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6 - 16.10.2015
Iran : La semaine en images n°398
Martyrs & Sacrifices pour rien !


Nouveau Résumé Historique (écrit le 12.10.15)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washingtonton. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani incapable de réussir ses paris | Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiés. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dé-diaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun jokers. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% !

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dé-diabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations à Lausanne, puis à Vienne, sur la poursuite du Processus de Genève, les Anglais et les Russes se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois, exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts notamment avec des inspections exposant les hauts dirigeants du régime... afin de les braquer et de fait, neutraliser les efforts de Washington.

Les mollahs ont dû accepter les objectifs imposés par le front anti-américain composé entre autre par les 4 membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 »). Téhéran espérait adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser le processus onusien et retrouver Washington et l’obliger grâce à une escalade sur le thème de la prolifération nucléaire au Moyen-Orient obtenir des garanties de sécurité fermes et définitives par l’annulation de toutes les sanctions pour quelques motives que se soient tout particulièrement au motif du crime imprescriptible du terrorisme !

Or cette diplomatie poussive qui n’a jamais fonctionné car Washington ne peut avoir un avenir en Iran ou ailleurs s’il accordait ce genre de garanties à ses ennemis la panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau grand crash boursier ! Les mollahs persistaient dans une voie impossible et vouée à l’échec : la panique interne a explosé !

Washington a d’ailleurs continué ses médiations avec des promesses d’investissements ou une coopération contre Daesh, offrant de facto aux mollahs un exil acquis en Irak ou dans les Emirats ! Il a aussi tenté de sortir de l’Accord imposé par 5-1 par la soi-disant opposition du Congrès...

Mais les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité à laquelle Washington n’a pu échapper ! Par ailleurs, l’Allemagne, le champion économique du groupe a introduit pendant la visite de son vice-chancelier à Téhéran, l’exigence de la reconnaissance d’Israël comme préalable à tout échange commercial, dépassant le cadre de la mésentente sur le nucléaire et s’octroyant un moyen de pression formidable pour dominer l’avenir de l’Iran et de fait, celui de cette région du monde.

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce crash a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l ’émergence d’un front de jeunes parlementaires hostiles à la gestion exclusive des mollahs. Ils ont voté contre l’avis du chef du Parlement une commission de vérification de l’Accord de Vienne soulignant sa contradiction avec les lignes rouges du régime ! Ce front de jeunes serviteurs révoltés avait une double légitimité religieuse et électorale et le soutien des ripoux paniqués pour prendre la direction du régime !

Les mollahs lui ont accordé le droit d’agir tout en proposant des alliances privilégiées aux Russes, aux Chinois et aussi aux Français. Mais ces derniers ont refusé. Les parlementaires indociles ont intensifié leur effort contre Rohani ! Le clergé s’est détourné de son pion Rohani pour ne pas couler avec lui ! Rohani a remis en cause la suprématie du clergé sur les élections...

Le système étant proche de l’explosion, les Anglais se sont empressés de revenir en Iran pour orienter le changement de régime dans le sens de leurs intérêts. Ce retour intéressé a aggravé la panique...

Washington a profité de l’extrême affaiblissement des mollahs pour relancer ses médiations, mais les mollahs ne cédaient pas. Washington a annoncé une inspection du site militaire de Parchin par son pion onusien Amano, proposant implicitement aux mollahs la possibilité d’une grosse punition ou celle d’un blanchiment !

La France y a vu une manœuvre pour un deal. Elle a programmé une visite avec ses plus grandes entreprises pour grappiller des marchés au détriment des Américains et aussi ses camarades des 5-1 !

Washington a saisi l’occasion de la division annoncée des 5-1 en expédiant ses pions commerciaux en Iran pour exacerber les rivalités et briser les 5-1 !

La tension est montée en flèche au sein du régime avec la possibilité d’un deal. Tout le monde s’est empressé de jouer de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington !

La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. La France a été éliminée de facto comme un vulgaire catalyseur ! Mais l’opération « Amano-deal » a aussi échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Cet échec a déprimé tous les responsables impliqués ! Les tensions ont repris de plus belle !


© IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, le régime déprimé a eu deux nouvelles preuves de son impopularité par l’échec du défilé militaire des Pasdaran puis le boycott absolu de la fête de Sacrifice !


© IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine, le régime devait affirmer sa coopération à l’Accord de Vienne à l’occasion de l’AG annuelle de l’ONU à NY... le régime devait sortir d’urgence du camisole de force de Vienne. Il avait besoin d’une escalade. Il y a pris quelques chemins de travers assez risqués mais sans parvenir au but recherché. Voici le récit en images d’une semaine de prise de risque ratés qui ont confirmé l’enlisement du régime et le prolongement de ses crises d’agonie.


6 - 11.02.2016
Iran : La semaine en images n°415
Rohani, le piètre champion des mollahs en Europe !

Nouveau Résumé Historique (écrit le 11.02.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Sur un fond de récession, de contestation, mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé.

Les mollahs & associés s’étaient ainsi retrouvés dans un processus de capitulation lente en raison de l’application de leurs engagements et leur échec à diviser les 5-1 et provoquer une crise bénéfique à leurs intérêts. La panique des nantis du régime s’est intensifiée.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer l’escalade qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont neutralisé cette coalition en rappelant la capacité d’invalider les candidatures indésirables dans leurs élections afin de préserver leur champion, Rohani, et continuer leur impossible marchandage par son intermédiaire.

Leur impopularité et aussi leur fragilité a été confirmée par l’absence de mobilisation populaire et de frappes punitives de sa part étatique en réaction à l’exécution d’un mollah chiite par l’Arabie Saoudite. La fuite des capitaux s’est intensifiée encore. Le clergé n’y pouvait, tout comme ses rivaux politiques.

Le système semblait condamné à passer sous l’autorité des 5-1 et à subir sans fin les pressions des Américaines sans pouvoir parvenir à un deal avec eux. Les chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont pas osé continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle. Les chefs Pasdaran n’ont pas osé médiatiser leur échec.

Washington a proposé des négociations aux chefs Pasdaran. En échange de la libération de ses soldats, il a justifié leur arrestation et a donné raison aux Pasdaran en louant "leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani !" Washington a alors soutenu l’accomplissement de l’Accord de Vienne, car il n’était plus un obstacle à son deal et pouvait même blanchir les mollahs et faciliter leur recyclage !

Le clergé n’a pas aimé la place accordée par Washington à son pion Rohani et aux Pasdaran qui lui faisait endosser le rôle du méchant de l’intérieur. Il s’est retrouvé rejeté du processus de chantage pour obtenir des garanties de non-poursuite à la chute du régime qui parlait incontournable.

Les Chinois, inquiétés par cette alliance américaine avec Rohani et les Pasdaran recyclés pour aller vers une République islamique américanisée, ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre pour une alliance avec les mollahs (le grand perdant de l’alliance) !

Washington les a doublés grâce à son pion européen Mogherini pour une rencontre à Vienne avec Zarif afin de régler les détails du deal en cours et aller vers un recyclage des mollahs par la libération de plusieurs prisonniers (espions) irano-américains.

© IRAN-RESIST.ORG
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La semaine dernière, les mollahs, boostés par l’intérêt que leur portaient les Chinois et les Américains, ont repris les manœuvres (compliquant la libération des prisonniers) pour excéder ces derniers et les forcer à obtenir des garanties indispensables à leur avenir.

Washington échaudé par cette attitude a ralenti le processus de normalisation en maintenant ses premières sanctions adoptées pour terrorisme. Le régime est resté sanctionné sur l’exportation pétrolière, l’achat d’avions et surtout l’accès au dollar !

Les mollahs et leur équipe ont nié l’échec de leurs manœuvres, mais les chefs Pasdaran l’ont révélé et ont ainsi provoqué une plus grande panique.

