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Iran : La semaine en images n°271
03.05.2013

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine en rapport avec l’actualité
mais aussi avec de nouveaux éléments sur le passé.
Le tout en gardant une longueur raisonnable
(afin de limiter les fautes dues au manque de temps pour tout relire).

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Origines de la crise : une guerre de 100 ans | La politique iranienne est passée sous domination britannique dès 1850 grâce à un réseau de princes Qadjar et de princes féodaux ambitieux recrutés par les loges maçonniques et aussi grâce à la prise en charge des mollahs alors socialement très influents dans un pays arriéré et rongé par l’obscurantisme. Les Britanniques ont renforcé leur influence en finançant la création d’un clergé hiérarchisé pour veiller à cet obscurantisme. Puis les Britanniques ont organisé une révolution constitutionnaliste menée par ce clergé organisé et plaçant le pouvoir politique sous sa tutelle. Les mollahs, mais aussi les féodaux ont aussi été affectés à jouer les députés. Leur premier acte d’allégeance a été d’accorder aux Britanniques l’exclusivité du pétrole iranien pour 100 ans. Mais ce système corrompu formé d’affairistes a vite sombré dans le désordre. L’Iran avait besoin d’un homme fort pour ne pas se disloquer. Londres s’est intéressé à un militaire issu du peuple connu pour la qualité de son commandement : Reza Khan. Il s’est avéré un génie politique car il a pu berner tous les étrangers et pu instaurer sous le nom de Reza Shah Pahlavi une monarchie axée sur l’identité iranienne, la modernité et la laïcité pour émanciper le pays et le libérer des mollahs et des Britanniques.

Reza Shah a remis en cause le contrat britannique sur le pétrole et pu améliorer les droits de l’Iran, puis il s’est tourné vers d’autres pays pour réduire la présence britannique en Iran. Les Américains qui étaient déjà en quête de pétrole à travers le monde n’ont pas alors aidé Reza Shah car ils ne voulaient pas être des partenaires mais des maîtres absolus du pétrole iranien. Ils ont commencé à monter leur propre réseau d’influence avec des gens négligés par les Britanniques, des intégristes non cléricaux. Puis ils se sont associés aux Britanniques pour envahir le pays, renverser le Roi dans l’espoir que l’accession au pouvoir de son fils inexpérimenté leur offrirait une opportunité pour imposer leurs pions.

Au début des années 50, sous la direction du jeune roi, le pays cherchait à faire réviser encore le contrat avec Londres pour obtenir un partage à 50-50 et utiliser cette manne pour former les ingénieurs pour pouvoir envisager une nationalisation ultérieure les industries pétrolières appartenant aux Britanniques. Les Américains n’ont alors pas soutenu le Shah pour ce projet, mais le prince Qadjar Mossadegh, ex-agent britannique, 1er propriétaire foncier en Iran, avec un projet irréaliste de nationalisation immédiate qui plaçait l’Iran (qui n’avait alors aucun ingénieur pétrolier) en position de signer avec les compagnies pétrolières américaines. Washington a également laissé Mossadegh pactiser avec le Parti communiste Toudeh (partisan d’une invasion soviétique) pour déstabiliser la monarchie patriote des Pahlavi, créer les conditions d’une intervenir au nom de la lutte contre le soviétisme et annexer de facto le pays pour placer au pouvoir ses propres pions et créer une base arrière pour agiter et annexer le Caucase et l’Asie Centrale, deux régions musulmanes qui sont aussi dotées d’importants ressources pétrolières.

Mais ce plan très logique a échoué car le clergé inféodé à Londres a encouragé ses gros bras à renverser Mossadegh et la direction de Toudeh était entre les mains de princes Qajars inféodés à Londres n’a pas demandé l’intervention soviétique. Cependant à l’issue de la crise, le contrat d’exclusivité des Britanniques a cédé sa place en août 1954 à un nouveau contrat de 25 ans obligeant l’Iran à vendre son pétrole en exclusivité à la hauteur de 40% aux Américains, 54% aux Britanniques et 6% aux Français selon un prix constant fixé par ce consortium.

Très rapidement, le Shah a tenté d’émanciper le pays de ce contrat en signant d’abord des contrats de Mattei, puis en créant l’OPEP pour faire fixer le prix non par les compagnies mais par les producteurs. Washington a alors décidé de reprendre ses complots pour l’annexion de l’Iran et de la région. Pour y parvenir, sans être gêné par le clergé et les faux communistes de Toudeh, il a financé la création d’un parti révolutionnaire islamo-fédéralisto-gauchiste nommé Nehzat Azadi (mouvement pour la Liberté) dont le programme stipulait un soutien actif à tous les pays musulmans opprimés ! Cela désignait les républiques soviétiques du Caucase et de l’Asie Centrale, mais aussi les pétromonarchies arabes créées par les Britanniques.

En 1973, quand le Shah a annoncé qu’il ne reconduirait plus le contrat du consortium, les Britanniques ont lancé une campagne internationale et falsifiée sur la torture en Iran. Le Shah a ouvert les prisons iraniennes à la Croix-Rouge qui a librement interviewé les sans découvrir le moindre cas de torture. Mais aucun des médias occidentaux n’a répercuté cette info. Les Américains ont en plus enchaîné sur une seconde campagne de droits de l’homme avec leurs pions de Nehzat Azadi utilisant la campagne d’Amnesty pour achever leur projet de révolution islamique en Iran. Les Britanniques dont les intérêts étaient menacés ont participé à ce projet pour intégrer dans le jeu leurs nombreux pins dont Khomeiny, son demi-frère Rafsandjani, son gendre Montazéri et son neveu Kianouri (dernier patron du Toudeh). Cette véritable petite dynastie secrète a renversé le jeu en provoquant un conflit avec Washington par des slogans anti-américains et surtout grâce à la prise en otage de l’ambassade américaine. Les composants religieux de la clique de Londres ont complété leur coup d’Etat anti-américain en adoptant la doctrine de la Tutelle d’un Grand Ayatollah, plaçant la République Islamique (de Washington) sous la tutelle de leur clergé afin de bloquer le retour des islamistes non cléricaux de l’Amérique ! Khomeiny devint le mentor spirituel et politique du régime, son demi-frère Rafsandjani obtint les postes clefs notamment les services secrets pour le protéger et diriger le régime, Montazéri devint le dauphin, un Guide en réserve pour éviter la vacance de pouvoir. Le système était irréprochablement verrouillé.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs dirigeants pour les affaiblir économiquement, les mettre devant un risque de soulèvement populaire afin de les amener à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques pour reprendre le pouvoir via des élections du régime (une révolution de couleur).

Mais 1 an après cette révolution doublement manipulé, les jeunes engagés dans la révolution ont compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime. Ceux qui s’étaient engagés dans les Pasdaran ont aussi montré leur mécontentement en prenant contact avec Reza Pahlavi, le fils du Shah. Henry Precht, responsable du bureau iranien du Département d’Etat et proche collaborateur de Brzezinski, a alors émis une directive interdisant à la dynastie Pahlavi toute activité hostile au régime islamique sous peine d’expulsion des Etats-Unis, anéantissant ainsi toute possibilité pour les Iraniens de se défaire de ce régime infernal. Washington a aussi décidé d’alléger et moduler ses accusations pour éviter de balayer le régime. C’est pourquoi il a souvent laissé ses partenaires critiquer ses sanctions et les contourner.

Face à cette guerre d’usure économique lente mais implacable, Rafsandjani (l’homme des Britanniques) s’est lancé dans une politique terroriste et militaire de l’amplification délibérée de la crise afin de forcer Washington à capituler (par peur d’un grand conflit régional perturber son approvisionnement pétrolier). Mais ces actions n’ont pas su faire capituler Washington.

