lui avaient valu des sanctions européennes et russes qui étaient sur le point d’aggraver sa crise de panique interne.

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En sortant de cette réunion, Zarif a accordé des entretiens à la presse pour affirmer que son objectif n’était pas l’amélioration des relations avec Washington, mais résoudre le conflit sur le nucléaire et Washington devait convaincre le Parlement de sa bonne foi dans ce domaine. Or, dans le contexte des demandes du régime, cela reviendrait à la reconnaissance par Washington du principe du droit légal du régime à l’enrichissement nucléaire ! On a compris que le régime fatigué par son échec à provoquer Washington rejetait l’apaisement pour y arriver et dans le même temps, il laissait une fenêtre d’ouverture pour obtenir un début de relâchement sur l’enrichissement afin de s’y engouffrer, relancer la polémique sur le droit à l’enrichissement, aboutir à une crise internationale et mettre en péril le système islamique cher à Washington dans l’espoir qu’il leur accorde une porte de sortie sécurisée du pays devenu hostile. Le régime n’avait donc aucune solution nouvelle et continuait à s’entêter sur sa seule carte du chantage à l’escalade, mais avec une certaine prudence (sans aucune référence directe à l’enrichissement) par peur de sanctions européennes ou internes !

Le régime était donc clairement en dépression ou très mal à l’aise entre son envie d’attaquer et sa peur d’agir ! Des problèmes internes ne pouvaient qu’augmenter ce malaise. En conséquence, le régime devait rassurer les siens par de bonnes nouvelles pour jouer ses feintes et entraîner Washington dans le débat, la polémique pour la crise et le chantage à l’escalade régionale.

Samedi 30 Novembre 2013 (09 Azar 1392), le régime a décidé de faire semblant que tout allait bien pour rassurer les siens. C’est pourquoi Larijani et ses rivaux Ghalibaf et Salami, le responsable de la propagande des Pasdaran, se sont affichés ensemble pour inaugurer une bretelle autoroutière à Téhéran, une sortie grâce à laquelle on a vu que la capitale iranienne n’était pas étouffée par la pollution et on n’y risquait pas la mort subite à chaque instant comme l’avaient sans cesse affirmé le régime et sa fausse opposition pour garder les gens confinés et éviter de se retrouver avec des mouvements de foules qu’ils ne sauraient contenir.

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Rohani, le capitaine du régime, a également participé à cette campagne destinée à rassurer les paniques... en annonçant une visite surprise des victimes du dernier séisme survenu à Borazjan dans le sud du pays : un geste spectaculaire et inattendu car le régime n’a jamais eu de l’intérêt pour les victimes des séisme. Cependant, comme on peut le voir sur le film ci-dessous, les dégâts ayant été assez importants pour les constructions locales réalisées sans aucune précaution anti-sismique, Rohani a évité la ville de Borazjan pour cette visite qui devait essentiellement évoquer une absence d’urgence politique. Il est donc arrivé à Bouchehr au chevet des quelques uns des enfants blessés avec de jolis joujoux !

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Mais selon un témoignage paru quelques jours plus tard, on a appris que le président modéré et populaire élu avec 65% des voix effectives craignait des manifestations hostiles, c’est pourquoi il avait du changer de véhicule dans son trajet vers l’hôpital. Ses craintes étaient d’ailleurs fondées car à peine il était en train de jouer au papa gâteau que des habitants locaux informés de sa présence ont attaqué l’hôpital. Ses gardes ont eu du mal à repousser l’assaut ! Le député local a préféré prendre la partie des manifestants qui étaient plus nombreux. Rohani a finalement du fuir avec ses gardes par le sous sol de l’hôpital. Il aurait alors été encore était attaqué... ! Ce qui voulait dire qu’il n’avait pas eu le soutien des policiers locaux !

Pour effacer cet échec cuisant qui confirmait la fragilité du régime, les agents de média officiels ont prétendu que tout cela était un malentendu provoqué par le zèle des gardes du président repoussant ses fans. Pour accréditer ce récit, on l’a même montré en train de faire un discours devant des soi-disant « fans qui avaient bloqué la route pour le saluer », mais le récit est contredit par la fluidité de la circulation derrière lui. 

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On ne pouvait mieux espérer ! Le plan destiné à montré un climat apaisé était un total échec avec l’attaque surprise du Président et ses gardes par le peuple grâce à la passivité des forces de l’ordre ! Le régime était même en situation de super crise Il devait rassurer les siens et accélérer l’allure des provocations.

Le régime a donné la priorité au moral de ses compagnons paniqués (ses maillons faibles) car sa fausse opposition interne, le Mouvement Vert, a appelé à une manifestation de masse vendredi en mémoire du 15e anniversaire de l’assassinat de l’écrivain gauchiste Mokhtari qui après avoir rejoint la révolution islamique et servi le régime islamiste comme faux opposant avait été sacrifié quand il a semblé frôler les lignes rouges du régime en militant pour un régime plus ouvert à lOccident. Etant donné que la date de la manifestation ne correspondait pas à la date de l’assassinat... dans une situation de crise et risque de panique de ses compagnons, Ia fausse opposition du régime cherchait tout simplement à se donner une image le plus ouvert possible pour pouvoir mobiliser (du moins en interne et parmi ses propres déçus) afin de pouvoir jouer son rôle de garde fou.

Après avoir ce lifting radical de la fausse opposition pour rassurer ses compagnons paniqués, le régime est revenu à une provocation plus affirmée en insistant à nouveau sur l’enrichissement nucléaire. Lors d’une visite des locaux de l’agence Mehr, n°2 des négociations Araghtchi a déclaré :
- L’enrichissement est notre ligne rouge permanent et éternel !

