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Iran : La semaine en images n°327
Panique contre panique !

30.05.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 26.05.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economiqu contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une double politique combinant un bras de fer avec Washington et un soutien détendu à l’opposition interne pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs vers Washington en cas de deal ou bien pour amortir la chute du régime en cas d’un soulèvement populaire.

Les Chefs Pasdaran et les nantis issus du régime, tous très mal vus par le peuple, n’ont pas aimé ce retour aux solutions ratées du passé qui ne pouvaient les sauver ! Ils ont boycotté les élections ! L’annonce de la « victoire de Rohani » a provoqué leur panique. D’un autre côté, les Pasdaran rebelles ont aussi commencé des actions de sabotages (sans victime) contre le régime.

La contestation interne ainsi renforcée a mis Rohani en demeure de trouver un deal plus englobant (donc forcément avec moins d’immunité pour les grands). Rohani a alors pris en main les négociations excluant de nombreux ayants droits des négociations. Ce qui a exacerbé les hostilités à son égard. De fait à chaque fois que sous la pression de la rue ou des sanctions, il fait un pas vers Washington, ses adversaires se déchaînent contre cette initiative. Les chefs Pasdaran annoncent des tirs de missiles, les ultra-insolvables critiquent son manque d’intégrisme et les Nantis révèlent parfois des chiffres tabous pour entraîner sa chute. Ils sont ainsi devenus la plus grande menace pour la survie du régime...

En octobre dernier, suite au Boycott interne d’un événement fondateur du régime (la prise en otages des diplomates américains), Washington avait eu peur que le système islamique cher à ses projets ne s’effondre par la faute de cette guerre entrer ses dirigeants. Il a proposé le GEL des SANCTIONS pour les calmer et engager le régime dans un plan d’apaisement réciproque. Les autres grandes puissances en particulier la Grande-Bretagne et la Russie, avaient rejeté ce plan d’apaisement de Washington appelé Accord de Genève, et avaient durci ses clauses pour coincer le régime dans la confrontation et ainsi entraîner sa chute. La Chine avait suivi la tendance.

Nous avions alors parlé d’un retour du Multi-Latéralisme disparu depuis la chute de l’ex-URSS. Rohani avait alors tenté en vain de désintégrer ce nouveau front hostile des grandes puissances jadis amis en leur proposant des contrats pétroliers plus avantageux, mais n’avait pas réussi car elles sont toute en lutte pour un plus vaste enjeu : la domination des ressources énergétiques de la planète. L’échec prévisible de cette politique (mise au point jadis par les Britanniques pour Rafsandjani) a déprimé les nantis du régime. Ils ont pris leur distance avec le régime qui semblait condamné en boycottant à 100% le 35e anniversaire de la révolution islamique !

Pour encourager les mollahs à déposer les armes, Washington avait alors tenté d’agiter région pétrolière et frontalière de Khouzestan. En raison de l’hostilité du peuple à la balkanisation du pays, l’initiative d’agitation américaine n’a pu mobiliser en tout que 150 jeunes dans quelques villes, malgré cela, le régime a été vite dépassé par manque de troupes. Il est entré dans un nouveau cycle de panique boursière et de crise politique ! Washington a alors arrêté son agitation et a multiplié les offres indirectes de capitulation et parfois de Coopération via ses divers alliés internationaux...

La Russie, en conflit avec Washington, a proposé une alliance durable aux mollahs, mais l’offre n’a eu aucun succès car les dirigeants du régime perdraient alors définitivement les dollars déposés dans les banques occidentales. Son refus a rappelé que le régime n’avait pas d’alternative diplomatique. La Russie s’est aussi fâchée définitivement et s’est posée en adversaires de tout dialogue en aparté entre Téhéran et Washington.

Washington a alors proposé la reprise du dialogue officiel via les 5+1 pour bloquer l’hostilité russe. L’Europe menée la Britannique Ashton a stoppé nette les manigances américaines en ouvrant un nouveau dossier de contentieux avec le régime sur ses violations permanentes des droits de l’homme et son implication dans le terrorisme. La Chine et la Russie n’ont pas condamné la résolution ! Le régime s’est retrouvé avec un front hostile Anglo-Sino-Russe doté de ses propres critères pour le sanctionner. La panique a gagné en amplitude avec un nouveau cycle de crise politique et financière !

Washington, parrain de la révolution islamique, a alors accordé un sursis au régime avec un bon rapport de l’AIEA faisant état d’une bonne coopération et a montré son ouverture pour un transfert des pouvoirs vers ses pions par le dégel de 450 millions de dollars dans le cadre de l’Accord de Genève. Mais il n’avait pu parvenir à calmer la panique car le régime a été contesté par l’absence de ses officiers à ses côtés pour la journée de l’armée, mais aussi l’anniversaire de la création des Pasdaran ou encore pour l’anniversaire de Khomeiny et celui de la fille martyr de Mahomet, Fatemeh, grande figure du chiisme.

La panique des super-nantis et leur ruée vers l’or et le dollar se sont même amplifiées, exposant le pays à une banqueroute financière. Rohani devait remontrer les prix pour préserver les stocks. Mais il n’a pas alors osé intensifier ce plan impopulaire à un moment où le régime n’a plus de défenseurs sur le terrain. Il a plutôt misé sur la promotion des faux opposants internes par une invisible et invérifiable histoire d’agression des faux-opposants en prison. Mais les habituels faux opposants n’avaient alors pas montré d’enthousiasme à défendre le régime qui sans ses officiers n’a aucune chance de survivre. On avait la preuve d’impopularité absolue du régime.

Dans la foulée, les ouvriers iraniens ont massivement manifesté contre le régime grâce à une grande solidarité interne et grâce à la passivité complice des forces de l’ordre. Le régime était prenable. Les super-nantis liés au régime se sont davantage affolés. Les politiciens exclus des marchandages aussi. Ils ont ont tout tenté pour déstabiliser Rohani et prendre sa place pour avoir accès aux marchandes avec Washington afin de s’assurer une fuite sécurisée... mais faute de troupes et d’une possibilité de coalition avec d’autres clans, leurs efforts a surtout mis en évidence leur impuissance et l’absence d’une alternative interne amplifiant la crise interne. Rohani a tout essayé y compris un virage dans le sens du peuple en défendant les symboles patriotiques d’avant la révolution !


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La semaine dernière, dans ce contexte instable, le régime a eu une nouvelle confirmation de son impopularité et isolement grâce au boycott à 100% de plusieurs faits ou rituels religieux.

Rohani devait alors reprendre les négociations (les marchandages via le canal légal des 5+1). Sa priorité était de trouver un deal avec Washington pour permettre à ses patrons du clergé de quitter le pays en toute sécurité. Ses rivaux ont remis en cause l’Accord de Genève pour amener Washington à négocier ce deal avec eux. Rohani a dû s’aligner pour demeurer dans le jeu. Mais il n’a pas réussi à pousser Washington à bout et obtenir ce deal. Cet échec, bien que prévisible, a amplifié la panique des dirigeants et de leurs compagnons financiers débouchant sur un nouveau méga crash boursier.

