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Iran : La semaine en images n°347
Le régime, à la croisée des mauvais choix !

16.10.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 13.10.2014)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif, pour pouvoir gouverner. Mais quand Washington a évoqué un embargo à 100% et des mandats d’arrêts internationaux Rohani a écarté les Larijani des marchandages. Larijani a rejoint les adversaires de Rohani tout en ayant quelques-uns de ses lieutenants dans son gouvernement ! Le système est devenu très instable. Les ruptures internes se sont multipliés fragilisant le régime en cas d’une action populaire.

Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme a alors changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’est pas parvenu à excéder les Américains. Les sanctions ont persisté. Par sa faute, le régime s’est retrouvé en manque de dollar pour importer des carburants nécessaires à la production de l’électricité, il a réquisitionné toutes les eaux du pays au prétexte d’une sécheresse inattendue pour maintenir un minimum de production d’électricité. Ce choix a durement affecté tous les secteurs économiques,

Le Bazar touché par la récession a préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières se sont aussi multiplié. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. Cette contestation populaire généralisée a entraîné la rupture de près de 75% des hauts responsables, soit 400 personnes ont alors pris leurs distances avec le régime et des mouvements de fuite de capitaux. Les chefs de clans ont critiqué la mollesse de Rohani afin de le renverser et ainsi accéder à la table des marchandages avec Washington pour assurer leurs intérêts. Le clergé et Rohani ont choisi la politique de l’escalade (demande de 190,000 centrifugeuses), pour demeurer aux commandes.

Washington, qui a besoin d’un régime islamique en Iran, a esquivé la provocation des mollahs et a proposé de prolonger le sursis de 6 mois pour calmer le jeu. Rohani et le clergé ont accepté un sursis de 4 mois pour s’éviter de nouvelles sanctions et continuer leur plan insensé d’escalade délibérée censée leur permettre une sortie sécurisée d’Iran. Rohani n’avait pas de plan B. La bourse a perdu 80% de ses clients, se résumant aux gros bonnets et aux membres de la Chambre de commerce. La caste dirigeante a perdu 90% de ses membres restant et elle est aussi tombée à 60 personnes

Rohani a alors rompu avec sa mission en proposant de s’entendre avec les Américains par l’évocation d’un accord win-win (=alignement & capitulation) ! Le clergé a désavoué ce deal, mais n’a pas puni Rohani car il n’a pas d’autre pion !

La grève et l’occupation de la ville minière de Bafgh dans le centre du pays par ses habitants a paniqué le régime. Tous les dirigeants ont oublié leur querelle et ont tenté de relancer le Mouvement Vert par l’annonce de la mort de son égérie islamo-gauchiste, la poétesse Simine Behbahani ! Mais le peuple n’a pas participé à l’enterrement. Les habituels faux opposants étaient aussi absents !

Le clergé a alors aussi évoqué, lors de la prière de vendredi, sa disposition pour un deal win-win, (alignement sur Washington) ! Mais ses rivaux s’y sont opposés et Rohani a saboté la rencontre pour sauver sa peau.

Washington a puni le sabotage du deal par des nouvelles sanctions et surtout un nouveau rapport très hostile de l’AIEA ! Rohani et le clergé se sont rapprochés de la Russie pour obtenir l’adhésion à l’Organisation de Coopération de Shanghaï et ainsi pouvoir continuer leur bras de avec Washington. Poutine a refusé la demande d’adhésion à l’OCS, il a imposé l’entrée de ses hommes d’affaires à la bourse de Téhéran pour avaler le pays tout entier. Les mollahs ont lâché Poutine et ont multiplié les provocations contre Washington notamment en marge de l’AG de l’ONU, mais ils n’ont pas générer une situation crise pour imposer leurs conditions.


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La semaine dernière, Rohani s’est retourné vers Poutine à l’occasion du Sommet des pays riverains de la Caspienne, mais le Russe s’est montré distant. Les rivaux de Rohani se sont mis à critiquer sa passivité de Rohani face au discours onusien des Britanniques pour le remettre personnellement en cause. La panique a gagné tellement de l’ampleur que le dollar est monté malgré le contrôle exercé sur les agents de change. Rohani a mis à l’honneur des islamistes chers à Washington, mais il n’a pas montré d’intérêt. Finalement, le clergé a participé aux critiques des Britanniques pour dérober le sujet à ses rivaux et ainsi désactiver ce moyen contre leur pion.


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Cette semaine, la situation risquait de péricliter en raison de l’incapacité du régime à organiser les prières collectives et publiques de Aïd. Rohani devait s’affirmer face à ses rivaux pour ne pas se retrouver dépasser. Mais comme d’habitude, il n’a pas été à la hauteur. Washington a rappelé ses sanctions pour l’encourager à céder. L’Europe a aussi haussé le ton pour se poser en solution alternative ! Le régime s’est retrouvé entre deux choix.

