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Iran : La semaine en images n°357
Offensives chaotiques contre la peur !

26.12.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 25.12.2014)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

D’emblée ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables et des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû, pour pouvoir gouverner, s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif. Mais quand Washington a évoqué un embargo à 100% et des mandats d’arrêts internationaux puis a proposé un dialogue en directe en Oman, Rohani a écarté Ali Larijani des marchandages. Ce dernier a rejoint les adversaires de Rohani tout en ayant quelques-uns de ses lieutenants dans son gouvernement ! Le système est devenu rapidement très instable.

En novembre 2013, Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme, a alors changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’est pas parvenu à excéder les Américains. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris, dépossédés par les mollahs après la révolution et de plus en plus touchés par la récession ont aussi préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et Pasdaran fidèles. On a alors assisté à des boycotts unanimes d’événements officiels et religieux très importants. Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Sous l’effet de la panique, Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert avec des prétextes ou leaders inédits car ils ne trouvaient pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec ! La bourse a perdu 80% de ses clients, se résumant aux gros bonnets et aux quelques membres de la Chambre de commerce de Téhéran.

En septembre dernier, le clergé désespéré a évoqué, lors de la prière de vendredi, sa disposition pour un deal win-win, (alignement sur Washington en échange de quelque garanties de sécurité) ! Mais ses rivaux s’y sont opposés... A l’approche de la fin du second Sursis dans le cadre de l’accord de Genève, Rohani et le clergé ont alors sollicité l’aide de la Russie et de la Chine, mais ne l’ont pas obtenue. Leur action est devenue confuse.

La France-l’Angleterre et l’Allemagne se sont associés à la Russie pour proposer un apaisement aux mollahs en échange d’investissements en Iran. Washington a saboté ce projet en frappant lourdement les Pasdaran et en court-circuitant l’offre par la reprise du dialogue via le canal 5+1, puis en proposant un dialogue en direct à Oman...

Après l’échec de ces rencontres, Washington a opté pour une révolution en couleur avec les mollahs, avec l’idée de les recycler en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet. In fine, Washington a encore dû accorder un nouveau délai de 7 mois au régime islamique aux prétexte de sa bonne coopération ! La bourse a encore chuté car le régime allait encore subir des sanctions ! Le nombre des hauts responsables fidèles a diminué aux manifestation politiques et religieuses. Les prisonniers politiques ont aussi profité de la faiblesse du régime pour commencer une grève de la faim afin d’attirer l’attention de l’ONU à l’occasion de la journée internationale des droits l’homme sur la situation des droits de l’homme en Iran. La crise interne s’est amplifiée.


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La semaine dernière, le régime n’a pu trouver des volontaires pour la manifestation annuelle de la fausse opposition estudiantine, propagande d’une meilleure relève et simulacre de liberté pour la journée internationale des droits l’homme. La contestation ouvrière et celle des prisonniers continuaient. Le régime a tenté de relancer la fausse opposition via Tabarzadi, un vétéran du faux mouvement estudiantin, mais le peuple n’a pas bougé. La crise interne s’est amplifiée.

Washington a alors eu l’idée terrible d’une conférence contre la violence et l’extrémisme organisée par les mollahs pour les recycler en pacifistes fréquentables ! Les responsables, exclus de ce processus diplomatique ont attaqué Rohani. Ce dernier a attaqué tout le monde et la crise interne s’est amplifiée et la bourse de Téhéran a sans doute connu son plus grand crash.


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Cette semaine, le régime avait comme souci de trouver des volontaires pour Arbaeyn, dernière date du deuil es saints martyrs de chiisme et plus tard, la journée de l’unité de l’Université et du Howzeh centre de formation des mollahs) ! Washington a volé au secours du régime en lui proposant un dialogue en direct à Genève ! Les 5+1 ont rejoint le dialogue à venir !

Les mollahs ont opté pour l’escalade, la crise financière s’est amplifiée. La guerre interne pour avoir la priorité de négocier le ralliement à Washington s’est aussi amplifiée. Les nantis ont davantage paniqué et la bourse a continué sa chute...

Voici, le récit en images d’une semaine de clash et crash sous le régime de la peur...



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La semaine dernière (05-12 décembre 2014 / 14-21 Azar 1393), le régime sortait d’une panique après la poursuite des négociations sous le régime terrible des sanctions. Rohani a tenté l’escalade mais il n’y est pas arrivé. Le boycott d’une manifestation annuelle de la fausse opposition estudiantine a davantage augmenté le sentiment d’échec des financiers du régime. La journée des droits de l’homme risquait de pulvériser l’image flétrie de la fausse opposition interne, seule joker du régime... La bourse a plongé de 30% en deux jours et sous l’effet d’une forte ruée des paniqués sur le dollar son prix est repartie à la hausse !

