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Iran : La semaine en images n°270
26.04.2013

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine en rapport avec l’actualité
mais aussi avec de nouveaux éléments sur le passé.
Le tout en gardant une longueur raisonnable
(afin de limiter les fautes dues au manque de temps pour tout relire).

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Origines de la crise : une guerre de 100 ans | La politique iranienne est passée sous domination britannique dès 1850 grâce à un réseau de princes Qadjar et de princes féodaux ambitieux recrutés par les loges maçonniques et aussi grâce à la prise en charge des mollahs alors socialement très influents dans un pays arriéré et rongé par l’obscurantisme. Les Britanniques ont renforcé leur influence en finançant la création d’un clergé hiérarchisé pour veiller à cet obscurantisme. Puis les Britanniques ont organisé une révolution constitutionnaliste menée par ce clergé organisé et plaçant le pouvoir politique sous sa tutelle. Les mollahs, mais aussi les féodaux ont aussi été affectés à jouer les députés. Leur premier acte d’allégeance a été d’accorder aux Britanniques l’exclusivité du pétrole iranien pour 100 ans. Mais ce système corrompu formé d’affairistes a vite sombré dans le désordre. L’Iran avait besoin d’un homme fort pour ne pas se disloquer. Londres s’est intéressé à un militaire issu du peuple connu pour la qualité de son commandement : Reza Khan. Il s’est avéré un génie politique car il a pu berner tous les étrangers et pu instaurer sous le nom de Reza Shah Pahlavi une monarchie axée sur l’identité iranienne, la modernité et la laïcité pour émanciper le pays et le libérer des mollahs et des Britanniques.

Reza Shah a remis en cause le contrat britannique sur le pétrole et pu améliorer les droits de l’Iran, puis il s’est tourné vers d’autres pays pour réduire la présence britannique en Iran. Les Américains qui étaient déjà en quête de pétrole à travers le monde n’ont pas alors aidé Reza Shah car ils ne voulaient pas être des partenaires mais des maîtres absolus du pétrole iranien. Ils ont commencé à monter leur propre réseau d’influence avec des gens négligés par les Britanniques, des intégristes non cléricaux. Puis ils se sont associés aux Britanniques pour envahir le pays, renverser le Roi dans l’espoir que l’accession au pouvoir de son fils inexpérimenté leur offrirait une opportunité pour imposer leurs pions.

Au début des années 50, sous la direction du jeune roi, le pays cherchait à faire réviser encore le contrat avec Londres pour obtenir un partage à 50-50 et utiliser cette manne pour former les ingénieurs pour pouvoir envisager une nationalisation ultérieure les industries pétrolières appartenant aux Britanniques. Les Américains n’ont alors pas soutenu le Shah pour ce projet, mais le prince Qadjar Mossadegh, ex-agent britannique, 1er propriétaire foncier en Iran, avec un projet irréaliste de nationalisation immédiate qui plaçait l’Iran qui n’avait aucun ingénieur en position de signer avec leurs compagnies pétrolières. Washington a également laissé Mossadegh pactiser avec le Parti communiste Toudeh partisans d’une invasion soviétique pour déstabiliser la monarchie patriote des Pahlavi et aussi créer les conditions afin d’intervenir au nom de la lutte contre le soviétisme, annexant de facto le pays pour placer au pouvoir ses propres pions et créer une base arrière pour agiter et annexer le Caucase et l’Asie Centrale, deux régions musulmanes qui sont aussi dotées d’importants ressources pétrolières.

Mais ce plan très logique a échoué car le clergé inféodé à Londres a encouragé ses gros bras à renverser Mossadegh et la direction de Toudeh était entre les mains de princes Qajars inféodés à Londres n’a pas demandé l’intervention soviétique. Cependant à l’issue de la crise, le contrat d’exclusivité des Britanniques a cédé sa place en août 1954 à un nouveau contrat de 25 ans obligeant l’Iran à vendre son pétrole en exclusivité à la hauteur de 40% aux Américains, 54% aux Britanniques et 6% aux Français selon un prix constant fixé par ce consortium.

Très rapidement, le Shah a tenté d’émanciper le pays de ce contrat en signant d’abord des contrats de Mattei, puis en créant l’OPEP pour faire fixer le prix non par les compagnies mais par les producteurs. Washington a alors décidé de reprendre ses complots pour l’annexion de l’Iran et de la région. Pour y parvenir, sans être gêné par le clergé et les faux communistes de Toudeh, il a financé la création d’un parti révolutionnaire islamo-fédéralisto-gauchiste nommé Nehzat Azadi (mouvement pour la Liberté) dont le programme stipulait un soutien actif à tous les pays musulmans opprimés ! Cela désignait les républiques soviétiques du Caucase et de l’Asie Centrale, mais aussi les pétromonarchies arabes créées par les Britanniques.

En 1973, quand le Shah a annoncé qu’il ne reconduirait plus le contrat du consortium, les Britanniques ont lancé une campagne internationale et falsifiée sur la torture en Iran. Le Shah a ouvert les prisons iraniennes à la Croix-Rouge qui a librement interviewé les sans découvrir le moindre cas de torture. Mais aucun des médias occidentaux n’a répercuté cette info. Les Américains ont en plus enchaîné sur une seconde campagne de droits de l’homme avec leurs pions de Nehzat Azadi utilisant la campagne d’Amnesty pour achever leur projet de révolution islamique en Iran. Les Britanniques dont les intérêts étaient menacés ont participé à ce projet pour intégrer dans le jeu leurs nombreux pins dont Khomeiny, son demi-frère Rafsandjani, son gendre Montazéri et son neveu Kianouri (dernier patron du Toudeh). Cette véritable petite dynastie secrète a renversé le jeu en provoquant un conflit avec Washington par des slogans anti-américains et surtout grâce à la prise en otage de l’ambassade américaine. Les composants religieux de la clique de Londres ont complété leur coup d’Etat anti-américain en adoptant la doctrine de la Tutelle d’un Grand Ayatollah, plaçant la République Islamique (de Washington) sous la tutelle de leur clergé afin de bloquer le retour des islamistes non cléricaux de l’Amérique ! Khomeiny devint le mentor spirituel et politique du régime, son demi-frère Rafsandjani obtint les postes clefs notamment les services secrets pour le protéger et diriger le régime, Montazéri devint le dauphin, un Guide en réserve pour éviter la vacance de pouvoir. Le système était irréprochablement verrouillé.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs dirigeants pour les affaiblir économiquement, les mettre devant un risque de soulèvement populaire afin de les amener à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques pour reprendre le pouvoir via des élections du régime (une révolution de couleur).

