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Iran : La semaine en images n°306
Le régime concrètement boycotté à "200%"
(raisons de l’arrestation de Zandjani)

03.01.2014


Nouvelle Historique (30.12.13)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Fausse modération n°1 (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence et a confié ce rôle à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington.

Alliances clientélistes | Rafsandjani a aussi gagné le soutien diplomatique des Européens en leur vendant du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions. Le régime a cependant continué ses activités terroristes sous la direction d’un certain Rohani pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Il s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et des centrales à des prix exorbitants. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani de mettre fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et le vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani est revenu, via ex-collaborateur Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Washington en a profité pour évoquer encore des frappes ou à défaut un transfert du dossier au Conseil de Sécurité pour légitimer ses pressions surtout des sanctions bancaires.

Le régime s’est approché davantage de la Russie, mais aussi de la Chine, dans l’espoir d’entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin de bénéficier de sa protection économique et miliaire, mais il a aussi entamé des négociations clandestines avec les Américains. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, lui ont souvent refusé l’adhésion à l’OCS et ont même plutôt soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Fausse modération n°2 : le Mouvement Vert | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile sans craindre des poursuites. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des Britanniques (BBC), Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani (mal en point) a dû re-partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains.

De fait, avec plus de contestation et encore plus de tentative dialogue (marchandage) de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant.

Rafsandjani étant lui-même parmi les ripoux (soucieux de partir avec son magot) a très vite été sensible à cette menace. Il a rapidement lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Le « choix » de Rohani | Mais Rafsandjani a tenté de le continuer via les présidentielles. Les grands du clergé ont jugé cette option dangereux et ont invalidé sa candidature ont de facto rompu leur lien historique vieux de 170 ans avec Londres. Ils ont choisi à sa place le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes populaires hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani (un mini « Rafsandjani » sans réseau) pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées des premières années du régime n’a pas plu à ses nantis et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutenaient des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui, en tant chef du Parlement, pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions aux postes clefs de surveillance du système.

Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition formé du Clergé+le Clan Larijani+Rohani+2 proches (Zanganeh au pétrole & Zarif aux affaires étrangères) qui a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi pour les agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Riposte américaine | Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires. S’il veut un avenir en Iran, il ne peut aussi laisser filer les mollahs. Il a donc neutralisé le plan du régime en divisant par 10 via l’AIEA le stock d’uranium revendiqué par Téhéran. Puis il a accentué sa politique de pression en reparlant du terrorisme du régime pour insinuer l’émission de nouveaux mandats d’arrêt internationaux et aussi évoqué la possibilité d’un embargo à 100%. Puis, il a commencé un dialogue clandestin en direct en Oman en offrant des contrats pétroliers au régime qui était confronté à toute sorte de pénurie et allait de crises en crises. Le régime n’a pas accepté car le deal précise un départ du pouvoir et ne pouvait pas bénéficier des cadeaux. Il a tenu bon et a continué son chantage dans l’espoir de provoquer une crise forçant Washington à lui accorder une porte de sortie sécurisée.

Le refus de Washington d’aller dans le sens des mollahs a réactualisé la nécessité pour les chefs des divers clans d’être en 1ère ligne des marchandages pour obtenir en échange d’un accord un minimum de garanties pour eux-mêmes.

Dès l’officialisation de cette négociation, Rohani (ex-organisateur du terrorisme), a écarté le clergé et les Larijani en retirant les négociations au Conseil (collégial) de sécurité pour les confier à son ami Zarif. Il a alors également oublié tout soutien à Syrie et a provoqué l’éloignement de la Russie et du Hezbollah. Rafsandjani s’est posé directement en alternative par divers propos pro-américains ou indirectement via son pion Khamenei par le projet de SOUPLESSE HEROIQUE. Les Chefs Pasdaran ont refusé ! Les nantis et les responsables affairistes du régime ont paniqué à l’idée d’une guerre interne où ils seraient visés !

Washington a eu peur que le régime n’explose. Il a renouvelé ses menaces d’embargo à 100% et de mandats d’arrêt pour tous. Le régime tout en entier a reculé et a accepté le dialogue à NY en marge de l’AG de l’ONU. Les nantis et les responsables affairistes du régime ont paniqué à l’idée d’un deal rapide ne leur laissant pas de temps pour fuir.

Deux jours plus tard, le boycott à 100% du principal défilé militaire du régime par l’armée et les Pasdaran a rappelé la fragilité du système. A NY, Rohani a renoué avec la politique de chantage à la déstabilisation régionale, mais il a échoué. Les nantis ont encore paniqué car il n’y avait pas d’issue... Les nantis et les responsables affairistes du régime ont paniqué et cette fois, via la chambre de Commerce iranienne ils ont ils ont révélé que le régime avait dépensé ses rares gains pour l’année et n’avait que 2 milliard dollars en réserves soit 1 ou 2 mois avant la panne sèche... au plus tard au mi-novembre !

Les efforts de dissidence de Rafsandjani ainsi que les boycotts des événements officiels ont encore fragilisé le régime. Washington a alors introduit l’idée d’un gel des sanctions pour éviter la chute du régime nécessaire à son expansion régionale et in fine, pour l’engager dans un apaisement forcé, destiné à la longue à le désarmer pour mieux le soumettre. Les mollahs ont évidement refusé. Les Britanniques, les Russes puis les Allemands et les Français ont contré ce dégel (contraires à leurs intérêts pétroliers) en insistant sur des « exigences nucléaires qui leur avaient été imposées par Washington. »

Washington a neutralisé ces puissances en faisant appel à son pion Amano pour affirmer que le régime avait par choix politique arrêté le développement de ses activités nucléaires ! Washington a aussi fait appel à ses agitateurs locaux pour frapper à plusieurs reprises les garde-frontières (Pasdaran) de la région Sistan-&-Baloutchistan se trouvant à l’embouchure du Golfe Persique exposant le régime à un embargo de facto. Les dirigeants du régime ont esquivé, oubliant au passage les officiers fidèles décimés ou pris en otages lors des attaques. Au retour, ces derniers ont immédiatement cessé d’intervenir en leur faveur notamment pour mater une importante grève dans la région pétrolière de Khouzestan. Washington a aussi attaqué le moral des troupes par un attentat contre l’ambassade du régime au Liban et deux incendies visant importantes réserves de carburant après la première neige qui annonçait un hiver rude et précoce. Le régime a accepté l’Accord de Genève sur un plan de démantèlement partiel de ses installations nucléaires pour obtenir un sursis, quelques milliards de dollars et en se disant qu’après tout, il pourrait, si sa situation s’aggravait, provoquer enfin une escalade par la rupture de cet Accord !

