Accueil > Photos > Iran : La semaine en images n°239



Iran : La semaine en images n°239
19.09.2012

intro de base pour comprendre la situation,
mise à jour chaque semaine…
En rouge : les éléments qui, cette semaine, ont été d’actualité.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Origines de la crise. Il y a 33 ans, en 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable d’avoir créer l’OPEP) et installer à sa place leurs islamistes pour déstabiliser la région et la remodeler selon leurs intérêts pétroliers. Le projet s’appelait Arc de Crise. Par ce véritable coup d’Etat pétrolier, Washington allait mettre fin à 100 ans de domination du marché pétrolier par les Britanniques. Les mollahs probritanniques ont participé au projet pour évincer les pions de Washington. Ils ont aussi verrouillé le système en diabolisant les Etats-Unis.

L’Etat américain a alors commencé à sanctionner les mollahs pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour les amener à cesser leur diabolisation, à lui ouvrir leur porte pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via une révolution de couleur. Pour Washington, les choses devaient aller très vite car les mollahs avaient terriblement désorganisé et affaibli l’économie iranienne en s’appropriant les grandes industries et aussi en se partageant la compagnie iranienne de pétrole en plusieurs petites sociétés semi privées pour récupérer ses revenus. Il y avait aussi une guerre interne au sein de la caste dirigeante : Rafsandjani (le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny), avait pris le ministère de l’intérieur et les services secrets, pour éliminer les adversaires et étendre sa domination politique et économique. Le régime était affaibli et divisé.

Mais les mollahs ont agi comme des maffieux, ils ont accepté Rafsandjani comme leur parrain et l’ont soutenu ses deux choix pour neutraliser l’ouverture et aussi neutraliser les sanctions. Pour neutraliser l’ouverture et aussi pour intimider Washington, Rafsandjani a opté pour l’entretien des foyers d’hostilité : prises d’otages au Liban, attentats anti-américains et anti-israéliens, soutiens au groupes hostiles aux Etats-Unis, menaces de guerre régionale. Pour neutraliser les sanctions, Rafsandjani a opté pour la menace de fermeture du détroit pétrolier d’Ormuz et la création d’un front d’alliés anti-sanctions fidélisés par l’importation massive de leurs surplus à prix d’or ce qui a ruiné le pays et détruit la production iranienne, provoquant un chômage et une pauvreté irrépressibles. Quand toutes les réserves cumulées par le Shah ont été épuisées, Rafsandjani devenu le patron officiel du régime (grâce à la présidence du Conseil de Discernement) s’est retrouvé en difficulté pour continuer sa coûteuse politique de monnayage des protections. Il a alors baissé le taux officiel du dollar pour acheter le soutien des autres mollahs-affairistes. Il a joué la carte de l’apaisement avec son ami Khatami. Mais il a profité de l’apaisement pour entretenir les foyers d’hostilité en surarmant le Hezbollah. Enfin, il a relancé la politique de monnayage des protections en vendant des contrats d’exploitations pétrolières à très bas prix à un nombre grandissant de pays notamment via ses propres sociétés pétrolières! La fuite en avant dans des mesures de plus en plus clientélistes ont totalement ruiné le pays et ont entraîné la rupture progressive des divers serviteurs du régime…

Ces choix ruineux n’ont pas neutralisé les sanctions. La fausse modération de Khatami a également énervé Washington. Il a parlé de la menace nucléaire pour augmenter ses sanctions. Rafsandjani avait échoué. Pour se maintenir et préserver sa fortune, il a offert des postes clefs à son ennemi Larijani et pour réussir, il a mis en place Ahmadinejad pour radicaliser ses menaces. Il a imprimé des billets privés pour ses amis affairistes (nouveaux Bazaris) et a complété la politique de monnayage des protections par la mise en vente de 50% des grandes entreprises iraniennes aux étrangers !


Ruptures de résistance. Dès l’apparition de la grande disparité entre le peuple et les dirigeants, un grand mécontentement interne est rapidement apparu chez les Pasdaran vétérans de la guerre Iran-Irak. Le régime les a remplacés par des jeunes issus des familles pauvres. Il a ainsi gagné 10 ans, mais ceux-là ont aussi vu que l’avenir était compromis avec ces terroristes affairistes. Mais la milice des Pasdaran a une structure cloisonnée comme des services secrets et le régime avait ses clans, aucune action n’était possible. Cependant quand en 2007, Washington a commencé à évoquer le bombardement de l’Iran, les mécontents devaient agir. Pour éviter les cloisonnements, ils ont fait le choix tactique de boycotter le régime pour l’isoler et se repérer. Au même moment, les Bazaris et les mollahs de base ruinés par les mauvais choix du régime l’ont également lâché. Le régime a riposté en cessant de payer les Pasdaran, en assassinant des meneurs d’hommes ou en incendiant le Bazar sans parvenir à casser ce boycott.

2008-2011 : Isolement, panique, zizanie et Guerre interne. Dès 2008, le régime a ainsi été rapidement réduit à ses 200 dirigeants, près de 15,000 responsables régionaux, 700 hommes d’affaires et 6000 nervis. Le régime pouvait chuter dans le sang. Il devait envisager de négocier avec les Américains pour obtenir des garanties de sécurité en échange d’un transfert rapide des pouvoirs vers leurs pions. Rafsandjani, le patron du régime, n’a pas pensé pour tout le régime car il a démis Larijani de ses fonctions de négociateurs nucléaires pour avoir le monopole des marchandages avec les Américains afin d’être sûr d’obtenir les meilleures garanties pour sauver sa tête, mais aussi sa fortune (et peut-être des proches alliés). Pour bénéficier de ces avantages exclusifs, Larijani a décidé de prendre le pouvoir par tous les moyens allant même jusqu’à révéler les détails de la corruption de Rafsandjani et de ses vieux alliés pour les écarter. Rafsandjani a neutralisé Larijani en éliminant son plus important lieutenant (Ali Kordan), mais Larijani restait une menace avec ses dossiers sur tout le monde. Rafsandjani devait agir vite avant qu’il ne s’en serve pour trouver des alliés contre lui.

