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Iran : La semaine en images n°364
Un dernier tour pour Khomeiny

14.02.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 09.02.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

D’emblée ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables et des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû, pour pouvoir gouverner, s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif. Mais quand Washington a évoqué un embargo à 100% et des mandats d’arrêts internationaux puis a proposé un dialogue en directe en Oman, Rohani a écarté Ali Larijani des marchandages. Ce dernier a rejoint les adversaires de Rohani tout en ayant quelques-uns de ses lieutenants dans son gouvernement ! Le système est devenu rapidement très instable.

En novembre 2013, moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, après l’échec de mobilisation pour l’anniversaire de la prise de l’ambassade américaine, Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme, a changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’es pas pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris ont préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et Pasdaran fidèles. On a alors assisté à des boycotts unanimes d’événements officiels et religieux très importants comme la naissance, la mort ou le début du Califat de Mahomet.Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Sous l’effet de la panique, Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert avec des leaders inédits car il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec ! Ils ont alors évoqué leur disposition pour un deal win-win, (alignement sur Washington en échange de quelque garanties de sécurité) ! Mais leurs rivaux, les Chefs Pasdaran et les Larijnai, s’y sont opposés... Rohani et le clergé ont alors sollicité l’aide de la Russie et de la Chine, mais ne l’ont pas obtenue.

On arrivait à la fin du délai accordé par l’Accord du Genève. Washington se trouvait dans l’obligation de sanctionner le régime. Cela pouvait entraîner la chue du système islamique utile à ses projets. Il a mis en route une évolution en couleur en complicité avec les mollahs, avec l’idée de les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet.

Washington a alors accordé un nouveau délai de 7 mois au régime islamique puis il a tenté de les recycler en démocrates en les aidant à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme ! Mais les responsables, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 30% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani ont cependant constaté l’urgence d’un deal en raison du l’impopularité des évènements liés au Chiisme et à Mahomet. Ils se sont alors unis pour une révolution en couleur pro-US avec leur pion Sotoudeh et ceux de Washington comme le vieux Maleki. Mais il était trop tard : les faux opposants internes se sont aussi gardés de participer à cette opération impopulaire. Le régime s’est retrouvé sans joker politique.

La coalition Clergé-Pasdaran-Larijani a alors tenté de faire vibrer l’Arc chiite. Mais leurs alliés régionaux à savoir la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Le régime s’est retrouvé sans son joker tactique du terrorisme..

La coalition des 3 a explosé. Les chefs Pasdaran ont tenté ont dénigré le Guide via leur faux opposant Nourizad, mais Washington n’a pas suivi ! Les chefs Pasdaran ont retrouvé les mollahs pour provoquer ensemble un méga escalade par l’attentat contre Charlie hebdo au moment de l’anniversaire de Mahomet. Le Hezbollah et la Syrie ont condamné l’attentat. La France et Washington se sont gardés de les accuser les mollahs, évitant de leur permettre en arbitre du jeu. Le régime s’est retrouvé seul et sans aucun joker. La bourse a encore chuté, l’exode des capitaux s’accélérait !

Les ouvriers iraniens qui font les frais de cette crise ont enfin décidé de manifester contre le régime. Rohani a baissé le prix du gaz destiné aux raffineries privées iraniennes à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Sûr de succès de ce projet, il alors vite annoncé la sécurité sociale à 100% pour calmer les ouvriers et il a aussi tenté de régler des comptes ! Mais la Russie s’est fâchée par cette concurrence déloyale sur le marché du gaz ! Washington a menacé de cesser sa complaisance en matière d’application des sanctions. Le projet n’a pas abouti ! Le régime ne disposait pas de joker énergétique. La panique interne s’est amplifiée.

Washington a supprimé le procureur argentin Nisman hostile aux mollahs pour montrer la possibilité de garanties de sécurité implicites (comme pour les nazis en fuite) ! Cela voulait dire Washington n’accorderait jamais les garanties officielles attendues par les mollahs & co. Les chefs Pasdaran ou les Larijani ont misé sur l’islamisme anti-Charlie, se posant en agitateurs régionaux et obstacle à tout deal pour devenir les principaux interlocuteurs de Washington pour négocier les arrangements implicites proposés par ce dernier. Washington a éliminé un chef Pasdaran dans un raid israélien au Liban pour montrer qu’il n’entendait voir ses projets contrariés. Le régime avait mimé un rapprochement avec la Russie pour faire réagir Washington, mais il a seulement convaincu les Russes qu’il n’était pas un bon partenaire stratégique.


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La semaine dernière, le régime malmené par Washington et ses propres erreurs, s’est vu en plus confronté à une nouvelle vague de contestation ouvrière... Il a misé sur la répression des plus démunis pour imposer son autorité, mais ses rares derniers policiers fidèles ont été molestés à chaque sortie deux ont même été tués !

Le régime devait négocier avec les Américains à Davos alors qu’il n’avait aucun moyen de pression ou de chantage... il a misé sur l’escalade mais sans obtenir de résultat !

Enfin le régime devait aussi annoncer le programme pour le décade de Fajr (Aube), les dix jours qui ont conduit à la victoire de Khomeiny.... Il a oublié de programme avouant son isolement et son impopularité ! La panique a été amplifiée en raison de ces 3 échecs. Washington a multiplié les médiations pour parvenir à un deal avec les mollahs en difficulté.

Les Larijani ont attaqué le bilan de Rohani, le représentant du clergé, pour prendre le pouvoir et la direction des marchandages avec Washington ! Les chefs Pasdaran ont à nouveau attaqué le clergé par leur faux opposant pour proposer un changement de régime sous leur direction à Washington et Rafsandjani a sans cesse oeuvré pour informer sur les contestations pour assurer sa survie après la chute du régime. Les mollahs ont mis en avant l’homme à Khomeiny pour imposer leur suprématie aux Pasdaran ses derniers n’ont suivi ! La panique des financiers s’est intensifiée.

Washington a alors négligé l’offre des Pasdaran (qui renonçait à l’Islam) et a continué avec les mollahs devenus les maillons faibles de leur propre régime ! Les Pasdaran ont sollicité l’aide du Hezbollah pour frapper Israël et saboter les médiations en cours ! Le clergé s’est retrouvé dans une escalade involontaire. Washington a proposé la poursuite du dialogue sous sa pression...


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Cette semaine, le régime devait célébrer la retour de Khomeiny en Iran et commencer la célébration de la Décadre de Fajr (Aube) qui ont conduit à la victoire de la révolution islamique ! Le clergé n’avait pas annoncé de programme car il redoutait le boycott populaire et interne de l’événement et cela avait déprimé ses compagnons et collaborateurs.Washington lui a accordé une semaine sans négociation pour calmer l’escalade et se reconstituer. Mais la trêve des confiseurs n’a pas eu lieu : les Pasdaran et les Larijani ont tout fait pour saboter cet apaisement et pour avancer leurs pions sur l’échiquier du régime.

Voici, le récit en images d’une semaine de guerre interne qui a déprimé les derniers compagnons du régime et amplifié leur rejet.