Mais 1 an après cette révolution doublement manipulé, les jeunes engagés dans la révolution ont compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime. Ceux qui s’étaient engagés dans les Pasdaran ont aussi montré leur mécontentement en prenant contact avec Reza Pahlavi, le fils du Shah. Henry Precht, responsable du bureau iranien du Département d’Etat et proche collaborateur de Brzezinski, a alors émis une directive interdisant à la dynastie Pahlavi toute activité hostile au régime islamique sous peine d’expulsion des Etats-Unis, anéantissant ainsi toute possibilité pour les Iraniens de se défaire de ce régime infernal. Washington a aussi décidé d’alléger et moduler ses accusations pour éviter de balayer le régime. C’est pourquoi il a souvent laissé ses partenaires critiquer ses sanctions et les contourner.

Face à cette guerre d’usure économique lente mais implacable, Rafsandjani (l’homme des Britanniques) s’est lancé dans une politique terroriste et militaire de l’amplification délibérée de la crise afin de forcer Washington à capituler (par peur d’un grand conflit régional perturber son approvisionnement pétrolier). Mais ces actions n’ont pas su faire capituler Washington.

Les rivaux internes de Rafsandjani attendaient la mort de son demi frère Khomeiny pour le virer. Le système était en danger. Khomeiny, agent des Britanniques, a établi un testament indiquant le transfert automatique des pouvoir à un conseil de 3 ayatollahs pour que l’ensemble des courants internes du clergé soient présents et ne s’entredéchirent pas. Rafsandjani appelé à chuter a contrefait le testament pour nommer son ami Khamenei comme nouveau Guide et ce dernier a immédiatement transféré l’ensemble de ses nouveaux pouvoirs politiques à un organe nommé Conseil de Discernement dirigé par Rafsandjani faisant de ce dernier de facto le patron absolu et officiel du régime. Londres a accepté cela a soutenu Rafsandjani pour ne pas nuire au système.

En revanche, cette évolution a plu à Washington car il pouvait utiliser les rancœurs internes. Il a alors placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour l’assassinat des leaders kurdes iraniens. Rafsandjani a dû acheter le soutien des adversaires (comme les frères Larijani) en leur octroyant quelques sièges du Conseil de Discernement. Rafsandjani a aussi acheté la protection des Européens en leur bradant le pétrole iranien. Il a également acheté le soutien des hommes d’affaires issus du régime en leur offrant des dollars bon marché ou des prêts illimités en rials, ruinant l’économie du régime. Il a aussi tenté la modération avec Washington, d’abord directement, puis via Khatami, ex-collaborateur chargé de l’épuration des universités et d’assassinat des opposants.

Mais ce faux apaisement a fâché Washington. L’Etat américain a évoqué la possible menace nucléaire pour justifier des sanctions plus lourdes. Rafsandjani a alors remplacé Khatami par Ahmadinejad (un autre ex-collaborateur des services secrets) pour renouer avec la politique de l’amplification de la crise et forcer Washington à capituler. Rafsandjani a aussi confié la direction des négociations à son jeune rival, l’ultra intégriste Ali Larijani, pour avoir son soutien.

Ce retour à la confrontation a déplu aux miliciens de base, qui étaient conscients de la faiblesse militaire du régime. Le choix suicidaire a aussi déplu aux Bazaris, conscients de la faiblesse économique du pays. Les deux groupes piliers du régime ont manifesté leur rejet par le boycott des manifestations officielles.

Le retour à la confrontation a également été un mauvais calcul car il seulement a permis à Washington d’impliquer le Conseil de Sécurité en 2007 et d’engager un grand nombre de pays à participer à ses nouvelles sanctions bancaires destinées à épuiser toutes les ressources en dollar du régime déjà ruiné par les choix clientélistes de Rafsandjani.

En 2008, le régime déjà très endetté a été confronté au manque de devises pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur. Rafsandjani et Larijani (devenus collègues) ont fait le choix de geler les salaires de leurs collaborateurs les mieux payés et relever les prix des produits de grande consommation pour diminuer la consommation et ainsi gagner du temps dans l’espoir de parvenir à faire capituler Washington. Ce choix a plongé les bons serviteurs sécuritaires du régime dans la même misère que le peuple. Ils ont aussi rompu avec le régime en boycottant ses manifestations officielles.

La caste dirigeante a vite réalisé son isolement et sa vulnérabilité en cas d’une révolte : ses membres devaient négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir avant que le système rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole des marchandages, Rafsandjani, le patron du régime, a alors écarté Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington.

Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et contre tous ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir et passer un deal avec Washington. Londres a neutralisé cette menace en éliminant le principal lieutenant politique de Larijani.

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En 2008-2009, on est ainsi passé d’une Guerre pour être le sauveur du régime à une guerre pour l’accès aux marchandages avec Washington !


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En juin 2009, Rafsandjani (épaulé par la BBC) a tenté un dernier joker : le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur (uniquement hostile à son propre pion Ahmadinejad) pour duper Washington et l’entraîner à abolir ses sanctions. Mais, le peuple autorisé à manifester a révélé son hostilité au régime tout entier des cris de Mort à la république islamique. Par ailleurs, les Pasdaran de base ont laissé faire le peuple montrant leur soutien tacite à un changement de régime.

Les Américains n’ont pas aidé cette contre-révolution (car contraire à leurs plans régionaux). Ils ont même participé aux rumeurs diffusées par le régime pour intimider le peuple et mater leur révolte. Ce qui a brisé le cœur des Iraniens et leur envie de lutter.

Mais le régime était condamné. Larijani, mais aussi les chefs Pasdaran qui craignent le peuple, se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages avec Washington et garantir leur survie au-delà du régime.

Rafsandjani, menacé de toute part, a divisé ses adversaires en offrant le pouvoir judiciaire aux Larijani, avant de tenter de les doubler tous par une nouvelle version de Mouvement Vert axé sur une nouvelle république islamique hybride formée par ses dirigeants, les pions de Washington et de nouveaux pions venus de Londres.

Le peuple n’a pas cautionné cette solution hybride. Mais au même moment, il a manifesté massivement en mémoire de Reza Shah, l’homme qui a fondé l’Iran moderne et redonné aux Iraniens la fierté de leur identité. Les Pasdaran de base ont encore laissé faire le peuple, montrant leur envie d’un retour l’ère glorieuse de Reza shah.

