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Iran : La semaine en images n°309
Le secteur pétrolier et les jeunes contre le régime !

24.01.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 29.01.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Fausse modération n°1 (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence et a confié ce rôle à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington.

Alliances clientélistes | Rafsandjani a aussi gagné le soutien diplomatique des Européens en leur vendant du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions. Le régime a cependant continué ses activités terroristes sous la direction d’un certain Rohani pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Il s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et des centrales à des prix exorbitants. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani de mettre fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et le vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani est revenu, via ex-collaborateur Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Washington en a profité pour évoquer encore des frappes ou à défaut un transfert du dossier au Conseil de Sécurité pour légitimer ses pressions surtout des sanctions bancaires.

Le régime s’est approché davantage de la Russie, mais aussi de la Chine, dans l’espoir d’entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin de bénéficier de sa protection économique et miliaire, mais il a aussi entamé des négociations clandestines avec les Américains. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, lui ont souvent refusé l’adhésion à l’OCS et ont même plutôt soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Fausse modération n°2 : le Mouvement Vert | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile sans craindre des poursuites. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des Britanniques (BBC), Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani (mal en point) a dû re-partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains.

De fait, avec plus de contestation et encore plus de tentative dialogue (marchandage) de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant.

Rafsandjani étant lui-même parmi les ripoux (soucieux de partir avec son magot) a très vite été sensible à cette menace. Il a rapidement lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Le « choix » de Rohani | Mais Rafsandjani a tenté de le continuer via les présidentielles. Les grands du clergé ont jugé cette option dangereux et ont invalidé sa candidature ont de facto rompu leur lien historique vieux de 170 ans avec Londres. Ils ont choisi à sa place le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes populaires hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani (un mini « Rafsandjani » sans réseau) pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées des premières années du régime n’a pas plu à ses nantis et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutenaient des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui, en tant chef du Parlement, pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions aux postes clefs de surveillance du système.

Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition formé du Clergé+le Clan Larijani+Rohani+2 proches (Zanganeh au pétrole & Zarif aux affaires étrangères) qui a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi pour les agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Riposte américaine | Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires. S’il veut un avenir en Iran, il ne peut aussi laisser filer les mollahs. Il a donc neutralisé le plan du régime en divisant par 10 via l’AIEA le stock d’uranium revendiqué par Téhéran. Puis il a accentué sa politique de pression en reparlant du terrorisme du régime pour insinuer l’émission de nouveaux mandats d’arrêt internationaux et aussi évoqué la possibilité d’un embargo à 100%. Puis, il a commencé un dialogue clandestin en direct en Oman en offrant des contrats pétroliers au régime qui était confronté à toute sorte de pénurie et allait de crises en crises. Le régime n’a pas accepté car le deal précise un départ du pouvoir et ne pouvait pas bénéficier des cadeaux. Il a tenu bon et a continué son chantage dans l’espoir de provoquer une crise forçant Washington à lui accorder une porte de sortie sécurisée.

Le refus de Washington d’aller dans le sens des mollahs a réactualisé la nécessité pour les chefs des divers clans d’être en 1ère ligne des marchandages pour obtenir en échange d’un accord un minimum de garanties pour eux-mêmes.

Dès l’officialisation de cette négociation, Rohani (ex-organisateur du terrorisme), a écarté le clergé et les Larijani en retirant les négociations au Conseil (collégial) de sécurité pour les confier à son ami Zarif. Il a alors également oublié tout soutien à Syrie et a provoqué l’éloignement de la Russie et du Hezbollah. Rafsandjani s’est posé directement en alternative par divers propos pro-américains ou indirectement via son pion Khamenei par le projet de SOUPLESSE HEROIQUE. Les Chefs Pasdaran ont refusé ! Les nantis et les responsables affairistes du régime ont paniqué à l’idée d’une guerre interne où ils seraient visés !

Washington a eu peur que le régime n’explose. Il a renouvelé ses menaces d’embargo à 100% et de mandats d’arrêt pour tous. Le régime tout en entier a reculé et a accepté le dialogue à NY en marge de l’AG de l’ONU. Les nantis et les responsables affairistes du régime ont paniqué à l’idée d’un deal rapide ne leur laissant pas de temps pour fuir.

Deux jours plus tard, le boycott à 100% du principal défilé militaire du régime par l’armée et les Pasdaran a rappelé la fragilité du système. A NY, Rohani a renoué avec la politique de chantage à la déstabilisation régionale, mais il a échoué. Les nantis ont encore paniqué car il n’y avait pas d’issue... Les nantis et les responsables affairistes du régime ont paniqué et cette fois, via la chambre de Commerce iranienne ils ont ils ont révélé que le régime avait dépensé ses rares gains pour l’année et n’avait que 2 milliard dollars en réserves soit 1 ou 2 mois avant la panne sèche... au plus tard au mi-novembre !

Les efforts de dissidence de Rafsandjani ainsi que les boycotts des événements officiels ont encore fragilisé le régime. Washington a alors introduit l’idée d’un gel des sanctions pour éviter la chute du régime nécessaire à son expansion régionale et in fine, pour l’engager dans un apaisement forcé, destiné à la longue à le désarmer pour mieux le soumettre. Les mollahs ont évidement refusé. Les Britanniques, les Russes puis les Allemands et les Français ont contré ce dégel (contraires à leurs intérêts pétroliers) en insistant sur des « exigences nucléaires qui leur avaient été imposées par Washington. »

Washington a neutralisé ces puissances en faisant appel à son pion Amano pour affirmer que le régime avait par choix politique arrêté le développement de ses activités nucléaires ! Washington a aussi fait appel à ses agitateurs locaux pour frapper à plusieurs reprises les garde-frontières (Pasdaran) de la région Sistan-&-Baloutchistan se trouvant à l’embouchure du Golfe Persique exposant le régime à un embargo de facto. Les dirigeants du régime ont esquivé, oubliant au passage les officiers fidèles décimés ou pris en otages lors des attaques. Au retour, ces derniers ont immédiatement cessé d’intervenir en leur faveur notamment pour mater une importante grève dans la région pétrolière de Khouzestan. Washington a aussi attaqué le moral des troupes par un attentat contre l’ambassade du régime au Liban et deux incendies visant importantes réserves de carburant après la première neige qui annonçait un hiver rude et précoce. Le régime a accepté l’Accord de Genève sur un plan de démantèlement partiel de ses installations nucléaires pour obtenir un sursis, quelques milliards de dollars et en se disant qu’après tout, il pourrait, si sa situation s’aggravait, provoquer enfin une escalade par la rupture de cet Accord !

Cela est arrivé assez vite car les compagnons du régime ont immédiatement perçu cet accord comme un signe de la faiblesse du régime et ont rué vers l’or et le dollar pour faire leur valise... Le régime s’est retrouvé avec une nouvelle crise interne. Rohani a rapidement rejeté tout démantèlement du programme nucléaire pour entraîner la rupture de l’accord et parvenir à une escalade qui est sa seule possibilité pour le forcer à lui accorder une porte de sortie sécurisée du pays devenu hostile à son égard. Washington a sans cesse esquivé cette crise. Les mollahs ont sans cesse surenchéri en remettant en cause de toutes les clauses de l’accord comme la fin de l’enrichissement ou l’arrêt de l’usine de l’eau lourde d’Arak. Washington devait réagir : il a annoncé 19 mini sanctions.

Le régime a pris comme prétexte cette mesurette pour quitter les négociations puis a évoqué au niveau du Parlement un "enrichissement nucléaire jusqu’à 60%" pour se diaboliser afin que Washington lui accorde une porte de sortie dans l’intérêt de son cher islamisme !

