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Iran : La semaine en images n°297
La semaine du cynisme !

01.11.2013


Historique + Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, il a opté pour une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION via son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami. Il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par l’état du régime et bradé le pétrole pour gagner des soutiens européens, deux mesures qui n’ont pas changé la donne, mais ont anéanti tout capacité de production et entraîné de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés. Rafsandjani a alors changé de ligne et opté pour STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Mais Washington a esquivé les provocations du régime puis il a adopté des sanctions bancaires pour l’affaiblir davantage. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des garanties de sécurité de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile à tous les niveaux. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des britanniques, Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains.

De fait, avec plus de contestation et plus de tentative dialogue de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant.

Rafsandjani étant lui-même parmi les ripoux soucieux de partir avec ses capitaux a très vite été sensible à cette menace. Il a rapidement lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet de déviation opportuniste du régime en agonie (en combinaison avec Londres). Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, invalidé sa candidature et ont de facto rompu avec Londres avec l’idée continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutiennent des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui, en tant chef du Parlement, pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions aux postes clefs de surveillance du système. Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition Clergé-+le Clan Larijani-+2 proches de Rohani (Zanganeh au pétrole & Zarif au ministère des affaires étrangères) qui a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi pour les agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires. Il accéléré sa politique de base en augmentant les menaces par l’évocation du terrorisme des Pasdaran et la possibilité d’un embargo à 100%, puis il a débuté un dialogue en direct par l’intermédiaire de sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman.

Rohani a n’a pas défendu les Chefs Pasdaran menacés par Washington et il a aussi écarté le clergé et les Larijani en retirant les négociations au Conseil (collégial) de sécurité national pour les confier à son ami Zarif. Il a alors également oublié tout soutien à Syrie et a provoqué l’éloignement de la Russie et du Hezbollah.

Le régime était en péril par ses querelles et l’éloignement du Hezbollah et de la Russie. Rafsandjani s’est posé en alternative à Rohani en accusant Assad de répression pour se rapprocher de Washington ! Le clergé a suivi la tendance. Mais les nantis ont paniqué par peur d’un deal express, aggravant la situation économique.

Rohani, mis en danger s’est rapproché de son rival Larijani en espérant utiliser un rapprochement diplomatique avec Londres et l’Europe par de nouvelles ventes de pétrole à l’Europe via le Turkménistan. Il s’est alors approché des Chefs Pasdaran radicaux comme Jaafari et Soleymani partisans d’un SOUTIEN À LA SYRIE pour REGAGNER LA PROTECTION DE LA RUSSIE... Rafsandjani a demandé à son pion le Guide d’inviter les Chefs Pasdaran à une SOUPLESSE HEROIQUE pour bloquer cette option. L’appel n’a été entendu et le régime s’est retrouvé à la veille d’une explosion.

Pour calmer le jeu interne et forcer les négociations, Washington a annoncé l’application très rapide de l’embargo à 100%. Par ailleurs, a indirectement évoqué la responsabilité du régime dans les attentas du 11 Septembre, laissant planer la menace de nouveaux mandats d’arrêt tous les dirigeants ! Le régime tout en entier a reculé et a accepté le dialogue. Les nantis ont paniqué à l’idée d’un deal rapide ne leur laissant pas de temps pour fuir.

Le boycott à 100% du principal défilé militaire du régime par l’armée et les Pasdaran a rappelé au régime sa fragilité. Rohani a décidé de renouer avec les provocations à NY pour parvenir à la crise censée amener Washington à céder. Mais il a échoué. Les nantis ont paniqué car il n’y avait pas d’issue... Dépités, ils ont révélé que le régime avait dépensé la majorité de ses gains pour l’année et n’avait que 2 milliard dollars en réserves !

Rafsandjani s’est encore posé en alternative pour le régime clairement en agonie en suggérant l’abandon du slogan « Mort à l’Amérique » (en l’attribuant à un dernier souhait de Khomeiny, ce qui est faux vu le testament de ce dernier) ! Les Pasdaran l’ont prié de ne pas parlé au nom de Khomeiny. Larijani a décoché des dossiers compromettant sur le mollah ventriloque. Rohani a tenté de relancer sa politique de l’Escalade en annonçant que l’Enrichissement n’était nullement négociable ! La base a confirmé sa rupture par le boycott à 100% des de la semaine de fidélité des Forces de l’Ordre au régime !

Washington a alors commencé des négociations secrètes avec le ministre des affaires étrangères de Rohani pour un mini apaisement lui permettant de geler les sanctions et éviter la chute du régime islamique nécessaire à ses desseins régionaux.


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La semaine dernière, alors que le régime allait prendre un nouveau gifle par le boycott quasi général de la fête de Sacrifice, Rohani a reçu le soutien tacite du clergé, des Larijani et de Rafsandjani pour négocier une baisse de l’enrichissement. Ces politiciens rivaux ont uni leur médias pour révéler que ont aussi que les caisses étaient vides afin de Pour justifier leur choix et obtenir le soutien des Pasdaran ou des nantis paniqués. Les nantis ont compris. Mais pas les Pasdaran exclus des décisions : ils ont tenté de contrer le deal en insistant sur leur fidélité au slogan « Mort à l’Amérique ».

Les Britanniques et les Russes ont aussi bloqué l’arrangement en affirmant que l’on s’écartait des exigences des 5+1 (exigences qui n’étaient pas les leurs et leurs avaient été imposées par Washington pour les impliquer de force dans les sanctions) !

La solution aurait été l’acception de l’élimination du stock d’uranium enrichi à 20%, mais le régime ne l’a pas fait car ce stock est un outil de pression et de marchandage. Par ce refus, Rohani a confirmé qu’il n’était pas de bonne foi dans son arrangement avec Washington. Les Pasdaran ont été soulagé, les Anglais et les Russes aussi !

