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Iran : La semaine en images n°289
1er dialogue direct avec Washington : remous internes et punition russe !

06.09.2013


En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, devait neutraliser cette guerre économique. Sa première tentative a été une politique de crises régionales et de terreur qui a entraîné la rupture des jeunes Pasdaran. Rafsandjani a alors opté pour une fausse modération pour calmer ces ruptures et calmer Washington. Mais il ne réussi sur aucun des deux plans. Il a enfin tenté une (fausse) révolution de couleur (le Mouvement Vert) pour améliorer l’image du régime et amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues). Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani avant de tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Mais Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet. Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, rompu avec Londres en invalidant sa candidature pour continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili.

Mais au même moment, le régime a à nouveau été confronté à une forte contestation presque généralisée, les dirigeants de la nouvelle caste sont revenus au Mouvement Vert, le seul joker du régime. Jalili ne convenait plus, Rohani le faux modéré est devenu leur candidat pour mener à la fois un bras de fer mou et un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US. Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour être au plus près des marchandages express avec Washington ou près des accès de fuite.

Sous une avalanche de pénuries, de contestations et de boycott, une âpre lutte s’est engagé entre les clans. Les Pasdaran ont aligné des provocations anti-américaines susceptibles de perturber le dialogue à venir pour forcer le clergé à leur accorder des places. Ali Larijani a mis en avant sa capacité de rejeter les choix de Rohani par le Parlement et pu obtenir des postes clefs de surveillance du système. Le clergé a aussi dû renoncer au ministère des affaires étrangères et l’accordant à un élément que l’on peut qualifier de neutre.

Alors que le régime était face à une reprise en force de la contestation populaire, les Chefs Pasdaran exclus du jeu, mais aussi certains députés des partis minoritaires ont tenté de remettre en cause certains ministres. Rafsandjani a également encore changé de bord, recommandant le dialogue avec Washington, pour obtenir aussi une place dans le jeu. Rohani a tenté de relancer le mouvement Vert pour contenir la contestation. Il a aussi humilié publiquement Rafsandjani et les chefs Pasdaran pour les calmer. Enfin, il a pu confirmer son cabinet par un vote de confiance d’Ali Larijani pour pouvoir commencer ses marchandages au plus vite.


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La semaine dernière, sachant que Washington veut éviter tout escalade car il ne veut pas la chute du régime islamique, Rohani a débuté ses marchandages en annonçant une nombre élevé de centrifugeuses en marché, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 (soit la quantité nécessaire après un enrichissement important pour produire 3 bombes nucléaires). Rohani a mis Washington devant l’escalade qu’il veut éviter pour l’amener à lui accorder un plus grand nombre de garantie de sécurité pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et les personnages clefs ou terroristes susceptibles de les incriminer.

Le régime acculé, comme un preneur d’otages encerclé par les sanctions et par le peuple, menaçait de tout faire sauter pour obtenir une bonne porte de sortie Rohani faisait ce que devait faire le précédent choix présidentiel du clergé Jalili ! Ce choix désespéré n’a pas été contesté en interne car tous les dirigeants, surtout les plus insolvables impliqués dans le terrorisme ou la répression (comme les chefs Pasdaran ou les frères Larijani), ont conscience qu’ils ont en danger en Iran et qu’il leur faut se montrer déterminer dans l’escalade pour obtenir les garanties souhaitées.

Mais Washington ne peut se montrer aussi généreux car il perdrait aussi le bénéfice d’être craint dans ses autres bras de fer internationaux. Pour inverser la pression, il a augmenté le niveau de sa menace en accusant le régime d’alimenter en armes Assad, le plaçant ainsi comme une cible de l’attaque qu’il souhaite lancer contre le président Syrien. Rohani devait surenchérir, mais il n’a rien dit. Il a seulement commencé à préparer l’opinion à plus de sanctions, donnant l’image d’un gestionnaire de risques et non un chef charismatique et inventif. Parmi les insolvables, Ali Larijani a tenté de surenchérir pour pour Washington a reculer.

Washington a alors craint que cette nouvelle guerre interne entre Rohani et Larijani ne soit fatale au régime agitateur qu’il veut récupérer. Il s’est reconnu sur un de regret un rôle de « méchant allié du Shah » (comme le veulent les mollahs) pour un apaisement politique afin de permettre à Rohani en difficulté d’ouvrir le dialogue. Pour faciliter la démarche inverse, l’AIEA qu’il finance à la hauteur de 60%, a aussi prétendu que le régime avait diminué son stock d’uranium faiblement enrichi à 280 kg. Personne n’a accepté ce faux apaisement, mais vraie offre de capitulation ne comportant aucune garantie de sécurité pour personne.

Washington est revenu aux menaces en rappelant au régime qu’il lui restait 6 semaines avant l’arrivée de nouvelles sanctions fatales. Puis il a impliqué le régime dans la soi-disant attaque chimique d’Assad ! Les compagnons nantis du régime ont paniqué ! Rohani devait surenchérir, mais il n’a rien fait. Il a tenté de redresser son image avec des annonces policières fortes ou en insinuant un contact privilégié avec Poutine, mais ce dernier n’a pas confirmé car il sait que les mollahs cherchent tout simplement un soutien pour être à l’aise dans leurs marchandages.

Le régime était en difficulté. Washington devait attaquer. Par 2 verdicts lourds de son allié le royaume de Thaïlande contre deux agents de Pasdaran accusé de terrorisme, Washington a rappelé sa capacité d’incarcérer indirectement tous les responsables politiques du régime. Les insolvables ont paniqué. Rohani devait surenchérir mais il n’a rien fait. Les insolvables ont compris qu’ils n’étaient pas soutenu par Rohani : il était prêt à les sacrifier dans sa quêtre pour des garanties de sécurité pour le clergé qu’il l’a mis en place. Ali Larijani a réactivé le dossier de corruption du clergé et a lancé diverses actions contre les ministres clefs de Rohani pour entraîner la chute de la caste dirigeante qui négligeait ses intérêts...

