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Iran : La semaine en images n°269
19.04.2013

intro de base pour comprendre la situation.
mise à jour chaque semaine en rapport avec l’actualité
mais aussi avec de nouveaux éléments sur le passé.
Le tout en gardant une longueur raisonnable
(afin de limiter les fautes dues au manque de temps pour tout relire).

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Origines de la crise : une guerre de 100 ans | La politique iranienne est passée sous domination britannique dès 1850 grâce à un réseau de princes Qadjar et de princes féodaux ambitieux recrutés par les loges maçonniques et aussi grâce à la prise en charge des mollahs alors socialement très influents dans un pays arriéré et rongé par l’obscurantisme. Les Britanniques ont renforcé leur influence en finançant la création d’un clergé hiérarchisé pour veiller à cet obscurantisme. Puis les Britanniques ont organisé une révolution constitutionnaliste menée par ce clergé organisé et plaçant le pouvoir politique sous sa tutelle. Les mollahs, mais aussi les féodaux ont aussi été affectés à jouer les députés. Leur premier acte d’allégeance a été d’accorder aux Britanniques l’exclusivité du pétrole iranien pour 100 ans. Mais ce système corrompu formé d’affairistes a vite sombré dans le désordre. L’Iran avait besoin d’un homme fort pour ne pas se disloquer. Londres s’est intéressé à un militaire issu du peuple connu pour la qualité de son commandement : Reza Khan. Il s’est avéré un génie politique car il a pu berner tous les étrangers et pu instaurer sous le nom de Reza Shah Pahlavi une monarchie axée sur l’identité iranienne, la modernité et la laïcité pour émanciper le pays et le libérer des mollahs et des Britanniques.

Reza Shah a remis en cause le contrat britannique sur le pétrole et pu améliorer les droits de l’Iran, puis il s’est tourné vers d’autres pays pour réduire la présence britannique en Iran. Les Américains qui étaient déjà en quête de pétrole à travers le monde n’ont pas alors aidé Reza Shah car ils ne voulaient pas être des partenaires mais des maîtres absolus du pétrole iranien. Ils ont commencé à monter leur propre réseau d’influence avec des gens négligés par les Britanniques, des intégristes non cléricaux. Puis ils se sont associés aux Britanniques pour envahir le pays, renverser le Roi dans l’espoir que l’accession au pouvoir de son fils inexpérimenté leur offrirait une opportunité pour imposer leurs pions.

Au début des années 50, sous la direction du jeune roi, le pays cherchait à faire réviser encore le contrat avec Londres pour obtenir un partage à 50-50 et utiliser cette manne pour former les ingénieurs pour pouvoir envisager une nationalisation ultérieure les industries pétrolières appartenant aux Britanniques. Les Américains n’ont alors pas soutenu le Shah pour ce projet, mais le prince Qadjar Mossadegh, ex-agent britannique, 1er propriétaire foncier en Iran, avec un projet irréaliste de nationalisation immédiate qui plaçait l’Iran qui n’avait aucun ingénieur en position de signer avec leurs compagnies pétrolières. Washington a également laissé Mossadegh pactiser avec le Parti communiste Toudeh partisans d’une invasion soviétique pour déstabiliser la monarchie patriote des Pahlavi et aussi créer les conditions afin d’intervenir au nom de la lutte contre le soviétisme, annexant de facto le pays pour placer au pouvoir ses propres pions et créer une base arrière pour agiter et annexer le Caucase et l’Asie Centrale, deux régions musulmanes qui sont aussi dotées d’importants ressources pétrolières.

Mais ce plan très logique a échoué car le clergé inféodé à Londres a encouragé ses gros bras à renverser Mossadegh et la direction de Toudeh était entre les mains de princes Qajars inféodés à Londres n’a pas demandé l’intervention soviétique. Cependant à l’issue de la crise, le contrat d’exclusivité des Britanniques a cédé sa place en août 1954 à un nouveau contrat de 25 ans obligeant l’Iran à vendre son pétrole en exclusivité à la hauteur de 40% aux Américains, 54% aux Britanniques et 6% aux Français selon un prix constant fixé par ce consortium.

Très rapidement, le Shah a tenté d’émanciper le pays de ce contrat en signant d’abord des contrats de Mattei, puis en créant l’OPEP pour faire fixer le prix non par les compagnies mais par les producteurs. Washington a alors décidé de reprendre ses complots pour l’annexion de l’Iran et de la région. Pour y parvenir, sans être gêné par le clergé et les faux communistes de Toudeh, il a financé la création d’un parti révolutionnaire islamo-fédéralisto-gauchiste nommé Nehzat Azadi (mouvement pour la Liberté) dont le programme stipulait un soutien actif à tous les pays musulmans opprimés ! Cela désignait les républiques soviétiques du Caucase et de l’Asie Centrale, mais aussi les pétromonarchies arabes créées par les Britanniques.

En 1973, quand le Shah a annoncé qu’il ne reconduirait plus le contrat du consortium, les Britanniques ont lancé une campagne internationale et falsifiée sur la torture en Iran. Le Shah a ouvert les prisons iraniennes à la Croix-Rouge qui a librement interviewé les sans découvrir le moindre cas de torture. Mais aucun des médias occidentaux n’a répercuté cette info. Les Américains ont en plus enchaîné sur une seconde campagne de droits de l’homme avec leurs pions de Nehzat Azadi utilisant la campagne d’Amnesty pour achever leur projet de révolution islamique en Iran. Les Britanniques dont les intérêts étaient menacés ont participé à ce projet pour intégrer dans le jeu leurs nombreux pins dont Khomeiny, son demi-frère Rafsandjani, son gendre Montazéri et son neveu Kianouri (dernier patron du Toudeh). Cette véritable petite dynastie secrète a renversé le jeu en provoquant un conflit avec Washington par des slogans anti-américains et surtout grâce à la prise en otage de l’ambassade américaine. Les composants religieux de la clique de Londres ont complété leur coup d’Etat anti-américain en adoptant la doctrine de la Tutelle d’un Grand Ayatollah, plaçant la République Islamique (de Washington) sous la tutelle de leur clergé afin de bloquer le retour des islamistes non cléricaux de l’Amérique ! Khomeiny devint le mentor spirituel et politique du régime, son demi-frère Rafsandjani obtint les postes clefs notamment les services secrets pour le protéger et diriger le régime, Montazéri devint le dauphin, un Guide en réserve pour éviter la vacance de pouvoir. Le système était irréprochablement verrouillé.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs dirigeants pour les affaiblir économiquement, les mettre devant un risque de soulèvement populaire afin de les amener à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques pour reprendre le pouvoir via des élections du régime (une révolution de couleur).