Rafsandjani devait faire fort. Il a eu l’idée folle de sauver le régime avec une fausse révolution de couleur, le Mouvement Vert (en référence à l’Islam). Ce projet a raté car le peuple a utilisé l’occasion de manifester pour scander des slogans hostiles au régime. Le régime a été en danger. Larijani a pu, grâce à ses dossiers, obtenir d’abord le Pouvoir Judiciaire puis la direction politique du régime, mais il n’a pas été officialisé car il fait peur. Il n’a donc pas pu éliminer les pions de Rafsandjani. C’est pourquoi depuis cette promotion non officielle, sa grande préoccupation a été d’utiliser ses dossiers et le pouvoir judiciaire pour intimider Rafsandjani ou éliminer ses pions négociateurs. Les derniers compagnons du régime ont constaté que leur nouveau chef et ses lieutenants, comme les précédents, ne songeaient pas à défendre leur droit.

En mars 2011, une nouvelle grande manifestation hostiles au régime protégée par la passivité des Pasdaran a convaincu tout le monde que ces derniers avaient changé de bord.

Les derniers compagnons du régime ont estimé que le régime était condamné et que leurs dirigeants pouvaient demander des garanties de sécurité pour partir avant une contre-révolution sanglante. Des collaborateurs de bas niveaux qui ne pouvaient pas fuir ont commencé à rompre. Les hommes d’affaires du régime ont commencé à brader leurs avoirs pour acheter de l’or et des dollars et quitter le pays. Ces retraits de devises et ces ruptures affaiblissaient davantage le régime. Larijani a alors accentué ses efforts contre Rafsandjani. Il a ainsi admis la vulnérabilité du régime, ce qui a créé une nouvelle source d’agitation interne.

Depuis, tout signe de faiblesse du régime, toute reprise de la guerre entre Larijani et Rafsandjani ou le moindre de dialogue avec les Américains ou leurs pions régionaux ont toujours provoqué de nouvelles ruptures, mais de nouvelles ruées vers l’or et le dollar…

En 2012, Washington a forcé les Européens à cesser leurs relations protectrices et a parlé d’embargo total pour agiter Larijani, amplifier ces crises de confiance et ainsi épuiser le régime. Le régime était condamné. Les Chinois ont prudemment annoncé la diminution de leurs investissements, puis la suspension de leurs achats pétroliers privant le régime de 50% de ses revenus. La peur de la banqueroute économique et de pénuries a alors provoqué une ruée vers les denrées alimentaires et le pays (qui ne produit plus rien depuis des années) a vite basculé la pénurie et la révolte : une grande manifestation contre le régime à Neyshabur, des appels à la grève générale au Bazar et des attaques contre la police des moeurs, dernière milice encore fidèle au régime… Les Pasdaran ne sont pas intervenus, confirmant ainsi leur adhésion à la contre-révolution.

Le régime a annoncé le démantèlement de la milice en question pour mettre fin à cette humiliation. Afin de rassurer ses derniers compagnons, le régime a fait appel à ses 6000 nervis de base pour de grandes manifestations autour de ses chefs ou dans les rues. On a d’abord vu 250 individus battant le pavé à Téhéran et Ispahan, puis un nombre de moins en moins important n’osant même plus manifester dans les rues et se réunissant uniquement dans la mosquée privée du Guide.

Au cours des dernières semaines, le boycott phénoménal des mosquées pendant le Ramadan, le boycott massif de la Journée de Qods et d’Eyd Fetr ont confirmé la chute drastique du nombre des partisans du régime. Le régime a alors focalisé sa propagande sur l’organisation à Téhéran du Sommet des chefs d’Etats du Mouvement des Non Alignés (MNA) au cours duquel il devait obtenir la présidence tournante du Mouvement pour 3 ans. Il espérait rassurer les siens sur l’existence d’alliances susceptibles de contourner les sanctions américaines ! Il avait évoqué la signature de dizaines de grands contrats capables de compenser la récente rupture des Chinois. Les mollahs espéraient aussi d’utiliser le Sommet pour agiter la rue arabe contre les Etats-unis et contre Israël afin de retrouver leur leadership de l’opinion musulmane.

Mais, le Mouvement des Non Alignés (MNA), qui était jadis proche du bloc communiste, est aujourd’hui majoritairement dominé par des grands alliés aux Etats-Unis. Washington a fait la loi : il a interdit à près de 75% des membres (souvent mineurs) d’y participer. Il a chargé son grand allié du moment le président islamiste d’Egypte Morsi, alors président du MNA, ainsi que Ban Ki-moon de se rendre à Téhéran uniquement pour critiquer le régime. Mais il a autorisé la participation de quelque alliés qui avec son autorisation contournent régulièrement ses sanctions quand elles dépassent leur objectif et mettent le régime devant un risque d’affaissement économique suivi d’une fuite des capiteux et un soulèvement sanglant.

Cette fois, sans ajouter de nouvelles sanctions, Washington réduisait la possibilité de tout nouveau contrat de ce genre à sa bonne volonté. Il mettait les mollahs devant un petit risque d’affaissement économique suivi d’un soulèvement sanglant en espérant profiter du Sommet pour entamer (via ses alliés) des négociations pour échanger la suspension des pressions contre un transfert des pouvoirs vers ses pions. Alors que les mollahs veulent partir en échange de garanties de sécurité physiques (pas de poursuites) et financières (pas de saisies).

Le régime savait qu’il allait vers un bras de fer. Ali Larijani était exclu de ces négociations car le Sommet était réservé aux chefs d’Etats ou de gouvernement et aux ministres des affaires étrangères. Le jeu était entre les mains des membres de gouvernement, les pions de Rafsandjani. Il n’y a eu aucun accord car Washington n’avait pas ajouté de nouvelles sanctions dont il parle souvent. Washington a alors multiplié les signaux laissant supposer de nouvelles accusations nucléaires et de nouvelles sanctions avant de s’adresser à Larijani. Mais avec ces menaces molles, Larijani a aussi refusé de se montrer coopératif.

Washington a puni cette attitude par des discours cinglants de ses pions, Morsi et Ban Ki-moon lors de la séance d’ouverture du Sommet, puis par le départ de la majorité de ses grands alliés après le transfert de la présidence tournante à Ahmadinejad ! Le régime était boycotté par un grand nombre de pays, on lui signifiait qu’il était réellement très isolé. Mais en l’absence d’une vraie nouvelle sanction économique, il n’a pas reculé.

