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Iran : La semaine en images n°421
Concours de croche-pieds pour atteindre la sortie de secours

24.03.2016

Nouveau Résumé Historique (écrit le 14.03.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

(que vous pouvez sauter pour aller directement au texte, après le drapeau iranien !)

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Sur un fond de récession, de contestation, mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & États-Unis) n’ont pas cédé. Le régime tout entier s’était ainsi retrouvé dans un processus de capitulation lente.

Les chefs Pasdaran ont mis en avant leur puissance balistique pour engendrer la provocation qui échappait aux mollahs et leurs pions Rohani et Zarif. Ali Larijani a créé la coalition des fondamentalistes pour s’emparer du processus de négociations accaparé par le clergé. Les mollahs ont pris la direction de cette coalition en menaçant ses membres d’invalider leur candidature.

Mais l’incapacité de l’ensemble de ses groupes à mobiliser lors du conflit diplomatique avec l’Arabie Saoudite a rappelé à tous la nécessité de reprendre leur effort pour trouver une porte de sortie sécurisée du pays ! Ils devaient y arriver avant l’anniversaire de la révolution islamique qui est devenu la vitrine de leur impopularité !

Les mollahs étaient à court d’idées de provocation, les chefs Pasdaran ont tenté de dominer le jeu par la relance de la menace contre les pétroliers occidentaux. Ils ont capturé deux patrouilleurs américains, mais ils n’ont pas osé continuer en raison de la présence menaçante des porte-avions USS Truman et Charles de Gaulle.

Washington a profité de leur échec pour leur proposer la libération de ses soldats afin de les remercier pour « leur sens de responsabilité qui avait permis de préserver la paix régionale obtenue grâce au modéré Rohani », laissant entrevoir la possibilité de les réhabiliter, afin de les rassurer qu’ils pourraient quitter le pays sans danger pour leur vie ! Les Chefs Pasdaran ont cessé d’exhiber leurs missiles, mais les mollahs n’étaient pas ravis de se retrouver ainsi déclassés.

Les Chinois ont aussi eu peur que l’alliance américaine avec Rohani et les Pasdaran recyclés puisse accélérer la transition vers une République islamique américanisée. Ils ont annoncé la visite de leur président en Iran dès l’application de l’Accord-cadre pour une alliance avec les mollahs (le grand perdant de l’alliance) !

Washington les a doublés grâce à son pion européen Mogherini pour une rencontre à Vienne avec Zarif afin de régler les détails du deal en cours et aller vers un recyclage des mollahs par la libération de plusieurs prisonniers (espions) irano-américains. Les mollahs ont exploité l’intérêt des Chinois pour un nouveau chantage leur permettant de passer avant les chefs Pasdaran. Ces derniers ont repris leurs menaces pour rester en tête. Washington a arrêté son procédé de recyclage et a repris les menaces contre les mollahs mais aussi les chefs Pasdaran !

Les Chinois ont alors exigé une relation stratégique de 25 ans, mais les mollahs n’ont pas accepté de peur de perdre leurs avoirs personnels dans les banques occidentales. Ils se sont tournés vers la France pour monnayer son soutien en échange de contrats intéressants. Mais la France a profité de leur détresse pour les dépouiller sans leur accorder le moindre soutien !

Les chefs Pasdaran ont alors révélé que Rohani avait dépensé la quasi-totalité des avoirs dégelés sans rien obtenir en échange ! Ils ont aussi pris leur distance avec le clergé à l’occasion de l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran tout en insistant sur leur identité de révolutionnaire islamique, se plaçant en faveur d’une nouvelle République islamique militariste (ou « non Khomeyniste » qui peut signifier pro-américaine) ! Les « fondamentalistes » opposés à Rohani ont repris leurs critiques à son égard ! Rafsandjani a aussi remis en cause l’autorité du clergé (qui avait mal joué en misant sur l’efficacité de Rohani). La panique a redémarré plus fort, car Rohani avait dépensé les dollars que les nantis souhaitent obtenir !

Les mollahs se sont tournés vers les réformateurs (ultras super-affairistes simulant la modération pour parvenir à deal avec Washington) pour inciter les fondamentalistes à se montrer plus coopératifs ou à défaut, les garder pour amadouer les Occidentaux et avoir les mains libres pour marchander leur fuite avec Washington. Mais les réformateurs ont été trop mous pour être utiles !

Le 11 février dernier, le boycott à 100% du 37e anniversaire de la révolution islamique par le peuple et aussi les derniers compagnons du régime a mis en alerte les mollahs. Ils ont opté pour un schéma de Parlement divisé et un régime en crises permanentes afin d’utiliser les tensions internes pour aller vers l’escalade souhaitée sans que les forces qui l’ont généré puissent réclamer un droit pour concurrencer ses droits.

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La semaine dernière, les mollahs ont annoncé un Parlement ainsi composé de 70% de fondamentalistes, mais sans leurs ténors et 30% de réformateurs, mais avec leurs ténors, privilégiant l’offensive pour déboucher sur une crise utile à leur diplomatie de chantage. Rafsandjani était admis à l’Assemblée des experts, alors la liste le dénigrant avait plus de 70% des voix ! Le clergé laissait ainsi une petite ouverture pour le revirement de cette assemblée sénatoriale pour se donner les moyens de « privilégier le dialogue » s’il arrivait à un arrangement avec Washington ! Ce plan d’arrangement projeté avec Washington a intensifié la panique !

Washington inquiet ce choix a oublié son projet de révolution de couleur insinuant un arrangement basé sur une évolution du régime. Il a aussi expédié ses alliés l’Autriche et la Roumanie vers les mollahs avec des projets d’achats de gaz qui laissaient supposer la relance le projet de gazoduc Nabucco pour rémunérer les mollahs pour ce projet d’ouverture leur permettant de se recycler en démocrates et obtenir des garanties de facto d’immunité. Par ce projet, Washington entendait s’allier l’Europe, casser le groupe 5-1 et éliminer ainsi son opposition à tout deal.

Mais l’offre comportait un problème : l’ouverture même limitée pouvait permettre au peuple de protester et entraîner la chute du régime et une fin terrible pour les mollahs. Ils n’ont pas accepté ! Ils espéraient aussi une réaction négative des « fondamentalistes », mais ces derniers ont gardé le silence refusant d’être moteur de la victoire de leurs rivaux. Ils ont concentré leurs énergies pour combattre Rohani et son mauvaise bilan économique !

Washington a envoyé alors ses médiateurs de l’échec pour proposer son projet de gazoduc à Rafsandjani. Ce dernier a oublié ses engagements en faveur du dialogue pour le clergé et a proféré des menaces terroristes contre l’Europe pour se hisser au premier plan et assurer en priorité ses propres intérêts !

Les mollahs paniqués à l’idée d’être éjectés du jeu ont tenté de provoquer l’escalade par eux-mêmes, mais ils n’y sont pas parvenus. Washington a évoqué des sanctions avant d’annoncer la visite de son allié turc avec l’arrière pensé de proposer encore Nabucco et ce qu’il sous-entend ! Le ministre russe de l’Énergie a annoncé qu’il arrivait au même moment (pour empêcher ce projet contraire aux intérêts) de son pays). Les fondamentalistes ont alors repris les attaques contre Rohani (pour s’imposer à sa place au clergé) !