Voici, le récit en images d’une grosse semaine pour le régime en crise et ses dirigeants désespérés.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (13.10.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière (27 Septembre au 4 octobre 2014 / 4-11 Mehr 1393), Rohani, le représentant du clergé, était bien difficulté car il n’avait pu provoquer une crise à l’ONU pour faire reculer Washington et de fait, ses rivaux qui le voyait comme un boulet, l’attaquer personnellement au prétexte d’une rencontre infructueuse avec l’Etat anglais et de sa passivité face un discours très péremptoire du premier ministre Britannique. La bourse avait plongé dans la panique en raison de l’échec de Rohani, mais aussi en raison des attaques qui subissaient.

Rohani a alors tenté d’obtenir le soutien de la Russie (principale rivale pétrolière de Washington), mais Poutine lui a refusé pour faire peur à Washington et le faire chanter, mais il n’a pu appliquer le plan par le rejet de sa demande ar la Russie ! La panique et guerre interne à son encontre se sont amplifiées.

La semaine qui devait suivre était une période à risques car il y avait samedi la prière d’Orfeh, célébrant la fin du Hajj, puis dimanche, la fête religieuse de Ghorban (la Fête de Sacrifice), toutes les deux boycottées par le peuple depuis des années. Dimanche, il y avait aussi le jour de la Police, impossible à célébrer en raison de la rupture des policiers de base. Les ayatollahs (patron de Rohani) et les Chefs Pasdaran étaient sur la sellette. Chacun de deux clans pouvait nuire à l’autre, Larijani ou Rafsandjani pouvaient en profiter. Les ayatollahs et leur pion décrié Rohani, mais aussi les Chefs Pasdaran devaient nécessairement se montrer très actifs et très dynamiques pour ne pas chuter. Rohani déjà malmené par ses rivaux était le plus fragile.

A la fin de la semaine, Washington a rappelé sa présence hostile mais ouverte aux dirigeants sous pression par l’expression de l’inquiétude de 80% de l’ensemble de ses représentants, mais sans évoquer de sanctions. Par ailleurs, la Ligue Arabe (organisme créé par Washington) a déploré l’ingérence des mollahs dans les affaires internes du monde arabe sans pour autant entreprendre des démarches contre eux, Enfin Israël a fait état de son désaccord avec Washington sur l’apaisement avec les mollahs sans évoquer l’option militaire. Le mot d’ordre de Washington était : la menace mêlée au suris !

Vendredi dernier (3 octobre 2014 – 11 Mehr 1393), aucun des dirigeants n’a saisi l’occasion car chacun devait d’abord s’assurer de maîtriser les marchandages pour accéder aux rares concessions américaines. Larijani a continué le plan de la déstabilisation des mollahs et leur pion Rohani par l’annonce de la remise en question du ministre de l’éducation de ce dernier pour défaut d’islamisme ! Le clergé a évidemment pris la défense de son pion Rohani lors de la prière de Vendredi et a aussi insisté sur les lignes rouges pour empêcher Rohani de dévier. Rafsandjani a renoué avec la déviation par la promotion des faux opposants internes. Les chefs Pasdaran en danger ou affaiblis par le boycott prévisible de la journée de la police ont libéré Shahram Jazaeri, un ultra-ripoux proche de Rafsandjani et d’autres mollahs pour rappeler la corruption de ces dernier et les empêcher de profiter de leur affaiblissement.

Dans la soirée, le régime devait démarrer son Festival de Film de l’Enfance. La mobilisation a été très faible. Les dirigeants ont eu une nouvelle confirmation de l’impopularité du régime et de la nécessité de foncer dès le début de la semaine.

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Samedi (4 octobre 2014 – 12 Mehr 1393), la journée a commencé bien rudement pour le régime par l’annonce de la poursuite des 500 ouvriers de la plus grande usine de transformation de canne à sucre du pays, qui est l’une de ses sources discrètes de devises. On a aussi appris que le nord du pays était désorganisée car partiellement inondée suite à des pluies torrentielles commencée jeudi soir et laissée sans secours ! Un autre problème attendait le régime : absence de mobilisation pour la très longue prière orale d’Orfeh qui doit absolument avoir lieu en public peu avant le crépuscule. Il n’y avait pas non plus de photo de vente de moutons : la fête de Sacrifice n’intéressait personne et allait aussi être boycotté à 100% et confirmer l’impopularité de l’islam et du régime qui s’en réclame.

Le clan Larijani a opté pour l’offensive en rappelant le passé de Jazaeri (le vendeur ambulant de glace transformé en golden boy en quelque mois) pour remettre en cause la gestion du clergé ! Le Parlement présidé par Ali Larijani a aussi menacé Rohani en critiquant sa passivité face à Londres ou encore l’absence de création d’emploie depuis qu’il est élu !