Washington n’a fait aucune déclaration hostile à Rohani et ses rivaux. Il leur a seulement rappelé la baisse de leur revenu pétrolier et l’existence de mandats d’arrêts argentins à leur encontre pour les amener à cesser d’être exigeants alors que leur existence ne tient qu’à un fil...


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Cette semaine, la pression interne était donc à son maximum. Rafsandjani (principal "dirigeant" menacé par les mandats argentins) a mis les bouchées doubles pour discréditer Rohani, prendre sa place et accéder à la table des négociations directes avec Washington. La violence de son offensive a amplifié la panique interne, entraînant un nouveau crash et une guerre interne sans merci entre tous les clans rivaux désireux de dominer le régime en naufrage pour obtenir les meilleures garanties de fuite pour eux-mêmes. Voici le récit en images d’une semaine de folie au sein du régime agonisant des mollahs.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (26.05.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière, 10-17 Mai 2014 (20-27 Ordi-Behesht 1393), le régime n’a pu mobilisé pour l’anniversaire d’Ali, le fondateur du chiisme, pour les journées de communion avec Dieu et pour la mort en martyr de Zeynab, la fille d’Ali. Il est devenu clair que l’Islam n’avait plus sa place en Iran et que le régime n’avait plus aucun partisan de terrain. De plus l’absence de mobilisation pour Zeynab a prouvé que les nouvelles annonçant des départs en Syrie pour la défense du mausolée de Zeynab n’était qu’un mensonge pour cacher cette absence de partisans, donc la vulnérabilité du régime. Les compagnons financiers du régime ont réalisé que leurs dirigeants n’avaient d’autres choix que pactiser avec Washington pour obtenir de garanties d’immunité pour quitter le pays en toute sécurité ce pays où ils n’ont plus aucun avenir ils se sont précipités pour vendre leurs actions et fuir avant de se retrouver seuls en Iran face au peuple après la fuite des politiciens. Leur panique a mis les dirigeants en devoir de parvenir encore plus vite à ce deal !

Les rivaux de Rohani ont parlé de son incompétence et mis en cause l’accord de Genève pour le virer et accéder à sa place aux marchandages avec Washington. Rohani est allé plus loin qu’eux en annonçant l’inauguration d’un centre de production de l’eau lourde pour qu’ils ne puissent continuer leur critique à son encontre.

Mais Rohani a changé d’avis après une visite non officielle de Hans Blix, un autre haut-responsable de l’AIEA, afin de ne pas nuire au dernier rapport très positif de l’AIEA qui lui permet de survivre malgré tout. La panique interne s’est amplifiée. Ses rivaux ont intensifié leur critiques pour entraîner sa chute et prendre sa place. Il a alors remis à 100% en cause l’Accord de Genève pour rester dans le jeu ( afin de pouvoir négocier une bonne sortie pour lui-même).

Washington a caché cette attitude négative qui l’obligeait à sanctionner davantage le régime afin d’éviter sa chute et la fin de ses projets de déstabilisation régionale via l’Islam. Les Anglais ont révélé le revirement à 100% de Rohani vis-à-vis de l’Accord de Genève pour condamner Washington à sanctionner le régime. Ce risque d’aggravation de la situation financière du régime a provoqué une méga panique suivie d’un nouveau méga crash à la bourse de Téhéran !

Washington n’a pas puni le régime et n’a fait aucune déclaration propre à entraîner la chute de ce régime qui l’intéresse. Il lui a seulement rappelé la baisse de ses exportations pétrolières et a mimé une éventuelle reprise des poursuites judiciaires via l’Argentine pour un attentat anti-sémite exécuté dans ce pays par Rafsandjani et les chefs Pasdaran qui étaient alors ses alliés car il avait le soutien de Londres et des Européens. Washington n’espérait pas agiter Rafsandjani car au travers ses efforts infructueux en faveur d’un deal, il a établi qu’il n’avait plus aucun partisan de terrain. De fait, l’objectif était de Washington était de faire pression sur les chefs Pasdaran et aussi leur rappeler qu’ils vivaient pour le moment à l’abri de toutes poursuites sérieuses grâce à sa complaisance afin qu’ils soient moins braqués contre l’idée d’un deal.

Rafsandjani a craint d’être vendu par ses ex-complices des Pasdaran... aux Américains pour qu’ils puissent le livrer aux Iraniens afin d’assurer leur avenir en Iran. Il s’est empressé d’affirmer via l’agence de presse ISNA, que l’Argentine (l’alliée de Washington) était devenue depuis mars 2014 l’un des meilleurs fournisseurs anti-sanctions du régime avec une progression astronomique 228,000% de ses exportations vers l’Iran et qu’en l’absence de référence de sa part à propos de ses échanges, son annonce de relance du dossier de l’attentat n’avait rien de sérieux et contractuel, mais rappelait l’ouverture de Washington à un deal.

Mohsen Rezaï, qui fut le patron des Pasdaran au moment de l’attentat de Buenos Aires, qui se trouve sur la liste des accusés, mais a toujours oeuvré en faveur d’un pacte avec Washington, a saisi la perche tendue par Washington en déclarant que dans ce régime, le Jihad a toujours été combiné au dialogue ! Les Chefs Pasdaran qui n’ont jamais manqué de condamner ce genre de propos, n’ont rien dit, laissant supposer qu’ils étaient partant pour l’aventure des marchandages.

Rafsandjani avait des raison d’avoir peur !

Samedi 17 Mai 2014 (27 Ordi-Behesht 1393), Rafsandjani était entré en offensive contre l’ordre en place (le gouvernement du clergé dirigé par Rohani) via ses pions et ses médias. Tout d’abord, Jahromi, son pion à la tête du ministre d’emploi chez Ahmadinejad, a affirmé dans la presse que le régime perdait chaque année 160 milliards de dollars de revenus et d’investissements du fait des sanctions depuis 18 ans (c’est-à-dire la fin du mandat présidentiel de Rafsandjani).

Puis le journal Shahrvand proche de son projet déviationniste de Printemps Iranien a accusé le Gouvernement et la nouvelle direction de la Banque Centrale de protéger les super nantis corrompus en oubliant de citer leur nom dans les divers rapports produits sur le sujet. Etant donné que Rafsandjani lui-même ainsi que ses plus proches alliés font partie du lot, il était dans une politique de terre brûlée prête à sacrifier des pions très proches. Puis, un autre journal a parlé de la chute astronomique des revenus de pétrole insinuant que le baril était vendu à à 1/3 de son prix depuis des années. Enfin Ziba-kalam, un des meilleurs faux opposants du régime issu du clan Rafsandjani, s’est plaint des annulations répétitives des rassemblements de ses proches pour en faire un véritable adversaire du système corrompu en place !

