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Iran : La semaine en images n°424
Le temps des sanctions et des malédictions !

14.04.2016

Nouveau Résumé Historique (écrit le 03.04.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

(que vous pouvez sauter pour aller directement au texte, après le drapeau iranien !)

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Sur un fond de récession, de contestation, mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé. Le régime tout entier s’était ainsi retrouvé dans un processus de capitulation lente.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer la provocation qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont pris la direction de cette coalition en menaçant ses membres d’invalider leur candidature.

Mais l’incapacité de l’ensemble de ses groupes à mobiliser lors du conflit diplomatique avec l’Arabie Saoudite a rappelé à tous la nécessité de reprendre leur effort pour trouver une porte de sortie sécurisée du pays ! Ils devaient y arriver avant l’anniversaire de la révolution islamique qui est devenu la vitrine de leur impopularité !

Les mollahs étaient à court d’idées de provocation, les chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont pas osé continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle.

Washington a profité de leur échec pour leur proposer la libération de ses soldats afin de les remercier pour « leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani », laissant entrevoir la possibilité de les réhabiliter, afin de les rassurer qu’ils pourraient quitter le pays sans danger pour leur vie ! Les Chefs Pasdaran ont cessé d’exhiber leurs missiles, mais les mollahs n’étaient pas ravis de se retrouver ainsi déclassés.

Les Chinois ont aussi eu peur que l’alliance américaine avec Rohani et les Pasdaran recyclés puisse accélérer la transition vers une République islamique américanisée. Ils ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre pour une alliance avec les mollahs (le grand perdant de l’alliance) !

Washington les a doublés grâce à son pion européen Mogherini pour une rencontre à Vienne avec Zarif afin de régler les détails du deal en cours et aller vers un recyclage des mollahs par la libération de plusieurs prisonniers (espions) irano-américains. Les mollahs ont exploité l’intérêt des Chinois pour un nouveau chantage leur permettant de passer avant les chefs Pasdaran. Ces derniers ont repris leurs menaces pour rester en tête. Washington a arrêté son procédé de recyclage et a repris les menaces contre les mollahs mais aussi les chefs Pasdaran !

Les Chinois ont alors exigé une relation stratégique de 25 ans, mais les mollahs n’ont pas accepté de peur de perdre leurs avoirs personnels dans les banques occidentales. Ils se sont tournés vers la France pour monnayer son soutien en échange de contrats intéressants. Mais la France a profité de leur détresse pour les dépouiller sans leur accorder le moindre soutien !

Les chefs Pasdaran ont alors révélé que Rohani avait dépensé la quasi-totalité des avoirs dégelés sans rien obtenir en échange ! Ils ont aussi pris leur distance avec le clergé à l’occasion de l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran tout en insistant sur leur identité de révolutionnaire islamique, se plaçant en faveur d’une nouvelle République islamique militariste (ou « non Khomeyniste » qui peut signifier pro-américaine) ! Les « fondamentalistes » opposés à Rohani ont repris leurs critiques à son égard ! Rafsandjani a aussi remis en cause l’autorité du clergé (qui avait mal joué en misant sur l’efficacité de Rohani). La panique a redémarré plus fort, car Rohani avait dépensé les dollars que les nantis souhaitent obtenir !

Les mollahs se sont tournés vers les réformateurs (ultras super-affairistes simulant la modération pour parvenir à deal avec Washington) pour inciter les fondamentalistes à se montrer plus coopératifs ou à défaut, les garder pour amadouer les Occidentaux et avoir les mains libres pour marchander leur fuite avec Washington. Mais les réformateurs ont été trop mous pour être utiles !

Le 11 février dernier, le boycott à 100% du 37e anniversaire de la révolution islamique par le peuple et aussi les derniers compagnons du régime a mis en alerte les mollahs. Ils ont opté pour un schéma de Parlement divisé et un régime en crises permanentes afin d’utiliser les tensions internes pour rompre leurs engagements de Vienne et provoquer l’escalade nécessaire pour leur chantage diplomatique sans que les forces qui l’ont permise puissent réclamer un droit pour concurrencer les leurs. Mais les groupes rivaux (les fondamentalistes et Rafsandjani) ainsi instrumentalisés par le clergé ont refusé de jouer le jeu et se sont focalisés sur l’opposition à Rohani, promettant un Parlement hostile à leur propre bénéfice !

Washington, inquiet par le choix du Parlement agité quoiqu’il arrive, a repris ses médiations en se montrant implicitement ouvert à une évolution du régime au lieu d’une révolution de couleur. Ils ont aussi pris les dispositions pour réanimer le projet du gazoduc Nabucco pour obtenir le soutien des Européens et neutraliser les 5-1 et aussi pour rémunérer les mollahs.

Mais l’ouverture même limitée pouvait permettre au peuple de protester et entraîner la chute du régime. C’est pourquoi les mollahs n’ont pas refusé, mais ils ne sont pas revenus à la provocation qui pouvait profiter à leurs rivaux.

Rafsandjani, censé incarner l’ouverture, a profité de ce vide pour menacer les alliés de Washington d’attentats contre leurs gazoducs existants afin de se hisser au premier plan et d’assurer ses propres intérêts.

Les mollahs l’ont puni en condamnant à mort l’un de ses pions, le milicien milliardaire Babak Zanjani. Ceci était aussi un avertissement aux chefs Pasdaran et aux fondamentalistes adeptes de la provocation.

Les chefs Pasdaran excédés par ce geste et les acrobaties sans résultat des mollahs ont annoncé des tirs des missiles hostiles à Washington et à Israël et pour se poser en arbitres des jeux. Les mollahs ont dû saluer ces tirs pour neutraliser la montée en puissance des chefs Pasdaran !

Washington a menacé d’instaurer de nouvelles sanctions en réponse à ses tirs assumés par les mollahs et les Chefs Pasdaran. Le Conseil de Sécurité est intervenu ! Les mollahs et les chefs Pasdaran avaient une occasion pour aller vers l’escalade nécessaire à leurs marchandages, mais ils se sont tous dégonflés ! Il est devenu clair qu’ils ne pouvaient pas dépasser le seuil des menaces ! La panique interne a explosé !