Washington, qui a besoin d’Iran islamique pour agiter l’Asie centrale -, a baissé d’un ton en renonçant à l’inspection purement tactique du site militaire de Partchin exigence tactique d’inspecter le site militaire de Partchin, dernier obstacle soulevé par Téhéran pour refuser le dialogue, pour relancer les marchandages avant que le régime ne s’autodétruise par ses divisions. Dans la foulée, Zarif, le ministre des affaires étrangères de Rohani a déclaré dans une interview télévisée que la politique étrangère du régime était immuable, invitant implicitement Washington à reculer encore.


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Cette semaine, Washington a réagi un peu dans le sens des attentes de la nouvelle caste dirigeante en envoyant discrètement, mais officiellement, à Téhéran son sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey D. Feltman pour un dialogue direct sur le nucléaire et la Syrie. Washington a ainsi fait le premier pas comme le souhaite le régime, mais en restant à mi chemin de l’apaisement et la menace avec l’évocation de la Syrie. Ce qui n’a pas permis un résultat positif.

Rohani qui ne connaissait pas le sujet du dialogue avait exclu son remuant associé Larijani du processus pour privilégier le clergé dans le cas d’une éventuelle offre de garanties de sécurité, ce qui n’a pas manquer de redresser Larijani contre le dialogue en cours.

Dans le même temps, lundi, le régime devait rassembler ses fonctionnaires civils ou militaires issus de la milice populaire Bassidj ou « Mobilisation Populaire » (depuis longtemps intégrée aux Pasdaran) pour la Journée de la Fonction Publique, mais il n’y est pas arrivé, la mobilisation a été inférieure à 100 personnes tous métiers confondus !

In fine, la persistance de la division des chefs dans le 1er dialogue avec Washington, le rappel de la rupture des miliciens de base, plus les nouvelles menaces proférées par Washington après l’échec de Feltman ont déprimé les compagnons de base du régime et relancé leur panique ! Voici le récit en images d’une semaine très mouvementée qui a convaincu tous les compagnons du régime de l’impossibilité d’une quelconque issue de secours pour eux par la faute de leurs dirigeants voyous...



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La semaine dernière, les dirigeants acculés du régime n’ont rien trouvé de mieux de menacer Washington de détruire le régime islamique dont il a besoin, c’est-à-dire eux-mêmes pour obtenir une porte de sortie sécurisée ! Mais quand Washington a surenchéri pour lui faire peur, le meneur du jeu a été incapable de surenchérir. Ses compagnons ont paniqué. La crise a éclaté au sein du régime. Ali Larijani a tenté de renversé le cabinet dont il détient d’important ministères. Les nantis du régime ont aussi paniqué à l’idée des nouvelles menaces de Washington et la mollesse de leur meneur de jeu.

Washington a eu peur que le régime islamique agitateur qu’il veut préserver en Iran bascule dans le chaos. Il a alors renoncé par une pirouette à son exigence tactique d’inspecter le site militaire de Partchin pour permettre la reprise des négociations (marchandages). Rohani devait maintenir la pression de son chantage, par un mini surenchère : son ministre des affaires étrangères Zarif a déclaré que la politique étrangère du régime était immuable, confirmant le chantage et invitant implicitement Washington à reculer encore.

En interne, Rohani était encore paru comme en dessous de son rôle de capitaine charismatique et batailleur d’autant qu’il n’avait rien de précis, dans son intérêt personnel. Il pouvait s’attendre à la poursuite des hostilités politiques et judiciaires de son ami d’un jour Larijani !

De fait, en dehors des problèmes avec Washington, des problèmes économiques et des problèmes avec le peuple, Rohani devait en priorité se renforcer face à Larijani pour rester en place : en bonne position pour assurer ses propres intérêts et pour continuer à bénéficier du soutien de ses nouveaux chefs, les ayatollahs de Qom. Il ne pouvait pas contre-attaquer sur un plan légal car les Larijani sont devenus intouchables avec leur mainmise sur le pouvoir Judiciaire, le Pouvoir législatif, le ministre de l’intérieur et l’inspection générale de l’Etat. Rohani devait trouver un autre moyen pour se renforcer, mais quoi ?

Samedi 24 Août 2013 (02 Shahrivar 1392), Rohani s’est rendu sur le tombeau de Khomeiny, au prétexte de la Journée du Fonctionnaire Bassidji, pour confirmer son engagement infaillible dans la ligne dure de Khomeynisme dont se réclame Ali Larijani et se dire engagé à fond face aux ennemis (américains) ! Mais Rohaniétait dans une approche propagandiste sans aucune valeur face à l’armada des leviers de pouvoir entre les mains des Larijani. De plus, cette sortie n’a occasionné aucune mobilisation administrative ni aucune mobilisation populaire sur les lieux, confirmant l’isolement et l’impopularité du régime.

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Rohani n’était visiblement pas en forme, malgré son sourire qui est plutôt un rictus permanent. Washington a décidé de lui offrir une porte de sortie. Mais sachant que Téhéran pourrait voir ce geste comme une victoire, Washington devait demeurer un peu menaçant et imprévisible de manière à préserver sa supériorité. C’est pourquoi Washington a annoncé la visite du sous-secrétaire d’Etat Feltman en Iran entre dimanche et mardi pour un dialogue sur le nucléaire et la Syrie. En restant flou sur la date et en multipliant les sujets des conflits en suspension, il entendait mettre la pression sur le régime.