Washington a alors zappé les victimes des violations des droits de l’homme en Iran et a prêté mainte forte aux mollahs pour une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme afin de les recycler en pacifistes fréquentables pour qu’ils acceptent sans crainte de céder leur place à ses pions !

Les Chefs Pasdaran et les Larijani, exclus de ce processus diplomatique, ont alors attaqué Rohani. Le clergé a manqué d’entrain pour le soutenir ! Il a riposté en accusant tout le monde de corruption. Mais face à la persistance des attaques, il a renoncé au projet prometteur de recyclage en revenant à un discours de violence et provoquant alors le plus grand crash de la bourse de Téhéran !

Washington a fait mine de passer à l’option militaire en plaçant Ashton Carter au ministère de la Défense. Les mollahs & co inquiets ont tenté une manifestation avec la fausse opposante Sotoudeh et quelques partisans d’un régime islamo-américain car la situation pouvait se dégrader rapidement par manque de partisans au moment des pèlerinages d’Arbaeyn puis la journée de l’unité entre l’université et les écoles coraniques....

Vendredi (12 décembre 2014 – 21 Azar 1393), dernier jour de la semaine dernière, Londres, adversaire pétrolier de Washington et de fait hostile à toute entente, a semé une nouvelle panique au sein du régime en révélant que les mollahs n’avaient pu obtenir des Saoudiens une baisse de la production pour faire montrer les prix afin de malmener Washington. Par ailleurs, Londres a aussi révélé que l’AIEA dirigée par le pro-américain Amano menait en secret la vie dure aux mollahs et aux Pasdaran en refusant les droits de visites de sites militaires qu’ils lui offraient !

Les mollahs & co se sont retrouvés avec le risque d’une plus forte panique financière à la veille de deux grands boycotts politico-religieux ! Lors de la prière de Vendredi, le clergé pris en main les affaire en demandant à Rohani d’éviter le recours systémique aux Verts en cas de panique, mais également de la discrétion et de la souplesse vis-à-vis des autres clans pour éviter plus de crises ! Le clergé a aussi misé sur la propagande en annonçant une forte mobilisation pour Arbaeyn et annoncé un grand succès pour la journée de l’unité entre l’université et les écoles coraniques. Il est enfin revenu à la politique de l’Escalade vis-à-vis de Washington. Il fallait se montrer discret en Iran et se mobiliser pour provoquer une crise internationale pour faire plier Washington le plus rapidement possible.

Rohani, désavoué ouvertement par ses patrons du clergé, a tenté de montrer son efficacité en attirant les croyantes à Shiraz (une ville peu religieuse) avec un spectacle religieux sur le thème d’Arbaeyn ! Sa tentative a été un échec qui a surtout montré l’isolement du régime et l’impopularité de l’islam après 36 ans de pouvoir en perpétuelle crise. Les médias officiels ont recouru au Photoshop pour annoncer un boycott massif d’Arbaeyn dans quelques heures à travers tout le pays !

Samedi (13 Décembre 2014 – 22 Azar 1393), tôt le matin, un séisme de 5,2 sur l’échelle de Richter a secoué la région montagneuse de Lôrestan. On a ressenti les secousses jusqu’au Khouzestan ! Un tremblement de terre similaire avait provoqué des milliers de mort dans cette région en 2006. Le régime a zappé l’info car il n’a jamais investi dans les secours et aussi parce qu’il devait se concentrer sur sa propagande pour Arbaeyn !

A ce propos, selon la tradition, on devait voir tôt le matin des centaines de milliers de mollahs et de miliciens avec leur famille marchant (à pied) dans chaque ville vers les lieux locaux de Pèlerinage dédiés à Hossein pour y faire une longue prière en 51 Rak’atts.

A Téhéran, les gens devaient se réunir sur la très grande place Emam Hossein puis aller vers la mosquée dorée de‡ Shah-Abdol-Azim dans le sud de la ville. Mais on a vu très peu de monde sur la Place Emam Hossein. Sur les grandes artères, le régime a montré une grande foule, mais il n’y avait pas l’ombre des arbres sur eux. En ravanche, on a vu très peu de monde sur dans les rues marchant vers Shah-Abdol-Azim. De plus on n’a vu aucun drapeau noir de deuil sur les façades de ce parcours.


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A l’arrivée, à Shah-Abdol-Azim, on n’a vu aucune image du gigantesque parvis de la mosquée de Shah-Abdol-Azim (image 1), mais des groupes isolés sur un petit parvis secondaire derrière le dôme doré.


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En résumé, on avait moins d’une centaine de participants donc un boycott massif d’Arbaeyn et un grand coup dur pour le régime islamique !

Le régime devait aussi rassembler ses membres haut-placés autour Guide. Là, on a vu une foule d’anonyme avec une fausse perspective. Les responsables n’étaient pas venus et par ailleurs, la foule était factice. Le Guide, symbole du régime était lâché par les siens !