Les rivaux internes de Rafsandjani attendaient la mort de son demi frère Khomeiny pour le virer. Le système était en danger. Khomeiny, agent des Britanniques, a établi un testament indiquant le transfert automatique des pouvoir à un conseil de 3 ayatollahs pour que l’ensemble des courants internes du clergé soient présents et ne s’entredéchirent pas. Rafsandjani appelé à chuter a contrefait le testament pour nommer son ami Khamenei comme nouveau Guide et ce dernier a immédiatement transféré l’ensemble de ses nouveaux pouvoirs politiques à un organe nommé Conseil de Discernement dirigé par Rafsandjani faisant de ce dernier de facto le patron absolu et officiel du régime. Londres a accepté cela a soutenu Rafsandjani pour ne pas nuire au système.

En revanche, cette évolution a plu à Washington car il pouvait utiliser les rancœurs internes. Il a alors placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour l’assassinat des leaders kurdes iraniens. Rafsandjani a dû acheter le soutien des adversaires (comme les frères Larijani) en leur octroyant quelques sièges du Conseil de Discernement. Rafsandjani a aussi acheté la protection des Européens en leur bradant le pétrole iranien. Il a également acheté le soutien des hommes d’affaires issus du régime en leur offrant des dollars bon marché ou des prêts illimités en rials, ruinant l’économie du régime. Il a aussi tenté la modération avec Washington, d’abord directement, puis via Khatami, ex-collaborateur chargé de l’épuration des universités et d’assassinat des opposants.

Mais ce faux apaisement a fâché Washington. L’Etat américain a évoqué la possible menace nucléaire pour justifier des sanctions plus lourdes. Rafsandjani a alors remplacé Khatami par Ahmadinejad (un autre ex-collaborateur des services secrets) pour renouer avec la politique de l’amplification de la crise et forcer Washington à capituler. Rafsandjani a aussi confié la direction des négociations à son jeune rival, l’ultra intégriste Ali Larijani, pour avoir son soutien.

Ce retour à la confrontation a déplu aux miliciens de base, qui étaient conscients de la faiblesse militaire du régime. Le choix suicidaire a aussi déplu aux Bazaris, conscients de la faiblesse économique du pays. Les deux groupes piliers du régime ont manifesté leur rejet par le boycott des manifestations officielles.

Le retour à la confrontation a également été un mauvais calcul car il seulement a permis à Washington d’impliquer le Conseil de Sécurité en 2007 et d’engager un grand nombre de pays à participer à ses nouvelles sanctions bancaires destinées à épuiser toutes les ressources en dollar du régime déjà ruiné par les choix clientélistes de Rafsandjani.

[Fait d’actu à l’honneur cette semaine] En 2008, le régime déjà très endetté a été confronté au manque de devises pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur. Rafsandjani et Larijani (devenus collègues) ont fait le choix de geler les salaires de leurs collaborateurs les mieux payés et relever les prix des produits de grande consommation pour diminuer la consommation et ainsi gagner du temps dans l’espoir de parvenir à faire capituler Washington. Ce choix a plongé les bons serviteurs sécuritaires du régime dans la même misère que le peuple. Ils ont aussi rompu avec le régime en boycottant ses manifestations officielles.

[Fait d’actu à l’honneur cette semaine] La caste dirigeante a vite réalisé son isolement et sa vulnérabilité en cas d’une révolte : ses membres devaient négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir avant que le système rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole des marchandages, Rafsandjani, le patron du régime, a alors écarté Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington.

Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et contre tous ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir et passer un deal avec Washington. Londres a neutralisé cette menace en éliminant le principal lieutenant politique de Larijani.

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En 2008-2009, on est ainsi passé d’une Guerre pour être le sauveur du régime à une guerre pour l’accès aux marchandages avec Washington !


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En juin 2009, Rafsandjani (épaulé par la BBC) a tenté un dernier joker : le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur (uniquement hostile à son propre pion Ahmadinejad) pour duper Washington et l’entraîner à abolir ses sanctions. Mais, le peuple autorisé à manifester a révélé son hostilité au régime tout entier des cris de Mort à la république islamique. Par ailleurs, les Pasdaran de base ont laissé faire le peuple montrant leur soutien tacite à un changement de régime.

Les Américains n’ont pas aidé cette contre-révolution (car contraire à leurs plans régionaux). Ils ont même participé aux rumeurs diffusées par le régime pour intimider le peuple et mater leur révolte. Ce qui a brisé le cœur des Iraniens et leur envie de lutter.

Mais le régime était condamné. Larijani, mais aussi les chefs Pasdaran qui craignent le peuple, se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages avec Washington et garantir leur survie au-delà du régime.

Rafsandjani, menacé de toute part, a divisé ses adversaires en offrant le pouvoir judiciaire aux Larijani, avant de tenter de les doubler tous par une nouvelle version de Mouvement Vert axé sur une nouvelle république islamique hybride formée par ses dirigeants, les pions de Washington et de nouveaux pions venus de Londres.

Le peuple n’a pas cautionné cette solution hybride. Mais au même moment, il a manifesté massivement en mémoire de Reza Shah, l’homme qui a fondé l’Iran moderne et redonné aux Iraniens la fierté de leur identité. Les Pasdaran de base ont encore laissé faire le peuple, montrant leur envie d’un retour l’ère glorieuse de Reza shah.

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Les hommes d’affaires du régime ont paniqué : ils ont commencé à brader leurs avoirs boursiers et immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de fuir le pays. Rafsandjani a alors oublié ses amis britanniques et a décidé de négocier avec Washington via ses pions gouvernementaux afin d’obtenir des garanties de sécurité pour quitter le pays sans être poursuivi pour son passé terroriste ! Le régime a alors été malmené par les Britanniques.

[Fait d’actu à l’honneur cette semaine] Les Larijani et de nombreux chefs Pasdaran exclus des négociations avec Washington ont décidé de renverser Rafsandjani. Leurs médias ont évoqué des cas de corruption corruption de Rafsandjani, ses enfants (Mehdi, Faezeh, Mohsen et Yasser) et ses divers pions. Puis les Larijani, maîtres du Pouvoir Judiciaire, ont commencé des procès contre les pions gouvernementaux chargés des négociations à savoir Ahmadinejad, son ministre des affaires étrangères Salehi ou encore le négociateur nucléaire Jalili, mais aussi son fils Mehdi… Mais les frères Larijani n’ont jamais osé appliquer les verdicts annoncés de peur de provoquer une fuite massive des capitaux susceptible d’entraîner la banqueroute, puis la chute du régime. Le clan Rafsandjani a donc continué à glisser vers Washington. Chaque clan manoeuvrait pour ses intérêts au mépris de l’intérêt commun de tous les serviteurs du régime. Cette désunion a provoqué de nouvelles ruptures internes dans le cercle restreint des responsables de seconds plans comme les inspecteurs, les juges, les députés, les préfets, les officiers supérieurs.

Washington a alors forcé l’Europe à cesser ses relations commerciales avec les mollahs pour amplifier la crise interne du régime et amener ses dirigeants à capituler. Les hommes d’affaires ont accéléré leurs achats d’or et du dollar. La panique a touché le secteur alimentaire. Sous l’effet des achats frénétiques, le pays a basculé dans pénurie. Les gens ont manifesté aux cris de « mort à la république islamique ». On n’a alors vu aucun policier ou milicien du régime charger la foule hostile, ni aucun juge condamner les manifestants ce qui confirma la rupture des policiers et des juges et l’isolement des Larijani et des Chefs Pasdaran, les derniers défenseurs du régime.

Dès lors, les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans cesse annoncé des manœuvres sécuritaires grandioses pour insinuer l’existence de troupes fidèles, mais l’absence de troupes fidèles visibles a sans cesse confirmé leur impuissance et l’impuissance du régime.

