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Iran-Resist Fact-checking 003 | 210115
Liens des mollahs avec Al-Qaeda

15.01.2021

Le ministre des Affaires étrangères de Trump [1], Mike Pompeo vient d’annoncer (ci-dessous) des accusations fortes contre les mollahs, dont leur participation à l’attentat, contre les tours jumelles et leur coopération avec l’Al-Qaeda [2]. Il s’agit évidemment d’empêcher Biden d’enlever les sanctions contre le régime islamique qui a vu le jour avec l’aide des démocrates. Il en va aussi de l’équilibre de la région renforcé par l’accord de paix israélo-arabe. Il y a d’autres objectifs notamment la survie du régime des mollahs [3]. Mais certains en Europe en remis en cause le lien entre les mollahs et Al-Qaeda. Cela résulte d’une terrible méconnaissance des groupes islamistes et des confusions terribles. Le lien existe bel et bien et date même d’avant la révolution islamique.



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© IRAN-RESIST.ORG
Quand on lit la presse française et ses experts, il est souvent question de l’opposition entre les sunnites et les chiites. Al-Qaeda et les mollahs. Cela n’est pas vrai. C’est un malentendu savamment entretenu par la France pour deux raisons  : son intérêt pour les pays d’Afrique généralement sunnites et son intérêt à disculper les mollahs pour obtenir de bons contrats chez eux.

Mais la France expose surtout son empressement à faire des affaires et affaiblit son approche, car les mollahs sont en cheville avec Al-Qaeda et d’autres groupes classés comme sunnites depuis longtemps.

En fait, c’est le classement sunnite des experts français qui est non fondé.

Al Qaeda est la branche armée du groupe islamo-maçonnique des Frères musulmans (fondé par un anglais infiltré en Iran puis en Egypte). Les Frères professent l’Unité de tous les musulmans (Vahdat Eslami) en attribuant leurs différences comme le résultat des complots occidentaux. Ils ont d’abord été un organe pour instrumentaliser l’Islam aux profits des Anglais contre les Ottomans, puis un instrument contre les Saoudiens qui ont préfére signer avec Standard Oil et par la suite, un instrument pour un Moyen-Orient stable pour le maintien des intérêts pétroliers britanniques.

Le clergé iranien financé par les Britanniques pour les mêmes objectifs a adhéré via, sa branche révolutionnaire (les Fedayin de l’islam) à cette organisation dans les années 50 (durant le chaos installé par Mossadegh agent des démocrates en Iran), avant que Khomeiny ne prenne la direction de l’islamisme actif en Iran.

Les liens se sont renforcés dans les années 70 avec l’organisation de camps de formation de terroristes par Arafat, un membre des FM, se faisant passer pour un socialiste pour infiltrer le domaine de l’influence des Russes. Arafat, par ailleurs courtisé par la CIA, a aussi fourni des troupes à Khomeiny pendant la révolution islamique de 1979. Par la suite, les mollahs ont créé le Hezbollah pour engager les chiites libanais dans cette entreprise et cette création n’a pas paru comme une trahison chez les Frères, car ils ont prêté main-forte aux mollahs pour leurs attentats sur toutes les terres sunnites via Al-Qaeda notamment en Arabie Saoudite (cible permanente des frères maçons par obédience britannique) et en Afrique.

Évoquer les liens entre les mollahs et Al Qaeda est un euphémisme.

En revanche, il n’y a pas eu la même configuration avec les Talibans qui sont des sunnites initialement financés par les Américains. Les mollahs se sont opposés aux Talibans car ils étaient les soldats de leurs ennemis yankees. Les Talibans ont d’ailleurs été très hostiles aux mollahs. Mais une fois au pouvoir, ils ont rompu avec Washington et son devenus des alliés possibles pour les mollahs et pour les Frères musulmans qui ont établi le contact par l’intermédiaire de Ben Laden (responsable d’Al-Qaeda -pro Anglais- en Arabie Saoudite).

Cette nouvelle adhésion a été aussi possible grâce aux mollahs qui ont hébergé les membres importants d’Al-Qaeda avant et après le 11 septembre.

Mais par la suite, après l’attaque américaines contre l’Afghanistan, les mollahs ont eu peur et ont tenté de parvenir à un deal avec les démocrates et leurs alliés faussement républicains Bush & Cheney. Cela les a brièvement brouillés avec Al-Qaeda, mais ils se sont retrouvés après l’échec du deal et aussi par la nécessité pour Al-Qaeda d’utiliser les mollahs, leurs réseaux et leur revenu pétrolier et aussi disposer de l’Iran comme une base arrière et comme un couloir d’accès à de nombreux pays en crise.