Mais 1 an après cette révolution doublement manipulé, les jeunes engagés dans la révolution ont compris qu’ils avaient été dupés. Ils ont pris leur distance avec le régime. Ceux qui s’étaient engagés dans les Pasdaran ont aussi montré leur mécontentement en prenant contact avec Reza Pahlavi, le fils du Shah. Henry Precht, responsable du bureau iranien du Département d’Etat et proche collaborateur de Brzezinski, a alors émis une directive interdisant à la dynastie Pahlavi toute activité hostile au régime islamique sous peine d’expulsion des Etats-Unis, anéantissant ainsi toute possibilité pour les Iraniens de se défaire de ce régime infernal. Washington a aussi décidé d’alléger et moduler ses accusations pour éviter de balayer le régime. C’est pourquoi il a souvent laissé ses partenaires critiquer ses sanctions et les contourner.

Face à cette guerre d’usure économique lente mais implacable, Rafsandjani (l’homme des Britanniques) s’est lancé dans une politique terroriste et militaire de l’amplification délibérée de la crise afin de forcer Washington à capituler (par peur d’un grand conflit régional perturber son approvisionnement pétrolier). Mais ces actions n’ont pas su faire capituler Washington.

Les rivaux internes de Rafsandjani attendaient la mort de son demi frère Khomeiny pour le virer. Le système était en danger. Khomeiny, agent des Britanniques, a établi un testament indiquant le transfert automatique des pouvoir à un conseil de 3 ayatollahs pour que l’ensemble des courants internes du clergé soient présents et ne s’entredéchirent pas. Rafsandjani appelé à chuter a contrefait le testament pour nommer son ami Khamenei comme nouveau Guide et ce dernier a immédiatement transféré l’ensemble de ses nouveaux pouvoirs politiques à un organe nommé Conseil de Discernement dirigé par Rafsandjani faisant de ce dernier de facto le patron absolu et officiel du régime. Londres a accepté cela a soutenu Rafsandjani pour ne pas nuire au système.

En revanche, cette évolution a plu à Washington car il pouvait utiliser les rancœurs internes. Il a alors placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour l’assassinat des leaders kurdes iraniens. Rafsandjani a dû acheter le soutien des adversaires (comme les frères Larijani) en leur octroyant quelques sièges du Conseil de Discernement. Rafsandjani a aussi acheté la protection des Européens en leur bradant le pétrole iranien. Il a également acheté le soutien des hommes d’affaires issus du régime en leur offrant des dollars bon marché ou des prêts illimités en rials, ruinant l’économie du régime. Il a aussi tenté la modération avec Washington, d’abord directement, puis via Khatami, ex-collaborateur chargé de l’épuration des universités et d’assassinat des opposants.

Mais ce faux apaisement a fâché Washington L’Etat américain a évoqué la possible menace nucléaire pour justifier des sanctions plus lourdes. Rafsandjani a alors remplacé Khatami par Ahmadinejad (un autre ex-collaborateur des services secrets) pour renouer avec la politique de l’amplification de la crise et forcer Washington à capituler. Rafsandjani a aussi confié la direction des négociations à son jeune rival, l’ultra intégriste Ali Larijani, pour avoir son soutien.

Ce retour à la confrontation a déplu aux miliciens de base, qui étaient conscients de la faiblesse militaire du régime. Le choix suicidaire a aussi déplu aux Bazaris, conscients de la faiblesse économique du pays. Les deux groupes piliers du régime ont manifesté leur rejet par le boycott des manifestations officielles.

Le retour à la confrontation a également été un mauvais calcul car il seulement a permis à Washington d’impliquer le Conseil de Sécurité en 2007 et d’engager un grand nombre de pays à participer à ses nouvelles sanctions bancaires destinées à épuiser toutes les ressources en dollar du régime déjà ruiné par les choix clientélistes de Rafsandjani.

En 2008, le régime déjà très endetté a été confronté au manque de devises pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur. Rafsandjani et Larijani (devenus collègues) ont fait le choix de geler les salaires de leurs collaborateurs les mieux payés et relever les prix des produits de grande consommation pour diminuer la consommation et ainsi gagner du temps dans l’espoir de parvenir à faire capituler Washington. Ce choix a plongé les bons serviteurs sécuritaires du régime dans la même misère que le peuple. Ils ont aussi rompu avec le régime en boycottant ses manifestations officielles.

La caste dirigeante a vite réalisé son isolement et sa vulnérabilité en cas d’une révolte : ses membres devaient négocier des garanties de sécurité avec Washington pour fuir avant que le système rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole des marchandages, Rafsandjani, le patron du régime, a alors écarté Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington.

Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et contre tous ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir et passer un deal avec Washington. Londres a neutralisé cette menace en éliminant le principal lieutenant politique de Larijani.

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En 2008-2009, on est ainsi passé d’une Guerre pour être le sauveur du régime à une guerre pour l’accès aux marchandages avec Washington !


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En juin 2009, Rafsandjani (épaulé par la BBC) a tenté un dernier joker : le Mouvement Vert, une fausse révolution de couleur (uniquement hostile à son propre pion Ahmadinejad) pour duper Washington et l’entraîner à abolir ses sanctions. Mais, le peuple autorisé à manifester a révélé son hostilité au régime tout entier des cris de Mort à la république islamique. Par ailleurs, les Pasdaran de base ont laissé faire le peuple montrant leur soutien tacite à un changement de régime.

Les Américains n’ont pas aidé cette contre-révolution (car contraire à leurs plans régionaux). Ils ont même participé aux rumeurs diffusées par le régime pour intimider le peuple et mater leur révolte. Ce qui a brisé le cœur des Iraniens et leur envie de lutter.

Mais le régime était condamné. Larijani, mais aussi les chefs Pasdaran qui craignent le peuple, se sont mis à critiquer Rafsandjani pour l’écarter et accéder aux marchandages avec Washington et garantir leur survie au-delà du régime.

Rafsandjani, menacé de toute part, a divisé ses adversaires en offrant le pouvoir judiciaire aux Larijani, avant de tenter de les doubler tous par une nouvelle version de Mouvement Vert axé sur une nouvelle république islamique hybride formée par ses dirigeants, les pions de Washington et de nouveaux pions venus de Londres.