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Pour être certain de provoquer une crise et un chantage gratifiant, Jazaeri, le n°2 des Pasdaran, a aussi insisté sur l’enrichissement nucléaire entant ligne rouge du régime. Dans le même temps, Rokn-Abadi, l’ambassadeur du régime au Liban a affirmé que le Hezbollah était aussi une des lignes rouges du régime pour insister sur le refus de l’apaisement (déjà évoqué par Zarif à Qom). Enfin Rohani, lui-même, est réapparu sur le site gazier d’Assalouyeh, en faillite par la faute des sanctions, pour annoncer la construction d’une nouvelle centrale atomique (pour justifier le besoin de disposer du droit à l’enrichissement).

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Washington a lancé une sommation au régime par une annonce de la Turquie évoquant la rupture du contrat d’achat de Gaz à l’Iran en raison du prix élevé pratiqué par le régime, le menaçant même de porter plainte au niveau international contre le régime ! L’annonce avait de quoi paniquer les derniers compagnons du régime car la Turquie est le seul client gazier du régime et la compagnie iranienne de gaz est déjà en faillite avec ce seul client.

Le ministre de pétrole Zanganeh a réuni la presse et laissé entendre que chaque médiation américaine au cours des derniers mois avait été accompagnée d’une proposition d’achat de Gaz iranien par le pays jouant le rôle de médiateur ! Ainsi le régime avait un projet en attente avec le royaume d’Oman qui avait servi de lieu de rencontre avec les mollahs juste après l’élection de Rohani ! Zanganeh a aussi évoqué 2 projets d’exportation de Gaz vers l’Irak et des pourparlers avec le mae des Emirats la semaine dernière ! Mais chacun a en mémoire que Washington avait aussi sans cesse autorisé puis refusé la création d’un gazoduc entre l’Iran et le Pakistan par ce dernier. Sur ce point, Zanganeh a précisé que le Pakistan n’avait pas commencé les travaux, mais que le régime restait gagnant car (sous l’ordre de Washington), le Pakistan s’était engagé à lui verser 3 million de dollars de pénalité pour chaque jour de retard dans la livraison de sa part du gazoduc ! En d’autre termes, cela voulait dire que le régime avait encore un avenir !

Les révélations de Zanganeh sur le contournement des sanctions par les Américains étaient gênantes pour ces derniers. Aucun média du pays si libre qu’est l’Amérique n’a traité de ce sujet, mais Washington a infligé 3 punitions mesurées contre le régime.

Tout d’abord, la Maison Blanche a puni le régime en affirmant dans US Today le maintien des sanctions pétrolières ! Puis, l’élu républicain Mike Rogers, chargé du comité de surveillance les activités des agences de renseignement américaines a vivement critiqué le dialogue secret via Oman, laissant supposer la fin des médiations gratifiantes qui sont les seules source de joie du régime à l’heure actuelle.

Enfin, le régime a annoncé qu’un engin explosif avait été découvert sur un important pipeline reliant les raffineries d’Abadan au port pétrolier de Mahshar. Etant donné que ce genre de bombe n’ait jamais trouvé à temps, on peut supposer que Washington avait placé l’engin et révélé son emplacement pour démoraliser le régime sans entraîner une panique susceptible de la balayer.

La Grande-Bretagne a profité de ce retour inattendu des pressions pour insister sur son soutien à Israël contre le régime et ainsi augmenter la panique interne que le régime tentait de calmer !

Rappelons que la veille le régime avait échoué dans l’effort de provocations pour se placer en position de force. Il avait été malmené par les Anglais et les Russes. Il avait tenté de relancer sa fausse opposition sans y arriver et enfin, il venait d’apprendre que Washington, mais avait encore des atouts pour l’affaiblir. Son choix a été bien décevante car il a tenté une nouvelle promotion de sa fausse opposition interne dans sa version originale avec un débat sur le maintien ou pas de Moussavi et Karroubi en résidence surveillée. Le régime a aussi annoncé encore de la pollution si forte à Téhéran, qu’elle pourrait provoquer des avortements ! Il a aussi diffusé la rumeurs de 3000 prisonniers sur le point d’être exécutés pour insinuer qu’a défaut de troupes il avait des otages. De fait on peut dire que le régime avait le moral dans ses chaussettes !

La Syrie que le régime a bien négligée ces temps-ci, mais a besoin de son soutien provocateur, lui a envoyé une délégation formée de son mae et son PM pour voir ce qu’il se passait en Iran. Rohani étant en déplacement, la délégation a été reçue par Larijani, qui confirma ainsi son statu du n°2 de facto du régime. Mais cette rencontre n’a donné lieu à aucune déclaration en faveur d’Assad, ce qui indiquait que Larijani n’a pas le droit de parler et aussi que le régime se donner les moyens d’un revirement dans le sens des intérêts sans cesse en évolution du régime agonisant.

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Dans la soirée, le gouvernement Rohani, qui avait multiplié les échecs, a tenté de provoquer une crise et un chantage gratifiant en organisant un hommage aux "savants nucléaires martyrs’ sous la houlette de Salehi, le nouveau directeur du programme nucléaire, pour évoquer la poursuite de l’enrichissement en leur honneur. Mais le régime n’a pas pu trouver une centaine de responsables pour remplir la salle. Il a encore radicalisé sa fuite en avant car Salehi a affirmé (devant une salle presque vide de partisans du régime) que la production d’Eau Lourde était aussi une des lignes rouges du régime !

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Mais Washington n’a rien dit évitant l’Escalade et le chantage souhaité par le régime !

Dimanche 1er Décembre 2013 (10 Azar 1392), Washington est resté absent et silencieux pour ne pas entrer en clash avec le régime car il a besoin de le préserver pour ses projets de domination de la région.

Londres a tenté de provoquer le clash (évité par Washington) en révoltant le régime par un article de Reuters affirmant qu’il ne pourrait pas augmenter ses exportations grâce à la levée des sanctions contre les assureurs maritimes (suite à une coopération sur l’Enrichissement et sur Arak) car l’accès à ces assurances exigeaient d’importantes et d’interminables modifications légales dans tous les pays concernés ! On pouvait comprendre que Londres annoncer un sabotage de l’Accord pour contrarier le plan d’apaisement forcé de Washington.