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Les hommes d’affaires du régime ont paniqué : ils ont commencé à brader leurs avoirs boursiers et immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de fuir le pays. Rafsandjani a alors oublié ses amis britanniques et a décidé de négocier avec Washington via ses pions gouvernementaux afin d’obtenir des garanties de sécurité pour quitter le pays sans être poursuivi pour son passé terroriste ! Le régime a alors été malmené par les Britanniques.

Les Larijani et de nombreux chefs Pasdaran exclus des négociations avec Washington ont décidé de renverser Rafsandjani. Leurs médias ont évoqué des cas de corruption du clan Rafsandjani et de ses enfants. Puis les Larijani, maîtres du Pouvoir Judiciaire, ont commencé des procès contre les pions gouvernementaux chargés des négociations à savoir Ahmadinejad, son ministre des affaires étrangères Salehi ou encore le négociateur nucléaire Jalili, mais aussi son fils Mehdi… Mais les frères n’ont jamais osé appliquer les verdicts annoncés de peur de provoquer une fuite massive des capitaux susceptible d’entraîner la banqueroute, puis la chute du régime. Le clan Rafsandjani a donc continué à glisser vers Washington. Chaque clan manoeuvrait pour ses intérêts au mépris de l’intérêt commun de tous les serviteurs du régime. Cette désunion a provoqué de nouvelles ruptures internes dans le cercle restreint des responsables de seconds plans comme les inspecteurs, les juges, les députés, les préfets, les officiers supérieurs.

Washington a alors forcé l’Europe à cesser ses relations commerciales avec les mollahs pour amplifier la crise interne du régime et amener ses dirigeants à capituler. Les hommes d’affaires ont accéléré leurs achats d’or et du dollar. La panique a touché le secteur alimentaire. Sous l’effet des achats frénétiques, le pays a basculé dans pénurie. Les gens ont manifesté aux cris de « mort à la république islamique ». On n’a alors vu aucun policier ou milicien du régime charger la foule hostile, ni aucun juge condamner les manifestants ce qui confirma la rupture des policiers et des juges et l’isolement des Larijani et des Chefs Pasdaran, les derniers défenseurs du régime.

Dès lors, les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans cesse annoncé des manœuvres sécuritaires grandioses pour insinuer l’existence de troupes fidèles, mais l’absence de troupes fidèles visibles a sans cesse confirmé leur impuissance et l’impuissance du régime.

Washington a alors commencé à négocier avec Rafsandjani à propos de l’accusation de crime contre l’humanité pour sa participation à l’attentat anti-juif d’Amia en Argentine. Mais en décembre 2012, à l’issue d’une offre américaine d’un semi-arrangement, Rafsandjani a été convaincu qu’il n’obtiendrait rien de concret des Américains. Il a aussi chargé ses pions Verts à scander « Mort à la République islamique ». Il a commencé à parler d’« Elections Libres ». Ses adversaires ont compris qu’il entendait dévier de la ligne officielle et changer de bord. Quand ses pions gouvernementaux ont annoncé de nouvelles anxiogènes de hausses de prix, ses adversaires ont été convaincus qu’il entendait provoquer un soulèvement afin de s’y engouffrer par « amour du peuple » : devenir (malgré le risque évident d’y rester) l’instrument d’un changement radical (pro laïque) qu’il ne peut éviter espérant bénéficier d’un pardon en Iran.

Cette solution permettait de bloquer le retour aux affaires des pions islamistes de Washington et satisfaire les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne. Rafsandjani et ses complices pouvaient en échange être certains de garantir leurs avoirs financiers placés principalement dans les pays dépendant de l’Empire britannique. La participation des médias persanophones britanniques dans la promotion de cette solution montra que Londres était dans le coup, peut-être même à l’origine de cette solution dite de Réconciliation Nationale.

Les Nantis du régime ont évidemment apprécié cette solution. Mais les Chefs Pasdaran du Bassidj et de la Police dont les noms restent associés à toutes les répressions et les Frères Larijani complices de leurs derniers forfaits n’ont pas cautionné cette solution car ils ne peuvent bénéficier d’aucun pardon. Ces insolvables ont refusé bruyamment cette solution déviationniste. ont créé une coalition semi-officielle contre Rafsandjani et ses complices, mais en l’absence de troupes actives, leur fronde est restée une nuisance purement politique, bloquant néanmoins le bon déroulement de la solution Britannique qui semble être de la seule issue possible pour tous.

Le clergé, allié historique des Britanniques, a alors boycotté l’anniversaire de la révolution islamique, laissant présager la possibilité d’une Fatwa de sa part contre le régime. L’avertissement a poussé Rafsandjani à accélérer ses manœuvres pour provoquer la crise de panique interne nécessaire pour son scénario de sortie du régime sous sa direction. Il a aussi esquissé un rapprochement avec une nouvelle entité regroupant tous les opposants autour de Reza Pahlavi. Larijani a essayé de contenir son adversaire en multipliant les annonces judiciaires menaçantes, mais il n’a pas osé aller très loin de peur de provoquer une crise bénéfique à son adversaire. Washington a aussi alterné les menaces et les cadeaux pour trouver un interlocuteur favorable en Iran. On est alors entré dans une nouvelle routine sans issue.

Mais fin février, les paysans d’Ispahan se sont révoltés en incendiant les mosquées de la ville et le régime n’a annoncé aucune arrestation. Fin Mars, le peuple a défié le régime en célébrant Norouz, expression de son attachement à son identité non islamique, par un grand rassemblement à Persépolis aux cris pro-monarchiste d’Iran est notre partie, Cyrus est notre père ! Début avril, un grand événement religieux, le deuil pour Fatemeh la fille de Mahomet, mais aussi l’anniversaire de la fin de la monarchie ont été boycottés à 100%. De plus, les paysans d’Ispahan se sont encore révoltés. La vraie contestation s’est révélée très vivace.

Rafsandjani a esquissé une possible négociation avec Washington comme un plan B au cas où la situation lui échapperait, mais il n’a pas concrétisé son geste. Plusieurs chefs Pasdaran et certains ex-collaborateurs ont soutenu le dialogue, mais Rafsandjani n’a pas sauté sur l’occasion, il a même tenté de provoquer une grande crise interne par une attitude hostile face au 5+1, montrant de facto qu’il espérait encore le succès de son projet de déviation et d’adhésion tel un héros au peuple et à l’opposition en exil.