Le peuple n’a pas cautionné cette solution hybride. Mais au même moment, il a manifesté massivement en mémoire de Reza Shah, l’homme qui a fondé l’Iran moderne et redonné aux Iraniens la fierté de leur identité. Les Pasdaran de base ont encore laissé faire le peuple, montrant leur envie d’un retour l’ère glorieuse de Reza shah.

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Les hommes d’affaires du régime ont paniqué : ils ont commencé à brader leurs avoirs boursiers et immobiliers pour acheter de l’or et des dollars afin de fuir le pays. Rafsandjani a alors oublié ses amis britanniques et a décidé de négocier avec Washington via ses pions gouvernementaux afin d’obtenir des garanties de sécurité pour quitter le pays sans être poursuivi pour son passé terroriste ! Le régime a alors été malmené par les Britanniques.

Les Larijani et de nombreux chefs Pasdaran exclus des négociations avec Washington ont décidé de renverser Rafsandjani. Leurs médias ont évoqué des cas de corruption du clan Rafsandjani et de ses enfants. Puis les Larijani, maîtres du Pouvoir Judiciaire, ont commencé des procès contre les pions gouvernementaux chargés des négociations à savoir Ahmadinejad, son ministre des affaires étrangères Salehi ou encore le négociateur nucléaire Jalili, mais aussi son fils Mehdi… Mais les frères n’ont jamais osé appliquer les verdicts annoncés de peur de provoquer une fuite massive des capitaux susceptible d’entraîner la banqueroute, puis la chute du régime. Le clan Rafsandjani a donc continué à glisser vers Washington. Chaque clan manoeuvrait pour ses intérêts au mépris de l’intérêt commun de tous les serviteurs du régime. Cette désunion a provoqué de nouvelles ruptures internes dans le cercle restreint des responsables de seconds plans comme les inspecteurs, les juges, les députés, les préfets, les officiers supérieurs.

Washington a alors forcé l’Europe à cesser ses relations commerciales avec les mollahs pour amplifier la crise interne du régime et amener ses dirigeants à capituler. Les hommes d’affaires ont accéléré leurs achats d’or et du dollar. La panique a touché le secteur alimentaire. Sous l’effet des achats frénétiques, le pays a basculé dans pénurie. Les gens ont manifesté aux cris de « mort à la république islamique ». On n’a alors vu aucun policier ou milicien du régime charger la foule hostile, ni aucun juge condamner les manifestants ce qui confirma la rupture des policiers et des juges et l’isolement des Larijani et des Chefs Pasdaran, les derniers défenseurs du régime.

Dès lors, les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans cesse annoncé des manœuvres sécuritaires grandioses pour insinuer l’existence de troupes fidèles, mais l’absence de troupes fidèles visibles a sans cesse confirmé leur impuissance et l’impuissance du régime.

Washington a alors commencé à négocier avec Rafsandjani à propos de l’accusation de crime contre l’humanité pour sa participation à l’attentat anti-juif d’Amia en Argentine. Mais en décembre 2012, à l’issue d’une offre américaine d’un semi-arrangement, Rafsandjani a été convaincu qu’il n’obtiendrait rien de concret des Américains. Il a aussi chargé ses pions Verts à scander « Mort à la République islamique ». Il a commencé à parler d’« Elections Libres ». Ses adversaires ont compris qu’il entendait dévier de la ligne officielle et changer de bord. Quand ses pions gouvernementaux ont annoncé de nouvelles anxiogènes de hausses de prix, ses adversaires ont été convaincus qu’il entendait provoquer un soulèvement afin de s’y engouffrer par « amour du peuple » : devenir (malgré le risque évident d’y rester) l’instrument d’un changement radical (pro laïque) qu’il ne peut éviter espérant bénéficier d’un pardon en Iran.

Cette solution permettait de bloquer le retour aux affaires des pions islamistes de Washington et satisfaire les intérêts pétroliers de la Grande-Bretagne. Rafsandjani et ses complices pouvaient en échange être certains de garantir leurs avoirs financiers placés principalement dans les pays dépendant de l’Empire britannique. La participation des médias persanophones britanniques dans la promotion de cette solution montra que Londres était dans le coup, peut-être même à l’origine de cette solution dite de Réconciliation Nationale.

Les Nantis du régime ont évidemment apprécié cette solution. Mais les Chefs Pasdaran du Bassidj et de la Police dont les noms restent associés à toutes les répressions et les Frères Larijani complices de leurs derniers forfaits n’ont pas cautionné cette solution car ils ne peuvent bénéficier d’aucun pardon. Ces insolvables ont refusé bruyamment cette solution déviationniste. ont créé une coalition semi-officielle contre Rafsandjani et ses complices, mais en l’absence de troupes actives, leur fronde est restée une nuisance purement politique, bloquant néanmoins le bon déroulement de la solution Britannique qui semble être de la seule issue possible pour tous.

Le clergé, allié historique des Britanniques, a alors boycotté l’anniversaire de la révolution islamique, laissant présager la possibilité d’une Fatwa de sa part contre le régime. L’avertissement a poussé Rafsandjani à accélérer ses manœuvres pour provoquer la crise de panique interne nécessaire pour son scénario de sortie du régime sous sa direction. Il a aussi esquissé un rapprochement avec une nouvelle entité regroupant tous les opposants autour de Reza Pahlavi. Larijani a essayé de contenir son adversaire en multipliant les annonces judiciaires menaçantes, mais il n’a pas osé aller très loin de peur de provoquer une crise bénéfique à son adversaire. Washington a aussi alterné les menaces et les cadeaux pour trouver un interlocuteur favorable en Iran. On est alors entré dans une nouvelle routine sans issue.

Mais fin février, les paysans d’Ispahan se sont révoltés en incendiant les mosquées de la ville et le régime n’a annoncé aucune arrestation. Fin Mars, le peuple a défié le régime en célébrant Norouz, expression de son attachement à son identité non islamique, par un grand rassemblement à Persépolis aux cris pro-monarchiste d’Iran est notre partie, Cyrus est notre père ! Début avril, un grand événement religieux, le Deuil pour Fatemeh la fille de Mahomet, mais aussi l’anniversaire de la fin de la monarchie ont été boycottés à 100%. De plus, les paysans d’Ispahan se sont encore révoltés. La vraie contestation s’est révélée très vivace.