Ce jeu tactique du chat et la souris a été perturbé par la révélation du boycott des mollahs par les membres influents du MNA. es derniers compagnons du régime ont constaté que non seulement il n’avait pas réussi à signer des contrats pour créer un nouveau front anti-sanction, mais encore il avait été rejeté par une majorité écrasante des membres du MNA et il pouvait aussi perdre des contrats existants accordés par Washington !

Cela a provoqué une très forte panique financière exprimant une très grande crise de confiance. La Chine, très sensible à la stabilité de ses partenaires, a annoncé la fin de ses investissements dans le gaz iranien.

La situation était gravissime. Généralement dans ce genre de situation, les dirigeants qui n’ont pas été à la hauteur se cachent et les médias diffusent des nouvelles évoquant un état calme et normal. Mais cette fois, le régime était devant un risque d’affaissement économique suivi d’une fuite des capiteux et un soulèvement sanglant. Rafsandjani a mis ses pions devant Larijani ! Ce dernier a reparlé des verdicts de condamnation à mort dans le procès visant les membres du clan Rafsandjani pour inciter ce dernier à se calmer.

Par ailleurs, Larijani devait convaincre les compagnons agités du régime qu’il peut tenir face au risque de nouvelles sanctions américaines ou d’un soulèvement.

Pour rassurer les siens qu’il peut tenir face à Washington, il a annoncé la création d’une réplique du système anti-missile S-300 lui permettant de concrétiser les menaces de fermeture d’Ormuz en toute sécurité.

Pour les rassurer sur plan sécuritaire, il a annoncé des arrestations ou des rassemblements qui pouvaient insinuer une grande capacité de répression ou l’existence de nervis fidèles parmi les étudiants ou les vétérans de la révolution. Mais à chaque fois, les images illustrant les nouvelles étaient très en dessous des annonces ou encore on ne retrouvait les mêmes participants d’une image à l’autre. Le régime avait utilisé des images d’archives pour s’inventer une force dissuasive. Il n’avait aucun moyen pour défendre les siens face aux intempéries politiques à venir. La panique s’est amplifiée. Le clan Rafsandjani a alors publié des nouvelles susceptibles d’augmenter la panique afin de déstabiliser Larijani.

En guise de punition, Larijani a accusé une banque appartenant à Rafsandjani de blanchiment d’argent, un délit puni par la saisie de tous les avoirs de l’accusé et par sa pendaison ! Il a aussi remis en cause l’honnêteté de son pion Pour-Mohammadi, l’inspecteur en chef du régime, pour priver Rafsandjani de toute protection ou tout moyen pour riposter.

Larijani devait être certain que la fin est proche pour agit aussi durement. Cela ne pouvait que paniquer davantage les derniers compagnons économiques, administratifs du régime.

Le régime islamique cher à Washington était en danger. Le mardi 4 septembre, Washington a envoyé un émissaire chez les grands ayatollahs qui devaient succéder à Khomeiny, mais ont été écartés par Rafsandjani en espérant qu’ils lancent une fatwa pour écarter Rafsandjani et Larijani en échange du rôle de parrains d’une nouvelle république islamique avec ses pions. Les autres mollahs politicards ont tremblé, mais Washington a déjà quelques mollahs dans sa manche, c’est pourquoi sa proposition a été rejetée par les compagnons de Khomeiny.

Cet épisode a démontré que Washington était prêt à tout pour éliminer le régime né par sa volonté, mais échappant à sa volonté. Rafsandjani a envoyé Ahmadinejad à la télévision pour attribuer tous les malheurs du pays aux frères Larijani pour les éliminer de son paysage et avoir les mains libres pour négocier avec Washington.

Larijani a évoqué la responsabilité du régime (sous Rafsandjani) dans l’attentat contre les dortoirs des militaires américains à Khobar près de Dhahran.

Washington qui entend tout a ignoré cette reconnaissance d’un acte de terrorisme par peur de devoir renverser le régime. Il est alors devenu urgent de trouver un moyen pour faire cesser la guerre interne. Il s’est rappelé que Larijani a travaillé en symbiose avec Rafsandjani à chaque fois que le régime était face à une menace fatale. Pour unir les deux hommes (et tous les courants contraires), Washington devait mettre le régime tout entier en péril, mais il ne devait pas adopter de nouvelles sanctions.

Le mercredi 5 septembre, Washington a cessé de s’opposer à l’action de Reza Pahlavi : ce dernier a pu enfin diffuser son appel à l’union nationale de toutes les forces hostiles au régime y compris les éléments issus du régime (même les simulateurs) ou des islamo-BCBG de Washington. Certains ont critiqué cette ouverture, mais il a réussi un exploit. Immédiatement, le régime a annoncé de très grandes manoeuvres sécuritaires dans le pays avouant de facto sa peur. Il a annoncé un « grand rassemblement de tous les membres des familles de ses policiers pour célébrer le Coran », mais la mobilisation a été inférieure à 60 personnes. Le régime manquait de défenseurs. La base a paniqué à nouveau.

Washington a été surpris par le succès de Reza Pahlavi. Il a peur que la sanction ne dépasse son objectif d’intimidation. Il devait calmer le jeu : il n’a plus accordé aucun espace d’expression à Reza Pahlavi. il a mis en avant les faux opposants issus du régime qui ont rejoint son appel pour montrer qu’il pouvait à tout moment stopper la menace.

Au même moment, le Canada, nouvel allié des Etats-Unis (car + en + partisan d’une rupture avec la Grande-Bretagne) a alors porté un coup au moral des dirigeants en annonçant qu’il avait inscrit « le régime sur sa liste des entités terroristes », laissant supposer la saisie des très importants avoirs des dirigeants (notamment Rafsandjani) sur son territoire. Le Canada a également annoncé la fermeture immédiate de son ambassade en Iran et l’expulsion de tous les diplomates du régime. Par cette mesure, Washington a également paniqué les derniers compagnons du régime car ils ont suivi l’exemple de leurs dirigeants en investissant leurs fortunes au Canada.

Ainsi en fin de la semaine dernière, en l’espace de 48 heures, Washington a d’abord mis en place la menace d’un soutien à un changement de régime puis la menace d’une saisie géante des avoirs des dirigeants et leurs derniers compagnons au Canada.

Cette semaine, le régime allait connaître une nouvelle panique interne. Il devait la calmer par tous les moyens.