Dans le même temps, les mollahs et les chefs Pasdaran n’ont également pas réussi à mobiliser leurs membres pour empêcher la contestation populaire par des actions anti-voile lors de la Fête du Feu.

Les Chefs Pasdaran et les mollahs se sont tus pour faire oublier leur impuissance ! Les mollahs & Rohani ont fait pire en oubliant les menaces contre Israël, et se montrant ainsi implicitement prêts à accepter un arrangement avec Washington ! Ce dernier leur a proposé un dialogue au Pakistan puis un autre en Autriche (pour rémunérer les Européens et obtenir leur soutien) !

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La semaine dernière, tous les Iraniens devaient fêter Norouz. Les mollahs ont mis des thèmes chers à leurs rivaux dans leurs vœux de Nouvel An, pour les rassurer et les calmer, afin d’avoir la paix pour le dialogue d’arrangement à venir en fin de semaine avec les Américains !

Mais leurs rivaux n’ont pas été dupés et ont continué à s’agiter avec l’aide des chefs Pasdaran en cherchant une alliance avec les nantis paniqués. Rafsandjani a choisi la même voie !

Les mollahs ont esquivé en espérant les mettre tous KO vendredi lors des négociations au Pakistan en obtenant leur immunité auprès des Américains et devenant de facto les personnes à suivre. Lors de cette rencontre, ils ont aussi renoncé à leurs menaces et provocations habituelles, mais ils n’ont pas obtenu ce qu’ils voulaient et se sont retrouvés avec le constat que leurs exigences n’étaient pas réalisables. Ils ne pouvaient guère espérer faire mieux en Autriche à moins de plier encore plus l’échine ! Ils allaient donc vers une semaine difficile aussi bien sur le plan national que sur le plan international !

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Cette semaine, les mollahs et leurs pions devaient en conséquence expliquer leur échec et proposer mieux, mais certainement pas plus de reculade dans le bras de fer avec Washington, sans quoi ils risquaient une nouvelle crise interne forte. Pire que tout, cette crise pouvait s’exprimer en fin de semaine par le boycott du référendum (truqué) qui les a installés au pouvoir ! Les mollahs ont choisi l’apaisement pour éviter les conflits et ce boycott et la chute du nombre de leurs suiveurs ! Ils ont encore échoué. Voici le récit en images d’une nouvelle semaine de pertes en tout genre pour les mollahs & co.

Cette analyse a été diffusée en persan vers Iran le dimanche 3 avril 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.



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La semaine dernière, c’était Norouz, le Nouvel An iranien qui a confirmé l’échec du régime en raison de l’échec du projet de sa célébration dans les mosquées et au contraire des rassemblements dans les lieux considérés comme hostiles à l’islam.

Les mollahs, par ailleurs malmenés depuis des mois par leurs rivaux, menacés par de nouvelles sanctions, ont confirmé leur envie d’un arrangement rapide avec les Américains par un discours de Nouvel An en faveur de leur pion Rohani.

Leurs rivaux, les fondamentalistes, mais aussi Rafsandjani, ont tenté de saboter ce deal potentiellement seulement favorable aux mollahs en s’approchant des nantis paniqués qui le refusent aussi. Les chefs Pasdaran s’étaient associés à ces projets par leur médiatisation.

Par ailleurs, les Chinois et les Russes ont exclu toute aide aux mollahs en oubliant leur promesse de les intégrer à l’OCS. Les Arabes ont aussi insisté sur le terrorisme des mollahs pour empêcher Washington de les rapprocher !

Les mollahs ont tenté de calmer le jeu par un nouveau discours de vœux de Norouz en critiquant Washington sans remettre en cause leur propre politique de marchandage.

Les rivaux des mollahs ont maintenu leurs critiques et l’opposition internationale s’est étoffée notamment par l’aide médiatique des Anglais aux accusations de terrorisme formulées par les Arabes.

Washington qui a besoin d’un islamisme à sa botte pour conquérir l’Asie Centrale devait accélérer le processus de normalisation des relations avec le régime. Il a frôlé le même thème du terrorisme en rapport avec l’affaire Amia pour forcer les Pasdaran et Rafsandjani à cesser leur opposition à ses offres.

Les Anglais ont pris la direction des menaces contre le régime tout entier en rejetant la demande de Washington de normaliser la couverture d’assurance des cargos pétroliers du régime !

Washington a alors proposé une porte de sortie aux mollahs pris à la gorge grâce à l’invitation lancée par le Pakistan à Rohani pour une visite officielle de 2j à partir de vendredi 25 mars avec ses ministres et ses hommes d’affaires. Il a complété son offensive par une invitation officielle de l’Autriche (officiellement neutre, mais actif dans l’OTAN, en Europe et dans le sillage de Gazprom), affichant sa disposition à laisser les Européens et les Russes obtenir des parts du marché iranien.

Les mollahs étaient ravis, mais les Russes ont rejeté l’offre en se disant solidaires de tous les intérêts internationaux en jeu...

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Vendredi 25 mars 2016 – 6 farvardin 1395, dernier jour de la semaine dernière, avant le départ de la délégation du régime au Pakistan, les Anglais ont plombé la visite et ont rendu tout deal impossible en insistant eux-mêmes sur les liens terroristes des mollahs avec Al-Qaeda !

Par ailleurs, il y avait une grosse colère interne en raison d’au moins 230 morts sur les routes, car le régime n’a jamais investi dans les secours...

Washington a confirmé son intérêt pour ce deal (malgré les obstacles posés par ses rivaux), en évoquant sous forme de rumeur la levée de sa plus grande sanction contre les mollahs à savoir l’embargo sur le dollar !