Cela est arrivé assez vite car les compagnons du régime, voyant (à raison) vu dans la signature le signe de la faiblesse du régime, ont rué vers l’or et le dollar pour faire leur valise... Le régime s’est retrouvé avec une nouvelle crise interne. Rohani a rapidement rejeté tout démantèlement du programme nucléaire pour entraîner la rupture de l’accord et parvenir à une escalade qui est sa seule possibilité pour le forcer à lui accorder une porte de sortie sécurisée du pays devenu hostile à son égard. Washington a sans cesse esquivé cette crise. Les mollahs ont sans cesse surenchéri en remettant en cause de toutes les clauses de l’accord comme la fin de l’enrichissement ou l’arrêt de l’usine de l’eau lourde d’Arak. Washington devait réagir : il a annoncé 19 mini sanctions. Le régime a pris comme prétexte cette mesurette pour quitter les négociations afin de provoquer enfin l’escalade nécessaire pour marchander une porte de sortie sécurisée du pays devenu hostile à son égard.

Washington a esquivé la crise car il ne peut avoir une place en Iran s’il accorde la moindre garantie de sécurité aux mollahs. Il a continué sa stratégie d’apaisement forcée censée désarmer les mollahs et les forcer à restituer les rênes de la révolution islamique à ses pions. C’est insensé de la part de Washington de croire que l’islamisme a un avenir en Iran, mais il a fondé sa stratégie de domination sur l’alliance avec l’islamisme et n’en démord pas malgré l’échec et l’impopularité de cette idéologie en Iran !


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La semaine dernière, l’Europe menée par l’Anglaise Ashton a axé le dossier sur les droits de l’homme pour couler un peu plus l’islamisme cher à Washington. La Russie qui redoute le projet islamiste de Washington a feint l’amitié avec le régime pour le diaboliser et le couler. Le régime, confronté à une vague de froid, de sur-consommation d’énergie et donc de pénurie de gaz et d’électricité, est allé jusqu’à évoquer un "enrichissement nucléaire jusqu’à 60%" pour se diaboliser afin que Washington lui accorde une porte de sortie dans l’intérêt de son cher islamisme ! Washington a évoqué le VETO d’Obama (illégal et anti-constitutionnel) à toutes nouvelles sanctions pour montrer aux mollahs qu’il n’y aurait aucune crise donc aucun marchandage et qu’ils n’ont d’autres issus que s’incliner et rendre le pouvoir.

Mais en parallèle, Washington a tout de même indirectement sanctionné le régime d’une manière très sévère en stoppant le détournement des sanctions via la Turquie, privant ainsi le régime de 20 tonnes d’or importés de ce pays pour acheter le soutien de ses nantis paniqués. Le régime s’est retrouvé en situation de pré-avis de crise avec ses nantis ! Donc... mis en demeure de plier pour échapper à des remous fatales ou tout mettre en œuvre pour indisposer Washington !


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Cette semaine, le régime (toujours confronté à des problèmes de gaz et d’électricité) devait vite trouver une provocation susceptible d’exploser la passivité feinte de Washington. Il devait aussi rassurer ses nantis sur la sanction indirecte venue du flanc turc. Enfin, il devait trouver un moyen pour cacher l’échec prévisible de mobilisation pour le deuil chiite d’Arbaeyn afin de dissimuler son isolement et d’éviter une crise interne accélérée. Il a vite été dépassé par sa tâche et la turbulence de ses nantis qui s’informent sur les chaînes basées à l’étranger. Voici le récit en images d’une semaine pleine d’obstacles et de turbulences pour nos mollahs à court d’idées et de solutions.

L’ébauche de cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (30.12.2013) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur le compte Youtube d’IEATV ou dans la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière, le froid et la neige avaient entraîné une situation de pénurie de gaz et d’électricité forçant les dirigeants du régime à à conjuguer leurs efforts pour trouver un moyen efficace de provoquer une crise déstabilisante pour amener Washington à leur accorder une porte de fuite sécurisée. Ils avaient ainsi sans cesse affirmé que Washington n’avaient pas respecté l’Accord et qu’ils ne se voyaient pas tenu de continuer. Puis ils avaient évoqué la possibilité d’un enrichissement à 60% et enfin ils étaient revenus sur l’autorisation accordée par cet Accord permettant l’inspection des sites de production de missile. L’Accord était virtuellement mort.

En réponse, à la fin de la semaine dernière, Washington avait parlé d’un VETO d’Obama à toute nouvelle sanction pour priver les mollahs de leur prétexte de base. Puis il les avait sanctionnés implicitement mais très sévèrement en stoppant le détournement secret et implicitement autorisé de ses sanctions via la Turquie, les privant de toute capacité de s’approvisionner en carburants, en vivres et surtout en or pour satisfaire les besoins minimaux du peuple ou rassurer leurs nantis paniqués.

Le régime se retrouva face à un risque d’effondrement par la révolte du peuple ou par la rupture de ses nantis paniqués.

Comble de malchance pour le régime, on était alors à la veille de la nuit la plus longue de l’année, Yalda, pendant laquelle, les Iraniens doivent réveillonner autour d’une table bien garnie de fruits secs et de fruits rouges (principalement des pastèques et des grenades) pour célébrer le retour de la lumière. On devait assister à une belle effervescence chez le peuple, mais les marchés étaient vides de clients en raison des hausses de prix imposées par le régime pour préserver ses stocks. Yalda était là – non comme un (petit) moment de répit festif (de remémoration d’un passé glorieux) - mais comme une nouvelle nuit de privation polarisant les rancœurs du peuple pour ce régime qui nie son identité, a ruiné ses progrès et continue de gâcher son avenir. Le sentiment de révolte face à l’impossibilité d’acheter même un peu a été tel que même les nantis du régime n’ont pas osé s’afficher en train de faire des courses : le régime n’a pu trouver un seul marché animé ni à Téhéran (les 3 premières photos) ni en province.

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Au moment où le régime était mis devant un risque de révolte populaire, ses nantis, issus des familles islamistes engagées dans la révolution islamique, montraient qu’ils n’avaient aucune aptitude à la bravoure et l’engagement en sa faveur.

