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Iran : La semaine en images n°366
Fuite en avant obsessionnelle et désordonnée après le boycott 100% de l’anniversaire de révolution islamique

28.02.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 15.02.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani, le représentant du clergé, a eu également du mal à trouver des alliés pour former un gouvernement. Il a dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il n’a accordé aucune place aux Larijani à la table des marchandages avec Washington, ils ont commencé à le dénigrer. Il est vite apparu que Rohani n’était pas assez bon pour réussir sa mission de mettre mal à l’aise Washington et obtenir les garanties nécessaires à ses patrons du clergé pour quitter sans crainte le pays qui les rejette. Les tensions et les ruptures internes se sont amplifiées. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer l’ambiance et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’es pas pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris ont préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et Pasdaran fidèles. On a alors assisté à des boycotts unanimes d’événements officiels et religieux très importants comme la naissance, la mort ou le début du Califat de Mahomet.Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Sous l’effet de la panique, Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert avec des leaders inédits car il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec !

Washington a mis en route une évolution en couleur en complicité avec les mollahs, avec l’idée de les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet.

Washington a alors accordé un nouveau délai de 7 mois au régime islamique puis il a tenté de les recycler en démocrates en les aidant à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme ! Mais les chefs Pasdaran et les Larijani, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani ont réalisé l’urgence d’un deal Ils se sont alors unis pour une révolution en couleur pro-US avec leur pion Sotoudeh et ceux de Washington comme le vieux Maleki. Mais il était trop tard : les faux opposants internes se sont aussi gardés de participer à cette opération impopulaire. Le régime s’est retrouvé sans joker politique.

La coalition Clergé-Pasdaran-Larijani a alors tenté de provoquer une escalade bénéfique à leur intérêt de faire vibrer l’Arc chiite, puis par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais leurs alliés régionaux à savoir la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Et la France a zappé tout représailles grâce à la tour de passe-passe Je suis Charlie ! Le régime s’est retrouvé sans son joker tactique du terrorisme.

La coalition des 3 a explosé. Ali Larijani a encore attaqué Rohani sur son bilan pour lui ravir sa place. Les chefs Pasdaran se sont attaqués au clergé en dénigrant le Guide via leur faux opposant Nourizad, mais Washington n’a pas suivi ! La bourse a encore chuté, l’exode des capitaux s’accélérait !

Les ouvriers iraniens qui font les frais de cette crise ont enfin décidé de manifester contre le régime. Les chefs Pasdaran n’ont pu réprimer cette contestation car ils manque de troupes. La contestation générale s’est aussi amplifiée tout comme les boycotts de grands événements religieux.

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Washington a menacé de cesser sa complaisance en matière d’application des sanctions. Le projet n’a pas abouti ! Le régime ne disposait plus de son joker énergétique.

En résumé, le régime s’est retrouvé ainsi très divisé, très contesté par le peuple et ses serviteurs, sans aucun joker, contraint à capituler ou choisir une folle fuite en avant. Ses divers composants vacillent d’ailleurs entre ces deux options désespérées.


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La semaine dernière, le régime contesté et en perte de vitesse devait célébrer l’anniversaire de la révolution islamique. Les miliciens fidèles qui tentaient de décorer les rues étaient agressés par les passants. Les rues sont restées sans décoration à la gloire de Khomeiny.

Washington a proposé le dialogue (échanger des garanties de sécurité contre une passation de pouvoir vers ses pions). La guerre entre les clans pour contrôler ces marchandages. Les compagnons financiers du régime, qui risquent de tout perdre dans ce deal, ont davantage paniqué et la bourse de Téhéran a continué de chuter.

Les chefs Pasdaran ont condamné tout deal assorti de conditions pour saboter les marchandages contraires à leurs intérêts. Les nantis insolvables ont soutenu les chefs Pasdaran ! Le clergé a dû s’aligner, mais sans renoncer à sa déviation !

Ces clans ont guerre ont tous invité leurs membres à manifester pour l’anniversaire de la révolution islamique pour s’imposer par la force de leur mobilisation, mais ces mobilisations n’ont pas eu lieu. La mobilisation des chefs Pasdaran était nulle et le clergé au pouvoir n’a pas pu mobiliser ses dizaines de milliers de mollahs de base ou les responsables politiques encore fidèles. Après plusieurs heures d’effort, les divers clans au pouvoir ont seulement réussi à réunir 150 personnes à Téhéran ! Le régime tout entier a réalisé qu’il était fini. Il a choisi la fuite en avant pour cacher son échec, éviter éventuellement un nouveau crash samedi à l’ouverture de la bourse de Téhéran et surtout pour parvenir à un méga escalade bénéfique à ses intérêts.


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Cette semaine, Washington a multiplié les initiatives d’intimidation ou d’apaisement pour montrer sa disposition pour un deal, . Les mollahs & co désespérés ont dit non pour provoquer une escalade bénéfique à leur intérêt. Washington esquivait. La guerre des clans est devenue plus intense pour dominer le pouvoir et le bras de fer avec Washington. On a assisté à de grands changements d’alliances qui loin d’être un secours ont attisé les craintes et amplifiée la panique interne.

Voici, le récit en images d’une semaine de tourments et d’improvisations des dirigeants désavoués et désespérés du régime des mollahs.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le mardi dernier (23.02.2015) via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV et sous peu à la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière (30 janvier-5 février 2015 / 10-17 Bahman 1393), les mollahs & co, qui sont gravement constatés par le peuple et manquent de troupes, devaient motiver leurs derniers partisans pour fêter dignement l’anniversaire de la révolution islamique qui les a portés au pouvoir. Mais cela semblait impossible car il n’y avait aucun engouement pour les festivités qui précèdent cet anniversaire.

Les mollahs au pouvoir se sont empressés de négocier à Munich avec les Américains pour obtenir des garanties de sécurité et opérer un changement de régime en faveur de leurs islamiste bcbg avant qu’un boycott de l’anniversaire n’entraine des remous provoquant la chute du régime islamique. Washington était optimiste ! Mais les chefs Pasdaran exclus des marchandages ont rejoint les Larijani, eux aussi exclus des marchandages pour refuser tout deal assortis de conditions pour saboter les négociations en cours à Munich. Les nantis issus des cercles du pouvoir ont soutenu l’exigence des chefs Pasdaran. Les mollahs ont dû accepter pour ne pas perdre le contrôle du jeu, mais ils ont continué les marchandages via divers émissaires américains à Téhéran sans révéler leur contenu. La panique et les querelles internes se sont intensifiés.

Mardi, à la veille de l’anniversaire de la révolution islamique, les mollahs ont invité le peuple en donnant une couleur patriotique à l’événement pour mobiliser les gens et s’imposer aux Chefs Pasdaran qui manquent de troupes et aux Larijani qui n’ont jamais eu de partisans populaires.

Mais mercredi, pendant des heures, il n’y avait personne dans les rues de Téhéran ! Selon un site ouvrier, les mollahs ont pu mobiliser une centaine de personnes après plusieurs heures d’efforts, ce que leur adversaires (les chefs Pasdaran et les Larijani) n’ont pu s’empêcher de révéler via leur site d’info Fars et Mehr.

Jeudi, tous les clans ont cependant parlé d’une méga mobilisation car ils avaient peur d’une forte contestation et plus forte panique interne après cette preuve de leur impuissance. Le régime tout entier a adopté la fanfaronnade agressive pour nier son humiliation par le peuple tout entier. Rafsandjani a encouragé l’extrémisme pour éloigner les perspectives d’un deal entre Washington et les mollahs ou encore les chefs Pasdaran afin de devenir la seule alternative de sortie de crise et pouvoir opérer sa déviation dans son seul intérêt.

Dans la nuit du jeudi à vendredi, un incendie sur les sections 17 et 18 du champ gazier Pars sud gérées par le groupe Fouad Rey proche de Rafsandjani, pour inciter ce dernier à cesser ses révélations déstabilisantes.

La France qui roule actuellement pour Washington a été appelée en renfort. L’association française RSF qui a des positions pro-américaines et instrumentalises la liberté indispensable de la presse pour attaquer les ennemis de Washington a parlé de la mauvaise place du régime dans ses classements en soutenant ses faux opposants, indiquant aux mollahs la nécessité d’adopter des positions dites « modérées ». La radio française, a aussi donné le feu vert à l’émission annulée la veille en y incluant quelques critiques et l’loge des faux modérés du régime.

Mais on ne vit aucun signe de modération du côté des mollahs, encore moins du côté des leurs rivaux ou de Rafsandjani, tous mis en demeure d’affirmer leur puissance après le boycott à 99,9999% du 22 Bahman (11 février) qui fut un référendum à l’envers contre le régime et aussi contre l’Islam !

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Vendredi (13 février 2015–24 Bahman 1393) dernier jour de la semaine dernière, Washington a durci son effort pour encourager le régime à changer de ton en diminuant les revenus (hors sanctions) du régime par une baisse des achats pétroliers des Indiens. Il aussi dit avoir vu par ses satellites des fouilles suspectes sur la base militaire de Partchine, insinuant de nouvelles sanctions très lourdes ! Le Pentagone s’est également dit inquiet à propos du soutien les mollahs et Chefs Pasdaran aux milices Houthis qui ont pris viré les alliés de Washington pour prendre le pouvoir au Yémen.