Mais, le régime devait recommencer en raison de ses problèmes. Larijani a alors posé le Parlement comme organe décisionnaire capable de contrer Rohani afin de se poser en arbitre du jeu et prendre part aux marchandages à venir dans le sens de ses intérêts. Le régime est ainsi retombée dans sa guerre interne !


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Cette semaine, Washington a d’abord puni sévèrement, mais discrètement le régime. Les querelles ont cessé. Il a alors proposé le dialogue à ses divers dirigeants rivaux. Mais son choix s’est avéré mauvais car les parties ont retrouvé leur automatisme d’antagonisme. En fin de semaine, le boycott de la fête de Ghadir qui célèbre naissance de Chiisme a rappelé le déclin de l’islam et l’isolement des dirigeants. Voici le récit en images d’une semaine pleine d’échecs et désolation pour le régime, mais aussi pour Washington.



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La semaine dernière, lors de la reprise des négociations nucléaires à Genève, les politiciens du régime ont accepté un apaisement avec Washington. Les Chefs Pasdaran ont activement contré ce rapprochement qui pouvait s’avérer fatal pour eux. Les Britanniques et les Russes (qui dominent les marchés du pétrole et du gaz et entendent garder cet avantage) ont aussi bloqué l’apaisement arrangé (par Washington) en s’appuyant sur ses propres exigences passées dans le dossier nucléaire iranien (comme le transfert leur stock d’uranium enrichi vers un pays tiers ou l’adhésion au Protocole Additionnel du TNP).

Pour débloquer la situation, le régime pouvait accepter un accord sur ces points, mais n’avait rien fait, révélant qu’elle ne cherchait pas un apaisement durable, qu’une pause avant de reprendre son chantage avec son stock d’uranium et surtout avec l’opacité anxiogène de son programme nucléaire.

Washington, gêné par ce constat, avait révélé que le nouveau président du régime avait accepté le Protocole Additionnel. Les gens du régime avaient paniqué car ce dernier n’avait plus aucun mystère anxiogène pour mener la danse. Rohani avait alors nié les faits. Son adversaire interne Ali Larijani avait annoncé que seul le Parlement islamique avait le droit de signer le Protocole Additionnel pour avoir un droit de regard sur les prochains marchandages à venir.

Le régime était revenu à ses querelle internes... très loin du consensus nécessaire pour planifier un autre deal avant que la situation interne et les boycotts internes n’aient affaibli le régime au point d’entraîner sa chute. Le régime devait justement organiser de grands rassemblements par les Bassidjis qu’il n’a plus à ses côtés. Washington devait trouver punition pour intimider afin d’unifier le régime, mais elle devait rester discrète pour ne pas alarmer les hommes d’affaire déjà très agités !

Vendredi 18 Octobre 2013 (26 Mehr 1392), dans la soirée, Washington a trouvé la solution : Six gardes frontaliers issus des Pasdaran ont été tués dans la zone tampon entre Iran et Pakistan où sévit le groupe armée Jundallah financé et armé par Washington. Fait remarquable, cette tuerie a eu lieu au 4e anniversaire d’un attentat du Jundallah contre le QG régional des Pasdaran en représailles à un refus de dialogue sur le nucléaire et elle avait coûté la vie à une dizaine de hauts commandants des Pasdaran dont Nour-Ali Shoushtari, le n°2 de l’armée de terre des Pasdaran et proche ami du Commandant en chef des Pasdaran Jaafari. Un tel acte au lendemain de l’échec de la plus grande tentative de deal était un avertissement fort et discret. Washington rappelait au régime sa vulnérabilité.

Par ailleurs, Washington rappelait aux chefs Pasdaran qu’ils n’avaient aucune capacité à se défendre pour les obliger de cesser leur nuisance désormais uniquement verbale, mais néanmoins susceptibles de remettre en cause le dialogue nécessaire à Washington pour éviter des sanctions trop dures contre ce régime qu’il doit préserver dans l’intérêt de ses projets régionaux.

Samedi 19 Octobre 2013 (27 Mehr 1392), la frappe dure et humiliante n’a donné lieu à aucune manifestation hostile des Pasdaran de base vis-à-vis des Etats-Unis, ce qui a confirmé l’absence d’officiers encore fidèles au régime chez les Pasdaran. Les chefs Pasdaran et les responsables du régime ont évoqué le sujet, mais mais sans aucun détail et sans une allusion à la date coïncidant avec l’anniversaire de la plus grands attentats de Washington contre les dirigeants du régime et n’ont établi aucun lien avec Washington ou même avec le Jundallah ! Ils avaient visiblement peur d’avouer leur manque de soldats et leur vulnérabilité.

Washington a profité de la situation : il a évoqué la possibilité de nouvelles sanctions par des sénateurs « faucons » comme Mark Kirk pour intimider les mollahs, mais a laissé la porte ouverte à la capitulation en insistant sur l’hostilité d’Obama à de nouvelles sanctions...

Londres a, par l’intermédiaire de l’Al Shargh Al Awsat, alors accusé le régime de manœuvres dilatoires pour paniquer l’opinion américaine et la retourner contre Obama pour forcer absolument ce dernier à adopter des sanctions fatales contre le régime ! La Russie avait aussi insisté sur l’absence de solution ou encore une distance de plusieurs km entre les propositions du régime et les attentes de l’AIEA. Le régime devait trouver un allié : il s’est retourné vers la Russie car même si cette dernière avait participé activement au sabotage du deal passager proposé avec Washington, elle n’avait pas remis une couche par une nouvelle déclaration désobligeante. Pour obtenir son soutien, le régime a invité l le commandant de l’armée de l’air russe pour discuter de l’achat d’une nouvelle DCA. La Russie n’a pas envoyé en Iran, le responsable de son programme de DCA, mais a promis une visite du Commandant de l’armée de l’air russe pour rester dans les confidences du régime sans devenir son instrument de pression sur les Américains ou se retrouver à l’origine d’une brouille avec Londres qui semble devenir son meilleur allié dans le grand jeu (sur l’échiquier mondial).