Les mollahs et leurs acolytes n’ont strictement rien dit à ce sujet inquiétant car ils n’ont aucun intérêt d’entrer en conflit avec Londres (qui après avoir aidé ou même inventé l’islamisme pendant 150 ans l’a proscrit depuis qu’il a été accaparé par Washington dans ses printemps arabes).

Les mollahs et leurs acolytes sont restés médiatiquement focalisés sur Washington qui a besoin de l’islamisme en Iran et doit en conséquence se montrer coopératif en leur accordant une porte de sortie sécurisée en échange d’un transfert des pouvoirs vers ses pions via une ouverture soudaine du régime en ce sens (via Moussavi ou Karroubi (par exemple).

Donc sans même un mot sur les Anglais, le principal quotidien du régime a insisté sur le droit fondamental du régime à l’enrichissement nucléaire, dénonçant l’Accord comme une trahison des Américains, exigeant donc la nécessité d’en sortir. Keyhan, bien qu’il soit depuis longtemps réservé sur les choix tactiques de Rohani, avait pris le soin de formuler ses critiques de manière à ce que le gouvernement Rohani ne soit pas remise en cause et sa déstabilisation n’entraîne pas celle du régime.

Mais Ali Larijani, qui est relégué à un rôle de n°2 sans réels pouvoirs, et ne peut en conséquence être en tête de liste des ayants droits aux garanties américaines de sécurité, a vu là une opportunité unique pour prendre le dessus sur Rohani. Mais il devait éviter un conflit ouvert susceptible de déstabiliser le régime. Il devait éliminer autrement Rohani. Larijani a donc chargé son lieutenant Bahonar à s’opposer à toute relaxation de Moussavi et Karroubi, bloquant de facto toute possibilité à Rohani d’envisager une transition de pouvoir afin de bloquer ses marchandages avec Washington !

Le Gouvernement Rohani a annoncé un plan de lutte de contre des fraudes foncières et des occupations de terrains illégitimes car le point faible d’Ali Larijani et ses frères est ce genre de procédé qui leur a permis de se placer parmi les plus grands propriétaires terriens du régime. Cependant l’attaque était bien inefficace car les Larijani contrôlent le pouvoir judiciaire. Rohani est paru incapable de se défendre.

Les Chefs Pasdaran qui n’ont aucun pion dans le Gouvernement et donc aucun accès aux garanties souhaitées par le régime ont aussi critiqué Rohani sur son incapacité à présenter les mêmes chiffres de déficits que son ministre de l’économie pour insister sur son incompétence. Par ailleurs, ils ont affirmé un rapprochement avec le Pouvoir Judiciaire des Larijani via le partage d’un même serveur informatique et de leurs bases de données laissant entrevoir la capacité de s’entraider pour dominer le jeu).

Rafsandjani qui a également été écarté du pouvoir et relégué en dernière position des ayants droits aux garanties américaines de sécurité, s’est vu très en danger car Larijani le déteste d’une haine sans faille parce qu’il a éliminé son mentor Mottahari au début de la révolution et l’a privé d’une carrière exceptionnelle et d’important gains financiers. Rafsanjani a décidé de critiquer également le Gouvernement pour être bien vu par Larijani ou forcer Rohani à lui accorder une part du pouvoir et un meilleur accès aux garanties américaines de sécurité afin qu’il arrête d’aider sa chute.

Pour ce jeu de chantage, Rafsandjani devait tout simplement piquer Rohani : le site Rouz no (dirigé par des gens du clan Rafsandjani) a révélé que le ministre de la culture et la conduite islamique de Rohani avait dépensé 100 millions de tomans (35,000 $) pour l’enterrement des Yellow Dogs, jeunes musiciens faux opposants périmés, dans le carré des artistes officiels du régime, lieu réservés à ceux qui continuent à servir le régime. Le site ISNA également proche de Rafsandjani a longuement évoqué la fuite du Premier Ministre Thaïlandais après une attaque de la population rappelant à Rohani sa mésaventure et sa capacité de la révéler et permettre à ses rivaux ce demander et peut-être entraîner sa mise à l’écart pour défaut d’autorité !

Le régime était clairement en crise et dans une guerre interne par la volonté de dirigeants soucieux de leurs propres intérêts personnels alors qu’ils devaient se montrer unis face au regain d’hostilité des Anglais pour éviter de paniquer leurs derniers compagnons !

Le chef de la Fondation des déshérités a donné sa démission pour s’éloigner. La démission a été refusée et le directeur paniqué a même été ouvertement remercié pour ses bons et loyaux services afin qu’il ne puisse pas abandonner la partie et rejeter ainsi les fautes sur les autres.

Rohani devait alors recevoir les Syriens, il est paru bien inquiet. Craignant que la crise au sommet ne provoque des remous dans tous le pays, ses services ont évoqué une forte pollution partout pour éloigner le gens des rues. Il y avait cependant le même jour des exercices anti-sismique dans toutes écoles du pays et l’on n’a vu aucun écolier atteint de malaise malgré les exercices à l’extérieur parfois très sportifs comme à Ispahan (2nde photo).

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Le régime a alors annoncé le départ de son mae Zarif pour une tournée régionale dans les pays arabes du golfe Persique l’amenant d’abord lundi à Koweït (proche de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis depuis la « 1ère Guerre du Golfe »), puis mardi à Oman, laissant insinuer une offre de deal de la part de ses deux plus grands adversaires plus particulièrement avec les Etats-Unis. Mais en fouillant les archives du régime, on a trouvé une dépêche (capture ci-dessous) datant de la semaine dernière annonçant que le voyage au Koweit était une réunion de routine diplomatique. La dépêche signalait aussi le voyage à Oman. Mais étant donné qu’à ce moment, le régime était à la recherche d’une escalade, ce voyage à Oman ne pouvait être qu’une promesse américaine de finalisation du contrat gazier en discussion avec Oman pour calmer le régime. L’équipe Rohani, qui était en difficulté (dans un régime aux abois et en crise) avait mélangé deux rendez-vous distincts pour simuler une bonne disposition régionale et américaine en sa faveur pour rassurer ses compagnons paniqués sur ses capacités et aussi les chances du régime à trouver un bon deal avec Washington peut-être pour un exil aux Emirats où il dispose d’une banque d’affaire avec l’accord tacite de Washington.