En milieu de cette semaine, le régime devait organiser de grands processions en hommage au 5e Imam chiite. En raison du boycott des évènements religieux par le peuple et les Pasdaran, il a oublié de se focaliser sur cet événement qui pouvait mettre en valeur ses problèmes. Mais il a alors eu une épreuve de plus : un film a insulté le prophète Mahomet et il n’y a eu qu’une centaine de manifestants à Téhéran, moins de 300 en tout dans l’ensemble du pays… Voici les images d’une nouvelle semaine d’échecs pour le régime et ses derniers partisans.



© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

La semaine dernière, alors que le régime avait raté le Sommet du Mouvement des non Alignés et avait perdu toute chance pour trouver des alliés, ses dirigeants avaient repris leur guerre pour assurer en priorité leurs propres intérêts au lieu de s’unir pour la défense des intérêts en commun du régime tout entier. Cette désunion avait encore une fois déprimé leurs derniers compagnons. Ces derniers s’étaient encore mis à acheter des dollars pour pouvoir quitter le pays au plus vite. Le dollar avait augmenté de près de 70% et avait dépassé les 3000 Tomans.

En fin de semaine, Washington a mis en orbite deux menaces potentielles contre le régime : un possible soutien à un changement de régime ou la possibilité d’une saisie géante des avoirs des dirigeants et leurs derniers compagnons au Canada. Chacune des deux menaces avait amplifié la crise de confiance des derniers compagnons du régime.

Dès vendredi 7 Septembre 2012 (17 Shahrivar 1391), le régime a misé sur l’absence d’une menace concrète pour minimiser les risques : il a cessé d’attaquer Reza Pahlavi par l’intermédiaire de la presse écrite ou des blogs pour adopter un ton taquin vis-à-vis de son initiative, il a aussi évacué le risque sous-entendu de la saisie en réduisant la rupture canadienne à une mesure politicienne sans grande conséquence.

Samedi 8 Septembre 2012 (18 Shahrivar 1391), le déni de la réalité, les moqueries ou les slogans n’ont pas fait disparaître la crise. La ruée vers le dollar (achat de passeport pour une nouvelle vie) persistait.

Les médias du régime ont reconnu la tendance haussière, mais étant donné qu’il avait nié la hausse à 3000 Tomans et qu’il avait évoqué plutôt arbitrairement un dollar à 2190 Tomans, la hausse annoncée a été en rapport avec ce prix. « Le prix montait d’heure en heure, selon les rumeurs ». Assez tôt, les médias ont annoncé que le dollar avait atteint 2280 Tomans (soit une hausse de 4 %).

Or, de telles hausses sont négligeables au vue de ce que le marché iranien a connu depuis des mois. La crise a toujours été aux alentours de +17% par jour, mais impossible de donner un chiffre précis car la diffusion d’informations sur le dollar a été interdite il y plusieurs mois comme un acte contraire à la sécurité de l’Etat et tout contrevenant peut de fait encourir jusqu’à la peine capitale. Les gens qui veulent vraiment informer ne peuvent que se contenter d’évoquer une situation de crise ou émettre des rumeurs en employant la formule de la « hausse d’heure en heure ».

Puisque que l’on parlait d’une telle hausse, la crise était là. La direction du régime devait trouver une autre chose pour calmer la crise. En manque d’idée, puisque la crise avait débuté après la reprise de la guerre interne entre Larijani et Rafsandjani, ces derniers ont posé ensemble en train de travailler et même rire dans le cadre de la réunion désormais hebdomadaire du Conseil de Discernement, le véritable gouvernement du régime !

Par ailleurs, la semaine dernière, les Larijani avait reparlé des verdicts de condamnation à mort dans les procès visant les pions de Rafsandjani, mais en gardant un flou sur les noms pour y inclure qui il voulait. En ce début de semaine où ils étaient devenu les amis de Rafsandjani, une liste des condamnés a été publiée et on n’y trouvait pas les initiales des pions de Rafsandjani. La hache de guerre était enterrée.

Le régime insistait sur l’unité de ses dirigeants. En affichant les rires et une bonne ambiance de travail, il insistait aussi sur ce qu’il avait insinué la veille, c’est-à-dire l’absence d’un quelconque problème, crise ou urgence.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 286 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 285.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Mais les autres photos de la même réunion étaient moins joyeuses. Les autres membres du Conseil ne parvenaient pas à simuler l’absence la joie car le dollar continuait sa hausse.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 268.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 262.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Quelques heures après la fin de cette réunion, les médias ont parlé d’un dollar supérieur à 2300 Tomans. Le régime n’était pas parvenu à rassurer les siens avec les sourires et l’affirmation que tout était normal.

Washington a augmenté le malaise interne du régime en annonçant que les « Conseil des Gouverneurs de l’AIEA se réunissait à partir de lundi pendant 4 jours pour débattre du cas iranien et décider s’il fallait adopter de nouvelles sanctions. » après la menace d’un changement de régime, de la saisie des avoirs placés à l’étrangers, les compagnons du régime étaient mis face une nouvelle menace en suspension : de nouvelles sanctions via le conseil de sécurité !

Le régime n’a pas attendu une nouvelle flambée de la crise : pour dissuader la base de s’agiter, il a annoncé la pendaison collective de 11 opposants à la prise d’Evine. Le régime a toujours fait de nombreuses pendaisons, mais sans les médiatiser. En revanche, à chaque fois, qu’il se sent menacé, il annonce des pendaisons pour insinuer une grande capacité de répression. Les annonces de pendaisons remplace les policiers qui le boycottent depuis des mois.

Le régime a aussi annoncé l’arrestation de Shiva Nazar-Ahari, une fausse opposante ; avec l’arrière pensée de réanimer ainsi la fausse opposition interne afin qu’elle soit prête à bondir dans l’arène politique au cas où la panique interne entraînerait des troubles susceptibles de déboucher sur un soulèvement.

Le régime avouait de facto qu’il était en crise. Il devait aussi diffuser des nouvelles évoquant le contraire. Il a choisi deux sujets axés sur sa popularité politique.