Le régime sous pression et en manque de succès a misé sur la diversion. Il n’a pas de policiers : il a simulé le contraire, dans un un poste de police quasi vide et avec deux appelés, en annonçant l’arrestation d’un gang de faux policiers raquetteurs !

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Le reste de la journée, le régime a occupé les médias en évoquant de bagarres en marge d’un match de foot, il a aussi misé sur la publication sur la hausse de la toxicomanie ou d’une interview polémique de la petite fille de Khomeiny, interview qui était elle-même une diversion pour dissimuler son échec à Genève. Dans la soirée, il a fait appel à l’un de ses larbins, le cinéaste islamo-gauchiste Mehrjoui, pour simuler la normalité à travers une soirée animée d’hommage en sa faveur. Mais la foule n’a pas été nombreuse à l’hommage à cet artisan de la révolution islamique !

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Dimanche 20 Octobre 2013 (28 Mehr 1392), une délégation de députés socialistes européens tendance Barroso, c’est-à-dire pro-américaine, est arrivé à Téhéran pour discuter avec leurs homologues iraniens et le chef du Parlement Ali Larijani qui avait soutenu le deal avant de demander un rôle plus actif dans cette solution.

L’annonce de la rencontre avec des députés nous paraissait impossible à réaliser car le Parlement n’a plus qu’une trentaine de députés encore fidèles au régime à ses côtés. La rencontre n’a en fait pas eu lieu. Le trio de députés composé de l’Autrichien Hans Svoboda, la Belge Véronique de Keyser et la portugaise Ana Gomes a fait un bref passage dans les tribunes réservés à la presse ! Cela a tout de même été suffisant pour nous de constater que la plupart des sièges étaient vides et le régime continuait à donner l’illusion du contraire avec des écrans allumées face à des sièges vides. Les Euro-députés ont cependant joué le jeu en dissimulant l’info dans l’intérêt commercial de l’UE (grande acheteuse du pétrole à prix bradé des mollahs) !

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Après la soi-disant rencontre avec les députés du régime, le trio est passé directement aux choses sérieuses en se rendant aux bureaux d’Ali Larijani. Nous avons alors remarqué une iranienne à lunettes accompagnant le trio qui a été saluée chaleureusement par Ali Larijani. Elle avait fait le déplacement avec le trio. Son nom figurait sur aucune liste. Cette femme devait être un agent du ministère des affaires étrangères ou encore un agent du ministère des renseignements qui œuvre à l’étranger sous couverture diplomatique. Nous n’avons pas pu trouver son nom, mais en recherchant sur l’identité des invités, nous l’avons vue à Bruxelles en compagnie de l’euro-déptuée belge Véronique de Keyser et du faux opposant, le cinéaste Jaafar Panahi ! Une seule personne ne peut à la fois servir le régime et ses adversaires à moins de le faire avec son accord. A la publication de la photo, Jaafari ou un autre membre de l’opposition officielle n’a dénoncé la présence d’une employée du régime comme une infiltration néfaste, ce qu conduit à la conclusion d’une collaboration discrète entre Jaafari et le régime. Il se peut que la fonte du nombre des serviteurs du régime ait conduit à cette erreur de casting révélant lesl iens étroit entre le régime et ses « opposants officiels »

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Pour ce qui est de la rencontre entre le trio et Ali Larijani, on a été agréablement surpris par les images : on a pu constater que seul le chef du trio avait parlé. On a également remarqué que Larijani était très morose ! La rencontre devait aussi donner lieu à une conférence de presse commune, mais elle n’a pas eu lieu et l’on a su ce qui avait déplu à Larijani.

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Mais le fait qu’il avait juste écouté sans pouvoir retrouver son sourire du début de la rencontre, on a évidement compris que le trio européen de tendance Barroso était porteur d’un message désagréable pour le régime : sans doute le rappel du maintien des sanctions et de leur levée à condition que le régime capitule de ses positions et s’aligne sur les demandes de Washington !

Larijani a donné sa réponse à la tribune du Parlement en annonçant que le maintien des menaces pourrait amener le régime à diversifier ses activités nucléaires. Il a aussi dénoncé des pressions sur le régime pour lâcher Assad en échange d’une place dans la prochaine conférence sur la Syrie.

Londres soucieux de saboter toutes les tentatives américaines de rapprochement a alors précisé sur la BBC que les députés présents avaient salué la position de Larijani par des cris de « Mort à l’Amérique » !

Zarif, le ministre des affaires étrangères de Rohani, qui était convoqué au Parlement a alors annulé sa visite en prétextant son mal au dos pour rester à l’écart de discours qu’il ne pouvait maîtriser ! Larijani n’a pas insisté de peur que Zarif ne parle en faveur d’un apaisement ! Le régime était encore une fois divisé quant à la réponse à Washington et ce malgré des faiblesses sécuritaire et financière qui devaient l’encourager à rester uni pour avancer vers une solution stable car bonne pour tous. La crise interne devait refaire surface...

Washington devait amplifier la panique pour plier le régime : il a annoncé une rencontre avec des Israéliens pour parler de l’Iran insinuant une frappe punitive...

