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Iran : La semaine en images n°346
Gros temps pour petits hommes !

09.10.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 06.10.2014)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif, pour pouvoir gouverner.

Washington a mis sous pression le régime en sursis en évoquant un embargo à 100% et des mandats d’arrêts contre tous les dirigeants avant de proposer un dialogue direct pour voir si quelqu’un était prêt à capituler. Rohani a juste exclu des marchandages tous les responsables d’avant, y compris Ali Larijani, pour préserver les intérêts du clergé et les siens. Larijani a rejoint les adversaires de Rohani tout en ayant quelques-uns de ses lieutenants dans son gouvernement ! Le système est devenu très instable. Les ruptures internes se sont multipliés fragilisant le régime en cas d’une action populaire.

Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme a alors changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’est pas parvenu à excéder les Américains. Les sanctions ont persisté. Par sa faute, le régime s’est retrouvé en manque de dollar pour importer des carburants nécessaires à la production de l’électricité, il a réquisitionné toutes les eaux du pays au prétexte d’une sécheresse inattendue pour maintenir un minimum de production d’électricité. Ce choix a durement affecté tous les secteurs économiques.

Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. Le régime n’avait pas de troupes pour les arrêter Tous les ouvriers se sont aussi manifesté en bloc pour le 1er mai. Les Bazaris ont aussi entamé des grèves. cet état de contestation populaire généralisée a entraîné la rupture de près de 75% des hauts responsables, soit 400 personnes ont alors pris leurs distances avec le régime et des mouvements de fuite de capitaux. Les chefs de clans ont critiqué la mollesse de Rohani afin de le renverser et ainsi accéder à la table des marchandages avec Washington pour assurer leurs intérêts. Le clergé et Rohani ont choisi la politique de l’escalade (demande de 190,000 centrifugeuses), pour demeurer aux commandes.

Washington, qui a besoin d’un régime islamique en Iran, a esquivé la provocation des mollahs et a proposé de prolonger le sursis de 6 mois pour calmer le jeu. Rohani et le clergé ont accepté un sursis de 4 mois pour s’éviter de nouvelles sanctions et continuer leur plan insensé d’escalade délibérée censée leur permettre une sortie sécurisée d’Iran. Rohani n’avait pas de plan B. La bourse a perdu 80% de ses clients, se résumant aux gros bonnets et aux membres de la Chambre de commerce. La caste dirigeante a perdu 90% de ses membres restant et elle est aussi tombée à 60 personnes

Rohani a rompu avec sa mission en proposant de s’entendre avec les Américains par l’évocation d’un accord win-win (=alignement & capitulation) ! Le clergé a désavoué ce deal, mais n’a pas puni Rohani car il n’a pas d’autre pion !

La grève et l’occupation de la ville minière de Bafgh dans le centre du pays par ses habitants a paniqué le régime. Tous les dirigeants ont oublié leur querelle et ont tenté de relancer le Mouvement Vert par l’annonce de la mort de son égérie islamo-gauchiste, la poétesse Simine Behbahani ! Mais le peuple n’a pas participé à l’enterrement. Les habituels faux opposants étaient aussi absents !

Le clergé a alors aussi évoqué, lors de la prière de vendredi, sa disposition pour un deal win-win, (alignement sur Washington) ! Mais ses rivaux s’y sont opposés et Rohani a saboté la rencontre pour sauver sa peau.
Washington a puni le sabotage du deal par des nouvelles sanctions et surtout un nouveau rapport très hostile de l’AIEA ! Rohani et le clergé se sont rapprochés de la Russie pour obtenir l’adhésion à l’Organisation de Coopération de Shanghaï et ainsi pouvoir continuer leur bras de avec Washington. Poutine a refusé la demande d’adhésion à l’OCS, il a imposé ses hommes d’affaires aux mollahs notamment à la bourse de Téhéran se mettant en position d’avaler ce pays exsangue par la mauvaise gestion de ses interlocuteurs barbus. Les mollahs ont lâché Poutine et ont multiplié les provocations contre Washington...


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La semaine dernière, après le boycott interne de la journée de la Défense Sacrée de la révolution islamique, Rohani, mais aussi tous les autres ont misé sur la le bras de fer avec Washington lors de l’AG annuelle de l’ONU, mais ils n’ont réussi à provoquer l’escalade qu’ils espéraient. La bourse a de nouveau chuté. Rohani a redoublé d’efforts à l’ONU sans parvenir à provoquer une escalade.


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Cette semaine, le régime devait à nouveau plonger dans le chaos en raison des piètres résultats de Rohani à NY. Pour l’éviter, ce devait réussir à obtenir le soutien de la Russie en échange d’un soutien à ses positions pendant le 4e Sommet des pays riverains de la Caspienne. il n’a pas réussi et le chaos a pris le dessus. De nouvelles manifestations ouvrières ont aussi souligné le mécontentement croissant du peuple et la fragilité du régime, exacerbant les tensions internes. Rohani a paniqué, multipliant les erreurs...