Rohani a défendu son bilan par un faux rapport de la Banque centrale Iranienne évoquant des baisses de prix pour les produits alimentaires depuis un an alors que le taux de l’inflation est supérieur à 80%. Les nantis du régime ont paniqué : la bourse a chuté ! Le gouvernement de Rohani a tenté de sauver la situation en annonçant l’entrée en bourse l’introduction d’un nouveau holding financier ! Mais cela n’a pas encourager l’achat. Finalement le gouvernement est intervenu massivement (5 fois plus que les ventes) et a arrêter les actions de certaines compagnies en chute libre pour pouvoir finir l’indice de la bourse en positif à 0,09% !

En début de l’après midi, le régime a constaté l’absence de mobilisation pour la prière d’Orfeh. Le gouvernement a aussitôt tenté de relancer la fausse opposition, le Mouvement Vert, en lui donnant un beau rôle par la dénonciation d’arrestation de 3 personnes convertis au christianisme pour apaiser les animateurs paniqués et en rupture de cette fausse opposition de revenir. Mais ils ne sont pas déplacés. La fausse opposition a alors évoqué des pressions graves contre l’ayatollah (pro-américain) Boroujerdi pour obtenir un vrai sursis de la part de Washington ! Mais Washington n’a pas parlé de ce pion en danger de peur de se retrouvé de facto obligé de durcir ses sanctions !

Rohani avait encore échoué à deux reprises. Il allait aussi vers un boycott interne fort... Au sein du clergé, les ayatollahs non politisés qui se vouent à l’enseignement de la Charia, ont fait état de leur mécontentement au chef du Conseil de sécurité du régime, le chef Pasdaran Shamkhani, proche de Rafsandjani, pour isoler Rohani et le forcer à coopérer avec eux. Shamkhani a fait état de son incapacité à raisonner Rohani !

En fin de l’après-midi, avant le crépuscule ont a eu beaucoup d’images pour la prière d’Orfeh, mais les critères n’étaient pas respectées : l’heure était trop avancée et les gens étaient dans les mosquées. On avait affaire à de la propagande pour nier un boycott unanime. Finalement, on a eu un seul reportage dans une rue de Téhéran, mais il y avait très peu de monde et surtout très peu de gens. Sur ce peu de monde, très peu avaient le livret de la prière sans lequel on ne peut rien faire et la majorité pleurait alors que cette prière est une introspection sur la vie du prieur et non la commémoration d’un martyr : on avait donc un petit rassemblement avec des figurants incultes ramassés à la dernière minute par le régime.

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On avait donc un boycott absolu de la prière d’Orfeh : les derniers serviteurs du régime avaient dans leur propre intérêt préféré se tenir à l’écart ! Les dirigeants et hauts responsables étaient aussi restés chez eux par peur de se réunir dans ces conditions ! Le régime et ses responsables était humilié. Leur chute allait se confirmer le jour suivant avec l’absence de mobilisation pour la prière matinale de la fête de Sacrifice ainsi que l’absence de sacrifice de moutons par le peuple et par les serviteurs du régime... Les dirigeants devaient se cacher encore par peur de sortir... Washington leur a rappelé ses menaces teintées d’ouverture dans l’espoir qu’ils choisissent la capitulation pour échapper à la fin (sanglante )qui les attend.

Dimanche (5 octobre 2014 – 13 Mehr 1393), le régime a annoncé une méga mobilisation pour la prière matinale de la fête de sacrifice, mais on n’y voyait pas les critères nécessaires à cette prière : qu’elle soit faite en dehors des mosquées, les pieds nus, la tête couverte d’un turban blanc et uniquement par les hommes (Photo 1, les règles, 2 à Hormozgan 3 & 4 à Qom, 5 & 6 à Téhéran). Le régime avait publié n’importe quoi pour masquer son échec !

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On n’a également pas vu de photos convaincantes pour la partie sacrifice car on a eu essentiellement des vues sur un ciel gris alors qu’il faisait très beau dans la majorité des régions du pays notamment à Téhéran.

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On avait un boycott à 100% de la plus grande fête de l’Islam ! Le clergé s’est engouffré dans des déclarations enflammées contre l’Arabie saoudite, pays hôte du Hajj, pour provoquer une méga crise et obtenir un sursis de plus ou les garanties nécessaires pour quitter le pouvoir et le pays devenu hostile en toute sécurité. Washington a esquivé. Pour provoquer Washington, Rohani a tenté de s’approcher du sulfureux Poutine en lui montrant son amitié sur la chaine « Russia 1 » par l’affirmation que le régime n’était pas candidat à remplacer la Russie en cas de sanctions contre son secteur pétrolier ! Mais Poutine n’a pas permis aux mollahs de l’utiliser pour provoquer Washington !

