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Iran : La semaine en images n°385
Les prémices d’une grande défaite

20.07.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 09.07.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Les 3 échecs majeurs de Rohani | Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Le Bazar en faillite a préféré fermer. On a vu enfin d’importantes grèves d’ouvriers et aussi une contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert mais il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec ! Les Pasdaran ont rejoint le projet, mais n’ont pas pu trouver des volontaires. Washington est entré aussi dans la politique de fuite en avant en projetant une révolution en couleur en complicité avec les mollahs, pour les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet. Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique de démocratisation anticipée. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani désespérés sont revenus au terrorisme notamment par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique du terrorisme.

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique énergétique.

Le résultat a été la mobilisation de moins de 150 personnes pour le 36e anniversaire de la révolution islamique et un méga crash boursier, réduisant la perspective du régime à moins d’un an La seule issue pour les mollahs & co. était de provoquer une grande crise régionale pour un chantage à la déstabilisation régionale...

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dé-diabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre. Le conflit (évident) des grandes puissances sur l’Iran est ainsi devenu l’opposition entre deux fuites avant !

La résistance internationale contre les Etats-Unis | Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations de Lausanne, ils se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts notamment avec des inspections exposant les hauts dirigeants su régime pour les braquer et de fait neutraliser les efforts de Washington. Les mollahs ont accepté les objectifs imposés par le front anti deal au sein des « 5+1 », mais les ont immédiatement remis en cause pour relancer le processus d’escalade bénéfique à leurs intérêts : en annonçant qu’ils avaient négocié et obtenu l’annulation de toutes les sanctions !

Washington a esquivé la confrontation en reprenant sa propre fuite en avant en proposant des investissements américains lourds mais, les mollahs n’ont pas accepté car ces deals (purement commerciaux) ne comportaient de garanties d’immunité politique leur permettant de rester au pouvoir pour en jouir de ces mannes financières exorbitantes.

Washington a tenté de les calmer en leur proposant des investissements via des tierces pays comme la Suisse ou l’Afrique du Sud permettant la participation de ses rivaux. Ces derniers n’ont pas accepté des mini-parts sur l’Iran au prix de perdre toute influence stratégiques au Moyen-Orient puis en Asie Centrale.

Washington a continué sa politique déraisonnable en diabolisant les Saoudiens, sunnites opposés aux mollahs chiites, proposant quasiment une entente aux mollahs. Les mollahs & co. n’ont pu accepter car le peuple iranien rejette l’islam.

Washington a alors insisté sur le rôle positif des mollahs contre Daesh pour leur permettre une porte de sortie vers l’Irak. Mais les mollahs & co n’ont pas aimé cet exil dans un pays instable loin de leurs investissements en Occident. Ils ont insisté sur l’effacement de leur ardoise et des sanctions pour pouvoir aller où ils veulent sans perdre les avoirs ou biens en Occident.

Leur seule issue était de provoquer une escalade sur le thème de la prolifération avec le chantage d’un Moyen-Orient totalement nucléarisé et instable, pour forcer Washington à leur accorder un lieu d’asile (parmi ses alliés) et des garanties pour leur assurer une fuite en toute sécurité.

Mais leur représentant Rohani n’a pu cependant trouver les bonnes provocations pour entraîner cette escalade vitale à leur survie. La panique interne s’est intensifiée. Les chefs Pasdaran se sont alliés aux frères Larijani et aussi au clan Rafsandjani pour dénoncer la réalité de l’accord de Lausanne et l’incapacité de Rohani de le contrer dans leur commun intérêt. Les mollahs et miliciens affairistes ripoux ont aimé cette vigueur, la bourse a alors cessé de chuter.

Le clergé désespéré de perdre le contrôle des marchandages donnant accès un exil acceptable a insinué un deal avec les Russes et les Chinois.

Washington a terrorisé les mollahs en évoquant un soutien passager à un projet Israélo-Saoudien de Changement de régime avant de diminuer les exigences d’inspection, insinuant leur remplacement par une purge interne, permettant d’une part la fin des sanctions de ses rivaux que l’on peut qualifier de 5-1, et permettant d’autre part, le départ en toute sécurité des mollahs, impopulaires en Iran, vers un exil doré dans les Emirats Arabes Unis !

L’émergence des 5-1 | Les Etats rivaux de Washington dont plus particulièrement la France et la Russie ont insisté sur les inspections et ont fait pression le patron pro-américain de l’AIEA d’adopter une résolution en ce sens.