Washington a sauvé le régime en invitant ses responsables désespérés à Davos ! Ils y sont allés avec l’intention de diviser le camp américain pour forcer Washington à leur accorder des garanties fermes pour leur avenir. Cet effort pour trouver un arrangement avec Washington leur a valu des sanctions américaines, mais aussi l’inimitié des Russes et des Anglais.

La panique et les conflits internes se sont encore amplifiés. Les mollahs & associés, contestés par le peuple, malmenés par leurs rivaux ou leurs hommes d’affaires, attaquées par tous les pays étrangers, ont reporté leur espoir sur la Chine (la force tranquille des 5-1) et les voyages que Rohani avait programmés en Europe notamment en France (le maillon faible des 5-1) !

© IRAN-RESIST.ORG
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Cette semaine (22-29 Janvier 2016 / 3-10 Bahman 1394) les mollahs devaient frotter les Chinois aux Français et vice versa pour faire jaillir le feu et exploser la camisole 5-1 pour retrouver leur adversaire américain préféré ! Les Chinois ont perturbé leur plan en exigeant une alliance exclusive. Les mollahs et associés n’y avaient pas pensé ! Tout est parti en vrille ! Ils ont eu une belle semaine de crises et de paniques et ont compris qu’ils devaient revoir leur priorité.

Cette analyse a été proposée en émission radiophonique et diffusée en Iran le dimanche 31 janvier 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.


6 - 04.03.2016
Iran : La semaine en images n°418
Instable par choix et par fatalité !

Nouveau Résumé Historique (écrit le 29.02.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Sur un fond de récession, de contestation, mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé. Le régime tout entier s’était ainsi retrouvé dans un processus de capitulation lente.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer la provocation qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont pris la direction de cette coalition en menaçant ses membres d’invalider leur candidature.

Mais l’incapacité de l’ensemble de ses groupes à mobiliser lors du conflit diplomatique avec l’Arabie Saoudite a rappelé à tous la nécessité de reprendre leur effort pour trouver une porte de sortie sécurisée du pays ! Ils devaient y arriver avant l’anniversaire de la révolution islamique qui est devenu la vitrine de leur impopularité !

Les mollahs étaient à court d’idées de provocation, les chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont pas osé continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle.

Washington a profité de leur échec pour leur proposer la libération de ses soldats afin de les remercier pour « leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani », laissant entrevoir la possibilité de les réhabiliter, afin de les rassurer qu’ils pourraient quitter le pays sans danger pour leur vie ! Les Chefs Pasdaran ont cessé d’exhiber leurs missiles, mais les mollahs n’étaient pas ravis de se retrouver ainsi déclassés.

Les Chinois ont aussi eu peur que l’alliance américaine avec Rohani et les Pasdaran recyclés puisse accélérer la transition vers une République islamique américanisée. Ils ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre pour une alliance avec les mollahs (le grand perdant de l’alliance) !

Washington les a doublés grâce à son pion européen Mogherini pour une rencontre à Vienne avec Zarif afin de régler les détails du deal en cours et aller vers un recyclage des mollahs par la libération de plusieurs prisonniers (espions) irano-américains. Les mollahs ont exploité l’intérêt des Chinois pour un nouveau chantage leur permettant de passer avant les chefs Pasdaran. Ces derniers ont repris leurs menaces pour rester en tête. Washington a arrêté son procédé de recyclage et a repris les menaces contre les mollahs mais aussi les chefs Pasdaran !

Les Chinois ont alors exigé une relation stratégique de 25 ans, mais les mollahs n’ont pas accepté de peur de perdre leurs avoirs personnels dans les banques occidentales. Ils se sont tournés vers la France pour monnayer son soutien en échange de contrats intéressants. Mais la France a profité de leur détresse pour les dépouiller sans leur accorder le moindre soutien !

Les chefs Pasdaran avaient alors révélé que Rohani avait dépensé la quasi totalité des avoirs dégelés sans rien obtenir en échange ! Ils ont aussi pris leur distance avec le clergé à l’occasion de l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran tout en insistant sur leur identité de révolutionnaire islamique, se plaçant en faveur d’une nouvelle République islamique militariste (ou « non Khomeyniste » qui peut signifier pro-américaine) ! Les « fondamentalistes » opposés à Rohani ont repris leur critiques à son égard ! Rafsandjani a aussi remis en cause l’autorité du clergé (qui avait mal joué en misant sur l’efficacité de Rohani). La panique a redémarré plus fort car Rohani avait dépensé les dollars que les nantis souhaitent obtenir !

A quelques jours de l’anniversaire de la révolution islamique, craignant son boycott, les mollahs se sont tournés vers Moscou, mais n’ont obtenu aucun soutien leur permettant de négocier avec Washington.

Les mollahs ont apporté leur soutien aux fondamentalistes, leur offrant une part de pouvoir pour les dissuader de pactiser les Pasdaran et aussi pour rassurer les nantis paniqués et ainsi générer une mobilisation forte pour l’anniversaire de la révolution islamique et en faire une journée de plébiscite interne.

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La semaine dernière, le soutien incessant des mollahs à leur pion Rohani a montré qu’ils n’avaient aucune intention sincère. Les fondamentalistes ont continué à critiquer Rohani sans égard pour ses patrons du clergé ! La panique a refait surface malgré les restrictions imposées à vente d’actions à la bourse de Téhéran !

Puis, l’absence à 100% de la mobilisation pour l’anniversaire de la révolution est devenu une plébiscite à l’envers démontrant que le régime était impopulaire et à bout de souffle. Le clergé devait provoquer une escalade anti-américaine au plus vite. Ils devaient faire des alliés des fondamentalistes qui rejettent l’accord de Vienne sans perdre ses pions Zarif et Rohani, pour manoeuvrer à sa guise.

Les fondamentalistes ne laissant pas faire , le clergé leur a mis la pression en privilégiant les réformateurs (pragmatiques et opportunistes) aux élections à venir dans 15 jours.

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Cette semaine (12-19 février 2016/17-24 Bahman 1394), le clergé attendait voir si les fondamentalistes, utiles pour remettre en cause l’Accord de Vienne, cessaient d’attaquer son pion et entrer dans un accord tacite pour être ses pions sans exiger les pleins pouvoirs ! Par ailleurs, le clergé attendait voir si les nantis paniqués apprécier ses choix ! Enfin, le clergé attendait voir si les réformateurs qu’il avait sollicité allaient jouer le jeu ou oeuvrer pour leurs seuls intérêts en privilégiant une révolution de couleur avec Moussavi, Karroubi et Rafsandjani dans les conditions actuelles. Une semaine à haut risque attendait le clergé. Voici le récit en image d’une semaine explosive.

Cette analyse a été diffusér vers Iran l’le dimanche 21 février 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.


6 - 14.04.2016
Iran : La semaine en images n°424
Le temps des sanctions et des malédictions !

Nouveau Résumé Historique (écrit le 03.04.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

(que vous pouvez sauter pour aller directement au texte, après le drapeau iranien !)

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Sur un fond de récession, de contestation, mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé. Le régime tout entier s’était ainsi retrouvé dans un processus de capitulation lente.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer la provocation qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont pris la direction de cette coalition en menaçant ses membres d’invalider leur candidature.

Mais l’incapacité de l’ensemble de ses groupes à mobiliser lors du conflit diplomatique avec l’Arabie Saoudite a rappelé à tous la nécessité de reprendre leur effort pour trouver une porte de sortie sécurisée du pays ! Ils devaient y arriver avant l’anniversaire de la révolution islamique qui est devenu la vitrine de leur impopularité !

Les mollahs étaient à court d’idées de provocation, les chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont pas osé continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle.

Washington a profité de leur échec pour leur proposer la libération de ses soldats afin de les remercier pour « leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani », laissant entrevoir la possibilité de les réhabiliter, afin de les rassurer qu’ils pourraient quitter le pays sans danger pour leur vie ! Les Chefs Pasdaran ont cessé d’exhiber leurs missiles, mais les mollahs n’étaient pas ravis de se retrouver ainsi déclassés.