Washington a alors commencé à négocier avec Rafsandjani à propos de l’accusation de crime contre l’humanité pour sa participation à l’attentat anti-juif d’Amia en Argentine. Mais en décembre 2012, à l’issue d’une offre américaine d’un semi-arrangement, Rafsandjani a été convaincu qu’il n’obtiendrait rien de concret des Américains. Il a aussi chargé ses pions Verts à scander « Mort à la République islamique ». Il a commencé à parler d’« Elections Libres ». Ses adversaires ont compris qu’il entendait dévier de la ligne officielle et changer de bord. Quand ses pions gouvernementaux ont annoncé de nouvelles anxiogènes de hausses de prix, ses adversaires ont été convaincus qu’il entendait provoquer un soulèvement afin de s’y engouffrer par « amour du peuple » : devenir (malgré le risque évident d’y rester) l’instrument d’un changement radical (pro laïque) qu’il ne peut éviter espérant bénéficier d’un pardon en Iran.

Cette solution permettait de bloquer le retour aux affaires des pions islamistes de Washington et satisfaire les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne. Rafsandjani et ses complices pouvaient en échange être certains de garantir leurs avoirs financiers placés principalement dans les pays dépendant de l’Empire britannique. La participation des médias persanophones britanniques dans la promotion de cette solution montra que Londres était dans le coup, peut-être même à l’origine de cette solution dite de Réconciliation Nationale.

Les Nantis du régime ont évidemment apprécié cette solution. Mais les Chefs Pasdaran du Bassidj et de la Police dont les noms restent associés à toutes les répressions et les Frères Larijani complices de leurs derniers forfaits n’ont pas cautionné cette solution car ils ne peuvent bénéficier d’aucun pardon. Ces insolvables ont refusé bruyamment cette solution déviationniste. ont créé une coalition semi-officielle contre Rafsandjani et ses complices, mais en l’absence de troupes actives, leur fronde est restée une nuisance purement politique, bloquant néanmoins le bon déroulement de la solution Britannique qui semble être de la seule issue possible pour tous.

Le clergé, allié historique des Britanniques, a alors boycotté l’anniversaire de la révolution islamique, laissant présager la possibilité d’une Fatwa de sa part contre le régime. L’avertissement a poussé Rafsandjani à accélérer ses manœuvres pour provoquer la crise de panique interne nécessaire pour son scénario de sortie du régime sous sa direction. Pour faciliter la transition, l’intégriste Ahmadinejad a été mué en quasi-opposant au système islamique (le clergé complice de Londres n’a nullement protesté). Le clan Rafsandjani a aussi affirmé son soutien au Conseil National de l’opposition animé par Reza Pahlavi pour gagner le soutien du peuple. Larijani a essayé coincer le Guide ou de contenir son adversaire en multipliant les annonces judiciaires menaçantes, mais il n’a pas osé aller très loin de peur de provoquer une crise bénéfique à son adversaire. Washington a alors alterné les menaces et les cadeaux pour trouver un interlocuteur favorable en Iran, mais sans réussir : on est alors entré dans une nouvelle routine sans issue.

Mais fin février, les paysans d’Ispahan se sont révoltés en incendiant les mosquées de la ville et le régime n’a annoncé aucune arrestation. Fin Mars, le peuple a défié le régime en célébrant Norouz, expression de son attachement à son identité non islamique, par un grand rassemblement à Persépolis aux cris pro-monarchiste d’Iran est notre partie, Cyrus est notre père ! Début avril, un grand événement religieux, le deuil pour Fatemeh la fille de Mahomet, mais aussi l’anniversaire de la fin de la monarchie ont été boycottés à 100%. De plus, les paysans d’Ispahan se sont encore révoltés. La vraie contestation s’est révélée très vivace.

Rafsandjani a esquissé une possible négociation avec Washington comme un plan B au cas où la situation lui échapperait. Plusieurs chefs Pasdaran et certains ex-collaborateurs ont soutenu le dialogue, mais Rafsandjani n’a pas sauté sur l’occasion montrant de facto qu’il espérait encore le succès de son projet de déviation et d’adhésion à l’opposition en exil. Washington a tenté de saborder la formation du Conseil National de l’opposition. Rafsandjani a accéléré le scénario de la dissidence d’Ahmadinejad pour une déviation dans les plus brefs délais.

Au même moment, l’Iran a été victime d’un grand séisme. Le régime a dissimulé l’existence de victimes car il n’a jamais investi dans les secours. Le peuple pouvait se révolter. Rafsandjani n’a guère exploité cette situation car il n’aurait aucune place dans une contestation réelle. Il a en revanche accéléré la mise en valeur de la soi-disant dissidence d’Ahmadinejad par un grand rassemblement en sa faveur dans le plus grand stade de Téhéran.


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La semaine dernière, dans ce contexte fébrile, le régime devait organiser des événements pour célébrer la fidélité de son armée, puis la Journée de l’armée, mais il n’a pas organiser les rassemblements périphériques sur ce thème. Il n’avait aucun moyen de se défendre. La panique interne a refait surface. Le dollar est reparti en hausse. Les dirigeants ont tenté de se montrer forts en annonçant de grands rassemblements religieux, mais il n’a jamais pu mobiliser plus de 100 individus à Téhéran. Un second tremblement de terre encore plus dévastateur est venu mettre en valeur le manque de moyens du régime.

En fin de la semaine, jeudi matin, la journée de l’armée a été boycotté par les militaires de base. Puis Rafsandjani n’a pu organiser le grand rassemblement autour d’Ahmadinejad et les proches du régime ont compris que le peuple ne voulait pas de Rafsandjani et que son option de rupture avec le régime et d’adhésion au peuple, qui est leur seule option, n’était pas gagnée d’avance. La panique interne ne pouvait que s’amplifier déstabilisant la sécurité du régime.


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Cette semaine, le régime sans cesse boycotté par le peuple et par les siens avait en plus un programme officiel très difficile (impossible) car il devait célébrer la création de la milice des Pasdaran et l’anniversaire de sa révolution culturelle islamiste, ainsi que la Journée des mères et des épouses (des martyrs de la révolution) et enfin l’échec "grâce à Allah" en 1980 à Tabass de l’opération héliportée américaine pour la libération de leurs otages. Une suite humiliante de boycotts attendait le régime et ses dirigeants. Pour éviter d’étaler leur manque de légitimité, tous les dirigeants ont zappé ces commémorations et ont privilégié leurs plans personnels. Pour Rafsandjani, il s’agissait de gagner l’adhésion du peuple : Ahmadinejad a devenu un grand patriote ! Les Larijani ont reparlé du procès de Mehdi pour intimider Rafsandjani et le contraindre de se calmer, ce qui a surtout provoqué plus de panique interne et plus de désordre économique... Voici le récit en images d’une nouvelle semaine de crises pour les clans au pouvoir et pour le peuple qui les subit.



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La semaine dernière, à l’occasion de divers boycotts on a assisté à un rejet absolu du régime islamique par le peuple et ses fonctionnaires de base qu’ils soient des mollahs, des militaires ou des miliciens. Ces mêmes gens qui rejettent le régime ont aussi boycotté le rassemblement en soutien au projet d’une déviation de la ligne islamique sous la direction de Rafsandjani et de ses pions, confirmant qu’ils ne voulaient ni du régime, ni de ses manipulations. Les dirigeants et leurs derniers fidèles (par choix ou par force) ont ainsi su qu’ils n’avaient aucune protection et ni aucun échappatoire. La panique interne ne pouvait que s’amplifier déstabilisant la sécurité du régime.

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Vendredi 19 Avril 2013 (30 Farvardin 1392), les hauts responsables n’ont guère eu le temps de souffler car dans l’après-midi, à Tabriz, un millier d’acheteurs d’automobiles de la marque iranien Iran-Khodro (donc des gens plutôt aisés) se sont rassemblés devant du dépôt régional de ce constructeur en faillite depuis novembre dernier pour réclamer leur auto ou la restitution de leurs capitaux. Les acheteurs en colère sont restés là jusqu’à près du minuit. La situation était tendue. Aucun responsable ou membre de la police n’a osé intervenir pour disperser les mécontents.

Larijani a appelé tous les dirigeants à faire preuve de retenue et d’éviter des comportements agités afin d’éviter une aggravation de la situation.