Voici, le récit en images d’une semaine de crises fortes pour le régime très affaibli des mollahs et ses dirigeants désespérés.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (06.10.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière (20-27 Septembre 2014 / 28 Shahrivar- 4 Mehr 1393), le régime n’a pu organiser sa défilée militaire annuelle par manque de soldats et d’officiers.

Au même moment, les ouvriers étaient dans la rue contre le régime, Rohani a opté pour la promotion de l’opposition officielle. Cette fois, il a utilisé cette fois les Derviches, pions discrets de Washington en 1979, pour berner le peuple et amadouer Washington, mais sa tentative a été un échec absolu par le boycott du peuple et le dédain de Washington.

Rohani a alors aligné les provocations anti-américaines pendant l’AG annuelle de l’ONU, pour provoquer une escalade avec Washington et l’amener à reculer des ses positions. Mais Washington a ignoré le régime pour éviter de le sanctionner de peur de le perdre. Rohani avait échoué dans son pseudo-apaisement et aussi dans l’escalade qu’est son principal atout, les nantis ont à nouveau sombré dans la panique. La bourse a encore chuté et le dollar est augmenté malgré le contrôle des instances officielles sur le marché... Rohani devait réagir avant une nouvelle crise samedi à l’ouverture de la bourse, mais on ne l’a pas vu ou entendu, il est resté à NY ! Une crise semblait inévitable.

Vendredi dernier (26 Septembre 2014 – 04 Mehr 1393), dans la prière de Vendredi, le représentant du clergé (patron de Rohani) a parlé des bénéfices de la guerre contre Irak en 1979 : on a compris que les ayatollahs voulaient zapper le boycott du défilé en mémoire de cette guerre, ils niaient la rupture des officiers des Pasdaran, la preuve de la condamnation à mort de leur régime.

Dans la prière de Vendredi, le représentant du clergé a aussi salué l’action remarquable de Rohani à NY : on a compris que les ayatollahs voulaient zapper l’échec de leur pion à NY. Le sermon a aussi zappé le programme officiel militaro-religieux de la semaine ainsi qu’une nouvelle rencontre entre Rohani et Poutine et on a compris qu’il avait peur de nouveaux boycotts et d’un nouvel échec avec Poutine.

Dans la soirée, le clergé a eu la confirmation de son isolement par l’absence de mobilisation populaire ou officielle pour l’anniversaire du mariage d’Emam Ali et Fatemeh la fille de Mahomet. Le clergé a alors a invité ses milliers de Conteurs de Coran, « chauffeurs de salle dans les rassemblements », à se mobiliser, mais quelques dizaines d’entre eux ont accepté confirmant l’impopularité de l’islam et l’effondrement en cours du système islamique.

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Samedi (27 Septembre 2014 – 05 Mehr 1393) s’ouvrit une nouvelle semaine avec l’anniversaire de la fin du siège de la (très jolie) ville pétrolière d’Abadan par les Irakiens. Les mollahs et les Pasdaran devaient bénéficier du rassemblement de tous les commandants de la guerre Iran-Irak, maison n’a pas vu ces derniers au rassemblement annoncé tardivement. La salle été exempte d’uniforme. Le chef des Pasdaran Jaafari était absent (sans doute par dépit). Ahmadi-Moghadam, le chef de la police et Mohamamd Hejazi de la coordination des Etats majors l’ont remplacé avec des mines peu réjouies.

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Le gouvernement conscient de ce boycott avait aussi organisé une remise de prix pour des artistes et journalistes engagés dans la propagande militaire, mais les artistes officiels ne se sont pas déplacés. Les photographes présents n’ont pas montré la salle afin de cacher cet abandon du régime par ses larbins médiatiques.

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Enfin, le gouvernement avait organisé une conférence de presse dans l’agence Fars (organe des Pasdaran) pour le journaliste américain Gareth Porter qui qualifie les accusations nucléaires américaines contre le régime de crise préfabriquée. Le but du gouvernement était de relancer le bras de fer avec Washington (en collaboration avec les Pasdaran pour ne les avoir sur le dos dans une situation de crise). Mais cette opération a aussi été un échec car il n’a guère mobilisé au sein du régime !

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La bourse a démarré en panique avec tous les indices dans le rouge ! Selon, les rapports boursiers, le régime est intervenu massivement sur les secteur en difficulté (la pétrochimie, l’automobile, l’acier les banques) et pu réduire la chute des index afin de minimiser les ventes en cours.

Le clan Rafsandjani a alors révélé, via l’agence ILNA, la grève de 900 ouvriers de Wagon-Pars pour augmenter la panique et déstabiliser Rohani. Sarat News du même clan a vivement critiqué le ton autoritaire et péremptoire du discours de David Cameron à NY vis-à-vis le régime et l’absence de réaction de la part de Rohani pour remettre en cause la compétence de ce dernier à représenter le régime ! Ahmadinejad, le pion délibérément malfaisant de Rafsandjani, a annoncé sa candidature contre Rohani ! Un autre média du groupe a affirmé que Rafsandjani était toujours présent et prêt à s’engager pour sauver le régime, préparant son retour au premier plan !