Cette approche très agressive de Rafsandjani a convaincu tout le monde qu’il considérait le régime comme étant à 100% perdu. Les super-nantis du régime ont paniqué. Ils se sont mis à vendre leurs actions pour acheter de l’or et des dollars et fuir le pays avant qu’il ne soit trop tard : on a eu un super crash à la bourse de Téhéran. La ruée vers le dollar étant restreinte par le plafonnement des ventes quotidiennes de la banque centrale aux revendeurs privés, la demande a vite dépassé l’offre légale, la demande s’est orientée vers l’or dont la vente n’est moins restreinte du fait que les revendeurs peuvent importer eux-mêmes et ont du stocks.

La ruée vers le dollar étant restreinte par le plafonnement des ventes quotidiennes de la banque centrale aux revendeurs privés, la demande a vite dépassé l’offre légale, la demande s’est orientée vers l’or dont la vente n’est moins restreinte du fait que les revendeurs peuvent importer eux-mêmes et ont du stocks. Pour étouffer cette panique gênante, le régime n’a pu déployé des troupes pour saisir les stocks car il n’a pas de troupes. Le gouvernement n’a rien trouvé de mieux que d’annoncer la hausse de la TVA de 5% à 8%, basculant de facto les revendeurs d’or en déficit car leur marge a toujours été de 7% !

A Téhéran cela a provoqué la hausse de l’or sans arrêter la ruée vers l’or. Mais à Tabriz, les commerçants étant limité dans les stocks ont fermé les boutiques pour ne pas vendre à perte et ont entraîné plus de stress chez les nantis paniqués de l’ouest du pays qui sont généralement des entrepreneurs issus du régime ou les cadres régionaux. La grève est interdite en Iran : mais par manque de troupes, le régime n’a pu déployer des troupes pour forcer les grévistes à reprendre le travail, ce qui a mis en évidence l’absence de troupes fidèles ! La demande non assurée dans l’ouest du pays s’est déplacée vers Téhéran créant une situation plus tendue dans la capitale.

La hausse de la TVA a aussi mis en difficulté de nombreuses entreprises ou secteurs en difficulté (comme les ferrailleurs, les pierreux...). Dans le sud du pays, les ouvriers de Cannes à sucre ont cessé le travail pour protester contre des mois de salaires impayés. Dans le centre du pays, des centaines d’employés des Télécommunications rurales ont cessé le travail pour des salaires les confinant sous le seuil de pauvreté. Encore une fois, par manque de troupes, le régime n’a pu intervenir et casser les grèves qui mettaient en évidence ses problèmes. Son impuissance souligné sa faiblesse !

Dans le sud du pays, un procureur régional a été victime d’un attentat au fusil et le régime n’a pu annoncer une arrestation ! Dans la région économiquement sinistré d’Alborz près de Téhéran, 5 hauts responsables de la gouvernance régionale ont démissionné en groupe pour montrer leur rupture et sauver leur vie !

Les Anglais qui souhaitent la chute du régime (qui leur échappe) ont aggravé la situation en insistant via l’Economist sur les grands désaccords avec les mollahs et via Reuters, sur la date butoir du 20 juillet pour établir l’échec des négociations et empêcher Washington d’accorder un nouveau délais au régime en difficulté.

Rohani a paniqué et lors d’une sortie sur le thème du développement du domaine virtuel, il a viré pro-peuple, en se plaignant de la frilosité du clergé envers Youtube alors qu’il est à l’origine des restriction en étant le patron de Conseil de la surveillance de l’espace virtuel !

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Extrait audio du discours de Rohani


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Un peu plus tard, Rohani a aussi annoncé l’ouverture du Festival de poésie islamo-révolutionnaire de Fajr pour sonder le soutien des poètes et les faux opposants à son égard, mais la mobilisation a été presque inexistante...

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La classe politique du régime était en déroute mais il n’y a eu aucun signe d’ouverture comme l’avait souhaité ou prévu Washington en raison des divisions internes entre les clans du régime. Washington a montré son mécontentement en évoquant superficiellement son « intention de mettre les missiles du régime sur la tables des négociations ! » La Banque mondiale (proche de Washington) a aussi annoncé une légère augmentation de l’inflation en Iran pour montrer qu’elle pourrait limiter la solvabilité du régime et aggraver sa situation. Le but étant de secouer les mollahs sans trop aggraver la panique, le chiffre annoncé a été de 39% alors que l’inflation est réellement supérieure à 100%.

Cette approche réservée de Washington a été bien inefficace car Ali Larijani, le plus actif des rivaux de Rohani au cours des dernières semaines, qui était éclipsé par Rafsandjani et les événements, a dit (via son nouveau pion parlementaire Boroudjerdi) que « les missiles iraniens étaient trop gros pour être sur la table » afin de se placer en champion de résistance aux Etats-unis et d’obtenir ce soutien qu’accorde le clergé à Rohani !

Les grands du clergé n’ont pas apporté de soutien à Ali Larijani. Rohani est aussi rappelé sa fermeté face à l’Amérique via une intervention télévisée Araghtchi, le n°2 des négociations.

Washington était loin de ses prévisions ! Il avait montré sa disposition à un deal avec les chefs Pasdaran par la demi-menace de la reprise des poursuites de l’Argentine sur l’affaire Amia, mais ceux-là n’avaient pas bougé. En revanche, Rafsandjani s’était estimé en danger et avait tenté de rompre avec le régime provoquant un désordre monstrueux qui avait mis mal à l’aise le clergé et forcé son capitaine à affirmer son hostilité à tout deal ! Washington devait nécessairement revoir sa position !

Dimanche 18 Mai 2014 (28 Ordi-Behesht 1393), Rafsandjani a continué ses efforts de rupture et de dissidence en révélant via le quotidien Jahan Sanat (le monde industriel) que la bourse s’était sans cesse effondré depuis jeudi à la suite de l’échec de Rohani à Vienne !

L’agence ISNA proche de Rafsandjani a aussi révélé que le pouvoir d’achat des allocations de 45,000 tomans était tombé après 3 ans de seulement à 19,000 tomans en raison de l’inflation, établissant ainsi l’inflation du pays à 79% soit le double du taux annoncé par la Banque Mondiale. ISNA a aussi évoqué la médiocrité des importations chinoises vers l’Iran pour perturber les rencontres de Rohani avec les Chinois en marge de la conférence CICA qui devait commencer mercredi à Shanghai. Il y avait là aussi un clin d’oeil vers Washington.

On a retrouvé cette ouverture à Washington encore dans Akharin News qui a attribué aux Britanniques la responsabilité de la mort de Shariati, le principal pion islamiste de Washington dans les années 70. Enfin, Bahâr (organe du projet avorté Printemps Iranien) est sorti du silence pour évoquer l’annulation d’un rassemblement autour de Rafsandjani pour promouvoir son rôle de dissident et ce projet en berne de Printemps iranien sous son égide.

En parallèle avec cette offensive médiatique d’une part hostile à Rohani et d’autre part en faveur d’une révolution de couleur pro-américaine, Rafsandjani a annoncé une rencontre avec des ex-diplomates insinuant qu’il avait la possibilité d’activer des réseaux d’espionnage jadis sous son ordre à l’étranger pour faire la jonction avec les pions de Washington et ses ex-agents échoués à l’étranger après l’échec de sa fausse révolution de couleur, le Mouvement vert.