La France désormais à la traine de Washington (sans doute par peur qu’il lui piques ses alliés africains) a parlé des grandes mobilisation du Mouvement Vert, la fausse opposition islamiste chère à Washington, indiquant aux mollahs la bonne voie à suivre.

Les Russes ont vu ce demi-apaisement prudent des Américains comme une approche efficace susceptible de faire basculer le régime dans le camp américain. Ils devaient perturber le jeu. L’Allemagne qui est désormais dans l’axe anti-américain Londres-Moscou a tenté de semer la panique parmi les compagnons nantis du régime en insistant preuves à l’appui sur la paralysie du système économique iranienne. Washington a émis une contre-expertise par un chercheur américain modérant l’avis de la Radio Allemagne, affirmant que le régime trouvait les moyens pour continuer son programme nucléaire et de fait, il était essentiel de continuer les pressions.

Le régime était entre deux feux : avec d’un côté, les Américains qui restaient dans les sanctions malgré leur demi-apaisement et de l’autre côté, l’axe Londres-Moscou qui se montrait prêt à promouvoir un changement de régime pour empêcher le basculement de l’Iran dans le camp de Washington. Rohani, en gestionnaire des risques qu’il a toujours été, a décidé de préparer l’opinion à des coups durs économiques à venir. Son ministre de pétrole Zanganeh a dit qu’il formerait une équipe pour contourner les sanctions à venir même si cela n’était pas gagné d’avance. Par ailleurs, le quotidien Donya é Eghtessad (Le monde économique) chargé de nier les hausses de l’or et du dollar pour dissiper la panique a enfin reconnu une certaine hausse de l’or et du dollar pour préparer l’opinion à une nouvelle flambée déstabilisante dans les jours à venir suite à des annonces hostiles des Russes et des Américains.

Plus concrètement, le régime, qui manque de devises pour importer les produits alimentaires de base qu’il n’arrive plus à produire faute d’entreprise en état ou faute d’électricité, était face à un risque renforcé de pénuries et d’émeutes. Comme les mois précédents, il devait augmenter le prix d’un produit alimentaire de base pour en limiter la consommation et ainsi éviter les risques de pénuries. On s’attendait à une nouvelle hausse pour l’oeuf, dernier aliment protéiné encore abordable par la majorité des Iraniens, mais il a annoncé que à la hausse de prix (qu’il attribue aux commerçants) les allocations d’aide à la consommation n’étaient plus efficaces et qu’il avait décidé de les supprimer et donner les sommes aux entreprises pour produire mieux. Or, étant donné que le pays ne produit plus rien et le régime importe tout, il allait supprimer les allocations d’aide à la consommation pour diminuer le pouvoir d’achat sur tous les produits. Cela voulait dire que le régime craignait manquer sérieusement de devises.

Les exclus du jeu politique se sont inquiétés et ils devaient leur nuisance pour faire chanter Rohani dans l’espoir de se voir accorder une place dans sa navette.

1. Ala-Eddin Boroujerdi, ex-1er pion de Rafsandjani au Parlement, chargé de la commission des affaires étrangères et de la sécurité nationale, a joué de la nuisance en insistant sur la nécessité de se battre à côté de la Syrie.

2. Rafsandjani lui-même a tenté d’indisposer son ex-larbin Rohani en révélant via l’agence des étudiants islamiste ISNA que l’industrie de production de Camions était totalement en faillite...

3. Les Chefs Pasdaran ont affirmé la création d’une base de drones kamikazes antiaméricains sur l’île de Gheshm pour perturber le jeu et obtenir une bonne place en échange de leur silence.

4. Les Britanniques ont confirmé leur envie de perturber le dialogue entre Téhéran et Washington en reprenant ce sujet sur le site sécuritaire Janes !

5. Ali Larijani n’a pas participé à cette vague de mini-nuisance ignorée par Washington. Il a appelé au rassemblement ses amis de la Société islamique des ingénieurs (présidée par son pion Bahonar, ci-dessous) qui des centaines de membres à travers le pays pour montrer l’étendue de son réseau et forcer Rohani à se montrer plus docile à son égard. Mais, son projet de frime s’est transformé en cauchemar car la mobilisation a été très en-dessous de l’attente. Les ingénieurs du régime n’avaient plus envoie de s’afficher à ses côtés. Bahonar a semblé déprimé et son chef Larijani a perdu la possibilité de parler et se montrer exigent dans le dialogue qui allait avoir lieu !

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Washington devait apaiser les tensions nées du manque de devises et des querelles internes. Il a montré sa bonne disposition en n’objectant aucune opposition à l’arrivée en Iran d’une délégation commerciale indonésienne !

Le régime ravi par cette promesse de l’arrivée d’une bouée de dollars a organisé un concert de pop par le roi de boite à rythme et des rimes faciles, Sirvan. Pour simuler une ambiance joyeuse malgré le nombre limité des figurants, on a vu des groupies (hommes forcément par rigueur islamique) porter des jolies pancartes « je t’aime » pour le beau Sirvan !

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Dimanche 25 Août 2013 (03 Shahrivar 1392), on attendait impatiemment Feltman pour voir ce que offrait Washington. Mais on n’a pas vu Feltman, le régime a affirmé attendre la visite de Sultan Ghaboos, le roi d’Oman, qui est l’un des coursiers de Washington dans la région et a surtout servi d’intermédiaire quand sous Clinton Washington espérait un deal avec Khatami. Washington semblait avoir encore adouci la forme de son intervention après les signes de tensions politiques et de détresse économiques.