Washington a esquivé la crise car il ne peut avoir une place en Iran s’il accorde la moindre garantie de sécurité aux mollahs. Mais en parallèle, Washington a tout de même indirectement sanctionné le régime d’une manière très sévère en stoppant le détournement des sanctions via la Turquie, privant ainsi le régime de 20 tonnes d’or importés de ce pays pour acheter le soutien de ses nantis paniqués. Ces derniers ont évidement paniqué, ils ont commencé à vendre leurs actions en se ruant vers le dollar puisqu’il n’y avait plus d’or sur le marché. Le régime s’est retrouvé mis en demeure de plier pour échapper à des remous fatales.

Rafsandjani a pris la partie d’une capitulation, mais il n’a guère mobilisé. Il est devenue évident que personne ne voulait de cette solution. Le régime devait se montrer fort pour rassurer ses compagnons paniqués. Mais il n’a su affirmer cette autorité en étant incapable de mobiliser même une centaine de ses serviteurs pour la cérémonie chiite et très importante d’Arbaeyn, mais aussi pour la mort de Mahomet, les martyrs de Hassan et de Reza, enfin pour la fondation du 1er Califat de l’islam par Mahomet. Des attaques de jeunes contre des derniers policiers fidèles ont souligné le manque d’effectif du régime.

Le régime était rejeté tous les niveaux. Ses compagnons nantis ont davantage paniqué, accentuant leurs transactions en vue de prendre la fuite avant la chute du régime, ce qui provoqué une chute de la bourse de Téhéran. Les dirigeants sont intervenu comme spéculateurs via des banques qu’ils possèdent pour faire remonter l’indice de la bourse afin de cacher la crise grave que traversait le régime.

Avec la persistance de la crise, les mollahs ont tenté d’intimider leurs compagnons affairistes en menaçant, Zanjani, un de leurs propres serviteurs impliqués dans les affaires, mais la menace n’a pas pu calmer la crise d’autant que ce Zanjani n’était pas un vrai businessman issu des clans du pouvoir. Les nantis ont vu l’absence de mesure à leur égard comme un signe de faiblesse du régime ! La panique financière est devenue plus forte !


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La semaine dernière, une nouvelle vague de froid et neige a paralysé 70% du pays., le régime s’est retrouvé dans situation de pénuries. L’équipe de Rohani a accentué les provocations. Tous les autres voulaient alors être à la table des marchandages avec Washington. Les Larijani essayèrent de monter leur comité de surveillance des négociations, les autres espéraient que la gestion des marchandages soit confiée au Conseil National de Sécurité. Mas aucune décision n’a été possible en raison de la division de la classe politique. Washington n’a cessé de menacé les mollahs notamment en annonçant l’adhésion d’un nombre plus important de Sénateurs au projet de nouvelles sanctions. La Russie n’a pas protesté, le régime a perdu l’espoir d’arriver à marchander une sortie sécurisée.


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Cette semaine, le régime devait mettre le turbo ou jeter l’éponge. Il avait aussi le problème de trouver des volontaires pour la semaine de l’unité des chiites et des sunnites. Mais le régime a connu un nouveau et plus grand stress avec le début de la grève de plusieurs milliers de salariés du secteur pétrolier dans la région de Khouzestane pour protester contre des salaires insuffisants ou en retard et des contrats de trop courte durée. Plusieurs milliers d’autres ouvriers de la même région ont aussi commencé une grève pour les mêmes motifs. La grève a gagné aussi le centre du pays. Il y a également eu de nouveaux cas d’agression de jeunes contres religieux. Rohani et ses complices ont accentué leur bras de fer avec Washington pour obtenir de sa part un deal permettant leur fuite du pays devenu hostile à leur égard. Il a échoué. Ses rivaux internes ont tenté de le virer. Voici le récit en images d’une semaine de désarrois, d’échecs et de coups durs insurmontables pour le régime usé et désabusé des mollahs.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (20.01.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière a été marquée la dégradation accélérée de la situation économique avec une nouvelle vague de froid qui a épuisé les réserves de carburants du pays. Washington a annoncé de nouvelles sanctions si les mollahs ne capitulaient pas ! Le régime était en péril. Les principalement nantis du régime issus du clergé étaient en panique.

Rohani, l’élu de ce clergé mafieux au pouvoir, a tenté de calmer la panique avec des promesses de dollars à l’issu d’une victoire sur Washington et a tout mis en œuvre pour provoquer une escalade dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire à ce système islamique qu’il veut récupérer et qu’il leur leur accorde un sursis ou mieux encore une sortie sécurisée avec leur capitaux du pays devenu une piège hostile.

Les Pasdaran et les Larijani, qui sont exclus des négociations, ont évoqué la corruption de Rohani pour l’obliger à leur accorder une place à la table des marchandages avec Washington.En conséquence, on peut dire que la semaine dernière, le régime était confronté à une triple crise logistique, financière et politique ébranlant l’ensemble de ses structures.

Jeudi 9 Janvier 2014 (19 Dey 1392), l’absence de toute mobilisation interne en mémoire de la première émeute cléricale révolutionnaire a confirmé l’isolement du régime et ravivé les tensions internes. Washington a jugé le moment opportun agiter le régime affaibli et en ébullition. Bahreïn, l’allié militaire régionale de Washington a alors annoncé l’arrestation à Dubaï de 3 agents du régime responsables de la mort d’un certain Yazdan-Panah qui fut un des pions financiers de Rafsandjani. Cela allait entraîner la réouverture du dossier des détournements de Rafsandjani par Yazdan-Panah via des contrats fictifs avec la compagnie anglaise Crescent Petroleum et mettre Rafsandjani en péril. On peut dire que Washington espérait le mettre en danger afin qu’il se décide enfin à virer du bord par exemple avec ses amis du Mouvement Vert !

Tout le monde a compris que Washington ne manquait de ressources pour agiter le régime et accentuer ses tensions. Mais en interne, personne n’a évoqué le dossier dit de « Crescent » car personne ne veut pousser Rafsandjani à mettre ses derniers efforts dans le projet dangereux d’une révolution de couleur qui peut se solder par une panique montre ou un vrai soulèvement fatal au régime ! En revanche avec cette pression américaine sur Rafsandjani et les dossiers financiers du régime à l’étranger, les nantis devaient sans doute avoir accéléré leurs efforts pour sortir leurs capitaux du pays car le vice-président de la Banque Centrale Iranienne (BCI) les a mis en garde contre leur recours à des plateformes virtuelles de transfert d’argent non autorisées par son organisme et par l’Etat, laissant entendre une action punitive de l’Etat contre ses sites et en conséquence la perte de tous leurs avoirs. En gros, le régime menaçait ses nantis agités de confisquer leurs biens.

Vendredi 10 Janvier 2014 (20 Dey 1392), Rafsandjani, utilisé par Washington comme le maillon faible du régime, s’est vu en danger d’être sacrifié par les autres dirigeants pour neutraliser la nouvelle menace contre le régime et contre leurs intérêts ! Rafsandjani a réuni la presse pour affirmer toute sa « fidélité à la révolution (islamique) » et aussi pour affirmer qu’il avait toujours parlé dans l’intérêt du régime s’il l’avait critiqué parfois ! Personne n’a commenté ces propos de peur d’ouvrir des polémiques susceptibles de relancer les divisions et encourager une nouvelle crise chez les nantis paniqués du régime.