Rohani et son gouvernement n’ont pas réagi : Rafsandjani avait trouvé un argument fort contre eux.

Ali Larijani a vu dans cette critique de Rohani un meilleur moyen que ses propres attaques par la révocation parlementaire de ses ministres. Mais il n’a pas accentué ses attaques. En ce jour, le gouvernement devait aussi recevoir les responsables du tourisme des pays étrangers. Ils n’étaient pas venus. Le gouvernement avait rempli la salle avec ses fonctionnaires. Ali Larijani s’est imposé comme orateur et a critiqué le ton péremptoire de Cameron, dérobant l’argument fort du clan Rafsandjani, et l’utilisant dans un contexte officiel, pour se placer mieux que Rafsandjani dans la course à la succession de Rohani !

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Le régime était en crise et à nouveau dans une grosse guerre interne. La panique a entraîné également une ruée vers le dollar et la hausse du taux du billet vert malgré le contrôle du marché par le régime. Généralement, le régime évoque des raisons internationales pour justifier ce genre de hausse, mais en ce jour, il ne pouvait pas le faire, car l’agence Shana de a compagnie iranienne du pétrole avait le matin même annoncé une baisse internationale du prix du baril !

Le gouvernement a alors tenté de détourner l’attention du plus grand nombre avec toute sorte d’annonces : une semaine dédiée à la promotion du mariage (trop cher pour les jeunes), l’invasion de Téhéran par 50 millions rats, le filtrage ou pas des applications d’accès aux réseaux sociaux, une polémique sur la construction enlaidissante d’une grande mosquée à Téhéran sur la place Azadi... Mais, le gouvernement n’a pu concurrence en impact la nouvelle de la hausse du dollar qui était interprétée par tout le monde comme la preuve de son échec face à Washington. Partout on parlait de cet échec !

Washington a profité de ce constat général pour rappeler la possibilité de nouvelles sanctions par un article de New York Times parlant d’une impasse dans les négociations en cour. Kissinger a encore dit que le régime était plus dangereux que Daesh pour réintroduire la possibilité d’une option militaire américaine contre le régime !

Mais les mollahs n’ont pas bougé car il n’y avait rien d’officiel dans ces avertissements. Washington a alors un peu officialisé ses menaces en annonçant la mise en place du programme MAVNI pour l’Iran, c’est-à-dire l’embauche des Iraniens désirant la green carte dans la CIA !

Rohani, les ayatollahs et les divers responsables n’ont rien dit à ce sujet de peur d’encourager les ruptures internes. Mais chacun devait agir au mieux de ses intérêts. Rohani et son mae Zarif avaient pendant deux jours rendez-vous avec les Russes et aussi leurs rivaux pétroliers régionaux (Azerbaïdjan et Kazakhstan) dans le cadre du Sommet des pays riverains de la mer Caspienne. Rohani et son mae Zarif devaient cesser les ambivalences du régime à propos du statut de la mer Caspienne et s’aligner sur les Russes pour obtenir leur soutien afin de pouvoir tenir tête à Washington. Les autres clans devaient accentuer leurs critiques contre Rohani pour entraîner sa chute avant qu’il ne réussisse à se renforcer !

Dimanche (28 Septembre 2014 – 06 Mehr 1393), Zarif était à Astrakhan pour dialoguer avec ses homologues sur le statut de la mer Caspienne. Les Russes qui sont très sollicités en ce moment et n’ont guère besoin de subir un échec ou ou mendier le soutien des mollahs ont proposé statut provisoire bâtard entre mer et lac pour la Caspienne et un accord sur le transit via la Caspienne et ont pu de fait obtenir l’accord de l’Azerbaïdjan et de Kazakhstan. Le représentant des mollahs n’a pu monnayer l’adhésion de facto du régime à la Russie pour obtenir son soutien.

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Le gouvernement Rohani n’avait pu obtenir un soutien de la Russie et ne pouvait donc se lancer dans un bras de fer plus affirmé avec Washington. Le gouvernement a alors organisé une conférence de presse pour attribuer la responsabilité de la chute d’un avion ukrainien (russe) monté en Iran à une erreur de pilotage pour montrer sa bonne foi aux Russes car il les avait accusés en premier. Le responsable officiel des surveillances des vols (Ali-Reza Jahangiri) a eu bien mal à l’aise par ses propos car il se contredisait et de plus, la responsabilité était ni du côté du pilote, ni du côté des Russes, mais clairement du fait des responsables du régime qui ont mis cet appareil en service malgré des essais non concluants.

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Mais après ce geste misérable et peu significatif, les Russes n’ont guère dévié de leur ligne à Astrakhan, pour dire un mot sympathique vis-à-vis le régime ou affirmer leur soutien par une accolade avec Zarif !

Les chefs Pasdaran ont décidé de se poser en alternative. Ils ont annoncé plusieurs événements à l’occasion du dernier jour de la Semaine de la Défense Sacrée de la Révolution Islamique. Mais ces initiatives ont toutes été des échecs. En premier, en raison de leur manque de personnel, ils ont fait état d’un succès monstrueux pour l’exposition dédiée à la Défense Sacrée de la Révolution Islamique, mais l’agence Mehr proche de Larijani a montré qu’il n’en était rien !