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La semaine dernière (23-30 janvier 2015 / 3-10 Bahman 1393), les mollahs & co étaient en crise forte car ils avaient été sérieusement contestés par les ouvriers et les femmes, ils avaient perdu des miliciens, ils étaient convaincus de devoir fuir et pire que tout, ils n’arrivaient pas à provoquer une escalade régionale pour faire la loi dans les négociations avec Washington et obtenir les garanties de sécurité nécessaires pour leur fuite. Ils devaient aussi annoncer avec une semaine d’avance le programme pour le décade de Fajr (Aube), les dix jours qui ont conduit à la victoire de Khomeiny.... Certains de ne pouvoir mobiliser à cette occasion, ils ont oublié d’annoncer les programmes avouant leur isolement et leur impopularité ! La panique interne s’était alors sur-amplifiée.

Washington a multiplié les médiations pour calmer les paniqués et trouver un arrangement avec les mollahs en difficulté. Ils n’ont pas accepté car les pays médiateurs ne pouvaient être des partenaires leur garantissant une vie paisible et confortable au-delà du régime. Leur refus a amplifié la panique existante. Leurs rivaux ont tenté de les écarter pour accéder aux marchandages avec Washington. Ce dernier a préféré rester avec les mollahs qui sont devenus les maillons faibles de leur propre régime !

La panique s’est empirée. Les Larijani ont attaqué le bilan de Rohani (le représentant des mollahs) pour les forcer à lui accorder le pouvoir et la direction des marchandages avec Washington ! Ils ont également tenté de changer de couleur politique en envoyant leur ami Mottahari vers les soi-disants modérés du régime qui ont les faveur des mollahs pour avoir une chance de faire partie de cette solution alternative du clergé.

Les chefs Pasdaran ont attaqué le clergé lui-même par leur faux opposant pour proposer un changement de régime sous leur direction à Washington. Ils ont aussi aider Larijani dans sa lutte contre Rafsandjani et insisté sur l’intensification de l’enrichissement comme il l’exige pour le dissuader d’agir seul et l’encourager à les soutenir ! Larijani a montré son accord en participant à un de leurs rassemblements.

Enfin Rafsandjani a sans cesse oeuvré contre tous les autres en informant sur les contestations en cours pour accompagner la contre-révolution et assurer sa survie après la chute incontournable du régime. On avait un régime au bord de l’implosion ! Les mollahs contestés de toute part ont rappelé leur légitimité en se rendant sur le tombeau Khomeiny ! Ali Larijani et les Chefs Pasdaran ne se sont pas rendus sur le tombeau de Khomeiny, contestant l’autorité morale du clergé et affirmant leur unité ! La panique des financiers s’est intensifiée.

Washington s’est empressé de négocier davantage avec les mollahs devenus les maillons faibles de leur propre régime ! Les Pasdaran fort du soutien du clan Larijani qui contrôle le pouvoir judiciaire et législatif ont sollicité l’aide du Hezbollah pour frapper les Israéliens afin de saboter les médiations en cours et se poser en arbitre du jeu !

Le clergé a dû applaudir la frappe et s’est retrouvé involontairement engagé dans une escalade voulue par ses chefs Pasdaran. Ces derniers ont alors tenté de mobiliser leurs officiers, mais ils n’y sont pas arrivés. Ali Larijani a pris ses distance en envoyant son frère Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire sur le tombeau de Khomeiny, postant de facto pour une alliance forte !

Les chefs Pasdaran, privés de l’apport décisif des Larijani, ont alors attaqué violemment le bilan de Rohani en révélant dans Jahan news qu’il menait le régime à sa perte car il avait prélevé quelques 4 milliards de dollars dans les réserves de la Banque centrale Iranienne pour compenser ses erreurs de calculs du budget et qu’il venait d’émettre aussi des centaines milliards de tomans sur la base de barils vendus dernièrement à 1,2 milliards de dollars alors que ce revenu n’était pas encaissable en raison des sanctions !

Par la révélation de cette information confidentielle trouvée dans les livres de compte de la Banque Centrale Iranienne, les Chefs Pasdaran entendaient obtenir la charge du régime et accéder aux marchandages avant que le régime en difficulté ne sombre dans le chaos dès dimanche en raison des boycotts attendus des diverses festivités des 10 jours de célébration du 36e anniversaire de la révolution islamique !

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Vendredi (30 Janvier 2015–10 Bahman 1393), dernier jour de la semaine dernière, à 3 jours du début mouvementé du décadre de Fajr, le clergé, mis en danger par la révélation des Pasdaran, a mis en avant Jannati, le patron des validations électorales comme orateur du jour insinuant l’exclusion de tous ceux qui contesteraient son autorité. Mais Jannati n’a cependant pas évoqué le sujet en ces termes de peur d’une plus grande crise ! Dans son discours, il a affirmé que la solution était dans l’unité et la solidarité de tous les clans pour gérer la crise et sauvegarder le régime islamique. Nous mangerons peut-être deux fois par jour au lieu de trois fois, mais nous y arriverons !

C’était une gaffe énorme car presque tous les Iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté et ne mangent même pas une fois par jour ! Cette gaffe a été vite montée en épingle par les sites des Chefs Pasdaran ! Ces derniers n’entendaient pas rester sous les ordres, mais continuer à tout tenter pour accéder à l’exécutif et aux marchandages avec Washington !

Pour continuer l’offensive, ils ont annoncé une manœuvre sur les capacités de tir de leur partisans paramilitaires, mais la mobilisation a été très insuffisante. Ils ont alors repris leur attaque de la veille en rappelant sur leur site Tasnim le recours suicidaire de Rohani à la politique de la planche à billets pour masquer son insuccès à contourner les sanctions américaines et relancer l’économie du pays par de nouvelles ventes pétrolières aux Chinois ou aux Européens.

Le clergé se voyant en danger a renoué avec l’idée d’une révolution de couleur en complicité avec Washington a mis le projet en route par une lettre du faux opposant Tabarzadi à Obama lui demandant d’utiliser le prétexte des violations des droits de l’homme comme déclencheur d’une révolution de couleur.

Le chef du Hezbollah, Nasrallah, a contré cette initiative en affirmant qu’il avait frappé l’armée israélienne sur une demande du régime islamique de Téhéran,

Washington a ignoré cette annonce qui l’obligeait à sanctionner durement le régime islamique qu’il a créé et veut non pas détruire mais soumettre à sa volonté. Washington a aussi ignoré l’offre des mollahs pour une révolution de couleur car toute action incluant le peuple peut en ce moment aboutir à la fin de ce régime islamique qu’il veut préserver et reprendre en main. Washington a aussi affirmé son intention de continuer le dialogue dans 8 jours à Munich avec les mollahs en difficulté, les laissant tranquille pendant une semaine très difficile afin de ne pas contribuer à plus de crises ou de querelles dans leur système à bout de souffle.

Mais le rendez-vous était juste avant l’anniversaire de la révolution islamique ! Le clergé ne pouvait accepter sans assister à une lourde offensive des chefs Pasdaran et une grosse panique de ses derniers compagnons financiers corrompus qui craignent pour leur vie et leur fortune bien mal acquise. Washington voulait apaiser les crises et parvenir à un arrangement, mais il avait créé les conditions d’une nouvelle explosion...

