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2 - 06.09.2012
Iran : La semaine en images n°237

Topo Générale. Il y a 33 ans, en 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable d’avoir créer l’OPEP) et installer à sa place leurs islamistes pour déstabiliser la région et la remodeler selon leurs intérêts pétroliers. Par ce véritable coup d’Etat pétrolier, Washington allait mettre fin à 100 ans de domination du marché pétrolier par les Britanniques. Les mollahs probritanniques ont participé au projet pour évincer les pions de Washington. Ils ont aussi verrouillé le système en diabolisant les Etats-Unis.

L’Etat américain a alors commencé à sanctionner les mollahs pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour les amener à cesser leur diabolisation, à lui ouvrir leur porte pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via une révolution de couleur. Pour Washington, les choses devaient aller très vite car les mollahs avaient terriblement désorganisé et affaibli l’économie iranienne en s’appropriant les grandes industries et aussi en se partageant la compagnie iranienne de pétrole en plusieurs petites sociétés semi privées destiner à récupérer ses revenus. Il y avait aussi une guerre interne au sein de la caste dirigeante : Rafsandjani (le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny), avait pris le ministère de l’intérieur et les services secrets, pour éliminer les adversaires et étendre sa domination politique et économique. Le régime était affaibli et divisé.

Mais les mollahs ont agi comme des maffieux, ils ont accepté Rafsandjani comme leur parrain et l’ont soutenu ses deux choix pour neutraliser l’ouverture et aussi neutraliser les sanctions. Pour neutraliser l’ouverture et aussi pour intimider Washington, Rafsandjani a opté pour l’entretien des foyers d’hostilité : prises d’otages au Liban, attentats anti-américains et anti-israéliens, soutiens au groupes hostiles aux Etats-Unis, menaces de guerre régionale. Pour neutraliser les sanctions, Rafsandjani a opté pour la menace de fermeture du détroit pétrolier d’Ormuz et la création d’un front d’alliés anti-sanctions fidélisés par l’importation massive de leurs surplus à prix d’or ce qui a ruiné le pays et détruit la production iranienne, provoquant un chômage et une pauvreté irrépressibles. Quand toutes les réserves cumulées par le Shah ont été épuisées, pour continuer cette politique de monnayage des protections, Rafsandjani (devenu grâce à la présidence du Conseil de Discernement le patron officiel du régime) était en difficulté. Il a baissé le taux officiel du dollar pour acheter le soutien des autres mollahs-affairistes. Il a joué la carte de l’apaisement avec son ami Khatami. Mais il a profité de l’apaisement pour entretenir les foyers d’hostilité en surarmant le Hezbollah. Enfin, il a relancé la politique de monnayage des protections en vendant des contrats d’exploitations pétrolières à très bas prix à un nombre grandissant de pays notamment via ses propres sociétés pétrolières! La fuite en avant dans des mesures de plus en plus clientélistes ont totalement ruiné le pays et ont entraîné la rupture progressive des divers serviteurs du régime…

Ces choix ruineux n’ont pas neutralisé les sanctions. La fausse modération de Khatami a également énervé Washington. Il a parlé de la menace nucléaire pour augmenter ses sanctions. Rafsandjani avait échoué. Pour se maintenir et préserver sa fortune, il a offert des postes clefs à son ennemi Larijani et pour réussir, il a mis en place Ahmadinejad pour radicaliser ses menaces. Il a imprimé des billets privés pour ses amis affairistes (nouveaux Bazaris) et a complété la politique de monnayage des protections par la mise en vente de 50% des grandes entreprises iraniennes aux étrangers !
© WWW.IRAN-RESIST.ORG