La bourse étant fermée, la panique ne pouvait pas s’exprimer. Mais la situation pouvait péricliter dès le lendemain. Les clans rivaux du clergé comme les Larijani et Rafsandjani n’ont rien dit ou fait car il ne pouvait pas mieux faire et aligner des gens et se dire patrons du jeu.

En ce même jour, par un hasard de coïncidence entre le calendrier lunaire arabe et calendrier solaire iranien, le régime et ses Pasdaran devaient célébrer la journée de la Police par de nombreux rassemblements, démonstrations publiques, etc... mais on n’a vu qu’un rassemblement matinal sur une base sans aucun membre du gouvernement actuel : on avait encore des photos d’archives. Le régime n’avait pas pu trouver assez de policiers fidèles pour organiser quoi que se soit !

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Les Chefs Pasdaran se sont vus exclus d’un quelconque rôle décisif au sein du régime. Ils ont annoncé la présence d’instructeur de hauts niveaux issus de leur rangs en Syrie, ont insisté sur la nécessité d’attaquer US Navy et ont annoncé un envoie de satellite, c’est-à-dire un tir balistique, pour se poser en obstacle à tout apaisement afin d’obtenir de leurs rivaux mieux placés une place dans les marchandages à venir !

Le régime avait été boycotté à 100% et ses dirigeants étaient prosternés en raison de leur impuissance ou en guerre suite à une forte humiliation. Une nouvelle crise les attendait. Ils ont opté pour la diversion par du ramdam sur l’interdiction de prière de vendredi pour les sunnites, la relance du bruits sur l’accès des femmes aux stades.

Plus tard, dans la nuit, il y a eu une explosion sur la base militaire de Partchin (à 40 km du centre de Téhéran) qui selon Washington aurait servi à des études de nucléaires militaires. Dans ce genre de cas, on soupçonne les ennemis de la victime (le régime ou les Pasdaran) dont Washington, mais aussi celui à qui profiterait l’événement, à savoir Washington pour confirmer l’existence d’activités nucléaires sur le site ou le régime lui-même qui souhaite accuser Washington de terrorisme pour le contraindre à cesser ses sanctions ou assouplir ses exigences. Mais Washington n’a pas évoqué de lien avec le nucléaire et le régime n’a pas parlé de terrorisme alors qu’il avait une occasion en or. Etant donné que Washington fuit les sanctions très dures car il a besoin d’un état islamique en Iran, nous avons exclu l’hypothèse de son implication et avons conclu à une action commise par le régime et gardée en réserve pour de futures provocations au cas où lundi la panique entraînerait un état d’urgence pour le régime.

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Lundi (6 octobre 2014 – 14 Mehr 1393), le régime sortait d’un double boycott et il y avait cette explosion bizarre dont ne parlait aucun dirigeant.

Par ailleurs, des centaines d’ouvriers de la pétrochimie d’Ilam étaient aussi à Téhéran pour manifester devant le Parlement. Le clan Rafsandjani ,au courant du déplacement, avait publié un article dans le journal Etemad sur le haut taux de mortalité parmi les experts pétroliers en Iran, pour étendre le mouvement aux cadres du secteur pétrolier.

De plus, le régime avait programmé pour cette semaine, une grande exposition internationale dans le domaine de télécommunication : mais les allées étaient vides en raison du boycott international. Le ministre (inquiété par Larijani pour son impuissance à éradiquer l’accès des jeunes au net) a accusé le coup.

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La bourse a plongé à nouveau et le dollar est monté en flèche ! La panique s’est amplifiée davantage quand le site ISNA lié au clan Rafsandjani a alors publié la liste de plus de 150 grands projets publics en arrêt par manque d’argent !

Rohani devait alors rencontrer les agriculteurs à l’occasion de la journée de la ruralité. Assailli de demande : il a affirmé que l’Etat ne pourrait rien pour les agriculture et qu’ils devaient se débrouiller seuls avec les investisseurs privés !

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Sa réponse était inacceptable car les investisseurs privés sont tous liés au régime et font ce qu’il veut. Il venait seulement d’éconduire les agriculteurs iraniens. S’attendant à une plus grande panique après cette réponse ou aveu de la faillite économique du régime, il a annoncé des complications pour la santé de bloggeur cinquantaine Pour-shajari, à une date où il n’était pas censé y être ! Le régime manquait de volontaires verts !

Mais personne n’a bougé pour ce faux prisonniers, pas même dans ses médias. L’équipe Rohani a relancé le cas de Reyhaneh par une intervention du ministre de la justice sur un prochain verdict alors que le ministre de la justice n’a pas de fonction judiciaire, mais il est chargé des affaires administratives du pouvoir judiciaires. L’équipe de Rohani donnait à voir que le Mouvement vert était épuisé ou ses membres ne voulaient plus se mouiller pour le régime agonisant car ils étaient certains de sa chute !