Mais les mollahs et Chefs Pasdaran étaient trop paniqués après le référendum implicite que fut le boycott de la révolution islamique. Ils n’ont monté aucun signe d’apaisement.

Les mollahs ont une nouvelle confirmation de leur impopularité par le boycott de leur prière de vendredi par leurs collègues. Ils ont alors insisté sur un ton agressif sur la victoire du slogan « Mort à l’Amérique » pendant « la méga mobilisation pour l’anniversaire de la révolution islamique » pour bloquer l’apaisement et provoquer une escalade régionale bénéfique à leurs intérêts !

Washington a compris que la force ne changerait rien à l’équation, elle ne pourrait que renforcerait le constat de la condamnation du régime entraînant de facto une fuite en avant désespérée. Le ton à changé outre-atlantique, le Wall Street Journal, la portevoix des grands groupes qui sont les patrons des Etats-Unis, les grands donateurs des parties politiques, a affirmé que les relations avec les mollahs n’étaient pas désespérées car Obama avait écrit au Guide pour le féliciter de combattre Daesh !

Les mollahs ont rejeté l’allégation car ils ne veulent du dialogue instauré sous les sanctions et ont besoin d’une escalade pour imposer leurs conditions ! Washington a montré son haut degré de disposition pour un deal en laissant entendre via son pion, l’émissaire onusien Staffan di Mistura, qu’Assad pourrait faire partie de la solution en Syrie.

Les mollahs n’ont rien répondu car, on ne le répétera jamais assez, ils n’ont que faire des mini-concessions esquissées par Washington alors qu’ils sont sanctionnés et en danger ! A ce stade d’isolement et de contestation, les mollahs & co ont uniquement besoin d’une escalade pour imposer leurs conditions ! La semaine promettait être bien agitée !

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Samedi (14 février 2015 - 19 Bahman 1393), Washington devait empêcher l’escalade souhaitée par les mollahs. Il devait aussi empêcher ses rivaux comme l’Angleterre mettre en valeur le manque de coopération des mollahs pour empêcher le deal lui bénéficiant. Washington a mis en avant deux « Experts » américains, Ilan Goldenberg Robert D. Kaplan affirmant que la rupture des négociations déstabiliserait la régime ! Apparemment, on visait à calmer l’opinion juive à travers le monde pour éviter toute escalade. Il est intéressant de voir comment les Juifs se font manipuler et ne bronchent jamais dans une folle amour pour l’Amérique qui n’a jamais été un allié fiable pour eux pendant ou après la seconde guerre mondiale. Mais passons. Washington a continué en saluant le rôle positif des mollahs en Irak !

Il y a alors eu une fausse note dans ce concert de dé-diabolisation pro-dialogue : un mouvement populaire argentin en faveur du procureur Alberto Nisman accusant la présidence actuelle de son assassinat pour étouffer l’affaire Amia. La présidence pro-américaine s’est défendue d’avoir voulu étouffer l’affaire Amia. L’affaire a été relancé exposant les mollahs à des poursuites dignes de ce nom pour ce crime imprescriptible. Washington s’est gardé de réagir. Il est légitime de croire que Washington soit derrière cette initiative, mais l’absence de toute référence à cette affaire de la part des médias axés sur l’Iran laisse supposer que le mouvement en faveur de Nisman n’a pas été un moyen de pression sur les mollahs, mais un acte indépendant encombrant pour Washington.

Washington a alors relancé l’offre de marchandages en secourant le régime par un soutien inattendu du Chypre, pays européen qui lui sert de moyen pour contourner ses sanctions contre le régime quand il estime qu’il est allé trop loin ! Le ministre des industries de Chypre a aussi annoncé sa visite en Iran pour des investissements, mais sans préciser la date, laissant pour laisser mijoter les mollahs en difficulté.

En Iran, les média ont paru sans aucun élément évoquant un apaisement. Les quotidiens du gouvernement du clergé étaient globalement axée sur une propagande optimiste, ce qui indiquait un choix de continuer la fuite en Iran. Iran, le porte-parole du gouvernement, avait mis en avant l’accueil chaleureux réservé par le pape à l’envoyé du régime pour souligner des soutiens symboliquement forts. Dans le même genre, le quotidien Jomhuri Eslami (Rep. Islamique) a affirmé que les Européens avaient formée une coalition pour investir au plus vide en Iran ! Un seul quotidien avait une ligne différente : Taadol (Equilibre, se référant ua slogan de Rohani) attaquait violemment Poutine, laissant entrevoir une ouverture en direction de Washington, mais quand l’ambassadeur du régime a déclaré qu’il était temps pour la Russie d’accorder au régime des missiles S-300, on a compris qu’il s’agissait d’un chantage à l’abandon pour forcer Washington à plier.




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Les quotidiens des Chefs Pasdaran désespérés restaient aussi dans la fuite en avant car dans Ressalat (mission divine), il parlait une méga mobilisation comme un « référendum en faveur du régime » lors de l’anniversaire de la révolution islamique. Dans Hemayat (Protection) et dans Javan (Jeune), les Chefs Pasdaran pleuraient la mort de 3 étudiants musulmans tués 4 jours plus tôt par un déséquilibré aux Etats-Unis ! Washington était accusé pour une enquête molle, les mollahs l’étaient aussi pour ne pas avoir condamné ces morts afin de ne pas nuit aux marchandages en cours.




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Le clergé n’a pas répondu car les Pasdaran, qui espéraient participer aux marchandages n’avaient rien dit alors d’autant plus que la vraie menace émanait de Rafsandjani car il restaient dans les révélations encombrantes. Abrar Eghtessadi (Références Eco) révélait le financement d’un plan anti chômage par la vente du pétrole encore moins cher afin de concurrencer les Saoudiens ! Khorassan contredisait Jomhuri Eslami en insistance sur le maintient des sanctions contre le régime. Enfin Arman (Objectif) offraient une vitrine sur la guerre des clans amplifier les tensions et les craintes aux dépens du régime !




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Enfin, dans son média pro-ouvriers basé en Occident, que nous appellerons « X-ouvriers », Rafsandjani a comme les précédentes semaines, souligné la contestation interne en révélant des actions contestataires comme la grève de Kian Tayer (Tire=Pneu), des manifestations) Ahwaz et Andimeshk contre la tempête de sable qui paralysent le sud du pays. Enfin, son site X-ouvriers révélait la montée de la contestation ainsi que bagarres les petits commerçant et les derniers policiers fidèles au régime !

Ali Larijani, qui ne dispose pas de quotidiens, s’est mis médiatiquement en valeur en attaquant Le gouvernement et son responsable de l’écologie Massoumeh Ebtekar sur l’absence de mesure contre la tempête de sable dans le sud du pays ! C’était assez faible, mais il avait des problèmes. Le député de Téhéran, initialement issu du clan Rafsandjani, mais devenu un fidèle de des initiatives anti-Rafsandjani de Larijani était en rébellion : il accusait le député Tavakkoli (allié d’Ali Larijani) d’avoir menti sur la corruption de Mehdi, le fils de Rafsandjani ! On avait là un effet du boycott à 100% de la révolution islamique : Larijani qui n’avait pas brillé ce jour venait de perdre un fidèle et sa main-mise absolue sur le Parlement ! Il ne pouvait pas continuer à peser au sein du régime...

Comme partout, les journaux iraniens sont imprimés la nuit. Toutes les positions ont été remises à jour le matin par la découverte des initiatives d’apaisement de Washington ! Ce dernier avait insisté sur le rôle positif des mollahs en Irak (alors la milice n’a plus le moyen de mobiliser la moindre foule en Iran) ! Le Commandant en chef des Pasdaran, Jaafari, revitalisé par l’éloge non fondé de Washington, a pris la parole pour confirmer en affirmant que ses hommes étaient un principal fléaux anti-Daesh ! Puis il a donné ses directives pour relancer l’économie du pays ! Il entendait profiter de l’occasion, de l’absence efficace du clergé ainsi que de la déroute inattendue d’Ali Larijani !

Un autre haut responsable de la milice médiatiquement revitalisée par Washington a annoncé que ce jour était l’anniversaire de la fatwa anti-Salman Rushdie et a insisté sur l’actualité de la fatwa pour poser la milice Pasdaran comme une menace et capter l’attention de Washington ! Washington a esquivé !

Un autre haut responsable de la milice médiatiquement revitalisée par Washington annonça que ce jour était l’anniversaire d’une action du traître Moussavi financé Washington et Jerusalem ! Washington a esquivé !

La milice revitalisée par Washington mais incapable d’une escalade internationale a laissé tomber Washington et mis sa nouvelle aura de puissance au service de sa lutte contre le clergé en affirmant que ce jour était l’anniversaire une action néfaste du Mouvement Vert, la fausse opposition du clergé, pour accuser ses responsables de liens avec Washington et Jerusalem. Il a alors annoncé la publication d’un nouveau numéro de sa magazine Ramz Obour (mot de passe=méthode anti-crise) sur les secrets du Mouvement Vert et la soi-disant résidence surveillée de ses chefs pour désorganiser le régime et s’imposer en patron !