Rohani est donc arrivé peu avant-midi à Islamabad avec la certitude qu’un arrangement était possible grâce aux réserves gazières iraniennes. Il a été accueilli par le Premier ministre du Pakistan, mais celui-ci l’a reçu pour un entretien 6 heures plus tard, ce qui voulait dire que Rohani et son équipe étaient sans doute en train de discuter ailleurs avec les Américains ! Pendant ces 6 heures de rencontres occultes entre les mollahs et les Américains, les deux parties avaient cessé de s’attaquer.

Après ces vrais marchandages avec les Américains, Rohani a été très brièvement reçu en tête-à-tête par Navaz Sharif, puis tout aussi brièvement, avec son équipe par l’équipe gouvernementale pakistanaise. On avait donc encore une mise en scène pour cacher les vrais marchandages qui avaient eu lieu avant. Les deux équipes ont tenu une conférence de presse dans laquelle Rohani n’a eu aucune position diplomatique provocatrice ou dérangeante, mais on a vite compris que malgré cet effort, il n’y avait pas eu de grand arrangement et de grand tournant, car le Pakistan n’a pas signé le grand contrat gazier espéré par les mollahs, mais 6 protocoles d’accord insignifiants !

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En résumé, les mollahs avaient rangé leurs provocations lors de cette visite, sans rien obtenir en échange. Cela était sans doute dû au fait qu’ils exigent des garanties d’immunité que Washington ne peut leur accord par peur de perdre la possibilité de s’implanter en Iran. Washington ne peut que proposer un recyclage médiatique des mollahs en démocrates s’ils oublient leurs lignes rouges et leurs slogans hostiles à son égard et à l’égard d’Israël.

Ainsi ce vendredi, au-delà de leur échec, les représentants des mollahs ont réalisé qu’il n’y aurait aucun changement pour eux et leurs patrons en exigeant ces immunités et qu’in fine, ils devaient tous accepter le recyclage proposé par Washington et trouver le moyen de le faire accepter à leurs rivaux de gré ou de force.

Mais dans l’immédiat, ils devaient nier leur fiasco pour garder le pouvoir. C’est pourquoi les représentants du régime, qui se disent des soldats du régime, ont organisé une prière collective comme s’ils allaient sur le front ou en revenaient victorieux ! Rohani lui-même n’y était pas ! Il parlait aux médias du régime en répétant ses propositions aux Pakistanais pour dire qu’il avait encore une journée pour les convaincre. Ses patrons, les mollahs, gardaient le silence par peur de ne pouvoir répondre à leurs rivaux sur le fiasco et l’absence de riposte de leur part contre le monde entier ! Le clergé a seulement attaqué Rafsandjani (par son ennemi, le mollah Sadighi) pour le dissuader de tenter quelque chose ! Un mot résumait le régime : la peur !

Vers 20h30, les médias ont annoncé la chute d’un hélico d’urgence et la mort d’une dizaine de passagers après la collision de l’engin avec des câbles de hautes tensions ! Les photos ne correspondaient pas au récit, car l’hélicoptère appartenait à la milice et il n’y avait pas de débris de pylône.

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Et par ailleurs, il n’y avait pas de condoléances aux victimes. La seule option possible était une opération de provocation ou de fuite de miliciens qui avait été empêchée par un autre clan ou par les chefs Pasdaran eux-mêmes. Dans les deux cas, un mot résumait le régime : la peur !

L’échec du dialogue direct montrait l’indisposition des Américains à accorder des garanties d’immunités aux mollahs & co ! Ces derniers devaient s’attendre aux conséquences de ce refus qui leur imposait la nécessité d’accepter l’offre américaine ou d’aller franchement vers les Russes avec le risque de perdre tous leurs avoirs dans les banques occidentales et aussi se retrouver poursuivis pour leur terrorisme et leurs répressions !

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Samedi 26 mars 2016 – 7 farvardin 1395, Rohani a nié son échec en restant au Pakistan avec sa délégation, au prétexte de rencontres avec divers responsables pakistanais. Cependant, on n’a vu que lui. On en a conclu que les autres étaient en train de renégocier avec les Américains. Le clergé et ses pions avaient choisi Washington plutôt que Moscou !

Après la fin de la première rencontre (visible), à la chambre de commerce du Pakistan, en compagnie du président du Pakistan, la situation n’avait pas évolué. Washington avait l’espoir que cela change, car son pion, le président du Pakistan, a affirmé que les échanges actuels de son pays avec les mollahs étaient de 1 milliard de dollars, mais ils pouvaient atteindre les 5 milliards de dollars, mais il n’a pas donné de date pour forcer la partie iranienne à baisser sa garde.

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Rohani est alors allé à la rencontre des militaires, puis des responsables religieux du Pakistan, sans critiquer les premiers pour leur soutien logistique aux groupes terroristes baloutches et les seconds pour leur prosélytisme financé par l’Arabie Saoudite. Rohani est ainsi resté pleinement en reculade dans l’espoir d’un deal avec Washington.

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Mais il n’y eut aucun changement de dernière minute, il a fini sa visite par une conférence de presse sans aucune animosité à l’égard des Américains et des Saoudiens, révélant que ses patrons avaient décidé de continuer dans la même voie, car il ne leur restait pas d’autres issues.

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À Téhéran, les chefs Pasdaran n’ont pas protesté : ils étaient conscients de la nécessité de plier et ne voulaient pas se mettre hors jeu ! Mais ils ont critiqué Rohani en déplorant l’absence de contrat par le biais de leurs miliciens étudiants (BCU).

Par le même canal, les chefs Pasdaran ont aussi montré leur désapprobation en annonçant de la publication d’un nouveau livre dans la série « sortie de route » sur l’ayatollah Montazeri destitué par Khomeiny, car selon ce dernier, il pensait naïvement pouvoir parvenir à une bonne entente avec Washington. En résumé, les chefs Pasdaran restaient passivement solidaires du clergé pour bénéficier de ses marchandages, mais demandaient implicitement le départ de Rohani qui semblait incapable d’avancer.