L’équipe de Rohani a oublié ces faux opposants désormais inutiles et a tenté de relancer le Mouvement Vert en affirmant que Mojtaba, le fils du Guide (tête de turc du Mouvement Vert) était le complice de Shahram Jazaeri : Rohani, le pion du clergé, était désespéré au point de viser le fils du chefs spirituel du régime ! La crise en cours était vraiment du lourd. Le gouvernement du régime était en crise !

La France a tendu la main au régime en lui envoyant en émissaire Dominique de Villepin, un habitué des démarches parallèles pour le Quai d’Orsay (comme d’ailleurs son père Xavier de Villepin). Aussitôt, le régime a annoncé la levée imminente des sanctions européennes pesant sur les cargos pétroliers iraniens, ainsi que les sanctions sur la Bank Sina, façade de la Fondation des Déshérités, le plus grand holding du pays, et enfin les sanctions sur Zanjani, l’intermédiaire iranien chargé de la vente de pétrole sous embargo via NICO une filière suisse de la compagnie iranienne de pétrole ! L’Union Européenne n’a pas démenti ou confirmé. Les gens du régime ont compris que l’Europe était prête à faire un effort pour sauver le régime criminel des mollahs pour éviter qu’il ne finisse par capituler face à Washington et certaine qu’il serait prêt à brader davantage le pays et ses richesses. La balle était dans le camp des ayatollahs et leur pion Rohani ! La bourse n’a pas cessé de chuter, mais la chute a été ralenti au point que l’indice a même remonté légèrement terminant à 0,2% sous l’effet de l’intervention habituelle de l’Etat

Washington qui venait d’être doublé par ses alliés a tenté de les doubler à son tour : il a annoncé la libération de l’épouse du soi-disant journaliste Jason Rezaian une semaine plus tôt et a précisé que l’explosion de Partchin n’avait franchement rien à voir avec le nucléaire !

L’Europe et l’Amérique se coursaient pour récupérer le régime et les mollahs respiraient un peu ! La Russie a rejeté une cargaison de poulets iraniens par colère au prétexte que la production iranienne de poulet ne respectait aucune norme d’hygiène.

Villepin est arrivé vers 16h à Téhéran et a filé à la rencontre du ministre des affaires étrangères de Rohani, mais il n’y a eu aucune conférence de presse à l’issue de la rencontre.

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Dans la soirée, le régime devait clore son festival de film de l’Enfance (prévu dès le départ pour 3 jours par manque de participants). La participation a été inférieure à la cérémonie d’ouverture. L’euphorie créée par l’annonce d’un deal avec l’Europe était estompée en l’absence d’une déclaration de Villepin ou d’un représentant de l’Europe.

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Mardi (7 octobre 2014 – 15 Mehr 1393), les paniqués attendaient la confirmation de la levée des sanctions européennes sur les divers aspects de la vente du pétrole. Mais l’Europe n’a rien dit. La bourse a renoué avec la chute et les indices sont devenus négatifs ! On a aussi assisté à une plus forte ruée sur le dollar qui a fait monter le taux du billet vert !

Rohani devait inaugurer l’année universitaire en parlant aux étudiants et aux professeurs de l’université de Téhéran. Les médias officiels ont affirmé qu’il avait été pris à partie par des « étudiants en colère » (sous-entendu proches de la fausse opposition interne. Mais le site Tasnim lié au Pasdaran a affirmé qu’à l’arrivée de Rohani, il ne se passait rien : même la salle prévue pour le discours était vide : les professeurs et les étudiants avaient boycotté le discours qui devait être un moyen de relancer la minable fausse opposition interne : ils ne voulaient pas laisser le régime se donner les moyens de fuir. Selon Tasnim, la salle a été remplie par les proches collaborateurs de Rohani dont certains faisaient semblant d’être des étudiants contestataires alors que quelques-uns jouaient la même comédie à l’extérieur. L’agence Mehr lié à Larijani a complété ces révélations par des images de la salle, des salles vides destinées aux étudiants et les extérieurs avec la micro-manif des derniers faux opposants du régime !

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Il y avait deux constats terribles : le régime ne parvenait pas à négocier un accord avec les Européens (leurs conditions n’étaient pas acceptables) et il n’avait plus qu’une dizaine de volontaires pour jouer aux faux opposants. La bourse a continué sa chute ! Le gouvernement a proposé trois compagnies pétroliers à la vente en bourse pour faire remonter l’indice des achats, mais ils n’a pu inverser la courbe : malgré ses efforts et son boursicotage intense, la bourse a fini dans le rouge à -0,14%.