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Lundi 2 Décembre 2013 (11 Azar 1392), on a perdu de vue de Zarif dans les médias du régime ! Ce qui indiquait l’échec de sa mission d’instrumentaliser Washington et Oman pour raffermir la position du Gouvernement Rohani et in extenso la situation du régime.

Cette disparition médiatique de Zarif ne pouvait qu’augmenter la panique interne. Le gouvernement terrorisé à l’idée d’une plus grande crise a seulement parlé d’une grande pollution mortelle dans toutes les grandes villes pour empêcher la formation de foules hostiles à son égard. Or, il parle de cette pollution depuis longtemps pour des villes sensibles comme notamment Bouchehr et l’on a vu que cela n’avait pas empêché la formation d’une foule hostile au président. Par ailleurs, le régime parle d’une pollution extrême à la ville agitée d’Ahwaz, mais ses invitation à rester chez soi n’a pas empêché les habitants d’un nouveau quartier défavorisé de cette ville de manifester et grâce à la passivité des forces de l’ordre forcer même l’entrée du Conseil municipal pour réclamer le droit de bénéficier de l’eau et de l’électricité. Sur les rares images trouvées à ce sujet, nous avons aussi remarqué l’absence de pollution annoncée.

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De fait, le Gouvernement Rohani était dans une prévention ou protection imaginaire, incapable d’assurer la sécurité du régime. Le quotidien Keyhan a pensé que le régime devait agir avant d’être débordé : il a titré à sa une : « Ce que nous avons donné et ce que nous avons reçu » (dans l’Accord), soulignant un grand déséquilibre, exigeant la rupture de l’accord et le retour à la confrontation et à un chantage plus assidu pour aboutir à un résultat le plus rapidement possible (avant que ce ne soit trop tard). Le Chef des Pasdaran Jaafari a aussi parlé de l’option militaire du régime, la destruction d’israël, afin de donner un coup de pouce à la politique de confrontation qui reste la dernière option du régime pour obtenir une porte de sortie sécurisé.

Rohani était implicitement prié de s’aligner en reconnaissant son erreur d’avoir signé l’Accord de Genève. On ne l’a pas vu ou entendu ! Il était terrorisé à l’idée de perdre la main et sa priorité d’accès aux éventuelles garanties de sécurité attendues de la part de Washington.

Larijani a surtout pensé à sa carrière en alignant via le Parlement et son frère des menaces de poursuites judiciaire contre d’importants pions de Rafsandjani comme Khatami, Rahimi et Ahmadinejad afin de montrer sa toute puissance politique.

Trois ministres de Rohani ont été convoqués à la Chambre de commerce iranienne pour expliquer ses options, l’ambiance y était morose. Le ministre de l’intérieur proche de Larijani devait en ce jour présenter son rapport sur son bilan lors des 100 premiers jours du Gouvernement, il était aussi assez déprimé car malgré son amitié avec Larijani, il risquait de sauter en raison de la rupture des policiers et son incapacité à remplacer ces derniers par de nouvelles recrues ou des mercenaires d’origine étrangères.

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Le gouvernement a tenté de sauver son image en annonçant que son ministre des affaires étrangères Zarif allait rentrer au pays après une visite de Deux qu’il lui avait permis de visiter 3 pays dont l’Oman alors que Zarif n’était pas parti depuis 2 jours, mais depuis seulement 12 heures ! Les Anglais ont contré l’annonce ne révélant via Reuters que Zarif, alors toujours à Koweit, avait proposé lors d’une conférence de presse une révision de l’autorité historique de l’Iran sur l’île stratégique d’Abou Moussa revendiquée par les Arabes de la région afin d’obtenir un droit d’entrée en Oman !

L’annonce a soulevé une tempête de protestation chez les Iraniens car ils sont très attachés à leur intégrité territoriale et des frontières souvent datant de plus 2000 ans ! Le Gouvernement a démenti l’annonce de Reuters et même prétendu que Zarif avait surtout dit qu’il ne troquerait pas les pays de cette région pour un accord avec les 5+1 afin d’insister sur son droit à l’ingérence dans cette région ! Rohani qui avait échoué dans la tentative de promotion de son image alignait ainsi in fine avec vigueur sur la ligne de confrontation exigée par ses rivaux. Pour ne pas être éliminé par ses rivaux, Rohani devait aussi se montrer plus virulent que ses rivaux ! Les Etats-Unis devaient s’attendre à une avalanche de provocations et de menaces anxiogènes...

Les responsables américains ont alors aligné les punitions contre le régime pour l’inviter à éviter ce surenchère forcément islamiste susceptible à cette idéologie nécessaire à leur projets en Iran et en Asie Centrale.


1 | Plusieurs sénateurs républicains et démocrates ont critiqué l’angélisme d’Obama et se sont prononcés contre le maintien de l’Accord pour insinuer un retour en force des sanctions dont l’embargo à 100% !
Mais le régime n’a pas pris la peine d’adoucir sa position.


2 | Le sénateur Libermann (qui se veut au-delà des partis) a également prédit l’échec de l’Accord, insinuant à nouveau un retour en force des sanctions dont l’embargo à 100% !
Mais le régime n’a toujours pas pris la peine d’adoucir sa position.


3 | L’institut de sondage Gallup qui avait auparavant évoqué la popularité de Rohani et du programme nucléaire a dans un sondage sur le taux de souffrance des populations de différents pays évoqué les iraniens comme étant parmi les plus malheureux et désespérés en raison des sanctions, insinuant une approche humanitaire évoquant à demi-mot un soutien aux opposants !
Le régime n’a toujours pas pris la peine d’adoucir sa position car Washington n’a jamais pris position contre les répressions ou en faveur de l’opposition patriote, mais seulement en faveur de ses faux opposants islamistes.