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Rohani était aussi absent de ce rassemblement : il avait annoncé sa participation à un autre rassemblement et il y avait très peu de monde ! Il était aussi boycotté en interne !


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La mobilisation n’était donc nullement au rendez-vous. Le régime a alors annoncé une belle mobilisation des étudiants Bassidjis à l’université de Téhéran, mais on a encore vu très peu de monde. Le régime en difficulté ne trouvait pas de partisans.


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Le régime était également boycotté dans le reste du pays car on a vu très peu d’images pour Bouchehr, Qom et Mashad, rien pour les autres et surtout des images des gens se frappant et non en train de prier comme l’exige la tradition !


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En résumé, le régime avait subi un nouveau séisme de 7 sur l’échelle d’Iran-Resist par ce boycott été à presque 100% d’Arbaeyn. Rafsandjani a alors repris ses efforts de rupture affichée avec le régime agonisant en révélant que la production d’autobus avait chuté de 100% en 1 an passant de 32 unité l’an dernier à zéro ! Il a aussi révélé que le régime avait annulé un match de foot de l’équipe nationale en Afrique du sud car il n’avait pas 40,000 dollars pour le voyage l’hébergement de l’équipe ! Autrement dit, Rafsandjani affirmait que le régime était ruiné et au bout du rouleau pour amplifier la panique interne existante et intensifier les ruptures internes.

Les Chefs Pasdaran ont alors exprimé leur doute quant à la possibilité d’un deal, demandant la remise en cause de l’Accord de Genève pour provoquer une escalade et forcer Washington à leur accorder une fuite sans problème !

Dans l’après-midi, le clergé a eu une grande idée publicitaire en annonçant que la majorité des croyants étaient allés à la ville sainte chiite irakienne de Karbala pour prier avec tous leurs coreligionnaires, mais voilà en preuve de cette annonce, on n’a pas des foules immenses arborant les drapeaux du régime à Karbala. A la place, le régime a fourni comme preuve de ce qu’il avançait des images d’un gros attroupement au poste frontière de la ville de Mehran. La présence de la foule à Mehran était également illogique car aucun des soi-disant croyants présents ne pouvaient espérer arriver à temps à Karbala qui est située à plus de 200 km ! Il aurait fallu partir 5 jours plus tôt et il n’y avait eu aucune image de ce pèlerinage-ci ! Le régime essayait donc de sauver son image sans tenir compte des réalités !

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Le Gouvernement issu du clergé a eu peur d’une attaque des Larijani via le Parlement ou un autre ministère. Il a insisté sur sa fidélité au Guide pour calmer ses adversaires. Il a aussi renoué avec la provocation en refusant tout dialogue sur ses missiles, alors que Washington a abandonné le sujet il y a plus d’un mois !

Dans la soirée, le vieux grand ayatollah Safi Golpayégani a eu la mauvaise idée d’organiser une prière pour Arbaeyn. La mobilisation a été infinitésimale et son échec a seulement souligné la faillite du régime et son impopularité même parmi ses proches.


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Washington a proposé des négociations en direct pour lundi à Genève. Les mollahs & co ont accepté mais sans en parler de peur qu’un nouvel échec ne produise une nouvelle crise plus forte à la bourse de Téhéran !

Dimanche (14 Décembre 2014 – 23 Azar 1393), les médias de tous les clans ont unanimement annoncé un succès de mobilisation iranienne anti-américaine à Karbala pour nier le boycott subi la veille et promouvoir une Escalade constructive avec Washington !

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Dans ce lot, le quotidien Arman proche de Rafsandjani a aussi parlé d’un succès d’Arbaeyn à Karbala, mais à gauche de ce titre, il a aussi révélé sur un ton narquois la reprise des négociations avec Washington laissant supposer un arrangement en secret pour provoquer une nouvelle crise forte chez les nantis paniqués !

Un autre problème est venu s’ajouter à cette panique : des infirmières et les médecins des hôpitaux publics et privés de Téhéran et de plusieurs grandes régions iraniennes se sont rassemblés devant les bureaux de Rohani en affirmant qu’ils étaient les représentants de 93% d’Iraniens exclus des richesses du régime et du droit à des soins (sous-entendu gratuits comme sous le Shah). Il n’y eut aucun policier pour disperser ces manifestants, mais le régime les a combattus en les privant d’images. Les faux opposants n’ont également guère communiqué sur le sujet. Rafsandjani a effleuré cette manifestation forte via l’agence ILNA, mais en réduisant cependant ses proportions car les manifestants ne faisant aucunement référence à sa personne qui fut le premier et le plus grand voleur du régime et artisan de l’appauvrissement du pays !