Le Parlement d’Ali Larijani a expliqué le boycott du discours de Rohani par le fait qu’il avait menti aux jeunes ! Le Parlement a aussi convoqué le ministre des affaires étrangères Zarif pour le critiquer sur l’absence de réaction aux propos des Britanniques à l’ONU. Larijani entendait révoquer Zarif pour déstabiliser le gouvernement. Zarif a repris le discours d’Ali Larijani la semaine dernière sur la chute de l’influence mondiale de l’Angleterre pour affirmer qu’il n’avait réagi car les Anglais ne représentent plus rien. Larijani ne pouvait le contredire et n’a pu lui retirer la confiance du Parlement.

Rafsandjani a convoqué Larijani et Rohani à une assemblée extraordinaire du Conseil de Discernement l’intérêt du Régime (CDIR) de , principale organe légale de décision qu’il préside, pour choisir les grandes politiques du régime et se poser en patron du jeu ! Il est arrivé tout en sourire, mais Larijani et Rohani (membres du CDIR) n’étaient pas là ! Il a perdu son sourire tout comme ceux qu’il ’avait suivi car ils n’était pas plus rien.

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Les Chefs Pasdaran ont fait savoir que Rohani les apprécieait car il avait récemment pardonner des accusations de détournement des cargaisons de pétrole en reconnaissant qu’Ahmadinejad leur avait attribué ces cargaisons pour qu’ils puissent compenser un manque de budget. Puis ils ont annoncé un grand rassemblement de leurs forces anti-émeutes à Ispahan pour se poser en partenaires de Rohani qui était en difficulté. Mais les images ne pouvaient être de ce jour car on avait un temps couvert alors qu’il faisait très beau à Ispahan !

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Les Chefs Pasdaran n’ont pas abandonné : ils ont annoncé un grand rassemblement de jeunes volontaires dans cadre du programme de formation de kamikaze appelé les marcheurs vers la lumière ! Mais ils n’ont pu trouver que des filles !

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Rafsandjani a alors remis en cause la puissance sécuritaire des Pasdaran via le site Arman pour les éliminer définitivement du jeu et augmenter ses maigres chances ! Le régime était en difficulté et ses patrons se déchiraient pour obtenir une place à la table des négociations avec Washington ou avec les Européens.

Villepin a demandé une visite à Shamkhani, le chef du conseil de sécurité du régime car il est un haut membre des Pasdaran, mais aussi un pion de Rafsandjani, pour faire d’une pierre deux coups et sonder la disponibilité des deux camps à intercéder en faveur de son pays et l’Europe. Mais cette rencontre n’a abouti à aucun résultat car Shamkhani qui est censé est à la fois très bête et très prudent. En Iran on le comparerait à un âne vêtu d’une peau de lion !

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Washington a demandé à son pion onusien, Ahmad Shaheed, chargé du dossier des droits de l’homme, de publier un nouveau rapport sur Rohani pour bloquer le deal proposé par ses rivaux européens !

La Russie complètement larguée a déploré le manque d’intérêt du régime pour coopérer avec l’AIEA (insinuant son possible soutien à des nouvelles sanctions après l’ultimatum du 24 novembre !

Rohani était en échec permanent depuis son « élection », oublié (là) par les Européens, menacé de nouvelles sanctions par Washington et Moscou, a eu d’être davantage malmené par Larijani : il a annoncé une réunion de l’ensemble de ses ministres avec le Parlement, laissant entrevoir un rapprochement avec Ali Larijani et une réunion en commun dans la soirée ! Dans la foulée, le gouvernement a annoncé l’épuisement des majeures sources d’eau du pays, laissant entrevoir un plan du rationnement d’eau pour palier au manque de carburant. Larijani n’a pas accusé le régime de mensonge 8 L’hypothèse d’une alliance entre Rohani et Larijani s’est renforcée. Les Ambassadeurs Verts, faux dissidents implantés en Europe, ont oublié via leur branche iranienne (!) ont oublié leur attachement à un changement de régime et on mis en avant son amour de l’islam pour inscrire le ce mouvement régime dans un drôle de souvent.

Enfin, Javad Larijani, l’aîné du clan, qui est aussi le responsable de droits de l’homme au sein du régime a pris la parole en affirmant que la rapporteur avait dévié de la ligne directrice onusienne et rejoint le personnel de la Voice of America en défendant des guérilleros. Puis il a demandé sa démission pour éliminer ce pion de Washington et aussi pour provoquer la crise indispensable pour générer une crise forte et manipuler Washington. Il est devenu clair que le régime avait accepté les avances de l’Europe pour perturber Washington et et l’Europe n’était pas vraiment dans le jeu.

