Le samedi 23 mai 2020, un ami kurde, exilé aux Pays-Bas, nous a annoncé que le commandant Pasdaran de la région de Marivan et 5 de ses officiers ont été abattus la veille lors d’une ambuscade. Cette frappe n’a pu être faite sans une information sur le trajet de ces officiers, ce qui signifie une aide d’un service étranger ou une trahison au sein des Pasdaran. Pour l’instant, le régime n’a pas annoncé la nouvelle. Ce qui est la preuve de l’importance de la frappe.

Dans la foulée, on a appris que la centrale nucléaire civile de Boushehr ne produisait plus d’électricité. On a compris que les Russes qui ont construit et ont toujours alimenté ce complexe selon leurs intérêts géopolitiques avaient définitivement cessé d’assister les mollahs ! Un des responsables du régime a dit que ce site a toujours été décevant, car incapable de produire assez d’électricité pour ses propres besoins malgré des travaux sans fin du montant exorbitant de 25 milliards de dollars ! Nous avons compris que les Russes avaient depuis toujours limité les possibilités du régime, et ils avaient à présent précédé les attentes de Trump sanctionnant les mollahs ou en les privant des ressources énergétiques alors qu’ils ont dû diminuer leur apport à leurs centrales thermiques en raison de leur livraison d’essence à Maduro !

Ce (nouveau) revers inattendu de la part des Russes a déprimé les gens du régime et a provoqué une grosse chute de participation à la prière collective et urbaine pour la fin du ramadan (qui avait d’ailleurs été largement boycotté cette année).

On a eu seulement 5 reportages (ci-dessous) faisant état d’une participation de 150 personnes sur 4 sites à Téhéran et d’une centaine de personnes (dernière image) dans le reste du pays ! On voit essentiellement des personnes âgées, aucun uniforme pas d’individus habillés en mollah et enfin aucun VIP. Ce qui signifiait un boycott du personnel militaire et administratif du régime et aussi la peur des dirigeants de sortir dans ces conductions. Ils ont esquivé cet échec cuisant en annulant tardivement les prières programmé au nom des gestes barrières !

© IRAN-RESIST.ORG

Résultat : les collaborateurs paniqués se sont rués pour acheter des pièces d’or émises par le régime. Ce dernier a encore augmenté le prix pour limiter ses pertes. Notons que le prix stabilité à environ 1 million de tomans était passé à 3,4 millions de tomans mi 2018, puis à 6 millions l’an dernier et il est à présent de 7,5 millions de tomans soit une hausse de 750 % en 2 ans !

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Consécutivement à ces agitations (boycott de la prière et la ruée sur l’or du régime), la succursale téhéranaise de la chaîne Zeytoon Shopping Center, située dans un quartier populaire à l’est de Téhéran, a brulé sans raison après sa fermeture.

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On peut supposer qu’il s’agissait d’une punition aux propriétaires très secrets et inconnus de cette chaîne et aussi aux milliers de nantis qui y ont des boutiques ! Étant donné l’importance de la chaîne Zeytoon, on peut supposer que les propriétaires sont des membres de la milice. Et ce parce queil y a également eu dans la journée un feu dans certains entrepôts non déclarés des Pasdaran !

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La direction du régime semble en conflit avec les Pasdaran qui ont longtemps profité du régime, mais ne veulent plus le défendre. Mais plus important encore, les mollahs attribuent aussi ces punitions à des groupes d’opposition populaires au régime afin de diaboliser les miliciens en quasi rupture pour qu’ils ne puissent pas se joindre au peuple ! Cela signifie que les mollahs jugent qu’ils n’espèrent plus le retour de leurs complices agités à leur côté.

Le choix des mollahs de frapper et salir leurs proches agités. afin de griller leur possibilité d’une trahison salvatrice va certainement encourager l’envie de rupture. Ils n’hésiteront pas de faire de même. La guerre au sein du régime est devenue un cancer, qui se nourrit des traitements que lui inflige le régime et qui laisse à ce corps malade très peu cellules (partisans) valables et capables de le défendre dans les tourments présents et à venir.