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Samedi (31 Janvier 2015 - 11 Bahman 1393), on était la veille de la date anniversaire du retour de Khomeiny de Paris à Téhéran et donc à la veille de la décade révolutionnaire dont le régime craignait le boycott par le peuple, par ses mollahs et ses miliciens en rupture et aussi par les Chefs Pasdaran en quête des pleins pouvoirs... Mais on n’a vu aucune référence dans la presse du régime à l’anniversaire de retour de Khomeiny et le début de la décadre révolutionnaire.

En ce jour, il y avait aussi l’anniversaire de la mort en martyr à Qom de la sainte Fatemeh, fille du septième imam chiite Moussa Kazem et sœur d’Emam Reza. La ville cléricale de Qom devait célébrer sa mémoire. Cela n’était également pas cité dans la presse du régime et de plus il n’y avait aucune cérémonie à cette occasion : le clergé s’attendait donc au boycott de ce figure du chiisme dans la ville dédiée à cette culte. Tous les clans du régime étaient convaincus du boycott de la révolution et entendaient zapper l’anniversaire pour masquer le boycott qui était la preuve de leur impopularité et leur isolement.

Mais on retrouva les mêmes divisions internes qu’au cours de la semaine dernière car le clergé et les Pasdaran suivaient deux lignes différentes.

Le clergé et son gouvernement avaient choisi la propagande rassurante en affirmant (dans Afkar) leur foi au succès des négociations et leur joie à l’idée du refus des Démocrates de recevoir Netanyahou au Congrès ! Ils évoquaient aussi la privatisation de la compagnie nationale de pétrole iranien (un fait impossible) et laissait entendre un pacte avec Poutine qui avait été courtisé la semaine dernière, mais n’avait pas montré le moindre intérêt pour une alliance stratégique et le régime menteur des mollahs.






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Les chefs Pasdaran restaient résolument dans l’opposition au clergé car ils remettaient en cause d’un ton narquois le rapprochement avec Poutine et mettaient en avant l’alliance active avec le Hezbollah se posant en adversaire de tout deal et prêt à saboter tout arrangement dans les négociations prévues dans une semaine entre Kerry et Zarif à Munich. Il reprenait par ailleurs leur révélation de recours ua planche à billets sur le site Jahan news.



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En parallèle à cette lutte entre les clefs Pasdaran et le clergé, nous avons retrouvé Rafsandjani dans son rôle d’agitateur et d’avocat du peuple. Dans Abrar économique, contrôlé par son clan, il était résolument un agitateur d’opinion en évoquant un déficit de 1000 milliards de tomans. Il entendait créer la panique. Il a complété ce propos anxiogène par l’annonce sur ISNA d’un projet gouvernemental de refonte du système bancaire en raison de l’effondrement du système bancaire du régime !


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Dans Aftab, Rafsandjani jouait à l’agitateur politique en se moquant du double jeu de Larijani qui avait envoyé son beau-frère Mottahari pleurer chez les « modérés » ! Dans Shargh, il parlait du même sujet sous le titre de l’unité des opportunistes !



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Par ailleurs, Rafsandjani se posait en ami du peuple en révélant sur ILNA la grève des ouvriers du géant d’équipements domestiques Azmayesh à la suite des rumeurs de fermeture de leur usine, la grève et les manifestations des ouvriers et des employés de la pétrochimie de Lordegan, la grève et les manifestations des ouvriers de propreté des chemins de fer d’Ahwaz (payés 350,000 Tomans soit 14% du montant du seuil actuel de pauvreté) et la grève des employés de la municipalité de Dalaki au centre du pays,

Larijani qui est en quête d’un succès facile a tenté de plaire au clergé en demandant à son frère Sadegh Larijani de mettre Rafsandjani sous pression par le procès de son principal quotidien Shargh. Le clergé n’a pas répondu. Sadegh Larijani a aussi annoncé un procès contre le quotidien Setareh Sobh (Etoile du Matin) proche du clergé. Enfin, le Parlement d’Ali Larijani a rejoint la tendance Rafsandjani en révélant que tous les retraités du régime étaient sous le seuil de pauvreté !

En résumé, on avait la peur d’un boycott humiliant, une bagarre interne intense et aussi des grèves, une situation propice à la panique. Washington s’est invité dans la crise en annonçant via Bloomberg que le régime était un danger économique dans la région !

Les nantis ripoux issus du régime ont davantage paniqué. Le holding pétro-financier Fars a vite piqué du nez ainsi que la compagnie pétrolière Parsian, la compagnie Iran Transfo et l’acier de Khouzestan et le célèbre aciérie Kaveh. Le gouvernement lié au clergé qui avait assisté à d’importants crash au cours des dernières semaines a craint le pire.

Rohani secoué par la nouvelle crise malgré sa propagande rassurante a alors pris la parole au prétexte de l’inauguration d’un festival scientifique pour interdire à ses rivaux toute critique susceptible d’aider les ennemis et aggravé la situation. Dans sa rage, il a formé le vœu que ses rivaux qui se portent bien recouvrent aussi la raison !



Vidéo du discours en MP4


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Les Chefs Pasdaran accusés de servir les intérêts étrangers ne lui ont même pas répondu. Mais il ont riposté contre sa personne en affirmant que ces propos montaient une personne méprisant les handicapés moteurs et les voyant comme capables d’être doter de la raison.

Le clergé a volé au secours de son pion en annonçant la visite du Guide à l’exposition de la nano-technologie pour rassurer les compagnons du régime qu’il avait encore des réserves humaines de qualité. Mais les images ont révélé une mini exposition improvisée dans la salle de prière du Guide ! Ce qui n’a pas calmé la panique à la bourse de Téhéran !





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Le gouvernement a aussi tenté de rassurer les siens en annonçant des visites sur le tombeau de Khomeiny dont on devait fêter le retour ! Mais il n’a pu y rassembler qu’une petite partie des adjoints du ministère de la culture : ces propres gens ne le croyaient capable de survivre.





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Il n’y avait rien de positif dans les efforts du gouvernement et de ses protecteurs du clergé. La panique est restée vivace à la bourse de Téhéran. Le gouvernement lié au clergé a arrêté la vente pour Parsian et Kaveh pour limiter la casse (le nombre des titres arrêtés est passé de 29 à 33). Puis il a investi à perte sur les banques Saderat, Tejarat, Mellat, Ansar et la compagnie pétrolière Parsian et pu dans une bourse d’accès plus, sauver l’indice général. On a compris où passait les billets imprimés par la Banque centrale iranienne. Grâce à ce gros investissement, il a pu arrêter le crash, mais l’indice est monté de 286 points alors qu’il devait monter du double en raison de la limitation du marché !

Le gouvernement, sommé de ne pas recourir à la planche à billets, a craint de ne pouvoir poursuivre ses doping de l’indice boursier. Dans un réflexe pavlovien, il a émis la rumeur de la disposition de Rohani à libérer Moussai et Karroubi ! Il a aussi relancé ses faux opposants comme « amis des Bahaïs », une communauté religieuse qui a le soutien des Américains dans l’espoir que ces derniers acceptent la solution risquée d’une révolution de couleur en commun.

