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Iran : Trump et la fin des dérogations... ou 60 jours de mercato anti mollahs
28.05.2020

Trump a annoncé mercredi la fin des dérogations accordées aux entreprises russes, chinoises et européennes à intervenir dans le cadre des activités nucléaires permises par l’accord de Vienne. Qui risque quoi ?



Dans le cadre de l’accord nucléaire de Vienne du 14 juillet 2015, les P5+1 (les 5 pays siégeant au conseil de sécurité de l’ONU c’est-à-dire les États-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, la France + Allemagne) étaient parvenus à limiter le programme nucléaire iranien et empêcher sa déviation vers une utilisation militaire. Les mollahs devaient déconnecter des milliers de centrifugeuses, et couler du béton dans la calandre de leur réacteur à eau lourde à Arak et aussi vendre à la Russie les volumes d’uranium faiblement enrichi dépassant un certain seuil. En échange, les P5+1 devaient aider les mollahs à transformer le réacteur d’Arak, à leur fournir du combustible nucléaire pour la centrale de Bouchehr ainsi que pour le petit réacteur expérimental de Téhéran et enfin investir dans l’économie (mafieuse) des mollahs.

En 2017, Trump a mis en fin à ses engagements et a rétabli des sanctions contre les mollahs en faisant remarquer qu’ils n’avaient pas tenu leurs engagements et surtout qu’ils ne pouvaient pas être considérés comme des partenaires, car ils n’avaient pas réduit, mais amplifié leur ingérence terroriste de Yémen au Liban !

Les autres signataires (devenus P4+1) ont insisté sur l’accord sur le nucléaire afin de préserver leur rôle en Iran et dans la région, mais les mollahs ont rendu ce soutien difficile en violant ouvertement leurs engagements nucléaires et en intensifiant leur ingérence terroriste au Moyen-Orient et en Asie Centrale.

Les Russes et les Chinois ont désapprouvé cette fuite en avant des mollahs en reportant les investissements qu’ils leur avaient promis. Les Européens ont limité leur aide en proposant un principe de troc au lieu des dollars qui pouvaient servir au financement du terrorisme des mollahs. L’accord est alors devenu de facto caduc, même s’il était maintenu par les P4+1 en raison des rivalités entre les P4+1 et les États-Unis.

Dans leur intérêt géopolitique anti-américain, les P4+1 ont tenté de faire pression sur les mollahs en retardant leur intervention sur le réacteur d’Arak et en multipliant les réunions pour parvenir à un contrat irréprochable ne laissant place à une dérive vers du nucléaire militaire.

En 2019, les mollahs ont riposté à ces pressions en renforçant leurs actions terroristes notamment sur le golfe Persique et au Yémen sur la route maritime du pétrole vers l’Europe et l’Asie . Ils ont aussi annoncé la construction du circuit secondaire d’Arak et la création d’un nouveau circuit primaire selon leur choix.

Cela a bien déçu les P4+1 et a donné raison à Trump. Le 18 octobre 2019, les grandes puissances ont rejoint Trump pour replacer les mollahs sur la liste noire du FATF, organisme international de la lutte contre le terrorisme, réduisant de facto au néant la coopération avec les mollahs.

Trump est alors aussi parvenu à un deal avec Putine lui offrant le droit de rester en Syrie et en échange, `exclure les miliciens des mollahs et leur barrer l’accès au Hezbollah au Liban. La Russie a alors annulé les promesses d’investissements en Iran et a perturbé le fonctionnement de la centrale nucléaire électrique de Bouchehr.

Dans la foulée, Trump a réussi un exploit invraisemblable de parvenir à un deal économique majeur avec la Chine et en échange, les Chinois a abandonné leur insistance sur le maintien de l’accord nucléaire avec les mollahs et a ont diminué de 90% leurs achats pétroliers en Iran.

En janvier 2020, les Anglais (victimes du rapprochement américano-russe) ont tenté de séduire Trump en classant le Hezbollah dans sa totalité comme un organisme terroriste, qualifiant de facto les mollahs comme terroristes et excluant de facto toute coopération dans un quelconque domaine avec eux.

Mi-mai, Trump a gagné encore des points grâce ses efforts pour faire montrer le prix du pétrole avec l’aide Putine, MBS et la Chine afin de relancer l’économie américaine et mondiale. Il a aussi eu une chance inouïe, car l’intervention d’Obama en sa faveur a mis en évidence des malversations par ce dernier ainsi que la corruption des Clinton et de Biden. Il est devenu clair qu’il avait toutes les cartes pour avancer sans entrave vers un deuxième mandat.

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une excellente analyse d’ObamaGate par Charles Gave sur Sud Radio.


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Les Allemands ont alors pris son parti en classant le Hezbollah comme un mouvement terroriste, classant de facto les mollahs comme terroristes, ouvrant la voie de nouvelles sanctions et surtout la prolongation de l’embargo de vente d’armes à leur encontre pour les empêcher de sévir davantage. 

Les mollahs n’ont pas réagi à cette mauvaise nouvelle. Mais leurs proches ont mal pris ces sanctions et l’absence de riposte de leurs dirigeants et ont commencé à se désolidariser du régime et se placer de facto en partisans de Reza Pahlavi qui jouit d’une très forte popularité tout comme son père et son grand père ! Le régime lui-même a missionné ses faux opposants à joindre le mouvement !

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Le faux opposant Manouchehr Bakhtiari (père du faux martyr Pouya Bakhtiari) a posé avec le drapeau iranien mais sans faire référence aux Pahlavi pour intégrer le mouvement. Il n’a évidement pas été arrêté. en rappel ses propos en décembre 2019 en faveur de la révolution islamique et ses regrets que la république islamique ait été dévoyée de sa mission initiale !


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Un riche du régime (certainement ex-milicien) a affiché dernièrement le drapeau national interdit par les mollahs et des portraits de rois Pahlavi devant sa maison à Mashad. Il a été immédiatement arrêté.
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La France n’a malheureusement pas suivi l’exemple des Allemands en classant les mollahs comme terroristes. Sous la direction de Macron, désespérément à la recherche d’un succès, elle est à présent la seule défenseur d’un accord implicitement abrogé par les autres grandes puissances.

La présente annonce de Trump est essentiellement un ultimatum de 60 jours à Macron pour rallier son camp et mettre les mollahs hors d’état de nuire. L’accord de Vienne serait alors aboli après exactement 6 ans d’existence.

Il s’agit aussi d’un délai de 60 jours pour négocier avec les autres grandes puissances nucléaires ou économiques leur ralliement à la lutte contre les mollahs incorrigiblement terroristes en échange d’assurance de participation à la vie économique de l’Iran post-mollahs.

Trump vient de donner le coup d’envoi du mercato de la guerre contre les mollahs . Il entend les secouer dès cet été et permettre au peuple de les virer avant novembre prochain. Cela lui permettra une victoire écrasante en 2020 qui elle-même lui donnera les moyens de mettre en place un accord historique avec la Russie dans l’intérêt de l’Amérique et sans doute dans l’intérêt de l’équilibre est-ouest.

| Mots Clefs | Résistance : Menace contre le régime |

| [Mots Clefs | Décideurs : OBAMA

| Mots Clefs | Resistance : FAUSSE(s) OPPOSITION(s) |
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