ONU aux nues | Le régime anti-humaniste et pernicieusement anti-femmes [1] vient d’obtenir un siège à la commission de la condition féminine de l’ONU (CSW). L’organisation humanitaire américaine Human Rights Watch s’en est plaint.

En réalité, l’ONU n’est pas neutre comme on aimerait, car il y a le poids des grandes puissances occidentales, car la Chine et la Russie n’ont pas autant d’alliés que les Occidentaux et le mouvement des Non Alignés est depuis longtemps un club pro-occidental. C’est pourquoi la nomination grotesque des mollahs à la commission de la condition féminine de l’ONU aurait été impossible sans le consentement des Occidentaux.

La nomination peut-être vue comme un cadeau aux mollahs pour les flatter et les rassurer que l’Occident (et en particulier les démocrates qui mènent la danse dans ce sphène) ne cherche pas à critiquer la nature idéologique (islamiste) de leur régime. Une preuve de cette conclusion est que le régime des mollahs qui ne reconnait aucun droit à une femme violée n’avait pas été classé en 2021 parmi les États les plus hostiles aux femmes sans que cela provoque l’indignation de Human Rights Watch (HRW) ou nos féministes locales !

© IRAN-RESIST.ORG

Washington est allé plus loin, mais les mollahs n’ont pas changé de ligne. Alors Human Rights Watch (HRW) est entrée en scène pour les critiquer. Cependant, cette organisation politiquement très orientée a critiqué le « régime iranien » sans faire référence à l’Islam rassurant encore le régime par la possibilité d’une entente.

Il faut aussi rappeler que cette organisation (HRW) soutient aussi les fausses féministes islamistes [2] du régime et de fait, elle offre implicitement aux mollahs de redorer leur image et gagner en crédibilité en mettant aux manettes ces fausses féministes comme Sotoudeh. L’ONG HRW soutient par exemple sans sourciller l’une des rares exigences "féministes" de cette fausse féministe qui consiste à obtenir le droit d’accès des femmes aux stades pendants les matchs de foot !

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Il s’agit encore d’une entente dont le but est de pacifier les relations avec les mollahs, rétablir les relations diplomatiques et permettre aux démocrates de placer leurs propres islamistes, ceux de leur révolution islamique de 1979, aux manettes et réorienter ce régime qu’ils ont inventé aux services de leurs guerres contre la Russie et la Chine (qui sont d’ailleurs les champions de répression des femmes selon l’ONG HRW).

Mais les mollahs n’accepteront pas le transfert démocratique de pouvoir vers les pions des démocrates, car privés de pouvoir, même amnistiés par les démocrates, ils seront gravement en danger du fait de leurs crimes contre les Iraniens (parmi les plus ordinaires les arrestations sanglantes, les pendaisons, les diverses amputations & les lapidations, les flagellations...) et de leur attentats contre de nombreux pays étrangers (par exemple ci-dessous les attentats contre les forces françaises au Liban, d’autres attentas dans ce pays et en Israël ou contre le centre juif Amia à Buenos-Aires).

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Force centrifuge | Ce cadeau empoisonné à double titre a été proposé aux mollahs durant les dernières négociations. Les mollahs ont prouvé leur mécontentement en annonçant l’installation de nouvelles centrifugeuses à Natanz.

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Dans un précédent article, nous avons rappelé que les mollahs ont moins de 2000 centrifugeuses alors qu’ils pourraient seulement prétendre à des ambitions nucléaires militaires avec aux moins 200,000 centrifugeuses. L’annonce était autant plus ridicule que récemment le générateur d’électricité du site a explosé et en principe nulle centrifugeuse ne tourne. Mais leur annonce d’installation d’un nombre négligeable de centrifugeuses qui ne tournent pas a suscité des inquiétudes ! Tout cela est encore dans le même contexte du refus de l’apaisement avec Washington.

Dans ce jeu d’intimidations sans danger pour les parties, les démocrates a durci le ton et les mollahs ont dit avoir retiré les centrifugeuses ajoutées, un schéma habituel du régime, dans le style de Philippe Katerine : je coupe le son et je remets le son !

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Ombres fantômes | Au même moment, les mollahs devaient afficher leur force militaire dans la journée de l’armée [3]. On n’y a pas vu les armes annoncées au cours de deux dernières années et celles que l’on a vues avaient des ombres moins sombres, moins longues ou dans une autre direction que celles les mollahs et les Pasdaran qui les regardaient. Ce qui veut dire qu’on avait un défilé monté sur Photoshop et que le régime manquait de miliciens de quelques grades que ce soit pour conduire ces camions d’exposition de ses armes !