Ali Larijani qui s’est récemment rallié aux mollahs a aussi choisi la même approche inamicale via le Mouvement des Étudiants Justiciers pour critiquer Rohani de dialoguer avec Washington, ennemi du peuple palestinien !

Washington, qui avait été déçu par le résultat de ces deux jours de négociations, a évoqué par son ami israélien, le général retraité Yamos Yadlin, la possibilité pour Israël de détruire le programme nucléaire iranien, essayant par usage d’intimidation de forcer les mollahs à revoir en baisse leur demande d’immunité et aussi pour faire taire ceux qui refusaient la capitulation. Cependant, une guerre étant synonyme de la chute de l’islamisme, Washington a mis le régime en danger de nouvelles sanctions en soulignant via la fondation Heritage son terrorisme via ses liens avec le Hezbollah.

Mais en l’absence d’une nouvelle série de sanctions réellement inédite et efficace, il n’y a pas eu de changement de la part des négociateurs du régime.

Rohani finissait alors sa visite au Pakistan. Son discours final ne mentionnait aucun succès, mais il ne comportait aussi aucune hostilité à l’égard des États-Unis ou encore à l’égard l’Arabie Saoudite (le plus grand allié du Pakistan). Il restait donc sur la volonté de parvenir à un deal malgré l’absence de cadeau de l’autre côté.

À Téhéran, les chefs Pasdaran ont attaqué les négociateurs du régime, leur interdisant de se comparer à des soldats qui vont au front et laissent la vie pour la défense de leurs idéaux islamistes !

Rohani, inquiet du retour des chefs Pasdaran à une ligne très hostile à son égard, a envoyé avec 24 heures de retard ses condoléances pour l’accident d’hélicoptère de la veille. Les chefs Pasdaran n’ont pas répondu à ses condoléances. Vu l’aspect suspect de ce crash et l’absence de réponse, on a conclu que Rohani les avertissait à propos de leur comportant un peu déviant !

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Dimanche 27 mars 2016 – 8 farvardin 1395, les mollahs avaient des soucis, car la presse étrangère était globalement hostile. Le Pakistan les mettait en cause par l’annonce d’arrestation d’un espion indien avec un vrai passeport iranien !

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Mais dans le même temps, pour éviter la chute du régime islamique, Washington avait offert un cadeau diplomatique aux mollahs via Sunday Times (journal anti-anglais de Murdoch) annonçant l’arrivée prochaine de Prince Charles en Iran !

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Les Anglais ne parlaient pas de ce voyage princier fictif, mais dans Natural Gas Europe, ils soulignaient la défaite de la visite de Rohani en Iran. Par ailleurs, dans la section en persan de la BCC, il révélait, sous le même titre, mais via leur Baloutche maison Dr. Dooshooki, que la visite ne pouvait espérer un succès, car le Pakistan avait déjà signé des contrats d’achat de gaz au Turkménistan et au Qatar !

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Enfin, les amis koweitiens de l’Arabie saoudite ont accusé l’Iran d’avoir occupé Ahwaz (Khouzestan) et d’être encore une source de problèmes dans le régime (malgré la signature de l’accord de Vienne).

De l’ensemble de ces informations, celles publiées par la BBC étaient les plus déstabilisantes, car elles montraient que Rohani et ses ministres n’avaient nullement connaissance des évolutions régionales et s’étaient engagés dans un marchandage où il n’avait rien à offrir et ne pouvait donc rien espérer !

Rafsandjani s’est positionné en conseiller économique de Rohani dans le cadre l’économie de résistance prônée par le Guide pour intégrer son cabinet et être de la table des négociations ! Les chefs Pasdaran ont mis de côté leurs critiques se disant prêts à coopérer pleinement avec Rohani dans le cadre de l’économie de résistance prônée par le Guide, évidemment en échange de la direction des négociations qui leur vient de droit par le fait qu’ils dirigent le ministère des Affaires étrangères du régime.

Mais Rohani a fait appel aux réformateurs (qui n’ont aucun poids) pour appliquer ce même programme, ce qui voulait dire que le clergé ne voulait pas partager le privilège des marchandages malgré la révélation de l’incompétence de ses pions, ne voulait pas d’alliés forts et par ailleurs voulait uniquement se donner un bon genre modéré pour signifier son ouverture aux marchandages et à une entente avec Washington !

Mais le chef de ces réformateurs, Aref, a refusé de se rendre au rendez-vous et de servir les mollahs sans recevoir de contrepartie. Le gouvernement a censuré les images de la rencontre en raison de ce boycott problématique et a insisté sur le soutien du Guide et des réformateurs à son égard ! Le clergé inquiet par son échec est intervenu par le mollah super-intégriste Ahmad Khatami (soi-disant pro-Pasdaran) pour demander aux uns et aux autres de ne pas politiser l’économie de résistance prônée par le Guide, ce qui était un pur délire pour supplier les uns et les autres de renoncer à leurs intérêts !

Le Roi saoudien alors en visite officielle en Afrique du Sud a accusé le régime en crise d’ingérence régionale citant une liste de ce qu’il ne devait plus faire pour échapper à ses sanctions !

Le clergé soucieux de trouver un deal avec Washington n’a pas répondu aux accusations, car elles pouvaient donner lieu à des polémiques de terrorisme bloquant tout deal. Les chefs Pasdaran et les autres clans n’ont également pas riposté, prouvant qu’ils voulaient éviter les conflits pour donner une chance à un arrangement pour avoir une porte de sortie de secours au cas où la situation économique extrêmement défavorable interne deviendrait incontrôlable.

Cependant pour être dans le deal ils devaient s’en prendre au clergé et à son pion ! Ils devaient agir vite, mais discrètement pour éviter de couleur le régime et couler avec lui !

Le régime entier avait des problèmes. Les divers antagonistes de cette crise se sont donné la main pour simuler une belle harmonie en annonçant le début du Festival national irano-islamique de Norouz et de paix dans le nord balnéaire du pays qui a la faveur des Iraniens pendant les vacances. Ce fut un fiasco de plus qui a seulement montré le désintérêt du peuple pour le régime et le manque de troupe de ce dernier !