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Le chef (Pasdaran) de la police, Ahmadi-Moghadam, a alors annoncé un rassemblement national de tous ses chefs de la police du régime, mais ils n’ont pas répondu à son appel. Il a dû remplir la salle avec des civils et paru très déprimé par son échec !

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Le commandant en chef des Pasdaran Jaafari s’est aussi invité à une conférence sur la maîtrise des e-media pour insinuer la popularité de sa personne et de la milice, mais Mehr a montré qu’il était très déprimé d’en être arrivé là.

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Les chefs Pasdaran étaient out par leur incapacité à mobiliser leurs derniers officiers fidèles et par l’hostilité d’Ali Larijani qui a pourtant été l’un d’eux !

La bourse est restée dans le rouge, la ruée vers le dollar a persisté.

Rafsandjani a annoncé une visite de l’école des études stratégiques des Pasdaran pour lancer une OPA sur les derniers officiers fidèles pour son projet de déviation opportuniste du régime ! Mais ce fut un échec car on ne vit presque aucun officier à ses côtés.

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Après cet échec, Rafsandjani a annoncé une visite sur le tombeau de son demi-frère Khomeiny, se positionnant par dépit comme un serviteur de la révolution pour pouvoir jouer dans le cadre du régime !

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Washington a tardivement apporté un soutien indirect à Rafsandjani par un soutien de 18 lauréats du prix Nobel de physique à Omid Kakabi, un étudiant iranien en physique, membre la fausse opposition interne et détenu par les Pasdaran après une condamnation du pouvoir judiciaire du clan Larijani.

Ali Larijani devait empêcher Rafsandjani de continuer. Au cours de ces derniers mois, il avait sans cesse fait pression sur Rafsandjani avec le procès de son fils Mehdi pour corruption. Cette fois, il n’a pas usé de ce moyen, il a riposté par un procès contre ses collaborateurs actifs sur FaceBook. Ce choix était surprenant. Mais vu l’hostilité affichée par Larijani contre les Pasdaran, il ne pouvait certainement pas compter eux pour aller plus loin. Il devait compter avec la concurrence de Rafsandjani à moins d’une preuve de collaboration des Pasdaran.

Ali Larijani a aussi commencé la séance du Parlement par des cris de mort à l’Angleterre, fustigeant Cameron et la passivité de Rohani pour virer au plus vite ce dernier avant qu’il ne parvienne à se consolider en achetant un soutien à Poutine (lors de la rencontre prévue entre les deux hommes lundi) ou encore que Rafsandjani ne trouve des alliés à Washington. C’est pourquoi Larijani a aussi repris sa déstabilisation du gouvernement en affirmant que le ministre de l’Energie avait provoqué tellement de dette que son ministère allait engloutir le budget du régime en 3 ans !

Enfin, par média interposé, Larijani a également joué la carte d’incitation à la révolte en révélant que Rohani avait par un décret discret annoncé une baisse de 20 à 40% des droits de retraite (pour diminuer le pouvoir d’achat des retraités afin de préserver les réserves du régime)...

Lundi (29 Septembre 2014 – 07 Mehr 1393), dans le programme officiel, le régime devait rassembler ses pompiers (sous en semble des Pasdaran) dans des show de démonstration de leurs capacités. Il n’y a eu aucun rassemblement de ce genre. A Téhéran, on a vu quelque pompiers de la caserne de Shahr Rey, au sud de de la ville, poser pour le régime ! Le régime était ridiculisé !

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Rafsandjani qui avait supposé ce désaveu et se savait protégé par le soutien tacite de Washington et l’impuissance des Larijani, a continué son travail de sape en révélant par le quotidien Shargh la fuite des industriels de textile vers la Turquie. Il a aussi révélé par ses média, le licenciement de 100 techniciens agitateurs des raffineries d’Abadan pour signaler l’hostilité l’industrie pétrolière au régime. Enfin, il a fait de la publicité pour une lettre ouverte des instituteurs du régime sur leur très grande pauvreté.

Le maire de Téhéran, le milicien Ghalibaf, ex pion de Rafsandjani, qui ne trouve pas de place dans les clans existants, a alors évoqué dans son quotidien Shahrvand la contamination de la Caspienne par les Russes pour casser les plans de Rohani et par cet argument anti-russes obtenir le soutien de Washington ou une place à côté de Rafsandjani !

La panique s’est amplifiée sur 3 fronts : par une nouvelle chute de la bourse, par la poursuite de la ruée vers le dollar et aussi par une ruée vers l’or qui a fait monter les prix des pièces locales.

Le gouvernement (Rohani) lui-même a tenté de relancer l’opposition officielle dans une posture pro-américaine en annonçant la manifestation de 2000 Derviches à Téhéran. Mais le peuple n’est pas tombé dans le panneaux et Washington n’a pas saisi car les Derviches ont souvent changé de bord et ne lui semble pas très fiables.