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La semaine dernière, peu avant le début des négociations avec les 5+1, Washington a poussé ses opposants exilés de Nehzat Azadi et de l’OMPI qui s’étaient approchés de Reza Pahlavi en même temps que des éléments du clan Rafsandjani pour former ensemble une opposition unie ont lâché cette coalition en gestation appelé Conseil National. Washington espérait anéantir l’option de sabordage du régime agonisant afin que Rafsandjani n’ait d’autres choix que d’accepter un deal pour une restitution du pouvoir à ses pions. Le coup de Washington contre le Conseil National a redistribué les cartes : un ex-collaborateur de Rafsandjani , Velayati, sous mandat d’arrêt international, s’est présenté comme le candidat de dialogue avec Washington. Larijani s’est aussi présenté comme le candidat du réalisme politique !

Rafsandjani a compris que ses camarades faisaient des clins d’oeil à Washington. Mais il n’a pas cédé car le coup de Washington avait affaibli la Conseil National, sans parvenir à l’exploser. Rafsandjani a décidé d’accélérer ses plans dans ce cadre, il a entrepris le recyclage de son pion Ahmadinejad en dissident car pour couper avec le système et adhérer tel un héros au peuple, il lui faut un président allié et officiellement déviant ! La guerre interne a repris entre les factions du pouvoir ! Mais alors que les factions s’entredéchiraient, un grand tremblement de terre a dévasté lla région de Bouchehr, et comme d’habitude, il n’y a pratiquement aucun secours aux victimes. Les dirigeants pouvaient craindre une explosion de colère susceptible de déclencher des contestations plus vastes. Les Chefs Pasdaran, qui redoutent la chute, ont évoqué des manœuvres paramilitaires pour intimider le peuple. De son côté, Rafsandjani a accéléré ses préparatifs en envoyant Ahmadinejad et Rahim-Mashaï en tournée électorale pour insister sur leur dissidence théâtrale. Les deux hommes ont été boudée par les habitants de la première ville visitée. Rafsandjani a réalisé l’impossibilité de son scénario et l’impopularité du régime ! Tous les dirigeants ont fini la semaine en silence.


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Cette semaine, les mollahs devaient améliorer les secours aux victimes du séisme de Bouchehr. Ils devaient aussi calmer des mouvements de colère apparus parmi les ouvriers et les pauvres touchés par son plan de rigueur. Les mollahs devaient aussi organiser de nombreux rassemblements en mémoire de Fatemeh alors que le peuple et leurs propres collaborateurs boycottent les dates religieuses. Les mollahs devaient aussi organiser de nombreux rassemblements et un grand défilé pour la Journée de L’Armée alors qu’ils n’ont plus le soutiens de leurs militaires de base. La situation était terrible. Les mollahs ont choisi la propagande et la fuite en avant ! Un second tremblement de terre encore plus dévastateur est venu mettre en valeur le manque de moyens du régime. Les fuites en avant se sont accélérées. Voici le récit en images d’une nouvelle semaine de difficultés, de contrariétés, de propagande et de manœuvres de diversion pour les mollahs.



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La semaine dernière a été marquée par l’affirmation des divisions internes et du manque de troupes des factions tant pour dominer leur adversaires que pour diriger le régime. L’absence de secours aux victimes du séisme de Bouchehr a aussi rappelé le manque d’intérêt des dirigeants pour le peuple, ravivant la contestation qui couve tel un feu sous la cendre.

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Vendredi 12 Avril 2013 (23 Farvardin 1392), avant le début d’une semaine avec un programme officiel chargé, la balance ne penchait pas en faveur régime.

Les victimes du séisme ont pu avec plusieurs jours de retard informer leurs compatriotes que le tremblement de terre avait eu lieu avant la fin des cours dans les écoles de la région et que de fait, la majorité des enfants de la région avaient péri en raison d’absence de secours. Les gens reprochaient au régime de les avoir ignorés et des continuer à dissimuler sa faute en restant sur le chiffre de 34 morts et en refusant d’assurer une aide pour l’enterrement des victimes. Aucun des dirigeants n’a daigné répondre ou y aller à l’occasion des obsèques organisées par les habitants eux mêmes. Il a aussi censuré cette expression de colère en consacrant une toute petite couverture médiatique aux obsèques de « Shanbeh », l’une des nombreuses villes et villages touchés par le séisme. Mais sur ces très peu d’images, on a quand même pu voir des petits cercueils des enfants. On a aussi pu constater l’absence des officiels, mais la présence solidaire des appelés de la région, ce qui conforme la rupture des soldats avec leur hiérarchie.

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La colère grondait alors que le régime n’a plus de capacité répressive. On a également su qu’un jeune garçon, nommé Morteza Soveydi, avait été tué d’une balle dans la tête lors d’une fusillade d’intimidation des gros bras d’une entreprise de démolition du régime dans les bidonvilles d’Ahwaz (pas loin de Bouchehr). On a également été informé que dans le nord du pays, des victimes d’un accident de la route, excédés par l’attente des secours, avaient attaqués les policiers de la route qui au retour avaient dû tirer des grenades lacrymogènes pour contenir l’attaque... Le climat était devenu électrique !

Les plus durs partisans du régime ont joué la carte de la prudence en se taisant et disparaissant de la scène pour ne pas attiser la colère populaire. Mais tout le monde n’est pas resté invisible : un certain Kavakebian, pion de Rafsandjani et candidat « réformateur » au présidentiel a cédé à la panique : il a rompu avec son clan en déclarant qu’il rétablirait les relations avec Washington dès son élection. Le clan Rafsandjani mis devant l’effondrement de son camp devait se préparer à une déviation express : il a tenté de provoquer la crise nécessaire pour sa déviation en affirmant qu’Ahmadinejad allait augmenter l’allocation à la consommation de 650% ! Le clan Rafsandjani a aussi évoqué par rumeurs interposées un grand rassemblement de 100,000 personnes autour d’Ahmadinejad le mercredi 17 avril (28 Farvardin) dans le grand stade de foot de Téhéran (ci-dessous en image d’archive lors d’un match international)... avec l’idée d’utiliser ce genre d’images pour simuler du peuple au revirement d’Ahmadinejad, officialisant ainsi une dissidence indispensable à Rafsandjani pour revenir au premier plan dans le rôle du sauveur.

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Par cet ultimatum de 6 mois, Washington avait fait un choix tactique avisé car il avait accordé un sursis, mais il prolongeait aussi la durée officielle de sa guerre d’usure dans l’espoir de forcer la faction Rafsandjani ou une faction adversaire ou des candidats indécis et versatile comme Hassan Rowhani à plier en décrétant la capitulation ! Washington a également présenté via la Voice of America Rowhani comme un président idéal pour agiter les autres candidats au dialogue...