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Cette rencontre a réuni une vingtaine de « diplomates », ce qui était peu, mais serait suffisant pour relancer une action à l’étranger, mais l’impacte de la rencontre a été nulle car les faux opposants basés à l’étranger n’ont pas montré d’enthousiasme à participer à une action qui n’a en aucun cas le soutien du peuple et les entraînerait à revenir en Iran et se retrouver piéger dans un régime qui se meurt.

Washington a alors montré son mécontentent sur la tournure des événements par un article de Washington Post affirmant qu’il n’y avait pas lieu d’être optimiste avec les mollahs ! Dans le même temps, le ministre de la justice d’Irak est arrivé en Iran pour saluer le tombeau de Khomeiny et rencontrer en priorité et en dehors du protocole Rohani !

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Au vu de la fonction du visiteur de ce pays allié aux Etats-Unis et du programme qu’il s’était fixé, pour nous, il venait en émissaire de Washington avec une offre d’extradition ou d’expulsion des moudjahidines du peuple (ex-protégés de Washington en 1979 et encore maintenant par intermittence) pour souligner la disposition de Washington à brimer « ceux qui ont souffert de la répression des mollahs et ne cessent d’agiter des preuves et d’évoquer la vengeance à leur encontre dans des tribunaux internationaux après leur chute ». Mais les 2 responsables rencontrés n’ont pas montré d’enthousiasme car il leur fallait des garanties fermes et non une promesse de brimades de certains de leurs adversaires qui en plus n’ont vraiment pas la cote en Iran car aujourd’hui, le peuple tout entier espère qu’ils seront jugés et condamnés en Iran ou ailleurs.

Cette offre irréaliste de Washington, le refus de Rohani ainsi que l’offensive poussive de Rafsandjani ne pouvaient que déprimer les paniqués. La bourse devait chuter. Mais le régime a évoqué une bourse en super forme en montrant des indices du nombre des échanges boursiers positifs dans tous les secteurs sauf le secteur des produits pétroliers. En revanche nous avons remarqué que l’indice de la rentabilité des ventes était négatif ! Il y avait donc de l’activité sans création de richesses. On a compris que le régime était intervenu pour donner une impression d’activité et que par ailleurs les actions des entreprises cotées ne représentaient plus rien. Les produits pétroliers qui sont les dernières actions encore valables étaient dans le rouge : les ventes continuaient dans ce secteur également en difficulté et il n’était impossible de redresser l’indice des échanges dans ce secteur. En fait, la bourse restait en état de crash malgré le dopage artificiel des indices d’échanges.

Rohani a lancé un appel aux faux opposants artistes pour rassurer les compagnons du régime qu’il avait un bel outil de propagande pour manipuler l’opinion iranienne et occidentale. Mais la mobilisation a été très faible. L’opération a seulement mis en valeur la pénurie de faux dissidents à ce moment où le régime était vraiment en difficulté.

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HRA, la fausse organe humanitaire du régime a annoncé des manifestations s’étudiants en faveur de Moussavi à Tabriz (où il y avait une crise) pour affirmer que le régime avait des faux opposants universitaires pour absorber le choc d’un éventuel soulèvement dans ce ville en crise. Mais on regardant les images de la dite manifestation, on a d’abord vu très peu de gens, et nous avons également entendu qu’il s’agissait d’une action contre Ataollah Mohajerani, le ministre de la culture de Khatami avant l’an 2000 ! Ce qui voulait dire que que l’on avait des images d’archives et que par ailleurs, le régime n’avait même pas pu trouver le même nombre de figurants politiques pour son show de ce jour !

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Les Pasdaran ont mis en garde tous les responsable du régime contre le secularisme et de le « Laïsme » (laïcité), révélant leur manque de vocabulaire et aussi leur crainte d’ouverture susceptible d’entraîner la chute du régime. Rohani a alors disparu des médias. Le clan Larijani est intervenu en force dans ce vide via le Pouvoir Judiciaire par l’annonce de 21 pendaisons au cours des derniers jours donc 10 dans la matinée pour affirmer sa force. Ali Larijani a aussi montré son ouverture à Londres en évoquant la possibilité de la visite d’une délégation parlementaire dans ce pays s’il cessait d’exiger des contrôles humiliantes d’identité avec par la vérification digitale. Mais Londres n’a pas relevé.

Le régime était en crise et certain que ses compagnons sombreraient dans la panique et qu’il se retrouverait certainement dans un nouveau crash à la bourse et une nouvelle ruée vers l’or qui pouvait s’avérer catastrophiques. Le régime avait besoin d’une diversion.

Dans la soirée, Leila Hatami, l’actrice issue du régime, très souvent récompensée dans ses festivals et depuis deux ans en France avec un passeport du régime toujours et va de plateau à plateau, les cheveux toujours couverts, pour évoquer la possibilité de vivre et créer en Iran a donné un coup de main au régime en créant une polémique par deux bises au directeur du Festival de Cannes où elle est jury. Le régime a vivement protesté dans la seconde et a réussi un buzz au grand désespoir des Iraniens de France qui connaissent Leila Hatami et sa collaboration avec le régime.

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Précisons que le régime pouvait saisir les avoirs de Leila Hatami en Iran, saisir son passeport ou encore bloquer son site d’info (consacré essentiellement à ses robes à Cannes) mais il n’a rien fait.

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En bonus, voici cette femme en mission recommandée, en 2010 ? en train de parler sur Canal + de la liberté de créer en Iran alors que l’actualité était alors le record de 500 pendaisons sur deux mois par le régime et la détérioration des conditions de vie en Iran.

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Lundi 19 Mai 2014 (29 Ordi-Behesht 1393), le régime avait vu juste : les divisions internes et l’absence d’une offre de deal acceptable pour les gens du régime a miné tout le monde : la journée a commencé par un méga crash malgré l’intervention des banques du régime pour donner l’illusion d’une bourse en pleine activité !

Reuters a mis en avant le refus de coopération du régime à propos de la centrale à l’eau lourde d’Arak pour empêcher ses initiatives de deal en dehors de la cadre multi-latéral des 5+1. Ashton, le représentante de l’Europe jusqu’à novembre prochaine, a montré son intention de résister à ce deal par l’affirmation qu’aucune entente ne pourrait être signé durant les mois restant de son mandat tant les différents restaient nombreux avec les mollahs ! Enfin, le site iranien de Rouz jadis installé en Angleterre et jadis inféodé à Rafsandjani a montré qu’il était pleinement pro-anglais en oeuvrant contre le régime par le rappel qu’il avait atteint le record de 700 pendaisons depuis l’élection de Rohani !