Le régime a immédiatement annoncé que la visite du Commandant de l’armée de l’air russe était le début de négociations pour la livraison des S-300 au régime, alors que le responsable de l’usine de production des S-300 ni aucun responsable du ministère de la Défense ou de la société russe vente d’armes (Rosoboronexport) n’accompagnait le militaire russe. Le commandant en chef de l’armée de l’air russe a d’ailleurs écourté sa visite et quitté le pays sans même une conférence de presse évoquant l’amitié et coopération entre les deux pays. Le commandant Pasdaran en chef de la DCA iranienne, Farzad Esmaïli a tenu seul une conférence de presse.

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Le régime dépité par le refus poli des Russes d’être ses protecteurs a tenté de rassurer ses hommes d’affaires très sensibles en affirmant sa puissance pétrolière par l’annonce de l’ouverture d’une grande exposition sur ce thème à Téhéran. Or, il n’en avait jamais parlé. Les images ont confirmé aussi qu’il s’agissait d’une propagande bâclée.

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Le Chef de tous les Pasdaran, Jaafari, a eu peur que les politiques cèdent. Avec 48 heures de retard, il a annoncé un grand rassemblement en mémoire de ses camarades tués 4 ans plus tôt et dans le discours devant ses généraux réunis, il a insisté sur la résistance à Washington. Mais sur les photos du rassemblement nous n’avions jamais les mêmes personnes dans la salle. On a compris que les Pasdaran avaient utilisé des images d’archives ce qui revient à dire que les défenseurs officiels du régime n’avaient pas pu mobiliser leurs derniers officiers fidèles et que le régime était bien isolé et vulnérable.

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Au même moment, les photos sur le retour à Téhéran des pèlerins iraniens du Hajj a révélé qu’il y avait eu très peu de départ malgré l’engagement du régime à payer le voyage !

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Dans l’après-midi, la tension interne est montée d’un cran car plusieurs centaines de Kurdes sunnites, dont la confrérie n’est pas reconnue ni respectée par le régime et ses responsables religieux, se sont rassemblés devant le Parlement demandant une rencontre avec Ali Larijani. Ce dernier a demandé l’aide de la garde privée du Parlement pour arrêter les leaders et évacuer les autres.

Il y avait une situation d’urgence (un risque d’un mouvement plus important), le régime a annoncé l’arrestation de 3 faux opposants pour réveiller sa fausse opposition et pouvoir infiltrer les siens en cas où la manifestation se transformerait en un mouvement de contestation.

Pour calmer les Kurdes, le régime a aussi évoqué tardivement l’explosion d’un obus qui avait gravement blessé plusieurs enfants kurdes 24 heures plus tôt en promettant des soins aux parents dévastés par le malheur et le refus de régime de reconnaître sa responsabilité.

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Lundi 21 Octobre 2013 (29 Mehr 1392), le régime avait un programme très chargé car il devait gérer sa sécurité malgré son manque de miliciens et de mollahs. Il devait aussi célébrer l’anniversaire de Hadi, le 10e Imam chiite. Le régime devait aussi à cette occasion, annoncer malgré son manque de miliciens et de mollahs, de grands rassemblements politiques, religieux et miliciens pour jeudi à l’occasion d’Eyd Ghadir qui célèbre la naissance du chiisme suite à la désignation le jihadiste Ali par Mahomet comme son successeur ! Enfin, le régime devait organiser la Journée nationale des Exportations alors qu’il est en froid avec ses hommes d’affaires et une semaine plus tôt il avait lui-même révélé que l’Iran était surtout le pays des Importations et de fait, très largement déficitaire et au bord de la faillite ! La journée a commencé bien mal et a été une suite de revers !

Pour l’anniversaire de Hadi, le régime n’a pu mobiliser plus de 30 personnes dans une petite salle de prière à Afsarieh à Téhéran alors qu’il a officiellement plus 80,000 mollahs de base. Ce fut un désaveu absolu pour le régime islamique agonisant, la preuve qu’il ne pourrait compter sur d’éventuels sympathisants anonymes pour remplacer les Pasdaran et des Bassidjis rebelles.

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Le régime ne s’est pas engagé sur un programme pour Eyd Ghadir. Mais il a tenté de mobiliser les croyants en organisant avec 3 jours d’avance une conférence sur ce thème avec la participation des ayatollahs très connus. Mais la mobilisation n’a pas été au rendez-vous car les mollahs de base étant du côté du peuple dont ils sont issus et les autres n’osant plus s’afficher publiquement à la suite de plusieurs agression à leur encontre parfois à leur domicile.

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Le régime a oublié de parler de cette conférence ratée. Ses dirigeants ont aussi oublié de parler de Ghadir et du pouvoir d’Ali. Le plus invisible de tous a été le Guide Ali Khamanei qui de fait de son prénom devait être en première ligne de la célébration de cette fête. On ’a gu§re entendu aussi les Partisans de la doctrine de la tutelle du Guide sur la république islamique ! Le boycott du peuple a eu raison de la propagande du régime !

Mais la plus grande claque de la journée a été le boycott de la Journée nationale des Exportations par les patrons de PME et les plus importants hommes d’affaires du régime qui les représentent au sein de la Chambre de commerce Iranienne ! Par manque de mobilisation, il n’y a eu qu’une seule conférence pour tout le pays, par ailleurs sans aucune vue rapprochée des gens présents dans la salle, ce qui laisse supposer que cette seule conférence a pu avoir lieu grâce à des figurants !

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Le régime est alors passé en mode embrouille avec une mésentente factice entre deux membres du gouvernement, Es’hagh Jahangiri (1ere photo ci-dessus) et Nahavandian (dern. photo ci-dessus), actuel patron de la CCI, sur les réserves en devises de la caisse du développement industriel (plus de 50 milliards de dollars pour l’un et environ 30 milliards de dollars pour l’autre). Puis tous les médias ont sans cesse polémiqué sur la perte de 22 milliards de dollars dans cette caisse secondaire de l’état, insinuant de facto l’existence d’au moins 30 milliards de dollars dans l’une des réserves en devises du régime !