Le clergé a désapprouvé ce choix, en annonçant une manifestation pro-voile devant le Parlement, mais aucun mollah de base ne s’est déplacé.

Le régime a alors opté pour la diversion : ses médias se sont focalisés sur la « pendaison imminente » de Reyhaneh, « une star de décoration (selon le régime), accusée d’avoir tué à l’âge de 19 ans en 2004 d’un coup de couteau un producteur de télé lors d’un rendez-vous galant qui aurait mal tourné »...

Mais cette histoire très prenante n’a aucune cohérence car généralement les filles de 19 ans ne sont des décoratrices connues et par ailleurs les filles ne partent pas en rendez-vous galant avec un couteau de cuisine dans leur Kelly, mais cette fille (avec son plutôt beau visage) revient souvent dans l’actu quand le régime a besoin d’une diversion. Cette fois, pour convaincre les gens de l’authenticité de cet Nième annonce sur Reyhaneh, on a même entendu cette fille parler à sa maman depuis sa cellule et annoncer son transfert vers le couloir de la mort sur un ton très détaché ! Il ne reste que des mauvais acteurs au régime !

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Il y avait une guerre interne et le gouvernement n’avait rien pour se défendre. La bourse a plongé encore. Le régime a aussi continué son intervention massive pour faire remonter les indices d’investissement et sauver la face.

Rafsandjani a alors invité les créateurs d’emplois (c’est-à-dire les nantis paniqués) à lui rendre visite. Mais ce fut un échec : peu ont accepté. Il n’était pas vu comme une alternative en raison de ses échecs de mobilisation de la veille.

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Ali Larijani a repris ses efforts contre le gouvernement en remettant en cause son ministre de pétrole (pour une faute dans les contrats d’embauche). Il a aussi attaqué le ministre des industries et des Mines pour des privatisation irrégulières des mines du pays, pour accuser Rohani de malversation et aussi l’empêcher d’acheter le soutien de Poutine en lui offrant des mines et aussi pour le virer.

Le clan Larijani a annoncé une condamnation à mort pour un agresseur d’un Bassidji pour obtenir le soutien des Pasdaran et pouvoir agir à la fois contre Rafsandjani et contre Rohani et ses ministres remis en cause.

Enfin le Parlement présidé par Ali Larijani a ouvert une enquête sur la très mauvaise gestion de Téhéran par Ghalibaf, critiquant la coupure non justifiée des vieux arbres et une actuelle épidémie de mouche blanche, pour forcer le turbulent maire de Téhéran à s’écarter de son chemin.

Rohani, alors à Astrakhan, pour la réunion des chefs d’Etat des pays riverains de la Caspienne s’est vu en danger. Son ministère des affaires étrangères a annoncé qu’il avait explicitement précisé à NY que « nul accord ne pourrait être valable sans l’accord du Parlement ». Rohani offrait à son adversaire un droit de veto pour qu’il cesse son offensive.

Mais Ali Larijani n’a pas commenté ce geste d’allégeance de l’homme qu’il veut abattre. Il n’entendait pas abandonner sans doute pour obtenir une allégeance officielle et définitive.

En conséquence, Rohani est arrivé sous pression à la rencontre entre les chefs d’Etat des pays riverains de la Caspienne. Il a été accueilli chaleureusement par Poutine, mais il n’a pu rien lui offrir par peur de Larijani. Poutine a perdu son sourire et n’a montré plus aucun signe de sympathie à l’égard de Rohani, se montrant même énervé à son encontre lors de la prise de photo à la fin de la réunion puis à la conférence de presse qui a suivi.

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Lors de leur rencontre en marge de la réunion (3e image), Poutine s’est montré très méfiant et n’a guère évoqué les investissements promis récemment par son ministre de l’énergie à Téhéran. Le Russe avait été déçu par la versatilité du régime et sans doute aussi par l’absence de soutien à son égard dans le discours très auto-centré de Rohani à l’ONU.

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Rohani dépité a annoncé que Poutine avait invité le régime à une manœuvre régionale contre toute agression étrangère alors qu’il s’agissait d’une invitation à tous les participants destiné surtout à inclure l’Azerbaïdjan pro-américain dans une coalition hostile à l’implantation de l’OTAN sur la Caspienne. Conscient de la faiblesse de l’argument pet l’impossibilité d’évoquer une victoire à Astrakhan, les média de Rohani sur revenu au Reyhaneh Show par l’annonce de sa mère sur une intervention de 6 cinéastes amis de la famille en sa faveur et de fait, le report probable de la pendaison... Santa Barba-ras-les-mollahs !

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Rohani lui-même est rentré au pays assez tardivement pour échapper aux questions sur son échec à Astrakhan qui augmentait l’impact des menaces de allait encourager ses adversaires a continué les efforts pour le virer et prendre sa place. Il a aussi défendu la nécessité de dialogue avec Londres car il devait envisager un rapprochement avec les Anglais, mais il a précisé que ses collaborateurs avaient rapidement réagi au discours de Cameron par la voie diplomatique pour se débarrasser des critiques qui le mettaient en danger.

