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Le journal Sud-Ouest est soucieux du succès des « modérés » et des « civils » face aux « militaires » en Iran. Or, de telles choses sont de pures fantaisies sous le régime des mollahs, car au sein de ce régime, il n’y a ni civil ni militaire, mais très officiellement des mollahs et des miliciens et le plus souvent des gens ayant servi dans les deux confréries.

L’armée iranienne a été dissoute il y a 42 ans en raison de son attachement au peuple comme partout. Elle a été remplacée par une milice constituée par la populace extrémiste partisane de l’islam ultra intégriste de Khomeiny [2]. Des voyous de quartier déguisés en militaires sont devenus le bras armé des mollahs, conformément à un modèle politique existant informellement depuis 160 ans. Les membres de cette milice ont exécuté l’élite iranienne dont les militaires et ont violé systématiquement les femmes emprisonnées par les mollahs avant de les exécuter.

L’AFP n’évoque pas cette réalité, car elle a signé en 2007 un accord de diffusion avec l’agence de presse du régime, IRNA, dirigée depuis toujours par des miliciens.

L’article cite par exemple un journaliste nommé Habib Torkashvand qui déplore la militarisation du régime alors que ce journaliste est un membre de la rédaction du journal Javan, le principal organe de la milice et aussi membre de la direction de l’IQNA, agence de presse de propagande coranique, dédiée aux actions révolutionnaires éducatives des mollahs ! On le voit ci-dessous à droite lors d’une réunion régionale d’IQNA.

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C’est la direction même du régime qui diffuse la complainte de la militarisation du régime ! C’est d’ailleurs un vieux refrain qui a pour mission de réhabiliter certains candidats notamment en ce moment, Zarif, l’actuel ministre des Affaires étrangères du régime, un agent informel de la milice !

L’AFP est complice de cette désinformation, car le refrain n’est pas nouveau et il y a une masse de documentations sur la présence massive des miliciens dans tous les domaines avec l’accord des mollahs. L’AFP draine aussi encore le mythe des modérés au sein du régime, alors qu’il s’agit d’un jeu de rôles selon les besoins du régime !

Quand Khomeiny était à la tête du régime, l’actuel Guide, le mollah Khamenei, responsable du plus sanglant attentat de la révolution, était un modéré opposé à la fatwa contre Rushdie pour donner l’illusion d’un possible changement du régime afin de lui éviter des sanctions. Mais au même moment, il n’a jamais dénoncé le terrorisme aveugle du régime au Liban et ailleurs, notamment en France.

Par ailleurs, ce faux mollah modéré était aussi un milicien et à ce titre, il a ordonné des rapts d’enfants pour les envoyer sur le front de la guerre Iran-Irak en chair à canon destinée au sacrifice pour le nettoyage des champs de mines irakiens. Quand ce faux modéré fut porté à la tête du régime sans avoir les pouvoirs de son prédecesseur, on lui a assigné le rôle de partisan de la fatwa contre Rushdie !

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Les exemples ne manquent pas. La figure la plus connue des modérés, l’ex-président du régime, le mollah Khatami, a d’abord présidé l’épuration sanglante des universités iraniennes à la tête de la milice universitaire. Ensuite, il a dirigé la cellule milicienne d’assassinats des opposants exilés et par la suite la propagande du régime avant d’être présenté comme un modéré pour donner une bonne image du régime. Mais sous son mandat, dont l’AFP avait sans cesse chanté les louanges, le régime a battu le record des pendaisons et des lapidations, de distribution de la drogue par les Pasdaran pour annihiler toute opposition en Iran et son exportation en combinaison avec les talibans pour constituer dès 2005 un pactole de 10 milliards narcodollars par an pour financer les affaires internationales du régime et ses dirigeants. Khatami a aussi mis en place le plan d’émasculation des homos (dénoncé enfin après 30 ans par les ONG internationales). Sur le plan international, sa présidence souriante et adulée par l’AFP, a permis au régime de renforcer l’armement du Hezbollah au Liban et le développement de cette milice islamiste en Amérique du sud.

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Par la suite, les mollahs ont mis en avant Ahmadinejad, chef réputé modéré de la campagne présidentielle de très faussement modéré Rafsandjani (ci-dessous), sous un label de « militaire ultra » pour faire oublier les horreurs de Khatami par une surenchère de menaces. Après deux mandats, Ahmadinejad est à présent à nouveau un modéré voire un opposant au régime entouré de ses camarades miliciens corrompus !

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Après lui, on a eu l’actuel président du régime, le mollah soi-disant modéré Rohani, alors qu’il était le responsable des projets d’attentats du régime et du développement de ses stratégies anti-occidentales comme le terrorisme, les missiles ou le nucléaire délibérément anxiogène pour affirmer la capacité de déstabilisation de la région !

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Précisons que toutes les autres figures dites modérées ou réformatrices sont des ultras du clergé ou des Pasdaran en quête d’une virginité politique internationale grâce aux martèlements médiatiques, avec l’aide d’agences comme l’AFP.

Tous ont foi dans l’idéologie du régime et ce qu’il a accompli dans le domaine du terrorisme appelé soutiens aux peuples opprimés. Tous affirment par ailleurs que le terme réformes signifie la restauration des objectifs révolutionnaires et agressifs du régime. Les Iraniens les détestent tous et vont boycotter ces élections comme ils l’ont fait toujours et nous vous l’avons exposé sur ce site au cours des 16 dernières années.

Ce boycott a aussi entrainé une prise de conscience politique chez les jeunes qui se sont engagés dans la milice, ils ont rejoint le peuple en boycottant les manifestations du régime ou ses élections, et plus récemment en prenant pour cible ses centres de pouvoir comme les sièges de la milice, du clergé ou encore les banques.