Le régime était abandonné par ses principaux agents (les Pasdaran, les mollahs de base et les hommes d’affaires), mais simulait une vie politique avec une fausse polémique ridicule.

Washington a jugé le moment opportun pour renouveler « son offre de dialogue » (ou plutôt de capitulation). Le secrétaire au trésor, Jacob Lew, qui gère les sanctions a alors évoqué leur efficacité et la possibilité de leur suppression si le régime se montrait coopératif. Puis Lakhdar Brahimi, politicien algérien proche de Washington et chargé de la gestion du dossier syrien, a annoncé son intention de se rendre en Iran pour consulter les responsables du régime comme un signe de souplesse de Washington et sa disposition à effacer leur ardoise syrienne ou les actions terroristes dans cette région.

Les chefs Pasdaran ont paniqué. Pour saboter cette offre, ils ont annoncé qu’ils avaient offert une copie d’un drone américain au général russe en visite à Téhéran alors que ce dernier avait déjà quitté le pays depuis 24 heures ! Moscou qui veut aussi saboter tout rapprochement n’a pas démenti l’annonce.

Washington a esquivé la provocation. Vu le rôle négatif joué par Moscou, il a intensifié son effort diplomatique, en dépêchant ses médiateurs européens chez l’ex-patron criminel du régime, Rafsandjani , pour un contact chaleureux et respectueux afin de confirmer sa disposition à pardonner les crimes de tous les dirigeants, même les plus insolvables !

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Rafsandjani a apprécié la posture, mais n’a rien dit car il n’y avait là rien de sérieux, aucun engagement explicite de Washington. Il avait d’ailleurs essayé d’obtenir ce pardon et des garanties de sécurité lors des négociations secrètes, mais Washington n’avait jamais dépassé le stade des promesses informelles. C’est d’ailleurs pourquoi le gouvernement Rohani est aussi resté inactif.

Le régime était de facto dans une impasse. Les hommes d’affaires du régime, pouvaient encore paniquer. Le régime a basculé en mode diversion en focalisant ses médias sur des sujets secondaires. Mais craignant une agitation populaire pendant la panique, il a profiter d’une tempête de sable à Téhéran pour annoncer une hausse inquiétante de pollution et inviter le peuple à rester confiné.

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Enfin, le régime a aussi remis en selle la fausse opposition, non pas en évoquant des malheurs pour ses chefs soi-disant emprisonnés, mais en annonçant la libération de Majid Tavakkoli, l’un des membres soi-disant emprisonné et très apprécié par Washington en raison de son soutien factice à Bazargan, le chef des pions islamistes de Washington en 1979.

Mais cette « libération » n’a donné lieu à aucune manifestation de joie au sein de la population au grand désarroi du régime et de derniers animateurs (insolvables) de sa fausse opposition ! La fausse opposition a zappé Tavakkoli ! Le régime s’est retrouvé en plus de ses problèmes dans l’obligation de trouver un moyen pour faire de la publicité de ce faux opposant et à défaut trouver un autre moyen pour mettre en avant sa fausse opposition pour qu’elle puisse participer à la vie politique et lui éviter une vraie contestation populaire.

Mardi 22 Octobre 2013 (30 Mehr 1392), la situation interne est devenue très tendue avec la grève des infirmières qui n’ont pas encore lâché leur travail mal payé et de fait, doivent travailler à la place des collègues qui ont abandonné le travail. Par ailleurs, la situation économique a périclité avec fermeture de l’usine de Pétrochimie Fajr suite à un débrayage de ses 180 mécontent du gel de leur salaire par le régime au prétexte de retards dans le développement de ses projets pétrochimiques.

Le régime a paniqué car il était pris au défaut sur ses annonces de développement économique. Il a attribué les problèmes du secteur pétrochimique et la faillite de 22 projets au refus des Chinois d’honorer depuis 3 ans leur engagement en matière d’investissement !

Or, on n’avait jamais entendu parler de cet accord. Le régime mentait pour annuler des projets promis mais jamais réalisés (faute de devises). Le connaissant, au passage, il cherchait un prétexte pour faire pression sur les Chinois, très silencieux depuis une semaine, afin de les forcer à le soutenir davantage. Mais la Chine ne s’est pas laissée manipuler. Le régime a également réalisé qu’il avait reconnu avoir vendu le secteur pétrochimique aux Chinois, il a alors nié l’annonce, en l’attribuant à une publicité de ses ennemis. Puis, il a clos le sujet (à sa manière) en niant tout simplement la grève des employés de la Pétrochimie Fajr et en annonçant de très bons résultat pour l’usine qui venait de fermer ! Le régime patinait à fond !

Washington a relancé son offre de dialogue en célébrant la "Journée des Nations-Unies" à Téhéran dans une rencontre inattendue entre Helen Clark, l’administratrice du Programme des Nations Unies pour le développement et Araghtchi, l’actuel négociateur nucléaire issus des services secrets du régime ! Washington ne pouvait mieux mettre en avant son cynisme et celui de ses serviteurs onusiens !

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Washington a même doublement confirmé ce cynisme en dépêchant à Téhéran ses amis Emiratis pour signer un accord juridique facilitant le transit des capitaux par ce pays vers l’Iran alors qu’au même, il sanctionnait la compagnie émiratie ALMA qui a offert des services de routage financier aux mollahs !

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Le régime a été effrayé par ce omnipuissance. Il a réalisé que ses chances étaient bien minces même si Washington doit éviter la chute du modèle islamique.