Ruptures de résistance. Dès l’apparition de la grande disparité entre le peuple et les dirigeants, un grand mécontentement interne est rapidement apparu chez les Pasdaran vétérans de la guerre Iran-Irak. Le régime les a remplacés par des jeunes issus des familles pauvres. Il a ainsi gagné 10 ans, mais ceux-là ont aussi vu que l’avenir était compromis avec ces terroristes affairistes. Mais la milice des Pasdaran a une structure cloisonnée comme des services secrets et le régime avait ses clans, aucune action n’était possible. Cependant quand en 2007, Washington a commencé à évoquer le bombardement de l’Iran, les mécontents devaient agir. Pour éviter les cloisonnements, ils ont fait le choix tactique de boycotter le régime pour l’isoler et se repérer. Au même moment, les Bazaris et les mollahs de base ruinés par les mauvais choix du régime l’ont également lâché. Le régime a riposté en cessant de payer les Pasdaran, en assassinant des meneurs d’hommes ou en incendiant le Bazar sans parvenir à casser ce boycott.

2008-2011 : Isolement, panique, zizanie et Guerre interne. Dès 2008, le régime a ainsi été rapidement réduit à ses 200 dirigeants, près de 15,000 responsables régionaux, 700 hommes d’affaires et 6000 nervis. Le régime pouvait chuter dans le sang. Il devait envisager de négocier avec les Américains pour obtenir des garanties de sécurité en échange d’un transfert rapide des pouvoirs vers leurs pions. Rafsandjani, le patron du régime, n’a pas pensé pour tout le régime car il a démis Larijani de ses fonctions de négociateurs nucléaires pour avoir le monopole des marchandages avec les Américains afin d’être sûr d’obtenir les meilleures garanties pour sauver sa tête, mais aussi sa fortune (et peut-être des proches alliés). Pour bénéficier de ces avantages exclusifs, Larijani a décidé de prendre le pouvoir par tous les moyens allant même jusqu’à révéler les détails de la corruption de Rafsandjani et de ses vieux alliés pour les écarter. Rafsandjani a neutralisé Larijani en éliminant son plus important lieutenant (Ali Kordan), mais Larijani restait une menace avec ses dossiers sur tout le monde. Rafsandjani devait agir vite avant qu’il ne s’en serve pour trouver des alliés contre lui.

Rafsandjani devait faire fort. Il a eu l’idée folle de sauver le régime avec une fausse révolution de couleur, le Mouvement Vert (en référence à l’Islam). Ce projet a raté car le peuple a utilisé l’occasion de manifester pour scander des slogans hostiles au régime. Le régime a été en danger. Larijani a pu, grâce à ses dossiers, obtenir d’abord le Pouvoir Judiciaire puis la direction politique du régime, mais il n’a pas été officialisé car il fait peur. Il n’a donc pas pu éliminer les pions de Rafsandjani. C’est pourquoi depuis cette promotion non officielle, sa grande préoccupation a été d’utiliser le pouvoir judiciaire pour intimider Rafsandjani ou éliminer ses pions négociateurs. Les derniers compagnons du régime ont constaté que leur nouveau chef et ses lieutenants ne songeaient pas à défendre leur droit. Les précédents ne valaient pas mieux. Les derniers compagnons du régime devaient songer à leur propre avenir : le régime a été confronté une nouvelle baisse de participation à ses manifestations. En mars 2011, une nouvelle grande manifestation hostiles au régime protégée par la passivité des Pasdaran a convaincu tout le monde que ces derniers avaient changé de bord.

En 2012, Washington a forcé les Européens de rompre les relations protectrices et a annoncé des mesures complémentaires lourdes pour paniquer Larijani, le pousser à s’agiter pour ses intérêts afin de déprimer davantage les derniers fidèles du régime. Le régime était condamné. Les Chinois ont prudemment suspendu leur achat pétrolier, privant le régime de 50% de ses revenus en dollar. La peur de la banqueroute et des pénuries a alors provoqué une ruée vers les denrées alimentaires et le pays (qui ne produit plus rien depuis des années) a vite basculé la pénurie et la révolte : une grande manifestation contre le régime, des appels à la grève générale au Bazar et des attaques contre la police des moeurs, dernière milice encore fidèle au régime… Les Pasdaran ne sont pas intervenus, confirmant ainsi leur adhésion à la contre-révolution.