Les mollahs ont ainsi pu obtenir une place centrale dans le terrorisme islamique, dépassant la nuisance des FM (dès 2005). Ils ont renforcé cette place en s’installant également en Afrique orientale [4], au Maghreb [5], en Afrique du Sud [6] puis en Amérique du Sud, grâce aux communistes boliviens anti-américains (Moralès) et grâce à Hugo Chavez, qui pourtant avait le soutien de la CIA Car il continuait à la déstabilisation de tous les pays émergeants de l’Amérique Latine.

Les Européens ont toujours nié tout cela, car les mollahs leur fournissaient du pétrole à un sixième de son prix.

Les démocrates ont souvent évoqué des liens avec Al-Qaeda mais sans concrétiser leurs accusations pour éviter d’avouer l’échec de leur diplomatie islamiste et leur projet d’une ceinture islamique pour contrer la Russie et la Chine.

Par la suite, les démocrates (Obama+Biden+Hillary) ont aussi créé Daesh pour continuer leur fuite en avant, qui a permis aux Russes et aux Chinois de s’installer au Moyen-Orient sur l’invitation des dirigeants initialement pro-américains. Cela a amené leurs donateurs pétroliers à plébisciter une autre diplomatie qui était défendue par un certain Donald Trump.

Trump a mis fin à la guerre islamiste en Syrie et a enfin appliqué des sanctions esquissées par ses prédécesseurs contre les mollahs. Grâce à sa mesure anti-visas, il a aussi annulé des dizaines de milliers de visas accordés par Obama aux mollahs et leurs agents d’Al-Qaeda établis en Iran. Il a enfin soutenu le peuple iranien alors qu’Obama et les dirigeants européens avaient refusé leur aide à un changement de régime.

En avril 2019, Pompeo a rappelé les liens entre les mollahs et Al-Qaeda, ce qui n’a eu aucun écho en Occident, les Européens, notamment les Français, étant à l’œuvre pour sauver les mollahs ! Mais l’échec de ces initiatives par la faute de manque de compromis par le régime a démontré l’impossibilité d’une entente.

Le chef des renseignements de la milice Pasdaran (Ali Nassiri) a alors lâché le régime pour se livrer aux Américains et coopérer avec Trump contre le régime. Des dizaines de milliers de miliciens ont aussi pu rompre avec le régime et organiser des soulèvements impressionnants (visant les sièges de la milice) ainsi que les centres religieux et les banques du régime avec des slogans en faveur du fondateur de la dynastie laïque, anti-cléricale et progressiste des Pahlavi, qui représente le retour à un État de droit laïque et au service du peuple.

Ce mouvement a été interrompu en décembre 2019 par la faute d’un hiver particulièrement dur et aussi grâce à la propagande anxiogène des démocrates et des mollahs, ainsi que la déstabilisation de Trump.

Les Iraniens, craignant le retour des démocrates, ont changé d’approche en lançant une vaste grève qui n’a cessé d’aggraver la situation d’isolement du régime. Ces grèves ont aussi imposé la pénurie de règles pour la majorité à la minorité au pouvoir et ont engendré de nouvelles ruptures chez les affairistes, indispensables aux mollahs pour détourner les sanctions. Désormais, il n’y a pas un jour sans que l’on entende parler de fuites de capitaux et d’arrestations d’un affairiste.

Le régime ressemble à un pont, dont la structure gravement fissurée, qui vacille et tremble à peine sollicitée, mais tient grâce à des gens hauts placés qui ne peuvent pas se recycler et se montrent offensifs pour garder les opposants à distance.

Depuis quelques jours, le froid et la hausse de consommation d’électricité ont aggravé la situation des mollahs. Incapables de produire ou d’importer des carburants nécessaires à la production d’électricité, ils ont coupé le courant dans les plus importantes villes du pays, intensifiant de facto le mécontentement. La situation explosive est devenue électrique !

Dans ce contexte, Biden a multiplié les messages amicaux vis-à-vis des mollahs en annonçant qu’il allait prendre leur lobbyiste officiel, Trita Parsi comme conseiller pour le Moyen-Orient. Il a aussi annoncé la nomination à la tête de la CIA de William Burns, le négociateur secret et complaisant de Bush junior et d’Obama avec les mollahs.