Avant même que Washington réagisse, les Chefs Pasdaran ont saboté cette option d’entente en annonçant un exercice de défense du site nucléaire controversé de Fordo, ainsi que le piratage des dizaines de pages du Facebook, ainsi que la création d’un site nommé araignée pour appréhender les gens négligeant la moralité.

Dans la soirée, le clergé en perte de vitesse, a organisé en catimini une cérémonie par sa martyr Fatemeh. L’agence Mehr proche d’Ali Larijani a montré ses images pour rappeler à tous les composant leur manque de partisans ! Un boycott de bien mauvaise augure à la veille de l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran !



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Dimanche (01 Février 2015 - 12 Bahman 1393) / jour anniversaire du retour de Khomeiny en Iran dans un avion français loué par un agent islamiste de Washington. Selon la tradition, le régime devait réunir des milliers d’écoliers à l’aéroport Mehrabad de Tehran devant une maquette d’avion d’Air France, puis rejoindre par un interminable cortège de motards (de la police ou de la milice) l’aéroport de Téhéran au cimetière Behesht-Zahra de Qom où Khomeiny a fait son premier discours (anti-américain). Enfin réunir sur ce lieu l’ensemble des ses responsables et aussi les chefs des communautés religieuses pour donner l’image d’un régime et un pays uni derrière le régime. En parallèle, il devait organiser des cortèges de motards en province et un grand pèlerinage à la maison natale de Khomeiny dans le centre du pays.

Mais cela n’était pas possible vu l’impopularité du régime et ses divisions, d’ailleurs cela fait des années que ce programme n’a pas lieu dans sa forme idéale et initiale. Le régime a d’abord perdu les écoliers et les pèlerins de la maison de Khomeiny. La cérémonie de l’aéroport est passé par un passage à vide avant d’être remplacée par un petit rassemblement de responsables dans une petite salle d’attente de l’aéroport. Le cortège de motards a sans cesse diminué. Enfin la cérémonie des VIP au cimetière est devenu au fil du temps le rassemblement d’illustres inconnus civils de quelques bidasses !

Cette année, avec les querelles internes du régime, le clergé ne pouvait espérer organiser des cérémonies dignes de ce nom, même si ses composants remuant devaient saluer le retour de Khomeiny et puis l’avénement de la révolution islamique qui est leur raison d’être et leur source de légitimité en rassemblant leur groupe et en simulant la détente avec les autres clans.

Mais aucun clan n’a réussi ce double pari. Tout d’abord, le clergé n’a mobiliser en son sein et parmi les administrateurs de l’Etat pour la cérémonie de l’aéroport. Il y avait très peu de participants et l’ambiance était morose, les gens de divers clans n’avaient rien à se dire.



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Le cortège de motards reliant Téhéran à Qom n’a également pas eu lieu : les Pasdaran n’avaient pu trouver des policiers ou des miliciens volontaires pour l’hommage à Khomeiny. On a vu quelques dizaines de motards tourner à quelques kilomètres de l’aéroport autour de la gigantesque place Azadi (lieu du rassemblement officiel pour l’anniversaire de la révolution islamique).




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Le rassemblement de VIP à Behesht-Zahra a encore été un petit rassemblement d’inconnus avec cette fois quelques bidasses distribuant des fleurs.



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Cette fois, le régime a innové dans cette partie finale de l’anniversaire du retour de Khomeiny en montrant un océan d’officiers dans une salle du gigantesque mausolée de Khomeiny situé tout prêt. Mais l’image était fausse car sur certaines images la salle n’était pas aussi grande ! Par ailleurs, on n’avait pas d’alignement entre les premiers rangs (de la vraie petite salle) et les soldats placés derrière (par Photoshop) ! Enfin, on n’avait pas la même composition de participants sur les photos de l’agence gouvernementale d’IRNA et sur l’agence FARS des Pasdaran ! Il y avait eu vraisemblablement un consigne mais de coordination entre les clans pour la production de ces fausses images faites par Photoshop.






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En dernier lieu, on n’a vu aucune image pour la province dans la matinée. Ce qui voulait dire que les villes de provinces avaient boycotté à 100% l’anniversaire du retour de Khomeiny !

Les divers clans du pouvoir, qui doutaient en leur capacité à trouver des manifestants pour cette journée, avaient comme la veille choisi la prudence en zappant cet anniversaire qui allait mettre en évidence leur isolement et leur impopularité. On n’a encore rien vu en hommage à Khomeiny dans les divers journaux ou médias de clans au pouvoir ! Les clans entendaient éviter une nouvelle panique à la bourse de Téhéran. Mais l’ambiance était comme la veille à l’hostilité : les clans restaient en guerre pour prendre le pouvoir et la direction des marchandages afin d’assurer leurs propres intérêts.

Dans leur principal journal Javan (Jeune), les chefs Pasdaran avaient choisi de médiatiser l’affaire de la planche à billets en évoquant non pas 3000 milliards de Tomans sans garantie, mais 3000 milliards de Tomans de monnaies de singe pour mieux déstabiliser le gouvernement.


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Le gouvernement attaqué la veille à ce sujet n’avait pas pensé à y répondre. En ce jour dangereux, il avait encore misé sur la propagande optimiste en annonçant la fin des crash à la bourse, de bonnes relations avec ses universitaires et la fermeté de Rohani ! Chacun a compris que le gouvernement n’avait pas de solution pour le boycott ou les attaques subies la veille sur son bilan économique.

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Rafsandjani, ex patron du régime et de ses trafics, jouait encore à l’agitateur politique en publiant sur le site Fararou (Au Devant) des photos d’archive du retour de Khomeiny pour mettre dans l’embarras les autres clans qui avaient zappé l’événement.


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Rafsandjani a aussi joué à l’agitateur social en révélant un projet de loi d’amnistie des patrons fraudeurs destinée à amadouer les nantis paniqués afin d’empêcher l’exode de leurs capitaux hors du pays et en insistant sur la misère du peuple par la révélation de la grève des ouvriers de la compagnie nationale d’électricité de la ville de Karaj (banlieue résidentiel de Téhéran) et la grève de la pétrochimie de Mahabad au Kurdistan. En parallèle dans le journal Etemad (Confiance), il a aussi rappelé son propre projet du gouvernement d’unité nationale dans l’espoir d’obtenir les pleins pouvoirs pour son projet actuel de dissidence contrôlée.



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La bourse a plongé encore : les nantis étaient très paniqués après le boycott fracassant de l’anniversaire du retour de Khomeiny, les attaques contre Rohani et l’absence d’une réponse de la par de ce dernier. Les titres les plus touchés étaient le Holding pétro-financier FARS, la compagnie des transports maritimes du régime (sanctionnée par Washington), la pétrochimie de Shazand (dont les ouvriers sont en grève en raison des contrats mal payés), les mines de métaux ferreux et de cuivre (dont les ouvriers sont en grève). Le gouvernement en charge de ces mines a arrêté la vente de leurs actions.

Puis il est intervenu sur la banque Mellat (sanctionnée), l’acier Mobarakeh et le principal constructeur automobile Saipa (partiellement en grève) pour faire montrer les indices boursiers et cacher la crise. On a compris que ces entreprises étaient en voie de crasher. Le volume d’investissement a été trois plus important que la veille sur un marché plus restreint en raison de l’arrêt des mines, mais le résultat a été plus minable (=2 points) : la crise était donc très forte en ce jour de rejet de Khomeiny.