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Cette semaine (4-11 mars 2016/ 14-21 Esfand 1394), le clergé se retrouvait ainsi sous au moins 3 menaces. Il devait agir pour éviter des krachs terribles. Voici le récit en image d’une semaine dangereuse par les mollahs.

Cette analyse a été diffusée en persan vers Iran le dimanche 13 mars 2016 à 20h via la chaîne indépendante Radio Bidari basée en Suède.



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La semaine dernière, les mollahs ont constaté l’inefficacité de leur dernier plan d’une instabilité assumée pour provoquer une escalade dans leur intérêt. Les fondamentalistes avaient refusé de provoquer Washington pour permettre cette escalade dans l’intérêt des mollahs et Rafsandjani censé incarner l’ouverture et le dialogue avait menacé les alliés de Washington pour se hisser au premier plan afin d’assurer ses intérêts (faire libérer son fils, effacer les dossiers de corruption et enfin et surtout obtenir des garanties de sécurité pour lui-même et sa famille auprès des Américains).

Mais les fondamentalistes et Rafsandjani ainsi instrumentalisés avaient refusé de jouer le jeu. De fait, le clergé n’avait pu marchander avec les médiateurs suisses, autrichiens et roumains, sud coréens de Washington alors que ces derniers venaient avec des propositions intéressantes et par ailleurs lucratives comme la relance de Nabucco qui étaient la preuve de l’intérêt de Washington pour un arrangement.

Les nantis paniqués avaient désapprouvé le choix du régime et ses conséquences, provoquant à chaque étape, des krachs très pénalisants pour le clergé au pouvoir. Ce dernier avait dû classer les vendeurs d’or comme trafiquants sans parvenir à faire baisser les achats. Il avait aussi diminué le nombre de votes en faveur des fondamentalistes pour les forcer à s’agiter dans son intérêt, mais ils n’avaient pas accepté de se laisser exploiter sans aucune contrepartie !

Autre événement contrariant les mollahs : un attentat avait ensanglanté la zone chiite irakienne, ce qui avait mis en doute leur pleine puissance dans ce pays. De plus, il n’y avait aucune protestation populaire en Iran, ce qui avait souligné la rupture du peuple avec l’islam et leur propre manque de troupes !

En réaction à ce fait, qui contrariait ses plans islamisants régionaux, Washington avait renoué avec le dialogue par l’annonce de l’arrivée vendredi soir, de son allié, le Premier ministre turc (pour évoquer encore Nabucco) !

Les mollahs et leur nouvel ami Ali Larijani avaient alors tenté de provoquer une escalade notamment avec les Washington ou les Européens afin d’exploser les 5-1 et l’accord de Vienne. Mais leurs adversaires avaient esquivé cette escalade contraire à leurs intérêts !

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Vendredi 4 mars 2016 – 14 Esfand 1394, dernier jour de la semaine dernière, la Russie craignant un accord sur Nabucco avait retiré son offre de visa illimité permettant la fuite des mollahs et leurs nantis paniqués vers son territoire en cas de crise grave. Il avait aussi annoncé l’arrivée lundi de son ministre de l’énergie Novak à Téhéran laissant présager un chantage contre les mollahs sur le plafond de production pétrolière pour empêcher toute signature sur Nabucco ! Le régime se retrouvait ainsi sous la menace de Washington, mais aussi de Moscou !

Les fondamentalistes continuaient à harceler le gouvernement du clergé et Rafsandjani qui les avaient surclassés par sa super-offensive au sein du régime. Les problèmes se multipliaient. Le régime allait avoir une semaine de crises et de panique !

Le clergé devait marquer un coup et se montrer fort. Il a critiqué « l’attitude négative des fondamentalistes après leur défaite électorale » (pour leur signifier cela), mais il a évité la polémique en se focalisant sur la mort de son bon membre et son bon serviteur, l’ayatollah Abbas Vaez-Tabassi (2e fortune par corruption du régime), placé à la direction du richissime mausolée d’Emam Reza à Mashad, dominant aussi la région de Khorassan et ses richesses (dont le safran).

Le clergé a annoncé trois jours de deuil à Khorassan et un grand enterrement pour le défunt pour dresser un écran de fumée entre l’opinion et ses problèmes afin de se débarrasser des premiers jours d’une semaine qui s’annonçait bien difficile et dangereuse !

Mais les fondamentalistes et les chefs Pasdaran ont boudé la journée d’hommage à Vaez-Tabassi qui était un moyen pour les faire taire ! On devait s’attendre à un nouveau rapprochement explicite entre ces deux clans contre le clergé et ses pions.

Washington conscient du désespoir des mollahs et la possibilité de nouvelles provocations de toute part a retardé la visite de son lieutenant turc, pour faire douter les mollahs afin de les calmer. Dans le délai, il a aussi fait état de l’arrestation en Italie de 6 personnes impliquées dans l’achat de pièces à l’usage balistique interdites de vente au régime, pour faire pression sur les chefs Pasdaran. Aucun des ténors du régime n’a réagi, ce qui signifiait qu’ils avaient peur de défier Washington par peur de nouvelles sanctions et aussi de nouvelles paniques pénalisantes pour leur régime.

C’est alors qu’a débarqué Davout-Oughlu au bras de sa femme, mais ce dernier n’était plus à ses côtés, en bas de marches, pour bien signifier que l’islam à l’américaine était juste une opération de markéting : ils pouvaient y jouer très facilement ! Mais le Turc a été bien déçu de son effet, car Rohani, prétextant le deuil de Vaez-Tabassi, n’était pas là pour l’accueillir ! Il a été accueilli par un adjoint du ministre des Affaires étrangères du régime !

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Mise en scène pour mise en scène : les mollahs, conscients des problèmes qui les attendaient, humiliaient le médiateur turc (par ailleurs adversaire en Syrie), pour pousser Washington à oublier d’entrer en scène et surtout se montrer plus complaisants à leur égard. Washington n’a rien dit !

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Samedi 5 mars 2016 – 15 Esfand 1394, le journal Iran (porte-parole du gouvernement) ne mentionnait pas la visite remarquable à Téhéran d’un adversaire majeur du régime ! Il parlait de Vaez-Tabassi. Rohani y faisait aussi référence à sa victoire grâce à l’accord de Vienne niant les défaites de la semaine dernière. Il avait donc choisi la diversion et la propagande pour traverser cette semaine dangereuse en attendant un hypothétique revirement américain. Il n’avait pas de vraie solution pour avancer et faire pression sur Washington. Cela ne pouvait pas rassurer les paniqués. On allait avoir une journée de panique !

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Tehran Times (porte-parole international ou diplomatique du régime) critiquait le conseil de coopération du Golfe (persique) pour avoir classé le Hezbollah comme entité terroriste, un fait survenu la semaine dernière. Ce décalage signifiait que le clergé faisait diversion par manque de solution contre les adversaires iraniens ou étrangers.

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Mais les autres rivaux du clergé étaient en action. Dans Sobhe Eghteshad, les chefs Pasdaran annonçaient plus de récession que précédemment. Par ailleurs, le journal Abrar de Rafsandjani dénonçait l’ambiance maussade des marchés de Norouz (Nouvel An iranien). par ailleurs, Keyhan (porte-parole des nantis paniqués et fan des fondamentalistes) attaquait Rohani et dénonçait l’absence de connexion avec le réseau bancaire Swift et de fait l’absence de toute possibilité de recevoir des produits ou des capitaux de l’étranger !

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Rohani a encore zappé le médiateur turc de Washington et a quitté Téhéran pour Mashad au prétexte de participation à l’enterrement officiel de Vaez-Tabassi ! On a alors vu des photos très contradictoires. Il y avait très peu de gens à la mosquée autour du cercueil du défunt et il n’y avait là aucun des ténors du régime. Puis, on avait plus d’une vingtaine de personnes sur une mini ruelle derrière la moquée ou était le cercueil ! Le régime souffrait d’un manque de mobilisation ! Enfin, sur les rares images prises au niveau du sol, on n’avait guère cette foule ajoutée par Photoshop. Sur la foi des fausses images et des vraies, la mobilisation était donc très très faible.

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Par ailleurs, on a vu des foules gigantesques de fans du défunt, mais il y avait un problème important sur toutes ces photos, la direction de la lumière (jour/contre-jour) n’était pas le même à tous les endroits de la foule. Les gens des premiers rangs étaient en jour, tout le reste en contre-jour ! Ailleurs, on avait le même problème avec les façades situées derrière la foule. On avait donc visiblement des montages ! Enfin, sur les rares images prises au niveau du sol, on n’avait guère cette foule ajoutée par Photoshop. Sur la foi des fausses images et des vraies, la mobilisation était donc très très faible.

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C’est pourquoi on n’a guère vu les VIP du régime dans des bains de foule. Le régime a clos sa propagande par une prière collective sous la direction du Guide accompagné de quelques ténors du régime... devant une foule très dense dans l’alignement du carré VIP, mais surexposée et insondable.

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Le clergé dépité a annoncé un nouvel hommage politico-religieux à Vaez avec la participation du Guide à 17 heures dans une grande mosquée de Mashad !

La situation était très préoccupante, mais les nantis du régime n’étaient pas pour autant en crise, car il y avait des éléments positifs. Au même moment, Jahangiri, le 1er vice-président de Rohani recevait le PM turc.

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Par ailleurs, le vice-ministre russe des Affaires étrangères annonçait son arrivée à Téhéran dans l’après-midi. Il venait empêcher un deal avec la Turquie. De fait, le clergé avait une occasion de faire pression sur les Turcs ou bien sur les Russes afin d’obtenir enfin les S-300 ! Enfin, Seyf, le directeur de la Banque Centrale iranienne (BCI) tenait au même moment un forum avec les banquiers internationaux et pouvait utiliser la concurrence des forces américaines et russes pour obtenir enfin une connexion définitive pour le rétablissement du Swift.

Mais les nantis paniqués n’ont rien entendu au cours de la matinée ! La bourse a ainsi terminé sur 583 milliards, à 30% du niveau moyen d’un jour de panique à savoir 800 milliards de tomans, en demi crise !

In fine, il n’y eut aucune nouvelle de la rencontre de la BCI avec les Européens, ce qui signifiait un échec pour le rétablissement du Swift et la possibilité de trouver des investisseurs pour relancer l’économie moribonde iranienne.

Par ailleurs, le PM turc (déçu par l’accueil minable qui lui avait été réservé pour l’excéder et provoquer un clash) s’est vengé en évacuant le sujet des investissements en Iran et avait révélé qu’il avait parlé d’une rencontre sur la Syrie qui n’avait abouti à aucun accord (malgré des intérêts communs au deux pays) ! Cela voulait dire que le clergé aurait une panique boursière le lendemain !

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Les Emirats, alliés des Saoudiens ont aggravé la situation du régime, en promettant l’expulsion de tous les Iraniens de Dubai menaçant les nantis paniqués de perdre les avoirs déposés dans ce pays !

Les fondamentalistes, adversaires du clergé, ont attaqué son pion Rohani en insistant sur son manque de rigueur islamique pour défendre les ayatollahs décrits comme des indésirables par les Anglais... dans l’espoir de forcer le clergé à entrer en conflit avec son pion. Il était évident qu’ils voulaient prendre sa place dans ce contexte de fin de régime ! Ils ont aussi dénoncé la fraude électorale en insistant sur le cas d’un élu nommé Najafi, qui contrairement à la loi avait conservé son poste aux QG des élections ! Les chefs Pasdaran ont rejoint cette fronde en chargeant Nadjafi et en annonçant le début du Festival des jeunes soldats (émérites) à partir du lendemain et pour 2 jours !

Le ministre des Affaires étrangères du régime a tenté de rassurer les paniqués et les alliés du clergé en promettant implicitement une escalade salvatrice pour tous, car il allait se rendre à Jakarta pour la conférence extraordinaire de l’organisation de coopération islamique sous la direction des Saoudiens sur la Palestine, puis dans plusieurs pays d’Asie pacifique, alliés à Washington ! Cela restait très vague et bien incertain !

Le clergé avait promis une nouvelle cérémonie présidée par le Guide pour Vaez-Tabassi. Ce fut un vrai bide qui a confirmé le déclin du régime et du clergé ainsi que son isolement au sein du régime !

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Le clergé attaqué et en difficulté par son isolement a rappelé son rôle central en confirmant tel un avertissement la loi assimilant les critiques des députés à un délit politique sévèrement punissable !

Puis Rohani a rencontré Davout-Oghlou pour l’encourager à investir en Iran. Mais ce dernier n’a pas parlé. On a compris qu’après l’intimidation, le clergé mettait en avant son pion dans une posture d’entrepreneur actif pour calmer le jeu par la propagande pour s’éviter une grosse crise bien coûteuse !

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Les Anglais ont alors encouragé cette crise en remettant en cause, via Reuters, toute possibilité de commerce avec les mollahs en raison de l’embargo sur le dollar !

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Dimanche 6 mars 2016 – 16 Esfand 1394, les journaux Iran (gouvernement) et Tehran Times (clergé) annonçaient ensemble le succès du forum de la BCI avec les Européens alors que la rencontre n’avait débouché sur rien de nouveau et concret.

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Mais Rafsandjani et les chefs Pasdaran affirmaient le contraire ! Il n’y avait « aucune évolution » : les « Européens restaient prudents », ce qui voulait dire zéro échange avec le régime et la poursuite déprimante de la récession !

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Les chefs Pasdaran ont continué leur charge en remettant en cause le résultat des élections à savoir le rejet des candidats qui dénonçaient la récession et le choix des quasi-inconnus qui n’avaient jamais exprimé aucun avis sur aucun sujet notamment cet accord de Vienne qui avait désarmé le régime sans lui procurer le moindre avantage !

Les fondamentalistes boostés par ce soutien ont affirmé que le gouvernement avait aussi enfreint les lignes rouges du Guide en appliquant ses engagements de Vienne sans vérifier l’application des engagements pris par les 5+1 ! Les fondamentalistes sortants qui seront encore en place jusqu’à fin mai ont aussi montré leur capacité à bloquer Rohani et son gouvernement en refusant de voter le 6e plan de développement proposé par Rohani en parallèle avec le dernier budget et ont maintenu le 5e plan datant de 2011 en raison de manque d’informations fournies par Rohani pour expliquer ses résultats (inflation, croissance, dettes...). Ils ont annoncé qu’en l’absence d’un projet de budget provisoire comme l’exige la constitution, ils le court-circuiteraient en adoptant eux-mêmes un budget provisoire pour cette période ! Les fondamentalistes oeuvraient pour dominer le jeu pour négocier avec Washington !

La bourse a démarré en panique ! Le gouvernement est intervenu comme d’habitude à la bourse par une grosse injection d’argent sur les actions en faillites pour faire monter l’indice et simuler l’optimisme, mais l’indice a vite perdu les points gagnés, ce qui signifiait que tout le monde vendait et le gouvernement achetait pour calmer les paniqués !

Zarif était alors à Jakarta pour la conférence extraordinaire sur la Palestine qui devait débuter dans 24 heures. Il devait trouver des alliés pour retourner les pays membres de l’OCI contre l’Arabie Saoudite en raison de son rapprochement incongru avec Israël ! Mais il n’a même pas pu avoir les rencontres en tête-à-tête avec les pays membres pour préparer sa sortie. Il a seulement pu parler à son homologue turc qui l’a certainement encouragé à accepter la dernière offre américaine qui avait été proposée par son pays à Rohani. Zarif isolé a fait son discours, mais sans être applaudi et sans pouvoir contester le mentor saoudien de la conférence pour provoquer une escalade.

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La bourse a fini avec 977 milliards de tomans de transactions. En prenant en compte l’intervention du gouvernement pour simuler une euphorie, on avait 977 milliards de tomans ou 270 millions de dollars de pertes pour le régime et sa banque centrale ! La pièce d’or a aussi dépassé le seuil psychologiquement inquiétant de 1 million tomans laissant envisager une crise durable chez les nantis paniqués.

Aussitôt, le pouvoir judiciaire a alors annoncé le verdict de la condamnation à mort pour le bassidji affairiste Babak Zandjani, ex-homme de paille de Rafsandjani, pour le détournement des sanctions et pour ses investissements personnels.

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Deux autres complices non nommés ont également été condamnés à mort comme lui pour corruption (accusation qui a été le motif d’emprisonnement de Mehdi, le fils de Rafsandjani). Par ailleurs, le pouvoir judiciaire a annoncé pour bientôt le verdict dans le procès pour « détournement de 3 milliards de dollars » concernant notamment l’officier des Pasdaran Baghaï, un autre homme de paille de Rafsandjani, qui devait lui permettre de conserver la gestion des entreprises publiques qui étaient gérées par Rafsandjani après leur privatisation ! On avait là une sérieuse mise en garde contre Rafsandjani (qui est toujours cité comme commanditaire sans être accusé) et aussi de sérieuses mises en garde contre la milice des Pasdaran et son sous-ensemble Bassidj qui ont toujours laissé faire Rafsandjani pour avoir leur part du gâteau iranien !

Par ailleurs, le clergé a annoncé que le second tour des élections serait organisé bientôt (dans maximum 3 mois) pour rappeler aux fondamentalistes que leur poids pouvait diminuer encore !

Enfin, Rohani a organisé une conférence de presse (sans journaliste visible, donc avec des questions pré-enregistrées et calibrées à ses attentes) pour insister sur le succès économique de l’accord de Vienne. Le but était de le renforcer et restaurer son autorité bafouée par les fondamentalistes pour lui permettre de poursuivre sa mission de marchandages avec Washington !

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Dans ce drôle de spectacle, Rohani a aussi dénoncé les inquiétudes des parlementaires fondamentalistes sortants encore en place qui sont ces principaux contradicteurs. Il a notamment rejeté leur principal grief à propos de son budget qu’ils refusent d’adopter, leur interdisant d’adopter à sa place un budget provisoire pour les deux premiers mois de l’année en attendant de trouver un compromis sur sa proposition !

L’une des questions de cette conférence de règlement de comptes autoritaire concernait le négociateur Salehi qui la semaine dernière s’était plaint à un journal arabe d’absence d’application des engagements économiques des 5+1. Rohani a dit que Salehi n’y connaissait rien, et la presse devait seulement consulter lui ou Zarif à propos de l’accord de Vienne. Il a aussi zappé son impuissance à riposter à Washington qui n’applique pas ses engagements viennois les en affirmant que Washington devait être plus assidu dans ses engagements !

Puis comme preuve de son succès et sa force, Rohani a annoncé sa visite le lendemain à Yazd pour évoquer les investissements prévus dans cette région. Ce dernier point nous a paru une faute tactique, car il s’éloignait ou on l’éloignait de Téhéran, des problèmes posés par son échec et les vraies questions des médias rivaux alors que la situation s’empirait ! Les mollahs n’avaient donc pas confiance en leur champion et en leur choix de marchandages malgré l’échec de ce plan !

Washington a mis la pression aux mollahs contestés et en difficulté pour s’affirmer en les menaçant par des attaques de Trump, mais il a aussi offert une wild carte d’invitation sans date limite pour la coopération (=la capitulation) par l’annonce d’une possible visite du PM japonais au cours de 2016 à Téhéran.

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Lundi 7 mars 2016 – 17 Esfand 1394, le gouvernement et le clergé avaient accepté de continuer sa polka avec Washington en mettant en avant la remarque molle de Rohani à propos des engagements de ce dernier, présentant ce geste de complaisance et d’impuissance comme le symbole d’une autorité sereine ! Cela voulait dire que le gouvernement et le clergé étaient coincés dans leur projet défectueux de marchandages et n’avaient pas même de quoi donner un coup d’accélérateur à ce projet moribond !

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Rafsandjani presque menacé d’une condamnation à mort avait continué à mettre en avant toutes les propagandes du gouvernement !

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Mais les chefs Pasdaran qui avaient réussi à bousculer Rohani et montrer la fragilité de son autorité avaient repris son discours sur un ton moqueur en affirmant qu’il allait faire encore mieux l’année prochaine !

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Washington titillait aussi les mollahs gravement bousculés en les accusant d’avoir commandité la mort d’Alberto Nisman à un groupuscule argentin d’extrême gauche. Par ailleurs, son allié australien accusait les mollahs d’ingérence au Yémen par l’annonce de la saisie d’un cargo de AK47 à destination de Houthis.

Zarif avait une carte à jouer à Jakarta à la conférence qui avait débuté, mais n’a pu agir en l’absence d’alliés !

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Rohani était à Yazd, mais sur les photos l’on avait le même problème d’ensoleillement contradictoire. Puis au moment du discours, derrière la zone VIP, la foule était (fois plus dense). On avait des foules par Photoshop pour compenser une mobilisation nulle ou bien minable.

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Le clan Larijani a tenté de montrer sa solidarité avec le clergé par l’organisation d’investiture de l’ayatollah Rayissi (le procureur du régime et ennemi de Rafsandjani) à la direction du Holding Emam Reza, mais la cérémonie a montré l’isolement de ce clan et des mollahs en raison du nombre bien minable des gens présents !

Le clergé attendait alors les réformateurs qui sont censés sauver le régime ! Leur seul souci de ce jour de crise était l’obtention de la direction du Parlement au détriment d’Ali Larijani !

La coalition au pouvoir était en difficulté et ses rivaux pouvaient en profiter pour assurer leurs accès à la table de marchandage avec Washington ! Les nantis ne pouvaient compter sur personne pour assurer leurs intérêts ! Le nombre des transactions (ventes) était en hausse à la bourse de Téhéran !

Les chefs Pasdaran devaient alors éblouir tout le monde et s’imposer en maîtres grâce à leur Festival des jeunes soldats émérites, mais soudain ils ont annoncé que l’on ne verrait aucune image car il s’agissait d’une cérémonie non publique. On a compris qu’ils n’avaient même pas pu réunir une centaine de bidasses comme les années précédentes !

Les fondamentalistes ont montré leur disposition à aider les chefs Pasdaran, incapables de profiter de la faiblesse des mollahs, par une loi augmentant les pensions des retraités de cette milice et une autre loi leur accorant une couverture médicale complète ! Une troisième loi a exempté les chefs Pasdaran de remettre leurs dossiers d’archive à l’organisme clérical créé pour les accueillir, leur permettant de préserver leurs secrets et ainsi échapper au chantage des mollahs !

Enfin, le mollah bassidji Naghavi, un ténor fondamentaliste réélu dans sa ville de Varâmin, a indiqué une nouvelle ligne d’attaque contre Rohani en affirmant que ce dernier recevait les délégations étrangères pour brader les richesses du pays en échange des avantages pour lui-même en échange de garanties de sécurité pour ses patrons du clergé !

Les chefs Pasdaran ont remercié les fondamentalistes pour leurs lois, par l’intervention de leurs experts économiques pour insister sur la récession et l’inflation galopante générées par Rohani ! Ils ont aussi reparlé du blocage effectif de Swift.

Enfin, le général milicien Naghdi, chef de la milice disparue Bassidj, a complété l’offensive médiatique en affirmant qu’il refuserait toujours de pactiser avec Washington (sans mobilisation nécessaire pour dominer le jeu, les chefs Pasdaran préféraient saboter tout deal) !

Le spectre des efforts pour parvenir à la table des marchandages était ainsi repoussé, mais la bourse est restée agitée et a fini avec 847 milliards de tomans de ventes, seulement -14% par rapport à la veille, car les chefs Pasdaran avaient tout de même échoué à rassembler quelques miliciens (nécessaires pour rassurer les paniqués) et avaient tout de même cherché à prendre le pouvoir pour marchander leur propre sauvetage !

En parallèle avec la crise boursière, les taux du dollar et de la pièce d’or ont disparu (censurés), ce qui signifiait de très fortes hausses dues à une demande très forte. Cette hausse signifiait la focalisation des paniqués sur l’achat de dollar et de l’or pouvait aussi expliquer la petite baisse de transactions à la bourse.

Washington a opté pour la pression contre les mollahs en certifiant par Amano leur pleine coopération donc leur soumission à l’accord de Vienne afin d’augmenter les hostilités à leur encontre pour les amener à reculer. Par ailleurs, par l’intermédiaire de Denis Ross, Washington a déploré le manque d’évolution des mollahs vers la souplesse, se montrant prêt à un deal fondé sur leur adoucissement (à son encontre).

Mais les mollahs ont refusé de capituler. Ils l’ont montré en envoyant Zarif, qui avait échoué à la conférence de l’OCI, à la rencontre de son homologue indonésien pour le persuader de lâcher Washington et les aider. Mais ce miracle n’a pas eu lieu !

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Mardi 8 mars 2016 – 18 Esfand 1394, Rohani qui avait eu une journée très difficile parlait des bien faits de l’accord de Vienne et affirmait avoir séduit Yazd par ses promesses ! Il n’avait donc rien d’autre que des promesses et des mensonges pour faire face à une nouvelle attaque de ses rivaux enragés !

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Le clergé affirmait que Zarif avait tenu tête à l’Arabie saoudite ! Donc on avait encore des mensonges par peur d’une nouvelle journée de panique financière très pénalisante pour le régime.

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Rafsandjani menacé de mort était encore aligné sur le gouvernement et le clergé et faisait l’éloge de leurs mensonges dans Abrar ! Par ailleurs, le supplément économique de ce journal évoquait un accord secret avec la France à propos du gisement gazier Azadegan du sud, que le clergé avait précédemment proposé à plusieurs pays. Vu l’alignement de Rafsandjani, son indiscrétion était une feinte pour agiter les États comme la Chine et le Japon qui ne montrent aucune précipitation pour investir en Iran.

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On a alors entrevu le rôle imparti à Rafsandjani : le VRP affairiste et complaisant du régime pour réchauffer les investisseurs fuyants en cas de problèmes graves pour le clergé !

Enfin, les chefs Pasdaran restaient très hostiles comme la veille en signalant un grand mensonge dans les propos de Rohani à Yazd : il avait affirmé avoir anéanti l’inflation avec un baril à 25 dollars alors que la moyenne de prix sous sa présidence était de 72 dollars. Précisons que tout l’argument est faux, car le régime a toujours vendu le pétrole au mieux à un quart de son prix. Le premier lieutenant parlementaire de Larijani avait même évoqué un baril à 1 dollar en 2014 afin de séduire les 5-1 et les amener à abandonner leurs sanctions. De fait, l’argument des Pasdaran était une tentative contre Rohani et non contre le régime. Ils entendaient avancer sans provoquer de panique contraire à leur ambition.

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Londres, jadis ami du régime et à présent son ennemi, car opposé à la mainmise américaine sur l’Iran et ses richesses, épinglait une autre facette gênante de Rohani. La compagnie (anglaise) Shell avait affirmé avoir récemment réglé une dette de 1,9 milliards de dollars à Zanganeh, le ministre de pétrole de Rohani ! Or, ces derniers ne l’avaient pas dit. Ceci voulait dire que le gouvernement du clergé cachait des revenus au reste du régime et se constituer une réserve secrète (pour ses dépenses afin de ne pas pâtir des oppositions internes notamment celle des fondamentalistes encore en place). Londres voulait provoquer un nouveau conflit au sein du régime !

Mais bizarrement ce sujet n’a pas provoqué de polémique. Cela voulait dire que les autres clans ne voulaient pas provoquer la chute du système. Mais seulement dominer le jeu et accessoirement partager cet argent.

Le clergé, qui restait tout de même très menacé, a tenté un rapprochement via Zarif avec le Singapour, mais son mae n’y a rien obtenu ! Il a même échoué dans le rassemblement des nantis du régime installés dans ce pays avec un visa d’étudiant.

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Le clergé devait alors réunir la dernière séance de son assemblée des Experts (sortante) sous la présidence de l’ayatollah Yazdi (éliminé par nécessité de la mise en valeur de Rafsandjani). Ce dernier a alors affirmé que son objectif et celui de l’Assemblée des Experts restaient la préservation du régime et c’est pourquoi, il conseillait à Rohani de « se méfier des sourires de l’ennemi (américain) pendant l’application de l’accord de Vienne » ! Il n’y avait aucune référence au maintien des sanctions et des obstacles bancaires maintenus par Washington et les 5-1 y compris la Russie. Il n’y avait aucune référence à la fronde interne. Cela signifiait que le clergé ne voulait pas partager le pouvoir et les privilèges de ses marchandages avec Washington et ses pions !

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Rafsandjani, furieux vis-à-vis de Jannati qui l’a trahi en 2013 au début du procès contre Zandjani.
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Les chefs Pasdaran ont alors annoncé que tôt le matin ils avaient commencé leur manœuvre balistique avec des tirs de missiles à longue portée depuis des silos enterrés pour souligner leur capacité à défendre le régime contre toutes les menaces ! Le commandant en chef des Pasdaran Jaafari a aussi précisé que ces tirs étaient une réponse aux menaces d’adoption de nouvelles sanctions par Washington ou le Conseil de Sécurité de l’ONU ! Les chefs Pasdaran défiaient donc Washington et les 5-1 avec des missiles dont la portée insinuait une menace contre Israël afin de saboter les marchandages en cours avec les États-Unis !

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La branche estudiantine de la milice a aussi les accusations de fraude électorale contre le gouvernement du clergé en faveur des « réformateurs » en appelant les Experts à punir les fautifs. Cela devait permettre aux fondamentalistes de maintenir un nombre de sièges suffisant pour empêcher les projets de deal avec Washington !

Le parlementaire fondamentaliste Tavakkoli (jadis agent de régulation du régime en faveur des Anglais par l’intermédiaire des révélations compromettantes diffusées sur son site Alef) a pris la parole pour attaquer Rohani. Il a dénoncé un état grave pour le pays en raison de l’absence de projet de budget provisoire de la part de Rohani pour forcer le Parlement d’adopter sans réserve son projet défaillant de budget pour l’année à venir.

En résumé, on avait un Rohani fraudeur qui cherchait à imposer un budget défaillant. Étant donné qu’il avait été choisi par le clergé pour mettre fin aux sanctions en très peu de temps pour éviter l’effondrement financier du régime et qu’il n’y était pas arrivé ; par la fraude il essayait de se donner une majorité complaisante pour continuer à parader malgré un budget défaillant ! Les insinuations conjointes des chefs Pasdaran et des fondamentalistes (aidés par la pensée intrigante des Anglais) visaient à discréditer Rohani au point que ses patrons du clergé ne puissent plus le maintenir en place et soient obligés de lui retirer sa gestion des affaires en lui ordonnant (contre leur propre intérêt) un remaniement en faveur des fondamentalistes et des civils proches des Pasdaran !

Le clergé a demandé à son pion de jouer l’apaisement avec ses adversaires qui avaient peaufiné leur attaque : le porte-parole du gouvernement a annoncé qu’il y avait un malentendu, le président Rohani n’avait jamais interdit au Parlement de proposer un budget provisoire pour les deux premiers mois de l’année 1395 qui allait commencer dans 13 jours ! Par ailleurs, Jahangiri, le 1er adjoint de Rohani, a réuni les procureurs du clan Larijani pour dire qu’il n’y aurait plus de passe-droit pour le népotisme (promettant ainsi implicitement des mesures contre le frère de Rohani qui est actuellement le plus important trafiquant d’influence au sein du régime).

Le clergé oubliait donc l’affirmation de son autorité et la défense systématique de son champion pour neutraliser la clef de voute de la dernière attaque contre ce dernier par les chefs Pasdaran tireurs de missiles associés aux fondamentalistes conseillés par Londres !

L’offensive des chefs Pasdaran (+les fondamentalistes) contre la complaisance des mollahs décideurs siégeant à l’Assemblée des experts avait donc contraint ces derniers à reculer ! La possibilité d’un deal à leur seul avantage était repoussée. Les nantis ont aimé et le niveau de la panique et des ventes d’actions en forte hausse en raison l’affirmation initiale de la complaisance des Experts a cessé de progresser. La bourse a fini à 45% du niveau de crise record de la semaine dernière avec 628 milliards de tomans de pertes soit (seulement) 174 millions de dollars. Mais le taux du dollar et de l’or sont restés censurés, ce qui veut dire qu’en cette journée qui avait mal commencé, le vrai rush était sur le marché de l’or et des devises.

Le clergé qui avait subi un revers a tenté de faire diversion par le spectacle apaisant de la plantation d’un arbre par le Guide à l’occasion de la journée iranienne et ancienne de plantation alors que sa date était passée depuis quelques jours ! Le clergé voulait simuler une force tranquille sans passer par un geste politique.

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Washington avait aussi subi un revers, car il ne pouvait pas continuer ses marchandages après le tir de missile des chefs Pasdaran et les menaces contre Israël ! Il a mis en doute l’authenticité du tir pour continuer le marchandage et profiter de la déstabilisation évidente des mollahs !

Mais les Saoudiens décidés à empêcher ce deal ont alors annoncé une réunion extraordinaire de Conseil de Coopération du Golfe (persique) le lendemain pour punir les ingérences régionales des mollahs, dressant un nouvel obstacle devant les marchandages avec le régime. L’Europe a aussi remis en cause le rapport positif d’Amano et enfin la France a affirmé qu’elle sanctionnerait, si nécessaire, les mollahs pour le tir de missile effectué ce jour qui violait la résolution 2231 du Conseil de Sécurité adoptée pour l’application de l’accord de Vienne ! Washington mécontent de cette affirmation qui consolidait l’autorité des 5-1 via le Conseil de Sécurité de l’ONU a annoncé la décision de saisir ce conseil pour ne pas être distancié dans la course à l’intimidation des mollahs, mais il a aussi rappelé sa disposition pour le deal en proposant encore par son allié l’État australien, la restitution des opposants iraniens en fuite sur son territoire.

Mais la demande américaine d’aller au Conseil de Sécurité renforçait l’autorité des 5-1. L’escalade souhaitée par les chefs Pasdaran avec Washington était de facto impossible. De plus, les chefs Pasdaran n’étaient pas cités comme interlocuteurs et enfin, ils pouvaient même perdre l’image de protecteurs des paniqués en provoquant plus de sanctions contre le régime. Ils ont tenté d’assurer les paniqués et leurs proches en précisant que les missiles tirés étaient des Shahab et des Ghadr incapables de porter une tête nucléaire donc non soumis aux restrictions imposées par la résolution 2231 ! Ils ne renonçaient pas pour autant à la poursuite de leurs manœuvres balistiques afin de ne pas finir sur un échec.

Le mollah Yazdi, ravi par cette reculade des adversaires de son clan, a alors affirmé que pour son clan oeuvrait pour la gloire de Dieu et non ses propres ambitions, invitant implicitement les chefs Pasdaran à ne pas continuer leur manoeuvre nuisible au régime tout entier ! Mais ces derniers n’ont pas répondu à cette intervention.

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Mercredi 9 mars 2016 – 19 Esfand 1394, Rohani, bien contesté la veille et largué par ses chefs, avait joué la carte de la force tranquille en s’en prenant à Rafsandjani par l’évocation de la nécessité de récupérer les avoirs de son homme de paille, Babak Zandjani... Ce qui n’était pas très malin, car en raison des ramifications de ce dossier, il mettait une pression accrue aux nantis paniqués (issus de la milice et alliés par nécessité commerciale à Rafsandjani). Rohani pouvait provoquer une grosse panique financière par son envie de se renforcer pour ne pas être la prochaine victime de ses chefs apeurés.

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Ces derniers avaient encore reculé en mettant en avant les tirs de missile de la veille pour s’attribuer au moins la gloire de cette action et les suivantes (toutes destinées à provoquer Washington et l’amener à plier un peu).

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Rafsandjani était encore appelé au secours pour aider le clergé en faisant l’éloge de son symbole et en évoquant une hausse probable du baril (pour rassurer les paniqués).

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Les chefs Pasdaran avaient décidé de continuer leur fuite en avant puisqu’ils accusaient les mollahs et leurs familles de corruption en affirmant que Tayebnia, le ministre d’économie, était sur le point de faire une dépression nerveuse, car il n’arrivait pas contrôler les intérêts personnels contraires aux intérêts du régime tout entier !

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Les Anglais étaient aussi présents ce matin dans les kiosques en annonçant que Nahavandian, ami de Larijani, adjoint de Rohani et surtout patron de la chambre de commerce du régime, était à Londres et avait insisté sur la baisse de risque d’investissement en Iran puis avait annoncé l’arrivée dans 3 mois de la plus grande délégation commerciale jamais vue depuis la signature de l’accord de Vienne !

Étant donné l’urgence des investissements pour les mollahs, ceci signifiait que les mollahs incapables de trouver une faille dans les marchandages avec Washington espéraient acheter les Anglais pour éviter leur hostilité et ces derniers se moquaient d’eux et de leur détresse !

Les chefs Pasdaran n’ont pas commenté l’annonce humiliante de Londres, mais ont annoncé un autre tir de missile d’une portée de 1400 km portant un slogan très hostile à Israël et écrit en hébreu pour provoquer une escalade (avec Washington) sans enfreindre par la nature conventionnelle du missile la résolution 2231. Dans la foulée, un haut responsable de la milice a annoncé que les missiles (conventionnels) du régime étaient à disposition pour les alliés syriens et palestiniens du régime afin que Washington ne puisse esquiver la confrontation !

En parallèle, la milice a lancé un autre appel au Conseil (clérical) des Gardiens de la constitution du régime pour la répression des fraudes électorales de Rohani et le site Fars a souligné les liens d’argent entre l’Angleterre et le chef des réformateurs Aref ! Les fondamentalistes alliés aux Pasdaran ont aussi annoncé la création d’une commission de surveillance de l’application de l’accord de Vienne. Les chefs Pasdaran et les fondamentalistes acceptaient l’accord, mais voulaient utiliser son application en sens unique pour ouvrir de nouvelles polémiques sur l’incompétence de Rohani afin de l’écarter et prendre sa place à la table des marchandages !

Les nantis ont encore perdu l’espoir et le chiffre des ventes a augmenté ! Le vrai rush devait encore être sur l’or et le dollar, car leurs taux étaient encore censurés. Le gouvernement est intervenu pour faire monter l’indice, mais il s’est vite effondré. In fine, la bourse a fini à 818 milliards de tomans (soit une perte 233 millions de dollars) en parallèle avec la ruée vers l’or et le dollar.

Les mollahs ont jugé la situation tr§s dangereuse. Ils ont encore reculé en rejoignant les positions dures prônés par leurs rivaux en affirmant via Yazdi que la majorité à l’Assemblée des Experts restait inchangée (hostile à la capitulation). Yazdi a aussi pris en compte les critiques économiques des fondamentalistes en se disant opposé à la politique d’importation prônée par Rohani et à la politique de privatisation nécessaire pour passer les commandes aux pions de Washington ! Il a aussi tenté de plaire aux fondamentalistes en promettant un partage de pouvoir par le critique de la domination du pouvoir par l’aristocratie (c’est-à-dire par lui-même et ses collègues ou les autres grandes familles du régime) ! Par ailleurs, le clergé a répandu la rumeur du replacement de Yazdi par Jannati (officiellement anti-deal) pour rassurer ses adversaires et aussi pour voir s’ils y étaient favorables. Enfin, il a terminé sa matinée de mea-culpa en rappelant son attachement à la célébration de Norouz dans les cimetières à rendre hommage à ses martyrs !

Mais les chefs Pasdaran n’ont pas aimé la nouvelle position du clergé, car ils n’avaient rien obtenu, le clergé avait seulement pris des mesures bénéficiant aux fondamentalistes. Ils ont annoncé un nouveau drone connectable à un satellite et ont parlé de leur volonté de surenchère dans le domaine balistique, prolongeant leur manœuvre pour obtenir aussi des avantages dans l’exercice du pouvoir et dans l’accès aux marchandages.

Washington n’a évidemment pas aimé la belle place faite aux fondamentalistes qui allaient par leur intervention compliquer les marchandages et ce dernier effort des Pasdaran pour intégrer le jeu et compliquer davantage l’affaire. Le département d’État a remis en cause directement le rapport demandé à Amano. Les mollahs n’ont pas démordu de leur revirement. Obama a reconduit pour un an l’état d’urgence nécessitant le maintien des sanctions contre la république islamique d’Iran !

Puis Washington a rappelé sa disposition pour un deal par un mail de Kerry à Zarif. En l’absence d’une réaction intéressante, Washington a tenté d’énerver les mollahs en tendant une perche à leurs rivaux, les chefs Pasdaran, par l’affirmation qu’ils coopéraient avec le FBI dans le cas de Levinson, l’agent de FBI arrêté puis disparu en Iran en 2007.

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Jeudi 10 mars 2016 – 20 Esfand 1394, le gouvernement qui avait été un peu désavoué par ses patrons cléricaux tentait de sauver la face en promettant 14% de hausse de salaire à tut le monde et aussi en annonçant une belle euphorie sur les marchés de la fin d’année (le mot Norouz étant tabou en Iran).

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Le clergé avait mis en avant la déclaration finale de la dernière réunion de l’assemblée des Experts sortante avec la formule « ne vous fiiez pas au sourire de l’ennemi » ! Il disait en anglais aux étrangers qu’il allait donc continuer avec Rohani en esquivant les risques posés par ce choix et les critiques des fondamentalistes ! Le clergé avait désormais deux positions : une posture iranienne pour calmer ses adversaires au sein du régime et un engagement international de continuer l’apaisement !

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Rafsandjani déçu par les remue-ménages de la veille aux bénéfices de ses ennemis rendait hommage à la lutte du pouvoir judiciaire des Larijani contre la corruption foncière des députés (=fondamentalistes) comme pour dire qu’il avait encore des atouts dans son jeu !

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Les Chefs Pasdaran parlaient du rugissement de leur missile dans les oreilles d’Israël pour rappeler qu’ils continuaient leurs manœuvres pour obtenir des avantages de la part des mollahs lors de la rencontre qui devait avoir lieu ce matin entre les Experts et le guide !

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Le chef de la marine des Pasdaran a complété ce chantage par une visite matinale dans une base portuaire militaire du sud du pays pour corser l’offensive en asssitant à la mise en œuvre de nouvelles vedettes rapides insinuant une capacité accrue pour la guerre sans cesse promise par cette milice contre les pétroliers occidentaux !

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Lors de la rencontre des Experts avec le Guide, ce dernier a parlé de la nécessité de rester révolutionnaire et citant comme un exemple le chef Pasdaran Hajizadeh, responsable du programme balistique du régime, promettant un plein soutien aux provocations des Pasdaran pour leur permettre de se poser en interlocuteurs de Washington !

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Aussitôt, les chefs Pasdaran ont annoncé qu’ils avaient terminé leur manœuvre balistique de 2 jours ! Le clergé a tout de même mis fin à leur agitation en appelant au recueillement à l’occasion des 5 nuits fatémides de prière pour le deuil de Fatemeh Zahra, la fille attribuée à Mahomet.

Washington s’est encore fâché par le droit accordé par les mollahs aux Pasdaran de tirer des missiles ! Ban Ki-moon a lancé un avertissement aux mollahs à propos des tirs de missile. L’Australie est revenue sur son offre ignoble de restitution des exilés aux mollahs. Les mollahs n’ont pas bougé.

Washington a alors encore durci le ton en accusant le régime d’avoir tenté de provoquer un accident mortel dans un barrage new-yorkais par une cyber-attaque. Les mollahs n’ont pas bougé.

Washington a alors fait publier un rapport onusien sur les violations des droits de l’homme en Iran attribuant plus de 1000 pendaisons aux mollahs ! Ces derniers n’ont pas bougé.

Washington a enfin frappé le portefeuille malmené du régime par le verdict d’une cour fédérale attribuant les attentats du 11 septembre aux mollahs et leur condamnation de 10,5 milliards de dollars d’indemnités aux victimes de cet attentat. Puis ils ont invité Rohani au Pakistan et en Turquie pour voir s’il était prêt à plier !

Les mollahs ont gardé le silence, car on leur ordonnait de plier ou subir la pire accusation possible ! Ils espéraient que Washington annule la menace par un article sur ce verdict par un article ou par un autre verdict du même genre visant ses ennemis saoudiens ! Ils ont organisé la première nuit fatémide avec le Guide. Cette soirée a attiré très peu de monde. Les fondamentalistes et les chefs Pasdaran étaient aussi absents se montrant prêts à privilégier leurs intérêts alors que Washington avait sérieusement haussé le ton !

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Vendredi 11 mars 2016 – 21 Esfand 1394, la Russie a fait un pas vers les mollahs tétanisés par la peur en leur promettant un premier S-300 au plus tard avant août 2016, attendant à un engagement vérifiable et durable des mollahs à ses côtés avant d’honorer son annonce !

Washington a augmenté sa pression en demandant un débat lundi soir au Conseil de Sécurité sur les tirs de missiles des Pasdaran !

Le clergé a consacré sa prière politico-religieuse de vendredi à sa disposition de continuer le dialogue, mais en préservant sa capacité balistique pour se défendre. Cela voulait dire qu’il négocierait en utilisant les missiles des chefs Pasdaran sans attendre le soutien conditionné des Russes !

Poutine a alors décrété l’application de la résolution 2231 par son pays, retardant ainsi toute livraison d’armes même conventionnelles jusqu’à 18 octobre 2020 ! Mais il a aussi rejeté la demande américaine d’un recours au Conseil de Sécurité de l’ONU contre les mollahs au prétexte fondé que leurs missiles n’avaient aucune capacité et ne représentait aucun danger pour aucun pays. Il se montrait à la fois protecteur et sévère. Il préservait aussi ainsi l’accord de Vienne pour préserver l’autorité des 5-1 dont il fait partie.

Les mollahs se sont ainsi retrouvés sous la menace de Washington et de Moscou. Les chefs Pasdaran pouvaient aussi les mener vers une catastrophe. Les mollahs étaient loin de leur projet fantastique de dominer les jeux internes et externes par la promotion des tensions internes et externes. Ils se sont faits tout petits en se focalisant sur les nuits fatemides avant que ne commence une nouvelle semaine dangereuse pour eux.

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résumé et conclusion(s) | La semaine dernière, les mollahs avaient constaté l’inefficacité de leur dernier plan d’une instabilité assumée pour provoquer une escalade dans leur intérêt. Les fondamentalistes avaient refusé de provoquer Washington pour permettre cette escalade dans l’intérêt des mollahs et Rafsandjani censé incarner l’ouverture et le dialogue avait menacé les alliés de Washington pour se hisser au premier plan afin d’assurer ses intérêts (faire libérer son fils, effacer les dossiers de corruption et enfin et surtout obtenir des garanties de sécurité pour lui-même et sa famille auprès des Américains).

Cette semaine, les chefs Pasdaran ont rejoint la fronde en faveur des fondamentalistes par des accusations de fraudes, de corruption et d’incompétence à l’encontre de Rohani, pour le virer afin de favoriser les fondamentalistes et ainsi marginaliser les mollahs et enfin se poser en arbitres des jeux internes ! Ils voulaient avoir les mains libres pour négocier... Les nantis ont davantage paniqué pénalisant lourdement la banque centrale iranienne. Les mollahs ont reculé pour clore les polémiques. Les chefs Pasdaran dépités par leurs échecs, mais boostés par la peur évidente des mollahs ont repris leurs attaques en tirant aussi des missiles pour saboter les marchandages qui restaient entre les mains des mollahs et négocier ainsi leur place à la table des négociations !

Washington a esquivé l’escalade en les ignorant !

Mais, le clergé dépité par leur hargne a ajusté son discours sur celui des fondamentalistes pour diviser et calmer la fronde. Les chefs Pasdaran ont continué leur chantage balistique ! Les mollahs ont dû les chefs Pasdaran et leur promettre un rôle décisif dans leur chantage diplomatique pour avoir la paix !

Washington a dû intensifier sa pression sur les mollahs en évoquant un lien entre eux et le 11 septembre, écartant toute possibilité d’un deal assorti de garanties de sécurité, afin de les dissuader tous de continuer dans cette voie !

La Russie inquiète par la capitulation a proposé une alliance, mais les mollahs et les chefs Pasdaran pressés d’obtenir des immunités américaines ont ignoré son offre. La Russie les a punis en leur refusant durablement les S-300 et en se montrant prête à empêcher tout deal avec Washington !

Les mollahs désespérés ont tenté de rassembler leurs rivaux à l’occasion des deuils pour Fatemeh. Les chefs Pasdaran et les fondamentalistes ont boycotté le rassemblement montrant clairement qu’ils entendaient privilégier leurs intérêts alors que tout allait de mal en pis.

Il y a une semaine, le plan de l’agitation assumée des mollahs tombait à l’eau dès sa mise en application ! Washington leur proposait alors des médiations rémunérées. Les mollahs pouvaient espérer redresser la barre grâce à cet intérêt de Washington pour un deal préservant la nature islamique du régime.

Cette semaine, de nouveaux problèmes ont apparu dans le plan-miracle des mollahs par l’intervention musclée des chefs Pasdaran que les mollahs avaient apparemment négligé de prendre en compte. Washington a aussi trouvé le moyen d’intimider les mollahs sans provoquer de clash, ce que les mollahs n’avaient pas imaginé !

Ainsi cette semaine, les mollahs ont encore constaté l’inefficacité de leur dernier plan d’une instabilité assumée, mais ont aussi réalisé qu’il avait beaucoup de défauts et était irrécupérable. Cette semaine, les mollahs ont perdu l’espoir d’avancer. Ils devront changer de ligne pour remplacer les tensions feintes par de vraies tensions plus risquées avec tous leurs adversaires pour éviter de couler dans les sables mouvants de leurs problèmes pendant qu’ils rêvent à leur victoire.