Washington a de nouveau proposé un deal aux chefs Pasdaran en rappelant via Newsweek qu’Ali-Reza Asgari, un des principaux auteurs de l’attentat d’Amia vivait en toute quiétude sur le sol américain après avoir exprimé le souhait de servir les Intérêts américains ! Les Pasdaran n’ont pas bougé car Asgari n’a bénéficié d’aucune remise de peine et vit sous la menace du mandat d’arrêt à son son nom malgré sa trahison du régime et la communication de ses renseignement sur la Syrie aux Américains. L’envoyé irakien de Washington (qui était resté en Iran) est alors allé à la rencontre de Zarif, le ministre des affaires étrangères de Rohani sous doute pour proposer un deal sur une résidence à vie sur le sol américain. La rencontre n’a débouché sur aucune déclaration commune ; preuve que l’offre n’avait pas été vue comme réaliste ou sérieuse.

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Larijani a été fâché des visites de l’Irakien (car il devait selon le protocole rencontrer d’abord son frère Sadegh Larijani, chef du pouvoir judiciaire). Estimant la situation comme étant très difficile pour le régime et la possibilité pour Washington de faire mouche avec une offre intéressante, il a ordonné via le Parlement à Zarif de restituer la mission des négociations au Conseil de Sécurité du régime qui est légalement chargé des négociations nucléaires. Faisant partie de cet organe en tant que son ex-secrétaire, il espérait intégrer les négociations et peut-être même prendre leur direction. Mashregh, l’organe des Pasdaran, a alors vivement attaqué le bilan de Zanganeh le ministre de pétrole de Rohani, laissant entrevoir la possibilité d’une alliance implicite avec les Larijani contre Rohani. Mais en l’absence de la dite alliance, il s’agissait uniquement de mettre la pression sur Rohani afin qu’il leur accord une place intéressante à la table des négociations !

Rohani était sous pression avec la panique des super-nantis et les pics de ses rivaux. Il a annoncé la nécessité de la lutte contre les fraudes fiscales pour intimider les super-nantis et aussi les chefs Pasdaran qui ne ont beaucoup d’ardoises en attente. Il aussi mis fin à l’initiative pro-anglaise des Larijani en affirmant qu’il n’y aurait aucun échange tant que ce pays demanderait des compensations pour l’attaque contre son ambassade ! Il a enfin accusé la Chine d’avoir fourni les information à propos du gisement d’Azadegan aux Irakiens pour insinuer la possibilité d’une rupture des relations énergétiques avec la chine sur une demande du peuple afin de forcer la Chine à se montrer plus amical dans la rencontre prévue entre les deux pays à Shanghai à l’occasion de la conférence de CICA !

Mardi 20 Mai 2014 (30 Ordi-Behesht 1393), la crise de panique des financiers était toujours très forte car on a encore eu doit au cas des indices positifs, mais avec l’indice pétrolier en chute libre ! Cet insuccès du régime et l’absence d’une issue a aussi aggravé le sentiment d’impasse. Les revendeurs d’or d’Ispahan et plusieurs autres villes ont rejoint la grève qui pouvaient les entraîner vers la faillite.

Rohani a tenté de rétablir la confiance en annonçant son départ immédiat à Shanghai avec son ministre des affaires étrangères Zarif, son ministre de pétrole Zanganeh, son ministre de commerce extérieur Nemat-Zadeh, afin d’y rencontrer ses homologues Chinois et Russe en marge du sommet de CICA ! Il a mis en évidence la présence de Nahavandian, le principal pion gouvernemental de Larijani et le choix d’un avion Mahan (compagnie appartenant à Rafsnajdani) pour donner un aspect consensuel de virage vers l’est à son voyage !

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Le régime tentait de se sauver en s’approchant des Chinois et des Russes ! Il y avait peut être un consensus entre les clans rivaux. Washington a envoyé son émissaire irakien vers Larijani puis vers Rafsandjani, pour un deal ou pour mettre la pression à Rohani !

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Ces deux interlocuteurs alternatifs de l’Irakien n’ont guère été d’un secours car aucun n’a saisi la perche et chacun a utilisé la rencontre pour sa promotion afin de donner plus de poids à ses ambitions personnels ! Rafsandjani a continué sa cavale de pseudo-dissident vers les Américains en affirmant devant l’Irakien qu’il avait été grâce à son aura à l’origine de l’adoucissement Américano-Saoudien.

Ce clin d’oeil de disposition au service de Washington a démontré qu’il n’avait pas été impliqué dans le consensus pro-chinois de Rohani ! Ce dernier avait tenté d’amadouer ses rivaux pour avoir la paix dans sa virée et sans doute rassurer ses interlocuteurs Chinois et Russes que cette fois c’est la bonne !

Larijani, de son côté, du haut de sa perchoir dans le Parlement dont il ne peut cacher les sièges vides, a confirmé l’absence de soutien à Rohani en orchestrant une nouvelle attaque via son pion comme Kossari contre Zarif dont il veut le poste.

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Larijani a aussi eu une pensée pour Rafsandjani en évoquant implicitement la peine de mort pour son fils Mehdi dans un discours sur le sort réservé aux fraudeurs pétroliers !

Les chefs Pasdaran n’ont pas aimé que Larijani leur vole ce privilège de tuer qu’ils peuvent exercer malgré leur manque de troupe par leur charge de direction des prisons. Ils ont décidé de riposter en reniant les pouvoirs officiels du clan Larijani (le pouvoir législatif ou le pouvoir le judiciaire).

Le commandant des Pasdaran Radan, patron de la Police anti-émeute (dont il ne reste d’ailleurs plus grand chose) s’est mis en avant et a promis un été de répression des mal-voilées sans avoir reçu un ordre du pouvoir judiciaire ou du Parlement. Cette intervention n’a été très efficace car les patrouilles de vertu ont été démantelées à la suite des agressions de ses membres par les jeunes qui étaient interpellés. De plus, la direction de la police du régime a sans cesse affirmé que son principal souci cet été sera les manifestations incontrôlables et mixtes liées à la prestation positive ou négative de l’équipe iranienne au Mondial. La hiérarchie de Radan a tenté de corriger le tir en annonçant l’arrestation des danseurs mixtes du clip Happy grâce à l’invraisemblable fichier numérique de la police !

Cela nous a parus bien exagéré car le Clip Happy de Téhéran avait été mis online 23 jours plus tôt, le 28 avril 2014, avec la signature de ses auteurs et la promotion médiatique d’un des partisans en France du Mouvement Vert (la fausse opposition interne).

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Le régime aurait pu arrêter les « danseurs de Happy » le 28 avril 2014 d’autant plus que la principale auteur qui avait signé Reyhaneh Taravati est une photographe de mode, active sur FaceBook, domaine réservé du régime, et qu’elle travaille sous la protection implicite du régime en dehors des normes religieuses pour des clients jeunes issus des clans au pouvoir et expose ses œuvres sur un site enregistré en Iran même !

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infos sur "Reihanetaravati.com"


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Au vu du profil de cette jeune femme, on peut affirmer que le clip (je suis heureux) a été commandé par le régime le 28 avril, c’est-à-dire au moment où les ouvriers iraniens protestaient contre des salaires trop bas qui ne sont parfois pas payés depuis 60 mois, la vie sous le seuil de la pauvreté dans les bidonvilles qui n’ont ni eau ni électricité (que l’on voit sur ces images d’archives de l’année 2010) !