Autre plus grand malchance pour le régime, il était alors à 2 jours d’Arbaeyn, la dernière commémoration annuelle du martyr de Hossein et ses 72 braves compagnons face aux sunnites alors très majoritaire... En Irak (ci-dessous), les lieux de cultes étaient enguirlandés, les chiites irakiens étaient déjà sur les routes vers les mosquées les plus prisées, les marchands offraient des repas gratuits aux pèlerins, mais il n’y avait rien de tel nulle part en Iran.

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Le régime était face à un boycott à 100% d’Arbaeyn Cet événement religieux avait déjà été boycotté durant les années précédentes, mais jamais autant car cette fois, il ne trouvait aucun volontaire dans ses plus hauts rangs pour afficher son soutien à son égard alors qu’il était mis face à de grands tourments par l’arrêt de la complaisance de Washington à son égard !

Le régime, pris à la gorge, a censuré les infos sur la Turquie et sur l’arrêt du détournement des sanctions via ce pays. Il a aussi mis de côté toute évocation d’Arbaeyn et a vite monté des émissions sur la Toxicomanie, la pauvreté, la criminalité en hausse..., sujets qui préoccupent le peuple, pour détourner l’attention la rupture évidente de ses derniers compagnons à l’heure où il a besoin d’eux. Le ton était donné : le régime allait user de faux fuyants pour cacher son désarroi.

Samedi 21 Décembre 2013 (30 Azar 1392), le régime pouvait bien se cacher, mais il avait le problème des sanctions, l’incapacité de générer une escalade afin de faire reculer Washington et en conséquence une nouvelle paniqués ses compagnons nantis. A ces problèmes de fond s’est ajouté une grève de 3000 ouvriers de l’usine de production de sucre de Haft-Tappeh pour réclamer 2 mois de salaires en retard et la suppression des primes de Norouz.

Le régime devait ne pouvait plus se cacher, il devait agir pour rassurer les siens : le gouvernement Rohani a repris son offensif face aux Américains en se disant insatisfait de la tournure donnée par les Américains à l’accord et en refusant toute inspection des usines militaires conformément à l’Accord. Larijani a aussi rejoint l’effort de guerre en attaquant les Européens pour l’envoie en Iran d’une délégation axée sur le respect des droits de l’homme.

En parallèle pour rassurer les siens, le régime a évoqué dans ses divers médias « un bon Yalda malgré les prix élevés » et a mis en avant un très bon engagement interne pour d’Arbaeyn en annonçant de grands départs de pèlerins vers l’Irak mais c’était un pur mensonge comme le montrent les images car il n’y avait qu’une trentaine de volontaires pour ce grand départ. Le régime l’imaginait d’ailleurs car il n’avait d’ailleurs pas pris la peine d’installer une longue enfilade de marmites pour nourrir ses pèlerins. Il a finalement récupéré des images de simples voyageurs pour grossir le nombre très réduit de ses partisans prêts à s’engager pour lui sauver la face !

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Après cette publicité ratée, Ali Larijani a tenté de sauver l’image du régime en annonçant une tournée à Mashad de l’Ayatollah Nouri-Hamedani (le beau-père de son frère Sadegh-Larijani,chef du pouvoir judiciaire). On a vu une grande mosquée remplie du monde, mais il n’y avait pas de liens entre les images et surtout aucun signe faisant référence à Arbaeyn.

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Le régime était seul et ne trouvait personne pour simuler un front de résistance. Dans l’après-midi, il a annoncé un grand rassemblement dans la plus grande mosquée de Shiraz à l’occasion d’un enterrement de policiers dévoués morts à son service, mais il s’agissait encore d’un bluff car les arbres étaient verts alors que l’on est en plein hiver et vu le climat de cette ville les arbres doivent tirer vers le jaune ou le rouge ou être encore sans aucun feuille.

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Washington a encore insisté sur le VETO d’Obama pour rappeler aux mollahs qu’ils ne pouvaient pas provoquer une escalade pour obtenir des avantages. En parallèle, Washington a demandé à son allié turc d’épaissir le dossier du scandale financier lié à l’Iran pour rappeler aux mollahs qu’ils ne pouvaient plus avoir droit à un détournement de ses sanctions via ce pays. Washington a aussi mis la pressions aux derniers miliciens du régime par l’annonce de la formation d’une « armée arabe anti-iranienne » de 100,000 hommes par les Etats arabes du Golfe Persique ! Il a aussi annoncé 19 sanctions contre la compagnie aérienne Mahan Air, appartenant à Rafsandjani, pour pousser ce dernier à plaider encore en faveur d’une capitulation. Mais Rafsandjani n’a rien fait car la semaine dernière à l’issue d’une tournée dans sa région pour plaider en faveur de cette solution, il n’avait guère pu mobiliser et il avait réalisé qu’il ne représentait plus aucune force.

Washington s’est aussi invité sur le dossier des droits de l’homme investi par l’Europe en demandant à son pion onusien Ahmed Shaheed, chargé de la situation des droits de l’homme en Iran, à se rendre à Paris pour consulter Abdol-Karim Lahidji, actuel président du FIDH, ex avocat des révolutionnaires islamiques (pro-américains) en 1979... pour centrer ce dossier brûlant des droits de l’homme sur les faux opposants, ou encore les faux modérés du régime (qui ont son soutien), dans l’espoir inavoué de tenter ces derniers à joindre son camp. Aucun d’entre eux, mais ceux basés en Occident n’a tenté sa chance car tous savent que le peuple veut leur peau et ne leur laissera aucune chance.

Le régime a alors publié via ses faux opposants du groupe HRA une liste avec 7 nouveaux faux opposants soi-disant en danger accolés à un vrai opposant séparatiste, le kurde Kaboud-vand, pour montrer à ses compagnons paniqués qu’il avait encore des volontaires et des idées pour garnir sa fausse opposition et diviser les vrais opposants afin de dévoyer un soulèvement peuple et ainsi leur donner un délai pour fuir. C’était bien peu de monde pour assurer une fausse révolution de couleur et bien peu rassurant surtout avec l’implication du séparatiste kurde. Le régime était en péril et incapable de rassurer les siens ou de provoquer une escalade pour obtenir des avantages sécuritaires de Washington. Il ne pouvait pas éviter une crise de panique interne. Ses nantis allaient prendre leur envol et ses clans devaient obtenir l’exclusivité des marchandages de capitulation avec Washington afin d’obtenir des garanties pour leur sécurité.