Dans la soirée, un autre problème est apparu : la terre a tremblé à Ispahan : aucun secours ou assistance n’a été déployé. Etant donné qu’au cours de ses 34 années d’existence, les mollahs affairistes n’ont jamais investi dans les secours et n’ont jamais déployé de secours aux victimes des séismes, laissant par cette faute des milliers de victimes périr sous les décombres, les habitants de la ville ont ont préféré par prudence de passer la nuit à la belle étoile. Mais Ispahan est aussi l’un des villes les plus hostiles au régime depuis plusieurs années, c’est pourquoi le régime est resté en retrait pendant cette nuit. Ses derniers policiers fidèles ont aussi évité de se montrer par peur d’être pris à partie ou d’être critiqué de servir un régime aussi ignoble.

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Conclusion du jour | Le régime, qui avait subi deux énormes échecs avec les boycott de la journée de l’armée et de son seul plan échappatoire, a ainsi fini la semaine sur une note de désespoir d’autant qu’il ne savait comment célébrer tout seul ce lundi l’anniversaire de la création de la milice des Pasdaran et l’anniversaire de sa révolution culturelle islamiste, puis mercredi, la Journée des mères et des épouses (des martyrs de la révolution) et enfin, jeudi, l’anniversaire de l’échec "grâce à Allah" de l’opération héliportée américaine en 1980 pour la libération de leurs otages.

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Samedi 20 Avril 2013 (31 Farvardin 1392), le régime a choisi la prudence : le Conseil de Discernement, le véritable gouvernement du régime, où siègent tous les clans (ennemis) a tenu sa réunion hebdomadaire avec tous ses membres, en particulier Rafsandjani et les deux frères Larijani, afin de simuler une certaine unité pour apaiser la panique montante.

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Le régime a également zappé les événements à célébrer, mais impossible à célébrer par manque de participants et il a choisi la diversion médiatique en annonçant la tenue prochaine des élections des conseils municipaux (normalement prévues pour mars 2014) et en polémiquant sur la participation de l’un des fils de Rafsandjani ! Ce dernier a joué son rôle en se présentant au bureau d’inscription pour les candidatures, mais il n’a pas su provoquer le délire médiatique nécessaire à la diversion car ce scénario étant improvisé, il n’y avait pas une foule de candidats au rendez-vous. L’aspect minable des participants laissaient voire un manque de soutien des petits gens du régime, des derniers fidèles, à ce projet superficiel.

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Mohsen Hashemi-Rafsandjani s’inscrit dans les élections dont personne n’avait jamais entendu parler !


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Les petits gens proches du régime étaient plutôt sous le choc à la suite à l’absence des forces armées au côté du régime et aussi suite à l’absence de soutien du peuple ou de ces militaires dissidents au projet de dissidence de Rafsandjani. Ils avaient reçu la confirmation que peuple et les forces armées dissidents voulaient plus que jamais la chute du régime et de ses dirigeants. Les gens du régime n’avaient que faire d’une diversion du régime ! Ils songeaient à la possibilité de la chute, à la possibilité d’une période agitée. Ils ont intensifié l’achat du dollar, mais aussi ont intensifié l’achat de vivres pour échapper à la pénurie. Les magasins d’alimentation ont annoncé une forte vague d’achat de viande et de l’huile au point que les deux produits ont manqué dans les rayons et le régime a été confronté à une pénurie de deux produits. Il a tenté d’endiguer la consommation en augmentant le prix de la viande de 60%. Il a alors préparé le terrain à une augmentation du prix de l’huile en annonçant que désormais ses importations ne se feraient plus avec le dollar officiel à 1200 tomans fourni par la Banque Centrale Iranienne, mais à un taux intermédiaire officiel plus élevé (mais sans préciser lequel).

En vérité, le vrai taux du dollar est approximativement d’au moins de 18,000 tomans. Dans les années 80, Rafsandjani a abaissé le taux à 5% de sa valeur pour acheter le soutien des hommes d’affaires du régime et empêcher leur ralliement à ses adversaires. Quand ces hommes d’affaires ont perdu tout espoir quant à la survie du régime, ils ont commencé à acheté du dollar bon marché non pour importer des produits, mais pour les déposer dans leur compte à l’étranger. Le régime a dû baisser l’offre du dollar pour arrêter la fonte de ses réserves. Les hommes d’affaires du régime ont alors commencé à acheter des dollars sur le marché noir provoquant la hausse de son taux. On a eu un taux libre sans cesse en hausse sous l’effet de la demande des hommes d’affaires paniqués préférant fuir le régime en difficulté. La hausse du taux libre est devenue l’indice de la perte de confiance des nantis du régime. Le régime a supprimé son taux bas fixe afin de profiter de l’occasion pour rétablir le vrais prix, les gens ont conclu qu’il n’avait plus de fonds, la panique a enflé. Il a alors reculé, rétabli le taux bas fixe et a commencé à nier la hausse pour cacher la perte de confiance de ses nantis. Mais dernièrement, manquant de fonds, il a fini par utiliser cette hausse qu’il ne peut contenir pour relever son propre taux afin de limiter ses pertes (qui restent très importantes car il est trop loin du vrai prix du dollar. En attendant, le rétablissement du vrai prix, le régime utilise des annonces de hausse du taux officiel pour augmenter les prix afin de baisser la consommation et diminuer les risques de pénurie. Il doit cependant rester prudent dans ses annonces pour ne pas donner l’impression qu’il manque de fonds afin de ne pas provoquer une plus forte ruée vers le dollar et le stockage alimentaire ou encore le stockage d’essence (qui reste l’une des ses plus grosses craintes). Dans le cas présent, l’absence d’un nouveau taux intermédiaire laissait entrevoir que les dirigeants hésitaient par peur d’une aggravation de la situation.

Les demandes de dollar et de l’Euro devaient aussi être en forte hausse car la BCI a esquissé une rupture de distribution de ces devises au prétexte que dans le cadre de ses efforts pour neutraliser les sanctions américaines et européens, elle devait les remplacer rapidement par des devises comme le YUAN chinois. Une rumeur a fait état de la mise en vente des ambassades et des avoirs immobiliers du régime à l’étranger. Pour tout le monde, le régime était sans doute confronté à une pénurie de dollar. Le doute a fait place à une semi certitude quand le régime a annoncé que serait pas touché par la pénurie de dollar car depuis longtemps il pratiquait une politique de TROC du pétrole contre des aliments ou des médicaments.

Cet aveu indirect de manque de dollar a naturellement amplifié la ruée vers le dollar, le taux libre a disparu des médias, signe qu’il était en forte hausse. Mais le régime n’a pas commis l’erreur de le censurer, le taux est réapparu rapidement à 3600 tomans avec une hausse minimale assez irréaliste.

Résultats à mi-journée | Le régime était sans dessous-dessus après la conformation de son manque de soldats fidèles et l’absence de soutien du peuple ou de ses militaires dissidents au projet de dissidence de Rafsandjani. Avec la ruée vers le dollar, le régime allait vers une banqueroute. Le gouvernement des pions de Rafsandjani a annoncé 9 pendaisons pour intimider le peuple et éviter qu’il aille plus vite que son projet de déviation.

Rafsandjani devait également mettre les bouchée double pour séduire les forces dissidentes avec que de nouveaux boycotts au cours de cette présente semaine n’amplifie davantage l’agitation interne : Ses pions présidentiels Ahmadinejad et Mashaï ont annoncé leur départ en campagne à Ahwaz, ville sinistrée et oubliée par le régime depuis 34 ans, pour séduire les oubliés et les démunis.

Rafsandjani a aussi songé à neutraliser Larijani car Jalili, le négociateur nucléaire, le pion de Rafsandjani qui a remplacé de Larijani et se présente comme ayant ses qualités et ses atouts diplomatiques, a annoncé sa probable candidature. Par ailleurs Khatami, également pion de Rafsandjani, qui a un profil de négociateur, a également annoncé un meeting sur le thème des élections et de la réconciliation nationale (mais dans la ligne islamique) se plaçant dans une déviation molle pour élargir les options et ôter à Larijani la possibilité d’être l’unique recours.