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Mais il s’agissait d’un mensonge car ses collaborateurs, même ses patrons n’avaient guère critiqué le ton péremptoire de Londres...

Mardi (30 Septembre 2014 – 08 Mehr 1393), Washington a tenté le dialogue (de la capitulation) avec Larijani par l’intermédiaire du président du Parlement de son allié, l’Irlande. Mais Larijani n’a montré aucun intérêt pour cette proposition car il n’est dans un poste où il pourrait être le premier à bénéficier d’éventuels avantages offerts.

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Le messager de Washington s’est rendu ensuite chez Rohani (et chez son ministre des affaires étrangères Zarif), mais n’a rien pu obtenir d’eux en raison de l’hostilité des ayatollahs à la capitulation et la peur de pression de Larijani à qui Rohani avait par lâcheté offert un droit de veto.

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Le représentant de Washington pouvait rencontrer Rafsandjani, mais il n’est pas allé vers lui. Ce dernier s’est fâché et s’est vengé en révélant que des centaines de mineurs de Roudbar manifestaient contre le régime devant son Parlement à Téhéran. Le clan Rafsandjani a diffusé la nouvelle pour se montrer du côté du peuple ! Ce clan a aussi fait état du grand mécontentement des agriculteurs de Saravan dans la région de Sistan& Baloutchistan (en raison de la disparition de leurs ressources en eau) ! L’agence ILNA du même clan a tenté de semé une panique générale en révélant que le régime importait des aliments dont la date de consommation était passée pour dépenser le moins possibles ses derniers dollars !

La bourse a de nouveau chuté. Le régime était menacé par un soulèvement ou par la faillite. Rohani a fermé le dossier de Reyhaneh. Il a inscrit le slogan « Mort à l’Angleterre » au programme de la journée anniversaire de la prise de l’ambassade américaine pour empêcher ses adversaires d’évoquer sa passivité face à Cameron. Puis, il a mis en orbite un appel de 6 cinéastes membres de la fausse opposition en faveur d’un accord sur le nucléaire avec Washington (« un accord, quel que soit son contenu »), pour virer de bord au nom du peuple !

Ali Larijani a continué son djihad anti-Cameron. Mais puisque Rohani était allé plus loin que lui dans ce domaine, Ali Larijani a renoué avec les remises en cause des ministres de Rohani en évoquant un taux de chômage parfois proche de 40% dans certaines régions pour accuser Rohani de mensonges. Par ailleurs, son frère, Sadegh Larijani, chef du pouvoir judiciaire, a annoncé le procès de 3 pasteurs iraniens (qui ont le soutien de Washington), pour placer Washington dans une position hostile à toute entente.

Washington devait punir les responsables du régime et leur rappeler sa puissance : il les a intimidés en annonçant un accord entre l’Afghanistan et l’OTAN et de fait la présence durable de ses troupes dans ce pays.

Les chefs Pasdaran devait réagir ou se voir taxé d’incompétence. Ils ont annoncé la mise ne service d’un nouvel hélicoptère de combat. Ils ont aussi annoncé 1 homme rapidement dans l’espace pour souligner des progrès en missile balistique. Ils ont enfin annoncé (dans un certain désordre matériel) la hausse de la durée du service militaire pour insinuer la présence de appelés à leurs côtés...

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Mercredi (1er Octobre 2014 – 09 Mehr 1393), la journée a commencé bien mal par l’arrêt de travail des 500 ouvriers de l’usine de sucre de Haft-Tappeh qui est un des principales sources secrètes de devises pour le régime. Moscou a aussi contrarié le régime en annonçant qu’en raison de leur attachement commun à lutter contre la suprématie du dollar, il ne les paierait qu’en roubles dans le cadre de leurs échanges ! En fait, Moscou refusait de filer ses dollars aux mollahs !

La bourse a plongé encore plus ! La baisse concernait les actions des banques du régime : les patrons du régime vendaient leurs actions. Rohani est intervenu par des achats massifs des actions de compagnies pétroliers en difficultés pour remonter les indices et masquer la banqueroute par des taux positifs du nombre de transactions !

Selon le rapport hebdomadaire publié sur le site de la bourse de Téhéran, l’Etat avait investi 20% plus que la semaine dernière. Etant donné qu’il avait alors investi 4 fois plus que les vendeurs paniqués, il avait donc cette semaine investi 5 fois plus que les paniqués pour arriver à des taux positifs de l’ordre de +0,01% ! Rohani vidait les réserves pour sauver la face et arriver à un match nul.

C’était nul et bien grave pour le régime...

Ali Larijani a annoncé des convocations contre les ministres de la culture, des Renseignements, de l’Economie, de l’Education et enfin de l’industrie et des Mines pour s’offrir toutes les chances de critiquer le bilan de Rohani et entraîner sa chute. Il s’est aussi rendu à l’expo de livres de la Défense sacrée de la révolution islamique pour présider la cérémonie de clôture afin de s’approcher des Pasdaran. Mais les lieux puis la salle était plutôt vide et il n’y avait là qu’un seul commandant des Pasdaran (Ali Fazli qui a souvent changé de camp). Larijani a compris que les chefs Pasdaran ne voulaient pas de son alliance !