Le juge Mortazavi, ex-pion de Rafsandjani, cible de toutes les attaques visant in fine ce dernier, s’est senti en danger. Il a accordé une longue interview à un média du clan rival des Larijani pour affirmer qu’il avait été manipulé par d’autres pions de Rafsandjani comme Ahmadinejad pour attribuer dans le cadre de ses fonctions des dizaines d’entreprises d’Etat à Zandjani, l’homme d’affaire de Rafsandjani. Le clan Rafsandjani n’a pas été surpris car Mortazavi avait déjà pactisé avec les Larijani pour échapper à une condamnation, mais personne n’a rien dit dans l’espoir que les Larijani reculent comme à d’autres occasions par peur d’enclencher une crise ingérable.

D’ailleurs dans la soirée, il y avait Yalda et la colère sourde du peuple. Tous les clans se sont réunis pour rassurer leurs compagnons en faisant état via leur médias d’un Yalda réussi pour une majorité des Iraniens même les plus démunis ! A cette occasion on a eu droit à un reportage montrant un vieux homme démuni de la ville très enneigée et en crise d’Ardabil fêter Yalda après une prière avec quelques proches. Mais on a vu des gens figés et sans joie devant un peu des victuailles posées en décoration et partageant 4 quartiers de pastèque !

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Les médias du régime ont aussi parlé d’une grande fête à l’hospice de Kahrizak près de Téhéran. Là on a vu encore un peu de victuailles et des pensionnaires, aussi tristes que les figurants d’Ardabil, nourris de la soupe habituelle servie dans cette sinistre hospice qui sert en fait d’entreprise de blanchiment d’argent au clan Rafsandjani.

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Pour résumer, le premier jour de la semaine a été une journée d’échecs en cascade pour le régime avec son incapacité à provoquer une escalade pour neutraliser Washington, son incapacité à trouver des volontaires pour Arbaeyn et des faux opposants ou des images rassurantes pour pour éviter une nouvelle panique de ses nantis. Il devait redoubler d’effort pour provoquer une crise et le cas échéant simuler une belle mobilisation, lundi, pour Arbaeyn afin de rassurer les siens et éviter une nouvelle crise de confiance interne, susceptible d’entraîner son effondrement en ces temps de sanctions enfin pleinement appliquées.

Dimanche 22 Décembre 2013 (1er Dey 1392), avant que le régime n’enregistre un nouvel échec de mobilisation et n’encourage de facto le boycott interne d’arbaeyn dans 24 heures, Washington a exprimé via Kerry sur CBS un second tour de négociations pour le démantèlement du programme nucléaire iranien, puis Rice et divers sénateurs démocrates ont évoqué plus de sanctions si le régime ne pliait pas, mais in fine, Washington a offert une solution échappatoire au régime en lui envoyant Emma Bonino, la ministre des affaires étrangères du nouveau gouvernement pro-américain d’Italie, avec la proposition de saisir les opportunités offertes au régime. Reuters a par la suite révélé que Bonino avait été envoyée en Iran avec une proposition américaine de capitulation sur Syrie en échange d’une diminution immédiate des sanctions en dehors de l’accord de Genève (pour sauver le système islamiste et exclure définitivement Ashton et les autres grandes puissances de toutes décisions opposées à ses desseins pour l’avenir géopolitique de l’Iran) !

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Mais la direction du régime n’a pas accepté cette proposition secrète de renoncer à son soutien à la Syrie qui reste, malgré le refroidissement des relations avec ce pays, un atout de pression sur Washington. Dans un climat loin de ses minauderies habituelles, Zarif, le ministre des affaires étrangères du régime, a déclaré que le sujet des discussions devait être le nucléaire et rien d’autres et a déploré l’absence de progrès dans ce domaine pour revenir sur son idée que Washington n’appliquait pas l’accord et ainsi provoquer une escalade et forcer Washington à envisager la capitulation contre des garanties de sécurité pour tous les dirigeants du régime.

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Rohani s’est aussi montré froid avec Bonino. Elle s’est tournée vers Ali Larijani, mais l’accueil a encore été glacial. Rafsandjani qui est en danger et avait sans cesse montré de l’intérêt pour un deal avec Washington n’a guère pris de position étant convaincu que la Syrie est un atout pour marchander Washington.

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Dans cette aventure, Washington a seulement révélé sa faiblesse à conclure en Syrie. Bonino est repartie sans exposer au grand jour cette proposition secrète de Washington qui n’avait obtenu aucun soutien d’aucun des clans du régime car dans cette aventure, Washington a seulement révélé sa faiblesse à conclure en Syrie ou s’imposer aux mollahs pour reprendre la direction du régime islamique. Londres qui avait été menacé de perdre son rôle dans le jeu a profité de cet échec de Washington pour sanctionner à son tour le régime en demandant au BP de geler des revenus revenant de droit à nouveau au régime avec la reprise de l’exploitation du gisement off-shore Rhum de la mer du nord acquis à la hauteur de 50% la Compagnie Iranienne de Pétrole NIOC à l’époque du Shah en 1977. Londres privait ainsi le régime d’environ 45 millions de dollars mensuels dans les prochains mois pour l’affaiblir un peu plus et surtout briser le moral de ses derniers partisans !

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Le régime, conscient de l’effet recherché par Londres, a annoncé un rassemblement d’écoliers croyants pour Arbaeyn à Mashad pour rassurer les siens qu’il a encore des réserves pour former une milice de jeunes, mais les photos n’ont pu convaincre ses compagnons car il faisait très beau ce jour à Mashad et on ne voyait aucune ombre au sol sur les photos du rassemblement : le régime avait diffusé des photos d’archives. L’annonce était donc fausse ! Il n’y avait eu aucune mobilisation.

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Le régime a aussi annoncé un grand enterrement de martyrs à Gorgan à l’occasion d’Arbaeyn pour insinuer qu’il avait des volontaires pour mourir en martyrs, mais sur les photos diffusées, les arbres étaient verts : il avait encore diffusé des photos d’archives et l’annonce était encore fausse !

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Le Gouvernement Rohani a paniqué. Il a mis au centre de l’actualité un certain Amir-Reza ou Peyman Arefi, un jeune opposant monarchiste qui aurait pris la fuite et quitté le pays pendant une libération conditionnelle ponctuelle pour assister à l’enterrement de sa mère et sa femme mortes dans un mystérieux accident. Nous n’avions jamais entendu parler de cet opposant monarchiste. Son visage semblait aussi suspecte car il avait encore exactement la même tête que 5 ans plutôt à 20 ans, 1 an avant sa supposée arrestation (2e et 3e photos)).