Des files de vente se sont formées à la bourse, les riches du régime vendaient par peur d’être sacrifiés dans ce deal ! Les indices de tous les secteurs, y compris le secteurs bancaire, sont passés dans le rouge.Les patrons affairistes du régime étaient parmi les vendeurs. Ces gens achetaient aussi des devises et de l’or avec l’argent récolté. L’offre de l’or et de devises étant réduite par la volonté du régime, les prix sont naturellement augmenté.

Le gouvernement a annoncé un grand rassemblement pour primer les chercheurs du régime afin de montrer qu’il n’était pas fini et avait des partisans. Il entendait aussi les utiliser en remplacement des Bassidjis qu’il n’aurait pas pour la journée de l’unité entre l’université et les école coraniques. Mais la mobilisation a été très faible !


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En résumé, il y avait une importante manifestation et aucun partisan du côté du régime ! Rohani et le clergé n’avaient pas de marge pour marchander correctement à Genève : ils ne pouvaient qu’aller vers un petit arrangement avec quelques rares garanties pour eux-mêmes.

Ali Larijani a oublié son soutien implicite aux marchandages à venir et via le Parlement, il a accusé le clergé et Rafsandjani de protéger les corrompus en s’opposant depuis des années et grâce à Conseil des Gardiens de la Constitution et au Conseil de Discernement à l’adoption d’une loi sur la transparence économique (contre le népotisme). Dans la foulée, le pouvoir judiciaire dirigé par Sadegh Larijani a annoncé des procès contre 100 hauts responsables de l’ère Ahmadinejad (donc des pions Rafsandjani) pour mettre en garde indirectement les mollahs du clergé d’une possible action du même genre à leur encontre afin de les forcer à lui donner plus de pouvoir.

En l’absence d’un signe de leur part, le clan Larijani a alors souligné (via Mehr) la mauvaise gestion de Rohani en ébruitant la colère des agriculteurs à propos de la hausse de leur facture d’eau pour montrer qu’il pouvait agiter l’opinion contre Rohani. Ce dernier n’a pas bougé en estimant que Larijani ne ferait jamais une chose aussi stupide susceptible de renverser le régime et nuire à ses intérêts.

Rohani avait vu juste. Ali Larijani n’est pas allé plus loin. Mais il a alors critiqué la brutalité des chefs Pasdaran contre les prisonniers Afghans en se basant sur une video diffusée par les Américains, puis les a invités à donner une bonne image de la révolution. On a compris qu’il les critiquait pour les forcer à se rallier à lui au lieu de faire cavalier seul.

Les Chefs Pasdaran n’ont pas répondu en estimant qu’il n’avait pas de plus grands moyens de pression contre eux. Patrons des Douanes, ils ont révélé que Rohani importaient chaque mois plus de 250 millions de dollars de pièces détachées d’automobile pour simuler la survie du secteur automobile iranien !

Le clergé a alors tenté de nier l’hostilité des Chefs Pasdaran et même simuler leur soutien en attirant, via la fausse opposition, l’attention de l’opinion sur une interview accordé 3 semaines plus tôt par le frère du Guide au mensuel très offensif des Pasdaran, Ramz Obour (Mot de Passe) à propos des liens entre Rafsandjani et Washington ! Le clergé invitait aussi les chefs Pasdaran à rester à ses côtés pour combattre Rafsandjani et partager sa fortune.


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Rafsandjani a ignoré l’attaque en estimant que ses adversaires n’avaient pas les moyens de lui nuire vraiment. Les Pasdaran n’ont également pas rebondi sur l’annonce et chacun a compris qu’ils n’étaient pas dans la même disposition que quelques semaines plus tôt ! On était dans une configuration de chacun pour soi après le boycott d’Arbaeyn et la manifestation générale du secteur hospitalier !

La panique s’est amplifiée à la bourse. Le gouvernement a tenté de relancer l’achat en annonçant sa disposition de privatiser 186 entreprises publiques à des prix sacrifiés, mais cette offre déjà évoquée l’an dernier n’a pas trouvé de preneurs et la bourse a fini avec -750 points !

Le gouvernement a opté pour l’intimidation. Le groupe HRA des faux dissidents a annoncé de nombreuses arrestations de Bahaïs, de Kurdes ou d’ouvriers grévistes...

Washington a rappelé indirectement les mollahs et les rivaux à l’ordre par une accusation de terrorisme formulée par son allié le Canada dans l’espoir de les intimider et les contraindre à accepter un arrangement. L’Europe a alors bloqué les comptes de la chambre de commerce du régime dans ses banques pour avoir aussi son mot à dire.

Lundi (15 Décembre 2014 – 24 Azar 1393), la journée devait commencer par la reprise des négociations avec Washington, mais il a commencé par un grand incendie impossible à maîtriser au siège de la compagnie gazière South Pars qui est sanctionnée par Washington. Le caractère pernicieux de l’incendie indiquait un avertissement de Washington.