Samedi 11 Janvier 2014 (21 Dey 1392), le régime était en difficulté, les journalistes qui gravitent autour du régime ont montré leur nervosité en révélant que la semaine dernière, quelques jeunes de la ville de Marand (150,000 habitants) située en Azerbaïdjan Orientale (une région sinistrée oubliée par le régime) avait tabassé le principal mollah de la ville sans que cela ne suscite une réaction de la part de la police de la ville. Cette ville était donc hostile à l’islam, mais aussi au régime.

L’attaque montrait par ailleurs que les jeunes iraniens n’avaient pas été dupés par les fausses rumeurs diffusées par le régime affirmant que ses mollahs et leurs divers collaborateurs étaient armés et capables de se défendre.

Par ailleurs, d’autres journalistes ont révélé que plusieurs femmes voilées des bonnes familles du régime avaient été copieusement insultées par des vendeurs de prêt à porter de Téhéran sans que le police ou l’un de ses mollahs ou vicaires armés ne prenne leur partie. L’attaque des jeunes de Téhéran la semaine dernière contre les derniers policiers fidèles au régime avait donc fait des émules malgré la désinformation sur les mollahs armés. La désinformation du régime était fichue et la contestation populaire arrivait enfin à Téhéran.

Immédiatement, le régime ne pouvait plus utiliser le récit du réciteur Coranique armé. Il a affirmé que soi-disant victime un jeune croyant et l’affaire un grand malentendu pour clore cette rumeur ridiculisée par les faits. Il a tenté d’affirmer son autorité ou puissance en annonçant le projet (ridicule) de construction de 400 nouvelles mosquées à Téhéran. Mais quand des journalistes tentés par la rupture ont demandé les adresses des sites préconisés, le régime n’a pu les satisfaire et il est devenu clair qu’il bluffait car il se voyait menacé. Le régime a alors encore reparlé de la pollution très mortelle à Téhéran pour empêcher la formation de manifestation de plus grande envergure à son encontre, mais l’annonce ne prend plus non plus. Il devait trouver une annonce positive faisant état de sa force.

Le régime en quête d’une bonne publicité a alors annoncé un grand rassemblement de miliciens pour la cérémonie en mémoire de 4 producteurs ou responsables cinématographiques issus du Bassidj (soi-disant) tués la semaine dernière pendant le tournage d’un film sur le héroïsme des miliciens. Nous utilisons le mot « soi-disant » car le récit évoquant la présence de 4 producteurs et l’usage de vrai explosif ne paraissait pas réaliste et on n’a vu aucune image de l’explosion annoncée. Le tout nous semblait une diversion pour détourner l’opinion des échecs du régime à ce moment et aussi un moyen d’éliminer des gens susceptibles de rompre avec le régime. Quoiqu’il en soit les reportages ont révélé qu’il y avait eu ce jour seulement une trentaine de personnes au rassemblement annoncé soit le tiers du nombre de miliciens mobilisés deux jours plus tôt pour l’enterrement des dits victimes. Le régime avait donc de moins en moins de gens prêts à s’afficher à ses côtés.

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Le gouvernement Rohani a eu peur que ses nouveaux échecs n’amplifient la panique des hommes d’affaires du régime. Il a tenté de les rassurer en annonçant l’ouverture d’une exposition avec plusieurs conférences sur le thème du développement de l’emploi. Mais L’expo a été un bide monumental et il ne pu faire le plein pour la conférence présidé par le ministre l’économie. Parmi les quelques dizaines de gens qui y étaient, il y avait peu de personnes dans tranches d’âge d’être des patrons et les rares dans ce cas semblaient pensifs ou ennuyés par le discours du ministre.

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Les hommes d’affaires du régime ne croyaient pas à la survie du régime et à la leur alors que sa contestation devenait réelle avec des attaques en plein jour contre son personnel. Par une annonce parlementaire, Ali Larijani (chef du Parlement) s’est invité en compagnie de son frère Sadegh Larijani (chef du pouvoir judiciaire) à la table des marchandages avec Washington au prétexte du droit du peuple à surveiller les négociations nucléaires. Le gouvernement n’a pas confirmé, mais n’a pas non plus rejeté trop bruyamment par toute agitation encouragerait la panique interne qui déstabilise le régime. Au retour Ali Larijani n’a pas insisté non plus pour ne pas déstabiliser davantage le régime. On assistait à un clash interne teinté de prudence alors que dans une situation aggravée par l’éveil des jeunes, il aurait fallu un régime uni. On avait une nouvelle preuve que les mollahs au pouvoir ne pourront jamais s’unir et agiront toujours comme des pirates associés dans un pillage dans leurs seuls intérêts immédiates

Washington a renouvelé sa pression sur la possibilité de l’adoption de nouvelles sanctions en évoquant l’adhésion certaines de 59 sénateurs républicains à ce projet et la possible adhésion de 18 sénateurs démocrates aussi. Dans le même temps, il a envoyé en émissaire des Irlandais (ses alliés anti-Anglais) et des Kenyans vers Ali Larijani qui semblait vouloir négocier avec lui ou encore s’opposer à tout deal concocté sans son accord lors des négociations alors en cours) à Genève. Ali Larijani a paru très heureux par l’initiative de Washington qui le plaçait clairement dans le processus des marchandages, mais à chaque fois son sourire s’est vite estompé.

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L’offre de Washington à Ali Larijani, en parallèle aux négociations genevoises, ne contenait donc pas les garanties de sécurité exigées par les gens du régime pour quitter le pays. Les marchandages étaient au point port mort et le régime restait avec ses nombreux problèmes et crises internes.

Dimanche 12 Janvier 2014 (22 Dey 1392), les médias ont annoncé la mort d’Ariel Sharon, qui fut à l’avis de ce site, le seul grand leader israélien récent car avec Rabin, il avait refusé la participation d’Israël au complot américain contre le Chah et a oeuvré en dehors des initiatives fumeuses de Washington pour imposer grâce à son aura militaire la paix à ses compatriotes. Mais les hommes de bonne volonté sont souvent victimes de maladies graves dans cette région du monde et sa plus grande offensive contre la guerre se termina avec lui et fut oubliée par ses successeurs à la botte de Washington. Le régime des mollahs qui a longtemps prospéré grâce à la guerre dans cette région et adore les agitateurs pro-américains comme Perez ou Netanyahou a évidement était ravi de la disparition d’Ariel Sharon.

Le régime en quête d’une bonne publicité a aussi annoncé de grands rassemblements de joie à Téhéran et les autres villes, mais on peut sans l’ombre d’un doute parler d’un intox car on n’a vu aucune image à ce propos. Les dirigeants du régime en décomposition n’ont même pas pu réunir une centaines de miliciens autour d’eux pour simuler un moment de joie collective au Parlement ou chez le Guide. L’absence de manifestation de joie à l’occasion de la disparition d’Ariel Sharon a aussi montré que le régime en décomposition n’avait plus de soldats ou de miliciens et étaient très très affaibli.

A ce moment où tout allait bien mal, les paysans de Kerman ont annoncé que la neige et le froid avaient détruit toutes les récoltes de cette région. On a aussi appris qu’il y avait de nombreuses grèves dans la région pétrolière, mais défavorisée de Khouzestan. Des milliers de salariés du complexe de pétrochimie Razi avaient cessé le travail pour protester contre des salaires insuffisants et en retard ainsi que le remplacement des CDI par des CDD très courts ou saisonniers. Les salariés de l’industrie pétrolière en grève dans un pays pétrolier c’est grave ! Par ailleurs, les 3000 ouvriers de l’usine de production de sucre de Haft-Tappeh de la même région ainsi que 300 ouvriers de l’unité locale de le Société Nationale de Production de sucre avaient aussi cessé le travail pour les mêmes motifs. Par ailleurs, 500 ouvriers de l’usine PolyAcryl d’Ispahan (dérivée de l’industrie pétrolière) avaient aussi cessé le travail. En tout on avait 17,000 ouvriers qualifiés dont ceux d’une grande raffinerie en grève en plus des dizaines de milliers d’ouvriers d’autres secteurs comme la construction, l’habillement, l’agro-alimentaire et surtout l’automobile... Les ouvriers manifestaient car le régime n’a pas plus la force de les réprimer. Il y avait une crise ouvrière, mais aussi une nouvelle preuve de la perte de capacité répressive du régime !