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Le clip a été produit pour priver les Iraniens d’un buzz planétaire pour révéler leur misère et la grande détresse de la jeunesse iranienne, en chômage à 90%, qui noie son désespoir et l’absence d’avenir dans le crack et les amphétamines, une jeunesse qui a aussi un taux record de suicide et n’est à l’honneur des infos que dans les nouvelles des pendaisons ou d’amputations pour des larcins sans importance.

Le clip Happy a d’ailleurs été tourné en dehors de la rue (en contradiction avec le concept de Pharrell Williams) car il devait cacher la misère du peuple iranien. Les auteurs ne devaient pas donner une occasion aux jeunes d’en bas de s’exprimer. Le clip a été tourné dans un appartement dont le loyer serait supérieur au salaire d’un cadre supérieur pour faire croire que c’est là le niveau de confort des Iraniens ! On retrouve d’ailleurs ce procédé de propagande dans les films du cinéma iranien à l’honneur à Cannes via des gens comme Asghar Farhadi ou cette année Leila Hatami.

Ce clip et ses auteurs, jeunes et jolis, mais humainement immondes, nous ont profondément choqué set nous espérions produire un clip avec la même chanson , mais des sous titres évoquant la réalité iranienne quand on a vu cette annonce d’arrestation. Ce clip sera très utile. Nous lançons d’ailleurs un appel à nos lecteurs qui maîtrise l’anglais de nous aider et aider le peuple iranien en produisant des clips sur le modèle (je suis Heureux dans le pays des 100 pendaisons mensuelles) afin d’informer le monde et au passage Pharrell Williams qui avait piégé par les jeunes propagandistes issus du régime.

Précisons enfin que la police a vite libéré ses bons propagandistes en fixant une caution très basse et surtout en affirmant qu’ils avaient été dupés par un couple qu’elle n’a pu identifié ! Excuse facile et pratique. Dès leur libération, les « danseurs » ont recommencé leur œuvre de propagande sur FaceBook, dont l’accès est réservé seulement aux gens du régime, pour se plaindre de leur arrestation de 12 heures alors que le but avait toujours été de montrer que les infos occidentales donnaient une mauvaise image du pays et que l’on pouvait y être très heureux !

Dans le contexte du jour, avec le crash à la bourse, la grève grandissante dans le secteur de l’or et les efforts de chaque clan pour prendre le pouvoir sans aucun respect pour le président qui espérait trouver des alliés à Shanghai, il n’y avait certainement aucun happy à Téhéran ! Chacun attendait le résultat du voyage de Rohani et ses rencontres notamment avec le tsar Poutine !

Rohani est arrivé à Shanghai dans la nuit. Il a caché ses ministres et posé devant l’avion de la compagnie de Rafsandjani pour surfer encore sur le consensus qui n’existait pas, conscient que cela est un handicap pour séduire ses interlocuteurs.

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Au même moment, le ciel de Tabriz a été envahi par des OVNIs, vraisemblablement des drones américains pour intimider le régime et le dissuader de virer vers l’Est !

Mercredi 21 Mai 2014 (31 Ordi-Behesht 1393), les craintes de Washington étaient infondées car Rohani n’a pu se rapprocher de Poutine et lui serrer la main malgré ses efforts pour marcher dans son sillon ! Le Russe estimait donc que Rohani venait pour obtenir sa protection pour être plus à l’aise dans ses négociations ou marchandages avec Washington. Le team des accompagnateurs de Rohani n’a pu cacher son désespoir devant cet échec.

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Par la suite, Rohani a obtenu une audience avec Poutine et ce dernier ne lui pas montré de respect en venant à sa rencontre et ne lui a aussi proposé aucune alliance ou contrat susceptible de sauver le régime ! Pour précisions, au même moment il s’apprêtait à signer un méga contrat de 400 milliards de dollars avec la Chine !

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« Ancrage des 3 doigts (l’index, le majeur et l’annulaire) » :


Poutine tente de se montrer concentré alors qu’il n’est pas intéressé !


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En parallèle, Zarif, le ministre des affaires étrangères du régime, n’a rien eu de la part des Chinois et il a perdu son sourire factice qui est censé rassurer ses patrons enturbannés du clergé » !

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Le secteur pétrolier privé (des patrons du régime) a continué son effondrement boursier, les patrons du régime étaient en train de vendre. Le régime est intervenu pour remonter les indices des autres secteurs afin de cacher l’extension de la panique à ses patrons !

Mais les subalternes n’ont pas été dupes. Ils ont commencé à s’agiter. Le président des transports maritimes du régime a pris ses distances en critiquant le gouvernement pour ne pas avoir réussi à faire cesser les sanctions et sauver le secteur des transports maritimes. Signalons qu’au même moment, l’indice boursier de ce secteur complètement ravagé était en hausse de manière artificielle sous l’effet de boursicotage du régime !

Par ailleurs, un responsable des aéroports est aussi devenu le porte-parole des usagers en révélant que 55 des 57 aéroports du régime étaient complètement à la dérive.

Enfin l’’adjoint au ministre de l’emploi est devenu un ami des ouvriers en déplorant l’absence d’aide aux familles de 1800 ouvriers qui meurent chaque année par la faute d’un manque de respect des codes du travail par les entrepreneurs (issus du régime) ! Les subalternes qui ne peuvent se sauver à la chute du régime espéraient se recycler en ami du peuple !

Larijani a annoncé via le Parlement un plan de Lutte Contre la Corruption pour virer les mollahs qui gèrent les grandes affaires et accéder à la direction du régime et des marchandages avec les Américains dans le sens de ses propres intérêts ! Ejéi, un ex-pion de Rafsandjani au sein du pouvoir judiciaire et désormais porte-parole de cet organe au service des Larijani, était par hasard au Parlement et a donné son accord « malgré le coût politique de ce plan », c’est à dire le risque de clashs sanglants dans la guerre totale annoncée ! Etant donné qu’un porte-parole ne peut parler sans consulter sa hiérarchie, on peut estimer que l’on avait une mise en scène de la part d’Ali Larijani pour annoncer sa guerre totale contre les patrons du régime. Il a aussi commencé cette lutte par une nouvelle attaque contre le fils de Rafsandjani pour rappeler qu’il allait s’en prendre à tout le monde y compris les enfants des patrons du régime !

Le clergé menacé n’a pas réagi. Mais le gouvernement qui le représente avait ce jour son conseil des ministres. Jahangiri, le 1er adjoint de Rohani, a désapprouvé très prudemment l’initiative en déplorant de possibles diffamations qui pouvaient s’avérer nuisible au régime ! Le porte-parole du Gouvernement n’a pas montré d’intérêt pour la lutte anti corruption des frères Larijani lors de sa conférence de presse dans les jardins du palais présidentiel ! Le clergé se sentaient menacés et faisaient le mort en espérant que la tempête passe. Les Chefs Pasdaran étaient aussi visés. On les a pas entendus.