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Axée désormais sur le régime, Naghdi, le chef Pasdaran, commandant du Bassidj (la milice anti-émeute qui n’a également pas de troupes), a annoncé un rassemblement dans le sud agité pour insinuer une capacité de frappe et y a pris la parole pour affirmer aussi son opposition à tout deal remettant en cause les droits nucléaires du régime ! Mais la salle était presque vide !



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Naghdi a alors annoncé deux grands rassemblements mardi et mercredi avec 3000 responsables nationaux du Bassidj anti-émeutes universitaire au mausolée de Khomeiny insinuant que cette milice avaient encore des ressources pour aider la direction des Pasdaran à s’imposer !

Le clergé et son gouvernement n’ont eu aucune réaction face à cette déferlante des chefs Pasdaran motivée par la criante née de l’échec de l’anniversaire de la révolution et aussi par la publicité de Washington !

La bourse a ouvert en crise, le principal groupe financier du régime, le Holding Fars était en difficulté. Le régime était doublement gêné car il attribue la panique à la bourse à la baisse du baril, mais ce jour le baril était en hausse ! Il a pu simuler une embellie en investissant très très massivement sur les valeurs en baisse (2 fois plus d’investissement que les offres de vente – qui restent limitée par une loi adopté en 2003). L’indice a terminé sur +91 points soit +0,12% ce qui laissa entrevoir qu’il avait choisi de miser sur le nombre des interventions pour doper l’indice et non sur les montants, dans le but de préserver ses fonds par peur d’une crise longue. On avait clairement une situation de crise aiguë avec la folle fuite en avant des Chefs Pasdaran désespérés et un risque d’une plus grande panique financière.

Vers 16 heures, le Conseil de Discernement, ex-centre des décisions du régime du temps de toute-puissance de Rafsandjani, c’est réuni avec ce dernier, Ali Larijani, Rohani et l’ayatollah Ali Jannati, le chef du Conseil constitutionnel du régime, en charge aux validations des candidatures électorales, pour voter, dans un ambiance teinté de morosité, une résolution pour interdire aux chefs Pasdaran toute activité politique, même un quelconque soutien aux politiciens candidats aux élections du régime. La résolution était extraordinaire par sa forme et son fond.





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La résolution était adoptée chez Rafsandjani et non émise par le Conseil constitutionnel présidé par le clergé. Ce dernier ne se sentait pas capable de résister seul et avait fait appel à ses rivaux qui avaient comme lui des raisons de s’inquiéter.

Sur le fond il y avait un problème : l’interdiction d’activité politique aux Pasdaran n’était pas nouvelle car elle avait été établie par Khomeiny, mais elle n’était pas appliquée vraiment. I y a toujours eu des Pasdaran à des postes clefs comme des mairies, notamment de Téhéran par Ghalibaf alors qu’il était un pion de Rafsandjani. Il y eu aussi le cas d’Ahmadinejad (également pion de Rafsandjani) et enfin Ali Larijani a été lui même un commandant de la milice. Il s’agissait donc d’un rappel à l’ordre. L’élément nouveau était l’interdiction de soutien à un candidat ! Or, la direction de la milice n’avait pas soutenu un candidat, elle avait attaqué le mouvement Vert (agent du clergé) pour abattre l’ordre en place ! Les mollahs s’associaient à leurs rivaux pour prier poliment les Chefs Pasdaran de renoncer à cette initiative dévastatrice pour le système et rester dans leur rôle de répression qui ne leur laisse aucune option de recyclage en démocrates pour devenir une alternative en soi. Dans tout cela, on éliminait un gros concurrent, mais il n’y avait aucune proposition alternative pour le système.

En conclusion, il ne s’agissait donc pas d’une alliance forte motivée par l’échec de 22 Bahman (l’anniversaire de la révolution) pour tenter une solution vraiment consensuelle mais une alliance juste motivée par la peur. Cela ne pouvait pas rassurer les paniqués car Rafsandjani et Ali Larijani ont toujours rapidement trahi leur engagement, d’où l’expression très contrarié de Jannati !

Rafsandjani a d’ailleurs montré sa duplicité en contredisant Larijani et en aidant le gouvernement et le clergé, par l’affirmation que l’on ne devait pas es accuser de ne rien faire pour les régions du sud victimes de la tempête de sable car le problème était ancien et d’origine étrangère. Il a par ailleurs mis en avant sa personne en lançant un appel à la mobilisation aux étudiants de son université privée Azad (Libre) pour soutenir les négociations menées par le gouvernement du clergé alors la conduite des négociations étaient très critiquées ! Mais cette initiative a échoué car les étudiants riches issus des familles au pouvoir ont très majoritairement boycotté son appel. Seulement une trentaine d’une ville du sud ont répondu à l’appel pour ! Personne ne voulait s’affichait avec un régime à 100% désavoué par le peuple. Rafsandjani a eu sa propre référendum à l’envers en cherchant à se placer comme alternative au régime en continuant à en faire partie.





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En résumé, on pouvait dire que le régime dans son ensemble n’arrivait pas à retrouver son souffle après le boycott de l’anniversaire de la révolution islamique... Les Pasdaran, littéralement les Gardiens de la révolution, songeaient à écraser le clergé... Les autres clans s’étaient associés au clergé par dépit, mais leurs chances étaient minces... Les enfants des clans en question ne voulaient pas mouiller leur chemise...

Le site américain et arabophone d’Al Monitor a déclaré son optimisme à propos d’un deal pour encourager les clans associés contre les chefs Pasdaran à sauver leur peau en acceptant un deal sans les exigences habituelles ! L’hebdomadaire américain Week a aussi attaqué Netanyahou comme un obstacle encombrant pour rassurer les mollahs sur un quasi immunité à leur égard en cas de deal.

Les Européens ont aussi rejoint le processus de la passation de pouvoir en attribuant, d’une manière délibérément politique, le prix du meilleur film au festival Berlinale au film « Taxi » de Jaafar Panahi, un pseudo-docu, à la gloire de la fausse opposition, pour faire partie du deal !

La femme et la nièce du cinéaste soi-disant malmené étaient là pour recevoir le prix !

Les passeports étant délivrés par les Pasdaran, les miliciens en quête du pouvoir avaient été d’accord pour faire partie du processus. Le film a d’ailleurs pu être tourné malgré l’assignation de justice à son encontre par la volonté de la police donc des chefs Pasdaran chargée d’appliquer la peine. Le film a été par ailleurs tourné dans un taxi, réseau géré par la police qui est contrôlée par les Chefs Pasdaran. Ces derniers ont agi ainsi à un moment où ils espéraient jouer eux-mêmes le rôle de gros bras prêts à assumer le passage vers une république non islamique pour sauver leur peau comme ceux du clergé ! Les mollahs leur avaient prêté la fausse opposante Sotoudeh. On la voit dans cet extrait parler des méchants qui surveillent le peuple mais sans citer les Pasdaran (normalement cantonnés à ce rôle par le clergé).

On peut dire que Berlin pensait aider les mollahs en primant un de leur faux opposants il est entré en retard dans le jeu en saluant un produit qui ne leur convient pas car l’alliance avec les Pasdaran n’est plus d’actualité. De plus tout incitation à manifester peut conduire à libérer la contestation ! C’est pourquoi les membres de la fausse opposition du clergé comme Sotoudeh n’ont nullement salué l’attribution du à Taxi, afin de ne pas favoriser ce cheval de Troie de recyclage des Pasdaran en démocrates ! Le clergé n’a pas non plus attaqué le prix pour ne pas faire de publicité pour Panahi et son film bénéficiant complaisant avec les Pasdaran !

Précisons que le film avait reçu au moment d’alliance des Pasdaran avec le clergé, le soutien du lobby cinématographique de Rafsandjani récupéré par le clergé par l’offre de sa distribution gratuite par la compagnie Celluloïd Dreams fondée par l’iranienne (Hengameh Panahi-Kazemi) qui fut le principal maillon de promotion de faux opposants cinéastes iraniens du clan Rafsandjani pendant des année à Cannes. Mais avec le refus du corps dirigeants de promouvoir le film il est à parier que le film ne soit pas distribué aussi largement que prévu initialement par le régime et annoncé par la compagnie Celluloïd Dreams. On n’a d’ailleurs pas vu et entendu la directrice très engagée de ce film de propagande et de désinformation.

Mais au-delà de tous ces détails, le constat était que la direction du régime (le clergé et ses nouveaux alliés) n’étaient pas sur la même longueur d’onde que ses partenaires européens qui suivaient servilement Washington sans la moindre analyses des évolutions internes du régime. La direction du régime a invité Wang Yi, le ministre chinois des affaires étrangères, en Iran pour voir s’il obtenait le soutien de ce géant de l’Est pour faire libérer une partie de ses avoirs bloqués dans ce pays ou pour énerver Washington et l’obliger à être à son écoute en proposant des garanties fiables de sécurité dans le cadre des négociations prévues dans les semaines à venir.