Les Chefs Pasdaran ont parlé de la capacité de frappes chirurgicales du Hezbollah sur Israël et Keyhan (le principal journal iranien, organe des mollahs du clergé), a remis en cause l’accord de Genève pour entraîner Washington vers des sanctions qu’il ne peut appliquer s’il veut préserver le régime islamique afin de le forcer à leur accorder le droit de fuir le pays devenu instable en garantissant leur sécurité physique et financière.Washington les a laissés dans leurs problèmes et leurs craintes pour accentuer leur crise et leur panique et assister à des capitulation en sa faveur...

Le régime désemparé par les grèves et incapable de trouver un solution de sortie avec les Américains a tenté d’affirmer sa capacité répressive en annonçant d’un grand coup de filet contre des trafiquants de médicaments à Shiraz. L’absence d’annonce sur la région de Khouzestan ou d’Ispahan a été un signe de la peur d’une extension de la grève dans ces régions en crise, par ailleurs région clef dans l’économie ou l’agriculture iranienne. En situant l’action de sa capacité répressive dans la région de Fars (qui se trouve entre les deux régions en crise), le régime était dans un réaction sans intérêt. De plus, sur les images du coup de filet, le temps était clair, les arbres avaient des feuilles vertes et les gens avaient des cols ouverts alors que la avait connu une semaine enneigé et ce jour là il faisait un temps gris et une température de seulement 5° avec un bon vent de 10 km donnant une sensation de 3°.

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Le régime a tenté d’affirmer sa puissance à Téhéran en annonçant un grand succès pour le Festival du Cinéma populaire (comprendre : islamo-populiste) d’Ammar qui avait montré la solidité de ses institutions. Il a été précisé que lors de la cérémonie de clôture, l’ayatollah intégriste Jannati, responsable des validations des diverses candidatures aux élections du régime, avait remercié les cinéastes sélectionnés d’avoir bien montré la capacité de répression du régime lors du soulèvement de 2009 afin que ce genre de chose ne puisse plus arriver ! Mais encore une fois on était dans l’intox quand à la forme et au fond car d’une part, il n’y avait eu aucune projection, il n’y avait aucun nom de films et surtout aucune foule conséquente pendant la cérémonie et très peu de gens dont les accoutrements laissaient supposer qu’il s’agissait de gens ramassés dans la rue à la dernière minute pour faire les photos avec le fébrile Jannati dans un rôle de l’épouvantail.

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Etant donné que le soulèvement de 2009 avait échoué en raison d’un manque de coordination des contestataires et l’absence d’implication des opposants en exil liés à Washington et non du fait d’une puissance répressive, le régime qui n’a plus de soldats et ne peut en raison des actions de jeunes contre ses mollahs jouer à l’intox anxiogènes, se réfugiait dans une victoire fictive ! Il avait laissé la propagande intimidante pour une auto-congratulation délirante !

Le faux opposant Taj-zadeh, ex-directeur exécutif des basses œuvres du régime au sein du ministère de l’intérieur sous le faux modéré Khatami, a compris que le régime n’avait plus aucune capacité ni de réprimer, ni d’intimider et ne pouvait contrôler la fuite de ses derniers soldats ou miliciens coincés à ses côtés. De sa prison fictive, il s’est mis du côté du peuple et a mis en garde Jannati contre un soulèvement populaire capable de le balayer en un clin d’oeil !

Les faux opposants du groupe HRA ont publié un rapport sur les violations des droits de l’homme en 2013 pour intimider le peuple et faire leur propre promotion à l’heure où le régime était très contesté et s’enfonçait dans une propagande inefficace. Une preuve de leur action biaisée : il n’y a eu aucun soutien de leur part aux grévistes qui contestaient réellement le régime pour protester contre des conditions de travail inacceptables ! Le faux opposant Taj-zadeh, ex-directeur exécutif des basses œuvres du régime au sein du ministère de l’intérieur sous le faux modéré Khatami, a compris que les rats quittaient le navire et a conclu que le régime ne pouvait plus contrôler la fuite de ses derniers soldats, miliciens ou politicards coincés à ses côtés. De sa prison fictive, il s’est mis du côté du peuple et a mis en garde Jannati contre un soulèvement populaire capable de le balayer en un clin d’oeil ! Même Ahmadinejad a montré un signe de rupture en affirmant qu’il avait à deux reprise demandé la libération de Moussavi et Karroubi au Guide !

Rafsandjani, ex-clef de voute du régime, a aussi joué la carte de la déviation en se plaçant aux côtés de journalistes partisans de la liberté d’expression à la une du journal Shargh (Orient) qui lui est proche. Il a aussi consacré une page dans le même journal au soutien tacite accordé par les Etats-Unis à Yazdi, membre du 1er gouvernement islamiste pro-américain du régime islamique, pour les exécutions des élites du régime du Chah, comme pour affirmer que Washington devait se montrer plus explicitement proche du régime islamique s’il voulait bénéficier de son soutien. Un vent de critiques s’est soulevé contre Rafsandjani qui proposait un deal 50/50 aux Américains, l’immunité par la reconnaissance de leur rôle dans l’avènement du système islamique agitateur en Iran. Le régime se disloquait de toute part tant à la base qu’au sommet.

Le groupe 5+1 composé des puissances hostiles à un rapprochement entre Téhéran et Washington a annoncé un accord avec le régime pour un début d’application de l’accord de Genève datant du 14 novembre dernier ! On a eu l’impression que le groupe acceptait de ramollir ses demandes pour éviter une crise qui pouvait entraîner un glissement du régime en décomposition vers Washington.

La Britannique Ashton qui avait concocté l’Accord du 14 novembre dernier de manière à retirer au régime ses moyens de chantage et de marchandage afin de désespérer ses membres et provoquer une crise fatale semblait avoir changé car dans les faits, une crise plus large avait faillit entraîner Rafsandjani vers Washington. Elle n’a cependant pas renoncé à ce projet de désespérer les composants du régime car elle a affirmé que le régime avait aussi reculé de toutes ses positions en acceptant l’ouverture de bureaux d’AIEA chargée d’inspection inopinée de l’ensemble de ses installations nucléaires ! Le régime a vivement rejeté cette dernière allégation. Araghtchi, le responsable des négociation est apparu à la télévision pour insister sur le droit à l’Enrichissement et la poursuite du programmes controversé de l’Eau lourde à Arak qui sont les atouts de chantage et de marchandage du régime.

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Washington a également resté silencieux sur ce projet de bureaux d’inspection inopinée attribué à l’AIEA tout en insistant sur la continuation des sanctions pendant l’application de l’Accord !

In fine, nous avons compris qu’il y avait un accord accepté par le groupe 5+1, mais qui ne convenait pas à Washington qui croyait tenir un deal, ni même aux mollahs qui cherchent une escalade pour marchander une fuite sécurisée du pays devenu hostile et instable.