Sa popularité chez les jeunes. Le régime a d’abord annoncé de la rentrée réussie à l’école de formation des mollahs, le Howzeh qui prend chaque année environ 270 élèves. Mais il y a eu très peu d’images car on ne voyait que des vieux mollahs et aucun jeune. En parlant de cette rentrée scolaire très particulière, le régime a révélé l’absence de toute inscription dans cette école prestigieuse, du jamais vu !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 63.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 100.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Sa popularité chez ses derniers compagnons. Pour évoquer une situation normale, le régime a également mis en avant le voyage réussi de son ministre d’intérieur ans la région d’Azerbaïdjan qui ne cesse de défier le régime pour présider la cérémonie de la prise de fonction d’un préfet. Il entendait affirmer son autorité. Les photos ont surtout confirmé la fonte du nombre des fidèles du régime à tous les niveaux.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 82.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 87.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 97.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 99.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Dimanche 9 Septembre 2012 (19 Shahrivar 1391), le dollar était encore en hausse. En début de la journée, il était donné à 2450 Tomans par le régime. Les efforts du régime pour nier la crise ou pour intimider les acheteurs du dollars n’ont pas été efficaces. Ces derniers ont été plus sensibles aux 3 menaces laissées en suspens par Washington.

Le régime a décidé de renforcer ses intimidations : il a annoncé l’arrestation des agitateurs qui avaient délibérément perturbé le marché de devises. Il a également annoncé des arrestations de terroristes en Azerbaïdjan. Le régime a par ailleurs évoqué l’existence de milliers de condamnés à mort. Enfin pour montrer sa détermination et son autorité, il a annoncé pour le surlendemain (c-à-d après la réunion de l’AIEA), quelques chose que le peuple déteste, une pendaison publique à Téhéran !

Parallèlement, le régime a augmenté ses efforts pour nier avec plus de force la crise en annonçant de bonnes nouvelles économiques. Il a annoncé « la vente d’une première cargaison de pétrole via le secteur privé iranien ! ».

Pour évoquer la normalité absolue, le régime a également annoncé l’ouverture d’une « conférence sur l’évolution (positive) de l’économie iranienne » avec la participation de Bahmani, le directeur de la Banque Centrale Iranienne et des investisseurs internes.

On a vu une petite salle d’une centaine de place principalement remplie de mollahs. Cela a surtout prouvé que le régime n’arrivait même pas à trouver des figurants pour simuler le soutien de ses hommes d’affaires !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 90.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 90.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 89.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Dans cette journée de propagande et d’intox, le régime également a parlé d’un marché florissant de la rentrée scolaire alors que le manque de devises a provoqué une baisse des importations de papier et le prix de cahiers d’école ont été multiplié par 10 et désormais, l’achat de cahiers d’écriture pour deux enfants avoisine le salaire mensuel d’un ouvrier soit 150,000 Tomans. Pour confirmer ses propos, le régime a organisé une mise en scène d’achats scolaires dans un coin reculé du Bazar.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 234.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 177.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 218.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 202.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Ce même jour était l’anniversaire de la mort de Taléghani, le mollah qui en 1979 avec le soutien Washington avait officiellement écarté Khomeiny pour prendre sa place comme le Guide suprême de la révolution islamique. Taléghani a en fait été éliminé par les Russes pour faire échouer le projet de la république islamique inféodé à Washington. Larijani a organisé un rassemblement sous la présidence d’un de ses lieutenants, le juge de charia Rayissi. Alors que la situation était devenu critique, Larijani a fait ainsi un geste d’allégeance vis-à-vis de Washington se montrant prêt à servir Washington et ses pions.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 190.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

L’absence de toute mobilisation en mémoire de ce mémorable pion de Washington nous montre le mépris des Iraniens pour la version initiale de la république islamique et le manque de succès des futurs pions islamistes-BCBG de Washington en Iran.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 120.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Mais, avec son geste d’allégeance, Larijani faisait un pas vers Washington. Rafsandjani a eu peur que Larijani soit entendu à Washington et qu’il en fasse les frais.. Ses médias ont immédiatement reparlé de la participation de son pion Rahim-Mashaï à la course présidentielle du juin 2013 face à Larijani car ce Rahim-Mashaï parle « de la paix avec Israël » et sa candidature permettrait au régime d’apaiser de s’approcher de Washington. Ce personnage a d’ailleurs servi d’émissaire secret aux mollahs auprès des Américains en 2008...

Encore une fois, le régime battait de l’aile et ses deux hommes forts entraient en compétition pour s’approcher de Washington pour sauver leurs propres têtes !

Cela ne pouvait que déboucher sur une nouvelle panique de leurs derniers compagnons ou encore leurs alliés anti-américains... Les premiers à réagir ont été les Russes : ils ont envoyé leur ambassadeur à la rencontre de Larijani pour savoir ce qui lui passait par la tête. On ne sait rien de cette rencontre, mais si les dirigeants du régime continuent à vouloir trahir les Russes, ces derniers pourraient comme par le passé dans le même genre de cas rejoindre le camp des sanctions pour les punir.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 302.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Lundi 10 Septembre 2012 (20 Shahrivar 1391), dès l’ouverture du bazar, le dollar est rapidement monté de 2400 Tomans à 2660 Tomans puis à 2800 Tomans. Les compagnons du régime avaient été très déçus par la compétition entre les chefs pour s’approcher de Washington pour obtenir des garanties uniquement pour leur clan.

Les agents de change ont baissé les rideaux et fermé leur boutique de peur d’être accusé de cette hausse. D’après les rumeurs reprises et répercutées par les médias officiels, « les transactions ont néanmoins continué dans les ruelles » et le dollar était vendu « très au-delà de 3000 Tomans ! »

Ainsi en 48 heures, le dollar baissé artificiellement avait à nouveau retrouvé et largement dépassé le niveau que le régime avait nié une semaine plus tôt.

La première décision du régime a été de bloquer le mot « Dollar » dans les envoies de SMS pour empêcher les transactions ou la diffusion de la rumeur de la panique interne.