Le régime a annoncé le démantèlement de la milice en question pour mettre fin à cette humiliation. Afin de rassurer ses derniers compagnons, le régime a fait appel à ses 6000 nervis de base pour de grandes manifestations autour de ses chefs ou dans les rues. On a d’abord vu 250 individus battant le pavé à Téhéran et Ispahan, puis un nombre de moins en moins important n’osant même plus manifester dans les rues et se réunissant uniquement dans la mosquée privée du Guide.

Dans ces conditions d’extrême faiblesse et d’isolement, aux cours de deux dernières semaines, le régime deux grands problèmes : il ne savait pas comment organiser la journée anti-israélienne de Qods et de vastes prières publiques dans toutes les rues du pays à l’occasion d’Eyd-é FETR ou la fin du Ramadan. Avec seulement 250 nervis à leurs côtés, les mollahs disposaient d’au plus 1000 manifestants en comptant les familles de leurs miliciens. Ils devaient donc nécessairement tout miser sur la mise en scène, des images d’archives et la propagande.

A 5 jours de la journée de Qods, un terrible tremblement de terre a dévasté le nord-ouest du pays endommageant 530,000 habitations et faisant au moins 16,000 morts. Les mollahs ont ignoré cette tragédie pour rester concentrer sur leur propagande ! Cette attitude leur a valu une nouvelle baisse de participation parmi leurs derniers fidèles. La journée de Qods n’a réuni que 200 à 250 personnes (un quart de leurs fidèles) sur un circuit fermé et sécurisé sur un tronçon urbain de Téhéran !

Le régime était alors très embêté par Eyd-é FETR et ses grandes prières publiques. Il a oublié de parler de cette « fête » qu’il ne pouvait pas organiser : toute info sur la date de la fin du Ramadan a été soigneusement censurée et les médias ont été focalisés sur l’organisation « hors du commun » du prochain Sommet annuel des chefs d’Etats du Mouvement des Non Alignés (MNA), "Sommet" pendant lequel il devait recevoir la présidence annuelle du Mouvement. En se focalisant sur ce Sommet, le régime voulait zapper Eyd Fetr pour cacher son isolement et il espérait aussi rassurer les siens sur l’existence d’alliances susceptibles de contourner les sanctions américaines.

Mais la publication de la date de la fin du Ramadan sur le site iranien de l’ayatollah Sistani, le plus important Guide spirituel des chiites, l’a fait revenir à la réalité. Pris au dépourvu, il a publié des images d’archives de prières collectives qui n’étaient nullement conformes aux règles très strictes de la prière de Fetr. Son isolement a de nouveau sauté aux yeux de ses derniers collaborateurs. Par ailleurs, Washington n’a cessé de l’humilier en s’opposant à la participation des chefs d’Etats du Mouvement des Non Alignés (MNA) notamment l’actuel président Egyptien Morsi, actuel président du MNA ou de Ban Ki-moon, avant d’humilier davantage le régime en autorisant ces derniers d’y aller à condition pour critiquer le régime chez lui pendant le Sommet !

Au même moment, les mollahs avaient repris le dialogue sur le nucléaire pour obtenir une pause dans les sanctions. Ils avaient multiplié des déclarations hostiles pour prouver à leurs derniers compagnons qu’ils n’allaient les vendre à ces négociations pour obtenir des garanties de sécurité pour eux-mêmes. Washington devait riposter. Mais puisqu’il ne veut pas anéantir le régime islamique, il s’était contenté de le menacer sans adopter des sanctions en rapport avec les déclarations très hostiles du régime. De fait, le régime ne savait si Washington allait ou pas le bousculer pendant le Sommet du MNA.

La situation était difficile. Le régime a peur que le peuple profite de la présence de Ban Ki-moon et des journalistes étrangers à Téhéran pour manifester et montrer son hostilité. Il a sans cesse insisté sur ses capacités sécuritaires pour intimider le peuple et empêcher la contestation, mais se doutant de ses capacités, il a également réveillé son opposition officielle, le Mouvement Vert, pour qu’il puisse se mêler au jeu et calmer les slogans en cas de démarrage d’une action hostile.