4 | Washington s’est fâché et a déchaîné ses groupes séparatistes armés du Balouchistan et du Kurdistan contre le régime. Le groupe islamiste baloutche de Jaysh Al Adl a attaqué une porte frontière tuant des dizaines de pauvres appelés. Le groupe Pjak a aussi tué l’officier des Pasdaran Mehdi Moradi chargé de la sécurité de la zone périphérique de la ville d’Ardebil (qui a connu des émeutes de faim cette année).

Le Gouvernement Rohani s’est encore barricadé derrière l’annonce d’une pollution mortelle généralisée pour dissuader les gens de sortir afin qu’il ne retrouve avec des manifestations plus fournies susceptibles de déboucher en émeutes et entraîner une dégradation rapide de sa situation. Pour authentifier son annonce, il a fait appel à l’un de ses amis de gauche, le cinéaste opportuniste Mehrjoui (qu’il ne cesse d’honorer). Ce dernier a organisé une soirée en mémoire de sa sœur âgée de 68 ans morte à la suite des problèmes cardiaques pour crier sa colère et le sentiment d’injustice que ce pays vieux de 2500 ans de lutte et de grandeur se meurt de la pollution ! Le terme de 2500 ans d’histoire avait été introduit en Iran par le Shah d’Iran. Il est important de noter que ce Mehrjoui avait été l’un de ceux qui se moquaient de ces 2500 ans d’histoire et n’a jamais réalisé aucun film à ce sujet, mais il a utilisé cette référence pour captiver le peuple car le Shah d’Iran est depuis longtemps très populaire en raison de la révélation de sa lutte acharnée contre les grandes puissances dans l’intérêt du pays.

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Le retour à la pollution pour inviter les gens à ne pas bouger était la preuve d’un manque de moyen pour le régime. L’utilisation des références au Shah était le signe d’un vrai désespoir...

Mardi 3 Décembre 2013 (12 Azar 1392), le régime avait été sévèrement menacé et même frappé par Washington ! Il n’avait pu réagir efficacement pour se protéger, mais mais il ne montrait aucun signe d’apaisement vis-à-vis de Washington et l’Accord d’apaisement signé à Genève.

La situation interne du régime s’est alors dégradée encore avec deux nouvelles actions ouvrières : la grève de 250 ouvriers d’une grande fabrique de carrelage dans le nord du pays pour protester contre 28 mois de salaire en retard et l’encerclement de la raffinerie d’Abadan par 250 de ses techniciens licenciés !

Les Chefs Pasdaran ont annoncé le rassemblement 5000 jeunes Bassidjis dans le nord du pays pour intimider le peuple. Les photos publiées n’avaient aucune cohérence quant au nombre ou l’âge des participants. L’unique vue de côté contredisait aussi la foule dense vue de face et montrait que le régime avait seulement pu réunir là une vingtaine de vieux et une demi douzaine de jeunes.

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Washington a décidé de continuer son harcèlement en visant l’économie du régime L’Inde allié de Washington et un de ses agents de sanctions ou de détournement autorisé des sanctions a refusé la livraison à l’Iran de 20,000 tonnes Maïs. Le régime n’a pas flanché. Il a même prétendu avoir refoulé la cargaison car l’Inde lui livrait des vivres contaminés ! Washington a humilié le régime par la remise en cause de ses politique dans les médias de ses alliés arabes. Le régime n’a pas reculé. En dernier lieu, Washington a changé de position en misant sur la colère du peuple par l’attribution de la création du jeu de polo (inventé il y a 2500 ans en Iran) à la république d’Azerbaïdjan qui n’a aucune histoire et avait été inventée par les Soviétiques pour enquiquiner l’Iran. Mais le régime n’a pas bougé et Washington a cessé ses pressions de peur de dépasser les bornes et provoquer la chute du régime qu’il veut soumettre et dominer. Il a semblé sur le point de reculer de ses propres positions et accepter un gel des sanctions quelle que soit l’attitude du régime vis-à-vis de l’Accord d’apaisement signé à Genève.

Les Britanniques (qui au contraire veulent renverser le régime pour empêcher Washington d’affirmer son hégémonie) ont pris le relais en attaquant avec beaucoup de vigueur l’image du régime via le quotidien Al Shargh al Awsat afin de rendre impossible ce genre de complaisance. Le rapport annuel britannique sur la corruption dans le monde a aussi signalé la république islamique l’Iran comme un Etat très corrompu et non fiable. Enfin la britannique Ashton, chargée de la diplomatie européennes et des négociations internationales avec les mollahs, a annoncé que le gel des sanctions proposées par l’Accord de Genève ne pouvait avoir lieu qu’après l’exécution des tâches demandées au régime et un rapport de l’AIEA attestant leur conformité aux demandes des 5+1.

Le régime n’a pas commenté l’annonce, mais il ne pouvait pas ignorer qu’il ne pouvait plus évoquer l’apport des avoirs pétroliers bloqués en Asie pour rassurer ses compagnons paniqués. Il a encore parlé de la pollution (lui attribuant un risque d’autisme pour les enfants de ceux qui s’exposent). Mais il a a annoncé des arrestations de jeunes ou de blogueurs pour intimider les jeunes et les usagers d’internet qui sont essentiellement issus de ses rangs car le prix d’accès est très très élevé. Le régime a également annoncé la condamnation à mort de 3 sunnites à Ahwaz pour intimider les habitants remuant de cette ville. Il a aussi encore évoqué le chiffre de 3000 prisonniers dans le couloir de la mort de seulement l’une de ses prisons pour intimider d’avantage. Enfin, le régime a fait appel au faux opposant vétéran Tabarzadi, ex chef de la milice universitaire, pour inviter le peuple à soutenir la féministe islamiste Sotoudeh, le très vieux universitaire islamiste Maleki et l’ex-agent islamiste américain, Amir-Entezam qui est âgé de 80 ans ! Puis par un verdict « choquant » de non lieu, dans le procès de la mort inventée de l’opposant imaginaire Sattar Beheshti, le régime a fournit un sujet de ramdam a son quartet de faux opposants hétéroclites. Mais tout cela n’a rien donné. Les faux opposants du régime n’ont montré aucune enthousiasme aider le régime agonisant.