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Lundi 28 mars 2016 – 9 farvardin 1395, le régime était en faillite politique, dans une guerre interne et aussi dans un tourbillon de conflits d’intérêts de ses composants avec eux-mêmes.

D’importantes pluies avaient provoqué des inondations dans le Baloutchistan iranien où le régime est haï. On n’a vu aucun officiel y aller ou annoncer des secours. Ils étaient occupés à leurs propres problèmes.

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Washington a choisi l’intimidation pour profiter de ce moment de crise intense. Il a insinué de possibles nouvelles sanctions grâce à l’accusation lancée par l’agence de presse sud-coréenne de liens avec l’industrie balistique nord-coréenne. Cela pouvait aussi compromettre le retour Hyundai en Iran dans quelques jours qui est le seul contrat investissement conclu depuis l’accord de Vienne.

Washington a aussi menacé les mollahs de la création de nouveaux virus informatiques les visant. Étant donné la faible informatisation du pays cela nous a paru la pointe visible de la campagne d’intimidation de Washington. De fait, la véritable intimidation était la perte du partenariat de la Corée du Sud et les seuls dollars obtenus par les mollahs depuis la signature de l’accord de Vienne sous la contrainte des 5-1.

Le gouvernement Rohani a changé de sujet (fait diversion) en répondant à l’article de la BBC pour l’impossibilité du succès de la visite au Pakistan ! Il entendait dissimuler une perte à venir par une perte révélée. Les chefs Pasdaran ont immédiatement condamné le gouvernement pour avoir répondu à un article d’un État jugé comme hostile au régime et y ont vu un signe de faiblesse de sa gestion des affaires et des crises.

Le gouvernement a encore changé de sujet en se focalisant sur la libération de la Palmyre par l’armée syrienne qui était déjà saluée par les chefs Pasdaran pour masquer aussi les divergences internes. Cependant, aucun des deux clans n’a commenté cette libération syrienne qui survenait une semaine après le « départ des Russes », car elle laissait entrevoir la volonté de Poutine d’offrir des victoires à Assad et la pertinence d’une vraie alliance avec lui, ce que les mollahs & co rejettent par peur de perdre leurs avoirs dans les banques de pays liés aux États-Unis.

Du fait de l’impossibilité de développer au sujet de la victoire d’Assad, le sujet de la libération de la Palmyre n’était pas une bonne diversion.

Le gouvernement remis en cause par ses erreurs s’est réfugié dans les jupes du Guide en affirmant sa volonté d’appliquer ses directives économiques par l’annonce de la 1ere réunion du QG gouvernemental de l’application de l’économie de résistance. Les visages des participants étaient bien tristes en raison des échecs subis (le fiasco au Pakistan et la perte de la Corée du Sud) et aussi parce que l’économie de résistance est un joli emballage verbal transformant l’isolement économique du régime en une volonté assumée de se couper du monde, donc une formule vide de sens qui ne peut déboucher sur des propositions. Il n’y a d’ailleurs pas eu de déclaration même sur les intentions après cette réunion et celle-ci a montré que le gouvernement n’avait aucune solution sauf la diversion et la propagande !

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Les chefs Pasdaran ont vu une opportunité pour s’affirmer . Ils ont alors annoncé l’enterrement des victimes du crash de leur hélicoptère survenu vendredi soir. En raison de la règle islamique exigeant l’enterrement des morts dans 24 heures, on avait une mise en scène. La mobilisation a été bien faible, même en trafiquant la photo. Cela voulait dire que les chefs Pasdaran n’avaient pas de troupes et les gens du régime ne les voyaient pas comme une alternative !

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En l’absence d’une capacité de briller par leur popularité et se poser en alternative bénéficiant d’un appui interne, les chefs Pasdaran ont choisi l’intimidation. Le commandant milicien Hajizadeh, récemment cité par le clergé apeuré comme un exemple d’intégrité, a pris la parole pour signaler les efforts de la milice pour sauver le régime alors que des politiciens opportunistes s’apprêtaient à s’acheter des immunités en vendant les secteurs clefs de l’économie comme l’industrie automobile aux Étrangers. Il a suggéré au Guide le retrait de tous les passeports des fils et des cousins des dirigeants qui devaient partir à l’étranger !

Le conseil du milicien Hajizadeh insinuait ainsi que les chefs Pasdaran en charge des passeports allaient retirer les passeports des responsables économiques qui devaient partir en Autriche pour monnayer leur immunité sans se soucier des intérêts des chefs Pasdaran et de leur survie !

Le clergé et son pion désespéré ont tenté de calmer les chefs Pasdaran et éviter cette action contre les passeports en annonçant un appel de Poutine pour dire qu’ils n’étaient pas perdus et grâce à l’intérêt de la Russie et ils pouvaient manœuvrer à leur aise pour tout obtenir en Autriche !

Les chefs Pasdaran ont oublié leur menace, car le virage même tactique vers Poutine allait empêcher la normalisation souhaitée par les Américains pour revenir en Iran avec leurs pions. Ce constat était la bonne, car Washington n’a pas aimé la menace des chefs Pasdaran et ce choix des mollahs pour les satisfaire, car tout cela allait compromettre le succès de marchandages en Autriche. Il a aussitôt menacé le régime en affirmant que la restitution de ses avoirs était limitée et pouvait se ralentir encore grâce à une demande du Congrès !

Par ailleurs, Washington a aussi fait inviter en Irak le parlementaire Haddad-Adel (universitaire dont le nom signifie « bourreau équitable »), proche du clergé, pour un dialogue en aparté laissant supposer l’association des mollahs et les chefs Pasdaran à la lutte contre Daesh en Irak pour leur donner la possibilité d’un exil immunisé en Irak puisque l’option autrichienne ne convenait pas aux chefs Pasdaran pouvait être sérieusement perturbée par eux ! Mais cette visite n’a pas été suivie d’un développement, car aucun des clans du régime ne veut de l’option d’un exil en Irak où il n’y a aucune sécurité pour personne.