Les Chinois ont aussi eu peur que l’alliance américaine avec Rohani et les Pasdaran recyclés puisse accélérer la transition vers une République islamique américanisée. Ils ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre pour une alliance avec les mollahs (le grand perdant de l’alliance) !

Washington les a doublés grâce à son pion européen Mogherini pour une rencontre à Vienne avec Zarif afin de régler les détails du deal en cours et aller vers un recyclage des mollahs par la libération de plusieurs prisonniers (espions) irano-américains. Les mollahs ont exploité l’intérêt des Chinois pour un nouveau chantage leur permettant de passer avant les chefs Pasdaran. Ces derniers ont repris leurs menaces pour rester en tête. Washington a arrêté son procédé de recyclage et a repris les menaces contre les mollahs mais aussi les chefs Pasdaran !

Les Chinois ont alors exigé une relation stratégique de 25 ans, mais les mollahs n’ont pas accepté de peur de perdre leurs avoirs personnels dans les banques occidentales. Ils se sont tournés vers la France pour monnayer son soutien en échange de contrats intéressants. Mais la France a profité de leur détresse pour les dépouiller sans leur accorder le moindre soutien !

Les chefs Pasdaran ont alors révélé que Rohani avait dépensé la quasi-totalité des avoirs dégelés sans rien obtenir en échange ! Ils ont aussi pris leur distance avec le clergé à l’occasion de l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran tout en insistant sur leur identité de révolutionnaire islamique, se plaçant en faveur d’une nouvelle République islamique militariste (ou « non Khomeyniste » qui peut signifier pro-américaine) ! Les « fondamentalistes » opposés à Rohani ont repris leurs critiques à son égard ! Rafsandjani a aussi remis en cause l’autorité du clergé (qui avait mal joué en misant sur l’efficacité de Rohani). La panique a redémarré plus fort, car Rohani avait dépensé les dollars que les nantis souhaitent obtenir !

Les mollahs se sont tournés vers les réformateurs (ultras super-affairistes simulant la modération pour parvenir à deal avec Washington) pour inciter les fondamentalistes à se montrer plus coopératifs ou à défaut, les garder pour amadouer les Occidentaux et avoir les mains libres pour marchander leur fuite avec Washington. Mais les réformateurs ont été trop mous pour être utiles !

Le 11 février dernier, le boycott à 100% du 37e anniversaire de la révolution islamique par le peuple et aussi les derniers compagnons du régime a mis en alerte les mollahs. Ils ont opté pour un schéma de Parlement divisé et un régime en crises permanentes afin d’utiliser les tensions internes pour rompre leurs engagements de Vienne et provoquer l’escalade nécessaire pour leur chantage diplomatique sans que les forces qui l’ont permise puissent réclamer un droit pour concurrencer les leurs. Mais les groupes rivaux (les fondamentalistes et Rafsandjani) ainsi instrumentalisés par le clergé ont refusé de jouer le jeu et se sont focalisés sur l’opposition à Rohani, promettant un Parlement hostile à leur propre bénéfice !

Washington, inquiet par le choix du Parlement agité quoiqu’il arrive, a repris ses médiations en se montrant implicitement ouvert à une évolution du régime au lieu d’une révolution de couleur. Ils ont aussi pris les dispositions pour réanimer le projet du gazoduc Nabucco pour obtenir le soutien des Européens et neutraliser les 5-1 et aussi pour rémunérer les mollahs.

Mais l’ouverture même limitée pouvait permettre au peuple de protester et entraîner la chute du régime. C’est pourquoi les mollahs n’ont pas refusé, mais ils ne sont pas revenus à la provocation qui pouvait profiter à leurs rivaux.

Rafsandjani, censé incarner l’ouverture, a profité de ce vide pour menacer les alliés de Washington d’attentats contre leurs gazoducs existants afin de se hisser au premier plan et d’assurer ses propres intérêts.

Les mollahs l’ont puni en condamnant à mort l’un de ses pions, le milicien milliardaire Babak Zanjani. Ceci était aussi un avertissement aux chefs Pasdaran et aux fondamentalistes adeptes de la provocation.

Les chefs Pasdaran excédés par ce geste et les acrobaties sans résultat des mollahs ont annoncé des tirs des missiles hostiles à Washington et à Israël et pour se poser en arbitres des jeux. Les mollahs ont dû saluer ces tirs pour neutraliser la montée en puissance des chefs Pasdaran !

Washington a menacé d’instaurer de nouvelles sanctions en réponse à ses tirs assumés par les mollahs et les Chefs Pasdaran. Le Conseil de Sécurité est intervenu ! Les mollahs et les chefs Pasdaran avaient une occasion pour aller vers l’escalade nécessaire à leurs marchandages, mais ils se sont tous dégonflés ! Il est devenu clair qu’ils ne pouvaient pas dépasser le seuil des menaces ! La panique interne a explosé !

Dans le même temps, les mollahs et les chefs Pasdaran n’ont également pas réussi à mobiliser leurs membres pour empêcher la contestation populaire par des actions anti-voile lors de la Fête du Feu.

Les Chefs Pasdaran et les mollahs se sont tus pour faire oublier leur impuissance ! Les mollahs & Rohani ont fait pire en oubliant les menaces contre Israël, et se montrant ainsi implicitement prêts à accepter un arrangement avec Washington ! Ce dernier leur a proposé un dialogue au Pakistan puis un autre en Autriche (pour rémunérer les Européens et obtenir leur soutien) !

© IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, tous les Iraniens devaient fêter Norouz. Les mollahs ont mis des thèmes chers à leurs rivaux dans leurs vœux de Nouvel An, pour les rassurer et les calmer, afin d’avoir la paix pour le dialogue d’arrangement à venir en fin de semaine avec les Américains !

Mais leurs rivaux n’ont pas été dupés et ont continué à s’agiter avec l’aide des chefs Pasdaran en cherchant une alliance avec les nantis paniqués. Rafsandjani a choisi la même voie !

Les mollahs ont esquivé en espérant les mettre tous KO vendredi lors des négociations au Pakistan en obtenant leur immunité auprès des Américains et devenant de facto les personnes à suivre. Lors de cette rencontre, ils ont aussi renoncé à leurs menaces et provocations habituelles, mais ils n’ont pas obtenu ce qu’ils voulaient et se sont retrouvés avec le constat que leurs exigences n’étaient pas réalisables. Ils ne pouvaient guère espérer faire mieux en Autriche à moins de plier encore plus l’échine ! Ils allaient donc vers une semaine difficile aussi bien sur le plan national que sur le plan international !

© IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine, les mollahs et leurs pions devaient en conséquence expliquer leur échec et proposer mieux, mais certainement pas plus de reculade dans le bras de fer avec Washington, sans quoi ils risquaient une nouvelle crise interne forte. Pire que tout, cette crise pouvait s’exprimer en fin de semaine par le boycott du référendum (truqué) qui les a installés au pouvoir ! Les mollahs ont choisi l’apaisement pour éviter les conflits et ce boycott et la chute du nombre de leurs suiveurs ! Ils ont encore échoué. Voici le récit en images d’une nouvelle semaine de pertes en tout genre pour les mollahs & co.

Cette analyse a été diffusée en persan vers Iran le dimanche 3 avril 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.


6 - 07.04.2016
Iran : Semaine en images n°423
Norouz noir pour les mollahs !

Nouveau Résumé Historique (écrit le 03.04.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

(que vous pouvez sauter pour aller directement au texte, après le drapeau iranien !)

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Sur un fond de récession, de contestation, mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé. Le régime tout entier s’était ainsi retrouvé dans un processus de capitulation lente.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer la provocation qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont pris la direction de cette coalition en menaçant ses membres d’invalider leur candidature.

Mais l’incapacité de l’ensemble de ses groupes à mobiliser lors du conflit diplomatique avec l’Arabie Saoudite a rappelé à tous la nécessité de reprendre leur effort pour trouver une porte de sortie sécurisée du pays ! Ils devaient y arriver avant l’anniversaire de la révolution islamique qui est devenu la vitrine de leur impopularité !