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La semaine dernière, sous la pression de cette menace réelle, Rafsandjani a esquissé une possible négociation avec Washington. Londres a cet écart puni en désignant le régime comme la principale entité terroriste de la région. Washington a esquivé cette accusation, a adouci les accusations émises auparavant et a même évoqué l’impossibilité d’une guerre en raison de la puissance du régime afin de justifier la reprise du dialogue en marge des négociations avec les 5+1, dans l’espoir de parvenir au deal qu’il espère depuis 34 ans. De nombreux Pasdaran ont soutenu le dialogue, mais Rafsandjani n’a pas sauté sur l’occasion, il a même tenté de provoquer une grande crise interne par une attitude hostile face au 5+1, montrant de facto qu’il espérait encore le succès de son projet de déviation et d’adhésion à l’opposition en exil… Washington poussé les Egyptiens à humilier le régime et à attaquer son représentant diplomatique. Il a aussi évoqué de nouvelles sanctions économiques, mais sans les confirmer, juste pour intimider Rafsandjani et l’encourager à changer de ligne.

Bonus. Eléments et analyse inédite | Au même moment, certains opposants issus de l’OMPI et habitués des médias américains qui s’étaient approchés de Reza Pahlavi en même temps que des éléments du clan Rafsandjani pour former ensemble une opposition unie ont lâché cette coalition en gestation. Pour nous, ces gens ont agi à dessein pour casser un projet utile à Rafsandjani pour opérer sa sortie sécurisée du régime, le mettant dans l’obligation de pactiser avec Washington. Ces gens ont aussi isolé Reza Pahlavi et éliminé sa possibilité d’agir afin que, dans ces moments de vacance de pouvoir, il ne puisse pas devenir le leader attendu par le peuple et donc un obstacle à la prise en main de l’Iran par Washington. Cela peut paraître désespérant, mais Reza Pahlavi n’est pas une personne politique, mais le symbole d’une famille qui a œuvré pour libérer le pays, le peuple ne peut se détacher de lui. De fait, quoi qu’il arrive il garderait le bénéfice du soutien du peuple et l’issue du jeu peut s’avérer surprenante.


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Cette semaine, samedi, les pions gouvernementaux de Rafsandjani devaient poursuivre les négociations avec les 5+1. Washington pouvait confirmer ses sanctions en cas d’un refus de dialogue. Par ailleurs, mardi, le régime devait aussi célébrer sa Journée Nationale de l’Energie Nucléaire. Tout propos provocateur pouvait agiter ou apaiser la situation. Le régime tout entier était sous pression d’autant qu’à partir de mercredi soir il devait aussi trouver un moyen pour esquiver avec hardiesse la seconde période de deuil en mémoire de Fatemeh.

Que Faire ? Tous les dirigeants ont choisi d’esquiver des problèmes qui semblaient voués à une explosion certaine et incontrôlable. Mais la machine s’est emballée en raison des rivalités internes entre les responsables paniqués. Un grand tremblement de terre et l’absence de secours annoncés ont davantage ébranlé le système. Voici le récit en images d’une semaine sous fortes pressions politiques, sociales et sismiques.



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La semaine dernière a été marquée par la poursuite des divisions au sein de la caste dirigeante à propos du dialogue avec Washington. Mais le dernière événement marquant de la semaine a été le retour de Washington à une posture semi-menaçante avec l’agression du chargé d’affaire du régime en Egypte et l’annonce d’un possible veto américain au très bon contrat gazier cadeau avec le Pakistan, ce qui avait immédiatement provoqué une forte ruée vers l’or, très nuisible aux réserves bancaires du régime.

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Samedi 6 Avril 2013 (17 Farvardin 1392), les mollahs ont joué la prudence. Il n’y a eu rien dans la presse qui puisse amplifier la panique interne. Aucun média n’a plus évoqué la poursuite des négociations. Aucun responsable n’a parlé des positions nucléaires du régime. Il n’y a également rien eu sur le programme de la Journée Nationale de l’Energie Nucléaire ! Le régime a aussi oublié de s’en prendre à l’Egypte ! Enfin, les journées de Deuil en mémoire de Fatemeh vouées à un boycott certain ont également été zappées par les médias et les responsables du régime ! On n’a entendu aucun mollah pleurer en mémoire d’elle.

Les responsables sont aussi restés cachés par peur de s’exposer à des questions alors que l’on était le premier jour après Norouz, jour de reprise des activités publiques dans le pays. La rentrée politique, prévue la semaine dernière, retardée par peur des problèmes et renvoyée à la rentrée scolaires, a de facto été encore annulée ! De fait, on a connu une journée sans aucun événement notable et donc sans aucune photo de presse !

Les médias ont éludé la disparition de la rentrée politique et ont ont tenté de simuler une situation normale en restant focaliser sur les élections à venir avec principalement des débats et des polémiques sur Mashaï, le candidat du clan Rafsandjani. Le clan Larijani a aussi présenté un nouveau candidat, le mollah Abou-Torabi qui préside une commission parlementaire.

Mais cette normalité factice a été perturbée par l’annonce des instituteurs non titularisés (qui sont 180,000) de manifester pour protester contre l’arrêt de leur paiement depuis plus de 6 mois !

180,0000 familles privées de revenues : c’est énorme ! Mais ces instituteurs ne sont pas les seuls fonctionnaires privés de salaires de manière délibérée pour diminuer leur pouvoir d’achat et permettre au régime de diminuer ses importations de denrées alimentaires afin d’éviter la banqueroute et une déchéance accélérée. L’annonce des instituteurs pouvait donner des idées de manifestations à d’autres fonctionnaires délibérément paupérisés. Le régime ne pouvait pas esquiver : il devait apaiser les instituteurs avec un début de paiements, ou marquer son autorité pour empêcher leurs manifestations et les autres contestations du même genre.

Mais, il n’y a eu aucun paiement exceptionnel, ce qui confirma les difficultés financières du régime. Le régime a seulement reconnu un manque de budget au ministère de l’éducation, mais il a aussi inondé les médias avec une déferlante de chiffres, de formules financières compliquées et des tableaux comparatifs sur une durée de 10 ans avec pour relativiser ce manque de budget.

Par ailleurs, il n’y a également pas eu une annonce autoritaire ce qui confirma l’absence de troupes fidèles au régime. A la place de ces troupes manquantes, le régime a tenté de s’attribuer un un vaste soutien populaire intégriste avec l’annonce de l’organisation de 170 enterrements de martyrs dans les lieux publics et les universités à l’occasion des 5 journées de deuil en mémoire de Fatemeh. Mais le régime n’a donné aucune date, ni de lieux précis, ce qui laissait présager un bluff de plus.