Le régime devait détourner l’attention de ses propres compagnons : divers média ont annoncé l’envie d’Ahmadinejad de répondre d’urgence aux critiques formulées par Rohani alors que ces critiques avaient été prononcées 7 jours plus tôt, c’est pourquoi la diversion n’a pas fonctionné et n’a donné lieu à aucun buzz susceptible d’occuper l’opinion interne.

Le régime est revenu à la provocation par l’intermédiaire du Hezbollah attribuant à l’Arabie Saoudite l’attentat contre son ambassade libanais. Washington a puni cette accusation et la diabolisation de ses alliés par un attentat éliminant dans l’heure Hassan al Gheyss, l’un des meilleurs généraux du Hezbollah ! Le régime n’a rien dit reconnaissant ainsi de facto qu’i ne pouvait agiter la menace de sa surpuissance régional avec le Hezbollah et ne pouvait donc que compter sur ses derniers et toujours moins nombreux compagnons.

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Mercredi 4 Décembre 2013 (13 Azar 1392), Zanganeh le ministre de pétrole du régime, arrivé la veille à Vienne pour la 164e réunion ministérielle de l’OPEP a tenté de provoquer une crise économique en annonçant la volonté de dépasser d’1 million de barils le cota quotidien de 3 millions accordé à l’Iran ! Mais la présidence pro-américaine de l’OPEP a évité la crise en se contentant de rire de l’annonce ! Après quoi Zanganzeh a voté comme tous les autres ministres présents le plafond proposé par la présidence pro-américaine !

Après ce nouvel échec de l’équipe Rohani, son rival Larijani a contacté l’Oman pour se rendre dans ce pays qui sert d’intermédiaire pour des négociations secrètes avec Washington dans l’espoir d’arriver à un deal avec Washington et au passage obtenir les meilleures garanties de sécurité pour quitter le pays devenu hostile dans les meilleures conditions possibles.

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Il faut croire que Washington a refusé de traiter avec Larijani, qui n’a pas une vraie puissance politique, car Larijani a été de retour à peine deux heures plus tard sur son siège du Président du Parlement. Il n’a évidemment guère évoqué le bilan de sa visite éclaire ratée à Oman !

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Les Chefs Pasdaran ont annoncé un grand rassemblement à Mashad pour la clôture du Festival international de Bassidj pour faire état, via le chef du Bassidj Nagari de leur totale hostilité à Washington afin de provoquer l’Escalade censée les sauver. Mais sur la vue arrière (difficile à trafiquer), on a vu que la salle était restée désespérément vide, ce qui faisant état de la rupture des officiers subalternes !

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Washington a jugé le moment opportun pour harceler le régime . Wendy Sherman, la sous-secrétaire d’Etat américaine aux affaires politiques et principale négociatrice américaine au sein des 5+1 a déclaré à l’antenne de PBS que les Etats-Unis obligeront le régime à arrêter une grande partie des activités à l’usine d’eau lourde d’Arak. Par ailleurs, Susan Rice a déclaré que les Etats-Unis continueront à sanctionner le régime pour sa violation des droits de l’homme et qu’ils soutiendront aussi les droits fondamentaux des Iraniens.

Dans la foulée, l’organisation des Activistes (iraniens) en Exil (groupe d’obédience américaine) a fait Etat de de l’assassinat de 4 iraniens pendant une manifestation hostile au régime, mais sans évoquer la moindre sanction, ce qui montrait que Washington était resté dans la menace et RIEN d’autres, de peur de nuire au régime qu’il veut préserver et dominer dans le sens de ses intérêts.

Londres a annoncé une aggravation de santé pour le prêtre franco-américaine Bedaine à la prison d’ovin afin de casser l’image du régime dans l’opinion américaine et ainsi forcer la Maison-Blanche à sanctionner durement et détruire ce régime qu’il veut juste soumettre. Washington n’a pas pris la défense d’Abedini. La France a tenté de nuire à l’image du régime dans l’opinion américaine en annonçant son hostilité à sa présence lors de la prochaine conférence sur la Syrie.

Le régime n’a pas reculé et s’est réfugié dans une combinaison de propagande d’intimidation par peur de la recrudescence du mécontentement tant populaire qu’interne.
1 | En priorité, le régime a mis l’accent sur le risque de pollution par le monoxyde de carbon, produit les appareils individuels de chauffage car la neige tombait dans l’ouest du pays (ci-dessous à Ardebil et à Tabriz)... la consommation de carburant allait exploser, exposant le régime à une pénurie de carburants susceptibles de provoquer des émeutes.

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2 | En second lieu, les faux dissidents de HRA ont abondamment parlé des faux opposants notamment ceux qui sont soi-disant en prison pour les placer en orbite en cas de ces soulèvements attendues.
3 | En complément, les faux opposants ont aussi reparlé du cas de Sattar Beheshti, la figure fictive d’opposant soi-disant assassiné en prison. Puis Shirin Ebadi, la plus connue des faux opposants, est intervenue en soutien à la promotion des faux opposants issus du régime. Ensemble, les intervenants ont lancé un appel à la mobilisation en soutien à l’ensemble de faux opposants soi-disant emprisonnés pour le 10 décembre, la journée des droits de l’homme, afin que le peuple ne puisse en aucun cas profiter de cette journée pour manifester et que s’il bougeait cela profite pleinement aux faux opposants issus du régime et chargés de le sauver ou de ralentir sa chute.
4 | Enfin, le régime a encore évoqué une pollution très mortelle dans tout le pays pour réduire au possible les risques de rassemblements... L’effort important de propagande mêlée à l’intimidation , mais sans aucune référence directe à la présence policière ne pouvait guère rassurer les derniers compagnons du régime. Ils se sont rués vers le dollar et le billet vert est reparti à la hausse !