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Washington avait vu juste car les unes des journaux ont montré que Rohani, mais aussi ses rivaux, avaient opté pour une super escalade en annonçant la mise au point d’une nouvelle génération de centrifugeuse très performante !


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Dès lors, Washington n’a pas souhaité médiatiser sa rencontre avec les mollahs et a aussi annoncé le démarrage de manœuvres navales communes avec les Saoudiens afin d’empêcher les Pasdaran d’évoquer une guerre des pétroliers pour provoquer l’escalade que Rohani ne peut réussir.

La bourse de Téhéran est entrée encore en crise avec l’opacification des négociations et les menaces discrètes de Washington. Le clergé sous pression pouvait plier face à Washington !

Au même moment, le patron du Hamas (branche armée palestinienne des Frères Musulmans) qui avait accepté de se rendre en Iran a reporté ce voyage et on a vu dans ce geste un lâchage de plus ! La panique s’est accentuée avec une nouvelle ruée sur l’or et le dollar !

Rohani et son ami Seyf (nommé à la Banque Centrale Iranienne) se sont rencontrés au sein du conseil d’administration de la BCI et ont organisé une conférence avec les patrons des banques. Lors de cette conférence, Rohani et Seyf ont attaqué les banques pour leurs mauvaises gestions malgré leur propre bonne gestion qui avait stabilisé la bourse et le dollar ! Rohani a personnellement évoqué des succès alors qu’il luttait pour la fin des sanctions cruelles pour assurer que la situation n’était pas grave et dissuader les responsables subalternes de quitter le navire en difficulté ! L’annonce irréaliste de Rohani n’a pas été bien perçue et la bourse a fini sur -436 points.


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Seyf (patron de la BCI), Rohani & leur fusible, le ministre de l’économie !




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Les Chefs Pasdaran se sont moqués de la gestion stabilisatrice de Rohani en révélant, chiffres douaniers à l’appui, que les importations du blé avaient explosé alors que la production s’était effondrée ! Mais ils ont aussi affirmé qu’ils n’ont jamais été des ennemis de Rohani lui laissant une opportunité pour leur offrir une place plus grande à ses côtés pour gouverner sans le clergé et à l’abri des attaques des Larijani.

Le régime allait mal et le clergé ne jetait pas l’éponge. Washington a reconduit les négociations pour une seconde séance en espérant qu’ils acceptent un arrangement.

Les mollahs ont refusé le soutien sous condition de leurs « frères miliciens » et sont, malgré leur réticence, revenus vers l’option de la fausse opposition par la mise en scène ridicule d’une attaque de quelque étudiants pro-Moussavi contre leur pote Shariat-madari, patron « rigoriste » du quotidien Keyhan !

La modestie de la mise en scène faisait état de l’impopularité du régime et de son projet ! Le clergé s’est montré disposé pour un projet de révolution en couleur avec Washington tenté de raviver la fausse opposition avec l’annonce d’une manifestation de Derviches (ex-pions religieux de Washington en 1979), mais le peuple n’a pas suivi.

Le régime a alors rusé : il avait récemment tenté de mobiliser le peuple avec l’annonce de la mort suspecte d’un chanteur rebelle ; mais n’avait rien obtenu car l’annonce était fausse. Un sociologue du régime a insulté « ceux qui s’étaient mobilisés » à cette occasion pour insinuer que le projet n’était pas bidon et entraîner les gens à bouger. Mais encore une fois, le projet a échoué car le peuple n’a aucune confiance à ceux qui évoluent au sein du régime et dans ses médias !

En fin de l’après-midi, à l’issu d’une prise d’otages de Daesh à Sydney, il est apparu que le coupable était un mollah iranien émigré en Australie ! Le gouvernement Rohani a immédiatement condamné son acte en précisant qu’il s’agissait d’un repris de justice pour ne pas faire resurgir le caractère terroriste du régime ! Les Américains ont accepté l’argument pour ne pas entrer dans une polémique susceptible de nuire à l’image d’un régime islamiste qu’ils veulent récupérer. Rohani a conclu que Washington se ramollissait, il avait du marge pour agir.

Mardi (16 Décembre 2014 – 25 Azar 1393), 2nd jour de négociations en directes avec les Etats-Unis, Rafsandjani a révélé que la tour South Pars continuait de brûler et le régime était incapable d’en venir à bout ! Washington ne ramollissait donc pas ! Les mollahs & co avaient cependant tous misé encore sur l’escalade en reprenant les propos offensifs de Rohani sur sa lutte contre les sanctions cruelles !


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In fine, il n’y a aucune annonce positive : les négociations avec Washington étaient encore ratées. Mais il n’y a pas eu de sanctions américaines. La bourse a encore déprimé. Son nouveau directeur, issu de l’université Emam Sadegh axé ses techniques de communication (propagandes), a été donc plongé sans ménagement dans les problèmes.