Lundi 13 Janvier 2014 (23 Dey 1392), Ashton a officiellement annoncé un accord, mais en restant flou sur ses détails. L’AIEA a annoncé une visite autorisée à la date du 18 janvier pour constater l’arrêt de l’enrichissement à 20%. Washington a annoncé que certaines sanctions seront assouplies, mais l’ensemble des sanctions restaient en vigueur dans le délai de 6 mois accordé au régime pour appliquer l’Accord de Genève et de fait dans ce délai nulle entreprise n’était autorisée à renouer des contacts avec les mollahs.

Cela a certainement toujours été le le fond de l’Accord de Genève, mais Washington ne le mettait pas en avant pour amener les mollahs dans un apaisement forcé et les aligner en douceur sur sa ligne. Le ton de Washington n’était pas conciliant, il restait dans une approche d’avant l’Accord de Genève quand il espérait forcer le régime à capituler par ses sanctions. Washington estimait donc que le régime était mûr pour un deal et s’écartait lui-même de l’accord qu’il avait voulu pour éviter de se retrouver avec une escalade des sanctions susceptible de balayer le régime qu’il veut récupérer depuis 1980.

En fait, le régime avait reculé mais Washington restait sur sa politique de pression. Il n’y avait aucun signe de protestation de la part des alliés traditionnels du régime comme la Russie et la Chine, ce qui confirmait leur rupture avec le régime selon le modèle anglais qui espère générer une crise de panique fatale au régime. Cela ne pouvait que renforcer la panique interne. Le régime a interdit aux directeurs des entreprises publiques ou privées (c’est-à-dire les financiers coincés dans l’entourages des mollahs mafieux) le droit de quitter le territoire national ! La Chambre de Commerce a protesté vivement contre cette mesure, ce sans quoi on l’aurait pas su car la mesure de restreinte avait été annoncée confidentiellement aux intéressés. Les mollahs mafieux craignaient la fuite massive de leurs lieutenants qui gèrent les affaires pour eux et entendait l’empêcher radicalement, mais discrètement pour ne pas donner l’alerte que la situation était désespérée. Les mollahs mafieux ont aussi demandé à leur pion Rohani de provoquer rapidement une grande crise contraire aux intérêts régionaux de Washington afin de le forcer à leur accorder le droit à quitter le pays sans être inquiétés. Zarif le ministre des affaires étrangères de Rohani a annoncé une visite au Liban pour saluer ses alliés, se recueillir sur le tombeau du terroriste anti-américain Imad Moughnieh, avant d’aller en Syrie, puis jeudi à Moscou et discuter de la région avec Lavrov comme si le régime était le vrai meneur de jeu et l’Amérique n’était rien !

Washington n’a rien dit, ne laissant aucune possibilité de chantage au régime, aucune possibilité d’obtenir de marchander sa sortie. Il a reparlé de l’adhésion de 58 sénateurs républicains et peut-être 18 sénateurs démocrates au projet de nouvelles sanctions et a par ailleurs annoncé l’arrestation pour espionnage ’un ingénieur américain d’origine iranienne actif du secteur militaire afin renforcer l’impression de nouvelles sanctions voire même se laisser la possibilité de nouvelles menaces militaires contre le régime en décomposition.

Rohani était alors en train de présider un conférence sur la recherche médicale pour simuler que tout va bien, mais son visage laissait voir qu’il était très énervé.

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Ali Larijani qui espère diriger les marchandages pour bénéficier en priorité de ses éventuelles retombées a chargé le Parlement de s’intéresser à l’affaire révélé par les Pasdaran évoquant la corruption de Rohani par la remise d’un prêt sans garantie d’un montant de 650 millions d’euros accordé par son gouvernement à un homme d’affaire proche de Rafsandjani.

Dans la foulée, le Parlement a annoncé qu’il allait s’intéresser aux ministres des gouvernements précédents qui avaient fait fortune, c’est-à-dire les mollahs ou collaborateurs de Rafsandjani comme Rohani ou Zanganeh (le ministre du pétrole). Le Parlement a aussi pointé comme responsables des problèmes économiques du régime non pas les sanctions, mais les gros bonnets qui grâce à leurs relations avaient obtenu 85% des prêts bancaires du pays et refusaient de les rembourser. Les proches de Larijani ne nommaient personne, mais tout laissait supposer des procès de la part de Sadegh Larijani qui préside le pouvoir judiciaire contre Rohani et les plus éminents membres du clergé. Cependant, dans le même temps, le 1er lieutenant parlementaire de Larijani a affirmé que le choix de Rohani était été très judicieux ! Le clan Larijani pressait en quelques sorte les gros bonnets cléricaux du régime à lui accorder une place dans le processus à côté de Rohani ou encore proposait à Rohani de lâcher les mollahs mafieux pour former une coalition avec son clan. 

Rohani n’a su que dire. Pour détourner l’opinion de ce forcing judiciaire qui annonçait une grande guerre interne à l’heure des grandes difficultés, il a axé les médias sur le courage incroyable d’une jeune iranienne, Shabnam Molavi, contestant pacifiquement la loi du port du voile par une série de photos publiées sur sa page Facebook la montrant avec un léger recul de son voile sur les lieux publics ! Il est évident qu’il y avait là un appel à la contestation charmante contre le passage à tabac des mollahs ou les insultes contre les femmes voilées. Mais étant donné que le Face-Book en Iran est réservé à ceux du régime, on avait affaire à une intox. De plus, ses tenues n’étaient pas en adéquation avec le temps très froid en ce moment à Téhéran. En cherchant un peu nous avons découvert que les photos faisaient partie d’une campagne officielle de publicité autorisée par la Mairie de Téhéran et réalisé il y plusieurs mois pour une marque iranienne de tenue islamique !

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Le régime en décomposition, dépassé par la contestation interne tant du côté des ouvriers que des jeunes ou ses responsables en panique, s’accrochait à n’importe quoi sans apporter de solution à ces problèmes. Les crises ne pouvaient que s’amplifier.

Le régime a annoncé une tournée de Rohani au Khouzestan avec de bonnes nouvelles pour ses habitants très démunis et en colère pour insinuer un plan pour calmer la crise et les grèves afin les craintes de ses supérieurs. Mais L’annonce a eu un effet inverse des attroupements d’ouvriers en grève et en colère se sont formés autour de l’aéroport d’Ahwaz. Rohani a annoncé un report de son voyage !

Mardi 14 Janvier 2014 (24 Dey 1392), on était la journée de la naissance de Mahomet selon les sunnites. Il n’y a qu’un seul rassemblement de sunnites avec une vingtaines de mollahs sunnites et les responsables de leur lieu de culte à Birjand, alors qu’il y a des centaines de milliers de sunnites au Kurdistan, en Baloutchistan, au Khouzestan et parmi les Turkmènes et officiellement aussi quelques 35000 mollahs sunnites en Iran. Aucun sunnite iranien d’origine populaire n’était dans les mosquées sunnites du pays pour célébrer cet anniversaire. On avait une preuve que les Iraniens enregistrés comme sunnites avaient aussi lâché l’Islam.

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Les chiites célèbrent cet anniversaire 5 jours plus tard, mais le régime, son clergé ou le Guide devaient tout de même lancer un message aux sunnites car le clergé chiite iranien a dès son arrivée au pouvoir instauré, dans la droite ligne des Frrères Musulmans, la Semaine de l’Unité de l’islam (Vahdat Eslami). Mais il n’y a eu aucune manifestation faute de manifestants. Les derniers compagnons du régime ont eu une autre confirmation que l’Islam avait vécu en Iran et le régime en décomposition politique et financière n’avait en plus plus aucun soldat ou milicien prêt à s’afficher à ses côtés.