La seconde décision du régime a été d’annoncer une réunion d’urgence des chefs des trois pouvoirs, les frères Larijani et Ahmadinejad. Ce dernier étant un pion du clan Rafsandjani, les deux camps essayaient à nouveau de montrer leur unité face à une crise provoquée par leurs rivalités et leur désunion.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 90.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 88.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 88.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 90.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 91.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 90.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

D’après la presse, la rencontre a duré 1h30. D’après les photos, la phase d’accueil a duré au moins 1 heure car Sadegh Larijani qui accueillait la rencontre dans les locaux du ministère de Justice est allé chercher Ahmadinejad à pied depuis l’entrée des jardins du ministère. Visiblement, il s’agissait juste de poser devant les caméras et rien d’autre car à peine les photos faites, Ali Larijani (le principal décideur) a quitté les lieux pour ses propres bureaux où il devait recevoir une délégation parlementaire chinoise. Le régime n’a annoncé aucun contrat à l’issue de cette rencontre car la délégation n’était pas économique. Les Chinois n’étaient pas venus pour signer des accords en soutien au régime au moment des débats sur de nouvelles sanctions à l’AIEA, mais ils s’étaient déplacés pour sonder le régime sur ses choix après les efforts de ses chefs pour s’approcher de Washington car cet approchement pourrait permettre à Washington de reprendre le cours de son projet Arc de Crise destiner à démanteler la Chine.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 128.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 134.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 122.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 208.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 140.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Les Chinois rappelaient les mollahs à l’ordre dans le sens des intérêts vitaux de leur pays. Washington qui veut justement le déclin de la Chine devait augmenter sa pression pour paniquer le régime : il a lancé d’autres scuds vers les mollahs en faisant savoir que son pion Amano à la tête de l’AIEA avait durement critiqué l’attitude du régime et que par ailleurs ses alliés au sein du Conseil des Gouverneurs allaient adopter d’une résolution plus dure en faveur de la poursuite des sanctions. Les médias américains ont également annoncé qu’Obama et Bibi étaient en conversation téléphonique depuis plus d’une heure pour fixer une ligne rouge aux activités nucléaires du régime, insinuant un feu vert de facto de Washington à une action militaire israélienne.

Cela ne pouvait qu’embraser la ruée vers le dollar. On rappelle qu’il était alors interdit de parler du dollar : personne n’en a parlé sauf le régime : il a annoncé que la Banque Centrale Iranienne allaient prélever plusieurs milliards de dollars dans les réserves des banques privées pour bénéfices illégaux tirés de la vente de devises nécessaires à financer des importations. Autrement dit, le régime allait confisquer les dollars chèrement acquis par ses propres hommes d’affaires agités. Le régime avait déjà agi ainsi après plusieurs crises qui avaient dilapidé ses réserves en devises. Les dernières fois, il était intervenu après les crises et avait annoncé le montant qu’il allait prélever, mais cette fois, il intervenait pendant la crise, il n’a donné aucun montant pour sa sanction financière. La ruée vers le dollar avait certainement atteint un seuil élevé de crise pour qu’il décide d’intervenir aussi rapidement et aussi lourdement.

Comme toujours, en phase de crise, son appareil de propagande a également inondé les médias de nouvelles évoquant une situation de normalité absolue. Dans ce genre de cas le régime doit aussi insister sur sa capacité de se défendre.

Ces efforts de propagande sont un vrai régal pour nous car il doit aussi diffuser des images et alors on voit l’état réel de ses forces.

Dans ce cas présent, son 1er choix du jour a été un nouveau reportage sur une rentrée réussie à l’école de formation de mollahs, le Howzeh. Il n’avait visiblement pas gobé son propre échec où la révélation de zéro volontaire. Il a fait une nouvelle prise. Cette fois, il a trouvé une dizaine de jeunes et a été obligé de remplir la salle d’accueil des nouveaux avec des femmes voilées !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 90.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 88.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 83.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 93.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 91.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

En résumé, ce lundi 10 Septembre 2012 (20 Shahrivar 1391), le régime était dans une crise totale car malgré ses annonces d’arrestation et ses menaces sous-jacentes de pendaison il n’arrivait pas à rétablir l’ordre ou encore à trouver des figurants pour relancer pour sauver la face. En continuant, il pouvait perdre la face. Il devait se montrer très prudente. Il devait éviter toute provocation, toute occasion de confrontation ou même de manifestation pour ne pas révéler son manque de partisans.

Or, le programme à venir n’était pas facile : pour mardi, il avait programmé une pendaison publique, action qui a parfois donné lieu à des confrontations musclées pour le sauvetage du condamné...

Puis mardi soir et mercredi matin, le régime devait organiser des rassemblements dans les mosquées pour écouter le récit du martyr d’Imam Jaafar Sadegh, le 6e saint chiite, et pour pleurer en communauté en sa mémoire.

Mardi 11 Septembre 2012 (21 Shahrivar 1391), la pendaison annoncée avait été programmée à 8h et le corps devait rester en évidence pendant quelques heures. Le régime a changé l’heure de l’exécution : elle a eu lieu vers 5h00 du matin et le corps a été rapidement évacué, le tout en présence inattendue de ses rares derniers policiers fidèles. Il s’attendait visiblement à une manifestation hostile et jouait à fond la carte de la prudence.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 71.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 74.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 50.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 114.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

La seconde mesure de prudence a été d’oublier Imam Jaafar Sadegh !

Enfin, toujours par prudence, le régime a aussi tenté d’affirmer sa puissance par des annonces ne nécessitant aucune image : il annoncé qu’il avait « déjoué l’assassinat du Premier ministre indien pendant le Sommet du MNA » et qu’il était le « responsable d’une attaque informatique qui avait provoqué des explosions sur des sites pétroliers américains au Qatar et en Arabie saoudite » (pour insinuer qu’il pouvait surprendre Washington, voire le malmener sans distance).

Le régime avait trouvé une piste pour exister sans se mettre en danger. Son prudence évoquant sa peur a incité Washington à le perturber davantage : via Fox News, il a évoqué des liens entre les mollahs et Al Qaeda pour laisser supposer des frappes punitives ou plutôt un soutien de Washington à une attaque israélienne.

Par ailleurs pour amplifier la crise, l’agence de presse américaine AP a annoncé que les mollahs avaient fait d’« énormes progrès dans la fabrication des composants de la bombe nucléaire », mais le ministre américain des affaires étrangères a dit que « le régime n’avait pas encore décidé de produire cette bombe et dès qu’il le déciderait, il lui fallait au moins un an de délais pour le dialogue et les négociations. »

Le régime était prévenu que son calvaire aller continuer ! Rafsandjani a officialisé la candidature de son pion pro américain Rahim-Mashaï pour être considérer comme un interlocuteur valable pour prendre le contrôle des négociations afin de préserver ses propres intérêts.

Larijani a accusé de corruption l’inspecteur en chef du régime, Pour-Mohammadi, chargé de protéger Rafsandjani pour isoler ce dernier afin de faciliter son arrestation et pouvoir ainsi prendre sa place.