L’ASOSAI, un des grands partenaires onusiens de Washington, chargé du Contrôle des Finances Publiques en Asie, a envoyé ses membres chez les mollahs avec la promesse sous-entendue qu’ils ne sont pas des voyous pour qu’ils rassurés et acceptent céder ! Mais l’initiative n’a pas convaincu les mollahs & co car ils ont besoin de garanties de sécurité concrètes.


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Rohani avait encore échoué dans sa mission malgré la mollesse de Washington. Les partenaires financiers du régime se sont réunis au sein de la chambre de commerce iranienne pour jauger la situation.


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Rafsandjani a lancé un appel au rassemblement de ses pions politiques au Conseil de Discernement pour s’affirmer politiquement. La mobilisation a été un échec


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A l’issue de la réunion ; via l’un de ses médias, Rafsandjani a révélé une importante baisse du budget alloué au nucléaire dans le projet du budget 2015 de Rohani, insinuant que ce dernier n’était pas très assidu dans sa mission ou avait d’ores et déjà commencé à pactiser avec Washington !

Ali Larijani inquiet a mis en avant son frère l’ayatollah Sadegh Larijani, chef du pouvoir judiciaire dans une rencontre avec des élèves magistrats pour affirmer que le clan avait le vent en poupe, mais l’opération fut un échec et Larijani junior n’a pas cacher sa déception !


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Après cet échec de mobilisation des Larijani, les chefs Pasdaran, pouvaient se poser en élément fort du régime. Jaafari, le commandant en chef des Pasdaran a annoncé un grand rassemblement des officiers fidèles notamment ceux de la base Khatam-Al-Anbia (chargée des opérations financières du régime) pour exiger au gouvernement en difficulté la gestion des mines du pays (afin d’avoir un atout financier majeur en main pour entrer dans l’estime des Américains et pouvoir négocier avec eux). Mais le gouvernement et les autres clans n’ont pas crié au scandale car la salle n’était remplie d’officiers fidèle. Il y avait beaucoup de sièges vides et aussi un bon nombre de sièges étaient occupés par des mollahs venus en espion.


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Le patron Pasdaran de la police a tenté de sauver la situation en affirmant que ses hommes avaient prévu le complot (le soulèvement) de 2009 six mois avant qu’il n’arrive. Il a aussi annoncé une forte demande d’engagement ! La milice a enfin tenté de se donner une image plus méchante par l’intermédiaire de son pion secret, le faux opposant Nourizad.

Le clergé, excédé par ses offensive, a invité le premier-ministre syrien à Téhéran pour rencontrer son pion en difficulté Rohani et aussi pour relancer dans son intérêt l’escalade avec Washington !


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Washington a abandonné le dialogue ! La bourse a fini sur un index négatif à -42 points, mais une chute réelle de 7% !

Comme le craignait les Pasdaran, le gouvernement des mollahs a penché vers l’option d’une révolution de couleur en annonçant encore une grande manifestation la veille devant la prison Evin et sous l’égide de Sotoudeh ! Sur les images (prises depuis la prison), on a vu une quarantaine de personnes autour de la fausse opposante Sotoudeh. Sur le montage PDF ci-dessous, on peut voir qu’il y avait vraisemblablement plusieurs caméras pour enchaîner les plans variés de la petite foule afin de simuler une foule plus grade. On avait donc une piètre mise en scène et elle n’a évidement débouché sur aucune vraie mobilisation !

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Ces 3 images en PDF et en plus grand.


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Le clergé manquait de partisans et chaque mise en scène pour relancer sa fausse opposition mettait plus encore en valeur ce manque de troupes ! Le régime devait s’attendre à une journée noire à la bourse de Téhéran, mais il ne pouvait accepter un arrangement car ses représentants devaient rencontrer les Européens, les Chinois et les Russes tous hostiles à un arrangement avec Washington.

Mercredi (17 Décembre 2014 – 26 Azar 1393), avant le début des négociations avec les Européens, les Chinois et les Russes, les chefs Pasdaran ont affirmé à la une de leur quotidien Javan leur opposition à tout apaisement avec Washington !

Le Gouvernement a suggéré une petite reculade en affirmant Washington avait axé le dialogue sur le départ d’une partie du stock de l’uranium enrichi du régime vers un autre pays. Aucun pays n’a montré de l’intérêt pour cette solution destinée à laisser le régime respirait pour continuer son bras de fer ! La bourse a démarré en chute libre !

L’Europe a alors retiré le Hamas de sa liste des entités terroristes, montrant qu’elle était à l’origine du refus du patron du Hamas de s’installer à Téhéran. Des files de vente se sont à nouveau formés à la bourse de Téhéran. Les super-nantis essayaient surtout de vendre leurs actions pétrolières. Les principales compagnies pétrolières du régime se sont retrouvées en difficulté.