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Samedi 13 Avril 2013 (24 Farvardin 1392), dans le sud du pays, les victimes du séisme ont encore râlé contre l’absence de secours et de vivres. La colère grandissait. Rafsandjani a coulé Rowhani par une rumeur révélant qu’il avait frauduleusement annoncé qu’il avait un grande diplôme universitaire ! On n’a pas entendu Rowhani évoquer le dialogue. Le clan Larijani a aussi critiqué sa candidature. Le clan Larijani a aussi tenté de ralentir Rafsandjani en critiquant son pion Ahmadinejad pour le « choix incorrect de dépenser des milliards pour son show le grand stade de foot de Téhéran à un moment où le peuple manquait de tout ! »

La faction Rafsandjani était menacée par la contestation qui couve, par les manœuvres américaines pour agiter la caste dirigeante et par Larijani. La faction devait accélérer ses manœuvres pour pouvoir se rallier au peuple en cas d’une capitulation de ses collègues ou d’une action contestataire populaire. Le clan Rafsandjani qui laisse souvent passer les attaques pour se focaliser sur ses propres mouvements, a choisi cette fois la riposte par une conférence d’Ahmadinejad devant les patrons des industries et des mines sur « son bilan économique positif malgré les sanctions ».

Mais les acteurs économiques du régime ont été très majoritairement absents confirmant leur rupture irréversible avec le régime condamné. Le pion de Rafsandjani a été bien déçu par cette absence de mobilisation confirmant isolement du régime et de son propre camp !

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Ahmadinejad a compensé cet isolement perturbant en tentant d’accentuer la crise interne en qualifiant son adversaire Larijani d’« idiot inculte se mêlant de tout ce qui le regarde pas ! » Personne ne s’est levé pour défendre Larijani. Ce dernier a été très déçu de constater qu’il n’avait aucun partisan. Déjà la semaine dernière, il n’avait pas pu réunir un petit public pour annoncer sa candidature. Il a fait savoir qu’il n’était pas candidat et n’envisageait pas de le devenir « car il ne sentait pas les conditions réunies pour y aller ! »

Larijani qui se dit pragmatique a certainement pris la décision la plus réaliste de sa carrière, mais il venait aussi de jeter l’éponge ! Cela signifiait que le pouvoir allait être dominé par le clan Rafsandjani et le clan très divisé des Chefs Pasdaran. On allait vers une nouvelle querelle inédite avec des acteurs bien indécis. Le dollar a disparu des sites du régime, il devait être en hausse en raison de l’incertitude née chez les derniers collaborateurs du régime !

Le clan Rafsandjani avait une crise, mais trop tôt, puisqu’il n’a pas pu officialiser la dissidence de son pion Ahmadinejad ! Sans contrôle sur la situation, il allait vers une catastrophe. Le clan Rafsandjani devait faire marche arrière et se ranger au côté de ses adversaires pour contenir cette crise. L’axe choisi par les adversaires réunis a été de simuler la puissance en insistant sur la mobilisation populaire pour les cérémonies finales du Deuil de Fâtemeh ! On a annoncé la fermeture de tous les cinémas. On a aussi de grands rassemblements populaires dans tout le pays pour « les messes en mémoire de Fâtemeh » ou pour les enterrements de martyrs dans des lieux publics...

Mais sur les images diffusées par les agence de presse du régime, nous n’avons pas vu les masses de dizaines de milliers de personnes annoncées partout dans le pays, mais de minuscules groupes dans 4 villes dépassant toutes le million d’habitants : une vingtaine de personnes à Yazd, une cinquantaine à Ispahan, une dizaine ou peut-être une trentaine à Tabriz (puisqu’il n’y a eu aucune image permettant de constater l’épaisseur de la foule) et enfin une cinquantaine à Téhéran, soit 150 personnes dans ces 4 grandes villes peuplées de quelques 27 millions d’habitants !

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Washington a décidé de sonder la disponibilité des dirigeants en leur envoyant un émissaire régional. Il a choisi un prince d’Oman qui préside le Parlement de ce pays afin de rencontrer en premier rencontrer son homologue iranien : Ali Larijani ! Bien que ce dernier soit flatté d’entrer enfin dans les petits papiers de Washington, il n’a pas accepté le rapprochement car n’étant pas au x commandes, il ne pourrait pas assister aux marchandages et recevoir sa part de bénéfices en terme de garanties de sécurité pour échapper aux Iraniens et aux poursuites internationales.Il n’y a pas eu d’accord, donc pas de conférence de presse commune.

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L’émissaire de Washington s’est alors réorienté vers le clan Rafsandjani en rencontrant le ministre des affaires étrangères Salehi qui en fait partie. Mais là, il n’y a pas eu de deal car ce clan reste focalisé sur le projet d’accompagner la chute du régime pour gagner le pardon du peuple et le droit de demeurer en Iran (pour avoir la vie sauve).

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Au même moment, Ahmadinejad, cible des Larijani, a quitté le pays officiellement pour officiellement pour servir le régime en achetant des minerais d’uranium au Nigeria, mais stratégiquement pour être loin de Téhéran et des querelles, avant le grand show destiné à officialiser son revirement politique.

En parallèle, le régime secoué par ses querelles et paniqué à l’idée de sa faiblesse policière face à une contestation populaire a joué la carte de la propagande en continuant à annoncer un grand ferveur religieuse et populaire avec de nombreux rassemblements nocturnes à l’occasion de la commémoration du deuil de Fâtemeh. Les médias ont annoncé des rassemblements fervents dans toutes les mosquées des grandes villes, mais on n’a vu que des reportages à Qom et Bandar Abbas, signe que le boycott était indéniablement de 100% dans toutes autres villes notamment à Mashad. Le choix de Qom et de Bandar Abbas ne peut être vu comme la preuve d’une ferveur dans ces villes car dans les deux cas on a essentiellement vu des images d’Achoura et seulement une image (la dernière de la série) avec une vingtaine de personne autour d’un drapeau de Fatemeh à Qom.

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De fait, pour nous le régime a choisi de parler d’un grand ferveur à Qom pour nier l’échec de la journée dans cette première ville sainte du pays et, il a parlé de Bandar Abbas pour se donner une contenance dans une zone devenue dangereuse depuis le séisme et le meurtre du jeune Morteza Soveydi défendant son taudis. 

En parlant de ferveur pour cette occasion religieuse, le régime s’est retrouvé obligé d’annoncer un grand rassemblement officiel et populaire chez le Guide. Comme il y a une semaine, le régime a prévue une double barrière remplie de gardes devant la partie réservée aux anonymes et avait aussi disposé cette partie de biais pour éloigner ces visiteurs non officiels du Guide, attestant de facto qu’il considérait ses derniers fans comme potentiellement instables et dangereux.