Cette semaine, le régime attendait les délégations d’experts et de diplomates pour régler les modalités des interventions pour le Sommet des chefs d’Etat de MNA qui devait avoir lieu et vendredi soir. De fait, le régime entendait utiliser ce Sommet pour affirmer qu’il avait des alliés, mais il s’attendait aussi à une possible action hostile de la part du peuple et des pro-américains. Il était excité, nerveux et tendu. Voici le récit en images d’une semaine de craintes, d’espoirs, de tensions, de frustrations et finalement de déceptions politiques et diplomatiques pour le régime des mollahs.



2 - 06.10.2015
Iran : Semaines n°390 à 397
Un rodéo affligeant et interminable !


Nouveau Résumé Historique (écrit le 06.1015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washingtonton. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani incapable de réussir ses paris | Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiés. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Rohani a alors tenté de relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaires.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dé-diaboliser les mollahs terroristes en les faisant participer à ses opérations contre le terrorisme islamique régional.

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble,ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique énergétique. Il est devenu clair que le régime n’avait plus les jokers de la fausse opposition, du terrorisme et du pétrole bradé. La panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau crash boursier : La bourse a chuté de plus de 80% ! Le 36e anniversaire de la révolution islamique a réuni seulement 150 figurants à Téhéran !

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dé-diabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre. Le conflit (évident) des grandes puissances sur l’Iran est ainsi devenu l’opposition entre deux fuites avant !

Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations à Lausanne, sur la poursuite du Processus de Genève, les Anglais et les Russes se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois, exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts notamment avec des inspections exposant les hauts dirigeants du régime... afin de les braquer et de fait, neutraliser les efforts de Washington.

Les mollahs ont dû accepter les objectifs imposés par le front anti-américain composé entre autre par les 4 membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 »). Téhéran espérait adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser le processus onusien des 5+1 pour retrouver Washington et exiger de sa part des garanties de sécurité avec une escalade sur le thème de la prolifération avec le chantage d’un Moyen-Orient totalement nucléarisé et instable, nuisant à ses intérêts. Une diplomatie qui n’a jamais fonctionné : la panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau grand crash boursier !

Les mollahs ont immédiatement remis en cause leur engagement pour relancer le processus d’escalade bénéfique à leurs intérêts : en annonçant qu’ils avaient négocié et obtenu l’annulation de toutes les sanctions ! Mais les adversaires ont zappé cette provocation tactique.La panique interne s’est encore plus intensifiée se traduisant par un nouveau crash boursier !

Washington a esquivé la confrontation et a repris sa propre fuite en avant en dénigrant les Saoudiens pour plaire aux mollahs. Mais ces derniers n’ont pu accepter car le peuple iranien rejette l’islam. Washington a alors zappé les mollahs a tenté de briser l’union des « 5-1 » en autorisant des investissements en Iran via des pays liés aux membres de ce groupe. Mais ces derniers ne sont pas laissés duper. La panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau crash boursier !

Les mollahs de plus en plus contestés et appauvris par ces crashs ont encore tenté de diviser les « 5-1 » (grâce à des propositions de contrats aux Européens et des alliances stratégiques aux Sino-russes) Mais les 5-1 ont tenu bon malgré quelques erreurs. Ils ont même confirmé leur opposition à un rapprochement entre Washington et les mollahs en insistant sur les inspections que les mollahs et leurs associés paniqués refusent. La panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau crash boursier !

Washington a tenté de doubler les 5-1 en diminuant ses exigences d’inspection, insinuant leur remplacement par une purge interne, permettant la fin des sanctions des « 5-1 », et aussi, le départ en toute sécurité des mollahs, impopulaires en Iran, vers un exil doré dans les Emirats Arabes Unis !