Plan B | Le gouvernement Rohani a annoncé le rétablissement des relations diplomatiques rompues avec Londres quand les deux pays, alors alliés, voulaient provoquer une escalade pour pousser Washington à reculer. Mais Londres, qui a renoncé à l’islamisme depuis la mainmise américaine sur ce domaine, a formellement rejeté l’annonce du régime !

Zut ! Plan C | Le gouvernement Rohani a insisté sur le pacifisme du programme nucléaire iranien, non en arrêtant l’enrichissement ou en transférant son stock d’uranium enrichi vers un pays tiers, mais en annonçant l’entrée en activité d’une ligne de production du Dioxyde d’uranium, matière propre à transformer l’uranium enrichi en barre de combustible nucléaire. Il a ainsi préservé l’enrichissement qui est un moyen de chantage diplomatique tout en limitant (théoriquement) la possibilité d’une dérive militaire. Washington a ignoré cette solution qui reste sans valeur si le régime continue à refuser de signer protocole additionnel autorisant des inspections inopinées.

Les Pasdaran ont craint que Rohani soit en train d’accepter cette adhésion Pour saboter le processus, ils ont insinué l’existence d’un volet militaire en qualifiant de suicidaire l’adhésion au Protocole Additionnel ! Le frère aîné d’Ali Larijani, Javad Larijani, patron criminel du bureau des droits de l’homme du régime qui craint la pendaison en cas d’un changement de régime, a tenter de saboter le rapprochement avec Washington en évoquant la nécessité de sortir du TNP !

Le régime était tiré vers le bas et risquait de sombrer dans une nouvelle crise interne. Ses hommes d’affaires pouvaient à nouveau paniqué entraînant des remous au Bazar et agiter la capitale. Le régime devait relancer sa fausse opposition (islamiste modérée). Il a annoncé via ses canaux alternatifs un grand rassemblement en faveur de Majid Tavakkoli (l’étudiant soi-disant libéré après de longs mois de prison), mais sur la vidéo de moins d’1 minute qu’il a diffusée pour illustrer son annonce, on voit qu’il n’a pu trouver qu’une quarantaine d’individus, réunis dans un coin du campus dans l’indifférence générale, mais refusant tout de même être photographié de face.

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Avec l’échec de ce Tavakkoli à encadrer la contestation à venir et mobiliser les jeunes sous le drapeau vert islamique du Mouvement Vert (pour permettre aux participants officiels de se recycler en opposants), le régime n’avait plus aucun joker dans son jeu !

Mercredi 23 Octobre 2013 (1er Âbân1392), le régime était ruiné, isolé, divisé cerné et sans aucune option de sortie !

L’isolement et l’impopularité du régime ont été confirmés par l’absence de toute mobilisation à Shiraz pour l’enterrement de l’épouse de l’ayatollah Haeri, un des plus importants mollah du clergé.

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L’isolement et l’impopularité du régime ont aussi été confirmés le boycott interne du Festival de Ghadir (photo 1) et la fin de l’événement dès les premières heures faute de participants. Le régime a alors annoncé une journée d’hommage aux milliers de mères d’anciens combattants Seyed (officiellement descendant de Mahomet). Il espérait un grand rassemblement de milliers de femmes, mais n’a pu trouver qu’une vingtaine de volontaires (photo 2).

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Le régime a annoncé la pendaison de 7 prisonniers dont via HRA, ses défenseurs des droits de l’homme. Le Parlement a aussi annoncé une loi pour renforcer le Pouvoir Judiciaire Visiblement, le régime se voyait en danger.

Au même moment, le régime a reçu 2 nouveaux émissaires, Joëlle Garriaud-Maylam, une sénatrice UMP pro-OTAN, mais aussi d’après son blog, pro-business avec le régime et et Jean-Yves Leconte, un sénateur PS, un drôle de personnage également très business. Les Américains n’ont pas condamné cette visite : ils laissaient miroiter de bonnes affaires aux mollahs pour encourager un deal ! Mais cette initiative (largement usée par Washington) ne pouvait déboucher sur aucun accord car en cas d’un deal, les dirigeants devraient ouvrir le régime aux pions de Washington et ne sauraient rester en place pour profiter de ces bonnes business que l’on leur propose. C’est pourquoi les deux ambassadeurs de business du pays des droits de l’homme ont été reçus par le sous-fifre non décisionnaire Ala eddin Broudjerdi, chef de la commission diplomatique du Parlement islamique et sont partis bredouilles malgré des trésors de gentillesse vis-à-vis de ce représentant du régime abject des mollahs.

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Washington s’est fâché : le régime a été informé que le rapport sur les droits de l’homme commandé cet été par l’administration Obama au rapporteur onusien pakistanais Ahmad Shahid (pour être lu pendant l’AG de l’ONU, mais reporté sans cesse pour faciliter un deal) serait en fin publié dans quelques heures !

Il y avait un risque d’adoption de nouvelles sanctions et la possibilité pour les Anglais de couler le régime par des rapports complémentaires d’Amnesty International. Rohani et ses proches ont paru très inquiets.

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Mais Rohani n’a pas reculé. Il a maintenu l’enrichissement et le stock d’uranium qui sont ses seuls moyens de marchandage. Mais Salehi, l’ex-ministre des affaire étrangère d’Ahmadinejad, et actuel responsable du programme nucléaire, a annoncé la construction d’une seconde centrale atomique civile pour justifier le maintien en Iran du stock d’uranium enrichi à 20%. Par ailleurs, redoutant de nouvelles pénuries par la faute d’éventuelles nouvelles sanctions, le régime a émis des rumeurs pour préparer le peuple à une nouvelle hausse de prix destinée à brider la consommation pour préserver les stocks vitaux.