Mais en attendant l’arrivée de Sultan Ghaboos, le ministre des affaires étrangères du régime Zarif, sautillant de joie, a assuré les médias iraniens que Ghaboos n’était porteur d’aucun message (de la part de Washington) ! Le régime semblait décidé à utiliser l’intermédiation comme une victoire diplomatique sur Washington !

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Le Sultan d’Oman était en revanche bien mal à l’aise car d’une part, il a sauvegardé l’indépendance de son pays grâce à l’intervention de l’armée impériale contre des guérilleros communistes de Dhofar (ou Zofar), et ne peut s’accommoder de ses ennemis, mais par ailleurs, il a déjà joué les intermédiaires sans rien obtenir des mollahs. Pour les besoins de sa mission, il s’est montré aimable d’abord avec le lourdaud Zarif, puis avec Hassan Rohani...

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Mais l’absence d’une conférence de presse commune a laissé entrevoir que Téhéran n’avait pas été sensible à son offre soit parce qu’elle s’agissait d’un apaisement alors qu’il veut une porte pour fuir soit parce que Washington avait chargé Ghaboos de délivrer le message d’une capitulation pour échapper à des frappes dans la guerre qui paraissait imminente contre la Syrie.

Washington a décidé de punir le régime Son allié, l’Indonésie, n’a pas signé les contrats espérés (d’achat des usines en faillite), mais seulement un accord de principe insistant sur la nécessité de développer les échanges après une visite de son exposition annuelle !

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Au même moment, loin de ces immondes manoeuvres qui méprisent les attentes du peuple iranien, plus d’une centaine de familles d’anciens combattants de la guerre Iran-Irak, se sont amassées devant le Parlement islamique, pour demander au régime le paiement des pensions en retard. Le régime a été ramené à la réalité crue de sa faillite. Par ailleurs, le régime a également eu une nouvelle confirmation de l’effondrement du nombre des fidèles par le boycott interne de l’investiture du mollah Akrami au poste du conseiller culturel de Rohani.

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Le régime était contesté et boycotté. Il n’était pas parvenu à un accord avec Washington alors les bruits de guerre étaient entendu. La panique interne pouvait refaire surface. Rohani n’a pas changé de ligne, mais a tenté de contenir la poussée par des annonces de pendaisons, de saisies de paraboles ou de développement des milices de moralisation afin d’insinuer l’existence de policiers fidèles. Par prudence, il a aussi tenté de relancer le joker moribond qu’est le Mouvement Vert en le plaçant dans le rôle du défenseur de l’écologie ou des sites historiques menacés par un urbanisme mercantile. Les exclus du jeu devaient s’agiter à nouveau.

Le premier à bouger a été le neveu de Rafsandjani et petit fils de Khomeiny, (le gros) Hassan Khomeiny qui doit s’occuper du mausolée de Khomeiny et s’est senti en danger à ce poste où il est exposé au public : il a convoqué la presse pour demander au Gouvernement Rohani d’aider le peuple en difficulté, se plaçant du côté des opprimés, proposant aussi une coopération publicitaire à Rohani pour bénéficier de son soutien !

Rafsandjani, qui a un passé plus noir et risque plus s’est montré plus offensif en révélant, via le quotidien Shargh, que les avoirs étrangers du régime en Inde étaient en voie de fondre avec la chute de la Roupie, pour perturber la quiétude de Rohani et se forcer un passage dans son gouvernement. Larijani a aussi oublié ses mises en scène en commençant la séance du Parlement par un discours hostile à Washington pour perturber tout court les négociations à venir où il n’était pas bien placé dans la course à l’obtention de garanties de sécurité.Le Commandant en Chef des Pasdaran Jaafari a également insisté sur l’opposition de sa milice à tout dialogue pour perturber Rohani et le forcer à lui accorder un ministère clef.

Pour perturber davantage le jeu de Rohani, les Pasdaran ont également publié via leur agence FARS des photos rassurantes du lac salé de Rezayieh qui est un site naturel très endommagé par le régime et susceptibles d’être utilisés comme vecteur pour une relance du Mouvement Vert. Ils avaient sans doute des infos à ce propos, mais ils ont dans ce cas commis une erreur terrible car le Mouvement Vert évoque des menaces écologiques sans jamais montrer des images de peur d’être dépassé par la colère du peuple. De fait, on sait tous que le lac rézayieh est en danger, mais sans avoir de chiffre précis. Nous avons utilisé les images de FARSet d’autres images et sommes parvenus à la conclusion que le lac a perdu 3,5 mètres d’hauteur d’eau pendant les 7 ans de travaux pour le pont le traversant et encore 3,5 mètres depuis l’inauguration de la voie médiane en 2008 !

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Les exclus étaient agités et révélaient par leur agitation que la situation était désespérée. Washington a annoncé l’arrivée de Feltman dans la nuit pour de nouvelles négociations dès le lendemain matin, laissant ainsi une bonne nuit de doutes aux mollahs dans l’espoir de les faire plier...

Lundi 26 Août 2013 (04 Shahrivar 1392), Washington a augmenté la pression sur le régime par de nouvelles annonces évoquant une guerre imminente, puis a tenté le dialogue sur deux fronts d’une part le sultan Ghaboos chez le Guide en présence de Rohani et d’autre part, Feltman avec le mae du régime Zarif. Le deal était clairement la capitulation ou la frappe.

Larijani a demandé à son frère Sadegh, chef du pouvoir judiciaire, la mise en examen d’un important ministre économique de Rohani -probablement Zanganeh au pétrole- pour une fraude passée, exposant le Cabinet à un scandale fatal, pour obtenir une place dans les négociations qui semblaient une offre sans appel. Le pouvoir judiciaire a fixé la date de l’audience au mardi !