Wang Yi est arrivé seul dans la nuit pour une visite de 2 jours afin de rencontrer tous les responsables du régime. Etant seul il ne promettait aucun déblocage des dollars bloqués dans son pays mais des discussion pour voir si les mollahs & co étaient partants pour une vraie alliance.

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Dimanche (15 février 2015 - 26 Bahman 1393), Wang Yi, le ministre chinois des affaires étrangères, était en Iran pour voir la disponibilité des mollahs pour une vraie entente. Les médias du gouvernement n’ont aucunement évoqué ces discussion. Le quotidien IRAN (porte-parole du gouvernement) a consacré sa une à la résolution contre l’envol des chefs Pasdaran.

Rafsandjani était interviewé dans Jomhuri Eslami (République Islamique) et affirmait la nécessité de remplacer le Guide par un conseil de sage. Il affirmait aussi que Khamenei lui avait confié qu’il ne voulait pas être le Guide jusqu’à la fin de sa vie : la priorité du régime semblait sa restructuration avec la coopération de Rafsandjani et non une alliance avec la Chine !



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Enfin, le quotidien Taadol (Equilibre, du nom de l’un des slogans de Rohani), a attribué les malheurs du pays à 12 super nantis (anonymes) qui avaient emprunté chacun plus de 400 millions de dollars à la Banque Centrale Iranienne (BCI) et ne remboursaient pas. Il s’agissait d’intimider les super-nantis issus du régime pour les encourager à arrêter leurs ventes déstabilisant à la bourse de Téhéran ! On avait encore un sujet dédié à la restructuration du régime. Le dialogue avec les Chinois étaient zappé, le régime craignait un échec et ne voulait pas écoper d’une nouvelle crise en cas d’échec.


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Le gouvernement dit Tadbir & Omid, gestion et espoir, via une ligne équilibrée entre intimidation et apaisement, avançait à pas de loup sur une ligne d’intimidation interne pour éviter tout remous car il n’avait pas droit à l’erreur face à Wang Yi.

Les Chefs Pasdaran mouchés la veille publiquement par les mollahs ont d’abord annoncé leur fidélité au principe de leur neutralité politique. Ils ont affirmé qu’ils n’avaient jamais dérogé à la règle et s’étaient contentés de surveiller la régularité des élections, mais qu’en respect pour leur raison d’être qu’est la protection du régime ils étaient tenus d’intervenir s’ils estimaient que les élections allaient déboucher sur un danger pour le régime. Ce qui voulait dire qu’il n’avait rien à faire de la résolution de la veille. Par ailleurs dans leur principal journal Javan (Jeune !), ils ont soutenu le député Tavakkoli et précisant qu’il avait tous les document pour prouver la corruption de Rafsandjani !


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Rafsandjani, qui la semaine dernière a sans cesse joué la carte de la dissidence, mais était depuis quelques heures du côté du clergé, a surpris en restant sur cette ligne dans le quotidien Abrar par la révélation que le gouvernement du clergé distribuait de l’essence sans standard Euro 4, un produit qualifié de cancérigène !

Par ailleurs, dans Aftab, Rafsandjanil a attribué la tempête de sable interminable dans le sud du pays à une très mauvaise gestion des eaux du pays, un sujet très sensible pour le régime.



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Visiblement Rafsandjani ne croyait pas à un succès du gouvernement dans ses marchandages décisifs avec Wang Yi Il repris aussi son effort de déstabilisation de manière préventive en soulignant la contestation populaire par la révélation de nouvelles actions contre le régime : la grève de l’usine polyester Parand de Kashan, la grève des industrie alimentaires Minou, la grève des ateliers de tapis d’Arvand Aran, ainsi que la manifestations des diplômés du secteur pétrolier devant le Parlement pour protester contre l’absence dé débouché, également au même endroit, un grand rassemblement des éleveurs en colère...

Washington a craint une entente entre le clergé à nouveau fragilisé et la Chine. Le département d’Etat a lancé un appel à la libération de Moussavi et Karroubi, les chefs de la fausse opposition interne pour montrer qu’il avait les moyens de renforcer ses sanctions. Il montrait aussi qu’il n’allait pas reculer par peur du chantage d’une alliance du régime avec la Chine !

Le gouvernement des mollahs devait réussir sa rencontre avec Wang Yi. Il a ignoré l’annonce d’intimidation de Washington. Son ministre des affaires étrangères des mollahs, le très lourdaud Zarif (dont le nom signifie Finaud), a tenté un rapprochement sans finesse en cherchant à étreindre son homologue chinois Wang Yi, qui est pour sa part assez fin et cultive cette attitude dans le style de son beau-père Chou En-lai ! Le Chinois a été surpris et n’a pu cacher sa répugnance face à cette attitude inélégante et forcément exempt de sincérité en raison de la réserve affichée par son pays. On avait la rencontre entre une hyène et un héron !



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Mais l’absence de réaction à Washington a été vue en interne comme une option de réserve de virage vers les Américains pour une révolution de couleur en cas de l’échec avec les Chinois ! Les chefs Pasdaran ont contré ce retour pragmatique vers la capitulation face à Washington en affirmant que conformément à la loi adoptée par Larijani la semaine dernière, le gouvernement des mollahs devait rompre les négociations sur la fin des sanctions avec Washington car il dépassait le cadre des demandes relatives au sujet des débats. Les chefs Pasdaran ont aussi annoncé l’arrestation d’un partisan de la fausse opposition, membre du Jebheh Melli (le Front populaire proche de Londres) se montrant aussi hostile à un retour dans le giron de Londres ! Ils disaient ainsi qu’ils ne voulaient des solutions irréalistes dans un monde régi par les Américains. Ils ne voulaient qu’une ligne de provocations pour arracher des garanties de sécurité aux Américains !

Pour faire partie de la solution et obtenir l’attention des Américains, ils ont annoncé la décision forte de pendre dans moins de 4 jours 6 militants du groupe indépendantiste armée kurde Pjak financé par Washington ! Il estimait que Washington devait intervenir sans quoi il allait perdre la confiance de ses pions kurdes. Pour intensifier l’enjeu et avoir une bonne mobilisation des Kurdes, les chefs Pasdaran ont inclus dans le lot un certain Saman Nassim arrêté et condamné à mort à 17 ans pour une attaque d’un poste frontalier du régime.

La milice a aussi provoqué Washington en annonçant la mise en œuvre de son radar Trans-horizon (Over-the-horizon radar ou OTH) autour des les sites stratégiques pour détecter à 3000 km les attaques de Washington et riposter en même temps contre ses alliés régionaux. Mais les chefs Pasdaran n’ont pas montré les images de leur radar car il en avait déjà parlé et tout le monde avait vu qu’il s’agissait du système russe Duga datant des année 50 et abandonné en raison de sa très forte consommation en électricité d’où son installation à côté de grandes centrales atomiques, ce qui le rend inopérant en Iran qui manque de MW et cherche sans cesse des partenaires pour en importer.



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Mais les Russes ont contrarié le flou artistique des Pasdaran en reprenant l’info pour souligner le système daté et inadapté dont ils disposaient, insinuant qu’ils le leur avaient fourni en échange des S-300 qu’ils réclament sans cesse  !

En dehors des chefs Pasdaran, les Larijani ont soupçonné un possible virage du gouvernement, à nouveau isolé, vers Washington pour une révolution de couleur après l’échec prévisible de ses marchandages avec la Chine. Le clan a tout d’abord parlé d’un nécessaire retour à un enrichissement à 20% si Washington exigeait des conditions excessives du régime. Il a aussi voté une résolution félicitant la belle mobilisation du peuple en faveur de la révolution islamique, coinçant le clergé dans politique de la fuite en avant. Mais il a aussi approuvé la totalité du budget de Rohani se positionnant aussi comme un allié dans l’espoir d’obtenir plus de pouvoir du clergé.

Le clan Larijani a renforcé ce rôle du grand frère en rappelant la poursuite du processus d’inculpation de Mehdi, le fils de Rafsandjani pour intimider ce dernier et l’empêcher de promouvoir la déviation. Le clan a aussi interdit la publication de Ramz-Obour se montrant hostile aux Pasdaran qui étaient aussi dans une sorte de déviation de la ligne traditionnelle du régime !

Entre temps les marchandages avec Wang Yi se sont terminées sans aucun accord car à la conférence de presse, le Chinois a refusé de prendre partie pour les mollahs. Il a aussi insisté sur la nécessité pour le régime de coopérer avec l’AIEA c’est-à-dire d’arrêter le chantage nucléaire et ses efforts pour un deal avec Washington. Zarif a alors évoqué une visite du président chinois en Iran, mais Wang Yi a répondu au moment opportun qui ne viendra probablement jamais car les mollahs entendent exploiter dans leur bras de fer avec Washington.