Les deux chefs du régime étaient à nouveau en compétition pour se placer en ami de Washington.

Le chef de la délégation chinoise encore présente en Iran est allé voir Ahmadinejad (du clan Rafsandjani). Il a parlé, Ahmadinejad a écouté.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 90.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 92.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Les Russes n’ont plus envoyé leur ambassadeur vers les dirigeants du régime. Ils ont décidé de les punir : leur allié et partenaire, le Turkménistan, a annoncé qu’il arrêtait son investissement de 700 millions de dollars en Iran.

Le régime des mollahs était préssurisé par Washington et sévèrement puni par ses amis Russes. La punition russe a été un choc. Il a approché le régime de sa fin.

Ali Rezaï, un des principaux alliés de Rafsandjani, a décidé de rompre avec ce dernier. Via son site Baztab, il a accusé le quotidien Keyhan (proche de Rafsandjani) d’avoir trafiqué une image pour accuser les protégés syriens de Washington de la pendaison d’un enfant de 3 ans ! Washington avait un autre valet prêt à servir au sein du régime. Rafsandjani n’a pas apprécié : pour éliminer son nouveau concurrent, il a chargé le rédacteur en chef de son quotidien (Keyhan) d’accuser le nouvel adversaire d’être un valet de Washington !

Les Russes voulaient calmer la compétition pour s’approcher de Washington, mais en affaiblissant le régime, ils l’ont en fait amplifié ! Le régime a annoncé la fermeture de 30 sites d’infos pour réduire les critiques émises par ses propres collaborateurs. La panique avait sans doute gagné en amplitude.

Le régime devait aussi nier l’amplification de la crise dans ses rangs : il a choisi le bluff absolu en annonçant le démarrage très réussi le démarrage de son projet de militarisation de tous les fonctionnaires pour créer une nouvelle milice vouée à sa défense. Les images de la première réunion de ce plan nous montrent la participation d’une trentaine de personnes ! Le régime aurait dû s’abstenir.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 107.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 105.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 98.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Toujours pour nier l’état de crise, Ali Larijani devait aussi effectuer une sortie. Les médias ont annoncé qu’il allait dire quelques mots à l’occasion du démarrage de la 4e compétition estudiantine de déclamation du Coran ! La participation a été, encore une fois, très insuffisante ! On voit Larijani affaissé comme le régime qu’il représente !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 93.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 122.9 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 71.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime était dans une crise noire avec ses paniques internes, ses nouvelles divisions, les menaces américaines et la punition russe. Il ne devait cesser ses rassemblements factices révélant son isolement.

Il devait alors organiser les premiers rassemblements dans les mosquées pour écouter le récit du martyr d’Imam Jaafar Sadegh, le 6e saint chiite, et pour pleurer en communauté en sa mémoire. Il a profité du désordre de cette journée de mardi pour oublier ces rassemblements impossibles à réaliser vue le nombre de ses partisans.

Mercredi 12 Septembre 2012 (21 Shahrivar 1391), comme pour Eyd Fetr, le régime a oublié le rituel réglementaire : il a globalement diffusé des images d’archives de diverses processions religieuses ou encore des rassemblements de mortifications d’Achoura pour remplacer l’impossible remplissage de ses mosquées par le peuple !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 46 ko
Hommage à Emam Jaafar Sadegh à Qom


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 64.4 ko
Hommage à Emam Jaafar Sadegh à Qom


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 88 ko
Hommage à Emam Jaafar Sadegh à Téhéran


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 60.6 ko
Hommage à Emam Jaafar Sadegh à Téhéran


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Le régime devait cependant montrer ses chefs en train de rendre hommage à Emam Jaafar Sadegh. le régime a réalisé des photos d’Ali Larijani et de quelques mollahs en train de pleurer... dans une petite salle de prière qui donne la mesure de leur impopularité et de leur isolement !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 83.3 ko
Larijani pleure pour... lui-même à Qom


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 82.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 102.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Mais au formidable pays des mollahs, aucun opposant officiel n’a constaté cet isolement ! Tout s’est passé formidablement. Tous les médias se sont donnés la main pour aider leurs dirigeants à passer dignement ce mauvais moment de solitude et de rejet de l’islam qui remet en question leur légitimité religieuse !

Mais le régime a eu un très très gros problème : le monde arabo-musulman était en feu après la publication sur Youtube d’un film insultant copieusement Mahomet, mais personne ne bougeait en Iran : ni le peuple et ni des millions de Pasdaran, de Bassidjis, des Bazaris ou même les mollahs de base !

Le film est devenu le révélateur du rejet absolu de l’Islam par le peuple iranien tout entier, ce dont nous parlons sans cesse sur ce site depuis plus de deux ans.

Le régime était fort embarrassé car il ne pouvait pas utiliser des images d’archives et devait plutôt montrer des images d’agitation intégriste de gens portant des bannières de soutien à Mahomet ou des gens en train de brûler des affiches à l’effigie de Youtube...Les chefs devaient marcher en tête de grands cortèges d’intégristes. Ils devaient donc trouver un moins une cinquantaines de figurants pour produire des images de tête de cortèges pour pouvoir utiliser des images d’archives, mais ils n’y sont pas parvenus ce mercredi. En l’absence d’images, le régime a compensé son retard par des slogans, une activité qui ne demande aucune logistique.

Jeudi 13 Septembre 2012 (23 Shahrivar 1391), Ali Larijani a déserté la scène en a annonçant qu’il partait dans les régions du tremblement de terre ! Ses camarades, les mollahs, étaient pris au piège ! Que faire à défaut de figurants pour une mini-mise en scène, le chef spirituel du régime a lancé un appel au Jihad International !

Bête idée car dans le même jour il n’y a eu qu’une seule manifestation dans tous le pays : 30 hommes et 15 femmes à Téhéran devant l’ambassade de Suisse qui représente les intérêts américains en Iran.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 198.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 203 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 204.2 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 80.7 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 74.4 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 86.8 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 91.5 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Ce n’était pas terrible. Le régime était ridiculement seul. Sa base était sans doute très déçue et très paniquée à l’idée de ce manque de popularité de l’Islam en général. La ruée vers le dollar avait dû certainement s’intensifier car dans la foulée, le régime a oublié les insultes à Mahomet pour annoncer que ses réserves en devises se portaient très bien !