Via le Parlement, les Larijani ont remis en cause la nucléarisation du régime la comparant à la poursuite inutile et sanglante de la guerre contre Saddam alors que la reprise des territoires perdus. Les Larijani proposaient la reculade ! Les Chefs Pasdaran ont encore refusé en insistant sur leur maîtrise des puits de pétroliers iraniens.

Rafsandjani a invité les étudiants à se rassembler autour de lui, mais il ne pu trouver qu’une cinquantaine de participants ! Il a alors annoncé un lien entre l’avortement et le parasitage contre les télévision par satellite pour agiter le peuple et de faire agiter davantage les riches paniqués.


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En résumé, les mollahs avaient exprimé à demi-mots l’envie de plier un peu pour respirer. Les Larijani soutenaient cette option, mais les Pasdaran refusaient et Rafsandjani continuait à agiter l’opinion. Le crash s’est amplifié. Le gouvernement a alors arrêté les transactions sur ces titres en forte baisse pour s’éviter un index à au moins -3000 points et a fini grâce à cette mesure sur -113 points et une baisse hebdomadaire tenue secrète !

On a vu un gouvernement très déprimé au conseil hebdomadaire des ministres car le régime avait perdu beaucoup d’argent dans cette crise et avait sans doute épuisé ses réserves en devises et se retrouvait à court pour ses approvisionnements notamment de kérosène pour produire de l’électricité. La seule grande décision de la réunion a été la multiplication par 4 des prix des billets d’avions pour limiter la consommation de kérosène dans ce secteur et consacrer les stocks restant de ce carburant à la production de l’électricité.


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Le ministre des affaires étrangères de la Turquie, principale partenaire militaire de Washington, est arrivé en Iran proposant une coopération contre le terrorisme (pour reprendre le processus boiteux de recyclage des mollahs en gentils). Mais, le représentant du clergé puis Larijani n’ont accepté de poursuive ce projet irréalisable qui avait déjà échoué la semaine dernière.


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Sous l’effet de la peur d’une pénurie d’électricité, le gouvernement a renoué avec l’intimidation par les annonces d’arrestation émises par les faux dissidents de HRA. L’Europe lui a alors accordé un jour supplémentaire de dialogue.

Jeudi (18 Décembre 2014 – 27 Azar 1393), le régime se sentait menacé. L’ensemble de ses clans ont joué la provocation (anti-américaine) en mettant à la une de leurs journaux : Iran, centre du monde pour la lutte anti-terroriste ! Le régime tout entier montrait qu’il voulait marchander avec les Américains et non les autres grandes puissances mondiales.

Les négociations semblaient voués à l’échec. On était aussi le jour anniversaire du projet fondamental de l’unité de l’université et du Howzeh (centre de formation des mollahs). Il n’y avait aucun rassemblement au programme par manque de partisans ! La ruée vers l’or et le dollar s’est amplifiée !

Le gouvernement a cette fois joué l’intimidation par une annonce de flagellation publique par les Pasdaran. Le gouvernement affirmait en fait qu’il bénéficiait du soutien des chefs Pasdaran.

Mais les Chefs Pasdaran n’ont pas joué le jeu : ils se sont réunis pour annoncer une grande manœuvre générale dans 7 jours !


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Ali Larijani devait les surpasser : il a insisté sur la nécessité d’une loi anti-corruption, puis il a accusé Rohani d’avoir piqué sans autorisation 4,6 milliards de dollar dans les caisses de l’Etat !

Sous pression, le gouvernement devait endurcir ses positions. Les négociations de Genève se sont terminées sans résultat. Les négociateurs sont rentrés discrètement au pays. Aucun des clans au pouvoir ne les a apostrophés. On a compris que les autres clans avaient pris conscience qu’ils ne feraient pas mieux s’ils accédaient au pouvoir. Ils évacuaient les critiques sur le nucléaire, concentrant leur offensive sur d’autres points faibles du gouvernement.

Washington a (encore) volé au secours de de son maillon faible préféré Rohani en reprenant sur ses bases médiatiques comme Le Monde son argument d’être la victime des clans inquiets pour leur business ! Mais Rohani n’a pas saisi la perche car sa mission n’est pas de plier mais marchander des garanties de sécurité pour ses patrons du clergé. Le moindre geste de mollesse entraînerait sa chute au détriment de nombreux rivaux prêts à prendre sa place.