Washington a répondu fermement mais tardivement à la provocation de Zarif au Liban en condamnant le recueillement sur le tombeau de Moughnieh et en annonçant froidement (sans aucune polémique ou passion) l’exclusion du régime de la conférence de Genève2 sur la Syrie le privant de son plan de provocation lié à ce pays et son devenir.

Le régime privé de son dernier atout de provocation pouvait sombrer dans une nouvelle crise. Il a annoncé l’arrivée applaudie de Rohani à Ahwaz, principale ville de Khouzestan avec des promesses de relance économique de la région par un plan de revitalisation des sols détruits par le guerre et abandonnés depuis 24 ans par le régime. Les médias ont aussi annoncé que le président avait promis devant une foule immense et acquise au régime qu’il avait réussi à faire reculer les 5+1 et l’accord annoncé la veille n’imposait aucune restriction sur le programme de l’enrichissement nucléaire et que depuis cette victoire, les Occidentaux faisaient la queue en Iran pour signer de nouveaux contrats au grand dam de Washington !

Rohani a certes fait un discours, mais certainement pas devant une foule en délire et acquise au régime. Tout d’abord, les ouvriers étaient aux abords de l’aéroport. C’est pourquoi il n’y a eu guère trop d’image pour cette zone et l’arrivée de Rohani. Sur la seule photo existante on voit des banderoles de revendications de droit au travail et une vie saine.

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Dans les rues d’Ahwaz aussi le cortège n’a pas bénéficié d’un grand intérêt et n’a pu réunir qu’une petite foule d’environ 120 personnes au point que le régime a renoncé à ses photos habituelle prises en hélico ou depuis des toits. Il n’y avait aucune possibilité de tricher vue l’absence totale de foule digne de ce nom.

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Enfin, on l’a vu devant une grande foule dans un grand hall pour son discours, mais là aussi la foule n’était pas acquise : les banderoles indiquent qu’il s’agissait de gens avec des revendications notamment des promesses de logement faites sous Ahmadinejad qui n’ont pas été tenues !

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Malgré un contexte défavorable et déconnecté de la réalité, le régime a continué sa propagande et sa provocation anti-américaine en annonçant l’inauguration de la 10e édition du salon international de pétrole de Kish avec 35 participants étrangers prêts à signer des contrats à gogo à avec son ami et collaborateur Torkan chargé des innovation et de cette exposition !

Mais on n’a vu aucune image de Torkan et ce dernier a disparu après avoir coupé le cordon ! L’annonce de la présence des compagnies étrangères ne pouvait être vrai car on détermine les participants longtemps à l’avance et personne n’aurait pu deviner il y a une semaine qu’un accord technique serait signé avec les mollahs. D’ailleurs, en vérifiant le catalogue de l’exposition (ci-joint en pdf) nous avons constaté qu’il n’y avait que des exposants iraniens. En regardant les images de l’exposition, on a eu la confirmation que le régime mentait car il n’y avait également aucun visiteur à l’exposition qui avait démarrée la veille alors que des voyages vers l’Iran sont bien rapide et aisés depuis les Emirats où les grandes compagnies ont tous des représentants. Le régime était dans une folle propagande sans fondement incapable de rassurer les siens surtout les financiers qui vérifient tout.

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ENEX | Liste des Exposants.pdf


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In fine, Rohani a renoncé aux sorties en public et il est resté seulement à Ahwaz dans une petite salle de la ville pour enchaîner les rencontres et montrer que le régime n’était pas isolé et fini, mais la foule n’a pas été au rendez-vous. Par exemple, seulement une quarantaine de ses responsables locaux se sont rendus à la rencontre avec les élites locaux ! De même, il n’y eu qu’une cinquantaine de mollah sunnite pour la journée de l’unité de l’Islam ! Ce qui ne laissait guère de place à de grands discours anti-américains !

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Le régime a mis son effort sur Zarif. Il est resté au Liban en tentant de rencontrer les Saoudiens ou leurs protégés sunnites locaux du groupe 14 mars avec une promesse de coopération sur la Syrie dans l’espoir de participer à la Conférence Genève2 et y semer la trouble et indisposer Washington pour obtenir de sa part la garantie de quitter l’Iran en toute sécurité. Mais les Saoudiens et les Sunnites libanais n’ont pas rencontré Zarif neutralisant la possibilité du régime d’utiliser la Syrie pour tenir tête à Washington dans l’espoir d’un deal favorable à leur fuite sécurisée.

Le régime en échec sur tous les plans a annoncé 16 pendaisons réparties dans 4 villes du pays pour intimider le peuple et les candidats à la fuite. Puis il a axé ses médias sur de fausses critiques contre le ministre de censure Jannati jr. au prétexte de propos gênant tenus dans une interviews avec Al Jazira dont personne n’avait entendue parler.

Mercredi 15 Janvier 2014 (25 Dey 1392), le régime a annoncé l’arrestation de l’ex-directeur de la zone libre à Kish alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays par la voie terrestre via la Turquie ! Les promesses, propagande et intimidations de la veille n’avaient pas été efficaces ! Le régime a annoncé 6 nouvelles pendaisons.

Le régime remis en cause par la tentative de fuite de l’un de ses responsables financiers a annoncé une rencontre entre Rohani et les troupes d’élite des forces de l’ordre à Khouzestan pour réaffirmer son autorité. Encore une fois, on était dans l’intox car on a vu en autres des jeunes sous un ciel ensoleillé alors que ce jour à Ahwaz le ciel était gris et le temps était brumeux. Les jeunes en question étaient des images d’archives. Sur les autres photos, montrant Rohani en train de défiler devant les troupes avec la bonne couleur du ciel, les gens en uniforme étaient assez âgés. Le régime avait encore réuni des retraités qui ne peuvent avoir la condition physique pour le défendre toute une heure. C’est pourquoi Rohani a semblé très soucieux et a encore choisi la fuite en avant par un nouveau discours de provocation sur le droit à l’enrichissement nucléaire.

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Washington a privé le régime de la crise internationale qu’il espère pour obtenir de sa part un droit de fuite sécurisée. Le régime a remis en cause l’engagement pris deux jours plus tôt à Genève en affirmant par la voie de son principal négociateur (Araghtchi) qu’il n’y avait aucun accord écrit (no paper) donc aucune raison pour lui de s’y tenir !

Washington a révélé via le L.A. Times un rapport assez précis de 30 pages tout en remettant en cause par l’intermédiaire des ses Sénateurs certaines clauses acceptées par ses rivaux du groupe 5+1 ! Washington utilisait donc l’accord pour neutraliser la provocation projetée par le régime tout en le critiquant pour s’en débarrasser et éliminer les efforts de ses rivaux du groupe 5+1 et justifier la priorité de son approche basée à nouveau sur les menaces de sanctions pour faire capituler le régime en décomposition et l’amener à passer la main à ses pions avant qu’il ne s’effondre. D’ailleurs conformément à cette approche pragmatique, son allié indien a annoncé au régime son intention de baissé de 20% ses importations pétrolières iraniennes en 2014 !

Rohani était alors de retour de sa petite salle pour une conférence sur les potentiels de la région. Il ne put dissimuler sa déception d’être sous la pression de Washington et incapable de lui tenir tête pour rassurer ses chefs et empêcher la décomposition accélérée du régime. Il pouvait être remis en cause... d’ailleurs, comme un avertissement, son collaborateur Torkan a d’ailleurs été vivement attaqué au prétexte d’avoir insulté les électeurs qui avaient pas voté pour le camp adverse !