Le régime était en difficulté. La situation était exploitable pour Rafsandjani qui a besoin d’une grande crise pour annoncer sa sortie du régime "par l’amour du peuple". C’est pourquoi ses pions ont continué à refuser tout compromis sur le nucléaire dans les négociations avec les 5+1 à Alma-Aty au Kazakhstan. Les 5+1 ont dû admettre une trop grande divergence de vue, mais ils n’ont pas commenté l’échec car aucun d’eux n’a intérêt à sanctionner le régime : les Chinois et les Russes apprécient que l’Iran soit gouverné par un régime politiquement hostile à Washington, les Français ont des contrats en cours, les Britanniques ont des contrats et espèrent une dégradation gérée par Rafsandjani. Et enfin, les Américains n’ont guère commenté l’échec des négociations car ils veulent préserver le régime pour le transférer à ses pions. Le régime a eu un sursis, mais il savait que les Américains ne resteraient pas longtemps sans reprendre leur pression.

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Dimanche 7 Avril 2013 (18 Farvardin 1392), le régime était en sursis, l’équipe Rafsandjani qui veut d’une crise, mais par le fait des Américains, a encore joué la prudence ! Il n’y a eu rien dans la presse qui puisse amplifier la panique de la veille. Aucun responsable ou média n’a plus évoqué l’échec des négociations et le risque d’éventuelles sanctions. Il n’y a également rien eu sur le programme de la Journée Nationale de l’Energie Nucléaire. Les divers dirigeants y compris ceux du clergé ont également oublié d’évoquer le programme de la période de deuil en mémoire de Fatemeh... Mais pour simuler la normalité, les responsables ne pouvaient plus rester cacher et reporter leur rentrée politique : ils ont décrété la rentré avec 4 jours de retard sur le programme normal et officiel !

A l’occasion de cette rentrée différée, le Conseil de Discernement s’est réuni, mais les photos de la séance ont été censurée par les agences Mehr (proche de Larijani) ainsi que FARS et IRNA, contrôlées par les chefs Pasdaran. Ces médias ont en revanche mis en avant la reprise des travaux au Parlement islamique pour évoquer une situation de normalité un choix que nous avons apprécié car on a eu droit à des images d’accolades, mais aussi à une vue générale, confirmant par ses très nombreux sièges vides la rupture des députés avec le régime.

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Bonus 2. Le traitement infligé à Rafsandjani lui a paru alarmant : il devait accélérer ses plans pour se recycler : c’est-à-dire générer une crise panique interne pour pouvoir intervenir en sauveur « au nom des intérêts du peuple et au côté du peuple » ! Ce scénario ne peut se réaliser qu’avec un ami ou un pion dans le rôle du provocateur de la crise pour qu’il soit prêt à se soumettre et permettre à Rafsandjani de devenir le porte-parole du peuple. Dans ce scénario, le président en fonction doit aussi s’effacer en faveur du changement : c’est pourquoi le clan Rafsandjani s’est récemment mis à recycler l’actuel président Ahmadinejad et son successeur pressenti, Mashaï, comme des figures déviants et le poste de la provocation (nucléaire) a été confié à d’autres pions comme le ministre des affaires étrangères Salehi , le négociateur Jalili, etc... Là puisque l’objectif était de préparer le train à une transition rapide, l’accent a été mis sur le rôle modérateur de Rafsandjani et le changement survenu chez Ahmadinejad : sa rupture idéologique avec le régime.

Larijani n’a pas apprécié cette accélération des activités déviantes dans le clan Rafsandjani. Le député Ali Mottahari, beau-frère d’Ali Larijani (fils d’un important pion de Washington en 1979) a critiqué Ahmadinejad de dictateur. Des députés du clan Larijani ont sévèrement critiqué les choix économiques d’Ahmadinejad alors qu’il n’est qu’un exécutant qui n’applique que des mesures décidées au sein du Conseil de Discernement c’est-à-dire validées par Larijani lui-même. Pour le couler, ces mêmes députés ont imposé à Ahmadinejad de finir les projets économiques ratés commencés l’année dernière ! Le clan Larijani a également mis en joue Rafsandjani lui-même en rappelant via sa branche judiciaire qu’il détenait son fils Mehdi pour fraude et qu’il allait très prochainement exécuter son associé Mah-Afarid Khosravi pour même motif ! On est tout d’un coup sortie de la molle normalité factice pour revenir à la vraie normalité du régime qu’est la guerre interne et les coups bas entre associés !

Ce retour à la guerre interne a replongé tout le monde dans la réalité de la division et la vulnérabilitée du régime imposant la règle d’or de chacun pour soi ! Velayati, vieux complice terroriste de Rafsandjani, opposé à son revirement par peur d’être expulsé vers l’étranger après le changement de régime, s’est démarqué de ses camarades ultra pour annoncer dans l’enceinte de la principale agence spécifique aux Pasdaran qu’il n’était pas opposé à un compromis avec les Américains pour mettre fin à leur guerre économique contre le régime (et à leur poursuite contre lui-même et ses nouveaux amis de la direction des Pasdaran) !

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Velayati se posait en concurrent de son vieil ami de 30 ans Rafsandjani ! Ce dernier n’a guère apprécié que son complice et collaborateur de 30 ans s’oppose à lui et joue sur ses plates-bandes. Il a tenté de contrer l’impact de son annonce par des rumeurs et contre-rumeurs à propos d’une possible candidature de Khatami, puis par l’annonce appuyée de la candidature d’un ex-ministre sans importance de son clan, Saïdi-kia, qui ne sait même pas formuler des phrases.

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Le régime partait en roue libre dans le désordre : la base a paniqué, se ruant vers le dollar. Le billet vert a enregistré une nouvelle hausse !

Les Américains ont peur que le régime islamique nécessaire à leurs plans régionaux tombe. Par ailleurs, ils ne veulent pas un apaisement, mais une capitulation. Via John Kerry, ils ont rappelé qu’ils restaient encore ouverts au dialogue sans pour autant évoquer le nom de Velayati pour éliminer cet importun qui avait semé le désordre dans le régime et dans leur projection. Pour forcer Rafsandjani à plier, ils devaient également esquisser des sanctions. Leur allié le Yémen a déclaré que le régime était pire qu’Al Qaeda, laissant présager des sanctions fortes ou la relance de la vieille menace d’embargo maritime.