Le camp Larijani devait aussi lancé tous ses pions dans le jeu pour neutraliser ses obstacles. Les candidats du clan ont annoncé leur propre meeting et ils ont également commencé à attaquer copieusement Khatami, soulignant son échec politique et des positions mollahs pour remettre en cause son droit légal de participation aux élections. La guerre entre les deux clans avait redémarré !

Rappelons que ce même samedi, au début de la journée, les deux clans, humiliés par les boycotts et craignant de nouveaux boycotts, avaient pris la bonne résolution de se tenir tranquilles pour éviter la panique générale. Mais cette bonne résolution n’a pas suffi : les gens ont commencé à acheter des devises et des vivres, provoquant la pénurie de devises et de vivres, plongeant le régime dans un état d’urgence et ses dirigeants face à une risque de chute.

Résultats de cette 1ère journée de la semaine | La résolution de se tenir tranquilles pour éviter la crise (dans une semaine difficile) est devenue de facto caduque : la semaine était devenue infernale avant même les boycotts susceptibles d’aggraver la situation : chaque clan devait songer à gérer le risque de la chute soit en se rapprochant du peuple pour échapper aux lynchages, soit en se rapprochant des Américains pour un deal permettant leur fuite sécurisée.

De nombreux personnages politiques (comme le mollah Zakani, le député de Téhéran) ont réuni quelques amis pour annoncer leur possible candidature et ainsi avoir une tribune afin de pouvoir prendre position en faveur de l’une de ses deux options qui restent aux dirigeants : l’adhésion opportuniste au peuple ou l’adhésion opportuniste aux pions de Washington (ce qui passe par un deal avec Washington).

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Dimanche 21 Avril 2013 (1er Ordi-Behesht 1392), à la veille du boycott de l’anniversaire de la création des Pasdaran par ces derniers, les deux pions de transition de Rafsandjani, à savoir Ahmadinejad et Rahim-Mashaï sont arrivés à Ahwaz. Mais il n’y eut personne dans les rues pour les saluer : le peuple et les forces dissidentes rejetaient donc l’amitié opportuniste de ces gens. L’agence Mehr, proche de Larijani, a diffusé des vues aériennes du cortège pour révéler l’absence de la foule.

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Les médias du clan Rafsandjani ont décrit un meeting très animé par des participants jeunes et engagés. Mais ils n’ont pas pu publier des images de cette foule politiquement intéressante et l’on a eu droit à des images avec des gens des tribus nomades de la région. Il n’y a aucun doute que ces photos proviennent des archives (régionales) car la composition de la salle n’est pas identique d’une photo à l’autre. Sur la première on voit une plateforme média à gauche de la salle, sur la deuxième photo, la plateforme est au centre, sur la troisième, il n’y a aucune plateforme. Par ailleurs, sur la vidéo associée au meeting, nous avons remarqué une différence inédite : le tiers gauche de la salle est noire du fait des femmes voilée (ce que l’on ne voit sur aucune des 3 photos précédentes). Autre erreur sur la vidéo : Ahmadinejad est en plein soleil alors qu’il était censé parler sans une salle couverte. La conclusion est qu’il n’était pas dans cette salle aux configurations changeantes, mais ailleurs en train de parler devant un terrain vide en attendant que l’on lui trouve une foule dans les archives du régime !

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La venue des pions opportunistes de Rafsandjani a poussé des centaines d’ouvriers des usines de raffinage de cannes à sucre de la région à manifester en raison de 27 mois de salaires impayés. La contestation réelle a ainsi profité de l’actualité officielle pour s’exprimer. La colère des ouvriers du sucre est très forte car l’Iran peut en ce moment être le second ou le troisième exportateur du sucre au monde, mais depuis longtemps, par l’appât d’un gain plus facile, le régime qui manque de devises a commencé à démanteler cette industrie fondée par le Shah pour vendre le canne à sucre (dont on produit du sucre avec la chair et du papier ou de l’essence avec l’écorce). De fait, le pays qui est un producteur important de canne à sucre est ainsi devenu un grand importateur du sucre puis le 3e plus grand importateur au monde alors que la consommation moyenne est assez basse. Il est intéressant de noter que le monopole de l’importation et la vente de sucre a été accordé par Rafsandjani (président du conseil de discernement) à Jannati, le président indéboulonnable de l’Assemblée des Experts, qui peut valider ou invalider les candidatures dans les élections du régime. Grâce à ce monopole, Jannati a pu devenir un des hommes les plus riches du régime. Il faut cependant préciser que le sucre importé n’est pas destiné à la vente aux Iraniens, il va majoritairement aux industries alimentaires de Rafsandjani dont les produits sont destinés à l’exportation. De fait, il y a un circuit de transaction occulte entre les deux hommes en parallèle à la vente très lucrative de sucre aux Iraniens. En raisons de ses liens, Larijani a évoqué l’existence de grands problèmes dans le secteur du sucre et mis la pression à Jannati : de peur de perdre sa fortune, Jannati a rompu son alliance politique avec Rafsandjani et a rejoint le camp des insolvables comme les Larijani qui ne peuvent pas participer à l’adhésion opportuniste au peuple.

Aujourd’hui Jannati, le grand profiteur du marché du sucre importé (de fait le grand ennemi des industries nationales de sucre), qui est l’arbitre des sélections électorales, est du côté de Larijani. C’est pourquoi ce dernier n’a pas exploité la manifestation hostile des ouvriers du sucre pour mettre en évidence la fausseté du discours populiste de son adversaire du clan Rafsandjani, Ahmadinejad. Larijani a même oublié les pics de peur que le clan Rafsandjani n’utilise ses propres dossiers contre Jannati pour le forcer à revenir de son côté. Il devait cependant contrer l’offensive de Rafsandjani pour rester dans le jeu. La situation urgente (crise+risque d’aggravation avec le boycott du programme officiel) ainsi que l’émergence des candidatures destinées à amoindrir sa candidature exigeaient qu’Ali Larijani annonce sa présence aux élections. Mais il a récemment échoué à réunir assez de monde pour annoncer sa candidature. C’est pourquoi il a décidé de créer une incitation en sa faveur en soulignant la force de son clan par son accord en tant que président du Parlement du régime à la mise en examen judiciaire décidé par son frère contre 3 députés (du clan Rafsandjani dont probablement Ala-eddin Broudjerdi et ses proches qui président la commission des affaires étrangères et empêchent Ali Larijani d’intervenir dans les négociations).

C’est un choix faible car la majorité de Parlementaires et des juges ont rompu avec la régime. C’est pourquoi les accusations ne vont pas au-delà du procès d’intention. D’ailleurs à l’occasion de cette soi-disant démonstration de force, Ali Larijani devait montrer l’adhésion du Parlement tout entier à sa position. Il a été obligé de diffuser une vue d’ensemble des lieux et on a pu voir, malgré la rue des écrans allumés, qu’il y avait très peu de sièges occupés !

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D’autres petits candidats qui jouent leurs propres cartes se sont aussi activés. Ainsi Ghalibaf, le maire maffieux de Téhéran qui craint des poursuites populaires en cas d’un changement de régime, a pour la seconde fois inauguré le Tunnel Niayesh (prière). La dernière fois, il avait réuni une quarantaine de personnes pour le même événements, mais cette fois, il n’a pu réunir qu’une dizaine de personnes.

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Par ailleurs, le mollah Hassan Rowhani, le négociateur nucléaire du temps de Khatami, qui avait par opportunisme judiciaire rompu avec Rafsandjani avant de se rallier à lui dernièrement, a aussi annoncé une tournée dans plusieurs villes du pays pour pouvoir professer son amour du peuple avant la chute pressentie du régime. Mais lui aussi n’a pas mobilisé les rares derniers fidèles du régime et par son échec il a seulement prouvé qu’à l’heure où la contestation réelle devient de plus en plus forte, les derniers fidèles préféraient rester en retrait et ne plus rien à avoir avec le régime menacé par une majorité active.