Larijani espérait forcer Rohani à lui accorder une place privilégiée dans le marchandage. Rafsandjani est entré dans le jeu en invitant Rohani de s’éloigner des extrémistes afin de ne pas laisser mourir les belles occasions autrement. Il qualifiait Rohani de semi-extrémiste pour saboter son image internationale pour le forcer à lui laisser une place. Il se plaçait aussi dans le rôle du défenseur de Washington pour bénéficier d’un pardon dans le cas d’une victoire du camp américain.

Rohani n’a pas cédé à ces pressions de ses rivaux. Larijani a décidé d’intensifier sa menaces tout en éliminant la concurrence de Rafsandjani. Ali Larijani a d’abord mis la pression à Rafsandjani en demandant à son propre frère Sadegh de convoquer la seconde fille de Rafsandjani au tribunal pour outrage au Parlement après une critique émise pour la diffamation de sa famille par le Parlement. Par ailleurs Ali Larijani a aussi lancé une enquête parlementaire sur les finances louches de la richissime Fondation de Martyrs (contrôlée par Rafsandjani), le mettant face à un risque de poursuite de détournement de fonds publics. Puis, Ali Larijani a intensifié sa menace contre le ministre de pétrole de Rohani par une autre enquête parlementaire sur sa décision inappropriée de maintenir le réinvestissement des revenus pétroliers liés à la Malaisie dans ce pays.

Rohani devait absolument parvenir à un succès dans le sens des attentes de ses chefs du clergé pour se consolider et se débarrasser des pressions d’Ali Larijani : il a été amené à se montrer fermé à tout apaisement. Mais aussi bien lui que son ministre des affaires étrangères (Face à Feltman, ci-dessous) se sont gardés de se montrer impolis et ouvertement critiques vis-à-vis la guerre menée par Washington contre Assad afin de ne pas compromettre les marchandages qui commençaient. Le Guide (ex-Rafsandjaniste désormais sans protection et contraint de suivre la tendance) a aussi été très souriant avec le sultan Ghaboos venu plaider une adhésion à la guerre contre Assad. Ce qui a bien attristé les Syriens et conforté Poutine dans sa méfiance vis-à-vis ce régime.

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Alors que les dirigeants se déchiraient pour l’accès à l’offre restreinte de Washington, le régime devait rassembler des millions de fonctionnaires issus de la milice populaire Bassidj pour la Journée de la Fonction Publique, mais cela fait longtemps que les gens qui ont adhéré à ce système pour échapper au chômage ont rompu et rêvent d’un changement de régime et plus idéalement le rétablissement de la dynastie laïque, industrieuse, et progressiste des Pahlavi qui loin de toute discrimination avait permis le développement et l’épanouissement de tous les talents professionnels en Iran. C’est pourquoi le régime n’a pu réunir le moindre fonctionnaire pour cette journée !

Le régime s’est rabattu sur les artisans qu’il a laminé par la politique du dollar bon marché. Le régime a annoncé un rassemblement de 1500 miliciens à mollettes dans la salle de prière du Bazar, ce qui était physiquement impossible. La salle ne peut contenir que 300 personnes. En fait d’après les photos, on voit que le régime a pu trouver 40 figurants car ils ne portaient aucune pancarte évoquant un métier ou une corporation !

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En parallèle, le maire de Téhéran devait rassembler les milliers d’employés municipaux de la capitale. Il n’a réussi qu’à rassembler une centaine d’employés encore fidèles au système qui en plus ne montraient aucune joie et semblaient soucieux de leur avenir avec ce régime agonisant.

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Les fonctionnaires avaient boycotté le régime. La Journée était ratée et le régime était clairement plus isolé que jamais.

Alors que le régime était plus divisé que jamais et mis devant sa principale faiblesse qu’est le manque de partisans Washington a puni son refus de capitulation par deux frappes chirurgicales

Tout d’abord, le groupe kurde terroriste Pjak financé et armé par Washington a attaqué un poste frontière à la mitraillette c
tuant 3 Pasdaran et 4 appelés d’origine locale. Par ailleurs, Washington a dénoncé le meurtre d’un Bahaï dans le sud du pays en précisant que le Guide avait jadis émis une fatwa en ce sens. Une mauvaise foi totale car la victime était mort deux jours plus tôt dans une totale indifférence de Washington et par ailleurs tous les religieux du pays recommandent l’élimination des mécréants, même ceux qui plaisent beaucoup à Washington. Washington transformait une affaire crapuleuse en meurtre politique pour exposer le régime à de nouveaux embargos.

Les nantis du régime ont paniqué ! Le dollar et l’or ont vite manqué et leurs prix sont repartis à la hausse ! Le régime était en crise. Larijani pouvait critiquer et renverser Rohani. Ce dernier devait avoir les mains libres pour riposter : il a oublié la réponse à Washington et en priorité, il s’est affairé pour consolider sa position effective !

A cette fin, Rohani a placé son ami et conseiller, Nemat-Zadeh à la tête d’IMIDRO, Iranian Mines and Mining Industries Development and Renovation Organization, organe qui gère les industries mères et les vend aux étrangers pour monnayer vite des soutiens à l’étranger et obtenir des succès politiques et financiers afin de s’affirmer comme un bon gestionnaire et donner de Larijani l’image d’un gratte papier pointilleux, mais bien encombrant dans le jeu des feintes face aux Américains.