Rafsandjani, menacé par l’option Velayati et les menaces d’embargo, a décidé d’accélérer son plan. Il lui fallait une crise lancée par son clan. Le clan a choisi Ala Eddin Boroudjerdi, chef de la commission parlementaire en relation extérieure et en sécurité nationale : il a rejeté tout compromis et a annoncé la possibilité pour le régime de sortir du Traité de non Prolifération (signé sous le Shah).

Washington a évité l’escalade souhaitée par le clan Rafsandjani. Mais Washington devait agir, le régime et le clan Rafsandjani, étaient donc en sursis !

Dans la soirée, le clan Rafsandjani a réuni sur une invitation de son sympathisant, Zarghami, chef des médias audio-visuels nationaux, tous les candidats potentiels aux prochaines élections autour d’une table pour trouver un accord pour apaiser l’opinion (les amis agités du régime). Rafsandjani cherchait à discipliner ses concurrents au lieu de se discipliner lui-même. Les invités ont fait la tête et aucun accord n’a été dégagé.

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Lundi 8 Avril 2013 (19 Farvardin 1392), Rafsandjani avait échoué... Avant qu’il ne rebondisse avec une nouvelle provocation surprise lors de la journée de l’Energie Atomique, Larijani a décidé de l’écraser par sa puissance judiciaire et se poser en futur dirigeant du pays pour neutraliser l’intronisation d’un président déviant, laissant à Rafsandjani l’opportunité de poursuive ses plans. C’est pourquoi la branche judiciaire du clan a rouvert le procès visant le juge Mortazavi, un des principaux lieutenants judiciaires de Rafsandjani. Le clan Larijani a aussi réactualisé la plainte pour détournement de fonds visant la Fondation du martyr dirigée par un proche d’Ahmadinejad. Par ailleurs, l’Ayatollah Nouri-Hamedani, le beau-père du frère d’Ali Larijani, a réuni le clergé pour demander un soutien en sa faveur par l’éloge de la nécessité d’élire un responsable ayant une bonne expérience en relations étrangères... Mais le clergé, à la botte des Britanniques, n’a fait aucune déclaration en faveur de Larijani.

Larijani a décidé de se lancer seul par une déclaration forte : il s’est mis dans le rôle d’un responsable solide et réaliste en révélant que les revenues en devises n’étaient pas de 180,000 milliards de dollars, mais seulement de 110,000 milliards de dollars soit 30 milliards selon le dollar libre voire seulement 6 milliards de dollars selon la vraie valeur du dollar ! Il lui fallait alors un rassemblement pour développer son plan, mais il n’a eu aucun élan d’adhésion. Il avait besoin d’un public pour continuer. Il a zappé le Parlement, car il est vide, est s’est tourné vers le personnel administratif du Parlement, réunissant une trentaine de bougres (ce qui n’est pas mal au vu des performances des autres joueurs) !

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L’approche réaliste de Larijani n’a pas plus aux Britanniques. Pour le flinguer politiquement, Londres a marqué sa préférence, qui compte pour ceux du régime, par un article du Guardian évoquant l’extrême popularité d’Ahmadinejad et la chance écrasante pour Mashaï de l’emporter en juin prochain.

Le jeu échappait à Washington : il a décidé de montrer sa puissance pour s’imposer aux mollahs, maillons faibles du jeu. Washington a choisi deux axes pour agir : il a d’une part, humilié le régime en faisant atterrir de force par les autorités irakiens ses avions en direction de la Syrie. Il a aussi annoncé la tenue d’une nouvelle manœuvre maritime internationale dans le golfe Persique à partir du 1er mai pour montrer sa capacité de neutraliser toute menace de fermeture du détroit (stratégique et pétrolier) d’Ormuz. Washington a également menacé le régime en évoquant l’adoption d’un ultimatum final pour le dialogue sur le nucléaire ! Il a aussi évoqué l’augmentation du nombre des pendaisons et la détérioration des conditions des droits de l’homme pour esquisser des santions supplémentaires en dehors de l’ultimatum concernant le nucléaire.

Bonus 3. Mais dans le même temps, Wikileaks, la porte-voix secrète de Washington pour manipuler l’opinion, a promis la révélations de documents datant de 1973 à 1976 – la période de la campagne américaine contre le Shah – laissant présager la diffusion de récits terribles sur la méchanceté du Shah afin de faciliter le dialogue avec les mollahs au cas où ils accepteraient de négocier leur départ.

Washington avançait ses pions en complément de sa guerre d’sure économique qui épuise le régime. Rafsandjani devait accélérer ses plans par la provocations d’une crise ide panique interne mais contrôlée : son pion parlementaire Ala Eddin Boroujerdi a rappelé « la possibilité pour le régime de sortir du TNP ajoutant la possibilité d’enrichissement au-delà de 20% ! »

Mais dans le même temps pour éviter que la crise de panique ne fasse pas bouger les couches fragilisées comme les paysans d’Ispahan, le régime a injecté de l’eau dans la principale rivière de la ville ! Il y avait des photographes et des pagayeurs, mais ce filet d’eau n’a pas déclenché l’enthousiasme et l’on n’a pas les scènes de liesse habituelles.

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Enfin de la journée, par mesure de précaution, le régime a joué l’intimidation par la diffusion d’une rumeur faisant état de grands succès des troupes anti-émeutes du régime face à des révoltes de paysans à travers le pays !

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Mardi 9 Avril 2013 (20 Farvardin 1392), on était la Journée de l’Energie Atomique, vouée à la provocation selon la tradition du régime. Mais Ahmadinejad qui doit désormais jouer le rôle de dissident ne pouvait pas assumer cette tradition ! La déclaration forte de la journée, l’insistance sur l’enrichissement malgré toutes les pressions, a été faite par Abbassi, le chef du programme nucléaire du régime. Ahmadinejad a été épargné en se chargeant d’annoncer discrètement le lancement de deux mines d’uranium et une usine de Yellow cake, non pas sur les lieux, mais devant une affiche laissant supposer des projets plutôt que des réalités.

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Mais cette approche en demi-teinte a été assimilée à semi capitulation : les collaborateurs du régime ont craint que le sort du régime était presque scellé, par peur de tomber entre les mains des ex-pions de Washington, ils ont accéléré leur achat de dollars pour pouvoir faire le plein et quitter le navire avant d’être fait comme des rats. Le dollar est reparti en hausse !

Pour détourner l’attention de l’opinion, le régime devait montrer son hostilité à Washington : il a enfin annoncé une manifestation devant l’ambassade égyptienne ! Cela n’a d’intérêt que par le nombre de volontaires trouvés par le régime pour simuler un soutien populaire en sa faveur : il y avait plus de photographes que de manifestants !