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Mardi 29 mars 2016 – 10 farvardin 1395, le clergé a tenté un rapprochement avec les chefs Pasdaran en écartant toute possibilité de deal ou de révolution de couleur en affirmant par écrit que la grâce accordée cette année par le Guide, le jeudi 12 farvardin, à l’occasion de l’anniversaire du référendum abolissant la monarchie et établissant la République islamique, ne pouvait en aucun cas concerner les gens qui avaient mis en péril la sécurité nationale !

Mais les chefs Pasdaran n’ont pas commenté l’annonce, se montrant méfiants vis-à-vis du clergé et se préservant une marge pour le secouer encore s’il agissait selon ses seuls intérêts.

Ali Larijani a zappé sa récente alliance avec le clergé en difficulté et a envoyé des condoléances au président du Parlement irakien, se montrant prêt à être invité dans ce pays, où il a vécu enfant, pas nécessairement pour accepter l’option irakienne, mais pour dialoguer avec les Américains !

Le chef des réformateurs, Aref, qui avait déjà pris ses distances avec le clergé, a confirmé la rupture en faisant un pas vers les chefs Pasdaran par des condoléances au chef Pasdaran Salami qui venait de perdre sa mère !

Le régime était à nouveau dans une crise grave avec cette attitude de chacun pour-soi des clans au pouvoir ! Washington a oublié ses pressions et tenté de rassurer les patrons du régime par un article de Zalmay Khalilzad qualifiant le régime de la colonne vertébrale du futur Moyen-Orient !

Les mollahs rassurés ont encore agité le soutien de la Russie en annonçant une prochaine rencontre avec eux et les Azerbaïdjanais à Bakou le 27 avril prochain avant d’annoncer son départ imminent vers l’Autriche avec une forte délégation politique et commerciale !

Les Russes ont confirmé alors qu’ils n’y gagnaient rien : ils insinuaient des liens particuliers avec les mollahs pour pousser Washington à parler de sanctions et ainsi saboter l’apaisement opéré par Washington !

Les mollahs euphoriques par la participation de la Russie à leur manœuvre politique ont expédié une équipe de leur télévision à la rencontre du président autrichien pour l’entendre parler des investissements qui leur étaient promis. À une question sur le rétablissement du réseau de transferts bancaires Swift, le président autrichien a dit que le régime ne devait pas compter sur lui, car il n’avait pas le poids diplomatique nécessaire pour les aider !

L’annonce passant sur la chaîne nationale était synonyme d’un nouveau fiasco et le gouvernement ne pouvait le nier ou le dissimuler. Il a cessé de communiquer et même commenter l’annonce ! Puis vers 21h, le gouvernement a renoncé à sa visite au prétexte d’une menace pour la sécurité de Rohani ! Il s’évitait ainsi un nouveau fiasco et espérait que la perte de cette occasion inciterait Washington à continuer son apaisement !

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Mercredi 30 mars 2016 – 11 farvardin 1395, on était à la veille de l’anniversaire du référendum truqué de 1980 qui avait établi la République islamique, mais cette dernière était en difficulté et avait lui-même saboté sa dernière chance de deal en raison de la cupidité de ses chefs. Washington pouvait encore les sauver. Il a reparlé de la possibilité d’annuler son embargo sur le dollar qui empêche le régime d’encaisser l’argent de ses pauvres ventes pétrolières. Il a aussi rendu floue sa récente accusation de fourniture de Kalashnikov par les mollahs au groupe terroriste somalien Al Shabab !

La France, l’Allemagne et l’Angleterre ont écrit à Ban Ki-moon sur la violation de la résolution 2231 pour demander des sanctions, rappelant ainsi implicitement la suprématie du Conseil de sécurité dans les relations avec les mollahs et pour montrer qu’ils pourraient sanctionner plus durement le régime pour empêcher Washington d’agir selon ses seuls intérêts. Ces trois pays auraient alors pu ouvrir une procédure de violation de l’accord de Vienne et même adopter de nouvelles sanctions contre les mollahs, car l’accord leur donne cette possibilité par la désactivation du principe de veto, mais ils n’ont rien fait de tel, car l’objectif n’était pas le régime, mais Washington !

La Russie a préservé « son rôle d’ami » du régime en rejetant le constat de la violation de la résolution 2231 et focalisant le débat au niveau du Conseil de Sécurité de l’ONU. Ban Ki-moon a dû reconnaître le rôle déterminant du Conseil de Sécurité dans les relations avec le régime des mollahs !

Washington a continué son apaisement par la Corée du Sud annonçant une visite en avant et sa volonté d’aider les mollahs à résoudre leur problème balistique (c’est-à-dire avec les 5-1) !

Le fondamentaliste Bazrpash a alors mis en garde contre les contrats aux contenus secrets du gouvernement pour empêcher un deal avec les Sud-Coréens et inciter les chefs Pasdaran à s’y opposer. Ces derniers sont allés plus loin dans leur déclaration pour l’anniversaire du référendum sur le rétablissement de la République islamique, en rejetant tout dialogue au nom de l’identité purement anti-américaine et anti-saoudienne du régime !

Le clergé a alors annoncé une rencontre entre le Guide et les réciteurs du coran (qui sont généralement des miliciens très intégristes de bas niveau) pour calmer les chefs Pasdaran ! On n’a vu aucune image précise de la salle, ce qui signifiait le boycott du clergé par ses derniers miliciens.

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cliquez ci-haut svp pour visionner en plus grand la planche-contact des photos publiées !

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Le Guide a remplacé le manque de troupes par un discours plus engagé vis-à-vis des chefs Pasdaran en affirmant que négocier sans s’appuyer sur leurs missiles serait une forme de trahison !

Dans le même temps, Rohani a sorti sa propre déclaration pour l’anniversaire du régime en qualifiant le référendum du clergé de grand moment de démocratie !