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Dans notre précédente émission télévisée vers l’Iran nous avions aussi fait noter le manque de participants lors de la précédente messe avec cette disposition. Cette fois, le régime a diffusé l’image d’une salle pleine jusqu’au fond. Mais l’image a un défaut au niveau de la position des têtes se trouvant dans le fond : elles sont au niveau de la barre haute de la barrière intermédiaire alors que les gens (effectivement présents plus en avant) ont la tête plus haute que les barrières (sinon ils n’y verraient rien).

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En résumé, en cette journée de troubles internes, on peut dire que le régime n’a pas su convaincre ses proches sur sa capacité de résister, bien au contraire, il a même révélé son isolement. Il devait améliorer sa propagande pour empêcher la poursuite des actions contestataires isolées et la possibilité de quelque chose de plus vaste et plus forte.

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Dimanche 14 Avril 2013 (25 Farvardin 1392), le régime a doublé sa propagande en annonçant un plus grand nombre de rassemblements en plein jour dans toutes villes du pays dont notamment un grand rassemblement pour tous les responsables du régime à Qom à partir de 9h ainsi que 3 rassemblements pour Téhéran : le remplissage du grand Mausolée de Khomeiny 9h, le remplissage de la place (parvis) d’Emam Hossein vers midi et enfin une procession interminable appelée l’accompagnement de Fâtemeh pour l’après-midi.

Un bel bluff car le régime n’a pas pu dépasser le seuil de 50 participants à 9h au Mausolée de Khomeiny. Il a retrouvé les mêmes à midi sur la place Emam Hossein et ce nombre étant bien peu insuffisant pour une procession, il a alors diffusé des images d’archives d’une procession de la fin d’Achoura.

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Par ailleurs, le régime n’a pas pu rassembler ses collaborateurs notamment les hauts gradés des Pasdaran et de l’armée pour la cérémonie de Qom, ce qui laissait présager un boycott absolu de la Journée de l’armée et des rassemblements prévus au programme sur le même thème.

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Au même moment, Ghalibaf , le maire de Téhéran qui est un des candidats présidentiels proches de Larijani, était à Ahwaz au Khouzestan pour débuter sa campagne. Grâce à ce choix, nous avons pu constater que le boycott était également suivi dans le sud du pays, meurtri par l’indifférence ou l’agressivité de ses derniers fidèles régionaux.

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En ce jour, le régime et ses dirigeants ont en fait exposé leur isolement ! Mais ce constat d’isolement ne fut pas le seul revers de cette journée pour le régime et ses dirigeants. Tout d’abord, les ouvriers spécialisés des voies ferrées ont annoncé leur intention d’arrêter le travail pour protester contre la décision du régime de remplacer leur CDI par des missions au mois par mois. Le régime n’a rien répondu.

Deuxième problème : les habitants de Tabriz et des villes voisines n’avaient que faire de Fâtemeh, ils étaient dans la rue pour contester violemment la multiplication par deux des billets de bus qu’ils jugeaient déjà trop chers. Là, le régime a reculé en baissant les prix afin d’éviter le cumul des problèmes.

Enfin troisième problème : le régime a perdu ses fournisseurs de gaz liquéfié, un coup dur pour sa capacité de production, mais aussi pour le moral de ses collaborateurs ! Le régime s’est retrouvé avec un risque de panique des milieux financiers alors que lep euple était aussi très agité.il devait empêcher la panique : le vice-ministre du Pétrole a alors annoncé un arrêt volontaire de ces importations en raison de l’autosuffisance du régime en matière de gaz liquéfié.

Le clan Rafsandjani a rediffusé de nombreux propos « patriotiques et pro-peuple » tenus par Ahmadinejad la semaine dernière afin d’accélérer son recyclage en dissident et ainsi accélérer le processus lui permettant de rompre avec le régime en ruine.

Les adversaires de Rafsandjani ont tenté de semer le doute dans les esprits de ses fans sur ses chances de réussite de son plan de recyclage en révélant que son livre de confidences politiques avait été retiré des ventes car il n’avait eu aucun acheteur en 4 mois ! Les adversaires de Rafsandjani ont également encore critiqué les défenses pour le rassemblement prévu au Stade de Téhéran pour officialiser la soi-disant dissidence d’Ahmadinejad. Cet argument de l’impopularité du livre de Rafsandjani comme la preuve de sa propre impopularité a fait mouche : de peur d’une nouvelle révélation humiliante susceptible de remettre en cause son aura de sauveur, Rafsandjani a lâché du leste sur le rassemblement du stade en modifiant son contenu officiel : le meeting électoral a été remplacé par une fête pour rendre hommage aux divers acteurs de l’organisation de vacances de Norouz : à savoir les policiers et leur SAMU !

Mais avec ce choix d’hommages aux policiers, le clan Rafsandjani ne pouvait plus utiliser les images d’archive de spectateurs du stade. Il devait effectivement remplir le stade, entièrement, sinon partiellement avec ces gens et leur uniforme. Mais, sa seule tentative de réunir ce personnel s’était soldée par la mobilisation d’environ 200 personnes. C’est pourquoi il a aussi changé la date du rassemblement de 17 au 18 avril, le plaçant à la suite de la journée de l’Armée pour noyer le poisson !

Dans la soirée, le régime a réalisé que sous l’avalanche des problèmes qu’il subissait, il avait totalement oublié d’organiser dans les mosquées les traditionnels repas bénis et gratuits que l’on appelle Nazri. Ce manquement au programme et l’absence de réclamation de ce genre de repas étaient les preuves absolus que le peuple n’avait rien à faire de l’islam et ses saints. Le régime a tenté de réparer son erreur en annonçant des repas Nazri un peu partout, mais on n’a finalement vu qu’un seul exemple à Damâvand sans qu’il n’y ait une image montrant la salle et le nombre des participants !

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Lundi 15 Avril 2013 (26 Farvardin 1392), le régime était bien embarrassé d’avoir oublié un pan essentiel de ses rituels ! Il a tenté de faire diversion en annonçant l’établissement d’une surprenante Journée dédiée au rituel de Turbanisation des nouveaux mollahs ! Il devait aussi réparer la mauvaise impression laissée par l’absence de ses officiers lors de la prêche à Qom. Les médias ont évoqué de nouveaux recrutements au sein de la police et ont insisté sur la formation des recrues par leur participation directe à des interrogatoires musclées, insinuant ainsi l’arrivée prochaine de renforts puissants et surtout très engagés en faveur du régime.