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Rohani a aussi remplacé Bahmani, le patron rafsandjanien de la Banque Centrale iranienne, par son ami Seyf, ex-comptable, issu du circuit bancaire du régime et dernièrement chargé des transactions secrètes du régime avec l’accord de Washington via la Future Bank localisée dans les Emirats pour s’assurer la réussite de son plan de vente ou bradage des industries mères dans le but d’assurer sa survie politique et celle de ses chefs du clergé.

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Se doutant que Washington sévirait contre ce plan de contournement des sanctions par de nouvelles sanctions immédiates sur l’achat de carburant par le régime (aussi bien pour ses transports que pour la production de l’électricité)... Rohani devait augmenter le prix du carburant pour préserver les stocks. Son ministre de pétrole Zanganeh est passé à la télévision pour annoncer des difficultés dans l’approvisionnement en raison de retard dans le progrès des travaux de construction de raffineries et la nécessité en attendant les raffineries, de se montrer responsables et passer le prix du litre de 750 tomans à 3000 tomans soit une hausse de 400% ! Etant donné que le régime n’a aucun projet de raffineries, Zanganeh était chargé de faire baisser l’offre de 75% et faire patienter les gens avec la promesse de nouvelles raffineries.

Le nouveau patron de la BCI a aussi affirmé que le taux officiel du dollar devrait être relevé de 2500 tomans à 3200 tomans, le taux officiellement admis par le régime pour le marché libre. Tout évoquait une situation de crise.

Il y avait un risque d’une panique plus élevée. Le régime a réuni ses producteurs de la télévision pour les encourager à occuper le peuple par de bonnes émissions à la fois amusantes, mais aussi propagandistes. Face au risque d’une super-panique, le régime a aussi tenté de se montrer impitoyable en annonçant via le faux groupe des droits de l’homme HRA qu’il y avait eu 39 pendaisons depuis 5 !

Larijani (politiquement intouchable) avait été battu par la contre-offensive (financière) de Rohani sur IMIDRO et la BCI, il avait perdu la guerre des menaces contre Rohani. Par ailleurs, avec l’aveu officiel des difficultés économiques les hommes de Rohani, il ne pouvait pas continuer ses manœuvres au risque de se faire traiter de traître au système. Pour exister dans le jeu interne et face à Washington, en attendant de trouver mieux ou rebondir après un échec de Rohani, Larijani s’est rabattu sur le pouvoir judiciaire contrôlé par son frère. Il a rappelé sa puissance (de nuisance) judiciaire par l’annonce de 5 nouvelles pendaisons à Qom, par une condamnation à 15 ans ferme pour un irano-américain converti au Christianisme, mais en même temps, ila annoncé une baisse de la peine pour le kurde Malekpour (de pendaison à la perpétuité), pour montrer sa disposition à marchander en utilisant ce levier très efficace.

Le régime se préparait à la tempête du siècle, alors qu’il restait divisé et en difficulté avec ses derniers fonctionnaires. Washington a maintenu le roi d4oman en Iran dans l’espoir d’un changement de ligne...

Mardi 27 Août 2013 (05 Shahrivar 1392), le Sultan d’Oman a quitté le pays, annonçant par son départ et le visage peu souriant du ministre des affaires étrangères du régime un échec absolu du premier marchandage direct avec Washington.

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Aussitôt, Washington a lancé un avertissement au régime par l’annonce d’un nouveau rapport de l’AIEA sur une certaine hausse de l’enrichissement en Iran !

Le régime était mis en demeure. La panique a enflé à un tel point que régime dû parler de la hausse de l’Or dans ses médias en l’attribuant à aux fluctuations boursières internationales.

Ali Larijani a annulé le procès contre le ministre non nommé du Gouvernement Rohani, tout en exigeant la présence des observateurs parlementaires aux prochaines négociations pour échanger une menace morte contre une place à la table des négociations. Il avait une autre piste pour assurer ses intérêts. La guerre interne allait reprendre à l’heure où le régime était en crise de panique interne, face à de nouvelles sanctions, nouvelles pénuries et nouvelles contestations

Rohani n’a donné aucune suite à la demande. Tétanisé par les menaces de Washington, il s’est gardé de surenchérir à propos de l’enrichissement et dans un réflexe pavlovien très irritant pour ses proches et les compagnons paniqués du régime, il s’est réfugié dans la propagande sur le nombre très élevé et la popularité des cadres Bassidj ou encore l’efficacité de sa police afin de nier son isolement et intimider le peuple.

Mais le régime n’a pu confirmer ses prétentions par des images. Pour les camps estivaux des jeunes Bassidjis, on n’a vu qu’un seul site très peu fréquenté et le rassemblement des milliers cadres sup Bassidjis sur le tombeau de Khomeiny a été un échec total avec seulement une trentaine de participants !

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Alors que le régime attendait dans la crise et la panique, un rapport saignant de l’AIEA, Washington faisait gronder les tambours de la guerre. Le régime paniqué et a oublié son allié syrien, montrant son incapacité d’assumer sa propre stratégie d’escalade face à une vraie escalade !

Dans l’après-midi, Assad a publié une liste de 5 cibles stratégiques israéliens qui seraient détruits par ses missiles en cas d’une attaque contre son territoire. Il a aussi annoncé qu’il embraserait Tel Aviv et les puits de pétrole des Saoudiens. Puis dans la foulé, Poutine a annoncé qu’il ne laisserait aucun missile américain toucher le sol syrien !

Washington a commencé à se défiler... Le régime que l’on avait guère entendu proposer une aide militaire efficace à la Syrie (comme des missiles ou ses fameux drones kamikazes), a retourné sa veste avec opportunisme pour crier haut et fort qu’il avait tenu exactement le même langage au Roi d’Oman !