Il n’y avait aucune solidarité entre les deux . Le clergé n’a pas critiqué cette différence de ton. Cela signifiait qu’il n’avait pas de conflit d’intérêts avec son pion : ce dernier était cantonné à jouer le rôle modéré qui a le soutien du peuple pour mener à bien ses missions de dialogue et de marchandages !

Washington a aussi adopté une ligne de double jeu en s’opposant à toutes nouvelles sanctions par Jacob Lew, son responsable du Trésor, alors que son sénat américain s’y opposa.

Les mollahs se sont encore adaptés en revenant vers l’option de mise en valeur des fondamentalistes opposés au dialogue (quand ils en sont exclus) par un débat télévisé entre un représentant de ce groupe et un réformateur ! De fait on pouvait dire : à la veille de l’anniversaire du référendum, qui a mis en place la République islamique, ses dirigeants doutaient sérieusement de leur survie en raison de leur querelle interne et leur incapacité à s’entendre et trouver une solution globale et durable à leurs problèmes.

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Jeudi 31 mars 2016 – 12 farvardin 1395, on était le jour anniversaire du référendum qui avait établi la République islamique. Les gens devaient se rassembler autour des dirigeants pour marquer leur joie ! Mais il n’y avait rien !

Les Anglais ont apporté leur soutien officiel à l’Arabie Saoudite en affirmant qu’elle avait parfaitement le droit de se défendre contre les ingérences régionales des mollahs !

On n’a pas eu de nouvelles des chefs Pasdaran qui n’avaient pas cessé de bomber le torse !

Le maire milicien de Téhéran (ex-Rasandjaniste et depuis longtemps sans famille) a annoncé un rassemblement de 12000 personnes dans le principal amphithéâtre de la tour Milad pour sauver l’honneur du régime en le montrant à l’abri d’un coup dur et ainsi entrer dans les grâces du clergé ou des chefs Pasdaran. Mais la salle en question a seulement 1600 places et par ailleurs, les gens présents étaient des femmes et des enfants en bas âge et non des gens capables de sauver le régime en cas de coup dur. Autrement dit son annonce était bidon et il n’eut rien en échange !

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Les divers gens du régime ont tenté de sauver l’image du régime déclinant en se focalisant sur ses missiles non négociables nécessaires, selon le Guide aux marchandages avec Washington. Mais aucun n’a menacé Israël pour ne pas éloigner les perspectives d’un deal qui est vital pour tous !

Rafsandjani s’est distingué parmi les terroristes terrorisés en tweetant que le temps des missiles était passé et qu’il était venu le temps de dialogue ! Les chefs Pasdaran ont fait circuler une lettre ouverte de la part de leurs jeunes dénonçant une trahison et lui demande de se retirer de la vie politique !

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Washington a esquivé tous les propos relatifs aux missiles pour ne pas se retrouver contraint de sanctionner et détruire le régime islamique qu’il veut garder et confier à ses pions. Il a choisi le dialogue pour trouver des interlocuteurs dans ce régime en décomposition. C’est pourquoi Obama est allé à la rencontre des 5-1 et a constaté la pleine application de l’accord de Vienne par les mollahs, même si la résolution 2231 n’était pas respectée dans la clause des missiles ! Il a aussi oublié ses propres critiques à ce sujet et a confirmé sa disposition pour le deal en officialisant presque la fin de l’embargo promis par Lew par une dépêche de l’Associated Press. Il s’est aussi laissé critiquer par le journal National Interest pour ne pas avoir convié les mollahs au sommet sur la sécurité nucléaire qui se tenait alors à New-York.

Les mollahs n’ont pas répondu à ses appels de pied qui étaient intéressants sans être du concert pour ce qu’ils réclament c’est-à-dire l’annulation des accusations de terrorisme à leur encontre. Par désespoir, ils ont continué à insister sur leurs missiles sans cependant les menaces indispensables pour provoquer une escalade, restant ainsi dans une résistance molle à l’idée de la capitulation suggérée par Rafsandjani...

Washington est revenu à l’intimidation, justement, par le biais d’une nouvelle accusation de terrorisme par la condamnation de deux « touristes iraniens » en Turquie à 7 ans de prison pour avoir préparé l’enlèvement d’un pilote de l’armée hostile au régime !

Washington a aussi inversé l’autocritique sur l’exclusion des mollahs du sommet de New-York en affirmant par voie officielle qu’il les avait exclus, car il n’avait aucune attitude constructive et a promis d’appuyer une intensification des inspections de l’AIEA en Iran !

Mais après ces remontrances énergiques, avec un cynisme hors pair, Washington a aussi rouvert la voie à une certaine complaisance en attribuant une extrême popularité à Rohani et à la politique d’ingérence du régime au Moyen-Orient selon un sondage réalisé en Iran par une université américaine !

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Vendredi 1er avril 2016 – 13 farvardin 1395, on était le 13e et dernier jour des festivités de Norouz que les Iraniens doivent passer en dehors de chez eux, au vert, à festoyer pour conjurer la malchance pour l’année qui a commencé. Si la journée se passe bien, on dit qu’on a échappé à l’infortune de 13 et si elle se passe bien on dit qu’on y a échappé. Mais il est de règle de trouver un point positif pour dire que l’on y a échappé et on aurait une belle année.

Cette fête d’espoir a été d’emblée interdite par le régime islamique comme d’autres rituels de Norouz, mais sa célébration malgré les interdits a forcé le régime à la tolérer puis à l’accepter, mais il l’a rebaptisé fête de la nature afin de nier sa défaite.

Cette fois, le temps était très maussade dans la partie nord du pays y compris Téhéran, mais ceux des régions concernées ont quand même chassé la malchance de cette météo en sortant et piqueniquant parfois en bas de chez eux !

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Mais la malchance était aussi au rendez-vous pour les mollahs en raison d’une tempête médiatique des Arabes avec des accusations lourdes contre le Hezbollah pour empêcher la complaisance de Washington ! Les Arabes du golfe persique ont même précisé qu’ils allaient créer un véritable front anti-mollahs pour les empêcher de nuire ! Les 5-1 étaient aussi dans une posture hostile en annonçant une journée de débat sur la réponse à faire aux tirs de missiles des semaines passées.