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Ainsi en milieu de matinée, l’option chinois était morte. L’option américaine était bloquée par Ali Larijani. Le clergé était contraint à la fuite en avant et encouragé par Larijani à se montrer virulent. Il a tardivement condamné le soutien de Washington à la fausse opposition le dénonçant comme une ingérence contraire à l’accord d’Algérie signée après la prise d’otages du début de la révolution. Il a aussi protesté avec 5 jours de retard pour la mort des 3 étudiants musulmans accusant Washington d’indifférence ! Le sujet nucléaire était absent de son offensive. Il n’entendait pas aller dans la virulence exigée par Ali Larijani !

Washington qui se doutait d’un tel dénuement avait dépêché à Téhéran un haut cadre diplomatique de son allié militaire et pétrolier la Norvège. Le représentant de ce pays s’est prosterné devant le lourdaud des mollahs puis a déployé des trésors de plaisanteries sans parvenir à changer le cap du régime qui avait désespérément besoin d’une escalade.




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Les nantis qui attendaient un miracle ont été bien déçus, le clergé n’arrivait à rien et n’osait pas aller très loin pour défendre ses propres intérêts. Il était clair qu’il ne pouvait dans ces conditions assurer les intérêts de ses compagnons financiers. Ces derniers avaient suspendus leurs vente, ils l’ont repris de plus belle entraînant un nouveau crash ! Le régime est intervenu aussi massivement que la veille dans les secteurs de la pétrochimie, la pharmaceutique, les assurances, les mines, les métaux et les BTP, mais il n’a pu cette fois faire remonter l’indice au dessus du zéro (il a fini à -7 unités) ! Il a aussi suspendu les rapports détails empêchant les paniqués de constater l’ampleur du crash.

Washington devait secouer les mollahs. Amos Hochstein du bureau des ressources énergétiques du Département d’Etat a affirmé depuis Bakou que les mollahs n’auront aucune possibilité d’intégrer les projets South Stream ou White Stream de fourniture de gaz à l’Europe. Les mollahs n’ont pas vraiment paniqué car ils sont exclus de ces projets depuis 2008 (voir les liens ci-dessus) ! Washington était, comme les mollahs, dans une demi-fermeté.

Dans le même genre de demi-mesure, Washington a aussi agité devant les mollahs ses bonnes relations avec Israel ou encore une visite de Erdogan à Téhéran en Mars en vue de parvenir à un accord d’investissement, une promesse déjà formulée qui n’a abouti à aucun accord bénéfique pour les mollahs.

Les mollahs devaient intensifier leur provocation directement ou via leur gouvernement pour mettre Washington sous pression. Le clergé est resté invisible, son gouvernement est resté également silencieux. Soit ils manquaient d’idées soit ils avaient peur ! Dans la soirée, lors de sa rencontre avec Weng Yi, Rohani a réaffirmé le pacifisme du problème nucléaire iranien en se basant sur la fatwa de Khemenei contre la bombe, un texte que par ailleurs personne n’a vu et ne peu de fait accepté.


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En parallèle, le faux opposant personnel de Rohani, Ziba-Kalam, a vivement critiqué le Shah et remis en cause son bilan, tout en louant les années Rafsandjani, montrant une nette préférence du gouvernement pour une révolution de couleur sous la houlette de ce dernier ou encore une révolution de couleur en collaboration avec Washington. Les mollahs ne se voyaient donc pas capables de continuer le bras de fer. Il n’y a eu aucune image de cette conférence de Ziba-Kalam, ce qui veut dire qu’elle a certainement eu lieu face à très peu de monde.

Larijani qui croyait avoir inscrit le gouvernement dans une ligne dure, mais n’y était pas arrivé, a alors envoyé le mollah député Rassayi dans une autre université pour rappeler les liens entre la fausse opposition, Washington et Israël afin d’empêcher l’option Mouvement Vert. Cette fois, on a eu des images : là aussi il y avait peu de monde, une preuve absolue de l’impopularité du régime.




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En résumé, avec l’échec d’un soutien des Chinois, le soutien tactique de Washington aux faux opposants le crash à la bourse de Téhéran et les appels de phare en douce du clergé vers Washington et enfin l’opposition de Larijani a cette option, on avait eu une intense suite d’improvisations tant chez les mollahs que chez les Américains. Le régime ne pouvait maintenir une ligne. Il allait sans l’ombre d’un doute vers une nouvelle journée de crise.

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Lundi (16 février 2015 - 27 Bahman 1393), le gouvernement des mollahs a commencé la journée en promettant dans ses principaux journaux, un succès dans son bras de fer avec Washington grâce aux soutien des Chinois ! Le gouvernement s’inventait un succès pour éviter une plus grande panique !


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Les chefs Pasdaran, qui avaient raté le coche la veille et l’avant-veille, ont tenté de déstabiliser le gouvernement en consacrant la une de Javan à tous les problèmes en suspens : leur film, Taxi de Panahi, la possibilité d’un rapprochement avec la Chine ou encore la consommation de 42% de de la production mondiale de l’opium en Iran, l’incapacité du gouvernement à monter les prix pour gérer ses stocks de vivre et d’énergie...


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Rafsandjani était à nouveau pleinement dans le dénigrement du gouvernement car Abrar (Références) soulignait comme le Parlement d’Ali Larijani qu’il était impossible de créer 8 millions d’emplois en dépensant l’équivalent de 400 millions de dollars car cela reviendrait à investit 35 dollars par personne ! Par ailleurs Abrar Eco précisait que l’on allait vivre une forte montée des prix. Le site expatrié de Rafsandjani annonçait également la poursuite interminable de la grève chez le principal fabricant de pneus, Iran Tire !



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Larijani a aussi remis en cause le paiement des allocations d’aide à la consommation en affirmant qu’elles n’étaient plus efficaces car leur pouvoir d’achat avait chuté de 75% par la faute de la baisse du baril. En fait, l’es réserves de dollars ont diminué sous l’effet des rués vers l’or et le gouvernement ne peut pas importer les denrées nécessaires et doit diminuer le pouvoir d’achat en augmentant les prix, mais il n’ose le faire. Larijani insistait sur l’élimination des Allocations alors qu’elles sont négligeables pour signaliser la faiblesse de Rohani face aux problèmes et se poser en l’homme de la situation !

Le gouvernement a rebondi sur l’argument de la baisse du baril en affirmant qu’il n’avait pas les moyens de payer les employés de la compagnie nationale du pétrole, plaçant Larijani devant un énorme problème pour lui faire passer l’envie de jouer le grand timonier du régime. La feinte a fonctionné car on n’a plus entendu Larijani, mais dans l’opération, le régime avait semé le doute sur ses ressources.

Le régime était visiblement en crise, plus divisé que jamais et les clans ennemis cherchaient le pouvoir à tout prix au détriment de l’ordre en place pour gérer les affaires et assurer leur survie au-delà du système islamique désavoué par le peuple !

Washington a salué le rôle positive de la milice chiite irakienne de Badr, financée par les mollahs, dans la lutte contre Daesh, pour justifier une plus grande ouverture avec le clergé en difficulté sans entrer dans un éloge des Pasdaran !

Toujours pour justifier plus de souplesse vis-à-vis des mollahs, il y a eu également une conférence de quelques alliés de Washington à Téhéran sur la lutte contre le trafic de drogue alors que les mollahs un maillon du trafic vers l’Europe, puis vers l’Amérique.




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Par ailleurs, l’Irak, Etat allié à Washington, a aussi invité le premier adjoint de Rohani, Es’hagh Jahangiri et 7 ministres du gouvernement (du clergé) à Baghdad pour une médiation sans obstacle ou interférence assortie d’offres financières. L’initiative n’a pas abouti. Les deux parties se sont quittés sans effusion à l’issue de signature d’un protocole d’accord soulignant leur amitié !





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Le ministre chinois des affaires étrangères a rendu visite à Ali Larijani pour voir s’il soutenait un rapprochement avec son pays. Mais il n’y a eu aucune conférence de presse ce qui indiquait que le soi-disant homme de la situation n’avait aucune idée révolutionnaire, mais juste l’envie de marchander avec Washington.



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Les Chefs Pasdaran ont annoncé le début du Festival du Jeune Soldat, un événement qui doit normalement avoir lieu avant l’anniversaire de la révolution islamique mais a été zappé depuis quelques années en raison de manque de troupes. Les Chefs Pasdaran devaient être désespérés par leurs invisibilité de se lancer dans cet événement casse-gueule. La mobilisation a été d’ordre d’une vingtaine de soldats, pas toujours très jeunes et de fait, les Chefs Pasdaran n’ont pu se poser comme les partenaires possibles de la Chine et aurait pu organiser une rencontre, malgré la neutralité officielle des Pasdaran en prétextant la mise ne place d’une manoeuvres commune ou la vente d’équipements militaires.



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Aucun clan n’avait pu aider le régime ou du moins pour ses propres intérêts : la panique n’a cessé d’augmenter et la bourse a connu une journée de ventes et de crash ! Cette fois, le régime est intervenu encore très massivement dans les secteurs cités plus haut. Il a aussi mis en marche du système ETF d’investissements sur les variations attendues (sur des baisses) pour comptabiliser les baisses comme des succès boursiers ! L’indice s’est d’abord emballé, mais en fin de séance, les ventes ont dépassé le niveau prévu par le système ETF et l’indice a fini légèrement en dessous du zéro malgré les efforts colossaux des instances financières du gouvernement.