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En revanche, on a assisté à un rapprochement entre le clergé menacé et les Pasdaran menacés par des propos très amicaux du gouvernement (sélectionné par le clergé) et les Pasdaran : Salehi, le responsable du programme nucléaire du gouvernement a affirmé que sa priorité était de servir le Guide (Commandant des Gardiens de la révolution) et qu’il envisageait aussi de privatiser un jour le secteur nucléaire comme les autres secteurs d’énergie, ce qui voulait dire confier les équipements nucléaires controversés du régime au holding financier des Pasdaran et une pleine coopération de la gestion des escalades, des provocations et donc des marchandages avec Washington ! Les Pasdaran venait d’accéder à la table des négociations grâce à l’offensive poussive d’Ali Larijani. Ils ont montré leur joie en rendant hommage aux négociations rondement menées par Zarif à Vienne qui avaient permis de faire reculer Washington !

Les Pasdaran et le Clergé ont scellé aussi ensemble leur union utile et bénéfique en annonçant une "visite du Guide à l’école de formation des Pasdaran" pour "y rencontrer des milliers de recrues prêts à défendre la révolution !" Nous avons vu effectivement des milliers de soldats chantant : Le Coran dans notre cœur, nous sommes en œuvre pour la révolution...

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Mais on n’a vu aucun contact entre le Guide et ses jeunes miliciens jamais vus qui n’étaient pas au côté du régime la semaine dernière ! En regardant les images nous avons également remarqué des ombres au sol alors qu’il faisait très gris ce jour selon la météo et comme on l’avait vu sur les images de la conférence de presse du gouvernement. Sur la video de la rencontre on a également vu des scènes très claires de journées très ensoleillées. On avait un cocktail d’images d’archives avec une diminution des contrastes pour atténuer les ombres.

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Nous avons également constaté que le Guide et les soldats n’avaient pas des ombres au sol dans les mêmes directions. Nous avions vu cela l’année dernière sur un sujet similaire.

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Par ailleurs, les proportions du terrain nous ont parues très exagérées et en vérifiant les dimensions du terrain situé à l’est de Téhéran du côté du quartier de Javadieh, nous avons compris que le régime avait étiré les images en largeur pour augmenter le nombre de soldats présents. Les lignes de fuites étaient très fantaisistes. La tribune était aussi étirée en largeur.

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Enfin, parmi les accompagnateurs, nous avons vu le commandant des Pasdaran Ali Fazli qui n’est plus dans le service actif depuis 2009 et ne porte plus de tenue militaire, en tenue et surtout avec quelques années en moins !

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Ali Fazli, il y a un mois.


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En revoyant les images video, on n’a pas vu Fazli autour du Guide à l’arrivée et on a compris que les Chefs Pasdaran avaient tourné des scènes avec le Guide et quelques officiers puis leurs images avaient été intégrées sur d’autres vidéos plus anciennes de la tribune ou avec des de soldats très en forme. Ce qui voulait dire que le Guide et sa suite avaient défilé sur un terrain vide. On a alors compris leur air inquiet à leur arrivée sur le terrain ! Ils vendaient du vent lors qu’ils étaient menacés par les frères Larijani et par leur incapacité à trouver un allié étranger !

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Le régime devait arriver à un succès à Shanghai pour calmer la panique interne car son alliance avec les Pasdaran ne pouvait guère lui procurer de stabilité avec quelques images d’archives ! Zarif est alors littéralement tombé dans les bras de Davout-Oughlu, le ministre turc des affaires étrangères, émissaire permanent de Washington, dans l’espoir d’un deal alors que ses patrons venaient de lancer dans l’offensive anti-américaine par leur alliance soudaine avec le clan des Chefs Pasdaran. Le Turc n’a rien offert aux représentant des mollahs !

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Washington a aussi puni le régime en publiant une vieille lettre très critique du frère de Khomeiny à son encontre via l’Association des Vrais Religieux Iraniens (basée en Californie) !

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Seconde et plus importante punition, via l’AIEA, Washington a fixé la date butoir de 25 août pour l’étude de la coopération du régime dans le cadre de l’Accord de Genève, mettant le régime face à un risque éventuel de nouvelles sanctions alors qu’il avait souvent évoqué des prolongements sans fin pour nier l’échec de cette initiative d’apaisement. Cela insinuait plus de sanctions ! Le régime risquait une nouvelle panique très forte. Il n’a rien répondu en espérant que les gens n’y verrait qu’un prolongement du délai initial !

Le régime s’est lancé dans la diversion avec plus de polémique sur la bise cannoise de Leila Hatami et un nouveau ramdam sur la libération des danseurs de Happy ! Un recyclage sans fin qui a permis aux auteurs du clip d’évoquer encore leur joie de vivre en Iran sur les différents supports de propagande comme FaceBook ou Instagram alors que l’Iranien moyen se voit sa ligne suspendue immédiatement s’il parle mal du régime à un vieux ami lointain installé à Paris (c’est du vécu) !

Cette fuite dans la diversion était rageante au vu du message des Jeunes propagandistes du régime, mais elle nous a réjouis : le régime ne savait que faire pour empêcher la panique ! Les mollahs étaient eux-mêmes en panique !

Dans la soirée, le ministre de la gestion islamique de la Culture, Ali Jannati, fils puissant ayatollah Ahmad Jannati, a exprimé cette panique en mimant un pas vers le peuple lors de la clôture du festival de poésie islamique de Fajr par l’affirmation de son amour pour Ferdowsi, le poète qui a revigoré le patriotisme iranien en fustigeant l’inculture des envahisseurs arabes des armées de l’Islam !

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Personne au sein du régime n’a critiqué cet amour soudain d’Ali Jannati pour le poète qui caractérise le rejet de l’Islam. Les mollahs étaient paniqués au point de vouloir changer de camp !

Jeudi 22 Mai 2014 (1er Khordad 1393), on a trouvé la bourse avec les chiffres de la veille : la bourse était censurée ce qui signifie que sa situation était grave ! La base nantie voyait aussi l’avenir bien en noir avec l’annonce de la fin du processus d’apaisement de Genève. Le régime a paniqué à l’idée de nouvelles sanctions touchant son accès à du carburant nécessaire pour production de l’électricité a annoncé une pénurie d’eau dans le centre du pays pour rationner l’eau à grande échelle et se constituer ainsi une réserve d’urgence pour palier à ses besoins basiques d’électricité.

Rohani qui se trouvait alors encore à Shanghai devait prendre le petit-déjeuner avec les investisseurs chinois. La rencontre a été froide et il n’y eut aucun contrat. La Chine ne désirait pas sauver le régime.

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Rohani a demandé à rencontrer son homologue chinois pour le raisonner, mais il n’a rien obtenu de lui !

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Une conférence de presse était prévue au départ pour annoncer les bonnes nouvelles d’investissement en direct à la télévision du régime. Mais Rohani n’avait rien à annoncer ! L’ambiance était à la déprime au sein de son équipe. Rohani s’est plaint d’une mauvaise traduction pour écourter les questions des rares journalistes présents. La direction de la télévision du régime (IRIB) amis fin à son calvaire par de petites coupures officiellement attribuées à une mauvaise connexion satellitaire !