Or, cela fait des mois que le régime évoque sans cesse ces renforts ! Dernièrement, il avait aussi annoncé des patrouilles pour la semaine prochaine et avec cette nouvelle annonce, il ne faisait que retarder sa promesse permanente de renforts à venir. Le régime pédalait en fait dans la semoule ! Ses proches pouvaient paniquer et le pousser à capituler face à Washington !

Les Britanniques ont tenté de rassurer et surmotiver les proches du régime par un article du prestigieux Financial Times affirmant que la vraie échéance pour le régime était les élections à venir et l’issue était presque certaine avec une victoire sans appel de Rahim-Mashaï, le partenaire du plan de déviance de Rafsandjani !

Washington n’a pas apprécié ce geste qui le privait d’une panique utile à ses intérêts. Il devait nécessairement démoraliser les proches du régime pour qu’ils demeurent ses alliés par défaut. Dubaï a annoncé l’expulsion des agents financiers du régime opérant depuis son territoire pour contourner les sanctions ! Les banques turques ont lancé un ultimatum de rupture aux hommes d’affaires du régime leur annonçant une fermeture de leur compte à la fin de la semaine en cas de refus ! L’Unesco a aussi exclu l’Iran de sa liste de pays profitant de ses subventions. En parallèle, les médias américains ont tenté de semer la panique en annonçant que les pays voisins arabes de l’Iran prélevaient 9 fois plus de pétrole que les mollahs dans les gisements pétroliers communs. Enfin plusieurs agitateurs islamistes saoudiens et tunisiens se sont laissés arrêtés dans la région de Baloutchistan pour montrer que Washington avait relancé ses agitations dans cette région sensible.

Le régime risquait une grosse nouvelle panique financière. Les gens pouvaient vendre leurs actions pour acheter des dollars. Le gouvernement des pions de Rafsandjani a annoncé une multiplication par 2 du prix de la farine pour entraîner une multiplication par 2 du prix du pain, afin de diviser par 2 sa consommation et ainsi préserver ses réserver et retarder la pénurie dans le domaine essentiel du pain !

Le clan Rafsandjani ne cédait visiblement pas à la pression : il a même fermé la porte du dialogue par des propos très anti-américains de son pion Ahmadinejad au Bénin. Le clan Rafsandjani a aussi repris ses préparatifs insistant sur les chances de Mashaï.

Larijani a tenté de rester présent dans ce jeu entre les grandes puissances par des critiques contre Ahmadinejad. Enfin, Ghalibaf, toujours dans le sud, a appelé les élites régionaux du régime (le business class) à un rassemblement autour de sa candidature, mais ces gens ne se sont guère mobilisés en sa faveur et les rares qui avaient accepté de venir semblaient perplexes !

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Mardi 16 Avril 2013 (27 Farvardin 1392), les élites du régime ont accentué leur distance par une vente massive de leurs actions boursières notamment l’action Iran-Khordo, la compagnie automobile qui est en quasi arrêt depuis 5 mois après la faillite du constructeur iranien de roulement à billes. L’action de cet ex-joyau de l’industrialisation du Shah est tombée en-dessous de 100 tomans soit en dessous de 3 centes de dollar ! Le régime a retiré le titre malaimé de la bourse pour nier la panique et ses propres difficultés.

Le même jour, à 48 heures de la journée de l’Armée, le régime devait rassembler ses jeunes officiers pour la Journée du Jeune Soldat. Il n’y a eu aucune annonce, ni de photo, ce qui confirmait un boycott massif et absolu du régime par ses officiers.

Les commandants du régime ont fait diversion par des slogans hostiles au Washington, leur conviction que Washington était sur le point de capituler ! Ils ont également annoncé la pendaison à Shiraz de 9 prisonniers dont 4 agitateurs pour intimider le peuple et le dissuader d’agir.

Ahmadienjad venait d’arriver au Nigeria. Il a demandé du minerais d’uranium, mais il n’a rien obtenu, pas même un sourire. Il n’a cependant fait aucun scandale, prouvant par la même occasion que son voyage n’avait d’autre objectif de l’éloigner de l’arène pour mieux revenir lors de son show mi-fonctionnel et mi-actif.

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En résumé, le régime n’arrivait pas à prouver sa popularité, il avait aussi expérimenté des cas de contestation réelle. Enfin, il était face à des sanctions visant ses collaborateurs, il n’arrivait pas à raisonner ses proches... Il a alors eu un autre problème : la terre a tremblé à Saravan dans la région de Baloutchistan à 7.8 sur la plan Richter, du jamais vu en Iran, mais aussi dans la région car les secousses ont été ressenties aux Emirats et en Inde ! Le régime déjà en retard sur le précédent séisme survenu exactement une semaine plus tôt ne pouvait certainement pas assurer de secours ! Il a immédiatement choisi de nier totalement la gravité des faits par un seul unique flash sans images locales évoquant très peu de victime voire aucune !

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Signe suprême de l’indifférence des dirigeants : aucun d’eux ne s’est rendu sur place. Ahmadinejad n’a également pas écourté son voyage. Il l’a poursuivi au Ghana sans un mot pour ce peuple dont il serait devenu un fan au point de vouloir trahir le système !

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Washington a estimé que le régime divaguait et dans sa panique, il faisait n’importe quoi  : il a vite envoyé son émissaire (visiblement maintenu en Iran) à la rencontre de Jalili, le négociateur issu du clan Rafsandjani. Jalili a traîné du pied pour excéder l’émissaire de Washington et il n’a visiblement pas cédé car il n’y a eu aucune annonce d’apaisement ni de conférence commune.

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Rafsandjani refusait d’envisager un deal avec Washington et demeurer dans le choix d’un deal avec le peuple iranien. Il a d’ailleurs confirmé ce dernier choix en annonçant qu’il ne serait pas candidat aux présidentielles. Il a également mis en orbite des témoignages d’anonymes faisant état de la rupture de son pion Ahmadinejad avec le système ! Larijani, pris de panique, a riposté par le rejet théâtral de la totalité du projet de Budget d’Ahmadinejad pour la nouvelle année qui vient de commencer (alors qu’il avait précédemment donné son accord).

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Ces manœuvres internes ne pouvaient guère intéresser les Iraniens habitués à ce ramdam d’autant qu’ils étaient tous focalisés sur le secours promis aux victimes du séisme de Saravan ! Les premières images de la région ont été publiées à minuit l’heure à laquelle les pauvres victimes de ce séisme ont enfin reçu quelques tentes !