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Au même moment, le régime devait organiser l’enterrement de l’Ayatollah Rezvani, membres de l’Assemblée des Experts. Mais dans ce contexte où les gros poissons songeaient à se présenter et les petits poissons à se cacher, personne n’a pensé à cet ayatollah mort. Son enterrement a eu lieu l’indifférence quasi générale dans une petite mosquée du Bazar. Le cortège a traversé le Bazar pour partir en direction de Qom pour une seconde cérémonie avec les mollahs de base, on a alors constaté que les Bazaris n’avaient pas par respect pour le défunt accepté de baisser leur rideau de fer ou du moins à éteindre leurs lumières. A Qom aussi, le régime n’a eu aucun succès car il n’a pu réunir qu’une cinquantaine de 20,000 mollahs que compte cette ville.

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Enfin, ce même jour, le régime devait organiser la grande assemblée régionale du Croissant Rouge (l’équivalent de la croix rouge dans les pays musulmans). Etant donné que son Croissant Rouge n’a guère été à la hauteur pour secourir les centaines de milliers d’Iraniens victimes de séisme, il n’a guère communiqué sur la tenue de cette assemblée d’autant que les invités présents, ne montraient aucun signe de critique et pouvaient par leur complaisance irriter le peuple. Les victimes du derniers séisme ont d’ailleurs profité de l’occasion pour demander de l’aide à l’ONU mais cette organisation faussement humanitaire et 100% américaine a ignoré leur demande.

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A l’occasion d’un reportage succinct sur cette rencontre internationale où les secours était le cadet des soucis des participants, on a pu voir une maquette des tentes et des équipements que le régime doit normalement distribuer sur les zones sinistrées, mais ne le fait jamais. Les deux employés du croissant rouge du régime qui devaient être présents à côté de ces maquette n’ont pas osé regarder dans l’oeil fixe de la caméra, honteux de servir un régime qui par affairisme prive le peuple de tout secours.

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Conclusions de cette 2nde journée de la semaine | On avait là une combinaison explosive avec les pénuries de vivres et de devises, des ouvriers du sucre qui avaient rejoint d’autres ouvriers impayés en grève., des Bazaris défiant les traditions, des mollahs de Qom boycottant le régime. On avait aussi une classe politique paniquée à l’idée d’une chute provoquée par la combinaison de ces problèmes... Washington qui avait accordé un long délai jusqu’à fin 2013 aux mollahs a jugé opportun de dévier de cette voie et d’augmenter un peu la pression sur la classe dirigeante pour provoquer des désistements en faveur d’un deal. Le ministre américain de la Défense Hagel a affirmé que le régime des mollahs était une menace, c’est pourquoi l’option militaire était maintenue. Mais la déclaration n’était qu’une mise en bouche...

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Lundi 22 Avril 2013 (2 Ordi-Behesht 1392), on était le problématique journée de l’anniversaire de la création des Pasdaran, les Gardiens de la révolution islamique, milice chargée de l’exportation de la révolution islamique. Il n’y a eu aucune manifestation interne à ce sujet. On était aussi le jour anniversaire du début de la révolution culturelle islamiste (initialement souhaitée par les islamistes de Washington, puis exécutée avec vigueur par les Pasdaran et le clergé). Il n’y a également eu aucune manifestation ou déclaration interne. Les deux anniversaires islamistes et révolutionnaires étaient à 100% boycottés. Les dirigeants sont aussi restés en retrait pour ne pas mettre le rejet évident de la révolution islamique et leur isolement.

Washington a alors décroché sa seconde flèche : le Canada (qui depuis plusieurs années s’est éloignée des Britanniques et face aux mollahs, se comporte que le relais des Américains, a accusé le régime de liens avec des membres d’Al-Qaeda qui préparaient un grand attentat dans ce pays puis un autre aux Etats-Unis ! Grave accusation ! Mais Washington n’a ps rebondi sur cette accusation pour laisser aux mollahs une opportunité de virer de bord et laisser à lui-même l’opportunité de négocier. Comme à son habitude, un membre de l’un de ses pays alliés est arrivé à Téhéran pour sonder le terrain. Cette fois, Washington a envoyé le ministre irakien de justice à Téhéran visant ainsi une rencontre uniquement avec le clan Larijani qui détient la direction du pouvoir judiciaire. Le choix d’un ministre de justice était aussi et sans doute une allusion à l’accusation du Canada, mais également à la possibilité d’un départ vers l’Irak en cas d’un deal. Ali Larijani pressé d’entendre l’offre de Washington a grillé la politesse à son frère et a reçu lui-même l’émissaire de Washington, bien que le jour anniversaire de la création des Pasdaran soit une date inadéquate pour annoncer un deal. L’émissaire n’a également pas rencontré Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire, ce qui prouve qu’il était là juste pour rencontrer 1 Larijani.

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On ne sait pas ce qui a été dit, mais Ali Larijani ne pouvait pas de toute façon annoncer un deal car il n’en a pas le pouvoir. Il ne le pourrait que s’il était élu président. On peut cependant supposer que les Américains ont su assurer Ali Larijani car le même jour, ce prudent inné a demandé à son 1er lieutenant Bahonar, qui n’est pas candidat, de démarrer une campagne présidentiel par un voyage à Ardébil pour sonder le terrain quant à ses idées. Au grand désarroi de Larijani, la mobilisation a été très faible, bien plus que pour Rowhani (qui se veut le "3e choix" de Rafsandjani).

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Le dialogue établi par Washington avec Larijani n’a pas plus aux Britanniques. Ils devaient empêcher le glissement de Larijani et d’autres candidats vers Washington. Or les Britanniques avaient eux-mêmes accusé le régime de liens terroristes avec A-Q pour empêcher une tentative de dialogue esquissée par Rafsandjani. Bien que la Grande-Bretagne soit légalement l’alliée du Canada, les Britanniques n’ont guère commenté l’accusation. Par ailleurs, pour aider le régime ruiné des mollahs, les Britanniques avaient récemment parlé d’une dette de 2 milliards de dollars pour de vagues achats d’essence à l’Iran, puis ils avaient annoncé le remboursement de la somme par un troc de vivres et de médicaments (particulièrement bienvenu pour le régime). Pour rivaliser la pression américaine, les Britanniques ont immédiatement suspendu ce troc, aggravant la pénurie existante pour avoir de quoi faire pression sur le régime et empêcher un glissement vers Washington !

Les Britanniques ont aussi évoqué sur leur site personaphone Digarbân (l’autre surveillant) un grand succès d’Ahmadinejad à Ahwaz pour permettre à leurs pions du clan Rafsandjani de s’approcher du peuple et d’éliminer ainsi le deal avec Washington. Le site Digarbân a aussi publié un article rappelant la corruption foncière du clan Larijani afin de barrer la route à la Ali Larijani qui peut se donner une chance par l’élimination des autres candidats avec l’apport de l’ayatollah Jannati (maître de la validation religieuse des candidatures/la sélection des candidats).

Conclusions de cette 3e journée de la semaine | Alors que Londres et Washington étaient entrés dans la ronde, la contestation interne s’est amplifiée avec l’entrée en grève des ouvriers des chemins de fer de Yazd et ceux des transports de Shoushtar. Les marchands de ferrailles du Bazar, fournisseurs de ferrailles au constructeurs immobiliers, ont aussi cessé le travail car le marché immobilier est mort avec la crise, le manque d’argent des ménages ou l’envie de fuite des riches issus du régime. Pour faire preuve d’autorité, le régime a annoncé au total 8 pendaisons dans tout le pays. La contestation interne a répondu au tac au tac avec un attentat détruisant le Mahdieh du Bazar, une grande mosquée dédiée à l’imam Caché !