Le gouvernement ne pouvait que s’attendre à plus de crise. Les nantis paniqués pouvaient aussi attaquer comme récemment la direction de la bourse pour la forcer à reprendre la vente des titres arrêtés.

Dans un réflexe pavlovien, le gouvernement a choisi la propagande rassurante en annonçant un grande rassemblement d’artiste et de cinéphiles pour l’inauguration du Festival de film de Fajr (Aube / en ref. à la révolution islamique). Mais l’inauguration a été un bide. L’agence Mehr de Larijani s’est empressé de révéler le bide pour déstabiliser le gouvernement Rohani !



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Le gouvernement a annoncé un gâteau de 1200 kg à l’université de Téhéran pour attirer les étudiants et utiliser leurs images, mais ce fut un bide et l’opération a seulement attiré des mendiants (qui peuvent être des universitaires en chômage). L’agence Mehr de Larijani s’est empressé de révéler le bide pour déstabiliser le gouvernement Rohani !








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Les Chefs Pasdaran désireux d’affirmer leur valeur ont annoncé un événement inédit : le Festival sportif de Fajr. On a vu une trentaines de garçons parfois bouboules et d’allures souvent peu sportives entourés de quelques vieux. Donc ce fut encore un bide que...






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Washington désireux de profiter de la situation a annoncé une baisse certaine des revenus pétroliers du régime par la faute du baril en chute libre. L’annonce est anxiogène mais fausse car le régime n’a concrètement pas de revenu pétrolier en raison des sanctions et par ailleurs aucun Etat au monde ne vend le pétrole selon les prix dans les bourse de Londres et de Texas. C’est pourquoi personne au sein du régime n’a réagi. Washington a puni discrètement le régime en évoquant implicitement une politique nettement plus dure via la critique de la mollesse d’Obama par le général James « Mad Dog » Mattis, ex-responsable en chefs des unités d’intervention Centcom !

Le régime avait vécu une suite de revers très pertubant et il était à présent secoué par Washington, le clergé au pouvoir n’a pas répondu. Il donnait l’impression de vaciller.

Larijani a alors pris la parole au Parlement pour critiquer vivement le gouvernement et d’affirmer que négocier ne pouvait être synonyme de capituler afin d’empêcher Rohani de plier dans les négociations à venir le samedi suivant.


Vidéo du discours en MP4


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Les Chefs Pasdaran ont aussi annoncé le tir d’un missile balistique porteur d’un satellite nommé Fajr dans quelques jours pour saboter l’éventuel risque d’un apaisement avec Washington. Cela devait avoir lieu dans 2 jour à l’occasion de la journée révolutionnaire de l’Espace !

Les patrons cléricaux du gouvernement devaient agir pour montrer qu’ils étaient les maîtres du jeu. Incapable d’agir contre les rivaux, ils ont affirmé leur autorité en affirmant bruyamment leur autorité en sermonnant le ministre de la culture de leur Gouvernement d’avoir sans leur autorisation permis à une femme de chanter pendant le festival musical de Fajr ( festival qui avait par ailleurs disparu du paysage culturel du régime faute de succès) !

On avait un clergé en recul. Il a tenté de simuler la normalité en annonçant une grande fête pour la fin du Festival du théâtre de Fajr alors qu’il venait à peine de commencer et la presse n’avait même pas parlé des pièces programmées !



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Lundi (02 Février 2015 - 13 Bahman 1393), le régime avait vécu un boycott humiliant et une nouvelle grosse panique à la bourse, les querelles internes s’étaient intensifiées et le clergé ou son gouvernement n’avaient pas les moyens d’affirmer leur autorité ! On avait une situation de pré-crise et pré-crash.

Mais le gouvernement est resté dans son approche molle car dans le quotidien Iran (son organe presse), il a simplement critiqué les marginaux qui ne prenaient pas en compte les intérêts nationaux. Il a même reculé un peu car dans le quotidien Tafahom (entente), il a supplié les Larijani de l’aide ! Enfin, il a aussi misé sur la propagande rassurante en parlant dans Jomhuri Eslami (République Islamique) de projets prévus pour la décade de Fajr. Ce n’était l’attitude espérée par les compagnons paniqués du régime.




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Les Chefs Pasdaran ont repris la phrase de Larijani (Négocier n’est pas capituler), afin d’empêcher le gouvernement ou le clergé de céder face à Washington et aussi pour plaire à Larijani.


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Rafsandjani, résolument à contre-courant et décidé à envenimer les querelles internes avait misé l’attaque contre Ali Larijani en rappelant que son pion Rahimi condamné pour fraude par les Larijani avait accusé ces derniers de détournements de fonds publics. Rafsandjani annonça le retour de son autre pion Ahmadinejad que Larijani déteste. Mais ces titre n’ont pas eu d’effets sur les clans en guerre car chacun cherchait à courtiser les Larijani.



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Rafsandjani est revenu à une ligne dissidente plus efficace en révélant que 500 routiers des cimenteries d’Oroumieh (Rezayieh) étaient en grève ainsi que les ouvriers et employés de la pétrochimie de la même grande ville ide la région industrielle de l’Azerbaïdjan (dans l’ouest du pays). Il a aussi annoncé la grève de l’usine de métallurgie de la ville Ardabil dans la même région. Il a enfin annoncé une info choc : le bazar avait décidé de fermer à l’approche de Norouz car il ne voyait aucun client (et entendait provoquer une crise fatale au régime).

Washington désireux de profiter d’un régime aussi mal en point, mais contraint d’éviter une attaque frontale pour ne pas précipiter sa chute, a mis indirectement le clergé sous pression par une critique tardive des Saoudiens contre les vœux de félicitations formulées par le mollah Jannati sans son dernier sermon de vendredi !

Par ailleurs il a aussi annoncé par l’intermédiaire de son allié indien (dans India Times) que les nantis du régime avaient commencé à fuire le pays avec leurs capitaux en investissant dans l’immobilier à Dubaï !

Le régime était dans une guerre interne, confronté à des grèves monstrueuses, affaibli par la fuite de ses capitaux : la panique interne s’est amplifiée. Les offres de vente ont repris sur les titres du secteur en crise du pétrole et de la pétrochimie, mais aussi chez les producteurs de ciment et enfin dans la société iranienne du développement immobilier, pénalisé par la grève des cimentiers et l’annonce de la préférence de l’immobiliser à Dubaï plutôt qu’en Iran !

Le Gouvernement du clergé aussitôt publié un long article sur le succès de l’immobilier de luxe à Téhéran ! Par ailleurs, face à une situation de crise grave, il a mis en avant le faux opposant Ziba-Kalam avec une critique (tardive) contre le discours anti-saoudien de Jannati afin de rappeler sa disposition pour une révolution de couleur quitte à sacrifier des pions haut placés comme Jannati !

Mais Washington n’a pas saisi cette perche désespérément tendue par les mollahs ! Au final, la tentative ratée du faux opposant Ziba-kalam donnait l’impression que chacun tire sur le système pour sauver sa peau. Les chefs Pasdaran ont annoncé avec 24 heures d’avance leur tir balistique de peur les mollahs cèdent !