Les mollahs étaient à court d’idées de provocation, les chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont pas osé continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle.

Washington a profité de leur échec pour leur proposer la libération de ses soldats afin de les remercier pour « leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani », laissant entrevoir la possibilité de les réhabiliter, afin de les rassurer qu’ils pourraient quitter le pays sans danger pour leur vie ! Les Chefs Pasdaran ont cessé d’exhiber leurs missiles, mais les mollahs n’étaient pas ravis de se retrouver ainsi déclassés.

Les Chinois ont aussi eu peur que l’alliance américaine avec Rohani et les Pasdaran recyclés puisse accélérer la transition vers une République islamique américanisée. Ils ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre pour une alliance avec les mollahs (le grand perdant de l’alliance) !

Washington les a doublés grâce à son pion européen Mogherini pour une rencontre à Vienne avec Zarif afin de régler les détails du deal en cours et aller vers un recyclage des mollahs par la libération de plusieurs prisonniers (espions) irano-américains. Les mollahs ont exploité l’intérêt des Chinois pour un nouveau chantage leur permettant de passer avant les chefs Pasdaran. Ces derniers ont repris leurs menaces pour rester en tête. Washington a arrêté son procédé de recyclage et a repris les menaces contre les mollahs mais aussi les chefs Pasdaran !

Les Chinois ont alors exigé une relation stratégique de 25 ans, mais les mollahs n’ont pas accepté de peur de perdre leurs avoirs personnels dans les banques occidentales. Ils se sont tournés vers la France pour monnayer son soutien en échange de contrats intéressants. Mais la France a profité de leur détresse pour les dépouiller sans leur accorder le moindre soutien !

Les chefs Pasdaran ont alors révélé que Rohani avait dépensé la quasi-totalité des avoirs dégelés sans rien obtenir en échange ! Ils ont aussi pris leur distance avec le clergé à l’occasion de l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran tout en insistant sur leur identité de révolutionnaire islamique, se plaçant en faveur d’une nouvelle République islamique militariste (ou « non Khomeyniste » qui peut signifier pro-américaine) ! Les « fondamentalistes » opposés à Rohani ont repris leurs critiques à son égard ! Rafsandjani a aussi remis en cause l’autorité du clergé (qui avait mal joué en misant sur l’efficacité de Rohani). La panique a redémarré plus fort, car Rohani avait dépensé les dollars que les nantis souhaitent obtenir !

Les mollahs se sont tournés vers les réformateurs (ultras super-affairistes simulant la modération pour parvenir à deal avec Washington) pour inciter les fondamentalistes à se montrer plus coopératifs ou à défaut, les garder pour amadouer les Occidentaux et avoir les mains libres pour marchander leur fuite avec Washington. Mais les réformateurs ont été trop mous pour être utiles !

Le 11 février dernier, le boycott à 100% du 37e anniversaire de la révolution islamique par le peuple et aussi les derniers compagnons du régime a mis en alerte les mollahs. Ils ont opté pour un schéma de Parlement divisé et un régime en crises permanentes afin d’utiliser les tensions internes pour aller vers l’escalade souhaitée sans que les forces qui l’ont généré puissent réclamer un droit pour concurrencer ses droits.

Washington inquiet par le choix du Parlement délibérément agité a repris ses médiations en se montrant implicitement ouvert à une évolution du régime au lieu d’une révolution de couleur. Ils ont aussi pris les dispositions pour réanimer le projet du gazoduc Nabucco pour obtenir le soutien des Européens et neutraliser les 5-1 et aussi pour rémunérer les mollahs.

Mais l’offre comportait un problème : l’ouverture même limitée pouvait permettre au peuple de protester et entraîner la chute du régime et une fin terrible pour les mollahs. Ils n’ont pas accepté ! Ils espéraient aussi une réaction négative des « fondamentalistes », mais ces derniers ont gardé le silence refusant d’être moteur de la victoire de leurs rivaux. Ils ont contré leurs énergies à combattre Rohani et son mauvais bilan économique ! Les mollahs n’avaient pas réussi à rétablir l’ordre en diminuant le nombre de sièges attribués aux fondamentalistes.

Par ailleurs, Rafsandjani censé incarner l’ouverture avait lâché le plan défaillant des mollahs pour menacer les alliés de Washington d’attentats contre leurs gazoducs existants afin de se hisser au premier plan et d’assurer ses propres intérêts (faire libérer son fils, effacer les dossiers de corruption et enfin et surtout obtenir des garanties de sécurité pour lui-même et sa famille auprès des Américains).

Les mollahs ont puni Rafsandjani et les autres rivaux issus de la milice en condamnant à mort le milicien milliardaire Babak Zanjani, un des pions financiers de Rafsandjani et deux autres complices qu’ils n’ont pas nommés. Ils ont aussi promis d’autres verdicts contre d’autres hauts gradés de la milice...

Les chefs Pasdaran excédés par les acrobaties sans résultat des mollahs ont annoncé des tirs des missiles hostiles à Washington et à Israël et pour se poser en arbitres des jeux. Les mollahs ont dû s’aligner sur leurs positions pour avoir la paix !

© IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, les 5-1 devaient décider si ces tirs avaient ou pas violé la résolution 2231. Les mollahs & les chefs Pasdaran avaient une occasion en or pour provoquer la super escalade qu’ils souhaitent pour forcer 5-1 à reculer.

Mais ils n’ont pas osé ! Il est devenu clair qu’ils ne pouvaient pas dépasser le seuil des menaces ! La panique interne a explosé !

Les mollahs et les chefs Pasdaran n’ont également pas réussi à mobiliser leurs membres pour la martyre de Zahra (la fille de Mahomet). Ils n’ont également pas pu trouver des miliciens pour empêcher la Fête du Feu, qui a ainsi pu confirmer sa qualité contestataire par des actions anti-voile et des danses bannies par la charia ! Le régime a eu une nouvelle grande preuve de sa fragilité.

Les mollahs & Rohani ont alors changé de ton délaissant les menaces contre Israël, se montrant ainsi implicitement prêts à accepter un arrangement avec Washington ! Les Chefs Pasdaran n’ont guère parlé ! Ils ne savaient que choisir ! Mais ils ont plastiqué le Bazar pour dissuader toute ruée vers l’or au cas ils choisiraient l’arrangement !

Washington a maintenu ses pressions pour pousser les dirigeants déboussolés du régime vers son deal !

© IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine, tous les Iraniens devaient fêter Norouz. Les mollahs devaient annoncer leurs "vœux" (politiques) et désigner leur programme pour la nouvelle année. Leurs rivaux devaient en faire autant. Personne ne pouvait garder le flou sur ses intentions. Les rivalités se sont exprimées, mais discrètement pour ne pas amplifier la panique interne du "chacun pour soi". Le clergé a dû rester dans l’acrobatie politique pour éviter des conflits le mettant en péril ! Voici le récit en images d’une semaine calme en surface et follement mouvementée en dessous.

Cette analyse a été diffusée en persan vers Iran le dimanche 27 mars 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.


6 - 31.03.2016
Iran : La semaine en images n°422
La semaine des désillusions

Nouveau Résumé Historique (écrit le 21.03.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

(que vous pouvez sauter pour aller directement au texte, après le drapeau iranien !)

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Sur un fond de récession, de contestation, mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé. Le régime tout entier s’était ainsi retrouvé dans un processus de capitulation lente.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer la provocation qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont pris la direction de cette coalition en menaçant ses membres d’invalider leur candidature.

Mais l’incapacité de l’ensemble de ses groupes à mobiliser lors du conflit diplomatique avec l’Arabie Saoudite a rappelé à tous la nécessité de reprendre leur effort pour trouver une porte de sortie sécurisée du pays ! Ils devaient y arriver avant l’anniversaire de la révolution islamique qui est devenu la vitrine de leur impopularité !

Les mollahs étaient à court d’idées de provocation, les chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont pas osé continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle.