Dans la foulé, le régime a aussi annoncé que les Russes lui livreront la centrale de Bouchehr, leur demandant en fait comme récompense pour son soutien de dernière minute, l’équipement qui peut leur éviter le black-out quels que soient les problème pour importer des carburants. Mais Bouchehr sert aussi de justificatif à l’enrichissement nucléaire actuel. Moscou a pas donné de suite, y voyant un moyen pour le régime acculé et apeuré d’intensifier indirectement son chantage à ses frais. Téhéran n’a pas insisté de peur que le refus des Russes n’amplifie la panique interne.

Mercredi 28 Août 2013 (06 Shahrivar 1392), Washington humilié par Moscou a intensifié les rumeurs de frappes car au-delà de la Syrie, il en va de sa crédibilité de grande gueule et de l’avenir de ses ventes d’armes en concurrence avec la Russie. La détermination affichée par Washington a amplifié la panique d’autant que les nantis du régime attendaient fébrilement le nouveau rapport de l’AIEA (destiné à justifier une punition complémentaire du régime).

La demande du dollar a explosé. Le régime a reconnu la hausse de la demande et du prix du dollar. Etant menacé par une fonte express de ses réserves, le régime devait augmenter le prix d’un produit alimentaire de base pour en militer l’importation : il a augmenté le prix de l’oeuf de 30% ! dans la perspective d’un manque de dollar, il risquait de ne pouvoir importer des carburants et assurer la production de l’électricité. Il a aussi ébruité des rumeurs de pénurie à venir d’électricité mais l’a attribué au fait que les gens ne payaient plus leur facture (ce qui d’ailleurs vrai). On a également eu vent d’un grand incendie au Bazar de Mashad et la destruction de centaines de boutiques. Etant donné qu’un bazar important brule à chaque grande crise financière incontrôlable, on a compris que le régime était incapable de contrôlait la panique.

En fait, il y avait ce jour une accumulation de problèmes mettant en valeur des lacunes importantes du régime : une importante manifestation d’ouvriers des PTT de l’ouest du pays à Téhéran pour absence de protection sociale, une grosse vague de colère populaire à Yazd pour absence de secours après un séisme assez important survenu à une heure très matinale et enfin, un grand incendie de Forêt à Gach-Saran, impossible à éteindre car le régime ruiné et incompétent a réservé toute l’eau du pays en priorité à la production d’électricité.

La tension est montée d’un cran quand les Iraniens ont appris le suicide tragique d’une fille de 23 ans par immolation sur une place publique à Noshahr dans le nord du pays. Il y avait d’une part le constat de l’échec économique du régime, mais aussi le fait que personne dans le monde n’a parlé de ce sujet alors que les Américains avaient pris pour prétexte une immolation en Tunisie pour renverser le laïque Ben Ali. Les Iraniens étaient mis devant le constat du désespoir de leurs gosses et le constat de leur propre isolement international dans leur lutte face au régime . Le régime craint par dessous tout le moment où le peuple exploserait car il estimerait qu’il n’en peut plus et n’a plus rien à perdre. Le régime a réanimé son joker le Mouvement Vert pour écrire à l’ONU une demande de soutien pour l’un de ses membres en prison pour attribuer toute action hostile au soutien de ce membre et permettre à son joker bonimenteur et modérateur de se mêler à la contestation pour la dévoyer de son objectif hostile.

Rohani s’est aussi rendu avec ses ministres chez le Guide pour confirmer sa fidélité au système et à son choix diplomatique par l’affirmation que « le peuple souffrait des sanctions, mais tenait bon pour obtenir ses droits et que les sanctions ne ferait qu’augmenter la haine ancestrale des iraniens pour l’Occident ». Mais le reportage sur la rencontre avec le Guide a démenti cette attitude forte car on a vu que Rohani, ses ministres et le Guide étaient tous très affectés par le rapport de l’AIEA et le régime d’application immédiate de l’embargo récemment évoqué par Washington.

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En sortant de ce rendez-vous déprimant, Rohani craignait que Larijani ne reviennent à la charge pour critiquer son très mauvais bilan de nouvelles sanctions après même pas un mois de présidence. C’est pourquoi Rohani a blindé son plan de vente des richesses du pays en toute quiétude par la nomination de son ami et conseiller pétrolier Akbar Torkan (à gauche) à la tête des zones de libre échange, la direction des Non Alignés et le programme spatial (et balistique du régime). Lors de son investiture, Ali Larijani s’est montré (via son lieutenant Nahavandian, à droite) indirectement bienveillant à l’égard de ce personnage clef (dans le jeu de Rohani) pour pouvoir s’approcher et l’a l’avoir à l’oeil !

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Washington qui ne souhaite pas la chute du régime et l’avènement d’une nouvelle laïcité en Iran, mais doit maintenir une certaine pression grandissante pour forcer le régime, a abrégé la souffrance du régime par un rapport très doux de l’AIEA évoquant le déploiement au cours des mois derniers de 1000 centrifugeuses de plus (soit 15% de la prétention du régime). Washington a aussi soutenu le Mouvement Vert à la place du peuple par un soutien de l’association française RSF au faux opposant très modéré Ronaghi-Maleki. Enfin Washington a aussi troqué les menaces officielles de ses responsables pour un avis journalistique du Wall Street Journal affirmant que l’attaque contre la Syrie était un moyen de faire pression sur Rohani pour voir sa réaction alors qu’il était à nouveau confronté à son rival Ali Larijani.