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On avait d’une part des mollahs prêts à sacrifier des copains de 36 ans, des faux opposants agités, un missile en l’air,... Washington ne disait rien... La panique s’est amplifiée au point que le gouvernement a dû arrêter d’autres titres : Ia société iranienne du développement immobilier, la compagnie pétrolière Petro Pars, compagnie nationale d’électricité, les Transports Maritimes, la société nationale d’Investissement pétrolier, Saipa verre et Saipa Lising, diverses cimenteries, Diverses usines de productions de sucre (secteur touché par d’importantes grèves), et enfin le géant l’assurance en Iran, Bimeh Assia.

Ali Larijani a alors voté une loi interdisant le recours à la planche à billet pour empêcher le gouvernement d’intervenir à la bourse afin de la déstabiliser.

Le gouvernement n’a pas pu dépenser sans fin à la bourse après sa réduction drastique du marché et n’a pu de fait faire décoller l’indice : il est monté de 76 points soit +0,12% ce qui au vue de la réduction du marché était un résultat très en dessous des attentes et révélait une situation de crise profonde aux initiés paniqués issus du régime. La situation ne pouvait que s’aggraver mardi et mercredi (dernier jour de la semaine boursière en Iran).

Sadegh Larijani a alors filtré le site d’Ali Mottahari, le faux opposant de leur clan pour qu’il puisse se poser en dissident et tenter quelque chose pour eux. Les chefs Pasdaran ont aussi affirmé leur disposition à virer de bord en mettant men avant leur faux opposant Nourizad pour défendre Sotoudeh (la fausse opposante du clergé) et Maleki, l’islamiste pro-américain vestige de 1979 !

Les mollahs ne pouvaient allumer leur fausse opposition en raison de ces interférences. Ils ont expédié leur ministre des affaires étrangères Zarif en Afrique, au Kenya et en Tanzanie, deux pays économiquement proches de l’Europe, la Chine et l’Inde pour casser l’embargo américain dans l’espoir de mettre fin à la crise en cours. Mais les images ne laissaient pas de place à l’optimisme.









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Mardi (03 Février 2015 - 14 Bahman 1393), le gouvernement devait annoncer un contrat au Kenya pour éviter une nouvelle panique. Mais dans un important quotidien économique, le gouvernement a seulement parlé de l’extraordinaire diplomatie non alignée et multidirectionnelle de Zarif et tout le monde a compris que la virée africaine des mollahs n’avait rien donné ! Cela ne pouvait que provoquer une très grosse panique à la bourse.


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Dans un autre journal économique, le gouvernement a affirmé que l’économie allait mal en raison des fraudes commises par Ahmadinejad ! Il cherchait un bouc-émissaire. L’annonce n’était pas recevable car Rohani est au pouvoir depuis 16 mois et a déjà annoncé de bons résultats. Enfin le quotidien IRAN attribuait à Rohani l’ordre du tir de la missile balistique lancé la veille afin qu’il puisse utiliser ce tir comme un moyen d’escalade face à Washington si la situation venait à s’aggraver encore plus.



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Les chefs Pasdaran avaient consacré beaucoup de leurs unes à leur tir de missile et n’allaient certainement pas laisser Rohani leur voler la vedette. Ils saluaient aussi l’adoption d’une loi interdisant le recours à la planche à billets, montrant une belle disposition pour renverser Rohani en contrant ses manœuvres désespérées pour masquer ses échecs économiques.



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Rafsandjani a encore accusé Larijani de fraude et a souligné le passeport américain de son 1er lieutenant Nahavandian pour souligner les divisions internes et maintenir l’état de panique des nantis du régime.

Ali Larijani attaqué par Rafsandjani sur ses fraudes pouvaient être malmené par les hauts instances étatiques aux mains du clergé. Il a riposté à Rafsandjani en rappelant la corruption de son fils dans l’affaire Stat-Oil avec des documents inédits fournis par Ahmad Tavakkoli, le représentant permanent des Britanniques au sein du régime. Londres étant le parrain historique et même actuel de Rafsandjani, on avait un changement radical de politique ou encore une ruse pour amadouer Larijani hostile au rétablissement des relations diplomatiques et grâce à cet accord revenir en Iran, condition nécessaire pour aider un changement de régime selon ses attentes. Mais passons, on verra sans doute plus clair prochainement.

Après avoir éliminer la menace de Rafsandjani, Larijani a profité du soutien implicite des chefs Pasdaran (maîtres des missiles) pour lancer une grosse offensive contre le clergé et ses représentants qui restaient une menace. Il a tout d’abord affirmé avoir découvert une nouvelle fraude de 3000 milliards de tomans ou 1,2 milliards de dollars, le montant exact des derniers revenus pétroliers utilisés comme justificatif pour émettre de nouveaux billets par la Banque Centrale Iranienne (BCI). Larijani dr poser en allié des chefs Pasdaran pour déstabiliser Rohani ! En complément, Ali Larijani a aussi convoqué le ministre de l’économie Tayeb-nia au Parlement en l’accusant de mal gérer la création monétaire et la bourse, évoquant sa révocation, pour forcer Rohani et ses pattons cléricaux à lui accorder une place à la table des marchandages avec Washington.



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Ses parlementaires ont aussi critiqué le niveau élevé de gens vivant dans les bidonvilles pour alourdir les charges contre le gouvernement. Le Parlement a aussi adopté une loi limitant la distribution des allocations, limitant le pouvoir d’achat du peuple, pour préserver les stocks du régime ruinés.

Puis Larijani a presque accusé le clergé d’apostat en adoptant une loi lui interdisant de critiquer sa loi islamiste de surveillance du port du voile qui lui avait été refusé pour des raisons politiques.

Enfin Larijani a adopté une loi interdisant au gouvernement de signer tout accord sur le nucléaire qui imposerait des seuils ou des restrictions au programme nucléaire iranien ou lui imposerait des inspections inopinées ! Il y a stipulé que la condition sine qua non pour tout accord était l’annulation irréversibles de toutes les sanctions pour toutes les motifs contre la république islamique d’Iran. Cela voulait dire la fin de l’accord de Genève et de toutes les négociations !

Rohani mis en difficulté par ces initiatives a demandé une rencontre des trois pouvoirs pour s’entretenir avec les frères Larijani. En sortant de la réunion, il a déclaré qu’il avait à présent des points de vues similaires à ceux d’Ali Larijani à propos des négociations. Aussitôt, son premier négociateur Araghtchi a déclaré que Washington n’avait aucun droit de demander l’abandon du programme balistique du régime. Le gouvernement du clergé n’avait pas senti avoir la force de tenir tête à un front formé par les Larijani et les Chefs Pasdaran. Il avait préféré plier face à eux et le régime allait vers une nouvelle phase d’escalade délibérée dans le sens des intérêts de Larijani et des Chefs Pasdaran.