Washington a profité de leur échec pour leur proposer la libération de ses soldats afin de les remercier pour « leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani », laissant entrevoir la possibilité de les réhabiliter, afin de les rassurer qu’ils pourraient quitter le pays sans danger pour leur vie ! Les Chefs Pasdaran ont cessé d’exhiber leurs missiles, mais les mollahs n’étaient pas ravis de se retrouver ainsi déclassés.

Les Chinois ont aussi eu peur que l’alliance américaine avec Rohani et les Pasdaran recyclés puisse accélérer la transition vers une République islamique américanisée. Ils ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre pour une alliance avec les mollahs (le grand perdant de l’alliance) !

Washington les a doublés grâce à son pion européen Mogherini pour une rencontre à Vienne avec Zarif afin de régler les détails du deal en cours et aller vers un recyclage des mollahs par la libération de plusieurs prisonniers (espions) irano-américains. Les mollahs ont exploité l’intérêt des Chinois pour un nouveau chantage leur permettant de passer avant les chefs Pasdaran. Ces derniers ont repris leurs menaces pour rester en tête. Washington a arrêté son procédé de recyclage et a repris les menaces contre les mollahs mais aussi les chefs Pasdaran !

Les Chinois ont alors exigé une relation stratégique de 25 ans, mais les mollahs n’ont pas accepté de peur de perdre leurs avoirs personnels dans les banques occidentales. Ils se sont tournés vers la France pour monnayer son soutien en échange de contrats intéressants. Mais la France a profité de leur détresse pour les dépouiller sans leur accorder le moindre soutien !

Les chefs Pasdaran ont alors révélé que Rohani avait dépensé la quasi-totalité des avoirs dégelés sans rien obtenir en échange ! Ils ont aussi pris leur distance avec le clergé à l’occasion de l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran tout en insistant sur leur identité de révolutionnaire islamique, se plaçant en faveur d’une nouvelle République islamique militariste (ou « non Khomeyniste » qui peut signifier pro-américaine) ! Les « fondamentalistes » opposés à Rohani ont repris leurs critiques à son égard ! Rafsandjani a aussi remis en cause l’autorité du clergé (qui avait mal joué en misant sur l’efficacité de Rohani). La panique a redémarré plus fort, car Rohani avait dépensé les dollars que les nantis souhaitent obtenir !

Les mollahs se sont tournés vers les réformateurs (ultras super-affairistes simulant la modération pour parvenir à deal avec Washington) pour inciter les fondamentalistes à se montrer plus coopératifs ou à défaut, les garder pour amadouer les Occidentaux et avoir les mains libres pour marchander leur fuite avec Washington. Mais les réformateurs ont été trop mous pour être utiles !

Le 11 février dernier, le boycott à 100% du 37e anniversaire de la révolution islamique par le peuple et aussi les derniers compagnons du régime a mis en alerte les mollahs. Ils ont opté pour un schéma de Parlement divisé et un régime en crises permanentes afin d’utiliser les tensions internes pour aller vers l’escalade souhaitée sans que les forces qui l’ont généré puissent réclamer un droit pour concurrencer ses droits.

Washington inquiet par le choix du Parlement délibérément agité a repris ses médiations en se montrant implicitement ouvert à une évolution du régime au lieu d’une révolution de couleur. Ils ont aussi pris les dispositions pour réanimer le projet du gazoduc Nabucco pour obtenir le soutien des Européens et neutraliser les 5-1 et aussi pour rémunérer les mollahs.

Mais l’offre comportait un problème : l’ouverture même limitée pouvait permettre au peuple de protester et entraîner la chute du régime et une fin terrible pour les mollahs. Ils n’ont pas accepté ! Ils espéraient aussi une réaction négative des « fondamentalistes », mais ces derniers ont gardé le silence refusant d’être moteur de la victoire de leurs rivaux. Ils ont contré leurs énergies à combattre Rohani et son mauvais bilan économique ! Les mollahs n’avaient pas réussi à rétablir l’ordre en diminuant le nombre de sièges attribués aux fondamentalistes.

Par ailleurs, Rafsandjani censé incarner l’ouverture avait lâché le plan défaillant des mollahs pour menacer les alliés de Washington d’attentats contre leurs gazoducs existants afin de se hisser au premier plan et d’assurer ses propres intérêts (faire libérer son fils, effacer les dossiers de corruption et enfin et surtout obtenir des garanties de sécurité pour lui-même et sa famille auprès des Américains).

© IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière a commencé par 2 échecs graves : celui d’une nouvelle médiation américaine via la Turquie confirmant la faiblesse du régime et surtout celui de la rencontre pour rétablir le réseau bancaire Swift, annonçant son plus grand appauvrissement. Les mollahs ont prétendu à un succès, mais les chefs Pasdaran et Rafsanjani ont affirmé le contraire provoquant une très grosse panique financière !

Les mollahs ont puni Rafsandjani et les autres rivaux issus de la milice en condamnant à mort le milicien milliardaire Babak Zanjani, un des pions financiers de Rafsandjani et deux autres complices qu’ils n’ont pas nommés. Ils ont aussi promis d’autres verdicts contre d’autres hauts gradés de la milice...

Les chefs Pasdaran mis en danger ont alors durci leurs attaques et ont annoncé des tirs des missiles hostiles à Washington et à Israël et pour se poser en arbitres des jeux. Les mollahs ont dû s’aligner sur leurs positions pour avoir la paix !

Washington gêné par cette radicalisation a demandé une réunion extraordinaire du Conseil de Sécurité pour étudier la nécessité de nouvelles sanctions.

La Russie inquiète par la capitulation avait proposé une alliance, mais les mollahs et les chefs Pasdaran pressés d’obtenir des immunités américaines ont ignoré son offre. La Russie les a punis en leur refusant durablement les S-300 et en se montrant prête à empêcher tout deal avec Washington !

© IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine, les mollahs et les chefs Pasdaran étaient triplement sous pression, car :
- dimanche, ils redoutaient aussi un nouveau boycott pour les rassemblements en mémoire de Zahra, la fille martyre de Mahomet,
- lundi, ils pouvaient craindre de nouvelles sanctions onusiennes (en raison de l’absence de veto possible dans le cadre de l’accord onusien de Vienne),
- et mardi, il y avait la fête nocturne du feu qui est devenue une occasion pour les jeunes (et les moins jeunes) de contester le régime.

Ces trois dates menaçantes pouvaient engendrer des paniques financières et des crises politiques graves dès le début de la semaine ! Les pressions internationales pouvaient amplifier ces tensions et donner lieu à une nouvelle semaine dangereuse pour les mollahs et leurs associés rivaux ! Voici le récit en images d’une semaine qui a ratatiné ces derniers faisant voler en éclats leurs dernières illusions de sortir indemnes de tout cela.

Cette analyse a été diffusée en persan vers Iran le dimanche 20 mars 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.


6 - 24.03.2016
Iran : La semaine en images n°421
Concours de croche-pieds pour atteindre la sortie de secours

Nouveau Résumé Historique (écrit le 14.03.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

(que vous pouvez sauter pour aller directement au texte, après le drapeau iranien !)

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Sur un fond de récession, de contestation, mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé. Le régime tout entier s’était ainsi retrouvé dans un processus de capitulation lente.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer la provocation qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont pris la direction de cette coalition en menaçant ses membres d’invalider leur candidature.

Mais l’incapacité de l’ensemble de ses groupes à mobiliser lors du conflit diplomatique avec l’Arabie Saoudite a rappelé à tous la nécessité de reprendre leur effort pour trouver une porte de sortie sécurisée du pays ! Ils devaient y arriver avant l’anniversaire de la révolution islamique qui est devenu la vitrine de leur impopularité !

Les mollahs étaient à court d’idées de provocation, les chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont pas osé continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle.

Washington a profité de leur échec pour leur proposer la libération de ses soldats afin de les remercier pour « leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani », laissant entrevoir la possibilité de les réhabiliter, afin de les rassurer qu’ils pourraient quitter le pays sans danger pour leur vie ! Les Chefs Pasdaran ont cessé d’exhiber leurs missiles, mais les mollahs n’étaient pas ravis de se retrouver ainsi déclassés.