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Il lui restait une dernière chance avec Zarif à Moscou. Ce dernier devait parvenir à rencontrer également Poutine pour rehausser l’image de marque du gouvernement Rohani et utiliser le leader russe pour énerver Washington. Sinon, Rohani ne pouvait pas espérait échapper à la guerre interne judiciaire contre ses alliés par les Larijani pour gagner la charge des négociations et marchandages pour la fuite avec Washington. Le clergé était aussi inquiet : le mollah Alavi, ministre l’intérieur, a annoncé qu’il n’était pas favorable à la médiatisation des dossiers de corruption, plaçant ainsi le clergé à mi chemin entre l’opposition à la guerre interne et un possible deal avec le clan Larijani pour préserver son pion, Rohani dans le jeu. Rohani devait donc réussir pour garder la main haute sur les marchandages et éviter un remaniement qui ne pouvait guère rassurer les éléments paniqués et aider le régime en décomposition.

Le régime devait alors organiser sa nuit de récompenses télévisuelles. Il a fait appel à tous ses serviteurs artistiques, même ceux du cinéma et de Théâtre pour remplir la salle préconisée pour l’événement car il n’avait pu faire le plein malgré les 30,000 employés de sa télévision ! Finalement il trouvait un appui chez tous ceux qui ont profité du système sans broncher et risque à présent leur peau. Les plus vieux comme Saïd Rad, acteur connu avant la révolution qui a rejoint le régime criminel des mollahs, s’est mis au premier rang pour être bien vu et entrer dans les faveur du régime et bénéficier peut-être d’un ticket de sortie pour échapper aux inimitiés houleuses populaires au moment de la chute de ses amis les mollahs.

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Lz voile n’est pas une contrainte, mais une protection !


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Jeudi 16 Janvier 2014 (26 Dey 1392), avant l’arrivée de Zarif à Moscou pour rencontrer Lavrov, le site d’info Iran.ru a publié un article évoquant l’existence d’un arc chiite formé par l’Iran, l’Irak et la Syrie, et a insisté sur son grand intérêt pour la Russie et la nécessité de promouvoir l’amitié avec les mollahs pour éliminer systématiquement l’influence des sunnites alliés à Washington comme Husni Moubarak !

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Article d’Iran.ru en farsi


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On avait un article fondamentalement faux des points de vue politique et géopolitique car Washington a renversé Moubarak et cherche depuis longtemps à s’approcher des chiites, le dernier exemple étant la mise en place des chiites en Irak. Par ailleurs, le pouvoir syrien n’est pas chiite, mais laïque, nationaliste et pan arabe (on le voit dans ses prises positions sur les îles iraniennes revendiquées par les émirats sunnites du Golfe Persique)... On peut aussi signaler que Washington avait aussi d’abord tenté de pactiser avec Assad mais en l’absence d’un accord notamment sur le contrôle sur le Hezbollah, il a abandonné l’entente pour l’attaque. Enfin, Moscou lui-même n’a que des alliés musulmans sunnites au pouvoir en Asie Centrale et s’en accommode très bien.

Mais au delà de la fausseté délibérée de l’analyse, l’article proposait les mollahs dans le rôle de l’ennemi inné du sunnisme alors que ces derniers-étaient dans la Semaine de l’Unité de l’Islam et faisaient tout pour se montrer amicaux avec les sunnites dans l’espoir d’être admis à la conférence Genève2 le processus pour pouvoir y jouer leur rôle d’agitateur afin de forcer Washington à leur accorder des garanties de sécurité pour l’Iran sans crainte. La Russie ne pouvait mieux montrer aux mollahs qu’elle n’était pas là pour se laisser manipuler, et que les mollahs étaient trop idiots d’avoir cru pouvoir le faire.

Le régime des mollahs a compris qu’il ne pouvait pas utiliser le voyage de Zarif à Moscou pour provoquer une crise avec Washington. Il a aussi jugé dangereux de provoquer de s’engager à la conférence où les Russes entendaient utiliser son identité sulfureuse pour agiter la région afin de semer le désordre dans les projets américains. La presse iranienne s’est déchaînée contre la Russie et a présenté ses demandes de participation du régime à Genève2 comme un complot pour nuire à ses intérêts.

En parallèle, à Moscou, Zarif s’est montré très mesuré pour ne pas agacer les Russes : il a poliment loué le rôle positif joué par Poutine en Syrie et a espéré une attitude similaire à propos du traitement du dossier nucléaire iranien : ce qui revient à dire nous marchons avec vous pour la Syrie, mais en échange aidez-nous pour tenir face aux sanctions de Washington. Mais aider les mollahs revient à les aider à arriver à un deal échangeant un droit de partir en toute sécurité contre un transfert des pouvoir vers les pions islamo-bcbg de Washington, qui seront chargés de détruire la Russie en s’emparant de l’Asie Centrale. C’est une option inacceptable pour la Russie. Moscou a intérêt à laisser le régime couler grâce à ses problèmes et ses divisions avant qu’il ne puisse passer ce deal. C’est pourquoi les leaders russes n’ont pas répondu sur la demande de Téhéran et ont continué à demander sa participation à Genève2 dans le rôle de l’ennemi américain pour l’entraîner dans des nouvelles sanctions qui devraient amplifier la panique interne pour provoquer sa chute.

Les mollahs qui n’avaient pu exploiter la rencontre avec les Russes et n’avaient en plus obtenu aucun soutien même verbal de Moscou sur leur dossier nucléaire ont cessé de traiter le sujet ! Il n’y eut rien dans la presse sur le voyage de Zarif et ces bienfaits pour le régime ! Le régime qui ne pouvait pas apporter de bonnes nouvelles à ses proches a tenté de les rassurer en annonçant la poursuite triomphale de la tournée de Rohani dans la région de Khouzestan et un accueil populaire inattendu à Khorram-Shahr, ville potentiellement hostile au régime suite à la promesse qu’elle ne serait plus oubliée et pourrait retrouver son opulence (d’avant la révolution) par le projet de sa transformation en zone de libre échange économique !

Encore une fois on avait une pure désinformation car les gens étaient venus en masse non pour applaudir le projet de transformation de leur ville en ruine en zone de libre échange mais pour crier que le chômage être à 90% et demander des emplois et non des promesses ! Rohani avait en face lui une foule hostile et non des fans !

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Papier tenu en évidence : 90% des jeunes n’ont pas d’emploi.


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Washington a rappelé le maintien des sanctions et l’interdiction de tout business avec le régime pour démolir davantage le moral des troupes du régime pour les amener à capituler. Mais une capitulation sans garanties de sécurité n’est point envisageable pour ces gens qui ont 34 ans d’activités criminelles à leur actif. Aucun des ténors du régime n’a parlé d’un assouplissement.

Rohani malmené sur la plan international par les Russes et les Américains et sur le plan national par des foules inamicaux, des grévistes en surnombre et des collègues hostiles a alors annulé par prudence la visite suivante programmé à la ville jadis très florissante d’Abadan qui est également en ruine depuis plus de 30 ans. A la place, il s’est rendu à Darkhovin où le régime entend construire de nouvelles centrales nucléaires pour relancer le bras de fer avec Washington et obtenir au plus vite un deal pour quitter le pays de plus en plus instable. Mais la centrale nucléaire de Darkhovin étant encore à l’état de slogan, à la place, il a visité l’unité pétrochimique de Darkhovin au préalable vidée de ses ouvriers pour éviter toute nouvelle déconvenue.