Trump a contré cette promesse de dialogue et d’entente en révélant par l’intermédiaire de Pompeo l’usage des armes chimiques par les mollahs, mais aussi leur développement des missiles nucléaires. En l’absence d’un changement du côté de Biden, Pompeo a parlé de la souffrance des Iraniens et la nécessité de les aider. Biden et son équipe n’ont pas réagi.

Pompeo a alors remis en cause la formule de mollahs réformateurs pour enlever l’argument à Biden et ses deux complices concernant l’Iran affirmant qu’il était plus simple de trouver une licorne qu’un mollah modéré.

Les démocrates n’ont pas critiqué les choix de Biden. Pompeo a alors riposté en rappelant les liens des mollahs avec Al Qaeda et l’attentat contre les tours jumelles, le traumatisme majeur aux États-Unis. Il a aussi évoqué une présence massive des membres d’Al-Qaeda en Iran, tout en excluant une intervention militaire laissant supposer des frappes aériennes de plusieurs sites en Iran.

Les miliciens opposés au régime ont immédiatement lancé un appel à la prise des bureaux de la radio et la télévision du régime dans les villes frappées pour appeler priver le régime de toute communication et aussi pour lancer des appels à l’insurrection dans l’ensemble du pays en indiquant l’adresse des dirigeants aux Iraniens.

Au lendemain des révélations de Pompeo et ces annonces incendiaires des miliciens rebelles, les affairistes se sont mis à vendre des actions pour être prêts à fuir avec leurs capitaux. Les mollahs ont fermé la bourse pour ne pas leur permettre de récupérer des fonds pour acheter des dollars ou des bitcoins ! De nombreuses arrestations ont aussi été annoncées.

De nombreux opposants tant en Iran que hors Iran ont alors évoqué la nécessité d’une vraie frappe pour exploser le niveau de la panique chez les affairistes du régime pour entrainer le chaos et sa chute.

Cependant, comme le prince Reza Pahlavi, nous restons opposés à cette option, car elle risque de provoquer un chaos profitable aux groupes séparatistes financés par les démocrates et les Britanniques. Même si ses groupes sont très minoritaires, leurs actions engendreront des morts et créeront des tensions fratricides durables dans le pays. Par ailleurs, le pays sera bien endommagé et perdra des équipements importants notamment des centrales nucléaires civiles chèrement payées.

Enfin, les bombes anti-bunker actuelles qui seront certainement utilisées contre les lieux de résidences des mollahs sont faites partiellement d’uranium appauvri et contamineront le pays pour des décennies.

Mais le temps presse. Le retour des démocrates sera synonyme d’un deal avec les mollahs qui au mieux se soldera par leur départ et leur remplacement des islamistes BCBG, issus du régime ou de la communauté des islamistes pro-américains en exil en Europe ou aux États-Unis. Alors certains pensent que la frappe est un mal nécessaire.

Cependant, il y a des chances que ce mal nécessaire soit évité, car Trump a ordonné la déclassification de nombreux dossiers compromettants pour Obama et ses complices afin de les empêcher de nuire définitivement. L’administration de Biden, élu par ailleurs grâce à des fraudes massives, risque de durer peu de temps. Dans ce cas, les mollahs resteront sous les sanctions.

Trump vient aussi esquisser une guerre économique plus forte contre les mollahs et leurs complices d’Al-Qaeda en mettant fin aux aides financières onusiennes aux Palestiniens qui sont systématiquement détournées par l’OLP et le Hamas et en incitant ses alliés à en faire autant.

Au pire, il ne réussira pas à contrer les démocrates, mais ces révélations empêcheront un deal avec les mollahs. Mais vraisemblablement, il réussira et pourra continuer à affaiblir les mollahs pour permettre aux Iraniens de se soulever contre les mollahs et les renverser, puis déclassifier leurs secrets et ceux de leurs amis d’Amérique. In fine, frapper les démocrates plus fort que Trump pour en finir avec tous leurs réseaux.

© IRAN-RESIST.ORG

PS. Les liens entre les mollahs et Al-Qaeda seront la clef d’importants changements géopolitiques très positifs pour la région et ses partenaires. Ces changements seront réalisés plus rapides si les Européens en particulier les Français cessent de se voiler la face pour quelques barils bon marché de plus.