Jeudi 29 Août 2013 (07 Shahrivar 1392), Rohani n’a pas saisi la perche. Washington a intensifié sa pression par des rumeurs d’une guerre dans la soirée ! Il a aussi annoncé l’arrivée de deux nouveaux porte-avions dans le Golfe Persique. Enfin Kerry a donné de la voix pour exiger la libération de « 3 derniers otages américains » (pour titiller aussi Larijani et laisser supposer à la possibilité d’un deal avec eux). Mais malgré les précautions prises parWashington, cette nouvelle série de menaces a paniqué les nantis du régime. La ruée vers le dollar s’est amplifiée entraînant une hausse remarquable du prix du dollar.

Rohani alors en Conseil des Ministres devait évaluer la situation et parvenir à une mettre point une riposte contre Washington puis l’annoncer à l’issue de la réunion aux compagnons du régime dont ses rivaux paniqués. Mais le moment venu, les journalistes de Mehr (proche de Larijani ) et ceux de FARS (dirigée par les chefs Pasdaran) ont été privés de la conférence de presse ! Larijani et les Chefs Pasdaran de facto exclus de toute coopération ou consultation ont dû se rendre sur le site d’IRNA pour apprendre la décision de Rohani excluant toute amélioration à court termes ! Rohani entendait gouverner seul, limitant la réactivité de ses alliés mais rivaux par un manque d’informations.

Larijani devait ce même jour se rendre à Qom pour le lancement des travaux du métro de Qom. Il est paru bien absent. A la sortie de la cérémonie, il a appelé les journalistes de la ville pour un dialogue, mais il n’a pu réunir une belle salle. Il ne pouvait délivrer ses griefs avec l’espoir d’une belle couverture médiatique. Il n’a rien face à ses rares fans.

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Larijani a riposté avec emphase par une une lettre ouverte de 50 de ses députés (à lui-même et) lui reprochant l’abandon des mises en examen parlementaires de trois des ministres de Rohani (dont Zanganeh) pour l’annulation illégale d’une loi de privatisation votée sous Ahmadinejad. Rohani était invité à coopérer pour échapper à une remise en cause de son cabinet. Deux dirigeants de la nouvelle caste (qui avait succédé à Rafsandjani ) étaient en guerre sans tenir compte de l’intérêt du régime.

Rafsandjani a profité de cette désunion pour rassembler ses fans et se poser en recours. Il a réuni une trentaine de personnes et une dizaine de journalistes, bien plus que n’a jamais pu faire Rohani, bien plus que le score de cette semaine de Larijani, mais bien peu pour reprendre en main le régime.

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Un certain Tofighi ministre des sciences, chargé des université, devait ce même jour réunir les directeurs des 220 université du pays, mais seulement une quarantaine ont fait le déplacement et par leur nombre réduit ont bien montré que le régime ne paraissait plus viable pour ses derniers salariés.

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Le jeune Chef Pasdaran Farzad Esmaïli chargé de la DCA du régime et proche de Rohani a tenté de restaurer l’image du régime en mobilisantses subalternes par un rassemblement de communion avec Khomeiny sur son tombeau, mais leur nombre a été très bas.

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Rohani, claqué et paniqué à l’idée de son isolement grandissant a opté pour l’intimidation en se faisant attribuer 143 pendaisons depuis une semaine ! Il a aussi revendiqué officiellement par la principale chaîne de télévision du régime un cas de flagellation publique à Saveh près de Téhéran ! Alors que la guerre en Syrie était presque exclue, la télévision d’Etat a aussi annoncé la formation d’une armée de volontaires, de « nouveaux Bassidjis », pour se battre en Syrie s’attribuant ainsi la capacité de recruter de nouveaux miliciens. La télévision a aussi annoncé pour le jour suivant des rassemblements massifs de ces nouveaux miliciens populaires dans toutes les villes du pays après les prières de vendredi. Etant donné que le régime ne peut plus mobiliser pour ses prières de vendredi, il nous offrait une intox millefeuille insinuant une ferveur nouvelle en sa faveur à tous les niveaux.

Vendredi 30 Août 2013 (08 Shahrivar 1392),
personne n’a vu la nouvelle cavalerie du régime. Il n’y a eu aucun reportage sur le sujet !

Le régime ne pouvait pas utiliser des images d’archives puisqu’il lui fallait des éléments de référence à la Syrie ou à Assad (références impossibles à trouver car depuis quelques années Assad n’est pas vraiment un allié et ne figure plus à la panthéon de ses imageries révolutionnaires).

Ce ne fut pas la seule déconvenue de la journée : Moscou a annoncé qu’il ne délivrerait jamais le système S-300 au régime car il avait démantelé le pack commandé ! Affirmant sa rupture avec les mollahs qui voulaient l’utiliser pour leur tranquillité pendant les marchandages avec Washington. Le régime a compris que Moscou trouverait une nouvelle excuse pour ne pas lui livrer la centrale nucléaire de Bouchehr.

3e déconvenue de la journée, Washington a annoncé efficacité de ses sanctions pour semer la panique et créer les condition d’une capitulation !

Le régime déboussolé par ses trois claques s’est rappelé alors qu’il devait ce même jour célébrer la mémoire de Mohammad Javad Bahonar, le second premier ministre du régime, éliminé au hasard de ses luttes internes. Mais il ne put qu’organiser un petit rassemblement en sa mémoire.

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Ainsi, le régime a fini une semaine très tumultueuse sur le constat de son isolement alors qu’il doit se préparer à une double tempête du siècle (avec l’hostilité de Washington et la rupture de Moscou après celle de Londres). Le régime est désormais comparable à son dernier capitaine batailleur Larijani, acculé et condamné (à une fuite désordonnée vers l’avant), espérant seulement un moyen pour provoquer l’escalade pour obtenir un geste de Washington en sa faveur.