Les Chinois ont aussi eu peur que l’alliance américaine avec Rohani et les Pasdaran recyclés puisse accélérer la transition vers une République islamique américanisée. Ils ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre pour une alliance avec les mollahs (le grand perdant de l’alliance) !

Washington les a doublés grâce à son pion européen Mogherini pour une rencontre à Vienne avec Zarif afin de régler les détails du deal en cours et aller vers un recyclage des mollahs par la libération de plusieurs prisonniers (espions) irano-américains. Les mollahs ont exploité l’intérêt des Chinois pour un nouveau chantage leur permettant de passer avant les chefs Pasdaran. Ces derniers ont repris leurs menaces pour rester en tête. Washington a arrêté son procédé de recyclage et a repris les menaces contre les mollahs mais aussi les chefs Pasdaran !

Les Chinois ont alors exigé une relation stratégique de 25 ans, mais les mollahs n’ont pas accepté de peur de perdre leurs avoirs personnels dans les banques occidentales. Ils se sont tournés vers la France pour monnayer son soutien en échange de contrats intéressants. Mais la France a profité de leur détresse pour les dépouiller sans leur accorder le moindre soutien !

Les chefs Pasdaran ont alors révélé que Rohani avait dépensé la quasi-totalité des avoirs dégelés sans rien obtenir en échange ! Ils ont aussi pris leur distance avec le clergé à l’occasion de l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran tout en insistant sur leur identité de révolutionnaire islamique, se plaçant en faveur d’une nouvelle République islamique militariste (ou « non Khomeyniste » qui peut signifier pro-américaine) ! Les « fondamentalistes » opposés à Rohani ont repris leurs critiques à son égard ! Rafsandjani a aussi remis en cause l’autorité du clergé (qui avait mal joué en misant sur l’efficacité de Rohani). La panique a redémarré plus fort, car Rohani avait dépensé les dollars que les nantis souhaitent obtenir !

Les mollahs se sont tournés vers les réformateurs (ultras super-affairistes simulant la modération pour parvenir à deal avec Washington) pour inciter les fondamentalistes à se montrer plus coopératifs ou à défaut, les garder pour amadouer les Occidentaux et avoir les mains libres pour marchander leur fuite avec Washington. Mais les réformateurs ont été trop mous pour être utiles !

Le 11 février dernier, le boycott à 100% du 37e anniversaire de la révolution islamique par le peuple et aussi les derniers compagnons du régime a mis en alerte les mollahs. Ils ont opté pour un schéma de Parlement divisé et un régime en crises permanentes afin d’utiliser les tensions internes pour aller vers l’escalade souhaitée sans que les forces qui l’ont généré puissent réclamer un droit pour concurrencer ses droits.

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La semaine dernière, les mollahs ont annoncé un Parlement ainsi composé de 70% de fondamentalistes, mais sans leurs ténors et 30% de réformateurs, mais avec leurs ténors, privilégiant l’offensive pour déboucher sur une crise utile à leur diplomatie de chantage. Rafsandjani était admis à l’Assemblée des experts, alors la liste le dénigrant avait plus de 70% des voix ! Le clergé laissait ainsi une petite ouverture pour le revirement de cette assemblée sénatoriale pour se donner les moyens de « privilégier le dialogue » s’il arrivait à un arrangement avec Washington ! Ce plan d’arrangement projeté avec Washington a intensifié la panique !

Washington inquiet ce choix a oublié son projet de révolution de couleur insinuant un arrangement basé sur une évolution du régime. Il a aussi expédié ses alliés l’Autriche et la Roumanie vers les mollahs avec des projets d’achats de gaz qui laissaient supposer la relance le projet de gazoduc Nabucco pour rémunérer les mollahs pour ce projet d’ouverture leur permettant de se recycler en démocrates et obtenir des garanties de facto d’immunité. Par ce projet, Washington entendait s’allier l’Europe, casser le groupe 5-1 et éliminer ainsi son opposition à tout deal.

Mais l’offre comportait un problème : l’ouverture même limitée pouvait permettre au peuple de protester et entraîner la chute du régime et une fin terrible pour les mollahs. Ils n’ont pas accepté ! Ils espéraient aussi une réaction négative des « fondamentalistes », mais ces derniers ont gardé le silence refusant d’être moteur de la victoire de leurs rivaux. Ils ont concentré leurs énergies pour combattre Rohani et son mauvaise bilan économique !

Washington a envoyé alors ses médiateurs de l’échec pour proposer son projet de gazoduc à Rafsandjani. Ce dernier a oublié ses engagements en faveur du dialogue pour le clergé et a proféré des menaces terroristes contre l’Europe pour se hisser au premier plan et assurer en priorité ses propres intérêts !

Les mollahs paniqués à l’idée d’être éjectés du jeu ont tenté de provoquer l’escalade par eux-mêmes, mais ils n’y sont pas parvenus. Washington a évoqué des sanctions avant d’annoncer la visite de son allié turc avec l’arrière pensé de proposer encore Nabucco et ce qu’il sous-entend ! Le ministre russe de l’Énergie a annoncé qu’il arrivait au même moment (pour empêcher ce projet contraire aux intérêts) de son pays). Les fondamentalistes ont alors repris les attaques contre Rohani (pour s’imposer à sa place au clergé) !

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Cette semaine (4-11 mars 2016/ 14-21 Esfand 1394), le clergé se retrouvait ainsi sous au moins 3 menaces. Il devait agir pour éviter des krachs terribles. Voici le récit en image d’une semaine dangereuse par les mollahs.

Cette analyse a été diffusée en persan vers Iran le dimanche 13 mars 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.


6 - 17.03.2016
Iran : Semaine en images n°420
Fuite en avant à l’aveugle !

Nouveau Résumé Historique (écrit le 14.03.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

(que vous pouvez sauter pour aller directement au texte, après le drapeau iranien !)

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Sur un fond de récession, de contestation, mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé. Le régime tout entier s’était ainsi retrouvé dans un processus de capitulation lente.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer la provocation qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont pris la direction de cette coalition en menaçant ses membres d’invalider leur candidature.

Mais l’incapacité de l’ensemble de ses groupes à mobiliser lors du conflit diplomatique avec l’Arabie Saoudite a rappelé à tous la nécessité de reprendre leur effort pour trouver une porte de sortie sécurisée du pays ! Ils devaient y arriver avant l’anniversaire de la révolution islamique qui est devenu la vitrine de leur impopularité !

Les mollahs étaient à court d’idées de provocation, les chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont pas osé continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle.

Washington a profité de leur échec pour leur proposer la libération de ses soldats afin de les remercier pour « leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani », laissant entrevoir la possibilité de les réhabiliter, afin de les rassurer qu’ils pourraient quitter le pays sans danger pour leur vie ! Les Chefs Pasdaran ont cessé d’exhiber leurs missiles, mais les mollahs n’étaient pas ravis de se retrouver ainsi déclassés.

Les Chinois ont aussi eu peur que l’alliance américaine avec Rohani et les Pasdaran recyclés puisse accélérer la transition vers une République islamique américanisée. Ils ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre pour une alliance avec les mollahs (le grand perdant de l’alliance) !

Washington les a doublés grâce à son pion européen Mogherini pour une rencontre à Vienne avec Zarif afin de régler les détails du deal en cours et aller vers un recyclage des mollahs par la libération de plusieurs prisonniers (espions) irano-américains. Les mollahs ont exploité l’intérêt des Chinois pour un nouveau chantage leur permettant de passer avant les chefs Pasdaran. Ces derniers ont repris leurs menaces pour rester en tête. Washington a arrêté son procédé de recyclage et a repris les menaces contre les mollahs mais aussi les chefs Pasdaran !

Les Chinois ont alors exigé une relation stratégique de 25 ans, mais les mollahs n’ont pas accepté de peur de perdre leurs avoirs personnels dans les banques occidentales. Ils se sont tournés vers la France pour monnayer son soutien en échange de contrats intéressants. Mais la France a profité de leur détresse pour les dépouiller sans leur accorder le moindre soutien !