Washington a tenu sa promesse de punition ne publiant le rapport sur les violations des droits de l’homme en Iran. On n’y a pas trouvé de reproches vis-à-vis de la charia, mais des critiques sur les privations imposées à certaines minorités qui ont les faveurs de Washington et un soutien inattendu à la fausse opposition interne au régime, menée par les intégristes Moussavi et Karroubi, pour neutraliser la vraie contestation de tendance anti-cléricale et même anti-islamique. On a compris que Washington restait dans son objectif de faire évoluer le régime pour préparer le retour de ses pions sans jamais laisser aucune chance à une contre-révolution populaire et anti-cléricale.

Le régime n’a pas répliqué officiellement au rapport. Il a tenté de nier sa brutalité par deux annonces faisant état de sa douceur !. Il a tout d’abord affirmé que Moussavi venait de passer 10 jours à un grand hôpital de Téhéran pour un check-up de santé. L’opposition interne qui est le complice du régime a confirmé la nouvelle et n’a pas surenchéri sur le rapport.

Par ailleurs, la semaine dernière, pour faire diversion par rapport à sa situation alors très critique, il avait parlé d’un prisonnier ressuscité et par la suite, pour relancer la buzz de diversion, il avait annoncé qu’il serait à nouveau pendu. Cette fois, pour contredire le rapport, il a gracié ce prisonnier fictif.

Mais, le rapport sur les droits de l’homme n’était pas le seul souci du régime. Le lendemain, il y avait la fête Ghadir, la célébration de la naissance du Chiisme suite à la nomination d’Ali par Mahomet comme son successeur devant des milliers de pèlerins dans un lieu appelé Ghadir (pas loin de la Mecque) ! Etant donnée que Khomeiny a créé le Bassidj des Mostazafan (la mobilisation milicienne des déshérités) à une date très proche de Ghadir, la tradition du régime a toujours été de confier la célébration la naissance du chiisme à Ghadir aux Bassidjis (chargés de la sécurité interne) et ainsi mettre en scène sa puissance à travers leur ferveur religieuse dans leur rassemblement autour des dirigeants, dans leurs prières publiques et enfin dans des reconstitutions en costume de la scène de Ghadir dans toutes les villes du pays.

Mais le régime n’a plus le soutien des pauvres qui avaient rejoint la milice Bassidj. C’est pourquoi il n’avait pu annoncer un programme précis de rassemblement, de prière et de reconstitution de la scène de Ghadir. Il devait trouver un moyen de mobilise : il a annoncé le lancement du Festival d’Union Céleste proposant de cérémonies collectives de mariages tout frais payés pour des Bassidjis. Mais il n’y a eu qu’une seule cérémonie avec une vingtaine de couples dans une ambiance d’enterrement ! La cérémonie ressemblait à tout sauf à un mariage. Les gens semblaient avoir été contraints d’être là. Visiblement, les jeunes démunis avaient massivement boycotté cette tentative d’OPA sur leur personne et le régime avait dû organiser une cérémonie avec ses derniers fidèles pour sauver son image.

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Puisque même l’offre d’argent ne fonctionnait pas, il fallait une grande diversion. Des sites d’info inconnues basées en Iran et se disant indépendants ont lancé un appel écologique à la population de la ville d’Ahwaz a se rassembler en fin de la journée afin de forcer une chaîne humaine pour sauver la rivière Karoun en danger d’assèchement... Or, Karoun est à sec depuis très longtemps et Ahwaz elle-même manque de tout car le régime l’a oublié par sa haine des sunnites qui y habitent ! L’appel ne pouvait pas provenir de cette ville ! De plus l’appel faisait était d’un transfert des eaux de Karoun vers Ispahan qui souffre aussi de sécheresse par la faute du régime. Il n’y avait pas solidarité entre les deux villes, mais une tentative suspecte de les opposer...

Etant donnée que dernièrement, le Mouvement Vert (islamique de l’intégriste Moussavi) avait utilisé des messages écologiques biaisées pour mobiliser le peuple, mais sans y parvenir, on a l’impression qu’il revenait à la charge de manière anonyme suite à l’échec de l’opération Majid Tavakkoli... pour épauler le régime d’une part pour Ghadri et d’autre part pour infiltrer le peuple là où il y a des problèmes comme à Ahwaz ! Le choix de recourir à la fausse opposition signalait une situation grave pour le régime. Mais l’appel ne pouvait guère rassurer et mobiliser par son indifférence aux attentes plus anciennes des habitants d’Ahwaz.

Jeudi 24 Octobre 2013 (2 Âbân1392), on n’a vu aucun rassemblement de bassidjis autour des dirigeants. Le régime a par tradition parlé de grandes et majestueuses reconstitutions de Ghadir, mais les images montraient bien autre chose : seulement 7 reconstitutions avec à chaque fois une vingtaine de personnes.

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A Téhéran où devait avoir lieu la plus grande reconstitution de Ghadir en présence des chefs du Bassidj, il y avait aussi une vingtaine d’acteurs, quelques spectateurs, un responsable du Bassidj entourés de 2 garde du corps et 3 enfants miliciens ! L’islam n’avait aucun partisan. Le régime était impopulaire et isolé. Ghadir a été une véritable catastrophe pour l’image du régime.

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Les dirigeants du régime qui ne pouvaient s’afficher seuls ont sombré dans le silence ! Le rassemblement soi-disant écologique de la fausse opposition était loin ! Le régime a trouvé son salut dans la propagande et la provocation par des annonces d’intransigeance nucléaire et de fidélité au slogan de Mort à l’Amérique.