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Mais la France [3] n’en a cure et continue sa ligne de 1979 de soutien à Khomeiny, dictée par les démocrates américains [4], en aidant à présent les derniers partisans du régime (mollahs et miliciens) alors qu’ils n’ont jamais eu la moindre reconnaissance et l’ont souvent ciblée en ôtant la vie de citoyens en particulier les militaires français, alors que ces derniers étaient en service pour préserver son influence internationale (source de richesses et raison d’être de son siège au conseil de sécurité de l’ONU). On ne gagne rien à tenir dans ses bras un serpent en mauvaise posture et la France l’a souvent expérimenté [5] [6].

Les mollahs ont d’ailleurs commencé déjà par leur article diffusé en France via leur agent Torkshvand et l’AFP en ciblant implicitement les militaires français ! Il s’agit d’une riposte car les militaires français viennent de menacer les mollahs en s’opposant à l’islamisme en réseau financé par ces derniers dans les banlieues françaises (grâce à leurs narcodollars ainsi que leurs liens fraternels avec les Frères musulmans, Al-Qaeda et dernièrement Daesh).

L’AFP surfe dangereusement aussi sur la diabolisation systémique des militaires dans l’intérêt des mollahs, mais aussi de l’intérêt politicien du président Macron. L’article présente les militaires comme suspects et d’un apport négatif alors que les plus grandes civilisations, à commencer par l’Empire Perse ou Rome, ont été fondées par des chefs militaires avec des talents en gestion et stratégie avant d’être anéantis souvent par des intrigues de palais, c’est-à-dire par des politiciens.

La France a été bâtie par des princes guerriers. Plus proche de nous, le dirigeant le plus estimé des Français est de Gaulle.

On trouve d’ailleurs d’autres militaires estimés par leur peuple : un nombre très élevé de hauts responsables en Israël, Eisenhower aux États-Unis, Boudmediene en Algérie, Nasser ou Sadate en Égypte, Sankara au Burkina Faso. Ce dernier a d’ailleurs bien défini cet engagement respecté en précisant que sans une conscience politique, les militaires étaient de simples mercenaires et des parasites nocifs à la nation.

C’est ce que nous avons eu en Iran et qui commence à s’effriter. Le pays n’est pas menacé par une militarisation menaçant une démocratie car il n’y a pas de démocratie mais un régime milicien. Et tout le monde espère sortir de ce régime grâce à la conscience politique des gens en uniforme.

Contrairement à la crainte affichée par l’AFP et ses commanditaires politiques français, les Iraniens (y compris ceux de la milice) qui ne cessent de manifester contre le régime, espèrent la résurrection de l’armée iranienne et l’avènement de militaires servant le pays avec une forte conscience politique comme l’a fait le plus estimé et acclamé des dirigeants iraniens, Reza Shah Pahlavi, le fondateur de l’Iran moderne et laïque (qui n’a par ailleurs imposé aucun gouvernement militaire aux Iraniens).

L’AFP et ses commanditaires politiques opportunistes feraient bien de s’intéresser parfois à la réalité, car elle risque de submerger leur fantaisie et de durer. Mais ils ne le font pas car il y a une arrière pensée politicienne française.

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En France, les banquiers et des politiciens aux parcours sinueux ou inavouables qui ont pris les pouvoirs politique, économique et médiatique refusent aux militaires le droit de s’exprimer. L’article concerne aussi bien les mollahs corrompus et sans scrupule, que ces politiciens qui veulent préserver que leur propre République.

L’article diabolise l’émergence d’un contre-pouvoir politique et populaire nécessaire pour toute démocratie. Il entend pousser l’opinion à considérer les militaires comme une clique de mercenaires au service d’un pouvoir exclusif.

L’article use de l’amalgame en citant un milicien modéré du régime des mollahs qui évoque l’usurpation du pouvoir par les militaires au Pakistan et en Turquie. Or, les deux cas n’ont rien à voir. Au Pakistan qui est une république islamique, l’armée est intervenue avec l’aval des démocrates américains pour renverser le PM progressiste et patriote Bhutto. En Turquie, une république laïque, l’armée était la garantie de sa laïcité et elle est intervenue à plusieurs reprises pour la défendre. Mais elle a été bridée par l’Europe, partenaires des démocrates et amis de tous les islamistes de la région. Aujourd’hui l’armée turque est hors jeu. L’amalgame entend en fait à effacer le rôle positif joué par les militaires en Turquie.

Par ailleurs, l’antimilitarisme est aussi défendu par la gauche anti-gaulliste ratatinée par la faute de son incompétence en profite au mépris des intérêts de la nation.

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En résumé, il y a deux républiques en difficulté, celle des mollahs affairistes et sans scrupule et celle des banquiers et politiciens français, il y a aussi deux vastes fronts populaires espérant des changements fondamentaux, un seul objectif pour les deux nations : oublier le régime et défendre le socle socialo-patriotique.

Les Iraniens ont trouvé leur voie par la désobéissance civile. Ils réussiront malgré l’absence de soutien international.

Les Français devraient en faire de même, tâche bien difficile avec une population vieillissante et bien mal informée par l’AFP et ses consœurs. Mais cela se peut si des personnalités de bonne volonté, devenus des mercenaires médiatiques sur les plateaux TV, retrouvent le goût du patriotisme et encouragent les Français à soutenir et respecter leurs militaires, soucieux de la stabilité de la France, condition sine qua non de sa prospérité et de sa liberté.

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