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La panique s’est amplifiée à l’idée de nouvelles sanctions en réponse à ce durcissement. Le crash a si violent que le gouvernement a dû arrêter d’autres titres : toutes les entreprises du goupe automobile Saipa, les mines et industries Gol-gohar et les Assurances Kossar. Le régime a également arrêté puis repris les ventes ) un prix fixe plus bas pour le groupe pharmaceutique Darou Pakhsh, la carte de crédit IRAN Kish, la Cimenterie de Shahroud, la Petrochimie Farabi, le groupe laitier Labaniat Pak, le vaisselier Tchini Iran, les fabricants de Cartonnage, le Ressort Khavar, la société de Lising Aria-Dana et enfin l’acier Arfa. Le volume d’investissement est resté fort alors le domaine de crash avait été limité, mais le régime n’a pu dépasser +41 points ou 0.005% sur un domaine d’intervention réduit. a crise était donc encore plus forte qu’au moment du boycott du retour de Khomeiny.

Zarif alors en Tanzanie et incapable de signer un contrat a annoncé que le régime restait prêt à un deal avant la date anniversaire de la révolution islamique. Washington a envoyé l’ex PM irlandais en médiateur pour s’il parlait vrai ou qu’il entendait encore marchander. L’Irlandais a rencontré des responsables de tout bord, mais n’a eu ce qu’il voulait. On a compris que le clergé aux abois avait demandé à Zarif une fausse avancée suivie d’un gros NON pour provoquer sans peine une très grosse escalade.





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Après l’échec de cette tentative machiavélique pour engager Washington dans l’escalade, le gouvernement a diffusé des récits de de violence et de torture pour mettre en orbite plusieurs agents dont des faux syndicalistes, modèles chers à Washington, lui proposant encore une révolution en couleur en commun. Washington qui n’a aucune confiance aux mollahs et craint de débordement du peuple contre l’Islam n’a montré nul intérêt pour l’offre. Rohani a alors annoncé un grand voyage à Ispahan, une ville abritant l’un important centre d’enrichissement nucléaire pour tenter encore l’option de provocation et de l’escalade !







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Enfin le gouvernement qui avait cumulé les revers devait décorer Téhéran pour l’anniversaire de la révolution islamique. On a vu aucune décoration spécifique, mais des installations faibles et passe partout : le gouvernement des mollahs entendait passer le cap sans ramdam. Par ailleurs, en évitant une décoration inédite et forte, le régime se donnait aussi les moyens d’utiliser n’importe quelle archive pour dissimuler le boycott de son plus important anniversaire.




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Mercredi (04 Février 2015 - 15 Bahman 1393), on était le dernier jour de l’activité hebdomadaire de la bourse de Téhéran. Le régime était en guerre interne. Une nouvelle panique était certaine. Rohani devait provoquer une escalade forte à Ispahan pour forcer Washington à reculer.

Le gouvernement a annoncé son attachement à ses acquis balistiques donnant le signal d’un discours fort à Ispahan ! Par ailleurs, le gouvernement a annoncé que le Parlement avait adopté l’arrêt de versement d’allocation aux personnes (riches) gagnant plus 2,5 millions de tomans ou 1000 dollars par mois !



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Les Chefs Pasdaran, qui avaient vu Larijani les utiliser pour avancer, sans même leur adresser un message, devaient l’attaquer. Mais ils ne l’ont pas fait. Dans Javan et Ressalat, ils ont loué le Parlement et donc Ali Larijani d’avoir obligé le clergé à préserver les acquis nucléaire du régime. Il se sont ainsi posés en alliés de Larijani (qui avançait bien ses pions) dans l’espoir d’obtenir à ses côtés un accès la table des négociations. Ils ont montré leur engagement en faveur d’un changement en se moquant de Jannati pour avoir parlé de deux repas par jour !



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Rafsandjani contraint au silence par la menace d’un nouveau procès a lâché la provocation contre ses rivaux et a continué sa déstabilisation économique en annonçant des manifestations hostiles des ouvriers de sucre à Varâmine, mais aussi des grèves chez les principaux fabricants de pipeline, et aussi une grande bagarre entre les livreurs à motos de quelques officiers encore fidèles au régime. Et son principal quotidien Shargh (Orient) a semé la panique en annonçant un trop plein de lois économiques empêchant l’investissement étranger en Iran !

Les clans du régime étaient toujours en guerre, il y avait toujours des grèves. Rohani est arrivé à Ispahan avec la mission de provoquer une escalade. Les habitants de la ville l’attendait avec des affiches ou des journaux locaux réclamant la restitution des eaux à la rivière Zayandeh-roud (asséchée par le régime) !




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Les médias officiels n’ont pas parlé de ces gens, mais ont annoncé une foule immense de sympathisants, mais les photos étaient remplies de contradictions (la grosseur de têtes, la clarté des visages, pas d’alignement après les 3 premiers rangs). La foule n’était pas au rendez-vous. Il y avait ça et là des manifestants venus non pour applaudir Rohani mais pour lui demander des comptes sur la sécheresse qui détruire la ville à petit feux.




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La panique s’est encore amplifiée à la bourse qui fêtait son 47e anniversaire. Le gouvernement qui avait réduit le domaine de la bourse a dû arrêter également la vente de l’Acier Kaveh, de tous les titres liés à la production de l’électricité et enfin les Assurances Bimeh Novine...

Rohani est arrivé sur la grande place de la ville d’Ispahan : sur les images du régime, on a encore vu encore une foule immense, mais on avait une très forte densité en second plan ou sur les côtés. Les images étaient fausse. La foule n’existait pas. Mais selon les témoins, les habitants en colère étaient là en interrompant le discours de Rohani pour lui demander de l’eau et non du nucléaire ! On voit d’ailleurs les banderoles de réclamation d’eau sur la photo trafiquée du régime, ce qui nous laisse croire que ce groupe de manifestants a été assez important pour que le régime n’ait osé les effacer totalement.



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Rohani a certes parlé haut et fort de la résistance du peuple pour défendre ses acquis nucléaires, mais sans avoir eu le moindre soutien. Il était même hué. L’envie de vente a été sur-amplifiée à la bourse de Téhéran. Au point que le régime n’a pu endiguer le crash ! Il a même perdu la hausse de 3% du début de la semaine et a terminé sur un résultat hebdomadaire de +0,78% indiquant une dernière journée avec tous le indices en baisse malgré ses interventions par des achats de blocs massifs des entreprises en difficulté avec des billets émis sans limite par la BCI !

Dans l’après-midi, Rohani et son équipe devaient rencontrer les entrepreneurs de cette ville, jadis riche en eau qui fut d’abord la capitale du pays puis une ville d’artisanat d’art, d’industries lourdes et de productions agricoles. La seule demande a été quand nous allons récupérer nos eaux ! Rohani et son équipe ont répondu que l’eau n’étaient pas importante car actuellement le monde entier était centré sur les industries sèches !

Washington a alors affirmé que le seul sujet de négociation était le nombre des centrifugeuses pour trouver un terrain d’entente avec les mollahs er parvenir à un arrangement et éviter de se retrouver en situation de sanctionner ce régime utile à ses projets de conquêtes de l’Asie centrale.

Le clergé pris entre la pression américaine et celle de ses rivaux n’a rien répondu et a fait diversion en polémiquant autour de l’affaire inexistante de la chanteuse interdite au festival de Fajr !