La direction de la bourse a alors proposé la possibilité de démarrer un département de Fusions et d’Acquisitions pour réunir les petites compagnies, dans leur intérêt ! Le régime s’apprêté à réduire la bourse à quelques grands groupes et réduire le nombre d’actions destinées à la vente réduisant de facto les risques d’indice trop négatif !

Le gouvernement du clergé a aussi mis en valeur le journaliste kurde Kaboudvand actuellement en prison ainsi que les faux opposants poids lourds comme Tabarzadi. Le clergé a aussi interdit le slogan de République iranienne pour empêcher Rafsandjani opérer sa déviation concurrençant ses projets de revirements par une fausse révolution de couleur.

Les chefs Pasdaran ont annoncé plus de 30 pendaisons dans 3 villes iraniennes pour se poser en arbitre du jeu et intimider tous les partisans de 2 déviations qui ne leur accordaient pas ce même privilège.

Le gouvernement pouvait s’attendre à une plus forte crise en raison de ses divisions. Il a expédié son ministre des affaires étrangères vers l’Azerbaïdjan pro-américain et la Biélorussie, pro-russe, dans l’espoir d’obtenir le soutien de Washington et de Moscou et quelques contrats susceptibles de rassurer tous les paniqués du régime. Il est arrivé assez tardivement à Bakou, on devait attendre mardi pour voir le succès ou l’échec de ce nouveau chantage.


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Mardi (17 février 2015 - 28 Bahman 1393), le gouvernement a commencé la journée en annonçant l’arrivée de bons contrats irakiens ! Le clergé était désespéré et ne pouvait abandonner la propagande qui soulignait sa faiblesse. Par ailleurs, dans Eghtessad Pouya (Economie durable), il promettait aussi des fusions et Acquisitions internationales, donc la capacité pour les actionnaires paniqués de vendre aux investisseurs étrangers et gagner des dollars hors Iran car il sait qu’ils ont deux soucis, gagner des dollars et les sortir du pays malgré les sanctions bancaires.




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Les chefs Pasdaran étaient encore dans l’hostilité au gouvernement du clergé et l’envie de le déstabiliser puisqu’ils affirmaient que le vice-président Jahangiri avait trahi le régime en affirmant qu’il n’y avait pas la corruption que l’on voit à l’époque du Shah. Ils signalaient que le pouvoir judiciaire du clan Larijani avait lancé un avertissement à Jahangiri, ce que personne n’avait remarqué. Il s’agissait en fait d’une tentative d’alliance avec les Larijani !


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Rafsandjani avait aussi une attention pour Ali Larijani puisqu’il révélait dans Aftab qu’il cherchait graduellement à trahir les siens et à changer de camp pour s’allier avec les réformateurs, ex pions de Rafsandjani qui ne partagent pas son envie actuelle de déviation ! Nous avions constaté et signalé cette évolution d’Ali Larijani dans une analyse d’il y a un mois. Là, Rafsandjani n’était pas dans une approche analytique, il avait attendu pour que l’alliance se précise avant de la révéler pour montrer que Larijani avait besoin d’un parti et n’était pas comme il voulait le montrer un leader charismatique ! La révélation était la mise à mort de l’image conquérant d’Ali Larijani !


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Par ailleurs, ce même quotidien a accusé le clan Larijani d’être les bénéficiaires cachés du groupe fraudeur Shandiz alors que ce groupe est lié au clan Rafsandjani ! L’ex-patron du régime se lançait dans une campagne de diffamation contre les Larijani déstabilisés par la révélation de leurs efforts ds pour trouver un parti obtenir un non lieu pour son fils et lui-même voire pour éliminer ce clan. Londres a repris l’annonce de la corruption des Larijani sur l’un de ses sites en Farsi, montrant une nette préférence pour Rafsandjani et pour son plan de déviation !

De plus, le quotidien Arman du clan Rafsandjani affirmait que le meilleur choix de Rohani était le ministre de la culture Ali Jannati, alors qu’il est vu par les chefs Pasdaran et par les Larijani comme un partisan de la fausse opposition. Rafsandjani cherchait à garder vivaces les problèmes non résolus au sein du régime.


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On avait là un régime est en crise et en guerre interne !

Un fait inattendu a aggravé la situation : sous la pression du peuple argentin, le ministre des affaires étrangères de ce pays, a demandé officiellement à son homologue Kerry d’inclure l’affaire Amia dans les négociations avec le clergé au pouvoir en Iran !

Washington a esquivé la demande de peur de devoir adopter des sanctions irréversibles contre un régime qu’il ne veut pas abattre, mais préserver et transmettre à ses propres islamistes. Mais Dennis Ross, ex conseiller régional d’Obama et partisan de marchandages avec Washington a soudain déploré le manque de coopération des mollahs et la nécessité de recourir à l’option miliaire contre eux. Washington faisait diversion tout en intimidant les mollahs par cette menace non officielle.

Les chefs Pasdaran devaient normalement réagir, mais on ne les a pas entendu car ils avaient un grand problème : ils avaient promis le rassemblement de 3000 responsables de la milice anti-émeutes pendant 2 jours au gigantesque mausolée de Khomeiny, mais ils étaient très loin du compte, pas même de quoi remplir un enclos réduit au sein du mausolée.




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Ali Larijani a expédié son frère cadet, l’ayatollah Sadegh Larijani, chef du pouvoir judiciaire dans la région traditionnellement pieuse et désolé de Lorestan avec la mission affichée d’écouter les plaintes du peuple, afin de comptabiliser la masse des mécontents comme les partisans de son clan puis rebondir sur un rassemblement de responsables locaux pour la promotion de son clan et peut-être pour la promotion de son frère comme un jeune Guide rigoureux et à l’écoute du peuple croyant !

Mais les gens ne sont pas déplacés en masse pour demander justice au chef du pouvoir judiciaire et les responsables locaux ont aussi boycotté l’initiative censé les embrigader de force dans le régime qu’ils doivent fuir. L’ayatollah Sadegh Larijani s’est retrouvé entouré bien seul avec comme seuls compagnons sa suite et des nervis locaux déguisés en élite régionale !





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Zarif était alors en Azerbaïdjan, mais sans réussir sa mission d’arracher un contrat des Azéris ni parvenir à ramollir les Américains avec la perspective de sa visite en Biélorussie !

En résumé, tous les composants du régime étaient HS, la bourse a plongé dans les secteurs de la pétrochimie, le forage pétrolier, la pharmaceutique, les transports maritimes, l’automobile, les aciéries, les caisses de retraite, les BTP et les télécommunications !

Le gouvernement Rohani aux abois a annoncé son adhésion prochaine à l’Organisation de Coopération de Shanghaï grâce à sa belle relation établie avec la chine. Cette dernière n’a pas confirmée. La bourse a continué de plonger malgré les freins comme le volume maximum d’actions vendables, le doping intensif et sans limite dans l’autre sens ou la pilule du bonheur boursier ETF !

Rohani a alors annoncé la mise au point d’une capsule de voyage habité dans l’espace à l’occasion de la journée de la conquête spatiale pour affirmer que le régime avait accompli de grands progrès scientifiques et balistiques sous sa direction !

La journée de la conquête spatiale est le nom donné par le régime à une journée de tir de missiles soi-disant balistiques au prétexte de test de lanceurs de satellite. Cette journée a normalement lieu 8 jours avant l’anniversaire de la révolution islamique et cette année, elle a eu lieu 2 jours plus tôt sous la forme d’un tir de missile balistique à un moment où la panique et le désordre étaient au maximum.

Pour cette journée bis, pas de missile, mais une capsule habitée supposant des progrès scientifique important et un missile très fiable. Mais on a été très agréablement surpris par rapport à notre constat d’incapacité scientifique des mollahs car on a vu une capsule en carton, une maquette dont les parties circulaires n’étaient mêmes pas coupées avec précision par un découpe laser, mais à la main, au cutter, par des gens visiblement énervés de fignoler une maquette en 2 heures pour cette exposition improvisée destinée à sauver le président !






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Le résultat des échecs de la journée et de cette dernière supercherie ridicule a été la chute de l’indice à -182 points. Bien que le détails et les pourcentage de la chute ne soit pas disponibles, ce taux était trois fois somme des mini-hausses obtenues par par le gouvernement grâce à ses diverses triches les jours précédents. Il était donc dans une situation d’échec par rapport à son objectif de cacher la panique boursière.

Rafsandjani a multiplié les annonces économiques anxiogènes (70% des PME en arrêt, 80% des CDD sous le seuil de la pauvreté) pour que le jour suivant, mercredi (dernier jour de l’activité boursière en Iran) soit une nouvelle journée noire et déstabilisante pour Rohani.

L’ayatollah Sadegh Larijani a alors condamné les responsables d’un site d’agents boursiers online pour intimider les paniqués et empêcher la crise, et aussi pour rappeler que son clan était dans le camp du gouvernement afin d’obtenir une place à la table des marchandages avec Washington !