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Dans la soirée, Rohani et ses ministres se sont rendus au Parlement pour leur grande communion avec Larijani et les Parlementaires. Rohani et Larijani allait officialiser leur unité. On a alors assisté à une scène inattendue : il y avait là des centaines de places vides. On avait une suprême confirmation de la rupture des centaines de réputés du régime que nous ne cessons de signaler. Rohani venait de s’allier à un homme qui a une vingtaine de partisans. On a réalisé que les Chefs Pasdaran avaient sans doute encore moins de partisans et qu’en tout le régime était réduit à une quantité négligeable et était de facto à un moment décisif de son existence. Les visages fermés de Rohani et de Larijani éraient la preuve de ce constat.

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Mercredi (8 octobre 2014 – 16 Mehr 1393), le régime était réduit à rien, mais choisissait encore la fronde avec Washington dans l’espoir d’un deal avec Washington.L’Europe déçue par l’attitude du régime a annoncé qu’il n’y aurait aucune levée de ses sanctions contre les mollahs. La France a aussi classé l’Iran parmi les destination dangereuse pour punit le régime et mettre fin au voyage de son intermédiaire. La bourse a évidement continué à chuter. En fin de la matinée, la bourse a fini sur un résultat inconnu. Par la suite le rapport hebdomadaire a indiqué une chute de 16,9% de la valeur de la bourse de Téhéran en 4 jours d’activité !

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Rohani devait comme chaque mercredi rencontrer ses ministres. Par certaines allusions, il s’est montré intéressé par la libération de Moussavi ! Il a aussi tenté de relancer le Mouvement Vert en autorisant l’ayatollah pro-américain Kazemeyni-Boroujerdi (qui é jours plus tôt était sans disant presque dans le coma) d’écrire une lettre ouverte hostile à Khamenei. Il était désespéré !

Rafsandjani a tenté de le doubler en faisant publier un article sur le site ILNA sur les « justes revendications avortées des mineurs de Bafgh pour les encourager à reprendre leur grève et se poser en poser ami de tous les mécontents. Il a aussi affirmé par l’intermédiaire d’ISNA que les chevaux importés en Iran sur un vol spécial de la Lufthansa par un homme lié à son fils n’étaient pas des bêtes très chers pour se débarrasser de ses casseroles et éviter de chuter entre temps pour corruption !

Les chefs Pasdaran, incapables de choisir la déviation du régime, ont opté pour la fuite en avant par la remise en cause l’Accord de Genève en raison de la poursuite des sanctions par Washington ! Afkar News proches d’eux a aussi attaqué le clergé en attribuant les problèmes économiques du pays aux fondations (soi disants caritatives du clergé) qui contrôlent 50% du pays et ne payent pas d’impôts.

On avait encore une guerre interne intense, la panique s’est encore amplifiée à la bourse notamment dans les secteurs clefs comme la pétrochimie et le cuivre. Le dollar a aussi continué de monter.

L’Europe a relancé son offre par l’intermédiaire du ministre de la culture portugais dans des rencontres avec le mae Zarif ou avec Rafsandjani.

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Washington a dans le même attaqué à deux reprises les Pasdaran et autres agents du régime dans la région Sistan & Baloutchistan via le groupe Jundallah pour empêcher l’Europe de parvenir à un résultat !

Il y avait une guerre interne et des pressions inattendues de la part de Washington et de l’Europe (en fin du mandat britannique sur ses affaires diplomatiques).

Jeudi (9 octobre 2014 – 17 Mehr 1393), les chefs Pasdaran se sont réunis sur le tombeau de Khomeiny pour affirmer leur fidélité à la révolution et donc leur résistance à Washington !

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Washington a accentué ses pressions en affirmant via la FMI l’aggravation du chômage en Iran en évoquant 20% au lieu de 14% annoncé par le régime. La réalité du chômage étant de 80%, Washington restait dans la menace avec sursis, dans le pression mesuré en l’espoir d’obliger les mollahs à danser selon sa musique. Dans le même genre, via le Think tank Fraser de son allié canadien (en froid avec Londres), Washington a attribué les malheurs du régime à la fermeture de son économie, pour convaincre ses financiers paniqués de le joindre !

Des bombes ont aussi visé les chiites yéménites qui ont le soutien des mollahs. Par ailleurs, la communauté Bahaïe qui a le soutien de Washington a choisi ce moment pour évoquer une vingtaine l’arrestation de leurs membres cet été, mais sans préciser de noms !

Le Canada a aussi annoncé l’introduction d’une résolution sur les droits de l’homme en Iran suite à la publication du dernier rapport onusien à ce sujet. Enfin, l’AIEA (à 60% financée par Washington) a annoncé qu’il avait ce mardi et mercredi discuté avec le régime, qu’il n’y avait aucune coopération de la part du régime et aucune volonté de plus de dialogue car il n’avait fixé aucun nouveau rendez-vous. L’AIEA a, par certaines allusions, relié l’explosion de Partchin à une volonté pour le régime d’effacer des preuves de la militarisation de son programme nucléaire ! La panique e pouvait que s’amplifier. La bourse étant fermée, les nantis se sont précipités sur le dollar et le billet, faiblement distribués par la banque centra iranienne a manqué, la demande a été exacerbée et le prix du dollar a continué à monter.

