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Iran : Terreurs et ripostes
25.06.2020

Les mollahs sont ébranlés par des sanctions, les ruptures de leurs proches et un mécontentement populaire général. Les mollahs ont opté pour des punitions fortes en tout genre, dont des assassinats d’opposants exilés, pour empêcher la fuite de leurs proches et le soulèvement des Iraniens. Récit et impacts.



Par la faute des nouvelles sanctions de Trump, les mollahs ont perdu de nouveaux marchés et ne peuvent plus gagner les dollars pour importer de très nombreux produits dont il a toujours négligé la production. Ils craignent des pénuries, des révoltes populaires et des trahisons au sein de leur régime.

Au cours des dernières semaines, deux faits ont relevé le niveau des craintes des mollahs : l’alignement de l’Allemagne sur Trump et le refus de Chinois et des Russes de les aider par leur droit de veto. Par la suite, l’AIEA, gendarme nucléaire du Conseil de Sécurité de l’ONU, a vivement critiqué les mollahs ouvrant la voie à un retour des sanctions onusiennes à leur encontre.

La semaine dernière, plusieurs autres faits ont davantage ébranlé les mollahs : Bolton, en guerre contre Trump, a fait état des bonnes relations de ce dernier avec les Russes et les Chinois et aussi une possible négociation entre Trump et Maduro, leur dernier partenaire économique. Trump a vite reconnu les faits. Un sénateur américain a donné raison à Trump en révélant que Maduro espérait depuis longtemps le retour des pétroliers américains au Venezuela afin de préserver son pouvoir. Maduro n’a pas démenti !

Les proches du régime ont désespéré ! Ils se sont mis à acheter massivement de l’or et des devises notamment des dollars pour fuir le plus tôt possible. Ils se sont mis à stocker du poulet au cas où régime perdrait des miliciens, se retrouverait menacés et le pays sombrerait dans le chaos.

Les mollahs en danger par ces OPA sur leurs réserves de valeur ont augmenté leur taux de dollar de 17 500 tomans à 20,000 tomans, soit +80% en 11 mois. Ils ont augmenté leur pièce d’or de 7,5 à 8,1 millions de tomans soit +90% en 11 mois.

Par ailleurs, le kilo de poulet – qui officiellement doit être à 4000 tomans- est aussi passé de 12,000 tomans à presque 20,000 tomans soit une hausse de 40 % en une semaine et une hausse de 300% en un an ! Le régime a aussi multiplié par par 2 le prix de granules d’alimentations des poulets et multiplié par 2,5 le prix du soja, utilisé par les producteurs de poulet, afin de doubler voire même tripler encore ultérieurement le prix du poulet ! Ce qui a convaincu tout le monde que le régime se voyait dans une difficulté durable et face à des pénuries toujours plus fortes et insurmontables !

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© IRAN-RESIST.ORG

Le régime a aussi confirmé ses craintes en multipliant par 3 les prix du poisson dans les régions cotières où les habitants en consomment beaucoup. De plus, cette semaine, Le prix de tous les autres produits alimentaires ont été augmenté de 40% sauf, l’oeuf qui a été augmenté de 50% !

Un site d’information iranien a publié un tableau pour souligner la faillite du régime et la nécessité de se révolter en rappelant qu’avant la révolution, on pouvait acheter une automobile avec 20,000 tomans mais la situation avait vite dégénérée avec l’arrivée des mollahs au pouvoir et s’était sans cesse dégradée et ne pouvait qu’empirer !

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Les mollahs gênés ont alors annoncé des ventes de devises à la bourse de Téhéran et ont aussi continué à choyer leurs proches par de nouvelles promesses d’investissements boursiers très rentables à ceux qui leur restent fidèles.

Les mollahs ont aussi misé sur la terreur en éliminant le juge Mansouri qui les avait fuis avec près de 600,000 euros et vivait en Roumanie. Mort par défenestration de sa chambre d’hôtel. La police roumaine a fait état de violence sur le corps de la victime.