Enfin, les Russes déçus par l’empressement des mollahs & co pour un deal ont précisé que la rencontre de Bakou était seulement destinée à convaincre les mollahs de geler leur production pétrolière comme l’exigent, entre autres, leurs ennemis les Saoudiens ! Il n’y avait rien de positif dans cette journée et personne n’a osé riposter. Là, on pouvait dire que la malchance du 13e jour avait attrapé le régime et que ceux du régime, tapis dans la peur et le silence, y voyaient un présage d’une année de malheurs !

Conscients du développement des fronts d’hostilité et leur faiblesse grandissante, les mollahs sont restés dans la résistance molle en consacrant leur prière de vendredi au développement de l’économie de résistance (défense passive) contre Washington !

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Image d’archive car beau temps en arrière plan !


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Washington a encore tendu la main avec les mollahs désespérés en répétant ses dernières positions d’intimidations et d’ouverture pour les encourager à plier... Les mollahs ont prudemment gardé le silence, car ils arrivaient à la fin des vacances à la bourse ou dans les banques et pouvaient désormais avoir droit à une nouvelle crise épuisant leur maigre réserve en devise.

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résumé et conclusion(s) | La semaine dernière, c’était Norouz, le Nouvel An iranien qui a confirmé l’échec du régime en raison de l’échec du projet de sa célébration dans les mosquées et au contraire des rassemblements dans les lieux considérés comme hostiles à l’islam.

Les mollahs, par ailleurs malmenés depuis des mois par leurs rivaux, menacés par de nouvelles sanctions, ont confirmé leur envie d’un arrangement rapide avec les Américains par un discours de Nouvel An en faveur de leur pion Rohani.

Leurs rivaux, les fondamentalistes et aussi Rafsandjani, ont tenté de saboter ce deal potentiellement seulement favorable aux mollahs. Les adversaires économiques de Washington ont aussi mis la pression au régime en lui refusant leur aide.

Washington, qui a besoin d’un islamisme à sa botte pour conquérir l’Asie Centrale, a alors proposé une porte de sortie aux mollahs pour un dialogue direct au Pakistan pour une entente rémunérée par un important contrat de fourniture de gaz au Pakistan pour 25 ans. Puis Washington a proposé aussi une rencontre en Autriche, pays officiellement neutre, mais actif dans l’OTAN, en Europe et dans le sillage de Gazprom, pour associer les Européens et les Russes à son projet et éliminer leur opposition.

Les mollahs étaient ravis, car ils pouvaient s’enrichir et aussi bénéficier des garanties d’immunité des Européens ! Mais les Russes ont rejeté l’offre en se disant solidaires de tous les intérêts internationaux en jeu...

Par ailleurs, le processus a échoué au Pakistan, ce qui signifiait que les mollahs avaient insisté sur des garanties d’immunité américaine. Les Anglais ont révélé que les mollahs avaient mal préparé leurs négociations, car le Pakistan avait déjà un fournisseur et de fait, ils ne pouvaient pas inverser les rôles et obtenir ce qu’ils voulaient par un chantage énergétique. La dernière option pour les mollahs était de se plier à l’offre américaine lors de sa prochaine rencontre avec eux !

Les chefs Pasdaran se sont mis à critiquer Rohani et ont menacé de retirer les passeports de ses compagnons affairistes en partance vers l’Autriche ! Washington a alors insinué la possibilité d’associer les mollahs et les chefs Pasdaran à la pacification de l’Irak leur offrant la possibilité d’un exil dans ce pays. Mais les mollahs et les chefs Pasdaran n’ont pas accepté cet exil en enfer.

Les mollahs ont aussi tenté de récupérer les chefs Pasdaran en rejetant tout soutien à leur fausse dissidence, le Mouvement vert . Mais les chefs Pasdaran n’ont pas salué cette prise de position y voyant une manœuvre de plus du clergé pour garder la direction des marchandages malgré ses échecs.

Le chef des réformateurs pressentis pour aider le clergé a exprimé implicitement le désir de s’approcher des chefs Pasdaran ! Les mollahs se sont tournés vers Moscou sans obtenir son soutien ! Ils ont alors renoncé à la rencontre en Autriche pour excéder Washington et l’inciter à se montrer plus indulgent à son égard.

Washington a adouci sa position en remettant en cause ses propres accusations et celles des Français concernant l’aide des mollahs aux islamistes et aux pirates somaliens ! Il a aussi officialisé la fin de l’embargo sur le dollar !

Les 5-1 ont aussi reparlé de la nécessité d’un débat au Conseil de Sécurité sur les missiles du régime pour montrer que Washington ne pouvait agir dans le sens de ses seuls intérêts.

Les mollahs à nouveau pris à la gorge et incapables de riposter ont tenté de récupérer les chefs Pasdaran et la menace de leurs missiles par la formule des négociations sous la protection des missiles tout en précisant qu’ils ne visaient aucun pays ! Mais les chefs Pasdaran se sont gardés de réagir à cette manoeuvre. Les mollahs se sont tournés par les fondamentalistes !

Dans la foulée, le boycott à 100% de l’anniversaire du référendum établissant la République islamique a rappelé la fin du régime. Ses dirigeants ont aussi implicitement admis cette fin en choisissant la formule désespérée des négociations sous la protection des missiles pacifiques !

Washington a continué son apaisement en parlant de la pleine coopération des mollahs à l’accord de Vienne. Cependant, il a aussi reparlé du terrorisme du régime pour dissuader les mollahs & co de lui tenir tête.

Au dernier jour de la semaine, alors que les Iraniens devaient conjurer la malchance, les mollahs ont eu une avalanche d’infortune grâce aux Arabes, les Européens et les Russes qui ont confirmé le déclin pressenti plus tôt, leur laissant entrevoir une année d’obstacles insurmontables et de marchandes perdus d’avance les privant de la possibilité de fuir et de sauver leur peau !