En guise de démonstration de force, le gouvernement a alors interdit toute manifestation de joie dimanche dans 4 au moment de la fête iranienne et ultra populaire de Yalda pour la solstice de l’hiver (fête qui aurait inspiré Noël) en raison de la coïncidence de cette fête avec l’anniversaire de la mort de Mahomet et aussi du 3e imam chiite Hassan. Le régime n’avait pas à interdire la joie car les prix très élevés des deux produits fétiches de cette fête, la Grenade et la Pastèque se chargent de déprimer les Iraniens qui à 96% sont sous le seuil de la pauvreté. En fait, sachant que ces deux anniversaires religieux cités n’ont guère pu mobiliser le peuple depuis plusieurs années, le gouvernement affirmait lourdement son autorité en interdisant une fête populaire pénalisée par les sanctions en raison de 2 événements religieux impopulaires !

Mais on n’a vu aucune descente de mollahs miliciens sur les marchés du Bazar vendant les produits rouges fétiches de la fête Yalda (de son nom arabisé) ou Tchelleh (de son nom iranien). Chacun a vu que le clergé n’avait pas les moyens d’agir, il jouait à fond les pères fouettards pour diminuer l’humiliation et la crise qui l’attendaient ! On peut estimer que sa couvre-feu anti-Techelleh a même été vue comme un aveu d’impuissance !

Vendredi (19 Décembre 2014 – 28 Azar 1393), le gouvernement devait trouver un sujet pour affirmer son autorité sans mettre en valeur son impuissance effective ! Il a annoncé une loi d’identification de tous les internautes ! Le prix d’accès au net étant très élevé, Rohani visait les rares richissimes agités du régime et non le peuple. Il manquait d’idées pour affirmer son autorité.

Rohani était out. Les chefs Pasdaran ont annoncé un rassemblement sur le thème du « Bassidj et les médias » pour insinuer qu’ils contrôlaient les médias, mais l’opération a été un échec.


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Les chefs Pasdaran ont alors annoncé de la mise en service de nouveaux missiles lors de leurs manœuvres, pour montrer qu’ils avaient tout de même la capacité de casser tout accord imaginé par Rohani !

Le clergé en danger par l’incompétence de Rohani et par la folle envie de pouvoir de ses rivaux a aussi affirmé son autorité en annonçant la candidature du mollah Yazdi pour la direction du conseil des experts face à Rafsandjani. Puis le clergé a exigé des faux opposants Verts la reconnaissance du Guide comme le patron spirituel du régime.

Les faux opposants étant des employés du clergé, ils devaient faire quelque chose dans ce sens, mais ils n’ont rien fait. Ils n’avaient plus envie de coopérer avec le régime agonisant. Le clergé et le régime se sont ainsi retrouvés sans joker !

Le régime n’avait rien pour sauver ses derniers serviteurs. Panique à bord ! Un haut responsable du sud défavorisé du pays a exprimé à haute voix sa tristesse des malheurs de gens de la régions, versant aussi quelques larmes pour sauver sa peau au cas où ils se soulèveraient !

Flash Video - 8.5 Mo

Une organisation sécuritaire américaine a alors mis la pression sur le régime en grande difficulté en affirmant sa participation à l’attaque de la Corée du Nord contre Sony. Ce qui nous a bien amusé car le régime n’a pas les ordinateurs nécessaires pour ce genre d’attaque. Mais quelques heures plus tard, Obama a seulement accusé la Corée du Nord, jugeant sans doute que le première accusation pouvait entraîner une crise fatale au régime divisé et en difficulté des mollahs !

conclusion(s) | cette semaine (12-19 déc. 2014 / 21-28 Azar 1393), les mollahs qui venaient de rater l’occasion de se recycler en dirigeants fréquentables n’ont pu trouver des partisans pour le deuil d’Arbaeyn. Les plus hauts responsables ont paniqué et se sont mis à vendre leurs actions pour acheter de l’or et des dollars. Washington, qui entend garder l’Iran en république islamique a proposé le dialogue à Rohani, le représentant des mollahs pour sortir de cette crise.

Les mollahs ont choisi l’escalade pour faire monter les enchères et obtenir de bons avantages des Américains. Le dialogue a échoué et la panique interne s’est amplifiée à un tel point que le régime a dû arrêter la vente des actions pétrolières en chute libre, sans pour autant pouvoir masquer la crise ! Les clans au pouvoir se sont déchaînés les uns contre les autres pour prendre la direction du régime et de ses marchandages afin d’assurer leur avenir. Ce manque de cohésion a souligné l’instabilité du régime et a davantage amplifiée la panique interne. Les mollahs se sont réfugiés dans l’option fantasmagorique d’une fausse révolution de couleur, mais n’ont trouvé aucun volontaire pour ce projet irréalisable.

In fine, à la veille de la plus longue nuit de l’année, fêtée depuis 5000 ans par les Iraniens dans une veillée de rire et poésie, ces produits d’importation que sont les mollahs n’ont trouvé mieux que de se réfugier dans des slogans intimidants ou virtuels contre la pastèque et la grenade sans même pouvoir les combattre ! Nous vivons sans doute la dernière Yalda des mollahs !