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Pour faire oublier cet échec de mobilisation, le commandant Ahmadi-Moghadam, chef de la police, planqué et très déprimé depuis la dernière révolte à Ispahan est réapparu (flanqué d’un jeune commandant visiblement pas très commode) pour annoncer le retour des patrouilleurs de la police dans les rues... mais dans 15 jours : une manière d’occuper le terrain tout en éludant le problème de manque de troupes.

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Le régime ne parvenait pas à faire preuve d’autorité et de solidité ! Washington a re-proposé le dialogue via Kerry. Le risque de déstabilisation a aussi poussé Larijani a conte-attaquer. Son clan a qualifié Rafsandjani de « vieux manquant de sève » avant de l’inviter à prendre sa retraire ! La branche judiciaire du clan Larijani a également ridiculisé Rafsandjani et ses complices en annonçant qu’elle n’avait pas encore donné de suite à leur plainte contre Fazel Larijani et qu’elle n’avait même pas daigné enregistrer la plainte d’Ahmadinejad contre Ghalibaf, le maire de Téhéran qui s’est rallié à Ali Larijani. Le clan Rafsandjani a riposté en s’attaquant la gestion du budget de la mairie de Téhéran. Le Conseil municipal a dû se réunir pour répondre, nous permettant de constater qu’il avait aussi perdu des membres.

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Le clan Rafsandjani avait par respect de son scénario de déviation changé le programme traditionnel de la Journée de l’Energie Atomique, la base avait paniqué, le dollar était parti en hausse, l’instabilité naissante avait relancé la guerre interne, le régime était sans dessus dessous en raison d’un petit changement de ton !

A ce moment, où tout allait de travers, la terre a tremblé à 16 heures dans le sud du pays rasant 3799 maisonnettes dans 4 villages du bord du golfe Persique . On pouvait s’attendre à un nombre élevé de victimes principalement des femmes et des enfants en bas âge qui sont à la maison à cette heure de l’après-midi.

Or, en 34 ans de pouvoir, les mollahs affairistes n’ont jamais développé le secteur des secours qu’ils jugeaient pas lucratif, ils ne pouvaient donc intervenir. Leur régime s’est donc retrouvé en pleine tempête politique confronté à un risque de contestation réelle d’autant qu’au cours de ces 34 ans années de pouvoir il a également toujours négligé les régions du sud malgré leur part dans ses revenues.

Par le passé, dans ce genre de cas, le régime annonçait peu de dégâts et des secours succincts avant de fermer le dossier. Mais récemment, après un très important séisme en Azerbaïdjan, ce traitement superficiel a provoqué beaucoup de morts. Le régime ne pouvait pas agir de la même manière, il devait nécessairement montrer des images des dégâts, mais aussi de secouristes en action et enfin des images de tentes, d’équipements et de vivres mis à la disposition des 3700 familles touchées.

Or, on n’a rien vu de tel, mais un mélange de propagande et désinformation. En premier, le régime a reconnu 35 morts et 850 blessés légers. Il a annoncé l’arrivée des sections secouristes des troupes anti-émeutes d’Ashoura ainsi que dix camions d’équipements de secours, de vivres, de milliers de tentes et plus de 10,000 bouteilles d’eau pour palier à la rupture des canalisations d’eau. Pour illustrer ces secours inédits, le régime a diffusé une vidéo avec une bande sonore à 90% brouillée qui montrait seulement deux maisons détruites et deux interviewés remerciant les secouristes et des secours invisibles ! On n’y a également pas les troupes anti-émeutes, annoncées pour dissuader toute manifestation.

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En fait, si on se réfère aux reportages photographiques des différentes agences officielles du régime, on constate qu’il n’y a eu aucun secours pendant toute la journée. Les ambulances et autres secours étaient sur la route tard dans la nuit et les gens s’étaient organisés par eux-mêmes ou grâce à des dons locaux, il n’y a même pas eu de pompiers pour éteindre un feu provoqué par la rupture d’une canalisation de gaz ! Avec sa vidéo trafiquée, le régime était encore dans le déni de la réalité et ses tares.

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Mercredi 10 Avril 2013 (21 Farvardin 1392), le régime devait enfin montrer des images de secouristes en action, mais on n’a rien vu ! Ils n’étaient pas là où pas assez présentables ! Le sud pétrolier devait être en colère. Le régime devait aussi bénéficier de rassemblements en mémoire de Fatemeh, mais il ne passa rien dans ses nombreuses mosquées. Ce manque de mobilisation en faveur de l’Islam pouvait encouragé les contestataires... Rafsandjani qui ne veut pas de la contestation réelle a cessé de s’agiter. Larijani a aussi adopté la prudence en différant l’exécution de l’associé de Rafsandjani. Les représentants de deux clans se sont également réunis en mémoire d’un héros de la guerre Iran-Irak, mort à cette date (qui fut par ailleurs vrai patriote). Mais ce rassemblement, censé montrer l’unité des dirigeants, a aussi confirmé l’isolement des dirigeants car il y avait très peu de commandants à cette assemblée destinée à signifier la solidité et la viabilité du régime.

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L’absence de mobilisation des commandants de l’armée ou des Pasdaran autour des dirigeants a poussé ces derniers de fuir la réalité et revenir à un simulacre de normalité en décrétant une nouvelle journée officielle dédiée à l’ART officiel de la République Islamique ! Il ne nous manquait que cela !

Mais au-delà de l’annonce, l’organisation improvisée de cette journée inédite a été incroyable. Le matin, le régime a simulé l’effervescence des artistes officiels en montrant un atelier improvisé avec des toiles presque finis sans que l’on voit un tas de pots de peintures et de pinceaux ! Il est intéressant de noter que les sujets religieux mettant en valeur l’absence de manifestations en mémoire de Fatemeh et les martyrs du chiisme ont été mis de côté !

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Dans l’après-midi, le régime n’étant pas mesure de présenter des images rassurantes du sud, il a organisé une remise de prix aux grands peintres officiels ! On a alors vu les toiles qui avaient été montrés le matin, sans les gens qui faisaient semblant de les peindre, mais avec des gens plus âgés pour donner une valeur pérenne à cet art officiel sorti de nulle part !