Les chefs Pasdaran ont alors révélé que Rohani avait dépensé la quasi-totalité des avoirs dégelés sans rien obtenir en échange ! Ils ont aussi pris leur distance avec le clergé à l’occasion de l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran tout en insistant sur leur identité de révolutionnaire islamique, se plaçant en faveur d’une nouvelle République islamique militariste (ou « non Khomeyniste » qui peut signifier pro-américaine) ! Les « fondamentalistes » opposés à Rohani ont repris leurs critiques à son égard ! Rafsandjani a aussi remis en cause l’autorité du clergé (qui avait mal joué en misant sur l’efficacité de Rohani). La panique a redémarré plus fort car Rohani avait dépensé les dollars que les nantis souhaitent obtenir !

À quelques jours de l’anniversaire de la révolution islamique, craignant son boycott, les mollahs se sont tournés vers Moscou, mais n’ont obtenu aucun soutien leur permettant de négocier avec Washington.

Les mollahs ont apporté leur soutien aux fondamentalistes, leur offrant une part de pouvoir pour les dissuader de pactiser les Pasdaran et aussi pour rassurer les nantis paniqués et ainsi générer une mobilisation forte pour l’anniversaire de la révolution islamique et en faire une journée de plébiscite interne.

Mais cette manœuvre n’a pas réussi à adoucir les fondamentalistes (généralement des hauts gradés Pasdaran cinquantenaires sans clan). Mus par l’urgence d’assurer leurs intérêts, ils sont restés à couteaux tirés avec les mollahs. Par la suite, l’absence de mobilisation pour l’anniversaire de la révolution a exacerbé les divisions. Le clergé a privilégié les « réformateurs » (ex-ultras devenus au fil du temps des super-affairistes partisans d’un deal avec Washington) pour inciter les fondamentalistes à se montrer plus coopératifs ou à défaut, les garder pour amadouer les Occidentaux et avoir les mains libres pour marchander leur fuite avec Washington.

© IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, lors de la seule semaine de campagne, les nantis paniqués ont rejeté les réformateurs (partisans d’un deal avec Washington). Par ailleurs, ces réformateurs n’ont pas su trouver les répliques pour se défendre et être des bons maitres-chanteurs pour marchander convenablement avec Washington.

Les fondamentalistes enragés par leur exclusion ont aussi révélé plus encore la corruption du clergé. Les chefs Pasdaran ont diffusé ses révélations pour forcer le clergé à les intégrer aux négociations avec Washington.

Le clergé a alors créé une nouvelle tendance politique avec le clan Larijani qui détient le pouvoir judiciaire pour se mettre à l’abri pour aboutir à un Parlement divisé et un régime en crise permanente afin d’utiliser les tensions internes pour aller vers l’escalade souhaitée sans que les forces qui l’ont généré puissent réclamer un droit pour concurrencer ses droits.

Les fondamentalistes ont vite compris qu’ils devaient jouer le jeu pour avoir un nombre de sièges convenables. Ils ont oublié leur lutte contre la corruption pour se poser en champion de la lutte contre la pauvreté qui touche 99% des Iraniens pour justifier un grand nombre de sièges.

Washington qui n’avait rien compris à ce jeu restait confiant. Londres l’a mis au courant des plans des mollahs. Washington a accusé les réformateurs d’être les complices du régime, mais a maintenu via ses amis suisses le jour des élections. Les mollahs n’ont rien dit pour éviter les polémiques dévoilant leur plan. Mais ils devaient aussi imaginer un mécanisme pour donner l’avantage aux fondamentalistes partisans de rupture de l’accord de Vienne pour parvenir à une escalade bénéfique au régime.

C’est pourquoi, vendredi dernier, le régime a annoncé une participation massive du peuple, pour légitimer la solution à venir, puis a évoqué des premières tendances confirmant un Parlement divisé, mais il s’est gardé de les préciser les tendances, attendant les réactions de Washington, de ses nantis paniqués et de ses fondamentalistes et aussi ses chefs Pasdaran à son plan.

© IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine (27 février-4 mars 2016/7-14 Esfand 1394), le clergé devait annoncer les résultats. Il tarda. Tout le monde a compris qu’il hésitait et ne savait que choisir ou encore qu’il marchandait avec les tendances jugés indésirables, mais nécessaires. Au final, on a eu non pas un arc-en-ciel pour un drôle de gloubi-boulga ! Voici le récit en image d’une semaine de doutes déterminants pour l’avenir du régime.

Cette analyse a été diffusée vers Iran le dimanche 13 mars 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.


6 - 10.03.2016
Iran : La semaine en images n°419
Les sans choix et les sans famille

Nouveau Résumé Historique (écrit le 07.03.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

(que vous pouvez sauter pour aller directement au texte, après le drapeau iranien !)

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Sur un fond de récession, de contestation, mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé. Le régime tout entier s’était ainsi retrouvé dans un processus de capitulation lente.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer la provocation qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont pris la direction de cette coalition en menaçant ses membres d’invalider leur candidature.

Mais l’incapacité de l’ensemble de ses groupes à mobiliser lors du conflit diplomatique avec l’Arabie Saoudite a rappelé à tous la nécessité de reprendre leur effort pour trouver une porte de sortie sécurisée du pays ! Ils devaient y arriver avant l’anniversaire de la révolution islamique qui est devenu la vitrine de leur impopularité !

Les mollahs étaient à court d’idées de provocation, les chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont pas osé continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle.

Washington a profité de leur échec pour leur proposer la libération de ses soldats afin de les remercier pour « leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani », laissant entrevoir la possibilité de les réhabiliter, afin de les rassurer qu’ils pourraient quitter le pays sans danger pour leur vie ! Les Chefs Pasdaran ont cessé d’exhiber leurs missiles, mais les mollahs n’étaient pas ravis de se retrouver ainsi déclassés.

Les Chinois ont aussi eu peur que l’alliance américaine avec Rohani et les Pasdaran recyclés puisse accélérer la transition vers une République islamique américanisée. Ils ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre pour une alliance avec les mollahs (le grand perdant de l’alliance) !

Washington les a doublés grâce à son pion européen Mogherini pour une rencontre à Vienne avec Zarif afin de régler les détails du deal en cours et aller vers un recyclage des mollahs par la libération de plusieurs prisonniers (espions) irano-américains. Les mollahs ont exploité l’intérêt des Chinois pour un nouveau chantage leur permettant de passer avant les chefs Pasdaran. Ces derniers ont repris leurs menaces pour rester en tête. Washington a arrêté son procédé de recyclage et a repris les menaces contre les mollahs mais aussi les chefs Pasdaran !

Les Chinois ont alors exigé une relation stratégique de 25 ans, mais les mollahs n’ont pas accepté de peur de perdre leurs avoirs personnels dans les banques occidentales. Ils se sont tournés vers la France pour monnayer son soutien en échange de contrats intéressants. Mais la France a profité de leur détresse pour les dépouiller sans leur accorder le moindre soutien !

Les chefs Pasdaran ont alors révélé que Rohani avait dépensé la quasi-totalité des avoirs dégelés sans rien obtenir en échange ! Ils ont aussi pris leur distance avec le clergé à l’occasion de l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran tout en insistant sur leur identité de révolutionnaire islamique, se plaçant en faveur d’une nouvelle République islamique militariste (ou « non Khomeyniste » qui peut signifier pro-américaine) ! Les « fondamentalistes » opposés à Rohani ont repris leurs critiques à son égard ! Rafsandjani a aussi remis en cause l’autorité du clergé (qui avait mal joué en misant sur l’efficacité de Rohani). La panique a redémarré plus fort car Rohani avait dépensé les dollars que les nantis souhaitent obtenir !

À quelques jours de l’anniversaire de la révolution islamique, craignant son boycott, les mollahs se sont tournés vers Moscou, mais n’ont obtenu aucun soutien leur permettant de négocier avec Washington.