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Le régime conscient de sa faiblesse et de fait sa perte de crédibilité parmi les siens a tiré un de ses vieux missiles sur la centrale nucléaire israélienne de Dimona avant de s’en venter et promettre une pluie de missiles sur Israël.

Encore une fois, c’est de la frime, car le régime a de vieux missiles avec ces technologies des années 60, il a très peu de lanceurs et surtout pas de satellite militaire pour guider ses missiles à longue portée. Enfin, il n’a aucune DCA digne de ce nom pour parer à une riposte d’Israël et ses alliés ou des Russes et des Chinois qui seront bien mécontents de la déstabilisation du Proche-Orient ou du golfe Persique.

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Gardiens en danger | Au cours de cette semaine, le régime a aussi perdu deux commandants de la brigade terroriste Qods, officiellement, l’un (Hejazy) mort par syncope et l’autre (Haghbin) par Covid19. Les rumeurs ont vite remis en cause ces motifs. Pour notre part, les décès étant survenus après l’explosion à Natanz pendant une visite officielle, ils pourraient être liés à cette affaire.

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Certains ont évoqué la mort des commandants lors de cette explosion. Mais ils n’avaient pas raison d’y être, en revanche, en raison de leur accès à haut niveau à tous les sites sécurisés et aux renseignements sur les mouvements au sein du régime, ils étaient clairement en mesure de l’avoir programmé ou aider les auteurs du coup en bloquant les recherches. C’est pourquoi nous penchons pour une purge au sein des Pasdaran.

Cependant, cette milice était de nature sécuritaire avec une structure cloisonnée, les deux hommes n’étaient pas en contact, ce qui veut dire qu’il y a une coalition inattendue contre les mollahs et découverte par ces derniers ou bien qu’ils ont tapé au hasard dans le tas des gens qui leur paraissaient suspects. Dans toutes les cas et les hypothèses (mort pendant l’explosion ou du faire de leur complicité), une seule conclusion s’impose : le régime perd ses gardiens et ses partisans.

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On y perd la tête | Dans le même genre, deux anciens membres de Qods, Baghaï et Rahim-Mashaï, des pions affairistes du (défunt) Rafsandjani, accusés de corruption et dépouillés après le déclin de ce dernier, puis devenus très critiques envers le régime comme conseiller d’Ahmadinejad, ont été presque tués, car le premier, Baghaï (vidéo ci-dessous), enfermé en HP a subi une lobotomie (img 2), officiellement pour le débarrasser de ses migraines, et le second, Mashaï, a été admis dans le même service et pour subir le même sort (img 3), car on le dit très dépressif. Leur sort a sans nul doute aussi un volet financier, mais le régime aurait pu ne pas en parler. De fait, pour nous il s’agirait de menacer les traîtres de dernières minutes de lobotomie, leur coupant la tête sans les tuer !

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Ahmadinejad (qui fut aussi un pion de Rafsandjani et proche des deux cités et de fait en danger) a renforcé ses critiques "pro-peuple" contre ces ex-collègues du régime en affirmant qu’ils avaient acheté des îles où se réfugier dès que la situation se détériorerait. Mais il n’a pas donné l’adresse de cette île, espérant y aller au lieu de finir aussi en HP.

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L’été sera chaud | Dans ce contexte de fracture interne, un sondage officiel a souligné cet affaissement en révélant que seulement 11,1 % des Iraniens s’intéressaient à l’élection présidentielle du 18 juin prochain contre 25,7 % (ci-dessous) lors de la récente seconde tour des élections législatives, il a à peine 2 mois.

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En conclusion, ce qui a compté vraiment cette semaine a eu lieu au sein du régime en Iran non sur la scène internationale  : des armes fictives ou en panne, des équipements bidons, et des morts à gogo et non les rengaines usées de DJ Joe.

Mais dans ce contexte très crépusculaire pour les mollahs et l’oncle Joe [4], la France a misé sur deux options crépusculaires américaines en faisant appel à deux lobbyistes non déclarés [5] [6] pour la promotion du dialogue avec les mollahs ou d’un soutien aux Moudjahidines du peuple, ex-alliés islamo-gauchistes pro-américains des mollahs qui sont plus haïs que ces derniers. Lobotomie de l’opinion avec amnésie comme règle comme d’habitude.

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In fine, on a eu une semaine chargée, pleine de grosses défaites pour les mollahs, mais aussi pour les Iraniens, privés de tout soutien international à leur lutte (ci-dessous, hier à Téhéran) pour leur libération, par la faute des alliés non déclarés des mollahs.