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Les Chefs Pasdaran songeaient à jouer un rôle plus important que le faire valoir d’Ali Larijani. Ils ont déplacé le mollah pro-américain Boroudjerdi de sa cellule vers un lieu inconnu avec une menace de pendaison pour se poser eux-mêmes en principaux interlocuteurs de Washington. Ils ont aussi bousculé Rafsandjani en évoquant la nécessité pour « un ayatollah » de suivre les exemples des ayatollahs Meshkini et Guilani et de condamner à mort son fils corrompu !

Cela sonnait comme une menace directe ou bien une demande de fatwa au clergé contre Rafsandjani ou encore un ordre ou du moins un appel aux Larijani à sévir contre Rafsandjani. Ce dernier a demandé le rassemblement de ses fans, mais ces derniers sont arrivés en panique ! Il a alors affiché son soutien aux danseurs de Happy, les faux jeunes heureux au pays des mollahs et soutenu pat Washington pour s’approcher de l’Etat Américain !

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Velayati, un ex-proche de Rafsandjani, qui s’était présenté aux élections contre Rohani avec le programme d’un rapprochement avec Washington, mais n’avait pas été sollicité par l’Etat américain s’est alors prononcé en faveur d’un rapprochement avec Pékin en annonçant qu’il avait sollicité et obtenu la visite du président chinois à Téhéran !

On avait un véritable chaos après le refus de Moscou de donner ses dollars au régime et après la chute des actions des banques ! Rohani, en conseil des ministres, n’a rien dit. Il était dépassé par l’agitation de ses rivaux.

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Washington a soutenu Reyhaneh, demandant ainsi implicitement un retour au calme sous l’égide de la diversion autour de cette fille. Il a aussi critiqué les relations entre le régime et « le Hezbollah qui soutient Assad » pour insinuer des sanctions sur ce thème. Enfin devant la persistance de la crise et la fermeture de la bourse avec des indices dans le rouge, Washington avait besoin d’un électrochoc : Carter qui joue à l’ami de l’islamisme pour avoir ses rentrées en Iran, a regretté sa passivité en 1979 contre Khomeiny ! En parallèle, le chef d’Etat major d’Israël a aussi annoncé qu’il était prêt à bombarder l’Iran !

Ces annonces ont bien touché le clergé, mais aussi les chefs Pasdaran. Pour marquer leur unité et la cohésion des clans face aux dangers, les deux groupes ont lancé des invitations à tous les clans à l’occasion d’une cérémonie en mémoire de l’épouse défunte de l’ayatollah Saïdi, le représentant du Guide (c-à-d du clergé) auprès de la direction des Pasdaran. Tous les mollahs importants ainsi tous les commandants ou tous les magistrats du régime devaient être là, mais on vit que 40 personnes au lieu de 500 officiels que compte le régime ou encore au lieu de 60 personnes de ce groupe que l’on avait vu dernièrement à ses côtés. On a constaté que le régime avait encore perdu une vingtaines de très hauts responsables !

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En ce jour, les musulmans du monde entier devaient commencer le rituel du Hajj, mais le sujet est tombé dans l’oubli en raison de la crise aiguë que traversait le régime.

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Dans la nuit, le régime en perte de vitesse a eu une nouvelle preuve de son impopularité, de son effondrement et du rejet de l’Islam par la mobilisation de seulement une quarantaine de personnes pour le deuil d’Emam Mohammad Bagher, le cinquième calife du chiisme !

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Jeudi (02 Octobre 2014 – 10 Mehr 1393), au sein du régime en perte de vitesse, le groupe Ansar Hezbollah a annoncé le report du déploiement de ses patrouilles motorisées contre les mal-voilées. Or, il avait déjà annoncé ce déploiement à deux reprises. Ce groupe renonçait à une annonce publicitaire car il ne voyait pas l’utilité de défendre un régime condamné, ou encore ses derniers partisans avaient pris la fuite.

Le chef de la police a aussi renoncé à l’interdiction d’accès aux réseaux sociaux. Il s’est barricadé derrière l’idée facile de la nécessité d’un FaceBook iranien !. Enfin, le gouvernement incapable de sévir contre les paraboles renoncer à l’usage de parasites sonores en raison de risques de cancers et de perturbation de détection des tempêtes de sables (conséquences du l’assèchement du pays en raison du prélèvement des eaux du pays par le régime pour sa production de l’électricité).

Tout faisait état de la faiblesse du régime. Rohani a relancé l’affaire Reyhaneh par l’annonce d’une possible pendaison secrète ! Les médias alternatives destinés à la promotion de la fausse opposition en aussi annoncé l’arrestation du blogger Pour-chajari pendant ses vacances, une gaffe car il avait été sans cesse annoncé dans un état grave dans une cellule de la prison d’Evin ! Le régime s’était mêlé les pinceaux. Il a zappé cette erreur par la promotion d’un autre faux opposant inédit, un certain Taheri arrêté pour une raison inconnue.