Les rivaux internes des mollahs ont aussi rejeté le deal car ils pouvaient être sacrifiés dans la purge. Parmi eux Ali Larijani a évoqué une loi insistant sur la préservation des acquis nucléaires du régime + l’annulation de toutes les sanctions comme lignes rouges du régime pour contrer les marchandages occultes des mollahs dans leurs seuls intérêts. Washington a négocié directement avec Larijani pour empêcher cette loi et conclure un deal direct avec les mollahs, mais les efforts des 5-1 ont empêché ces manœuvres.


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La semaine dernière, Ali Larijani a finalement adopté sa loi sur la préservation des acquis nucléaires du régime pour contrer les marchandages occultes des mollahs dans leurs seuls intérêts. La panique interne s’est calmée. Le clergé a ignoré la loi ! Rohani y voyant un danger pour sa gestion et ses intérêts l’a rejeté légalement, le clergé a eu peur d’une guerre interne et a du valider cette loi à contre-coeur. Ali Larijani a remercié le Guide avant d’annonce son départ en vacance pour cause de Ramadan, prenant en otage les marchandages de la dernière semaine avant la date-butoir du 30 juin, de sa prolongation présumée à 8 juillet annonçant son retour après cette date pour remettre en cause le deal (forcément) conclu entre temps !


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Cette semaine le régime entrait dans l’avant-dernière ligne droite vers la date butoir. Chacun devait se donner à fond pour ses intérêts de préférence sans s’allier avec d’autres ! Washington était aussi pressé de conclure. Ses rivaux devaient l’en empêcher. On a eu deux conflits d’intérêts en parallèle et de fait, des conséquences importantes.

Cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le jeudi 09 Juillet 2015 via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV.



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La semaine dernière (19-26 Juin 2015 / 29 Khordad-5 Tir 1394), le régime et ses patrons avaient débuté le Ramadan très discrètement pour dissimuler le boycott du peuple, nouvelle preuve de leur impopularité et de la fin leur légitimité. Washington qui entend agiter la région par l’islamisme et a besoin d’un régime islamique en Iran avait alors accentué ses efforts pour parvenir à un deal direct avec les mollahs pour une transition du pouvoir vers ses propres islamistes bcbg. Pour rassurer les mollahs d’un traitement équitable, il accusa alors via le NYT, les Saoudiens de terroristes et les mollahs de champions de lutte contre terrorisme pour montrer la possibilité de la levée des accusations de terrorisme. Mais les mollahs ont refusé car il n’y avait aucun engagement ferme sur leur sécurité, retardant délibérément les projets régionaux de Washington pour obtenir de sa part des garanties fermes et officielles. Washington ignorait leur demande car il ne peut espérer avoir un avenir en Iran s’il accorde des garanties aux mollahs. Les deux parties courraient ainsi après ses objectifs vitaux.

Les mollahs n’ont pas aimé la loi de Larijani qui réduisait leur marge de manœuvre. Ils l’ont ignorée. Mes rivaux du clergé ou ses derniers compagnons nantis étaient désespérés car ils étaient exclus du deal et condamnés à tout perdre. Parmi eux, les Larijani ont adopté leur loi insistant sur les acquis nucléaires du régime pour empêcher le deal qui les oubliait. Les ripoux enrichis paniqués ont plébiscité la loi par la baisse effective de leur vente d’actions à la bourse de Téhéran.

Par ailleurs, les rivaux internationaux de Washington dont la Russie ont ignoré ses péripéties inter-régime pour l’accès aux marchandages avec Washington et ont insisté sur leur propre rôle via le Conseil de Sécurité pour empêcher le deal direct entre Washington et les mollahs ou encore leurs rivaux.

Ali Larijani a insisté sur ses intérêts par une 2nde vote adoptant à une plus forte majorité une seconde version de sa loi complétée par des clauses de gestion des négociations plaçant Rohani sous l’autorité de son clan. Rohani a rejeté la loi qui lui ôtait sa mainmise sur les négociations et la possibilité d’obtenir ses garanties pour lui-même. Le clergé a eu peur que ce conflit ne relance la panique interne qui lui coûte près d’1 milliard dollar par mois. Il a tenu un souper de Ramadan avec les deux parties, louant le droit au critique (des Larijani), mais aussi le courage et le dévoiement de ses pions gouvernementaux pour les réconcilier et rappeler au passage sa propre suprématie.