Rohani (que l’on a vu alors très affecté) y a fait, devant son staff d’accompagnement, un discours évidement hostile à Washington pour montrer qu’il n’était pas fini. Son ami Zanganeh (potentiellement en danger d’être malmené par les Larijani au prétexte de sa corruption ) a fait un discours pour demander la peau de Zandjani, le dernier bouc émissaire financier du régime.

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L’ambiance était surréaliste avec Rohani et ses proches sur un site désert avec néanmoins des gardes du corps sur le qui-vive par peur d’une manifestation de colère des ouvriers du site en solidarité avec leurs camarades en grève à Ahwaz ou à Ispahan ! Dans un réflexe pavlovien, le régime a joué la carte de la déviation médiatique avec une polémique généralisée sur le style populiste de la tournée de Rohani comme avec Ahmadinejad !

Le gouvernement en difficulté niait donc son échec ! Mais il ne pouvait pas faire semblant que la tournée avait été un succès car les grèves subsistaient et pouvaient remonter du sud du pays vers Téhéran dans le nord par l’adhésion de de nouvelles usines dans le secteur pétrolier et les secteurs qui en dérivent comme dans le cas de Poly-Acryl à Ispahan. C’est pourquoi le régime devait finir la semaine ouvrée sur une note forte. Le gouvernement en difficulté a annoncé la mise à pied de 20 meneurs de la grève de Poly-Acryl d’Ispahan dans un secteur dérivé du secteur pétrolier pour inciter les 480 autres ouvriers à cesser leur grève qui met en valeur son sa faillite !

Mais la mise à pied de gens qui protestent pour 8 mois de salaires en retard est une pression psychique totalement idiote, une mesure administrative molle qui fait était de l’incapacité du régime à rétablir l’ordre par la force. La grève a donc continué. Le régime ridiculisé par la poursuite de la grève a alors parlé une hausse de la pollution mortelle à Ispahan pour confiner les gens chez eux et empêcher d’autres grèves révélant plus largement son l’incapacité à rétablir l’ordre par la force, son impuissance par manque de miliciens fidèles.

Cette situation de faiblesse pouvait donner lieu à des actions des séparatistes baloutches ou kurdes inféodés à Washington, le régime a en conséquence annoncé des pressions sur 3 kurdes liés à Washington et a annoncé la condamnation à mort d’un membre du clan baloutche travaillant pour Washington afin de dissuader ces groupes de rester tranquille et ne pas profiter de son impuissance.

Face au risque d’un plus grand nombre de grève susceptible de donner lieu à un mouvement plus large, le régime a mis en avant le faux opposant Tabarzadi pour avoir quelqu’un dans le jeu pour influer sur les slogans. Pour lancer Tabarzadi, le régime a publié un récit de son arrestation musclé survenue la veille alors que la semaine dernière face au risque d’un embrasement provoqué par les pénuries générés par la vague de froid qui s’était abattue sur l’ensemble du pays, le régime avait déjà tenté de mettre Tabarzadi dans le jeu en annonçant son retour en prison ! Visiblement, la situation était assez grave pour que le régime oublie les convenances.

Vendredi 17 Janvier 2014 (27 Dey 1392), les médias ont rapporté que cette semaine le principal mollah de la ville de Babôl dans la région économiquement sinistrée de Mazandaran avait été sérieusement tabassé à la suite d’une altercation avec des jeunes qui faisaient la fête dans le voisinage de sa mosquée et par le volume élevé de leur musique empêchaient l’audition de l’appel à la prière diffusé par les grands haut-parleurs de sa mosquée !

Le récit précisait que le mollah avait attendu 8 heures avant de se résoudre d’aller conseiller à ces jeunes de baisser leur musique, mais malgré ce geste de bienveillance, ils n’avaient pas été sensibles à ses conseils : ils avait jeté son turban par terre, l’avaient couvert de crachat et d’insultes avant de le blessé gravement à la tête à coups de bouteilles d’eau. Mais on n’a jamais vu des jeunes faire la fête en buvant de l’eau, on peut plutôt supposer qu’il a été tabassé à coups de bouteilles de Whisky ou de Vodka !

Il y avait une autre omission dans le récit du régime : on avait là des jeunes qui avaient décidé de faire la fête à fond à côté d’une mosquée par défi, par provocation contestataire et le mollah lésé par leur farce n’avait pu demander l’intervention de la police locale ! La police de la ville avait laissé faire les jeunes qui ridiculisaient le mollah du régime !

Le régime avait donc connu une semaine pleine d’effroi ! Normalement il aurait dû annoncé dix fois plus de pendaisons pour rassurer les siens en intimidant les jeunes qui se montrent de plus plus hardis. L’absence même d’un nombre élevé d’annonces de pendaisons notamment dans cette région était la preuve qu’il craignait attiser le conflit avec les jeunes.

Londres, qui entend renverser le régime avant qu’il n’accepte de passer les commandes aux pions de Washington, s’est invité dans ce jeu en portant via l’Amensty le nombre des pendaisons de deux dernières semaine à 40 pour attiser la colère des jeunes.

Washington a annoncé via Dubaï la mort inexpliquée en prison de l’un des 3 ravisseurs de Yazdan-Panah, l’intermédiaire de Rafsandjani auprès de la compagnie britannique Crescent qui au centre d’une grande affaire de corruption susceptible de déstabiliser le régime. Il relançait le dossier tout en se montrant prêt à la classer. Il était prêt à aggraver la situation ou arriver à un deal.

Les mollahs mafieux du clergé, vieux et abandonnés par les leurs, paniqués à l’idée de la contestation populaire grandissante ont lancé des invitations à tous les pays musulmans de la région qui sont principalement sunnites pour une conférence sur l’Unité de l’Islam afin de solliciter leur soutien et pouvoir intégrer Genève2 dans le but de perturber les plans régionaux de Washington et le forcer à leur accorder des garanties nécessaires pour partir au plus vite du pays devenu trop hostile à leur égard ! Pour éviter toute perturbation, le régime n’a pas intégrer le Guide à la Cérémonie d’ouverture bien que cela soit dans ses usages. Cette place d’honneur a été accordée à Maleki qui roule pour Washington pour bénéficier de son soutien pour Genève2. Mais Maleki a fait un discours généraliste sans aucun propos qui puisse leur permettre d’entrer à Genève2 dans le sens de leurs seuls intérêts.

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Le régime dépité par son échec devait trouver un bon moyen de provoquer une escalade sans que Washington esquive : le ministère des affaires étrangères su régime a annoncé son rejet de la version américaine du dernier accord, c’est-à-dire un engagement écrit, pour pouvoir évoquer un accord verbal sans engagement. Par ailleurs Ali Larijani a annoncé que le régime était pleinement derrière le Hezbollah et prêt à se sacrifier pour sa survie n’en déplaise à Washington ! En l’absence d’une réaction vive de Washington, le régime annoncé sa décision d’aller à Genève2 sans invitation... Il y a une semaine, sur la base des problèmes du régime, nous avions prévu cette fuite en avant.

Cette semaine, les conditions internes se sont encore plus dégradées avec de nombreuses grandes grèves touchant le secteur pétrolier, des manifestations hostiles à Rohani, de nouvelles attaques de jeunes contre les représentants isolés du régime faisant état d’un manque total de force pour restaurer l’ordre. C’est pourquoi le régime a mis les bouchées doubles pour assurer sa seule option vitale qu’est de fuir du pays sans craindre des poursuite de Washington. Il continuera encore car il n’a plus de jeunes miliciens à ses côtés, mais seulement quelques vétérans qui ne sauraient rester fidèles encore au régime quand tout se décompose et les chefs ne songent qu’à fuir avant leurs serviteurs.