Les mollahs ont apporté leur soutien aux fondamentalistes, leur offrant une part de pouvoir pour les dissuader de pactiser les Pasdaran et aussi pour rassurer les nantis paniqués et ainsi générer une mobilisation forte pour l’anniversaire de la révolution islamique et en faire une journée de plébiscite interne.

Mais cette manœuvre n’a pas réussi à adoucir les fondamentalistes (généralement des hauts gradés Pasdaran cinquantenaires sans clan). Mus par l’urgence d’assurer leurs intérêts, ils sont restés à couteaux tirés avec les mollahs. La panique s’est amplifiée. Par la suite, l’absence de mobilisation pour l’anniversaire de la révolution a exacerbé les divisions. Le clergé a privilégié les (faux) réformateurs pour inciter les fondamentalistes à se montrer plus coopératifs ou à défaut, les garder pour amadouer les Occidentaux et avoir les mains libres pour marchander leur fuite avec Washington.

© IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, les fondamentalistes (sans famille) ont continué à contrarier ce plan en qualifiant Rohani de corrompu et en rappelant la corruption des soi-disant réformateurs. Sans égard pour ses patrons du clergé ! La panique a refait surface malgré les restrictions imposées à vente d’actions à la bourse de Téhéran !

Les mollahs en danger devaient agir seuls pour parvenir à éliminer les 5-1. Ils se sont tournés vers Poutine, cherchant encore à diviser les 5-1, mais ils n’ont rien obtenu de sa part. De plus, le russe s’est allié à leur ennemi saoudien pour geler à leur insu le plafond du protocole du plafond pétrolier. Merkel, membre important des 5-1, a alors puni les mollahs en insistant sur la reconnaissance d’Israël comme condition sine qua non de toute relation commerciale avec eux. Les mollahs dépités se sont tournés vers leurs remuants fondamentalistes, partisans de la rupture de l’accord de Vienne !

© IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine (19-26 février 2016/23-30 Bahman 1394), on entrait dans la seule semaine de campagne électorale et le clergé s’attendait à une semaine difficile avec les fondamentalistes enragés. Ces derniers devaient marquer des points pour ne pas devenir de simples instruments du clergé. Au final, la semaine devait se terminer sur les élections dont l’issue choisi par le clergé (grâce à des urnes opaques) restait incertaine en raison de la guerre du clergé avec ceux qui seraient les mieux capables de servir ses intérêts. Voici le récit en image d’une semaine mouvementée et déterminante pour l’avenir du régime.

Cette analyse a été diffusée vers Iran le dimanche 28 février 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.


6 - 25.02.2016
Iran : Semaine en images n°417
Un soleil inattendu !

Nouveau Résumé Historique (écrit le 24.02.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Sur un fond de récession, de contestation, mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé. Le régime tout entier s’était ainsi retrouvé dans un processus de capitulation lente.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer la provocation qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont pris la direction de cette coalition en menaçant ses membres d’invalider leur candidature.

Mais l’incapacité de l’ensemble de ses groupes à mobiliser lors du conflit diplomatique avec l’Arabie Saoudite a rappelé à tous la nécessité de reprendre leur effort pour trouver une porte de sortie sécurisée du pays ! Ils devaient y arriver avant l’anniversaire de la révolution islamique qui est devenu la vitrine de leur impopularité !

Les mollahs étaient à court d’idées de provocation, les chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont pas osé continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle.

Washington a profité de leur échec pour leur proposer la libération de ses soldats afin de les remercier pour « leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani », laissant entrevoir la possibilité de les réhabiliter, afin de les rassurer qu’ils pourraient quitter le pays sans danger pour leur vie ! Les Chefs Pasdaran ont cessé d’exhiber leurs missiles, mais les mollahs n’étaient pas ravis de se retrouver ainsi déclassés.

Les Chinois ont aussi eu peur que l’alliance américaine avec Rohani et les Pasdaran recyclés puisse accélérer la transition vers une République islamique américanisée. Ils ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre pour une alliance avec les mollahs (le grand perdant de l’alliance) !

Washington les a doublés grâce à son pion européen Mogherini pour une rencontre à Vienne avec Zarif afin de régler les détails du deal en cours et aller vers un recyclage des mollahs par la libération de plusieurs prisonniers (espions) irano-américains. Les mollahs ont exploité l’intérêt des Chinois pour un nouveau chantage leur permettant de passer avant les chefs Pasdaran. Ces derniers ont repris leurs menaces pour rester en tête. Washington a arrêté son procédé de recyclage et a repris les menaces contre les mollahs mais aussi les chefs Pasdaran !

Les Chinois ont alors exigé une relation stratégique de 25 ans, mais les mollahs n’ont pas accepté de peur de perdre leurs avoirs personnels dans les banques occidentales. Ils se sont tournés vers la France pour monnayer son soutien en échange de contrats intéressants. Mais la France a profité de leur détresse pour les dépouiller sans leur accorder le moindre soutien !

© IRAN-RESIST.ORG
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La semaine dernière, Rohani rentrait de Paris en ayant dépensé les derniers pécules du régime sans rien obtenu pour sa survie ou pour un départ en exil sécurisé de ses dirigeants ! Les autres clans, notamment les chefs Pasdaran, n’ont pas hésité à attaquer sa piètre action qui enrichissait seulement la France !

Les nantis ont à nouveau paniqué !Le gouvernement a bloqué la vente des plus grandes entreprises pour ralentir la crise a pris la décision de racheter massivement les actions mineures pour faire monter l’indice boursier tout en rémunérant les paniqués pour les apaiser !

Le régime devait aussi célébrer le retour en Iran de Khomeiny qui marque le début de la décade révolutionnaire. Le peuple n’y était pas, les derniers fidèles civils, mollahs ou miliciens non plus ! Les Chefs Pasdaran ont aussi boycotté le pèlerinage sur le tombeau de Khomeiny tout en insistant sur leur identité de révolutionnaire islamique, se plaçant en faveur d’une nouvelle République islamique militariste (voire non Khomeyniste qui peut signifier pro-américaine) ! Rafsandjani a rejeté l’autorité du clergé pour tenter une nouvelle révolution de couleur interne lors des élections à venir de l’Assemblée des Experts ! Chaque clan agissait selon ses intérêts !

La panique s’est amplifiée encore ! Le gouvernement a adopté la ligne rigoriste des chefs Pasdaran pour ne pas les laisser devenir une alternative. Il s’est aussi tourné vers Moscou, tout en flirtant avec Washington ! L’absence d’une ligne précise a amplifié la panique financière et la crise politique interne !

De plus en plus attaqués, les mollahs ont mis le turbo à l’occasion d’une conférence sur la Syrie pour provoquer une escalade avant que l’échec de la mobilisation pour l’anniversaire de la révolution islamique n’aggrave toutes tensions qui les affaiblissent. Ils n’y sont pas arrivés.

Les mollahs ont fini la semaine en acceptant de valider les candidatures issues des courants rivaux, offrant une part de pouvoir à leurs rivaux pour se renforcer contre les chefs Pasdaran et inciter à une mobilisation forte malgré leur peur de manifester contre le peuple et sans l’apport des derniers miliciens du régime. Il fallait transformer cet anniversaire en une journée de plébiscite pour le régime islamique tel qu’il est.

© IRAN-RESIST.ORG
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Cette semaine (5-12 février 2016/17-24 Bahman 1394), les mollahs devaient continuer leur ouverture pour apporter des garanties à leurs adversaires.

Mais personne n’y a cru. Par ailleurs, le soutien incessant des mollahs à leur pion Rohani a montré qu’ils n’avaient aucune intention sincère. Les attaques internes ont repris et la communion souhaitée n’a pas eu lieu ! La panique interne est devenue plus forte. Enfin, l’anniversaire de la révolution islamique n’a pas été une journée de plébiscite pour le régime mais un échec qui a souligné ses divisions et son illégitimité.

Cette analyse a été diffusé vers Iran l’le dimanche 14 février 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.




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