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On prétendait qu’il était un des membres d’un faux mouvement monarchiste (doté d’idées politiques bizarroïdes et monté en 2005 par les Britanniques alors protecteurs du régime) pour discréditer le prince Reza Pahlavi qui ne peut agir sous pression de Washington. Ce mouvement n’existe plus aujourd’hui car les jeunes qui y avaient adhéré par dépit ont été livrés au régime et exécutés par lui pour avoir dépassé la vocation superficielle de leur mouvement en participant activement au soulèvement du peuple iranien en 2009. Le nom de Peyman Arefi ne figurait pas parmi ces jeunes arrêtés et rapidement éliminés par le régime en 2009. Nous avons vu dans ce ramdam autour d’un opposant monarchiste inédit, la mise en orbite d’un faux opposant interlope pour désorganiser et diviser les monarchistes, la première force politique du pays, et empêcher un soulèvement uni et imparable de leur part.

Par acquis de conscience nous avons fouillé un peu plus et avons trouvé un récit évoquant son arrestation avec sa femme en 2008 ! Alors qu’un autre article repris par la CNN évoquait une arrestation d’un certain Peyman Arefi , étudiant monarchiste en 2010 mais avec un autre visage.

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En cherchant encore, on a retrouvé un récit du dernier porte-parole du faux mouvement monarchiste lié à Londres. Ce récit évoquait une arrestation de Peyman Arefi avec son épouse en 2008 mais avec la photo d’un faux opposant notoire issu du régime qui a un patronyme proche, le journaliste pro-moussavi Peyman Aref ! Le porte-parole du Mouvement monarchiste basé à Londres avait confondu Aref et Arefi, deux patronymes impossible à confondre pour les Iraniens.

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Enfin, en cherchant encore, nous avons trouvé une photo de l’épouse qui devait être en prison : elle était non seulement en liberté mais elle affichait son soutien à Rohani pendant la période électorale ! Cette photo a sans doute poussé les scénaristes de la soap opéra de la fausse opposition à éliminer son personnage avec un soi-disant accident dont il n’existe aucune image).

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Les Iraniens qui ont beaucoup souffert des mensonges du régime ont dû faire leur enquête et refusé la manipulation du régime car très vite les médias du régime ont parlé d’une erreur : il n’avait pas pris la fuite, il avait été désorienté en raison de la perte de sa femme et sa mère, mais avait retrouvé sa maison et il y attendait sagement son réincarnation toujours avec la même tête rondouillard de gros bébé boudeur.

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Malgré ce raté, les chefs Pasdaran n’ont apprécié le choix de Rohani d’utiliser la référence à la monarchie qui est très populaire en Iran. Ils l’ont mis en garde contre toute action susceptible de provoquer les conditions de 2009 ! Rohani a tenté de les rassurer par l’annonce d’une visite à Moscou pour séduire Poutine et a changé son approche par rapport à Arbaeyn en évoquant une forte hausse très préoccupante de la pollution à Téhéran et dans le reste du pays pour expliquer par avance le boycott attendu et retenir les gens chez eux pour ne pays voir ce boycott révélant son isolement absolu !

Encore une fois, c’était très peu pour aider le régime et pour rassurer ses derniers compagnons nantis. Le régime était virtuellement au seuil d’une crise de confiance interne. Les nantis (qui n’avaient plus la compensation d’acheter de l’or à bas prix au régime) pouvaient aussi rompre et provoquer une panique financière fatale...

Lundi 23 Décembre 2013 (2 Dey 1392), le régime a encore changé son approche : il a annoncé une manifestation de millions de personnes à Téhéran pour Arbaeyn ! L’annonce n’avait rien de réaliste car Arbaeyn se résume exclusivement à la tenue de prêches exaltés réservés aux deux sexes dans les mosquées et autres lieux de prières. De plus il faisait beau alors que sur les images du régime, il faisait gris. C’était donc encore un mensonge laissant supposer un boycott absolu du régime, l’absence de toute confiance interne en la survie du régime avec les sanctions enfin appliquées et son incapacité à s’imposer face à l’Amérique.

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Le régime qui n’avait pas diffusé un programme précis pour l’occasion a tranquillement improvisé en annonçant une grand rassemblement de jeunes à l’université de Téhéran pour se rendre chez le Guide. Mais c’était encore des images d’archives car les arbres avaient des feuilles !

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In fine, nous avons pu trouver des photos avec un ciel ensoleillé et des arbres nus, mais avec seulement une petite centaine de manifestants.

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Nous avons retrouvé le même nombre de « jeunes » chez le Guide !. Le régime n’arrivait pas à trouver des volontaires dans les rangs officiels pour s’afficher à ses côtés : les derniers serviteurs coincés au côté du régime ne désiraient pas s’afficher comme étant des fidèles car ils ne croyaient plus en sa survie et ne voulaient pas couler avec lui.

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Le boycott a été plus entier en province car on n’a vu aucune image de prêche dans aucune ville du pays ! Dans la région d’Azerbaïdjan sinistrée par le froid, il n’’y a eu aucune image pour Tabriz et Rezayieh et seulement quelques images de spectacles religieux d’Ashoura pour Ardabil. Sur ces images on voit un temps ensoleillé et les gens se promener le col ouvert alors qu’il faisait gris et la température était ce jour de -16° !

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Il n’y a également pas d’images pour la ville rebelle d’Ispahan. Pour Shiraz (ci-dessous), mais aussi pour les villes cléricales de Mashad et Qom, le régime a diffusé des images d’auto-flagellation d’Ashoura : donc des images d’archives : ce qui voulait dire que le régime et le clergé ou encore l’Islam n’avaient plus de base dans ces villes (même le petit nombre que l’on voyait sur ses photos d’archives) !

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Le régime n’avait plus aucune légitimité, ni aucune autorité : il a affirmé que la journée était très polluée pour expliquer son échec. C’était ridicule et pitoyable. Zarif a tenté de rassurer les serviteurs déçus en provoquant une escalade avec Washington par le remise en cause publique de l’inefficacité de l’Accord de Genève sur sa page Face-Book ! Le buzz n’a pas eu lieu d’une part parce que le big boss ne le veut pas mais aussi parce que personne ne s’intéresse à ce genre de chose à la veille de Noël. Le régime était désavoué et incapable de parvenir à imposer ses conditions à Washington. La crise de confiance s’est immédiatement amplifiée par des ventes massives d’actions par des nantis paniqués, entraînant la chute massive de tous les indicateurs de la bourse de Téhéran notamment dans le secteur de pétroliers privés propriété des plus grosses fortunes cléricales du régime ! Les Ayatollahs affairistes songeaient à quitter le navire en perdition car il ne pouvait les sauver ou les rémunérer par l’or turc.