Mais le gouvernement du clergé n’a pas été reconnaissant car les mollahs ne veulent pas partager le privilège des marchandages et des garanties qu’elles pourraient peut être leur procurer.

Ali Larijani a alors tenté de saboter les marchandages en demandant un procès public du faux journaliste Jason Rezaian agent de la révolution de couleur espérée par Washington !

Le clergé, en échec dans tous les domaines, contesté par le peuple et enfin harcelé par ses rivaux, a fait un pas en direction de cette dernière option, de révolution de couleur, par un mollah qui a remis en cause la nécessité de l’obligation pour les devoirs islamiques en direct dans une émission de la télévision ! Les employées de l’émission étaient surprises par ses moqueries sur l’insuccès du l’Islam, du coran, des sourates et du port obligatoire du voile et sa demande de libération du régime de ses règles pour favoriser une vraie spiritualité choisie !

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Mercredi (18 février 2015 - 29 Bahman 1393), le gouvernement avait encore choisi la propagande car dans les quotidien IRAN et Jomhuri Eslami, il mettait en avant dans le discours de Rohani sur le progrès scientifiques du régime malgré les sanctions et sa tristesse que certains continuent à nier ces beaux progrès aux dépens du régime !!!! Par ailleurs dans Taadol (Equilibre), son quotidien le plus offensif et déséquilibré, il remettait en cause la sincérité des Turcs alors que Zarif devait arriver en Biélorussie pour être certain d’agacer les Américains et parvenir à les engager dans une escalade bénéfique à ses intérêts !




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Les Chefs Pasdaran avaient mis en avant dans Hemayat (Protection), le discours de Sadegh Larijani à Lorestan où en référence à une phrase de Khomeiny, il affirmait que le temps de la capitulation était révolue pour se poser en seul leader digne de succéder à Khomeiny comme Guide suprême ! En donnant de l’écho à ce discours qui n’avait pu vaciller le régime faute d’une audience, les chefs Pasdaran se proposaient comme alliés pour l’accès du clan Larijani au pouvoir suprême ! De fait, les chefs Pasdaran étaient dans une approche offensive.

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Par ailleurs dans un article de Mashregh (Orient), les Chefs Pasdaran ont signalé la hausse du prix du poulet à 8000 tomans (le double du prix ordinaire) et ce contre l’avis des producteurs afin de signaler que le gouvernement manquait de stocks et cherchait à limiter la pénurie ! De fait, les chefs Pasdaran étaient aussi en quête de la déstabilisation du gouvernement pour accélérer la refonte politique qu’ils souhaitent.

Rafsandjani était aussi comme d’habitude en quête de la déstabilisation du gouvernement car Abrar Eco évoquait encore la misère des ouvriers et leurs envie de révolte, alors que dans in article d’Etemad (confiance) révélait que 15% des récoltes de la région fertile de Khouzestan étaient perdues depuis des années en raison de l’absence de mesures contre les tempêtes de sables et de particules inconnues. Le site ouvrier et contestataire de Rafsandjani mettait aussi en ce jour en avant la poursuite de la grève à l’usine polyester de Kashan et le début d’une grève à la fonderie d’Ardabil. On avait donc un Rafsandjani très offensive dans la déstabilisation politico-économique du gouvernement.


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Par ailleurs dans Abrar, Rafsandjani attaquait aussi le clan Larijani qui pouvait dominer le système grâce à une éventuelle promotion de Sadegh Larijani au poste du Guide Suprême ! Pour empêcher ce clan d’avancer, la une d’Abrar révélait que le mollah député Rassayi, l’un des principaux pion d’Ali Larijani, trouvait normal de recevoir des dons des personnages louches lors des élections.

En haut à gauche de sa une, Abrar révélait également qu’Ali Larijani était en difficulté au Parlement (après sa tentative de changement de bord) et sous-entendait qu’il soit sous peu accusé de corruption par ses amis car il venait de refuser l’ouverture d’une enquête parlementaire sur la corruption... Enfin, au centre de la page on avait les couleurs du drapeau national, sans l’insigne stylisé d’Allah, ce qui était une référence à la déviation vers une république non islamique ! On avait donc un Rafsandjani très offensive !


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On avait un régime en guerre ! Rohani devait sans doute mettre le paquet pour provoquer une escalade via Zarif en Biélorussie !

Washington a expédié en Iran le ministre de l’énergie du Chypre pour parvenir à un apaisement par un achat pétrolier. Mais son initiative n’a rien donné. Le gouvernement a même caché la visite (zéro photo) pour ne pas perturber son projet de provocation et de l’escalade bénéfique à ses intérêts.

Via l’agence Associated Press, Washington a alors évoqué un accord imminent avec le nombre élevé de centrifugeuses exigé par les mollahs grâce à l’acceptation du régime à transformer les cascades de centrifugeuses pour baisser le taux de l’enrichissement et aussi à expédier les surplus des matières enrichies vers un tierce pays, de manière à ne jamais disposer de 200 kg de matière hautement enrichi utilisable pour la fabrication d’une bombe nucléaire !

Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas parlé des stocks de matières enrichies des mollahs ! Washington n’a cessé de les manipuler à la hausse ou la baisse selon ses envies de sanctions ou de marchandages  ! Dans tout cela on oublie aussi que les mollahs n’ont nullement montré la capacité de provoquer une fission nucléaire ou la technologie pour la miniaturiser pour en faire une bombe. On este dans le flou pour les accuser ou pour leur proposer un deal comme avec l’accord évoqué par l’Associated Press.

Le régime a senti une ruse pour contrer son projet d’escalade tactique : il a immédiatement nié l’existence d’un tel accord ou de discussions le permettant et a saisi l’occasion pour accuser l’Associated Press et Washington d’une désinformation permanente et provoquer ainsi l’escalade qu’il ne peut provoquer par ses missiles et ou ses oeillades diplomatiques en direction de la Chine ou de la Russie. Washington a clos le risque de l’escalade en refusant la polémique.

On n’avait aucune nouvelle de Zarif alors depuis quelques heures en Biélorussie sans rien obtenir que le droit d’inaugurer des lieux : les dirigeants de ce pays allié à la Russie ne voulait pas aider le régime à mieux marchander avec leur ennemi américain !



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Les chefs Pasdaran devaient organiser leur seconde journée pour leur « 3000 » responsables de la lutte anti-émeutes au sein des universités, mais il avait échoué la veille pour la 1er journée. La participation était tombée plus bas encore alors qu’ils avaient une occasion de briller en raison de l’échec de Rohani. Ils ont étalé les rares participants pour occuper le vaste mausolée et le résultat était plus pitoyable !






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Dépités, ils ont annoncé les pendaisons des 6 kurdes pour le lendemain matin afin d’avoir une publicité internationale à défaut d’une mobilisation interne. Les Anglais qui cherchent la déstabilisation du régime se sont focalisés sur les pendaisons via Amnesty International pour engager Washington dans la voies de nouvelles sanctions. Washington a collé ses médias sur le sujet, mais sans politiser ces pendaisons comme le voulaient les Anglais et les chefs Pasdaran.

Les Chefs Pasdaran ont tenté de parvenir à une confrontation en annonçant une grande manifestation anti-américaine devant l’ambassade suisse qui représente les intérêts américains pour protester contre la mort en martyrs des 3 étudiants musulmans aux Etats-Unis ! La mobilisation a été bien faible a surtout montré l’isolement des chefs Pasdaran et leur incapacité à tenter un coup d’Etat même contre leur collègue les mollahs grabataires !





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En résumé, le gouvernement avait tenté une escalade bénéfique à ses intérêts mais il n’y était pas arrivé. Les chefs Pasdaran avaient tenté de le faire sans y parvenir ! Les Larijani ont tenté de s’imposer comme une alternative en annonçant la peine de mort pour un mollah déviant (peut-être celui qui la veille avait parlé contre l’islam à la télévision du régime). Les nantis du régime ont naturellement paniqué et la bourse a chuté plus fort que la veille !

Le clergé ne parvenait pas à provoquer une escalade et il était remis en cause par les Pasdaran et ainsi que par les Larijani qui espéraient prendre aussi le poste du Guide suprême ! Le clergé a annoncé un grand rassemblement populaire autour du Guide et ce dernier, très offensif, s’est dit prêt à priver la faible Europe (le maillon faible de la chaine 5+1) du pétrole iranien pour sortir de la crise ! On avait là une escalade formidable dans la fuite en avant et dans la propagande de la part d’un régime qui ne peut même pas pomper seul son pétrole ou l’exporter par ses propres moyens !

Les images photographiques étaient aussi problématiques car on n’avait jamais les mêmes nombres de gens et les mêmes dispositions de foules.





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Par ailleurs, autre grand défaut, sur l’image video, on avait des slogans contre Washington, Londres et les Moudjahidines du peuple, mais aucune référence à l’Europe qui était insultée et menacée. La foule de la vidéo était celle d’un autre rassemblement ! Le clergé avait lancé sa menace provocatrice devant une salle vide !