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Vers 17 heures, on a enfin eu les images du sud sinistré avec des tentes dressés pour les sinistrés ! En tout, nous avons trouvé 150 tentes pour 3800 familles sinistrées. Voici un florilège de tout ce qui a été publié : on y voit une partie de ces tentes, l’absence d’équipement à l’intérieur de ces tentes, l’absence d’infirmerie et enfin seulement deux hélicoptères dont une de l’armée pour évacuer d’éventuelles victimes trouvés sous les décombres. On voit aussi que l’eau en bouteille était réservé aux secouristes et les sinistrés étaient approvisionnés par un camion citerne peu hygiénique et bien insuffisant. Ce fut aussi le premier et le dernier reportage sur les secours dans cette zone.

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Le soir, on n’a vu aucun rassemblement en mémoire de Fatemeh. Le régime devait nécessairement trouver quelques figurants pour organiser quelque chose !

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Jeudi 11 Avril 2013 (22 Farvardin 1392), les médias ont annoncé que la journée avait commencé par un rassemblement matinal des troupes d’élites des armées de terre, de l’air, de la marine et de la police sous la direction du Brigadier général bassidji Pourdastan, commandant en chef de l’armée de terre. Nous n’avons vu aucune affiche se référant à l’année de l’Epopée, nom dédié à l’année en cours, mais des affichettes déjà publiées par le passé (dernière image de la série portant une date en automne 2012/1391). Par ailleurs, l’ombre portée au sol est identique à celle de la date en automne, ce qui est impossible. Enfin, il n’y a également aucun signe de deuil relatif à la commémoration du martyr de Fatemeh sur les affiches, les tribunes ou les drapeaux portés par les centaines de soldats montrés par le régime.

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Nous avons enfin remarqué un 4e problème : à un moment, on voit Pourdastan remettre des prix à des civils, outre l’incongruité du geste, sur ces images, on ne voit en arrière plan aucune de vastes troupes qui devaient être présentes ! Nous avons donc conclu que le régime avait mixé des images d’archives de pleins de soldats avec des images du général et quelques figurants présents à ce rassemblement annoncé soudainement.

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Les commandants fidèles au régime peinaient à déployer des soldats pour rassurer les derniers composants du régime : Rafsandjani a décidé d’accélérer ses préparatifs en expédiant Ahmadinejad et Mashaï, ses deux passeurs, à Semnan (une ville économiquement sinistrée) pour un meeting électoral sous le double thème de l’Epopée et du Printemps Politique, mot clef pour désigner leur revirement annoncé. Les deux pions de Rafsandjani espéraient pouvoir rassembler les habitants démunis de cette ville le long des rues puis le stade de la ville en échange de quelques sous, mais les gens bien que pauvres ont boycotté ces gens du régime !

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Les médias du régime qui avaient été surpris par les rues vides ont limité la casse en évitant toute photo montrant l’intérieur du stade, ils ont seulement cadré la tribune où Ahmadinejad a dû discourir devant un terrain vide.

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Les deux hommes se sont pas la suite rabattus sur une petite salle municipale pour un discours devant un petit groupe de figurants boudeurs !

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Après ce fiasco, le clan Larijani a tenté de mobiliser des milliers d’invalides de guerre qui réclament des pensions en retard dans un rassemblements des Faiseurs d’Epopée. Seulement 3 invalides ont daigné venir ! Le peuple montrait un ras-le-bol d’être exploités comme des figurants puis oublié !

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Le manque de succès des deux grands clans à mobiliser les plus démunis était inquiétant. Le régime était fichu et la seule solution était de songer à virer de bord. Le mollah Rowhani, ex-négociateur nucléaire, qui fait partie des gens qui ne sont pas d’une grande utilité à Washington et ne peuvent en conséquence espérer être sauvé après un changement de régime, et avait quitté Rafsandjani pour s’approcher de Larijani a fait marche arrière en invitant deux des enfants de Rafsandjani à la conférence de presse officialisant sa candidature pour montrer son allégeance à ce clan et espérer sauver sa tête. Ce revirement désespéré a mobilisé une petite vingtaine de personnes, les gens du régime ne sont pas venus applaudir un candidat s’avouant pas avance comme un simple suiveur et par leur démobilisation, ils ont confirmé qu’ils étaient aussi désespérés que Rowhani.

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Dans la soirée, le régime sans cesse boycotté et traversé de vauges de désespoir, a tenté de simuler encore la normalité en annonçant avec 24 heures de retard un grand rassemblement religieux ouvert au public et aux repsonsables chez le Guide !

Nous avons été surpris par le nombre réduit d’images : une dizaine au lieu de la trentaine habituelle. En observant ces rares images, il est vite apparu que la foule était très peu nombreuse. Il y avait aussi une double rangée de barrières contenant des gardes en civil confirmant le manque de confiance du régime en ses derniers partisans.

Par ailleurs. Nous avons remarqué une disposition particulière : de biais ou orientée vers la Mecque alors qu’il n’y avait aucune prière prévue. De plus si l’on devait prier, la tribune de l’imam de prière devait aussi être de biais, ce qui n’était pas le cas. Seulement la foule était de biais. Mais ainsi, il y avait peu d’anonymes du côté où était assis le Guide : la disposition était un moyen de le préserver d’une foule de partisans jugée par avance comme suspecte voire possiblement hostile ! On peut d’ailleurs voir un malaise sur les visages des VIP placés entre cette foule et le Guide ! Le régime devait montrer sa solidité, il a seulement montré ses doutes et ses craintes.

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Vendredi 12 Avril 2013 (23 Farvardin 1392), la semaine avait été un fiasco, le régime a diffusé des images de prière de vendredi avec une forte présence de commandos. En regardant avec attention les images nous avons remarqué un défaut incroyable : le religieux qui a fait le principal sermon n’était pas celui qui mené la prière.

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Le régime avait utilisé des images d’archives pour insinuer le soutien des jeunes militaires, ce qui signifie que la salle était comme les semaines précédentes plutôt vide ! C’est pourquoi le régime a tenté de simuler un soutien en sa faveur en organisant enfin dans plusieurs villes de provinces des enterrements des restes de soldats de la guerre Iran-Irak dans l’espoir d’exploiter les rassemblements des familles comme des preuves de sa popularité. Mais on n’a eu qu’un reportage sur un seul cas pour l’ensemble des enterrements annoncés et dans ce seul cas, la foule n’était pas au rendez-vous confirmant son ras-le-bol et sa rupture inébranlable avec le régime,

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Le régime a reçu une nouvelle confirmation de sa faiblesse, ce qui laisse présager bien de désespoir et de désordre dans le camp des mollahs et des semaines bien intéressantes en perspective !