La coalition au pouvoir (clergé, Rohani, Larijani) et les Chefs Pasdaran devaient marquer l’autorité du régime sur ses nantis paniqués, mais sans les inquiéter au point d’accélérer leur fuite. Les divers clans dirigeants ont unis leur force pour mettre la pression sur « l’homme d’affaire richissime Zandjani » comme étant un mauvais citoyen dansant avec ses femmes au mépris des lois islamiques et un homme d’affaire ripoux car il n’avait pas payé les 2 milliards de tomans qu’il devait à la NIOC.

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Or, Zandjani ne peut être vu comme un homme d’affaire en soi car il a toujours été chargé du détournement des sanctions et de la gestion des avoirs extra-territoriaux de Rafsandjani. Il n’a rien gagné par son intelligence financier. Il a toujours agi avec l’apport du régime ou avec l’argent de son mentor Rafsandjani, alors patron du régime. Il n’a jamais été autre chose qu’un homme de paille. Par ailleurs, il avait déjà coopéré récemment avec la coalition au pouvoir pour remettre les clefs des comptes de Rafsandjani à ses rivaux afin d’échapper à la prison et en échange il avait été récompensé de rester impliqué dans les affaires de détournement des sanctions en chapeautant les importations mensuelles de 20T d’or depuis la Turquie.

Enfin, la somme de 2 milliards de tomans qu’on lui réclamait était dérisoire car elle représente 675,000 $ en taux officiel et seulement 54,000 en taux réel du dollar ! Il pouvait s’acquitter facilement de cette soi-disant dette (en vendant des terrains acquis dans les quartiers riches en récompenses des services rendus au régime), mais il ne faisait rien.

De plus, dans la soirée alors que Zandjani était très critiqué, il a pu quitter le pays sur un vol régulier pour la Turquie afin de rendre visite à son lieutenant Reza Zarrab (ci-dessous) dont le nom signifie littéralement "vendeur d’or", qui était arrêté par les Turcs pour corruption (afin de mettre fin aux importations d’or qui ne convenaient plus à Washington).

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Mais la Turquie a refoulé l’avion et empêcher le débarquement de Zandjani. Ce qui était très bizarre car Zandjani avait été cité comme le principal suspect. La Turquie devait normalement vouloir l’arrêter si elle voulait démanteler le réseau de sociétés écrans montées par ses soins avec Zarrab pour organiser en toute discrétion des importations d’or vers l’Iran. La Turquie montait l’absence de sincérité dans son récit. Plus exactement, Washington ne voulait pas provoquer de vague susceptibles de démoraliser plus sévèrement les nantis du régime afin de ne pas provoquer leur rupture qui entrainerait la chute du régime. Zandjani est retourné en Iran sans que le régime évoque l’accident.

Du fait des liens vitaux existants entre Zandjani et la coalition au pouvoir, mais aussi du fait de l’absence de remboursement de la petite dette réclamée à Zandjani et sa liberté de voyager en toute discrétion, il nous a paru que cette pression de l’Etat contre le ripoux richissime Zandjani était une mise en scène montée avec l’accord de l’intéressé. Le seul intérêt de l’affaire était une mise en scène de l’autorité du régime sur le milieu d’affaire : en quelques sorte, le régime craignant une rupture de ses nantis leur rappelait qu’il pouvait les inquiéter afin qu’ils se montrent plus raisonnables et surtout plus fidèlement engagés à ses côtés malgré les problèmes et l’aggravation des sanctions.

Mardi 24 Décembre 2013 (3 Dey 1392), la bourse a continué à chuter. Les nantis du régime étaient paniqués et pressés de quitter le régime boycotté par ses derniers serviteurs politiques et sécuritaires (qui de plus ne pouvait plus leur fournir de l’or)...

Tasnim, le nouveau média des Pasdaran, a lâché la coalition au pouvoir en dénonçant une baisse de 30% du budget des allocations dans le budget de Rohani ! Les patrons des hôpitaux ont lâché le régime en annonçant qu’il n’avait payé pour les enfants brûlés de Shin-abad et de fait ils n’avaient pu bénéficier des soins appropriés ! Le mot d’ordre de la journée semblait être le lâchage opportuniste du régime désavoué !

Washington a craint la chute du système islamique qu’il veut garder en Iran malgré l’opposition farouche du peuple. Le média américain arabophone d’Al Monitor a publié un article inventant un lien fort entre Ahmadinejad et Reza Zarrab, le lieutenant de Zandjani, afin d’attribuer l’affaire de la corruption turque qui prive les richissimes mollahs de leur 20T d’or à Ahmadinejad et ainsi disculper le gouvernement actuel afin de laisser supposer l’absence de punition de la part de l’Etat turc et une possible reprise des importations d’or vers l’Iran et les ayatollahs paniqués ! Tout est possible quand on est si cynique. Mais cette version nouvelle n’a pas calmé la crise en Iran car il n’y a eu aucune déclaration claire de l’Etat Turc parce que l’affaire a dépassé ses auteurs officiels turcs et devenue un moyen pour les laïques turcs (médiatiquement soutenus par Londres et par Moscou) de réclamer la chute d’Erdogan... au point que l’Etat américain a impliqué un autre islamiste turc basé à Washington comme étant à l’origine de la divulgation de la corruption du gouvernement Erdogan pour sauver l’islamisme truc en cas d’un chute d’Erdogan sous l’effet des demandes des laïques.

Puisque l’affaire turque prenait des proportions inattendues et ne semblait pas être une affaire sous contrôle, le régime a renoncé à l’ignorer, mais profitant de l’évolution interne de l’affaire, il a annoncé officiellement qu’il s’agissait d’une affaire de politique interne turque qui avait par hasard impliqué un certain Reza Zarrab qui avait la double nationalité turque et iranienne. Etant donné que le régime ne reconnaît d’aucune façon la double nationalité, on a compris qu’il espérait un retour au normal et la reprise des importations d’or via les réseaux de sociétés écrans montées par ce Zarrab sous la direction de Zandjani en cas d’un départ d’Erdogan et son remplacement non par des laïques, mais par le 2nd islamiste turc qui a les faveurs de Washington.