Washington a vite envoyé en Iran le Premier ministre irakien (Maleki), pour montrer qu’il continuait à vouloir un deal afin de rassurer les compagnons de plus ne plus paniqués du régime et aussi pour proposer son deal ! Normalement Rohani devait l’accueillir, mais il a envoyé le vice-président Jahangiri (qui est réellement une figure négligeable en Iran. Rohani a aussi refusé de le recevoir. D’autres responsables du régime en ont fait autant d’une part car ils ne veulent pas capituler face à Washington, mais aussi pour parvenir enfin à l’escalade qui peut leur donner les moyens de faire chanter Washington pour le forcer à leur accorder une porte de sortie honorable.

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Mais Washington a gardé son calme car les nouvelles du ciel étaient mauvaises : 6 régions étaient sous la neige, 5 autres proies à des pluies torrentielles qui avaient provoqué beaucoup de dégâts. Le régime ne pouvait que plier.

Jeudi 5 Décembre 2013 (14 Azar 1392), la mauvaise conjoncture politique, économique et météorologique a provoqué un premier dégât : le Conseil de Concurrence chargé de déterminer les prix et des seuils de production a cessé d’exister car personne ne voulait assumer sa présidence. Autrement dit, le régime n’a trouvé personne pour assumer les décisions rudes destinées à réduire le désastre à venir et se retrouver de fait exposé à un lynchage en cas d’un soulèvement. Les amis nantis du régime étaient donc persuadés que le pays courrait à un désastre.

Les Chefs Pasdaran ont tenté de rassurer ou intimider leurs compagnons financiers paniqués en annonçant le rassemblement de milliers de Pasdaran gradés à la ville agitée d’Ardebil pour un dernier hommage au milicien Moradi tué quelques jours plus tôt. Il est évident que personne n’a pas croire aux images publiées car on y voit des gens avec un col ouvert alors qu’il faisait entre -6 et -2° ce jeudi matin à Ardebil ! Il neigeait aussi un peu, ce que l’on voit sur la photo consacrée à son tombeau, mais pas sur les images de foule. En confirmation de la triche, on peut aussi constater que des gens situés à un même distance du cercueil ont des têtes de tailles très différentes.

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L’initiative des Pasdaran am is en évidence l’isolement du régime. Ses dirgeants n’avaient qu’une seule choix : provoquer une crise et obtenir davantages de Washington ! car capituler équivaut à la perte de tous ses atouts de chantage. Le régime devait donc rompre l’Accord de Genève. Mais il devait aussi éviter une nouvelle panique susceptible de le renverser. Le régime a d’abord songé à ce problème car son vice-ministre d’Economie Shapour Mohammadi a commencé à préparer les nantis du régime en prétendant que les avoirs pétroliers iraniens bloqués en Asie étaient en fait très négligeables !

Pour Washington, le régime pris dans une conjoncture ingérable, était prêt à tout. Kerry s’est montré prudent et amical en invitant le régime à respecter l’Accord de Genève ! En parallèle avec l’annonce, l’Irakien Maleki a rencontré Rohani, mais ce dernier est resté distant et il n’y eut aucun changement dans l’attitude du régime !

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Après ce refus, l’Arabie Saoudite, proche alliée de Washington, s’est dit disposée à normaliser ses relations avec les mollahs à condition de cesser de soutenir Assad et des agitateurs chiites dans la péninsule arabique. Puis en parallèle avec l’annonce, l’Irakien Maleki a rencontré le Guide. Cette fois le régime, à juste titre désespéré a choisi la provocation par un sermon invitant l’émissaire De Washington et joindre son camp !

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Washington n’a rien dit de peur de se retrouver contraint à augmenter les sanctions et à détruire le régime qu’il doit affaiblir et dominer. Après ses deux échecs, il a envoyé son émissaire Irakien vers Rafsandjaniqui n’a cessé de prendre position en sa faveur et pourrait agir de l’intérieur, malgré sa disgrâce, grâce à ses nombreux pions et la présidence du Conseil de Discernement qu’il a pu conserver. Rafsandjani a été ravi d’être enfin contacté par les Américains. D’après les images, la rencontre ne semblait pas une réussite, mais les deux hommes se sont serrés longuement la main avec un large sourire au moment de l’adieu, laissant supposer qu’il y avait un accord de principe et peut-être un début d’entente entre eux.

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Le sourire de Rafsandjani en serrant la main de Maleki a paniqué ses camarades ! Dans l’heure, Mohsen Rezaï, le n°2 du Conseil de DiscernementLe sourire de Rafsandjani en serrant la main de Maleki avait provoqué, qui a longtemps espéré parvenir à une paix avec Washington a publié sur son site d’info Tabnak, qui est le plus lu en Iran, un dossier accablant accusant un certain Zandjani, principal pion financier de Rafsandjani d’avoir transféré les capitaux de 22 grandes entreprises [1] pétrolières et financières du pays vers la Malaisie ! Le dossier fournissait des numéros de comptes secrets ou des numéros de virement susceptibles de le confondre et entraîner la saisie des avoirs, réduisant au néant Rafsandjani, le privant de tout moyen de survie après le deal passé par Washington pour fuir le pays avant ses camarades. Le sommet de l’Etat était sans nul doute en panique pour agir aussi imprudemment.

La journée a fini sur une note d’angoisse pour le mollahs car il s’est mis à neiger dru à Téhéran, basculant la capitale dans la super-consommation de carburants et d’électricité et exposant le régime à des pénuries terribles. Le régime annoncé une pénurie d’eau pour limiter la consommation d’eau et réserver ses stocks à la productions d’électricité.