Rohani a utilisé ce discours pour rejeter la loi de Larijani qui réduisait son rôle. Le clergé ridiculisé par l’effronterie de Rohani et terrorisé à l’idée d’une crise accélérant l’effondrement financier du régime a dû renier son pion Rohani et aussi ses intérêts et valider la recevabilité de la loi par le Conseil des Gardiens de la Constitution. Ali Larijani a alors remercié le Guide (le clergé) pour son soutien, lui attribuant la décision, afin de transformer un succès administratif en victoire politique et se poser en alternative à Hassan Rohani.

Larijani a aussitôt annoncé son départ comme prévu en vacance et son retour vers le 8 juillet, la Journée anti-israélienne de Qods, prenant en otage la suite des négociations et se posant en arbitre pour la poursuite de marchandages. Les chefs Pasdaran, silencieux depuis le début du bras de fer, lui ont alors apporté leur soutien pour bénéficier de son succès.

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Vendredi (26 Juin 2015-5 Tir 1394), dernier jour de la semaine dernière, tous les ministres des affaires étrangères des 5+1 devaient rencontrer en même temps les négociateurs du régime qui venait de trouver un nouveau champion de provocation.

Washington a secoué les mollahs, mais aussi ces nouveaux champions du régime, en affirmant son attachement aux objectifs imposés par ses rivaux à Lausanne (ce qui voulait également dire que ce document imposé par ses rivaux internationaux n’était plus d’actualité). Washington a aussi publié son rapport annuel sur les violations des droits de l’homme par le régime et ses derniers aficionados.

Pour générer une escalade bénéfique à ses intérêts et pour contenir le bouillonnant Larijani, le clergé au pouvoir a affirmé un soutien sans immunité à ses pions laissant entrevoir une remise en cause de leur résultat à Vienne afin de parvenir à l’escalade censée le sauver. L’absence d’immunité insinuer une coopération avec Ali Larijani pour faire patienter ce dernier. Un constat s’imposait : le clergé n’avait pas l’embarras de choix pour agir, il était en difficulté !

Washington a ignoré sa petite provocation et a repris le cours de son intimidation dissuasive en affirmant l’envoie du projet de renouvellement de la loi D’Amato devant le Congrès. Par ailleurs, via Hyden ex patron de la CIA, Washington a aussi évoqué le terrorisme régional déstabilisant du régime pour renforcer la loi D’Amato basée sur le constat du terrorisme du régime. En l’absence d’un signe de revirement chez les mollahs en difficulté, une bombe a tué de nombreux chiites à Koweït, leur rappelant que Washington pouvait aussi utiliser la violence contre eux. Les mollahs, mais aussi leurs rivaux, ne sont pas intervenus, ce qui souligna leur impuissance effective.

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Washington a regretté ce choix trop déstabilisant et il est revenu à une méthode plus conventionnelle de pression en prolongeant le dialogue avec une nouvelle date butoir pour neutraliser leur projet d’escalade diplomatique. La nouvelle date étant l’anniversaire d’une fausse opposition estudiantine du régime, Washington lui montrait aussi sa disposition pour une révolution de couleur !

Mais les mollahs n’ont pas plié et ont même durci leur position car ils considèrent ce genre de compromis comme des preuves de faiblesse de leurs interlocuteurs. Ils allaient continuer pour avoir Washington à l’usure. Les Chefs Pasdaran ont alors publié une liste de 8 défauts de l’accord de Lausanne pour le remettre en cause et s’inviter dans ce processus ou du côté d’Ali Larijani qui rejette Lausanne. Le clergé a aussi publié au nom du guide un tableau avec 19 lignes rouges pour être lui-même au sommet des provocations et de fait l’arbitre du jeu ! Tout le système semblait orienté vers la provocation et la fuite en avant.

Washington n’a pas riposté. Il avait un joker dans sa manche le vice ministre de son allié, le Corée du Sud, client pétrolier autorisé du régime, devait arriver à Téhéran. Washington espérait trouver la solution à ces agitations en éloignant le spectre de l’effondrement économique et politique du régime en évoquant des contrats ou un deal direct. Il a annoncé une nouvelle rencontre entre Zarif et Kerry le lendemain à Vienne au cas où les mollahs & co. désespérés par l’impossibilité d’une escalade accepteraient leur défaite.

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Samedi (27 Juin 2015-6 Tir 1394), le gouvernement mis en place par les mollahs, mais décrié pour son bilan, n’a pas suivi l’indication exprimée par le clergé dans le sermon de vendredi en allant dans la provocation. Rohani venait même de débiter la semaine en sermonnant le clergé en affirmant qu’il devait être du côté du peuple (c’est-à-dire de son côté puisqu’il se veut l’élu par le peuple). Apparemment, Rohani n’acceptait pas la validation de la loi de Larijani par le clergé ! On avait un régime plus divisé que jamais et l’annonce d’une semaine bien agitée et intéressante !