Mais en attendant, la coalition au pouvoir a misé sur la promotion du projet parlementaire de l’enrichissement à 60% pour mettre la pression sur Washington sans aller trop loin et indisposer es compagnons paniqués ! Dans le même temps, Salehi, le nouveau directeur du programme nucléaire, a annoncé une visite à l’unité hospitalière des soins médico-nucléaires du régime pour mettre en évidence l’usage d’abord pacifique de l’enrichissement en Iran. Mais on a bien ri en constant que l’unité hospitalière des soins médico-nucléaires se résumait à une salle vitrine sans activité et inaccessible et qu’elle était dirigée par l’ex-pédiatre généraliste Velayati, actuel patron du terrorisme du régime !

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Cela a seulement confirmé que le régime n’avait jamais pu produire du combustible pour le réacteur médical de l’université de Téhéran et qu’il ne cessait de bluffer pour impressionner ses derniers compagnons sur ses capacités. La panique ne pouvait que s’amplifier à la bourse de Téhéran. Le régime, lui-même conscient de sa bourde, a oublié l’escalade par le nucléaire et a tenté d’y parvenir en s’en prenant judiciairement aux protégés de Washington, les sunnites baloutches et la communauté Bahaïe, en condamnant 4 mollahs sunnites baloutches à des peines lourdes d’emprisonnement et en annonçant l’arrestation de l’épouse d’un arrêté en octobre 2012 pour complot contre l’Etat et purgeant actuellement une peine de 10 ans d’emprisonnement à Evin. Mais Washington n’a nullement réagi.

Le régime désavoué par les siens et incapable de provoquer une escalade pour obtenir une porte de sortie sécurisée a changé d’approche : il a annoncé de grands rassemblements en préparation pour le mardi 9 Dey (30 décembre) pour l’anniversaire de la journée de soutien au Guide (inventée en réponse au soulèvement populaire de 2009 qui est qualifié de complot sioniste) ! En preuve de ce qui était promis, le régime a annoncé une grande conférence sur ce thème de Peuple derrière le Guide à l’université avec comme orateur l’ex-tortionnaire Shariat-Madari qui dirige le principal quotidien du pays. Mais la conférence a été un échec avec moins d’une centaine de personnes présentes, moins que le nombre mobilisés 2 jours plus tôt chez le Guide ! Le régime a changé de récit et et prétendu un vif succès pour la fausse opposition interne avec le débarquent sur place des partisans de Moussavi ! Mais le récit ne tient pas car sur ces images, on peut voir que les soi-disant partisans du faux opposants Moussavi étaient très minoritaires.

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Ce vacillement de l’équipe Rohani entre la promotion de la ligne officielle et de la ligne soi-disant alternative a indisposé les chefs Pasdaran. Ils ont tenté de sauver la ligne officielle en annonçant une visite des chanteurs pop du régime au centre du repos de miliciens méritant de Sar-Allah, une unité mythique de Bassidj. Etant donné que le Bassidj lui-même a a pratiquement disparu depuis 2009 faute de volontaires, on avait un très gros bluff. Les images ont confirmé le bluff et posé avec la certitude le constat que la manifestation de 9 Dey sera comme ses précédents anniversaires un bide absolu.

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Mercredi 25 Décembre 2013 (4 Dey 1392), on était la 10e anniversaire du grand tremblement de Bam. On a vu des images désolantes montrant que le régime n’avait rien entrepris pour la zone historique et très peu dans les quartiers populaires au point que 75% de la population soit 300,000 personnes ont quitté le ville.

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On avait un triste anniversaire révélant un total désintérêt du régime pour le peuple et confirmant le risque d’un embrasement. La bourse était encore en chute libre (et à tel point que le régime a dû le reconnaître). Le régime assiégé et essoufflé a décidé devait mettre le turbo pour provoquer une escalade dans l’espoir dominer le bras de fer avec Washington et obtenir de sa part une sortie sécurisée du pays : Salehi, le patron du programme nucléaire nommé par Rohani, a insisté sur l’enrichissement et le maintien en activité de l’usine de l’eau lourde d’Arak et un parlementaire a parlé d’un possible enrichissement à 90% mais Washington a esquivé l’escalade laissant le régime désemparé dans ses problèmes, exposés aux ruptures dans l’espoir qu’il capitule. Rohani n’a pu cacher son désarroi à l’heure du conseil des ministres qui se tient chaque mercredi vers 10h.

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Le régime était enlisé. Le gouvernement Rohani a axé les médias sur la montée de la pollution dans toutes les villes pour expliquer par avance l’insuccès prévisible de 9 Dey qui allait confirmer le désaveu du régime par ses derniers serviteurs. Le gouvernement a insinué avoir des serviteurs encore fidèles en annonçant 3 séances de flagellations publiques dans l’ouest du pays et une descente de miliciens du genre de Sar-allah pendant une conférence d’un soi-disant modéré ! Mais on n’a vu aucune image de ces événements intimidantes. Enfin en l’absence de miliciens, le régime a augmenté sa propagande interne en affirmant par un mollah très impliqué que le Guide était certainement plus grand et majestueux que l’Imam caché lui-même, le grand sauveur des chiites ! Un blasphème incantatoire à la hauteur du désespoir du régime en ruine comme les vestiges de Bam !

Jeudi 26 Décembre 2013 (5 Dey 1392), avec la panique régnante, les langues de nantis du régime se sont déliées et on a appris que toutes les compagnies d’assurance iraniennes étaient en faillite avec des déficits allant de 50 à 68% ! on a également appris que le marché automobile était totalement vide de clients. Le ministre de l’énergie a annoncé des coupures de courant car son ministère était en panne faute de carburant. En fait, il aurait plutôt fallu avouer que le régime s’attendait à des coupures car il ne pouvait plus compter sur l’arrivage de carburant en douce via la Turquie. Le Parlement a aussi annoncé une nécessaire révision du système des allocations pour baisser le pouvoir d’achat et ménager les stocks de vivres du régime qui ne peuvent plus être approvisionnés avec l’arrêt de détournement des sanctions par la Turquie. On avait une situation bien mal engagée qui laissait supposer une aggravation de la panique et un plus grand boycott du régime.

Le régime assiégé et essoufflé devait mettre le turbo pour provoquer une escalade dans l’espoir dominer le bras de fer avec Washington et obtenir de sa part une sortie sécurisée du pays : Salehi, le patron du programme nucléaire nommé par Rohani, a annoncé l’arrivée de nouvelle centrifugeuse d’une tr§s grande capacité. Mais Washington a esquivé l’escalade laissant le régime désemparé dans ses problèmes, exposés aux ruptures dans l’espoir qu’il capitule. Le régime assiégé et désemparé, a rejeté la faute de la situation économique actuelle sur Ahmadinejad, il a également affirmé son autorité par l’annonce de 9 pendaisons exécutés ou programmés. Le régime a aussi fait appel au Commandant Ahmadi-Moghadam, chef la police pour rassurer les siens.