Le régime a d’abord reconnu la thèse d’un attentat avant d’évoquer un improbable accident provoqué par deux filles qui réchauffaient un plat sur lu réchaud dans cette mosquée. Chacun a pensé à l’attentat qui a visé le tombeau de Khomeiny pendant le grand soulèvement de l’été 2009 car le régime avait alors nié l’authenticité de l’affaire pour nier la force de la contestation et l’absence des Bassidjis à ses côtés pour défendre ses sites symboliques. La contestation avait marqué un but gagnant. On pouvait s’attendre à une plus grande panique et agitation interne tant parmi les gens d’en bas que parmi les dirigeants.

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Mardi 23 Avril 2013 (3 Ordi-Behesht 1392), à mi-semaine- sous l’effet de la révélation de la puissance des opposants internes et de l’impuissance du régime, les gens ont conclut à un effondrement prochain du régime qui sera synonyme de pénurie (du moins pendant qu’il résiste) : les magasins d’alimentation ont été pris d’assaut. Le régime s’est retrouvé face à la fonte de ses réserves de devises pour éloigner le risque de pénurie : il a décidé de relever le prix des tous les biens pour mettre en frein à la consommation : il a annoncé l’arrêt d’attribution du dollar à 1200 tomans pour tous les produits alimentaires sauf diverses farines. Il a aussi fixé à 1800 tomans le taux du dollar bon marché, relevant de facto de 35% le prix du pain.

Le régime a également annoncé une hausse de minimum de 35% pour le prix de l’essence qu’il importe et il a aussi annoncé la suspension de tous les vols internes d’Iran Air au prétexte qu’il n’y avait pas assez de client, dans le but évident de diminuer la facture de ses dépenses en carburant et sans doute, pour pouvoir maintenir l’achat de carburant pour l’alimentation de ses centrales thermiques de production de l’électricité afin de ne pas se retrouver avec une nouvelle baisse d’électricité qui serait susceptible de pousser le peuple à bout dans la fournaise de l’été iranien ! Toujours dans le souci de rassurer ses proches malgré les signes évidents de casse, le régime a encore parlé de la possibilité de s’en sortir grâce au troc avec ses alliés infaillibles. Mais il n’a pas osé citer des pays occidentaux ou des alliés de Washington de peur d’un démenti. Il n’a pu citer en exemple de partenariat que la Corée du Nord !

Le régime était au plus bas : le clan Rafsandjani a émis des rumeurs faisant état de l’annonce imminente de la candidature de Khatami et aussi de celle de Rahim-Mashaï lors d’un grand meeting, le lendemain (mercredi) à Ispahan. Jannati, l’allié forcé de Larijani, a déclaré qu’il invaliderait tous les déviants, c’est-à-dire, Khatami, mais aussi Rahim-Mashaï, mais sans les nommer, confirmant la division irrémédiable des clans au pouvoir, mais aussi leur appréhension d’aller vers une confrontation claire et directe par peur que cela ne provoque l’effondrement du système.

Au sein du le clan Rafsandjani, le ministre de la défense Vahidi, a annoncé de grands progrès du régime en frappes chirurgicales contre les intérêts américains dans le but de neutraliser toute possibilité d’un apaisement puis un deal avec Washington.

L’amplification de la crise interne a également poussé les candidats secondaires à multiplier les rencontres pour affirmer leurs idées ou plus exactement leur attachement aux 2 options existantes : l’adhésion opportuniste au peuple ou l’adhésion opportuniste aux pions de Washington via un deal avec Washington.

Mohsen Rezaï, ex-patron des Pasdaran, qui ne cesse de changer de position était à Zanjan et a eu droit au même insuccès que ses camarades du régime.

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Le mollah Rowhani, le choix (de facto) n°3 de Rafsandjani, était à Yazd et a eu droit à deux échecs, une fois dans une université puis dans une mosquée.

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Le mollah tortionnaire Pour-mohammadi, forcé par Larijani de quitter Rafsandjani, était à Chiraz...

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Enfin l’universitaire (intégriste) Haddad-Adel, qui navigue entre Rafsandjani et Larijani, mais ne sert à rien à aucun d’eux, était à l’université de Téhéran. A l’issue de l’insuccès de cette première sortie, il a déclaré forfait.

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Mercredi 24 Avril 2013 (4 Ordi-Behesht 1392), le régime n’a évidement pas pu célébrer sa journée dédiée à la gratitude envers les mères et les épouses des martyrs avec à ses côtés, ses Pasdaran en famille. Les proches du régime ont ainsi eu la confirmation de leur vulnérabilité. Ils ont continué à acheter et stocker des devises et des produits alimentaires. Le dollar a été annoncé en hausse et l’huile de friture (nécessaire à tout) a été rationnée à 6 bouteilles d’1L par acheteur et par mois. Le gouvernement des pions de Rafsandjani qui dirige le régime a aussi annoncé 5 pendaisons pour intimider les gens.

Enfin, les deux principaux pions actuels de Rafsandjani, chargé de son plan de transition vers le peuple, c’est-à-dire Ahmadinejad et Rahim-Mashaï sont arrivés à Ispahan pou le meeting qui devait lancer la candidature explosive du second avec le slogan tendancieux de Vive le Printemps (iranien).

Mais encore une fois, la foule n’était pas au rendez-vous ! On le voit par l’incohérence des foules (séparées par des barrières ou par des voiles jaunes) et l’incohérence des ciels, tantôt bleu pâle, tantôt nuageux alors qu’il faisait un temps quasi estival avec un soleil de tonnerre. Mais puisque le clan Rafsandjani n’a eu aucun deal valable avec Washington et n’a d’autre choix que de trouver le pardon en Iran, son orateur a tenté de provoquer un sursaut par un discours fort islamo-patriotique ponctué non par des Salavat (salut à Mahomet), mais par des VIVE IRAN, un pas au-delà du Vive le Printemps (iranien) !

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Les deux pions de Rafsandjani n’avaient pas eu peur de l’avertissement de Jannati qu’ils jugeaient irréalisable. Le clan Larijani a riposté par sa branche judiciaire en annonçant le début prochain du procès de Mehdi, le fils de Rafsandjani qui est accusé de corruption et d’atteinte à la sécurité nationale ! L’annonce précisait que les hommes d’affaires (proches de Rafsandjani) qui avaient été condamnés pour les mêmes chefs d’accusations étaient dans le couloir de la mort... avertissant Rafsandjani qu’il pourrait condamner son fils et même sans aller jusqu’à l’exécution, semer la terreur dans son clan et entrainer sa chute ! Mais sachant que la majorité des hommes d’affaires du régime ont fait fortune dans le sillage de Rafsandjani et ne pourraient que songer qu’à retirer leur avoirs des banques et fuir, entraînant la chute du régime. C’est pourquoi le juge qui parlait n’a pas donné une date précise pour le début du procès, laissant un flou, pour décommander ce procès dangereux pour le système et non seulement pour Rafsandjani. Ce dernier a aussi jugé plus opportun de renoncer à l’annonce de la candidature de Rahim-Mashaï. Ce dernier n’a pas pris le relais pour parler à Ispahan, optant pour une annonce sans tension en même temps que tous les candidats potentiels sans doute à la date limite qu’est le 15 avril prochain.

La crise interne amplifiée suite à l’explosion de la mosquée... la riposte de Larijani et le retrait de son rival ont perturbé et figé la guerre interne. Washington a jugé opportun de frapper le régime pour inciter les partisans du dialogue à s’exprimer : Samsung a annoncé la suspension prochaine de toute mise à jour de ses équipements informatiques et téléphoniques vendus en Iran. Les amis Baloutchs de Washington a aussi lancé un assaut contre le régime tuant au passage quelques appelés régionaux ! Les deux avertissements n’ont pas été très efficaces car seulement un certain Kavakebian, candidat mineur proche de Rafsandjani, qui joue le rôle de partisan du dialogue avec Washington qui a rappelé son extraordinaire mais inintéressante position dans une conférence de presse sans intérêt face à deux camarades anonymes.