Or, la nouvelle cause de la panique n’était pas l’émergence de doutes sur ses réserves en devises, mais l’évidence d’absence d’un quelconque engagement populaire en faveur de l’Islam. Ses derniers compagnons étaient confrontés à la preuve absolue que le régime n’a plus aucune base et ne peut en aucun trouver des gens pour le défendre !

Pour dissiper cette certitude effrayante de ses derniers, le régime a annoncé pour le lendemain après les Prières de Vendredi, des manifestations dans le pays notamment à Téhéran.

Etant donné que chaque semaine, nous évoquons un important boycott interne de la Prière de Vendredi à Téhéran, le régime prenait un risque important avec cette annonce ou ce bluff . Cela nous a ravis car en plus le nombre des participants allait nous fournir le nombre de participants aux Prières de Vendredi notamment à celle de Téhéran.

Vendredi 14 Septembre 2012 (24 Shahrivar 1391), le régime a d’abord publié des images de manifestations dans les villes de province. Les photos de Téhéran ont été publiées beaucoup plus tard. Le retard dans la publication est toujours signe d’une intervention pour un traficotage des images. Dernièrement, nous avions assisté à la disparition du traficotage, le régime semblait avoir perdu ses spécialistes du Photoshop, il a dû former quelqu’un entre temps.

Mais pour qu’il ait le temps d’intervenir, il devait faire patienter ses derniers compagnons. Il devait alimenter rapidement les sites d’infos avec des images. De fait, les images des villes de province ont été sans traficotage montrant le nombre réel des partisans du régime ou du moins de ceux qui seraient prêts à le défendre. Il y avait une exception dans ce lot : à Mashad, nous avons vu qu’une immense foule vue de loin et sans aucune affiche ou banderole en rapport avec les insultes, une image d’archives, signe que la participation a été inexistante !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 84.4 ko
Manifestation à Ahwaz : 40 individus.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 104.3 ko
Manifestation à Ispahan : 50 individus.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 84.9 ko
Manifestation à Qom : 80 individus.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 115.1 ko
Manifestation à Rasht : 120 individus.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Plusieurs villes manquaient aussi à l’appel : Shiraz, Kermanshah, Tabriz, Rezayieh, Ardebil, Yazd. Cela était positif. Mais, l’absence d’images dans ces villes pouvaient aussi signifier un regroupement à Téhéran pour une marche géante. C’est pourquoi nous attentions les images de Téhéran.

Mais dès la publication des images de Téhéran, la supposition d’un regroupement géant s’est envolée car si dans d’autres villes, les gens aussi peu nombreux étaient-ils avaient marché d’un endroit à l’autre ; à Téhéran, il n’y a eu qu’une manifestation statique face à une petite tribune dressée devant l’entrée de l’Université de Téhéran où a lieu la Prière de Vendredi.

Par ailleurs, nous avons remarqué de graves incohérences entre les images, signe d’un traficotage maladroit fait par un tricheur novice ou peu inspiré.

En premier, il y a l’incohérence dans les ombres. Nous avons pris comme base, la photo de la foule devant la tribune.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 660.8 ko
Manifestation à Téhéran.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Cette photo donne l’emplacement du soleil et indique le sens et la profondeur de la projection de l’ombre portée due à la hauteur élevée des bâtiments se trouvant au croisements des avenue Enghelab (Révolution) et Fakhr-Razi (un grand mollah historique). L’interruption de l’ombre correspond à l’avenue Fakhr-Razi. L’ombre sous l’arbre est en fait l’ombre du bâtiment que se trouve derrière. Nous avons replacé la scène par rapport au plan du site, dessinant en bleu foncé les zones dans l’ombre.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 960.3 ko
Cliquez & zoomez pour agrandir l’image


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Mais sur les images de la foule le long de l’avenue Enghelab à droite de la tribune, on ne retrouve pas la même ombre très profonde, ni de variation de sa longueur due au changement de hauteur des bâtiments !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 1.7 Mo
Cliquez & zoomez pour agrandir l’image


Dans cette partie droite de l’avenue Enghelab, nous avons également retrouvé un défaut permanent du traficotage des images de foules : à un moment donné, on passe de visages assez détaillés à des masses informes (un choix technique pour gommer les différence d’ombres et pour gommer le changement d’échelle). Nous avons également remarqué la disposition d’éléments visuellement forts à la limite de la frontière entre le réel et l’irréel. et avons mis des jalons pour déterminer le nombre réel des gens présents sur place.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 1.8 Mo
Cliquez & zoomez pour aggrandir l’image


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 1.7 Mo
Cliquez & zoomez pour aggrandir l’image


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Nous avons regardé la centrale et la partie gauche de l’avenue Enghelab, avec les mêmes critères. Outres les changements visuels, nos avons également constaté la présence d’un plate-forme de photographies absente sur la vue de face de la tribune. le camarade tricheur a dû l’ajouter pour expliquer les prises de vue plongeante, mais a oublié de l’ajouter sur les autres photos.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 901.2 ko
Cliquez & zoomez pour agrandir l’image


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 829.1 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 340.9 ko
Cliquez & zoomez pour aggrandir l’image


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

PNG - 1 Mo
Cliquez & zoomez pour aggrandir l’image


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 1.1 Mo
Cliquez & zoomez pour aggrandir l’image


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Nous avons récapitulé les constatations pour établir une carte du site, montrant l’enveloppe générale insinué par le régime, puis la zone expurgée des parties avec des images informes pour arriver à une délimitation verte qui se confirme par la densité peu élevée de la foule et les vides que l’on voit sur ces vues partielles prises au niveau du sol à l’embouchure de l’avenue Fakhr-Razi. Nous avons été heureux de constater que les soupçons de boycott de la prière de Vendredi étaient fondées.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 898 ko
Cliquez & zoomez pour aggrandir l’image


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 685.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 219.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 192.6 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

JPEG - 93.3 ko


© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Ce vendredi, le régime n’a pu réunir ses millions de Pasdaran : la mobilisation en province a principalement réuni des gens âgés et à Téhéran, la mobilisation a été si basse qu’il n’a même pas pu revendiquer plus de 2800 personnes. Ce vendredi, le régime a seulement réussi à révéler son impuissance et à déprimer ses derniers compagnons. Si l’on n’en doit retenir qu’un seule image, ce serait la grande déprime d’Ali Larijani, le patron par intérim du régime agonisant des mollahs.