Les rivaux internes des mollahs, les Larijani ou les chefs Pasdaran, craignant être sacrifiés, se sont opposés à tout deal en adoptant une loi sur la préservation des acquis nucléaires du régime à moins de l’annulation de toutes les sanctions imposées au régime et ses serviteurs (dont eux-même). La panique s’est calmée un peu

Rohani a rejeté cette loi qui limitait son rôle, mais le clergé a désavoué son pion et validé la loi afin d’éviter le retour de la panique qui ronge ses maigres réserves en dollar. Il a aussi parié sur une nouvelle réédition du schéma de Genève ou de Lausanne en acceptant à Vienne les exigences des 5-1 pour les remettre immédiatement en cause et ainsi dévaloriser et mettre hors jeu ce groupe.

En réponse, les 5-1 ont adopté la résolution 2231 au Conseil de Sécurité de l’ONU pour entériner la soumission des mollahs et leur victoire sur les Etats-Unis. Par ailleurs, l’Allemagne, le champion économique du groupe a introduit pendant la visite de son vice-chancelier à Téhéran, l’exigence de la reconnaissance d’Israël comme préalable à tout échange commercial, dépassant le cadre de la mésentente sur le nucléaire et s’octroyant un moyen de pression formidable pour dominer l’avenir de l’Iran et de fait, celui de cette région du monde.

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce crash a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs !

Washington a vite émis des doutes sur l’acceptation de l’Accord par ses députés et son peuple afin d’invalider le processus passant par les 5-1. Pour ridiculiser ces dernier, il est allé jusqu’à révéler un accord secret entre Amano, son propre pion à la tête de l’AIEA, et les mollahs. Il a aussi repris ses médiations pour trouver un deal secret avec les mollahs, forcément dépités d’être à la merci des 5-1.

Les mollahs & Rohani ont fait appel à la France, maillon économiquement faible de la coalition 5-1 pour diviser ces derniers. Washington a annoncé une visite de de l’Italie (devenu un allié de choc grâce à des dirigeants pro-américains) pour saboter l’intervention française !

Dans notre dernière analyse, nous avons vu ensemble que la France avait tenu bon face aux tentations commerciales à court terme agitées par les mollahs et n’avaient rien fait contre la coalition eurasienne des 5-1 qui garantira son avenir à long terme.

Les mollahs et leurs derniers compagnons avaient perdu tout espoir de se débarrasser des 5-1 en provoquant leur explosion et ainsi échapper à l’accord de Vienne et à la résolution 223 sans que cela ne leur soit attribué et ne les expose à plus de sanctions ! La seule issue restante était de sortir de l’accord au risque de plus de sanctions ! Le régime était au seuil d’une nouvelle panique et les mollahs face à de nouvelles attaques de leurs rivaux.

Washington avait une chance de peser via l’Italie et leur proposer un deal. Les mollahs en danger d’une capitulation et des remous dus à cette défaite devaient tout tenter pour résister aux Américains et à leurs rivaux.

Ainsi l’échec de leur fausse ouverture aux 5-1 notamment à la France a ouvert une période trouble de manoeuvres, de feintes et de provocations destinées à déstabiliser les Américains ou encore les 5-1 avant que n’arrive à l’échéance en octobre des délais de coopération fixées par l’accord de Vienne et aussi par la résolution 2231. Leur insuccès a surtout déstabilisé le régime nous offrant un spectacle inattendu.

Malheureusement, Iran-Resist avait alors des problèmes matériels désorganisant son fonctionnement. Nous n’avons pu vous fournir des commentaires pendant cette période intéressante qui a confirmé l’impuissance des mollahs sans bouleverser pour autant la donne et ce en raison des délais en cours. Nos problèmes s’amenuisent : voici à présent un article de rattrapage composé des minis rapports hebdomadaires illustrés pour cette période 6 semaines avant que nous revenions à des rapports plus détaillés en octobre 2015 au moment critique de la fin des délais accordés aux mollahs par les 5-1.


2 - 19.09.2020
Iran : Œufs pourris et explosions !

Les mollahs vont mal, car ils sont face à forte contestation populaire, d’une grève massive dans plusieurs secteurs clefs, et craignent un nouveau soulèvement. De plus, ils ont perdu le soutien des miliciens de base et ceux de leurs renseignements et de fait ne peuvent pas combattre cette contestation ou terroriser leurs ennemis.