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Le régime était en guerre interne intense et exposé à des pénuries et des remous externes :Serguei Lavrov, le mae russe, a annoncé qu’il allait débarquer sous peu (pour se faire une idée de la situation interne du régime). Salehi, ex-mae et actuel responsable nucléaire du régime s’es montré très serviable envers les Russes, leur pardonnant les retards interminables et délibérés pour la livraison de Bouchehr, oubliant même le refus de livraison des S-300 et ce dans le seul espoir d’amener Moscou à prendre sa partie ! Mais il n’y a eu aucun écho aimable de Moscou.

Vendredi 6 Décembre 2013 (15 Azar 1392), le régime avait prévu une manifestation en l’honneur d’un faux dissident qui avait légèrement changé de jeu, mais tout le monde a zappé l’affaire car la neige présente partout ne permettait pas le recours à des images d’archives.

En raison de cette neige, les faux opposants du régime ont aussi déplacé leur rassemblement annuel prévu pour le lendemain de l’extérieur vers un petit et très sombre amphi de l’université de Téhéran, la salle Ferdowsi, qui a 400 places assises.

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En parallèle, la direction cléricale du régime a tenté de provoquer Washington en insultant Obama, une initiative bien molle indiquant un total désespoir !

Washington a saisi le moment pour rappeler qu’il avait 35,000 hommes dans la région du Golfe Persique pour intimider le régime et l’amener à plier.

Samedi 7 Décembre 2013 (16 Azar 1392), Journée de l’Etudiant musulman (historiquement anti-américaine), journée dédiée par ailleurs à la promotion de la fausse opposition interne depuis les années Khatami. Dans la mauvaise conjoncture politique, économique et météorologique, le régime désespéré pouvait prendre le risque de passer le relais du rejet de l’Accord à sa fausse opposition estudiantine (qui a parfois le soutien de Washington) pour parvenir enfin à la crise qu’il juge nécessaire pour obtenir une porte de sortie sécurisée du pays devenu hostile à son égard !

Washington a demandé à son cher pion Amano, patron de l’AIEA, d’expédier deux inspecteurs de l’AIEA en Iran pour visiter l’usine de l’Arak et annoncer une activité non dangereuse afin de limiter l’Escalade tactique souhaitée par le régime. Le principal négociateur nucléaire Araghtchi a tenté de torpiller cette tentative d’apaisement forcé en affirmant que le régime pourrait se retirer des négociations si Washington ne saisissait pas l’occasion qu’il lui avait offert pour rétablir la confiance : c’est-à-dire reconnaître son droit à l’enrichissement et supprimer toutes les sanctions en place ! Washington n’a rien répondu.

L’assouplissement de Washington indiquant la peur d’une fuite en avant incontrôlable de la part des mollahs, a été vu comme une opportunité par ces derniers. Ils ont oublié le projet risqué de mettre en scène les faux opposants dans une posture hostile à l’Accord signé par Rohani, et ont improvisé une variante moins risquée : une journée d’unité et de solidarité nationale des étudiants avec Rohani pour l’inviter à défendre l’enrichissement ! Les médias ont diffusé des images d’une bonne symbiose entre Rohani et des jeunes portant des écriteaux : Je ne vend pas le droit à l’enrichissement durement gagné pour quelques miches de pain !

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Mais si l’idée d’utiliser la fausse opposition sans nuire au président a été une trouvaille politique, les images du rassemblement ont révélé que cette trouvaille était une pauvre mise en scène qui n’avait pas permis au régime de se régénérer car le principal rassemblement estudiantin avec Rohani ne contenait que 5 jeunes hommes placés au fond pour mettre de l’ambiance et quelques filles voilées pour porter des affichettes évoquant l’intransigeance de la jeunesse. En regardant bien, sur la principale vue de face, on a vu qu’en premier rang, derrière les 5 sièges de la travée du centre, il y avait 7 sièges !

En d’autre termes, même la foule des quinquas était un collage ! Autrement dit, le régime n’avait pas pu remplir un petit amphi d’une centaine de place et qu’il avait en ce jour de parade été boycotté par une bonne partie de ses derniers serviteurs coincés à ses côtés dans ses ministères ! Rohani conscient de de l’effet dévastateur de son échec a tenté de sauver la face par des gestes de vieux pop star !

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Après cet échec de mobilisation interne autour de Rohani, ce dernier s’est mis aux abonnés absents. D’autres personnages du régime ont ramené la journée à sa dimension anti-américaine pour permettre à leur régime de parvenir à l’escalade tactique pour obtenir une porte de sortie sécurisée du pays où ils n’ont plus aucune base. Le régime reste dans cette seule obsession.

Cette semaine avec la révélation de la corruption de Rafsandjani par son vieux complice Rezaï, on a également remarqué que les capitaines du régime étaient prêts à saboter tout deal s’il ne prenait pas pas en compte leurs intérêts personnels. Avec l’entrée dans l’hiver et l’explosion de la consommation, le régime risque de se retrouver très vite dans un état d’urgence qui ne manquera pas à provoquer des paniques internes et des tendances à la trahison à tous les niveaux. Nous avons là un régime proprement condamné. On le voit même dans l’expression de joie simulée de Rohani !

Alors bougez-vous au Quai d’Orsay pour arrêter le lobbying de Renault ou de Borloo en Iran ! Renault a raté son rendez-vous cette smeaine et Borloo se ridiculisera la semaine prochaine. Arrêtez la désinfo de faux experts (lobbyistes) dont les avis ne se réalisent jamais ! Gagnez le coeur du peuple iranien en l’aidant à virer ce régime agonisant isolé et honni dont le même dernier capitaine le croit perdu.

[1Compagnies pillés par Rafsandjani : Iran-Air, et ses hotels, Aciérie de Khouzestan, Aciérie de Mobarakeh, la Compagnie iranienne du Bois et du papier, Industrie de Cuivre Shahid Bahonar, les usines pétrochimiques Ghadir, Abadan, Amir-Kabir... les banques Saderat, Pasargad, Tat, Parsian, Dey.... les assurances Mellat, Mihan, Dana, Parsian, la Société Pétrolier Iran et enfin la compagnie maritime d’Iran !