La Police du régime issue de la milice des Pasdaran et comme celle-ci réduite à ses chefs a tenté d’affirmer sa puissance en annonçant son 10e grand rassemblement pour primer ses officiers méritants. Mais on n’a guère vu la salle (qui était assez petite) en entier et le commandant en chef de la police Ahmadi-Moghadam a paru comme toujours très déprimé entre deux sourires de circonstance aux photographes présents pour cette publicité officielle.

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Le régime était en difficulté au point de ne pouvoir simuler des mises en scène pour rassurer un peu les siens. Washington a rappelé son ouverture à un deal en relâchant sa protection de ses protégés les Moudj basés au Camp Liberty en Irak exposant ces derniers à des tirs hostiles (peut-être de son propre fait pour séduire les mollahs). Mais ces derniers n’ont pas montré de l’intérêt pour une ouverture car elle ne peut assurer leur sécurité et c’est la seule chose qui les préoccupe actuellement.

Au même moment, la Britannique Catherine Ashton a annoncé qu’elle passerait ses vacances de Noël en compagnie de sa famille en Egypte (débarrassé des Frères Musulmans avec l’aide de son pays) pour montrer la détermination de son pays d’ne finir avec l’islamisme qu’il a créé mais qui ne roule plus pour lui. Le message était destiné aux mollahs qui furent les grands protégés des Britanniques avant même la création des Frères Musulmans, mais ne sont plus des alliés intéressants.

Vendredi 27 Décembre 2013 (6 Dey 1392), le régime devait tenir sa grande prière de vendredi sur l’ex-terrain de foot couvert de l’université de Téhéran. Dans le contexte de la manifestation à venir le lundi 9 dey (30 décembre) en faveur du Guide, ils devaient (comme le veut leur tradition) aussi organiser une marche sur la place de la Révolution (située à proximité de l’université de Téhéran), mais se voyant incapable de mobiliser, ils ont prétexté une pollution aveuglante pour déplacer la prière de vendredi sur le site du mausolée de Khomeiny située en dehors de Téhéran. Or, tout était faux car au hasard d’un reportage sur les jeux des ados (riches) à Téhéran, on a vu que le ciel était d’un bleu limpide et l’air d’une pureté sans faille.

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Dans la soirée, en prévision d’une nouvelle journée de panique, le régime a joué la carte de l’intimidation en annonçant 5 nouvelles pendaisons dans l’ouest du pays. Il a aussi annoncé l’envoie d’une lettre empoisonnée par un virus mortel depuis l’Israël à son bureau onusien en espérant ainsi provoquer une escalade pour dominer le bras de fer avec Washington et obtenir de sa part une sortie sécurisée du pays...

Samedi 28 Décembre 2013 (7 Dey 1392) a commencé par une nouvelle chute de la bourse de Téhéran ! Les compagnons du régime avaient visiblement été déçu par ses mensonges de la veille pour cacher son incapacité à mobiliser ses gros bras.

Washington a neutralisé l’envie d’escalade diplomatique du régime et tenté de le secourir (aussi) en envoyant via Alan Eyre (le porte-parole persanophone du Département d’Etat) des condoléances poignantes et larmoyantes incluant quelques versets de coran à Zarif à l’occasion de la mort de sa maman... Mais cette délicate attention n’a pas réussi apaiser les mollahs, ni à redresser la crise économique qui les secouait. Vue les circonstances aggravantes, le régime a avancé les manifs de 9 Dey d’un jour et a annoncé par avance une mobilisation hors du commun pour ces manifestations décalées !

Dimanche 29 Décembre 2013 (8 Dey 1392), on a vu des photos montrant des marées humaines à Téhéran rendant un hommage appuyé guide et au système islamiste en place, mais il y avait un problème : les gens défilaient sous un ciel gris alors qu’il faisait un temps radieux à Téhéran.

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Ô, Guide insoumis ! Nous sommes prêts, nous sonmes prêts...
(à nous battre et mourir pour toi)


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De plus, sur les photos de la foule sur la place de la Révolution, on voyait que cette place était en travaux alors qu’il n’y en a aucun en ce moment comme l’indique la photo aérienne officielle de la ville fournie par la mairie de Téhéran. Les travaux ont eu lieu en début de l’année 2010 ! Le régime venait de publier des images d’archive -parfois vieilles de 4 ans- (en y ajoutant d’affichettes faisant référence à la date de 9 Dey) car ce lundi il n’y avait eu aucune mobilisation en sa faveur. Personne n’avait jugé raisonnable de s’afficher à ses côtés car il n’a aucune chance de survie !

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Pour le reste du pays, il n’y a eu que deux reportages, l’un pour la ville cléricale de Qom (dans la cour intérieure d’une mosquée) et l’autre pour Rasht, sur la plus grande place de la plus grande ville des régions du nord qui échappent au contrôle du régime notamment par le refus du port du voile. Dans les deux cas, les arbres avaient des feuilles vertes alors qu’en cette saison, dans les deux villes les arbres doivent être nus.

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On avait donc encore des images d’archive maquillées par des rajouts d’affichettes faisant référence à la date de 9 dey. Il n’y avait eu donc aucune mobilisation dans ces deux villes présentées en exemple pour l’ensemble de la province. La mobilisation en dehors de Téhéran était donc aussi à 100% nulle. Le régime avait été boycotté à 100% par les siens.

cette semaine, nous voilà avec un régime désavoué deux fois à 100%, doublement ruiné par les sanctions et la fuite de ses nantis avec leurs capitaux et doublement fini parce qu’il est abandonné et paniqué alors que le peuple bouge enfin dans les usines, en zone agricole ou encore dans les villes dans des contestations ponctuelles contre le voile ou les derniers miliciens ou mollahs fidèles au système en place. De fait, le régime doit nécessairement doubler sa propagande contreproductive en évoquant de plus grands rassemblements imaginaires en sa faveur ou en exigeant de plus grands efforts concrets de la part de ses derniers et rares fidèles. Il arrive au seuil de ce qui est possible de prétendre ou d’exiger. Il glisse imperceptiblement vers sa chute par ses problèmes de plus en plus difficiles et sa propagande de plus en plus risible (comme cette semaine).