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Le Parlement d’Ali Larijani a annoncé la modification du team de négociateurs et l’inclusion d’un membre issu du Conseil de Sécurité du régime (craignant un échec qui le ridiculiserait, il s’est abstenu de briguer ce poste et a proposé Boroudjerdi qui est un pion sans être un ami). L’équipe Rohani qui avait cumulé les échecs à Shanghai n’a pas réagi.

Londres a révélé via Reuters qu’à Vienne, Zarif avait ricané en réponse à la demande américaine sur les missiles, pour suggérer qu’il n’était pas à sa place et entrainer une remise en cause de toute l’équipe afin de davantage désorganiser le régime en crise.

L’équipe Rohani qui était contestée en raison de ses échecs a annoncé l’attribution de grands projets d’investissement à la milice des Pasdaran pour minimiser ses échecs à Shanghai et affirmer qu’elle n’était plus politiquement isolée. Les Pasdaran, utilisés en épouvantail, devaient jouer pleinement ce rôle par une démonstration de force. Manquant de troupes, ils n’ont pas annoncé une marche triomphale à travers Téhéran, mais une manœuvre balistique pour le lendemain à l’aube avec des tirs de toutes sortes de missiles, de quoi raviver les tensions avec Washington pour un chantage à la déstabilisation régionale afin de le forcer à leur accorder des garanties nécessaires pour fuir l’Iran où ils n’ont plus aucun partisan.

Washington a immédiatement enlevé les missiles de sa table des négociations en affirmant qu’il avait trois sources de conflits avec le régime : l’eau lourde, l’enrichissement et le nombre des centrifugeuses !

L’équipe Rohani n’a pas commenté afin de renter discrètement de Shanghai où il n’avait rien obtenu !

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Vendredi 23 Mai 2014 (2 Khordad 1393), tout le monde attendait le manœuvre balistique des Pasdaran, mais on n’a rien vu. Ce n’était guère rassurant. On a vu les premières images vers 18 heures avec essentiellement des roquettes rudimentaires de type Katyusha d’une portée de 18 km ou des roquettes Farj 5 d’origine chinoise d’une portée de 45 km. Vu la vétusté des roquettes et l’absence des missiles montrées par le régime dernièrement, on avait droit à des images d’archives ce qui signifiait que le régime n’avait pu trouver des miliciens ou des militaires pour cet exercice ! La manoeuvre a ainsi mis les Pasdaran hors jeu !

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Washington devait cependant sanctionné les tirs, mais il ne l’a pas fait. Londres a alors annoncé via le site Al Mayadin, l’arrivée imminente d’Esmaïl Hanieh, le patron du Hamas, en Iran pour focaliser l’opinion occidentale sur le terrorisme du régime afin de contraindre Washington à sanctionner le régime. Washington a évité ce piège en annonçant des sanctions sur le programme balistique et le terrorisme dans un avenir proche, mais il n’a rien entrepris contre le régime, ce qui aussi privé les Pasdaran de l’escalade nécessaire pour marchander leur ticket de sortie sécurisée du pays.

Le Clan Larijani a profité de ce revers, pour annoncer via le Pouvoir Judiciaire la condamnation de 3 espions américains à 30 ans de prison afin de provoquer l’escalade indispensable aux dirigeants pour négocier leur fuite d’Iran. Washington excédé par l’inventivité de ses adversaires a annoncé le soutien de 23 sénateurs à des sanctions à propos des violation des droits de l’homme, plaçant le régime à mi chemin de sanctions sur ce sujet en espérant le contraindre à plier enfin.

La semaine qui avait commencé par un apaisement américain pour faciliter un deal s’est ainsi terminée sur des menaces sérieuses de sanctions. La semaine devait dénouer les crises, elle avait aggravé la crise interne ! Une nouvelle panique était à envisager...

Samedi 24 Mai 2014 (3 Khordad 1393), la journée a commencé par l’annonce surprenante de la pendaison à l’aube en prison de l’homme d’affaires Mah-Afarid Khosravi, un vendeur de cageot sur les marchés qui avait fait fortune dans le sillage de Rafsandjani car il lui servait de façade pour ses acquisitions !

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Khosravi avait été arrêté puis condamné à mort dans le cadre de la guerre des Larijani contre Rafsandjani. Mais il était maintenu en vie par eux car il savait tout de la corruption au sein du régime. Cette pendaison ne pouvaient pas être leur œuvre car ils avaient besoin de Khosravi. Le coup ne pouvait être que l’oeuvre des Pasdaran qui ont la charge des prisons et des pendaisons !

Les Pasdaran venaient d’éliminer une des pièces maîtresses des Larijani pour déstabiliser la caste cléricale et prendre le pouvoir. Les Pasdaran, par ailleurs ridiculisés la veille par leur manœuvre ratée, s’affirmaient comme une force interne, indispensables à Rohani et au clergé pour avancer sans être gêné par les agitations handicapantes des super-nantis paniqués.

On avait une nouvelle configuration très bénéfique au clergé, mais l’exécution n’a pas agi comme une chape de plomb : elle a mis les pions enrichis du régime devant le risque d’être sacrifié à tout moment : ils se sont tous précipités pour vendre tous ce qu’ils avaient, entraînant un nouveau méga crash fort déstabilisante pour le régime et ses dirigeants enturbannés. Les Pasdaran se sont gardés d’aller plus loin en exécutant d’autres nantis arrêtés par les Larijani de peur d’entraîner un plus grand désordre ! Le régime est retombé au point qu’il était : impuissant à frapper ses éléments paniqués de peur d’amplifier leur envie de fuite, condamné à assister à son effondrement, certain de la chute, réduit à gérer cette chute par un zigzag sans fin entre l’intimidation ou la dissidence...

Conclusion pragmatique | Nous comparons depuis quelques semaine, la chute du régime à un puzzle qui se compète au fur et à mesure des échecs du régime et des actions hostiles à son encontre. La semaine dernière, la pièce qui s’est mise en place a été la peur de toute action hostile du peuple, notamment les manifestations mixtes et subversives de la jeunesse qui n’en peut plus au moment du Mondial.

Cette semaine, cette peur a entraîné une méga panique chez les subalternes qui seront au contact du peuple en colère. Certains ont pris la parole en faveur du peuple, d’autres sont allés plus loin en démissionnant, le ministre de la gestion islamique de la Culture a oublié sa mission et a défendu le plus grand symbole du rejet de l’islam ! Les dirigeants ont alors tout tenté pour prendre le pouvoir et assurer leurs arrières.

Au final tout a échoué devant une nouvelle vague de panique des subalternes. Les patrons ont sacrifié un subalterne pour calmer la révolte de tous les autres, mais ce coup vu comme une injustice a tout simplement déchainé l’envie de rompre des paniqués d’en bas.

De fait, cette semaine, la pièce maitresse du puzzle de la chute du régime à s’enclencher a été l’envie de rupture des derniers cadres du régime, ce qui a de facto mis ceux d’en haut en demeure d’oublier les propagandes factices et d’envisager de rompre, de déserter, de plier, ou même, de renverser le régime pour assurer leur survie !