La récente adhésion des Kurdes à la lutte grâce à Reza Pahlavi a augmenté la pression sur les mollahs et a engendré la panique parmi leurs associés. L’accord de paix de Trump a signalé la fin des conflits qui permettaient leurs ingérences déstabilisatrices.

Les mollahs ont envoyé des armes aux Houthis pour menacer le transit pétrolier vers l’Occident et ont exécuté Navid Afkari, un champion de lutte (donc malgré lui en tant que sportif au service des mollahs), parce qu’il les avait combattus en 2018 (à 25 ans) en manifestant contre eux (arrêté et condamné à mort, il avait obtenu le soutien de tous les opposants notamment le prince Reza Pahlavi).

Les exécutions du régime sont en fait, par le choix du condamné, chargées de messages d’intimidation. De fait, celle-ci devait en premier lieu empêcher d’autres proches à suivre son exemple, mais aussi de faire pression sur les opposants et enfin, rappeler que le régime pourrait sans scrupule tuer tous les prisonniers faits au cours des derniers soulèvements.

Washington et l’ONU ont condamné l’exécution de Navid. L’Europe a dû suivre. Les Iraniens ont annoncé le début d’un grand mouvement anti-régime le mardi 15 septembre. Trump a annoncé la signature de son plan de paix israélo-arabe pour le même jour. Le mardi 15 est devenu synonyme d’un cauchemar pour les mollahs ! Depuis c’est le chaos !


1 - 10.12.2005
El Baradei et les mensonges du programme nucléaire iranien

Le régime iranien n’a fait que gagner en audace depuis ce jour.


Par Kenneth R. TIMMERMAN,
auteur de « Countdown to Crisis : The Coming Nuclear Showdown with Iran » (Compte à rebours de crise : l’épreuve de force nucléaire avec l’Iran est proche) est le président du Middle East Data Project.


1 - 28.11.2005
La diplomatie européenne relance les Iraniens

Les ministres français, allemand et britannique des Affaires étrangères ont envoyé une lettre à Téhéran pour proposer une reprise du dialogue sur le nucléaire, a indiqué hier le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Javier Solana. Un test de crédibilité pour l’Europe, critiquée pour son absence apparente de stratégie dans la crise iranienne, gérée par les trois pays depuis trois ans.


1 - 02.12.2005
Les mensonges du programme nucléaire iranien

Par Kenneth R. TIMMERMAN,} auteur de « Countdown to Crisis : The Coming Nuclear Showdown with Iran » (Compte à rebours de crise : l’épreuve de force nucléaire avec l’Iran est proche)} est le président du Middle East Data Project.


1 - 04.11.2005
Douste-Blazy : « je ne sais pas quand » !

« Nous demandons à l’Iran de suspendre ses activités sensibles et, s'il ne le fait pas, alors oui il y aura un rapport de l’agence (AIEA) au Conseil de Sécurité des Nations unies », a déclaré le chef de la diplomatie française lors de l’émission « Questions d’info » diffusée sur la LCP-Assemblée nationale/France-Info.


1 - 17.11.2005
Selon les rumeurs, El Baradei aimerait ajourner la décision concernant le nucléaire des mollahs

Les inspecteurs de l’AIEA achevaient jeudi la rédaction d’un rapport sur le programme nucléaire iranien alors que la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne (UE3) rejetaient une proposition russe de réunion à Moscou avec Téhéran.


1 - 05.11.2005
Le « Malicieux El Baradei » aide les mollahs de son mieux

L’AIEA n’aura pas les résultats pour sa réunion du 24/11.


1 - 14.02.2006
Chronologie recapitulative. Liste non-exhaustive des Rencontres Iran-Troïka, des déclarations, des menaces de Saisine...et des Fausses Alertes !

[mise à jour : 28 Mai 2006] Les intérêts de l’UE en Iran sont en jeu et les Européens craignent les attentats terroristes orchestrés par les mollahs ou le Hezbollah. Les Européens ne veulent pas Saisir le Conseil de Sécurité. Ou du moins, ils ne veulent pas assumer la responsabilité de cette Saisine.




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