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Mercredi 17 Avril 2013 (28 Farvardin 1392), les gens attendaient de nouvelles images montrant des vraies secours pour ne pas renouveler l’expérience macabre de la semaine précédente, mais il n’y eut aucune image. Il n’y avait rien de nouveau de ce côté ! Mais conscient du risque d’une contestation populaire, le régime a commencé la journée par l’annonce d’un grand rassemblement de de tous ses troupes délites au centre du pays à Ispahan, mais sur les images on n’a qu’une petite cinquantaine de policiers et aussi une quarantaine de gardes anti-émeutes.

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Le manque de troupe à la veille de la journée de l’Armée n’étaient guère rassurant pour les proches du régime ! Le régime était face à un risque de panique et de fuite de ses proches. Les clans en lutte, pressés par le risque d’agitation populaires, oeuvraient pour avancer leurs objectifs ! Les commandants des Pasdaran qui ne peuvent adhérer au peuple en raison de leur passé dans la répression ont annoncé leur rassemblement avec tous leurs officiers supérieurs autour du tombeau de Khomeiny pour montrer l’existence d’un front uni de la défense du système (et pour donner une image unie de l’armée afin de minimiser le boycott attendu pour le lendemain). Mais l’initiative a seulement mis en valeur l’effondrement du système car on n’y a vu essentiellement un parterre d’une centaine de soldats et seulement 5 ou 6 commandants !

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Des sites d’opposants ont signalés un convoi de cars de polices aux alentours de l’université en direction de la place Azadi, ex-place du Mémorial du Roi (lieu de rassemblement des contre-révolutionnaires en 2009)...

Rafsandjani qui n’avait pas pu parachever son recyclage devait aider les Généraux du régime à affirmer leur puissance afin d’empêcher l’effondrement du système avant son revirement. C’est pourquoi Khamenei, le pion historique de Rafsandjani, a invité les Commandants des Pasdaran et les haut-gradé chez lui insinuant par le choix des mots une bonne unité entre les clans et tous les commandants. Tous les médias ont relaté la grandeur de ce rassemblement, mais grâce aux images, on voit que la mobilisation a été de la même nature qu’autour du tombeau de Khomeiny : peu de commandants et une centaine de militaires de base, mais aussi beaucoup de jeunes miliciens ou encore des mollahs pour remplir cette salle de 400 places.

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La situation n’était guère rassurante. Les dirigeants étaient certains que le jour suivant, la journée de l’Armée serait boycotté. Les médias ont tenté d’apaiser les proches du régime par de bonnes nouvelles économiques et la fausse annonce rassurante de l’arrivée des vivres et des secours à Sarâvân.

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Jeudi 18 Avril 2013 (29 Farvardin 1392), on s’attendait à un boycott pour la journée de l’armée. Le régime a évidement fait état du contraire en diffusant des images de défilés, d’équipements et d’avions. Nous n’y avons pas pu croire un seul instant car on voyait des cils semi nuageux ou couverts avec des ombres palotes au sol alors que ce jeudi le soleil brillait de mille feux à Téhéran comme l’atteste cette capture du bulletin météo du site Time&Date.

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Le choix des images nous a paru bizarre car par le passé le régime avait rediffusé des images d’archives avec un temps ensoleillé ! Il pouvait s’agir d’un manque d’images militaires récentes par un temps ensoleillé, il pouvait s’agit d’un sabotage !

Dans l’après-midi, les proches du régime attendaient voir le rassemblement autour d’Ahmadinejad pour savoir si l’option de rupture avec le régime et d’adhésion au peuple avait une chance de succès. Les médias proches du clan ont annoncé le rassemblement de 70,000 personnes pour environ 84,000 places disponibles. Mais les images du régime n’ont pas confirmé cette annonce : on était loin de l’image d’archive vue plus haut !

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Il n’y avait là pas même de quoi remplir 3 des 38 sections du premier niveau, d’une contenance chacune de 1100 places. Il y avait au maximum 2500 personnes. De plus le ciel était très couvert alors qu’il faisait encore très très beau à Téhéran.

Nous avons vérifié les bulletins météo de la semaine et avons constaté que la veille, le mercredi 17 Avril (28 Farvardin) le ciel de Téhéran était très très couvert !

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Les images avaient été tournée la veille au moment où le régime manquait de troupes. Le clan Rafsandjani n’avait pas pu améliorer le nombre de ses partisans ce jeudi ensoleillé, il avait opté pour la diffusion des images nuageuses de la veille !

Les adversaires du clan Rafsandjani ont aussi révélé que les gens présents avaient reçu une rémunération en vivres pour leur présence !

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Le convoi de cars de police, vu la veille dans le secteur, est alors paru comme la navette pour déposer ces figurants au stade Azadi. L’opération censée recycler Ahmadinejad en dissident et offrir une porte de sortie à Rafsandjani a viré en eau de boudin !

Le clan Larijani qui avait cherché à discréditer Rafsandjani a réalisé qu’il avait privé les derniers proches du régime de leur seul espoir. La riposte contre Rafsandjani était allé trop loin et pouvait provoquer des ruptures et des fuites dictées par la peur. Pour réparer son erreur, Ali Larijani a lancé un appel à un comportement responsable loin de toute provocations.

Le risque d’un effondrement a aussi alarmé l’Amérique, le parrain du régime islamique : Kerry a invité les sénateurs américains à cesser leur attaque contre le régime par respect pour l’ultimatum énoncé une semaine plus tôt !

La France désormais toujours prête à servir Washington a égayé ce sursis en annonçant une vaste place à Cannes pour Asghar Farhadi et d’autres cinéastes faux opposants issus du régime. Le régime n’a fait aucun commentaire car son destin ne se joue pas à Washington ou Cannes, mais dans ses villes et ses bidon villes peuplés d’ex-miliciens en colère et capables de tout.

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Vendredi 19 Avril 2013 (30 Farvardin 1392), silence de mort à tous les niveaux du régime après les fiascos de la journée de l’Armée et de la seule solution de limiter la casse. Il n’y a également eu aucune activité politique, religieuse ou électorale. Pas même un seul reportage photographique pour combler ce silence pesant. Enfin de la soirée, la terre a encore tremblé en Iran, à Ispahan. Le régime a retrouvé les habitants de sa ville la plus rebelle dans la rue et en colère. La police en sous nombre est restée invisible. Il n’y a eu qu’un reportage sur cette nuit et ce sans aucun contact avec le peuple. Terrible aveu de panique d’un régime affaibli qui se maintient en place grâce un mélange incertain de prudence et de propagande et aussi grâce au sursis accordé par ses parrains occidentaux.

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