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Les ayatollahs du clergé étaient aussi en bisbille avec leur gouvernement puisqu’ils lui reprochaient dans Tehran Times, la lenteur des négociations par l’aveu même de l’un de ses membres, le négociateur adjoint Araghtchi.

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Dans Javan (Jeune), les Chefs Pasdaran avaient mis en avant le Pouvoir judiciaire (des Larijani) dénonçant avec eux les pressions extérieures empêchant la justice. La complainte visait à l’origine les ayatollahs et les chefs Pasdaran. Ces derniers en parlaient visant implicitement le clergé. Ils espéraient obtenir le classement de leurs affaires contre un soutien politique et médiatique à la prise du pouvoir contre le clergé !

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Dans Abrar (Références) Rafsandjani avait aussi consacré sa une à la même complainte du Pouvoir Judiciaire, aidant les Larijani à combattre le clergé dans l’espoir qu’ils révisent le verdict contre son fils !

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Par ailleurs, dans le supplément économique d’Abrar, Rafsandjani complétait son action en faveur d’Ali Larijani et contre le gouvernement des mollahs en dénonçant la hausse non réglementaire de 50% pour les loyers à Téhéran.

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Le clergé s’est retrouvé d’un coup sous la menace de tous ses rivaux alors qu’il s’était isolé en partant en guerre contre ses propres pions ! Le clan Larijani s’est retrouvé en position de force sans y être préparé et sans l’avoir planifié une attaque. Il devait agir vite et bien pour avancer ses pions.

Ali Larijani étant en vacance. Il a préféré resté en retrait pour ne pas alerter les mollahs. Son frère, le mollah Sadegh Larijani qui préside la branche judiciaire du clan a annoncé à l’occasion de la semaine du pouvoir judiciaire la création d’une organisation de lutte contre les crimes financiers se montrant prêts à attaquer le clergé connu pour son affairisme et sa corruption. Puis le chef du Pouvoir judiciaire a annoncé un pèlerinage du personnel du pouvoir judiciaire sur le tombeau de Khomeiny pour se placer comme les héritiers de ce dernier.

Le mausolée de Khomeiny étant géré par son petit fils Hassan (neveu aussi de Rafsandjani – demi-frère de Khomeiny-), le pèlerinage pouvait être interprété comme un rapprochement avec le clan Rafsandjani-Khomeiny, mais Sadegh Larijani a démenti ce rapprochement en ne montrant aucun respect particulier à Hassan Khomeiny. Le Clan Larijani se montrait ainsi prêt à marcher sur le pouvoir sans accepter l’offre de soutien de Rafsandjani !

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Les chefs Pasdaran (affaiblis par leur manque de personnel fidèle et réduit à une activité purement politique et médiatique) ont eu un doute sur l’attrait de leur alliance pour les Larijani. Ils ont rendu au hommage à la loi d’Ali Larijani par l’intermédiaire d’une association d’étudiants islamistes pour dire qu’ils pouvaient lui fournir des jeunes pour son action anti-mollahs. Il n’y eut aucune réponse de la part d’Ali Larijani, car les associations estudiantines sont souvent des signatures sans aucune réalité.

Le régime était en préparation des alliances pour une importante guerre interne, la panique a repris le dessus et les transactions boursières ont augmenté de 18% atteignant 168 milliards tomans, s’approchant du seuil de 200 milliards tomans qui est l’indicateur d’un malaise interne.

Le gouvernement a vu dans cette crise naissante un danger pour lui-même : ses patrons du clergé pouvaient le sacrifier pour pactiser avec Les Larijani. C’est pourquoi le mae du gouvernement Zarif, alors à Vienne, devait marquer des points pour le régime : il a tenté de provoquer l’escalade et la crise internationales souhaitées par tous les gens du régime en rejetant publiquement le Protocole additionnel et accès souhaité par les 5+1 dans ce cadre à ses savants nucléaires et à ses dossiers sécuritaires !

Washington et les autres grandes puissances ont ignoré cette offensive de Zarif destinée à lui donner la direction du conflit. Le gouvernement était en échec. Le clergé se retrouvait à nouveau en danger. Il a tenté de sauver sa peau en envoyant son mae de rechange Velayati vers le médiateur sud Coréen des Américains pour traiter ces derniers de terroristes régionaux !