Le régime, malmené et en danger, a misé sur la diversion en parlant des restrictions contre ses "jeunes riches" (cousins de ses "happy"). Les médias internes ont affirmé que la page Instagram des jeunes happy du régime était bloqué : ce qui était faux et elle était active et on voulait envoyer l’opinion en cette direction. Cette page a même un compte twitter privilège réservé aux agents de renseignements du régime. Comme dans la cas de la diversion "happy", les journalistes iraniens affiliés à la fausse opposition internes et basés en France ou ailleurs ont repris l’info dans la minute pour l’amplifier encore plus et rebondir sur le réseaux de télévisions en exil qui sont, selon le régime lui-même, les seuls regardés par l’ensemble des Iraniens ! Le régime en danger entendait montrer qu’il était en forme !

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L’Europe (encore pour un peu de temps menée par l’Anglaise Ashton) vu dans cette publicité déguisée la preuve d’une grande détresse : elle a alors pris le contrepied de Washington en annonçant le montage d’un « Forum économique Iran-Europe » les mardi et mercredi de la semaine à venir à Londres sous la houlette d’IFRI (issu du Quai d’Orsay) avec la participation de la chambre iranienne de commerce, de nombreux affairistes-lobbyistes du régime en Occident et aussi les financiers rapaces de Moscou eéuni au sein de Renaissance Capital. Le régime venait de pencher en direction des adversaires économique de Washington pour obtenir leur soutien et sans doute l’utiliser pour assouplir Washington !

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PDF - 1.4 Mo
1st Europ-Iran Forum.pdf


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Washington a sévèrement critiqué cette initiative européenne ou plutôt anglo-russe, barrant la route à tout deal pour garder les mollahs sous sa domination. Mais il n’a pas pris de mesures contre elle car il a aussi ses pions dans ce jeu pour contrer le deal de l’intérieur.

Vendredi (10 octobre 2014 – 18 Mehr 1393), Rohani, le pion du clergé, a agité des pressions sur Moussavi (agent de Londres) pour relancer le Mouvement Vert (inventé par Londres), laissant présager un retour dans la ligne officielle du régime... Larijani n’a pas critiqué cette attitude. On a compris qu’il était dans le coup bien qu’il lui soit difficile de justifier un revirement !

Rafsandjani a focalisé ses médias sur la récession économique et boursière pour accentuer la panique et créer les conditions de la chute du régime comme l’avait souhaité Londres quand le Mouvement Vert avait été dépassé par les événements !

Dans son sermon de la Prière de Vendredi, le clergé a tranché en saluant le rapprochement (minable) entre Rohani et Larijani ! Il a aussi oublié les attaques contre les Britanniques, les critiques du complot en évoquant le Mouvement Vert ou encore l’insistance sur les lignes rouges atomiques, ouvrant la voie vers un deal avec Londres. Mais il a aussi critiqué lourdement Washington laissant voir une volonté d’utilisé le deal avec Londres pour entraîner une crise avec Washington et revenir à son idée fixe d’un bras de fer final avec les américains qui sont les maîtres des sanctions et donc ses uniques interlocuteurs !

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Londres a annoncé via son pion, le député Tavakkoli et via ses propres médias en persan, la perte de 670,000 emplois depuis l’élection de Rohani, pour montrer à ce dernier qu’il pourrait aussi soutenir la chute du régime !

Conclusions, cette semaine, le clergé au pouvoir craignait que le boycott de la fête de sacrifice et de la journée de la police aggrave la panique née de l’inefficacité de son pion Rohani !

Le régime était sous pression. La fête de sacrifice et la journée de la police ont été deux véritables fiascos. La bourse a de nouveau plongé de 16,9% et le dollar est monté sous l’effet d’une forte demande des nantis paniqués du régime. Les mollahs ont paniqué !

L’Europe a offert un deal aux mollahs désespérés, mais ces derniers ont dit non avant d’accepter dans l’espoir de provoquer Washington et l’amener à se montrer moins durs à leur égard. L’Europe a continué son effort en complicité avec la Russie car toutes les deux sont économiquement malmenées par l’empire américain et vouées à une faillite certaine, si Washington réussissait à forcer les mollahs à restituer le pouvoir à ses pions islamiques.

L’Europe a pris une voie qui ne peut lui réussir. Elle ne gagnera rien. Londres en revanche ne perd pas tout car il gagnera le droit de rouvrir son ambassade et pouvoir agir contre les mollahs depuis l’intérieur du pays. Les mollahs sont aussi conscients qu’ils prennent un risque considérable en jouant avec les Anglais, mais ils le font car les conditions sont très mauvaises, ils sont très peu avec très peu de moyens !