En fin de la journée, le régime a annoncé un grand rassemblement pour la rivière Karoun Mais on a vu aucune chaîne humaine : il y avait là une foule des gens vus de dos à côté de 8 personnes formant une chaîne et portant des pancartes relatives à Karoun. En regardant de plus près cette la vue d’ensemble, on a constaté que l’un des individus vus de dos n’avait pas de pied, sous le tronc on voyait le sol gris du lieu du rassemblement ! Le régime avait collé des images des individus vus de dos pour donner l’impression d’une foule, mais sans doute par manque de temps, son spécialiste de Photoshop avait oublié de concorder le haut et le bas !

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Le régime a décidé de se focaliser à nouveau sur Ghadir, mais il n’a pu mobiliser. Il n’y a qu’un petit rassemblement de 30 personnes à Afsarieh. Ali Larijani a invité les habitants et les milliers de mollahs de Qom (dont il est le député) à à se rassembler, mais il n’a pu réunir qu’environs 35 personnes dont des enfants !


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Le régime était ridiculisé par l’absence visible des Bassidjis à ses côtés... il devait relancer sa fausse opposition qui est sa seule joker, le seul moyen pour ses derniers compagnons de se recycler en opposants. Le site du Mouvement Vert a annoncé une agression contre la fille de Moussavi alors qu’il sortait du déjeuner de Ghadir chez ce dernier. Des Bassidjis lui avaient manqué de respect et l’un d’eux avait même mordu son avant bras jusqu’au sang provoquant une important hémorragie...

Puis le régime a rempli le FaceBook, réservé à ses seuls membres, de messages de soutien à la victime pour générer un buzz autour de l’affaire et donner l’illusion d’une vitalité de sa fausse opposition ! Mais le buzz est vite tombé car on n’avait pas de photo de l’avant bras déchiqueté de la fille de Moussavi. La photo est arrivée très tardivement dans la nuit sans les marques de dents que l’on devait constater. Vu la largeur de l’avant bras et la marque légère de dents que l’on y voit, la fille de Moussavi a certainement demandé à sa propre fille de lui mordiller l’avant bras ! Le régime a certainement touché le fond du ridicule ce jeudi. Ghadir qui devait célébrer la naissance du chiisme près de la Mecque a sonné le glas de cette religion en Iran !

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Contrarié par l’incapacité de la fausse opposition à se développer pour le salut du régime, en fin de soirée, Rohani a choisi encore le chantage à l’escalade en annonçant par l’intermédiaire de Salehi que le régime allait imposer sa feuille de route à l’AIEA pour les discussions techniques prévues pour la semaine prochaine car il lui semblait avoir répondu de manière satisfaisante à toutes les questions en suspens (alors que s’il l’avait fait, il n’y aurait plus de contentieux) !

Vendredi 25 Octobre 2013 (3 Âbân1392), Washington a décidé de durcir le ton. David Albright, ex-inspecteur de l’AIEA et principal expert nucléaire américain, a annoncé devant le Congrès et sur divers supports médiatiques que le régime était à 1 mois d’avoir assez de manière enrichi pour la production d’une bombe ! Puis, le sénateur Mark Kirk partisan de plus fortes sanctions bancaires a été mis en avant...

Lors de la prière de Vendredi, l’orateur qui parle pour le clergé (patron officiel de Rohani) a baissé d’un ton en affirmant que le régime n’avait jamais manqué de transparence sur nucléaire et avait toujours affirmé son hostilité à la bombe nucléaire ! Par ailleurs, le clergé n’a plus organisé de manifestation anti-américaine avec concours de crachats sur le portrait d’Obama et la rituelle immolation de la bannière étoilée !

Washington a apprécié ce revirement et a confirmé son cynisme en réaffirmant la priorité aux marchandages malgré les demandes de ses sénateurs et des 5+1 !

Ce changement a inquiété Ali Larijani. Son frère Sadegh Larijani, le chef du Pouvoir judiciaire, a annoncé les préparatifs pour la pendaison d’un jeune prisonnier politique kurde pour empoisonner le climat afin de saboter l’ouverture esquissée par le clergé et aussi montré l’intransigeance du clan Larijani et sa disposition à casser toute initiative contraire à ses intérêts.

Conclusion(s) | Cette semaine a mis en évidence le cynisme de Washington, mais sont incapacité à parvenir à un deal malgré cela. En fait, il n’y parvient pas car il veut préserver le système islamique.

Mais Washington n’est pas le seul joueur. Le régime des mollahs a des adversaires moins calculateurs et beaucoup moins indulgents. En premier, il y a le manque de défenseurs du régime. Le régime est vulnérable. En 2e position, la structure tribale du régime et le manque de cohésion interne qui décourage les deniers serviteurs fidèles. En 3e position, il y a le manque de devises pour l’approvisionnement des stocks vitaux de médicaments, de vivres et de carburant (pour produire de l’électricité). Le niveau des eaux détournées pour la production d’électricité (ci-dessous à Karaj) ne cessent de baisser, provoquant des révoltes populaires.

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Par ailleurs, cette semaine, on a appris que depuis 18 mois, le peu de devises que gagne le régime est dépensé principalement pour importer 20 tonnes d’or par mois pour calmer la panique de ses hommes d’affaires.


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Nous avons là un régime isolé, ruiné, terrorisé par ses ruptures internes et surtout désuni. La situation ne peut qu’empirer. Ses responsables sont condamnés à des mini reculades tactiques face à Washington pour marchander leur fuite, ce qui entraînera une plus forte inimitié des Anglais et des Russes ainsi que de nouvelles crises internes susceptibles d’entraîner sa chute pendant que Washington continue ses marchandages. Le cynisme est certainement une règle en politique, mais en Iran, c’est la guerre (les pénuries et le peuple contre le régime)... et en guerre, le cynisme ne sert à rien. Il faut, des sous, des armes, des armées et enfin du courage et les mollahs n’ont aucun de ces atouts.