Pour résumer, certains des chefs Pasdaran avaient jeté l’éponge, le gouvernement ne trouvait mieux de régurgiter sans fin ses faux opposants... Ali Larijani s’est approché du gouvernement pour annoncer via son organe officiel le Journal d’Iran que Zanjani, l’homme d’affaires corrompu de de Rafsandjani continuer ses transactions malgré son emprisonnement donc grâce à la passivité voire la complicité de ses geôliers, les Chefs Pasdaran !

Ces derniers ont annoncé une nouvelle DCA pour répondre à Israël et rappeler leur utilité pour le régime. Mais l’Agence Mehr a dévalorisé leur rôle en montrant que cette nouvelles DCA était très riquiqui !

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Les Pasdaran ont alors annoncé que la chaine iranienne Man-o-To (Moi et Toi) basée à Londres avait « obtenu des images d’archives inédites pour son dernier documentaire grâce à des complicités dans les services des Renseignements », mettant la pression sur le ministre des renseignements issu du clergé.

Le régime était dans une guerre interne larvée en raison de l’incapacité de l’un des clans à dominer franchement le jeu.

Washington a bousculé un peu le régime par l’expression (molle) de « l’inquiétude du Congrès quant à l’absence de coopération du régime comme l’indique le rapport de l’AIEA ! » Washington a aussi bousculé le régime par une critique de la Ligue Arabe déplorant son ingérence dans de nombreux pays arabe. Enfin, le National Post a joué la carte de division interne en affirmant que le régime avait lui-même tué le savant atomiste Hassan-pour car il voulait fuir le pays.

Les responsables du régime n’ont pas commenté ses annonces perturbantes, mais ils n’ont également pas changé d’attitude car il n’y avait rien de sérieux de la part de Washington.

Vendredi (03 Octobre 2014 – 11 Mehr 1393), les chefs Pasdaran ont libéré l’homme d’affaire corrompu Shahram Jazaeri, proche de Rafsandjani, pour relancer les polémique sur la corruption de ce dernier ! Les autres clans n’ont pas évoqué le sujet pour empêcher les Pasdaran de l’arrêter à nouveau pour se positionner comme des héros pour les derniers membres fidèles et obtenir leur soutien de facto.

Le clergé au pouvoir, silencieux depuis le début de la semaine, sans doute par peur d’un succès de ses rivaux, a vu dans l’action molle des Pasdaran et son rejet par les autres clan la preuve qu’il n’avait pas de véritable rival. Il a marqué son rôle dominant en rappelant les lignes rouges dans les négociations, il a aussi salué la bonne intervention de Rohani à NY pour clore les hostilité à son égard. Enfin, le clergé a aussi rejoint le Jihad anti-Angleterre par une longue énumération des crimes de l’Angleterre (certains inventés et d’autres vrais) pour se placer en principal ennemi de son ex-bienfaiteur et ainsi priver ses rivaux de leur seul argument valable contre son pion Rohani !
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Le Parlement dépité par la perte de l’argument hostile à la personne de Rohani a rappelé ses projets de déstabilisation du gouvernement Rohani par l’annonce de la remise en cause prochaine de son ministre de l’éducation. Le clan Rafsandjani s’est rabattu sur la promotion des nouveaux faux opposants actifs sur Facebook et inquiétés par le clan Larijani. La guerre interne a repris normalement.

En fin de l’après-midi, Téhéran a été plongé dans une tempête sable non détectée par le régime, le gouvernement a demandé aux gens de rester chez eux pour s’éviter des morts susceptibles de provoquer des révoltes et entraîner une situation plus grave !

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Conclusions | Cette semaine, le régime a été dans une guerre interne sans précédent en raison de l’affaiblissement de Rohani par ses échecs et la peur du clergé à le défendre. Le régime a également été boycotté par ses derniers serviteurs. La bourse n’a cessé de dégringoler et le dollar n’a cessé de monter. Rohani a imploré le soutien de Moscou, mais Poutine a refusé son aide, car malgré l’intérêt que représente une telle alliance, il n’y croit pas en raison de la versatilité et l’instabilité du régime. Washington a été en quelque sorte le seul allié de facto du régime par son refus de le sanctionner par peur de la perte du système islamique nécessaire à son expansion en Asie Centrale.

Le régime, quel que soit le clan au pouvoir, n’a désormais qu’une option de sortie : la capitulation face à Washington. Cette option unique, mais peu réjouissante pour les responsables impliqués dans le terrorisme est comme une condamnation certaine pour un bandit en cavale : elle ne peut qu’encourager une fuite en avant.

Les semaines à venir seront une suite de fuites en avant, mais aussi un enchainement de coups bas entre les clans qui veulent maitriser ce jeu de fou pour assurer leur survie au-delà du régime. Le régime va vers un véritable cycle de tempêtes politiques inédites et déstabilisantes... et pour peu que la météo se montre capricieuse, il pourrait sombrer dans un tourbillon de paniques qui ne lui laissera aucune chance de survie.