La panique à la bourse s’est amplifiée après cette promesse creuse. L’indice de la bourse est passé de -91 unités à -182 unités avec en prime l’extension de la panique au secteur bancaire ! Au final, on a eu mot pour mot le rapport de la veille ! Ainsi la bourse a terminé son calvaire sur un résultat inconnu qui devait être plus catastrophique ! Le régime a continué ce déni de la réalité de son effondrement en publiant plus tard un rapport hebdomadaire montrant une semaine tout en hausse !

Les divers composants du régime avaient sans cesse cherché l’escalade, ils l’avaient, en juste retour du bâton, chez eux ! Mais ce n’était pas la fin de la crise : 400,000 personnes ont défilés sous la pluie à Buenos Aires pour demander la justice pour Alberto Nisman, c’est-à-dire la reprise de son œuvres contre les mollahs ce qui veut dire l’application des mandats d’arrêts contre les mollahs & co. dans l’affaire Amia !

Etrange, mais pas surprenant, Obama n’a pas bronché. Il n’a pas parlé de l’affaire Amia. Il a tenté d’effacer l’image terroriste des mollahs en affirmant dans une interview qu’il les consulter pour la lutte contre le terrorisme cybernétique alors que ce régime n’a aucune compétence informatique ! Washington a continué son œuvre de dé-diabolisation des mollahs terroristes et criminels en affirmant qu’ils avaient la 5e force de drones militaires et les utilisaient en Irak contre Daesh !

Pire encore, Israël, en servile allié de Washington, n’a pas applaudi la reprise de l’affaire Amia, le plus grand attentat anti-juifs depuis la fin de la seconde guerre mondiale ! On n’a pas entendu les agités des médias juifs français prêts à toutes les guerres pour des actes 100 fois moins graves. Des experts très sionistes ont même souligné la nécessité d’un deal avec les mollahs sur la base de raisonnements si compliqués que nous renonçons à les relater.

A Téhéran, les mollahs & co étaient certes ravis que Washington zappe l’affaire Amia, mais ils n’étaient pas au top car ils restaient dans le système des marchandages sous la pression des sanctions !

Le quotidien Keyhan qui représente les plus insolvables a alors affirmé que le gouvernement était sur le point de céder car la porte-parole du ministère des affaires étrangères avait dans la journée parlé d’un accord en 2 temps, d’une part politique et d’autre part technique laissant entrevoir des reculades sur des sujets stratégiques indispensables à la survie du régime !

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Jeudi (19 février 2015-30 Bahman 1393), dans le quotidien Afkar (Pensées), le gouvernement des mollahs désespérés a évoqué le manque d’eau qui signifie manque d’énergie pour justifier sa petite reculade ! Mais dans le quotidien Jomhuri Eslami (République Islamique), le gouvernement a mis en avant le menace du Guide pour indiquer aux paniqués qu’il ne baissait pas les bras et continuait à vouloir une escalade bénéfique à ses intérêts et les leurs !



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Les chefs Pasdaran également désespérés par leurs échecs avaient également mis en avant la menace du Guide contre la faible Europe pour montrer sa disposition pour la fuite en avant et engager le Gouvernement à continuer !


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Alors que le gouvernement oeuvrait pour une escalade, Rafsandjani avait encore continué à le déstabiliser en dressant dans Abrar la liste des problèmes en suspens dont les sanctions ! Il y indiqua aussi le clergé avait déplacé l’élection de l’Assemblée sénatoriale des Experts dans un an, laissant entrevoir que le vieux clergé avait peur de perdre le pouvoir !


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Rafsandjani s’est aussi attelé à déstabiliser les nantis du régime qui ne remboursent jamais leurs dettes en révélant qu’une disposition légale pouvait désormais les retenir de quitter le pays au prétexte des impôts qu’ils n’ont jamais payé !


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Enfin, à la une d’Aftab (Soleil), Rafsandjani s’est encore posé en alternative pour tout le monde avec une photo souriante et le titre l’Espoir est permis si les Idiots ne l’empêchaient pas !


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Les mollahs du clergé qualifiés d’idiots ont réagi avec force. Le mollah Taghavi, le responsable de la ligne politique des Prédicateurs de Vendredi a annoncé qu’il excluait des élections des experts les organisateurs du Fetneh (Danger) c’est-à-dire le Mouvement Vert qui a failli renverser le régime. Le mollah Taghavi a affirmé qu’il publierait si nécessaire la liste de ces gens.

Rafsandjani a malicieusement mis en avant son agitateur Ahmadinejad (officiellement anti Mouvement Vert) dans le cadre d’une récente cérémonie où Dieudonné lui remet son prix Quenelle d’or... pour montrer qu’il avait plus d’un tour dans son sac !




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Larijani a alors tenté une escalade via le Parlement en accusant Bahrein d’être un allié du terrorisme de Washington ! Mais cela n’a rien donné.

La semaine marquée par l’échec du plan de l’escalade délibérée s’est finie ainsi sur un échec et le constat que nulle escalade n’était possible.

La France a cru bien faire en renouant avec la dé-diabolisation des mollahs & co ne leur offrant un nouveau modèle de Renault baptisé Kadjar car les mollahs adorent cette dynastie sanguinaire et voleur des Qajar ! Mais la France n’a rien obtenu pour ce geste car les mollahs veulent surtout une escalade. Elle a aussi profondément déçu et blessé les Iraniens de France et tous les exilés qui y habitent.

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Vendredi (20 février 2015-01 Esfand 1393), on attendait le clergé et sa fameuse prière de vendredi qui doit indiquer son choix pour la semaine à venir. Mais c’est Rafsandjani qui a ouvert le bal en promettant des révélations déstabilisantes à des camarades du clergé !

Le clergé a axé sa prière de Vendredi sur l’obéissance nécessaire des membres de l’Assemblée sénatoriale des Experts. Le clergé a précisé que l’actuel Guide était assez fort pour contenir les oppositions et après lui tout le clergé veillerait à écarter les éléments indésirables !

Par prudence, Rafsandjani n’a pas répondu. Les autres clans se sont également tus par peur que une nouvelle polémique n’aggrave la peur de l’implosion du régime et n’entraine dans quelques heures à l’ouverture de la bourse une nouvelle situation de crise grave.

Poutine qui a souvent été trahi par les mollahs et qualifié cette semaine d’envahisseur malhonnête et criminel a attendu ce moment de faiblesse et de torpeur pour se venger : son allié Biélorusse a dit qu’il pourrait vendre du charbon aux mollahs mais aussi aux Turcs (clients énergétiques des mollahs) quand ses frontières seront à nouveau sûres après la fin de problèmes avec les militaires en référence à la situation en Ukraine ! Par cette référence, Poutine laissait aussi entendre aux mollahs qu’ils n’auront rien tant qu’ils demanderont des services sans pour autant s’engager clairement à ses côtés dans ses conflits stratégiques.

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conclusion(s) | Cette semaine, 13-20 février 2015 / 24 Bahman-01 Esfand 1393, après la claque du boycott de la révolution islamique, les mollahs & co ont choisi la propagande pour intimider le peuple et l’escalade pour s’imposer dans les marchandages avec Washington. Ce dernier a fuit cette escalade nocive pour ses intérêts. Il a même multiplié les initiatives pour dé-diaboliser les terroristes criminels au pouvoir en Iran. Sa première tentative a fait des anges des Pasdaran. Ils ont eu la grosse tête et ont cru pouvoir renverser les mollahs et écarter les autres clans du régime. Les clans menacés se sont rapprochés du clergé qu’ils haïssent pour bloquer les Pasdaran. Mais ils se sont vite séparés pour continuer la provocation en solo pour assurer leurs propres intérêts. Mais ils n’y sont pas parvenus.

Les mollahs & co ont alors sollicité l’aide de la Chine et de la Russie pour provoquer une escalade, mais ils ont refusé. Le peuple argentin a aussi malmené les mollahs & co en plébiscitant la poursuite des projets d’Alberto Nisman ! Les mollahs ont persisté malgré les échecs, Washington a esquivé l’escalade.Au final, les dirigeants désespérés du régime ont réussi à prouver leur inefficacité et ont seulement provoqué la déroute de leur nantis paniqués !

Plus désespérés que jamais, ils ont continué à s’entredéchirer pour avoir l’exclusivité de la provocation et des garanties qu’est censée leur procurer. Ainsi cette semaine après le boycott écrasant de la révolution islamique a été une semaine de calvaires pour les mollahs a co. Ils ont réalisé qu’ils étaient fichus et n’avaient aucune joker ou alternative. On ne pouvait mieux rêver pour cette semaine post traumatique !

Vive aussi les Argentins qui vont encourager les mollahs à continuer leur fuite désordonnée en avant avec de nouvelles improvisations défiant la raison. La chute semble proche même si le chemin est encombré d’obstacle bleu, blanc rouge. Les dirigeants vermines du régime le savent mieux que quiconque, ils ignorent seulement quand viendra cette fin. Mais cela joue aussi en leur défaveur, il les poussent à de nouvelles improvisations à l’aveuglette qui peuvent être leurs dernières initiatives.