En mars 2006, la même région située entre Boroudjerd et Doroud a été également victime d’un triple tremblement de terre : la première d’une magnitude de 4,7 sur l’échelle de Richter, la seconde d’une magnitude 5,1 (avec 10 répliques) et la troisième d’une magnitude 6.

Ces tremblements de terre avaient fait des milliers de victimes dans cette région très montagneuse : selon les contacts locaux, les 330 villages de plus de 500 habitants qui ont en tout 200,000 habitants ont été détruits de 30 à 100%. Les habitants estimaient les pertes très élevées, mais le régime avait imposé un black-out et décrété qu’il y avait eu en tout 75 morts et 1300 blessés dans ces 300 villages et deux grandes villes industrielles touchées pendant la nuit.

Il y a plusieurs raisons à cette minimisation des pertes : ne pas dépenser de l’argent pour les secours ou la reconstruction de ces régions (non touristiques) et surtout cacher l’incapacité d’un régime qui se vante de faire des profits pétroliers immenses et des prouesses scientifiques à faire face aux problèmes de ce genre.

Il y a aussi un autre problème : les mollahs redoutent la rencontre entre les populations locales et les secouristes étrangers. Comme tout Etat totalitaire, le régime des mollahs juge ces rencontres néfastes car elles révèlent que le peuple n’est pas du côté du régime et contre l’occident. Cette peur avait poussé les mollahs à abandonner les sauvetages deux jours après les secousses avant d’envoyer les miliciens tabasser les sinistrés mécontents suite à cette décision.

Par la suite le régime avait reconnu que 50,000 maisons avaient été totalement détruites, mais il n’y pas eu de réévaluation du nombre des victimes afin de dissimuler l’incompétence du régime. Depuis ce triple tremblement de terre de mars 2006, le sujet est devenu tabou et les tremblements de terre iraniens font officiellement très peu voire aucune victime.

Et en plus l’on n’en voit également aucune image sur Youtube, alors que chaque fois que le régime veut faire du tapage sur un sujet (féministes maltraitées, émeutiers anti-Ahmadinejad), aussitôt Youtube est submergé de vidéo d’amateurs iraniens soi-disant anonymes, émanant de soi-disant gentils opposants issus du peuple. Certaines de ces vidéos que nous avions critiquées ont été retirées de la circulation par leurs auteurs anonymes mais en général assez riches pour s’offrir des super caméras ou des super portables.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG