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Iran : La semaine en images n°348
Le bluffeur bluffé !

24.10.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 20.10.2014)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif, pour pouvoir gouverner. Mais quand Washington a évoqué un embargo à 100% et des mandats d’arrêts internationaux Rohani a écarté Ali Larijani des marchandages. Ce dernier a rejoint les adversaires de Rohani tout en ayant quelques-uns de ses lieutenants dans son gouvernement ! Le système est devenu très instable. Les ruptures internes se sont multipliés fragilisant le régime en cas d’une action populaire.

Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme a alors changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’est pas parvenu à excéder les Américains. Les sanctions ont persisté. Par sa faute, le régime s’est retrouvé en manque de dollar pour importer des carburants nécessaires à la production de l’électricité, il a réquisitionné toutes les eaux du pays au prétexte d’une sécheresse inattendue pour maintenir un minimum de production d’électricité. Ce choix a durement affecté tous les secteurs économiques,

Le Bazar touché par la récession a préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. Cette contestation populaire généralisée a entraîné la rupture de près de 75% des hauts responsables, soit 400 personnes ont alors pris leurs distances avec le régime et des mouvements de fuite de capitaux. Les chefs de clans ont critiqué la mollesse de Rohani afin de le renverser et ainsi accéder à la table des marchandages avec Washington pour assurer leurs intérêts. Le clergé et Rohani ont choisi la politique de l’escalade (demande de 190,000 centrifugeuses), pour demeurer aux commandes.

Washington, qui a besoin d’un régime islamique en Iran, a esquivé la provocation des mollahs et a proposé de prolonger le sursis de 6 mois pour calmer le jeu. Rohani et le clergé ont accepté un sursis de 4 mois pour s’éviter de nouvelles sanctions et continuer leur plan insensé d’escalade délibérée censée leur permettre une sortie sécurisée d’Iran. Rohani n’avait pas de plan B. La bourse a perdu 80% de ses clients, se résumant aux gros bonnets et aux membres de la Chambre de commerce. La caste dirigeante a perdu 90% de ses membres restant et elle est aussi tombée à 60 personnes

Rohani a alors rompu avec sa mission en proposant de s’entendre avec les Américains par l’évocation d’un accord win-win (=alignement & capitulation) ! Le clergé a désavoué ce deal, mais n’a pas puni Rohani car il n’a pas d’autre pion !

La grève et l’occupation de la ville minière de Bafgh dans le centre du pays par ses habitants a paniqué le régime. Tous les dirigeants ont oublié leur querelle et ont tenté de relancer le Mouvement Vert par l’annonce de la mort de son égérie islamo-gauchiste, la poétesse Simine Behbahani ! Mais le peuple n’a pas participé à l’enterrement. Les habituels faux opposants étaient aussi absents !

Le clergé a alors évoqué, lors de la prière de vendredi, sa disposition pour un deal win-win, (alignement sur Washington) ! Mais ses rivaux s’y sont opposés et Rohani a saboté la rencontre pour sauver sa peau.

Washington a puni le sabotage du deal par des nouvelles sanctions et surtout un nouveau rapport très hostile de l’AIEA ! Rohani et le clergé se sont rapprochés de la Russie pour obtenir l’adhésion à l’Organisation de Coopération de Shanghaï et ainsi pouvoir continuer leur bras de avec Washington. Poutine a refusé. Les mollahs sont revenu à une politique de provocations contre Washington en marge de l’AG de l’ONU, mais ils n’ont pas générer une situation crise pour imposer leurs conditions. Ils se sont encore retournés vers la Russie !


© IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, le régime a été boycotté par la fête de Sacrifice et n’a pu, par manque de troupes, organiser la journée des forces de l’Ordre ! La panique a gagné tellement de l’ampleur que le dollar est monté malgré le contrôle exercé sur les agents de change. Les divers clans au pouvoir ont repris leur guerre ! L’Europe associée à la Russie a annoncé un Forum économique aux mollahs pour empêcher le régime mal-en-point de basculer dans les filets de Washington !


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Cette semaine, le régime avait 3 problèmes à son programme : sa guerre interne, le boycott vraisemblable de la Fête de Ghadir (instauration du Chiisme) et enfin, le coup d’Etat Euro-Russe contre Washington donc en conséquence, une forte pression américaine ! Le régime s’attendait à une semaine très agitée avec beaucoup de crash et de clash... il a été servi au-delà de ses craintes !

Voici, le récit en images d’une semaine de crises inédites qui ont surpris et bousculé le régime et tous ses prétendants.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (20.10.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou à la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière (4 à 11 octobre 2014 / 11-18 Mehr 1393), le régime a eu une double confirmation de son illégitimité en premier par le dédain du peuple pour la fête du Sacrifice et puis par l’absence de mobilisation en interne pour la journée des forces de l’ordre. La panique a regagné les dirigeants : ils devaient tout bazarder et négocier avec Washington pour fuir le pays en toute sécurité. Ils se sont mis à vendre leurs actions et en parallèle chacun a tout fait pour éliminer les autres pour devenir le principal interlocuteur de Washington ! Rohani a dû pactiser avec Larijani pour éviter la chute, mais à eux deux, ils n’ont pu aligner qu’un quarantaine de partisans. Leur union a surtout rappelé la fragilité du régime et a entraîné une plus forte panique suivi d’un méga crash boursier !

Washington s’est vu enfin en position de récupérer le régime islamique qu’il a inventé pour désorganiser le monde et remettre en cause les contrats pétroliers obtenus par ses divers rivaux internationaux. Les Français se sont alliés aux Anglais et aux Russes, comme eux menacés par la domination américaine, se sont approchés du régime en lui proposant un forum londonien de 2 jours avec leurs investisseurs (les mercredi et jeudi à venir) pour l’empêcher de s’arranger avec les Américains !

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Les mollahs ont donné leur accord, mais dès le lendemain, ils ont redoublé de provocations contre Washington, montrant qu’il avait accepté pour énerver Washington et le forcer à assouplir ses positions.

Les Américains ont protesté contre les organisateurs de la rencontre, en évoquant la nécessité d’un accord global, et ont aussi frappé le régime par une attaque mortelle contre les agents frontaliers du régime dans la région de Sistan-&-Baloutchistan.

Londres a lancé, via son pion le député Tavakkoli, son régulateur au sein du régime, les critiques contre Rohani pour montrer qu’il pouvait aussi déstabiliser le régime. Il a aussi offert la reprise des négociations

Le régime a encore confirmé son envie de confrontation avec Washington via Araghtchi, le n°2 des négociations, en insistant sur la nécessité d’assouplissement de Washington !

Samedi (11 octobre 2014 – 19 Mehr 1393), Washington a répondu par l’assassinat en plein jour d’un responsable de la ville d’Iran-shahr par des assaillants déguisés en ouvriers municipaux. Les amis chiites du régime au Yémen ont aussi été frappé par une bombe qui a fait 40 morts.

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Enfin, l’organisme américain IISS a changé d’avis (par rapport à la semaine dernière) en affirmant que la l’explosion et l’incendie survenus la semaine dernière à la base militaire de Partchin à 40 km de Téhéran étaient liés aux activités nucléaires du régime !

On avait une situation grave et le régime était attaqué. Les super-nantis, derniers actionnaires présents à la bourse de Téhéran, ont paniqué et la bourse a renoué avec la chute. Le gouvernement n’a nullement riposté aux Américains car il était humilié et n’avait aucun moyen de riposte. Il est seulement intervenu en bourse pour faire remonter artificiellement les divers indicateurs pour cacher la panique.

Les Pasdaran, littéralement les « Gardiens » de la Révolution islamiques, étaient également visés. Mais ses généraux n’ont pas menacé Washington car ils n’ont pas de troupes fidèles derrière eux. En échange, ils ont annoncé un grand enterrement pour le garde-frontière tué la semaine dernière par les sunnites financés par Washington pour montrer qu’ils tenaient bon et que l’attentat avait ressoudé leurs troupes derrière eux.

Mais sur les photos, on a vu très peu d’officiers surtout près du cercueil. On a surtout vu des officiers à distance, mais il s’agit d’ajout par Photoshop car il n’y a pas les mêmes nombres de rangées à droite et à gauche de l’image sur 2e et 3e anneaux de la foule.

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Cet échec a seulement appelé leur manque de troupes et de fait l’extrême fragilité du régime. La panique a persisté à la bourse de Téhéran et on a aussi assisté à nouvelle une ruée vers les devises étrangères.

Rafsandjani a alors renoué avec la déviation en révélant, via le Conseil de Discernement, l’appauvrissement des fonctionnaires pour amener ces derniers à manifester contre le régime ! Le site ILNA contrôlé par son clan a aussi insisté sur la hausse du nombre des suicides des jeunes en raison de la hausse du chômage pour révolter les jeunes. Enfin, pour agiter les super-nantis, l’un des pions du clan, l’ex-ambassadeur du régime en Chine, a dénigré le rapprochement avec l’Europe en précisant que cette entité avait instauré des sanctions en dehors des demandes des 5+1 (le Conseil de Sécurité) pour un chantage commercial et qu’elle n’en avait supprimé aucune depuis l’Accord de Genève à moins qu’elle n’avait été un obstacle à un contrat signé entre-temps !

Le Gouvernement a nié ces allégations du clan Rafsandjani en annonçant le démarrage de la production d’une 206 à 100% iranienne c’est-à-dire avec un moteur construit en Iran en vertu d’un accord spécial avec la France !

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Or, l’accord avait été signé il y a plusieurs années. L’annonce a seulement rappelé que le régime n’avait pu exploiter les avantages accordés par les Occidentaux par manque de revenus pour acheter le carburant nécessaire à d’électricité et par manque de revenu pour importer l’acier ou les alliages nécessaires à ce genre de production. C’est pourquoi la panique a persisté à la bourse de Téhéran et la bourse a fini malgré l’intervention du régime sur un chiffre négatif !

La situation était préoccupante, mais le Gouvernement n’a montré aucun signe de changement dans son attitude vis-à-vis des Etats-Unis. Le clergé entendait continuer le bras de fer avec Washington.

Le parti des Ossoul-Garayan (littéralement les « Partisans des principes » fondateurs du régime), composé des responsables indécis du régime, s’est aligné sur le clergé en organisant un rassemblement sur le thème de la fidélité du régime. La participation a été faible. La photo de la salle a été bidonnée pour cacher la faible mobilisation visible sur les vues partielles. Haddad-Adel, un des fondateurs du parti, a déploré le manque d’intérêt de la seconde génération des dirigeants pour les principes du régime, sans dévier de la ligne de fidélité au clergé.

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Le milicien Zarghami (patron des médias audiovisuels du régime) d’abord proche de Larijani, puis attiré par la déviation et à présent menacé de licenciement par le clergé !


Du fait de l’intransigeance des mollahs et des divisions internes qui fragilisaient le régime, il était clair que Washington allait continuer ses frappes contre le régime notamment du côté de la région Sistan & Baloutchistan. <Le commandant en chef des force de l’ordre du régime (NAJA), le commandant des Pasdaran Ahmadi-Moghadam, a dépêché sur place le commandant le commandant Khorsand-nia du service de la prévention du banditisme et le commandant Doroudgar, patron des opérations d’intervention et le commandant Sadeghi, son adjoint chargé de l’inspection interne, laissant entrevoir une possible rupture à haut-niveau qui aurait permis aux Américains de frapper aussi souvent dans cette région. L’avion transportant les trois envoyés du régime a disparu des écrans de contrôle à proximité de la ville de Zahedan, le chef lieu de la région de Sistan & Baloutchistan, en début de la soirée !

Un vol secret avait disparu avec 3 très hauts responsables sécuritaires ! Cela supposait un attentat avec une complicité interne ! Le régime a gardé l’info secrète. Selon les infos parues le lendemain, les secours n’ont pu trouver rapidement les victimes en raison de l’obscurité et après avoir ramassé les victimes, le jeep les transportant a eu un accident provoquant la mort des blessés ! Sur les photos issues d’une video et parues le lendemain, on a vu un avion avec cockpit désintégré sans doute par un impact en vertical. L’avion n’avait également plus d’ailes. Sur une autre photo indépendante, on a vu une des ailes dans un immeuble : les ailes auraient été arrachées en vol ! On a aussi eu une seule image du jeep de secours qui avait eu un accident, mais aucune info sur les raisons du crash et ou de l’accident. Il y avait qu’une explication : le régime avait été victime d’une frappe sur un vol secret puis une attaque contre ses secouristes et n’en parlait pas pour ne pas admettre sa faiblesse à se protéger et aussi l’existence d’une faille importante dans sa sécurité.

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Dans la soirée, alors qu’il y avait ainsi une situation d’urgence, le régime devait aussi organiser une nuit en hommage à Hafez, le poète anti-clérical car il est très populaire en Iran. Le régime a maintenu l’hommage avec la participation de Shahram Nazeri, le chanteur kurde qui sert son image internationale, pour rassurer ses serviteurs que tout était normal.

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Dimanche (12 octobre 2014 – 20 Mehr 1393), le régime avait été frappé durement et sa sécurité été menacée, mais il n’y eut aucune accusation ou même d’annonce d’enquête sur « l’accident » survenu la veille. Tous les médias étaient focalisés sur le feuilleton judiciaire de Reyhaneh : on parlait de son éventuel pardon par la famille de sa victime : donc après la propagande, le régime avait opté pour la diversion sensationnelle pour l’oubli volontaire d’un fait grave pour sa sécurité.

Washington a divulgué, via ses pions droit de l’hommiste, le nom du geôlier du régime à la prison Gohar-Dasht de Karaj pour semer la panique chez les Pasdaran encore fidèles qui étaient sous le choc en raison de la frappe contre 3 de leurs chefs. Washington a par le même canal aussi évoqué les malheurs d’une fausse opposante étudiante pour inviter les mollahs à activer la fausse opposition pour un changement interne dans son sens !

Puis, est arrivé à Téhéran le vice-ministre des affaires étrangères du Chypre, un des pays qui aident Washington à assouplir ses sanctions contre le régime, avec la vague espoir d’un arrangement avec le régime sous pression. Zarif, le ministre des affaires étrangères du régime a été ravi par ce geste qui montrait l’empressement de Washington à trouver un deal avant la rencontre avec les investisseurs européens, mais il a éconduit l’envoyé des Américains pour les forcer à concrétiser leur approche par une offre complaisante.

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Ali Larijani a conclu que ses adversaires au pouvoir étaient sur le point de réussir à obtenir un deal et des garanties de sécurité nécessaires pour fuir... il a accusé le Pakistan, allié régional de Washington, des attentats de la semaine dernière dans la région de Sistan & Baloutchistan pour entraîner le régime dans la confrontation avec Washington et casser le deal en cours !

Le gouvernement a esquivé cette accusation qui ne l’arrangeait pas. Les Pasdaran ont aussi esquivé car ils n’ont pas les moyens de riposter.

Ali Larijani, ignoré par ses adversaires, a changé son angle de tir : son frère, l’ayatollah Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire, a vivement critiqué le rapport onusien sur les droits de l’homme comme une ingérence contre l’application de la charia. Il entendait noircir l’image du régime et se poser en obstacle à tout deal pour forcer Washington à discuter avec son clan et plus exactement avec son frère Ali Larijani !

Washington et l’ONU ont esquivé l’attaque, mais conscients du rôle négatif d’Ali Larijani, il a été invité à Genève pour une réunion onusienne des chefs des Parlements de tous les pays du monde ! Il a vu dans l’invitation en Suisse, pays qui représente les intérêts des Etats-Unis en Iran, une offre de dialogue secret. Il a quitté le pays en direction de Genève avec un grand sourire !

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Rafsandjani a décidé d’accélérer sa déviation pour se poser aussi en interlocuteur de Washington. Le site Aftab contrôlé par son clan a révélé le détournement des bons d’Etat (nommés Actions de Justice -sociale-) en sacrifiant au passage quelques-uns de ses propres pions. Bahar news de son clan a aussi attaqué Larijani en exigeant les noms des députés qui avec son accord ont détourné les bourses de l’Etat au profit de leurs propres enfants !

Les Chefs Pasdaran devaient aussi entrer dans ce jeu de pressions anti-américains pour préserver leurs droits. Ils ont annoncé l’arrestation de 50 « pêcheurs » des Emirats, grand allié régional de Washington pour provoquer un clash indirect avec Washington. Ils ont également annoncé l’arrestation d’une femme de la communauté Bahaï car cette communauté religieuse jadis proche des anglais agit plutôt en leur sens depuis quelques décennies.

Enfin, le pseudo-opposant Nourizad, chargé de la promotion indirecte des Pasdaran par des soi-disant dénonciations de leur répression, a cette fois annoncé une attaque contre sa personne par les soldats inconnus de l’Imam caché, qualificatifs des agents secrets du régime, pour insinuer que les Pasdaran avaient encore la capacité d’agir malgré les coups reçus par les Américains ! Pour assurer une couverture internationale à cette publicité déguisée, Nourizad a aussi publié une photo de son œil blessé sur sa page FaceBook. L’accès de FaceBook étant réservé aux agents du régime, on ne pouvait douter qu’il s’agissait d’une mise en scène. L’absence d’hémorragie dans l’oeil et d’hématome autour de l’oeil comme dans un cas habituel de traumatisme oculaire ont confirmé qu’il s’agissait d’une mise en scène.

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Les amis humanitaires de Washington n’ont pas accordé d’attention à cette annonce et ont ainsi épargné à leurs patrons américains des interférences susceptibles de faire échouer leur effort pour arriver à un deal avant la rencontre entre les mollahs et les investisseurs européens à Londres. On a compris que les Américains préféraient composer avec le pouvoir officiel (le clergé et leur pion Rohani et ses ministres). La bourse s’est un peu stabilisée.

Tchamran, un ex-agent islamiste pro-américain, depuis peu à la tête du conseil municipal de Téhéran, a remis en cause l’opacité de la gestion de la capitale par le maire de Téhéran, le chef Pasdaran Ghalibaf pour éliminer ce dernier et se poser en alternative au cas où les marchandages avec Rohani échoueraient. Ghalibaf en danger a annoncé l’inauguration nocturne et festive du Pont de la Nature, projet lancé avec l’aide des constructeurs Italiens en 2007, pour se donner une image de serviteurs du peuple !

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Mais le soir venu le peuple n’était pas au rendez-vous du maire parce que suite à une panne (électrique) dans le métro de Téhéran, une grande embouteillage avait paralysé la ville et entraîné des bagarres car le peuple iranien est sous pression et n’attend qu’une étincelle pour exploser. Le chaos a été tel que les médias n’ont pu le zapper, mais ils n’ont publié aucune image de ce moment de détresse pour le régime.

Le soir même, on était aussi à la veille de la fête de Ghadir ou la fondation historique du chiisme par la désignation d’Ali par Mahomet comme son seul successeur légitime dans un lieu-dit appelé Ghadir ! Le régime devait bénéficier d’un rassemblement de ses membres autour du Guide et organiser lui-même des rassemblements dans toutes les mosquées, mais on n’a vu personne autour du Guide et personne dans les mosquées. Le régime était divisé et n’avait aucun aucun partisan populaire !

C’était là sans doute le point le plus noir de la journée. La télévision de l’Etat a annoncé un entretien exceptionnel de Rohani dans 24 heures à l’occasion avec le peuple musulman d’Iran de la fête de Ghadir.

Lundi (13 octobre 2014 – 21 Mehr 1393), le régime devait, selon sa tradition organiser des reconstitutions géantes de la scène de désignation d’Ali, mais il n’a pu trouver plus d’une quarantaine de miliciens ou de mollahs de base pour deux minis reconstitutions, l’une près de Téhéran (photo 1) et l’autre près de Qom (photo 2). Le régime manquait de partisans dans tous les secteurs.

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Le régime devait aussi réunir ses plus hauts membres autour du Guide pour un sermon sur le chiisme comme modèle prôné par Mahomet. Mais le clergé a changé l’intitulé du rassemblement et a annoncé un rassemblement du peuple autour du Guide à midi ! Le clergé qui n’avait pas de partisans n’avait pas pu non plus réunir les membres des autres clans autour du Guide. A ce moment, le régime était faible et décomposé !

Washington a alors augmenté sa pression par une déclaration saoudienne qualifiant le régime de la vraie menace contre la région. Washington a aussi, par l’intermédiaire de certains de ses pions humanitaires, pris un peu la défense de l’ayatollah pro-américain Boroujerdi, pour montrer qu’il espérait un revirement au sein du régime. Puis, il a fait savoir que ses représentants au sein des 5+1, mais aussi Kerry voulait rencontrer les représentants du régime puis Zarif avant les autres membres des 5+1

En parallèle, se doutant que le régime allait résister et utiliser sa rencontre avec les autres grandes puissances et ainsi faire rater ses efforts et le deal lui permettant d’accéder au graal de l’Asie Centrale, Washington a préparé une diversion avec l’incroyable rumeur de la prise de la ville de Kobaneh par Daesh comme étant le début de la fin du « monde libre », l’anti-chambre de la 3e guerre mondiale  !

Toute la journée on a eu des dépêches sur la victoire imminente de Daesh ainsi que des annonces des percées immédiates tout de suite après à Fallujah, située à 40 km de Baghdad et le risque de la chute de la capitale irakienne  !

Nous avons été hallucinés car Kobaneh, peuplée de 40,000 habitants dont 10,000 en âge de se battre, résistait à Daesh, qui disait avoir aligné tous ses 30,000 combattants. Même si le groupe Daesh n’était pas financé par Washington, ses prétentions devaient être vues à la baisse avec ces très mauvais résultats. De plus Kobaneh se trouve à 600 km de Fallujah  ! Le groupe ne pouvait donc faire des percées en même temps dans les deux zones. Les médias américains trompaient l’opinion et personne ne se demandait comment un groupe incapable de prendre une petite ville de 40,000 habitants pourrait s’attaquer à une méga-pôle de 10,000,000 d’habitants  ! Mais c’est la magie de l’information officielle  : tout est possible grâce à des experts issus des services secrets pour entretenir les fantasmes pour justifier les ingérences à venir.

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Le clergé, alors en difficulté pour rassembler les composants du régime, a emprunté ce même thème de la menace de Daesh pour le sermon du Guide lors du rassemblement prévu autour de lui. Côté mobilisation, le clergé a annoncé des milliers d’anonymes venus apporter leur soutien au régime. On a vu, en effet, une foule immense d’anonymes devant le Guide dans sa salle de prière alors que ce lieu a la capacité d’accueillir environ 700 personnes. On avait une stratégie de propagande sur-amplifiée de la part du régime qui n’avait pas réussi à mobiliser ses hauts responsables ou ce qu’il en reste.

En regardant plus attentivement les images, on a remarqué que les gens présents dans la foule n’étaient plus nets à partir du 3e ou 4e rang. Dans la partie floue, dans un espace rempli par 7 personnes dans les premières lignes, on avait on avait 15 à 20 personnes par ligne !

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Un peu plus tard, le très intégriste et ripoux ayatollah Makarem-Shirazi, un des piliers du régime, a été agressé dans une cérémonie où il devait « turbaniser » les jeunes mollahs. Les divers dirigeants ont cessé de s’exprimer, se terrant dans leur bunker, par peur d’action similaire à leur égard.

Les faux opposants ont alors diffusé une lettre des ouvriers en grève de l’usine du traitement de canne à sucre de Haft-Tappeh à Kobaneh en lutte contre les djihadistes sunnites de Daesh pour faire supposer que les ouvriers grévistes pensent comme le Guide afin de priver ces ouvriers hostiles au régime d’un éventuel ralliement populaire.

Ali Larijani était à ce moment à Genève, mais n’était pas contacté par les Américains. Il a réalisé que l’on l’avait invité là pour l’occuper et l’empêcher d’interférer dans les marchandages de Vienne qui semblaient très difficiles. En fin de soirée, Ali Larijani avait perdu son sourire dans la fête donnée en son honneur dans l’ambassade du régime.

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Washington avait écarté les obstacles au deal au sein du régime et s’apprêtait à lancer les marchandages avec les représentants du régime au sein des 5+1, se voyant en position d’emporter la partie grâce à la faiblesse du régime, peut-être avec un nouvel attentat dans la région fragilisée de Sistan et Baloutchistan !

Dans la nuit, le site du journal russe Izvestia a publié un article intitulé : L’Iran doit choisir entre Washington et Moscou ! L’article disait que le pire scénario était un ralliement à Washington ou la tentative pour le régime de se poser une une alternative pour fournir du gaz à l’Europe à la place de la Russie et que si Téhéran y renonçait et se montrait sincèrement proche de Moscou, en échange il pourrait être autorisé à intégrer l’OCS (Organisation de Coopération de Shanghaï), obtenir les S-300 et obtenir un contrat de vente pétrole d’une valeur de 20 milliards de dollars !

Londres devait offrir un plus grand cadeau au régime pour l’encourager à oublier ses marchandages avec Washington : les Parlementaires anglais ont donné leur accord à la reconnaissance de l’Etat de la Palestine et ont demandé au gouvernement anglais de prendre les initiatives nécessaires pour concrétiser le projet !

Le clergé n’a pas commenté ces alignements sur ses attentes officielles permanentes car il ne peut aller pas vraiment vers ces pays. S’il va vers la Russie car il perdrait son accès à ses magots déposés dans les banques occidentales. Il ne peut également pas aller vers Londres car il sait que l’Angleterre jadis parrain de tous les islamisme contre à présent ce courant car Washington s’est invité en force dans ce jeu et compte utiliser l’Islam pour son expansion en Asie Centrale.

Les options russe et anglaise étant exclues, le représentant de mollahs, Rohani, les a ignorés dans son intervention télévisée. Rohani est resté dans le jeu possible pour le régime : la provocation et l’anti-américanisme. C’est pourquoi il a annoncé la victoire du régime sous sa direction face à Washington dans les négociations avec en prime la levée des sanctions et la reconnaissance du droit à l’enrichissement. Il a aussi affirmé avoir repoussé les demandes de Washington sur la fermeture de Natanz, Fordo et Arak et a ajouté qu’il avait obtenu en prime un accès aux plus technologies nucléaires les plus modernes grâce à une promesse formulée par François Hollande dans leur rencontre à NY en marge l’AG de l’ONU. Rohani a aussi annoncé qu’il avait relancé l’économie et ressoudé tous les composants du régime et les liens avec le peuple.

En résumé, le régime ne s’avouait pas vaincu, écartait les options alternatives et restait focalisé sur son bras de fer (désespéré) avec Washington. Il entendait aussi utiliser le Forum européenne à venir et les dernières offres qu’il n’avait pas commentées pour énerver Washington et le forcer à lâcher du leste. En gros, la stratégie de la fuite en avant !

Mardi (14 octobre 2014 – 22 Mehr 1393), les négociations devaient débuter entre les adjoints du ministère des affaires étrangères du régime et leurs homologues américains à Vienne (loin de Genève : Larijani était donc aussi exclu).

Ce dernier a évoqué, par 6 députés, la nécessité d’un procès public pour Mehdi, le fils de Rafsandjani et ce pour empêcher ce dernier de profiter son retrait forcé ! Ahmad Tavakkoli, le régulateur de Londres au sein du régime, a rejoint la demande : on a compris que Londres n’appréciait plus la déviation qu’il avait lui-même imaginé pour sauver son principal pion Rafsandjani !

Les Pasdaran ont vu dans l’absence physique de Larijani et les pressions sur Rafsandjani, une opportunité pour promouvoir leur rôle : ils ont convié les officiers (encore fidèles) à un hommage aux 3 hauts responsables tués dans le crash de leur avion. Le but de la direction des Pasdaran était d’exploiter la colère des derniers fidèles pour les réunir et se positionner plus haut que le clergé qui n’avait pas pu mobiliser même parmi ses rangs !

Près de 150 officiers ont répondu présents, mais ont refusé de porter les fleurs proposés par le régime pour afficher leru solidarité. On a compris qu’ils étaient révoltés par les attaques mais entendaient montrer ce mécontentement. On n’a pu vu le commandant de NAJA, Ahmadi-Moghadam en leur compagnie, ni de marche funèbre avec leur participation. Le commandant Ahmadi-Moghadam a paru très contrarié.

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La journée commençait mal pour le régime. Cette opération ratée des Pasdaran rappelait la faiblesse du régime. De plus Catherine Ashton s’est rendue comme d’habitude à la rencontre entre les négociateurs secondaires du régime et des Etats-Unis pour empêcher les deux parties de commencer des marchandages pour un deal entre les deux parties. Les représentants du régime n’ont eu d’autres choix que tenir tête à Washington pour le pousser rapidement à bout.

En réponse, Washington a augmenté sa pression sur les nantis paniqués en affirmant via la Banque mondiale que l’économie iranienne était dans une situation de plus en plus grave. Mais elle n’a pas évoqué de chiffres différents de ceux du régime.

Kissinger a aussi frôlé le thème du changement de régime en affirmant que le pays aurait beaucoup d’alliés si ce régime n’était plus en place. Mais personne d’autre n’a évoqué un soutien aux opposants.

Enfin Obama s’est dit pessimiste quant à un accord d’ici le 24 novembre (3 Azar), mais il n’a pas parlé de nouvelles sanctions. Washington n’osait pas trop bousculer le régime ou avait peur de provoquer une escalade profitable aux mollahs ou aux Européens qui attendaient leur tour pour négocier avec des contrats à la clefs.

Le régime a alors annoncé des augmentations de capitaux dans 4 grandes compagnies, avec des actions à des prix préférentiels aux investisseurs actifs à la bourse pour profiter de l’attentisme de Washington et l’effet positif du Forum Euro-Iran et ainsi sortir la bourse de son cycle de crash et relancer ainsi l’espoir chez ses super-nantis. Mais la relance n’a pas eu lieu : la bourse a progressé de seulement 0,14% : les super-nantis attendaient le résultat du bras de fer engagé par les représentants du régime à Vienne !

Dans l’après-midi, après la fermeture de la bourse, le régime a fait part de son inquiétude sur la possibilité de maintenir le budget « en raison de la baisse du baril » ! Or, le régime vend des barils à des prix très bas (parfois même à 1$ selon le clan Larijani) et par ailleurs, en raison des sanctions, il ne peut pas toucher les dollars gagnés si durement. Le régime était juste en train de justifier une situation économique plus difficiles : chacun a compris que ses représentants n’étaient pas parvenus à s’imposer face aux représentants de Washington pour éliminer voire même alléger les sanctions !

Washington a continué le dialogue dans l’après-midi pour arriver à un résultat. Mais il n’y eu aucune avancée. Une nouvelle fusillade dans la région Sistan & Baloutchistan a montré que Washington n’entendait pas reculer. Un soutien américain à une femme de la communauté (pro-américaine) des soufis a rappelé l’intérêt de Washington pour un revirement au sein du régime en sa faveur via une révolution de couleur islamiste light. Puis Washington a proposé une reprise du dialogue à partir de 20h, même après minuit ! Le régime a continué le dialogue en restant ferme et a aussi attaqué la ligne anti-américaine en critiquant assez tardivement les propos des Saoudiens. Mais Washington est resté très sage pour éviter l’escalade souhaitée par le régime alors que les négociations devaient continuer entre Zarif et Kerry en temps que d’autres représentants du régime allaient rencontrer les investisseurs français, anglais, allemands et russes à Londres dans le cadre de l’initiative lancée par Paris et Londres.

Mercredi (15 octobre 2014 – 23 Mehr 1393), la journée a commencé par un séisme d’amplitude 5,6 dans la région en crise d’ILAM. Le régime a d’abord évoqué 6 morts, puis il a zappé cette catastrophe pour ne pas se montrer en difficulté dans les négociations à venir.

La région voisine était également proie à des inondations. Le régime a zappé aussi cette catastrophe car il parle souvent de manque d’eau pour rationner les réserves d’eau du pays afin de les consacrer à la production d’électricité car il manque de devises pour importer des carburants nécessaires à cela. Les médias ont aussi zappé l’info.

Cette inondation signalée par des sources non officielles ignorée par le régime et 90% de ses médias nous a amené à vérifier les chiffres des précipitations en Iran. Nous avons découvert des tableaux édifiants sur le site de ministère de l’énergie faisant état d’importantes précipitations cette années notamment une hausse de 233% dans les zones les plus humides au cours des 4 dernières semaines, fait confirmant l’infondée de la pénurie d’eau dans le pays, mais aussi la volonté du régime à continuer ce mensonge pour cacher son incapacité évidente à alimenter les centrales thermiques en charge de fournir plus de 90% de ses besoins.

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Avant que ne débutent les rencontres de Londres avec les investisseurs européens ou russes ou la rencontre de Vienne entre Zarif et Kerry sous l’observation d’Ashton, le gouvernement avait décidé de ne montrer aucune faiblesse !

Mais Ali Larijani, berné par Washington, a dérogé à la règle en diffusant via Mehr des images de l’inondation de Khorram-Abad, chef lieu de la région de Lôrestan.

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Les Chefs Pasdaran humiliés par les attaques de Washington devaient aussi consolider leur position en se montrant attentifs à leurs derniers fidèles. Ils avaient été attaqués la veille. Ils devaient au moins rendre hommage aux victimes. Par peur d’un nouveau refus de solidarité de la part de leurs derniers fidèles en public, ils ont annoncé un hommage aux victimes dans une caserne. Les membres des familles des défunts ont même été refoulés, ils ont tenté d’entrer. Le régime a déployé une demi-douzaine de soldats, révélant par ce geste son manque de troupes et aussi l’usage des images d’archives pour ce dernier hommage !

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Kerry a alors rencontré son homologue iranien Zarif en présence attentive de l’Anglaise Ashton.

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Le représentant du régime n’a montré aucune ouverture pour une entente avec Kerry. Leur rencontre s’est achevé sans aucun communiqué : le dialogue avait échoué. Washington n’avait pu s’imposer à Zarif et ce dernier n’avait pu réussir à assouplir les positions américaines. Kerry n’a cependant pas évoqué de sanctions contre régime car cela allait profiter à ses ennemis régionaux. Mais l’Etat américain a indirectement attaqué le régime par l’intermédiaire de son allié turc en qualifiant le Guide comme l’ennemi de la paix en Syrie, incluant le comportement du régime dans ce pays pour rendre impossible un deal intermédiaire avec le bloc Franco-Anglo-Russe à Londres.

La bourse d’abord presque en arrêt dans l’attente d’une déclaration positive a finalement renoué avec le crash. Le rapport de ce jour a montré des baisses dans le secteur pétrolier et pétrochimique, dans le secteur bancaire, dans les mines de cuivre, dans le secteur de la télécommunication et dans le secteur médical dont un des responsables avait révélé le jour même la dégradation des machines outils en raison de l’inaction imposée par les sanctions.

Le rapport hebdomadaire de la bourse a aussi révélé -30% de participation par rapport à la semaine dernière qui était elle-même marquée par une forte baisse de participation. Les actionnaires avaient donc majoritairement choisi d’attendre, mais néanmoins, la bourse avait perdu 2% de sa valeur. La tendance était à l’attentisme pessimiste avec l’échec de Zarif dans sa tentative d’assouplir.

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Les clans au pouvoir ont perdu tout espoir. Les chefs Pasdaran ont remis en cause le gouvernement défaillant de Rohani en affirmant dans Afkar news qu’il avait dépensé 700 milliards de dollars des revenues du pays sans créer un seul emploi ! Via l’agence Fars, ils ont aussi déploré la détérioration de l’hygiène publique dans toute les villes en raison l’émergence d’une large classe très pauvre réduite à fouiller énergiquement dans les poubelles et déchirer tous les sacs poubelles pour se nourrir !

Ali Larijani a pour sa part attaqué le gouvernement via le Parlement sur la gestion du secteur automobile lui reprochant la faillite du secteur en raison des prix trop élevés incompatibles avec les revenus des gens ! Le Parlement a aussi critiqué le laxisme du gouvernement sur le mépris du port du voile a proposé un projet de loi de pénalisation des femmes mal-voilées aussi bien dans les rues qu’à leur travail notamment dans les ministères pour se placer comme l’alternative à Rohani ! Mais le projet étant impossible à exécuter faute de policiers, certains députés ont été chargés de critiquer certains aspects anti-constitutionnels du texte pour annuler de facto son adoption. Le régime était dans le chaos après l’échec de Zarif dans sa seule vraie mission à Vienne.

Le gouvernement devait se réunir pour son conseil hebdomadaire : l’atmosphère était tendue notamment avec Salehi, actuel patron du programme nucléaire et ex-négociateur nucléaire qui avait lors de ce mandat eu plus de réussite face aux 5+1 ou face à Washington.

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A l’issue du débat Rohani n’a pas tenté une plus forte provocation. Rohani se sentait incapable, gagné par la couardise qui le caractérise, il a seulement tenté de relancer la fausse opposition interne en faisant arrêter le journal estudiantin « Pejvak » (Echo) créé depuis peu avec une ligne faussement pro-américaine (par des articles élogieux sur - et Bazargan, les pions de Washington dans les années 50 et 70). Washington n’a pas rebondi sur l’annonce car il a déjà été dupé par une ruse similaire du faux mouvement estudiantin de 1999 et ses développements ultérieurs.

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Washington a alors reconsidéré ses positions. L’ambassadeur de la Suisse, le représentant de Washington à Téhéran, a débarqué chez Rafsandjani, sans doute pour l’encourager à provoquer une action en faveur du deal souhaité par Washington. Mais l’ayatollah Jannati, un des patrons du clergé politisé, a alors pris la parole pour annoncer la disqualification immédiate de tous les déviants. Rafsandjani s’est montré distant avec le représentant de la Suisse.

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Le gouvernement Rohani a focalisé ses médias sur l’impossibilité d’un pardon pour Reyhaneh et le risque de son exécution imminente pour contourner la médiatisation de ses problèmes internes et de ses échecs à Vienne comme à Londres.

Jeudi (16 octobre 2014 – 24 Mehr 1393), dernier jour de négociations avec les 5+1 à Vienne et avec le bloc Franco-Anglo-Russe à Londres : c’était la dernière occasion pour le gouvernement du ckergé de provoquer un clash et une escalade pour imposer un chantage à l’agitation régionale. Mais Rohani est resté invisible, il ne savait que faire ! L’absence de publicité sur le Forum Euro-Iran a démontré que le régime ne pouvait exploiter le bloc Franco-Anglo-Russe pour manipuler Washington : il avait peur de nouvelles frappes ou peur de perdre définitivement ses partenaires à défaut.

Les Chefs Pasdaran ont implicitement affirmé la présence de leurs plus hauts officiers en Syrie en annonçant la mort de l’un d’entre eux, le major-général Daravissi et en annonçant une « grandiose » marche funèbre en sa mémoire dans sa ville natale d’Ahwaz. Mais sur les images, on a un petit nombre de civils, ce qui faisait état d’un manque de personnel des Chefs Pasdaran et l’incapacité d’intervenir en Syrie et d’ailleurs où que ce soit.

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Il n’y eut aucune autre provocation au sein du régime. Il était à court d’idée et de force. Les Saoudiens ont condamné à mort le mollah chiite Cheikh Namer qui avait apporté son soutien aux rebelles chiites et avait le soutien des mollahs et des Pasdaran pour bien montrer que ses derniers n’avaient aucun pouvoir. Washington a aussi condamné le régime à une nouvelle amende de 450 millions de dollars pour l’attentat de 1983 au Liban contre ses marines pour montrer qu’il continuerait à sanctionner le régime pour le terrorisme malgré la perte de ses capacités dans ce domaine. Washington entendait obtenir la capitulation du régime. L’Anglaise Ashton a annoncé l’échec des négociations avant que le régime ne cède et ne devient un nouvel instrument entre les mains des Américains.

Mais les Américains ne se sont pas laissés menés car l’agence américaine Associated Press a annoncé que le régime étudiait une offre américaine se portant sur un enrichissement limité et le stockage de ses réserves d’uranium enrichi en Russie ! Mais le ministère des affaires étrangères du régime a qualifié de rumeur et refoulé cette quasi offre (destinée aussi à diviser le bloc Franco-Anglo-Russe).

Le gouvernement Rohani se doutant que les Américains allaient aussi baisser le niveau de leur laxisme délibéré dans l’application des sanctions, a parlé d’un possible baisse de revenues mais en l’attribuant à la baisse du prix du baril. Etant donné que le régime ne peut actuellement toucher les revenues de ses ventes de pétrole, il justifiait des difficultés à venir sans parler d’un durcissement de sanction car il prétend qu’il a vaincu les sanctions ! Le gouvernement a aussi parlé de plusieurs barrages à sec pour justifier la poursuite du rationnement des eaux, continuant à dépenses les dernières réserves d’eau du pays pour ses besoins énergétiques pour tenir tête à Washington dans l’espoir de trouver une issue !

Du côté américain, l’administration Obama a annoncé une victoire de ses alliés kurdes à Kobaneh contre le soi-disant invincible Daesh afin de montrer qu’il était le grand chef de la région. Elle entendait également faire une diversion pour cacher son échec à faire basculer le régime islamique dans son camps sans le renverser par ses pressions !

Vendredi (17 octobre 2014 – 25 Mehr 1393), Washington n’avait pas réussi à faire capituler les mollahs, mais il restait le maître du jeu. A la prière de Vendredi, le clergé a choisi l’ultra-propagande en saluant la grande mobilisation du peuple pour la fête de Ghadir et les victoires des soldats inconnus de Mahdi, les agents secrets des Pasdaran dans tous les domaines, aussi bien contre des déviationnistes, que contre les royalistes, les moudjahidines du peuple ou encore que contre les agitateurs de Jundallah dans la région Sistan et Baloutchistan. Le discours a été terminé par un avertissement à l’Arabie saoudite... du grand bla-bla pour intimider les candidats à la rupture et le peuple alors que les Pasdaran n’avaient cessé d’être humiliés et n’avaient point riposté !

Il est intéressant de noter que ce discours très offensif a été prononcé probablement devant une salle presque vide car la foule sur les images du régime était composé à coup de photoshop : car derrière 6 personnes en première ligne, en 4e ligne, on a 8 personnes et plus loin encore 12 personnes. Le changement de l’échelle est aussi visible sur le rapport entre la taille des gardes et les barrières destinées à empêcher des actions hostiles de la foule.

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Washington a puni les menaces des mollahs bluffeurs par une nouvelle attaque mortelle contre deux responsables des Pasdaran dans la région Sistan & Baloutchistan, exposant encore la faiblesse de Pasdaran, Gardiens de la révolution islamique !

Les Pasdaran, qui étaient sans cesse humiliés et étaient également incapables de riposter par manque de troupes, ne pouvaient espérer contrôler le peuple, notamment les femmes, qui ne cessent de défier le régime par leur action anti-voile. Le site Parsineh (contrôlé par les Pasdaran) a alors fait état de 5 cas de jet de vitriol aux visages de femmes non voilées au cours des derniers jours pour forcer les femmes à renoncer à leur action anti-voile !

Aucun média n’avait évoqué ces 5 cas et il n’y avait aucune image ou témoignage : on avait donc une propagande intimidante bidon. Les média occidentaux qui ne veulent pas la chute du régime ont repris l’intox du régime pour amplifier la rumeur et contrer l’action anti-voile des femmes Iraniennes. Saloperies de média au services des chancelleries de pays prétendument démocratiques, mais à 100% dévoués à vider les pays de leurs richesses sans aucun respect pour leurs habitants.

Les Russes en revanche qui ne s’embarrassent pas d’une bonne image ont vu dans l’annonce des jets de vitriol une propagande apeurée : le chef du conseil russe de la Sécurité a annoncé une visite à Téhéran pour renouveler l’offre d’alliance évoquée par Izvestia, plaçant le régime devant un choix difficile à l’issue d’une semaine d’échecs et d’erreurs de jugement de ses dirigeants quant à leur capacité de manipuler Washington.

Conclusions | Cette semaine, le régime jouait deux grosses parties de poker avec d’une part les Américains, et d’autre part les Français, les Anglais et les Russes. Il n’a su oeuvrer subtilement pour utiliser les unes contre autres. Il avait une bonne idée mais pas la capacité et le bagage diplomatique de ses adversaires pour les manipuler. Il a perdu dans les deux parties et en prime il a sans cesse été frappé et humilié par Washington. Il se retrouve au point de départ avec ses sanctions, ses difficultés et la preuve qu’il n’a parmi ses dirigeants ou leurs rivaux un leader capable de lui donner la victoire.

Cette semaine, le régime a subi l’une de ses plus grandes défaites. Il s’est réfugié dans la propagande de puissance et des menaces pour contenir les candidats à la fuite ou les femmes défiant son autorité chancelante. Cela ne peut tromper personne. Cette semaine il est devenu clair que le régime n’avait pas les moyens de gagner ou de se défendre ou encore d’aller vers la Russie ou encore vers Londres.

En bref, le régime a explosé en ayant les yeux plus grands que le ventre. Il a sans doute généré des déceptions qui devront entrainer de nouvelles ruptures à tous les niveaux et le réduire de facto à un quarteron de personnages toxiques qui ne pourra guère mobiliser qui que ce soit à quel que prétexte que ce soit et devra fuir ou mourir.