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Jeudi (05 Février 2015 - 16 Bahman 1393), le régime arrivait à la fin de la semaine, molesté par ses divisions, ses querelles et ses paniques. Le clergé devait rassurer pour éviter une plus grande crise la semaine suivante où il devait subir un nouveau boycott encore plus humiliant à l’occasion de l’anniversaire de la révolution islamique et subir aussi au même moment la négociation avec les Américains sans aucun about à leur encontre.

Son choix a été d’annoncer une forte mobilisation en sa faveur à Ispahan ! Il a aussi évoqué de très bons progrès économiques !



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Le choix de Rohani était idiot car tout le monde savait qu’il avait été boycotté à Ispahan et que l ’économie va très mal. Ce choix a été d’autant plus idiot que les chefs Pasdaran avaient seulement révélé des prix étrangers toujours plus bas que les prix proposés par les agriculteurs iraniens pour souligner la mauvaise gestion de Rohani. Ils avaient aussi fait un nouveau pas vers le clan Larijani par un interview de Sadegh Larijani en tant que vrai pilier du régime islamique !


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Rafsandjani avait aussi bien choisi son approche en rappelant que les habitants d’Ispahan avaient surtout manifesté pour l’eau et non pour le régime ! Par ailleurs, il restait dans sa ligne déstabilisatrice en révélant que la Turquie n’avait pas payé les derniers barils achetéd au régime. Dans ISNA, il annonçait que l’usine de sucre de Varâmine restait encore en grève. Enfin, il avait aussi mis à la une de l’un de ses journaux le régime un accident survenu le matin même à Assalouyeh détruisant le bus de transport des ouvriers et ses passagers.

Zarif était alors en Tanzanie, mais il n’a rien obtenu sauf une grosse frayeur dans une rencontre inopinée avec un lion empaillé.




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Washington a alors rappelé son existence au régime par une critique d’Ashton Carter sur le rôle des mollahs en Irak. Puis Washington a qualifié le régime de très dangereux par Vincent Stewart, le chef de l’agence secret de son ministère de la défense. Enfin, il a annoncé plus de sanctions contre l’avionneur hollandais Fokker pour avoir équipé le régime, se montrant prêt à isoler davantage les mollahs. Washington a aussi fait expulser l’ambassadeur du régime en Uruguay pour son implication dans un acte terroriste, insinuant la possibilité de nouvelles sanctions résolument plus pénalisante.

Les mollahs et leur représentant Rohani devaient calmer le jeu pour s’éviter de nouveaux modèles des sanctions indirectes de Washington. Rohani est resté fidèle aux exigences de Larijani. Mais cela étant très difficile à accepter, il a seulement suspendu sa décision d’élimination des allocations aux plus riches pour affirmer qu’il n’était pas sous ses ordres.

Washington a craint que cela ne suffise pas pour calmer la panique des derniers compagnons du régime. Il a proposé d’avancer les négociations d’un jour de samedi à vendredi afin d’éviter au régime des complications inutiles au début d’une semaine de boycott humiliant. Les mollahs ont évidement accepté sans pour autant en parler car ce dialogue précipité pouvait aussi aggraver la panique...

A ce moment le régime avait besoin d’une diversion internationale. Mademoiselle Golshifteh Farahani jadis coqueluche des festivals de film du régime, et actuellement fausse dissidente apolitique, basée entre Paris et LA, a été invitée à montrer le haut et le bas pour occuper l’opinion et la détourner du dialogue à vide avec les mollahs et les boycotts humiliants qu’ils devaient subir !

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Vendredi (06 Février 2015 - 17 Bahman 1393), pendant que la presse française exemplaire en promotion des intérêts du régime était focalisée sur cette nue sans message politique de la part de son sujet au lieu de nous suivre dans la mise à nu du régime des mollahs, les représentants de ce dernier et des Etats-Unis se sont rencontrés et séparés en toute discrétion et se promettant de continuer les négociations. Amano, le patron pro-américain de l’AIEA, a soutenu le processus !

Les Chefs Pasdaran indignés par cet apaisement de facto ont tenté de saboter le processus en annonçant l’arrestation de 4 terroristes baloutches liés à Washington. Les Larijani ont organisé une manifestation d’étudiants hostiles à tout apaisement dénigrant les intérêts du régime.

Mais les deux rivaux du clergé n’ont pu trouver des partenaires au sein du régime paniqué pour stopper la solution américaine pour dissimuler des négociations qui n’avancent pas tout en les maintenant. Les chefs Pasdaran ont alors annoncé l’arrivée de Khaled Mechaal du Hamas à Téhéran pour provoquer rapidement et sûrement Washington. Ce dernier est resté silencieux, laissant entrevoir une nouvelle esquive pour contrer les rivaux du clergé et rester avec ce clan en difficulté et de facto plus facile à manipuler.

Dans ces conditions, les chefs Pasdaran et les Larijani avaient besoin d’une action forte pour entraîner une escalade bonne pour leurs intérêts. Le régime s’est retrouvé dans un processus de provocation et guerre interne, plus divisé que jamais alors qu’il devait rester unis pour l’anniversaire de la révolution islamique...

Il allait nous offrir un anniversaire raté, mettant malgré lui en valeur son impopularité et son déclin plus fort que par le spectacle raté de la célébration du retour du Grand Satan Khomeiny en Iran.

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conclusion(s) | cette semaine (30 janvier-5 février 2015 / 10-17 Bahman 1393), les mollahs & co devaient célébrer le retour de Khomeiny, leur source de légitimité. Ils n’y sont pas arrivés et leurs compagnons sont entrés en convulsion ! Washington d’abord en retrait pour éviter plus de problème à son poulain agité (qu’il veut récupérer) a repris le dialogue par des demi-menaces. Comme les semaines précédentes, la panique interne s’est amplifiée. Le gouvernement a limité l’activité de la bourse pour endiguer la panique, mais n’a pas l’éradiquer.

Comme les semaines précédentes, les chefs Pasdaran et les Larijani, ont soudain oublié leurs ferveurs islamiques pour proposer de changements radicaux sous leur direction pour sauver leur propre peau. Washington qui a besoin d’un système islamique a ignoré leurs offres et comme les semaines précédentes, les deux groupes radicaux et désespérés sont revenus à une attitude ultra hostile à Washington pour faire la loi dans les négociations et obtenir les garanties de sécurité nécessaires pour leur fuite du pays qui les rejette.

Cette semaine, on a franchi un seuil avec la loi du clan Larijani interdisant au clergé et à son gouvernement de continuer les négociations et signer un accord en ayant fait des concessions. Washington a dissimulé ce changement par un tour de passe-passe et une fille nue pour continuer car il ne veut pas admettre l’impossibilité de son entreprise. Il a décrété la suite des négociations en espérant que ses interlocuteurs craquent. Ces derniers devront donc à nouveau faire parler la poudre par un attentat ou une guerre régionale pour parvenir à une escalade bonne pour leurs intérêts. Il ne sert à rien d’ignorer une crise. Elle vous explosera au visage un peu plus tard. Il faut abattre ce régime qui a encore son ignominie.

La France gagnerait au change par des contrats qui ne seront pas les siens si le régime passe dans le camp américain ou s’il tombe par le hasard d’une grosse crise interne. La France qui a aidé à faire ce régime ignoble doit à présent cesser de l’aider et aider les Iraniens à s’en défaire.