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Dans la foulée, un important ex-combattant kurde, Sadegh Zarza, 64 ans, exilé en Hollande, a été sauvagement poignardé dans sa voiture par un jeune Kurde en qui il semblait avoir confiance. Il semble que le père de l’agresseur est un commandant des Pasdaran ennemis de Zarza, mais il avait appelé ce dernier pour lui demander d’aider son fils qui vivait en Hollande et voulait entreprendre des études universitaires. L’agresseur attendait Zarza et son frère pour aller chez l’un d’eux (et les tuer sur place). Mais le frère de Zarza n’avait pu venir. L’agresseur a alors changé son plan, portant plusieurs coups avec un long couteau à Zarza, dont un à l’un de ses yeux. On voit ici Zarza et son agresseur qui n’a nullement essayé de fuir. M. Zarza a heureusement survécu à cet attentat et n’aurait même pas perdu son oeil.

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Par la suite, des proches de Sadegh Zarza, basés en Hollande et en France ont aussi été appelés et menacés de mort.

Le message était clair : nous avons des gens basés à l’étranger qui sont capables de gagner la confiance des exilés avant de les abattre chez eux ou dans leur voiture ! Cela n’a rien de nouveau. C’est la méthode d’assassinat des mollahs et le but et de semer la panique au sein de l’opposition. En visant des Kurdes, connus pour leur combativité, les mollahs entendaient montrer leur capacité d’infiltration et de nuisance.

Cependant, ce message n’a pas eu la portée espérée par les mollahs, car certaines sources ont qualifié la mort de Mansouri de fake news, car il était très grand et faisait 120 kilos alors que son cadavre transporté par des ambulanciers semblait être celui d’un homme mince et bien plus léger.

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Par ailleurs, de nombreuses sources ont fait état de l’extrême bienveillance de Zarza et l’ont décrit comme une cible facile. Enfin, il n’y a eu aucun autre meurtre par la suite.

En réponse à ses coups à l’opposition afin de démotiver tous les opposants, une source informée (issue sans nul doute des Pasdaran) a révélé que le milicien Manouchehr Bakhtiari qui prétend avoir rompu avec le régime et que nous avions dénoncé comme un faux opposant était un proche de Soleimani et donc un agent du régime pour infiltrer l’opposition et le dévoyer de ses objectifs.


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Bakhtiari a répondu qu’il avait été forcé de défendre Soleimani. La source a précisé que le frère de Bakhtiari était le chef des forces antiémeutes du régime à Karaj, près de Téhéran. La source anti-régime a aussi invité les Iraniens à se montrer vigilants et d’oublier l’action virtuelle et s’armer pour attaquer le régime et le renverser. Il a aussi diffusé une vidéo d’un chef Pasdaran masqué faisant état de la disponibilité de la milice de soutenir les opposants armés s’ils décidaient de passer à l’action !

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Cet appel n’a rien de fantaisiste. Le déclic pourrait être une nouvelle hausse de prix d’un produit alimentaire, de nouvelles menaces contre des opposants. Des manifestations pour des salaires impayés (vidéos ci-dessous à Téhéran et dans le sud du pays).


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Le déclic pourrait être provoqué par des nouveaux cadeaux astronomiques aux collaborateurs fidèles... Des nouvelles condamnations à mort de manifestations royalistes et nationalistes avec (comme récemment à Téhéran) ou bien encore... les 26 & 27 juillet, dates de disparition des rois Pahlavi, qui restent dans la mémoire collective les plus importants artisans du progrès d’Iran, des modèles de gestion pour reconstruire le pays.


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| Mots Clefs | Instituions : Politique Economique des mollahs |
| Mots Clefs | Resistance : FAUSSE(s) OPPOSITION(s) |
| Mots Clefs | Terrorismes : Attentats attribués aux mollahs |
| Mots Clefs | Institutions : Pasdaran, Gardiens de la Révolution |
| Mots Clefs | Résistance : Menace contre le régime |
| Mots Clefs | Violence : Répression pour faire un exemple |

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