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Conclusions de cette 5e journée de la semaine | La situation du régime était cependant délicat : certains pouvaient flancher si Washington décidait d’aller plus loin le lendemain en s’impliquant dans l’accusation de lien du régime avec A-Q à l’occasion de l’anniversaire du ratage de son commando héliporté pour le sauvetage de ses otages. Poutine a expédié son émissaire spécial au Moyen-Orient à Téhéran. Mais on n’en sait rien de plus car il n’y a eu aucun développement ou d’images pour savoir qui a-t-il rencontré en Iran, mais on peut se douter que Poutine ait conseillé aux mollahs, qui sont incapables d’organiser des manifestations officielles, de ne pas compenser ce manque par des slogans susceptibles de raviver le passé, d’irriter inutilement Washington, et d’encourager l’adoption d’une nouvelle sanction.

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Jeudi 25 Avril 2013 (5 Ordi-Behesht 1392), le régime s’est gardé de tout commentaire sur l’affaire de Tabass. Mais Washington a poursuivi son offensive en direction d’une sanction liée à la relation du régime avec Al Qaeda en établissant un lien plus clair entre le régime et A-Q via l’arrestation par le gouvernement allié de la Somalie de 72 marins iraniens dans ses eaux territoriales ave l’accusation de livraison d’armes aux milices d’al Qeada qui sévissent dans ce pays.

Mais Washington s’est encore gardé de tout commentaire pour laisser une opportunité aux partisans iraniens de dialogue et de capitulation. Aucun ne s’est prononcé.

Dubaï, un des émirats arabes alliés des Etats-Unis, a annoncé l’arrêt de ses achats de 100,000 barils par jour aux mollahs. Etant donné que les Emirats sont eux-mêmes des exportateurs et des concurrents du régime, on avait encore un cas de soutien indirect de Washington aux mollahs : 10 millions de dollars par jour pour leur éviter la chute de leur régime islamique nécessaire à ses projets régionaux. Au hasard des infos, on apprend l’existence de ses aides. 10 millions par jour peu paraître négligeable mais avec le dollar qui est approximativement à 18000 tomans et le seuil mensuel de pauvreté qui est à 1,8 millions de tomans par mois et par famille de 4 personnes, le taux de pauvreté par jour et par habitant en dollar serait de 0,83 centimes, ce qui ramène le coût minimum du peuple pour le régime à près de 64 millions de dollars par jour. Les achats de barils par Dubaï permettait au régime d’assurer 15% de ses besoins. Washington a donc arrêté un contrat cadeau privant de régime de 15% de ses devises pour le malmener en ce temps de crise et de pénurie, afin d’inciter les plus peureux à céder.

Ce 2nd avertissement n’a pas eu d’effet. Washington a alors révélé via son radio en persan que depuis des mois le régime n’arrivait pas écouter près de 25 millions de barils qu’il a pu extraire grâce à ses propres moyens. Washington espérait provoquer une plus forte panique pour faire ressentir le manque de soutien via Dubaï. La punition a fait mouche ! La campagne a repris.

Bahonar, le 1er lieutenant de Larijani, s’est rendu à Chiraz pour sonder le terrain pour une candidature de son maître Larijani, mais il n’eut aucun succès.

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Velayati, l’ex-ami de Rafsandjani, qui par peur d’extradition par un nouveau régime, prône le dialogue avec Washington, a attaqué violemment ses ex-mais et leur champion actuel Ahmadinejad. Il a aussi annoncé une rencontre avec les Etudiants de l’université de Téhéran avant de réaffirmer la nécessité pour le régime de cesser d’être en guerre avec tout le monde et de privilégier le dialogue ! La mobilisation pour l’écouter a été moins importantes que pour Bahonar : il y avait 10 volontaires qui n’étaient même pas des étudiants, il a renoncé à l’amphi pour parler dans un salle de cours !

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Le clan Rafsandjani échaudé par ces mobilisations ratées et les siennes s’est contenté d’attaquer ses adversaires sans tenir un nouveau meeting juste par le rappel des discours passés d’Ahmadinejad contre ses adversaires. Rappelons qu’Ahmadinejad n’est pas candidat et ne peut pas l’être, mais il reste le seul orateur possible pour le clan Rafsandjani en l’absence de Mashaï ! Rowhani, qui se veut le 3e choix de Rafsandjani, a aussi évité de se ridiculiser par un autre meeting raté et mais, il a dénoncé la fracture interne, pour se placer en médiateur entre les deux clans qui n’avaient aucun succès pour raffermir sa candidature !

Conclusions de cette 6e et dernière journée ouvrée de la semaine | On avait là un spectacle bien piteux avec des candidats boudés par leur base et réduit à se lancer des pics minables... rien qui ne puisse rassurer les collaborateurs du régime et les inciter à cesser l’achat de dollar et le stockage d’aliments qui de loin est le plus important responsable des pénuries qui déstabilisent le régime. Le commandant borgne de Pasdaran Fazli qui est chargé de la lutte anti-émeutes a décidé de corriger l’image du régime. En l’absence de troupes, il a insinué l’existence d’une base intégriste en annonçant la clôture du prestigieux festival de récitation du Coran. Mais il n’a pas su trouver la force de sourire car il n’avait pu trouver des bons gaillards pour jouer les lauréats et avait dû se rabattre sur des ados et des enfants en bas âges.

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Vendredi 26 Avril 2013 (6 Ordi-Behesht 1392), le régime devait organiser sa grande prière de vendredi avec ses responsables et ses sans. En manque de participants, il remplit l’immense ex-terrain de foot couvert de l’université de Téhéran par des images foules copiées-collées, trucages détectables à la discontinuité des teintes, des lumières ou des proportions. En éliminant les zones truquées, l’an dernier, nous estimions la participation à environs 100 personnes dont 80% de personnages de second ordre. Il a peu le régime a cessé de publier de reportage, ce qui a laissé supposer la disparition de ce rendez-vous censé confirmer la solidité des liens entre les composants du régime. Les reportages ont réapparu depuis deux semaines avec des images uniformes du passé ne comportant aucun éléments récents dont notamment le slogan choisi pour cette année par le Guide. Le régime a été sensible à notre critique car il a éliminé le recours aux images de passé et il est revenu pour notre grand bonheur à ses trucages risibles. Cette fois-ci il nous a régalés avec des gens qui sont éclairés différemment dans la foule, des gardes du 1er plan qui paraissent comme des géants de 4m de haut venus de l’espace, un iman de prière lilliputien et enfin une large zone arrière remplies avec des visages flous ! Un ensemble d’erreurs qui fait penser à un grand collage car il n’y avait probablement aucun rassemblement à l’heure où chacun songe à ses intérêts et le plus grand nombre à fuir le régime agonisant.

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Dans ce contexte terrible, le frère d’Ali Larijani, l’ayatollah Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire, a déclaré que selon lui la norme était de ne pas dialoguer avec Washington, interdisant à tous les autres candidats ce privilège pour le préserver pour sa famille. Il a aussi lancé un nouvel avertissement à Rafsandjani en rappelant la condamnation de ses amis businessmen et l’exposition de ses amis députés des poursuites, mais sans évoquer le procès contre son fils, lui laissant une opportunité de reculer.

Par ailleurs, le commandant de l’armée de Mahomet, une nouvelle milice de bric à broc censée défendre le régime en l’absence des troupes régulières, a annoncé le rassemblement de 15,000 de ses combattants pour l’ascension d’une petit sommet, afin d’annoncer que le régime avait des troupes sportifs et était prêt à toute éventualité. Nous avons bien lu le chiffre de 15,000 sur un tableau présent sur le site indiqué, mais au vu de la quarantaine d’automobiles parquées en bas de ce petit sommet, il n’y avait là que 250 à 300 personnes dont une majorité de femmes voilées ! Le régime assiégé a seulement confirmé son isolement.

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Il est certain que Washington aidera encore ce régime car il a besoin d’un Iran islamiste, mais chaque jour qui passe le régime et l’Islam perdent quelques partisans. il ne reste que quelques partisans et quelques images d’archives au régime. L’espoir d’un vrai changement subsiste donc.