En l’absence d’une réaction énervée, Velayati a apporté son soutien à la loi de Larijani, montrant le clergé prêt à utiliser cette loi (malgré la crise interne qu’elle entraînera) pour provoquer l’escalade que ses pions n’arrivent pas à réaliser à Vienne !

Mais Washington et les autres puissances ont ignoré encore cette loi devenue le joker du clergé, laissant voir qu’ils n’avaient aucun plan B pour répondre à la réalité de la crise avec ce régime, Washington n’étant pas capable d’accentuer ses sanctions par peur tuer l’islamisme iranien et les autres n’ayant les moyens de le virer pour mettre fin au néfaste projet américain pour la régime.

Le clergé devait passer à l’acte, mais il n’a pas osé l’option Larijani, il a tenté le coup en mettant en avant le Guide dans un rassemblement avec les familles de toutes les victimes iraniens des occidentaux dans 2 événements survenus à cette date et le lendemain, à savoir dans l’ordre chronologique l’attaque chimique de Saddam à Sardasht avec des gaz d’origine occidentale (en fait anglaise) et enfin l’attentat contre le siège du parti fondé par le mollah pro-américain Beheshti (attentat qui fut en fait un règlement de compte interne attribué aux Moudjahidines du peuple vivant actuellement en France).

Washington, Londres et Paris étaient cités explicitement comme des commanditaires ou des complices. Le clergé espérait une polémique avec l’une des nations qui le sanctionnent. Mais ce fut encore un échec car aucun n’a réagi. Par ailleurs, la foule était bien petite preuve que le régime continuait de perdre ses derniers compagnons.

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Vienne, le représentant des mollahs, Zarif a mis les bouchées doubles pour excéder les Américains car dans la soirée Kerry a qualifié de très difficile sa rencontre de plusieurs heures avec Zarif. Washington a alors offert une échappatoire au régime en évoquant la coopération non par les inspections, mais par le transfert de son stock d’uranium enrichi vers un pays tiers !

Mais les mollahs ont nié avoir donné leur accord, préférant rester obstinément dans la provocation dans l’espoir de parvenir à une escalade rapide qui est leur seul moyen pour obtenir une fuite rapide et sécurisée de l’Iran où ils n’ont aucune base.

La France a aussi rejeté l’apaisement américain (en vue d’un deal direct) en insistant via Fabius dans une rencontre avec Kerry sur la nécessité des inspections (qui terrorisent les mollahs).

Le clergé avait tenté l’escalade en dehors de Rohani, ce dernier s’est fâché et a invité les chefs Pasdaran (boudés par Larijani) à un souper (Eftar) de Ramadan pour savoir s’ils étaient prêts à s’allier avec lui ! Rohani avait choisi une petite amphi avec peu de sièges pour minimiser un possible échec, mais in fine, on n’a vu aucune image ce qui veut dire que les chefs Pasdaran avaient décliné son offre estimant qu’il pesait encore moins qu’eux !

Le clergé a annoncé un vif succès des soupers de Ramadan en dehors des mosquées... pour cacher son déclin et celui de l’islam, mais il n’a pu apporter la preuve en image pour ce qu’il affirmait. On a vu quelques personnes soupant dans l’obscurité au cimetière Behesht-Zahra (1er site de discours pour Khomeiny après son retour) et une seule famille visiblement nantie soupant dans un parc de Téhéran !

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L’association islamique des ingénieurs, aussi fondée par le mollah pro-américain Beheshti et puis récupérée par Ali Larijani, devait aussi rendre hommage comme chaque année à son fondateur à l’occasion de l’anniversaire à venir de sa disparition. Un souper de Ramadan était prévu. Ali Larijani qui était la voix des « Inquiets » (les nantis et les tortionnaires paniqués) oeuvrait pour devenir le champion anti-américanisme du régime était aussi absent. Il y avait aussi très peu de monde à ce souper symbolique, preuve que personne ne croyait plus possible de sauver le régime par des clins d’oeil à Washington.

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Dimanche (28 Juin 2015-7 Tir 1394), on était le jour anniversaire de l’attentat contre Beheshti, Journée du Pouvoir Judiciaire, car Beheshti avait aussi dissout le système judiciaire laïque des Pahlavi pour réintroduire la charia en Iran ! Le clan Larijani qui détient l’épée de la charia était à l’honneur. Sadegh Larijani avait invité Rohani à s’exprimer. Puis il passait la parole à son propre frère Ali Larijani. L’ordre des interventions donnait l’avantage au clan Larijani pour critiquer le discours présidentiel et conclure, en proposant ses directives pour le sauvetage du système en décomposition afin de prendre le contrôle des marchandages avec Washington ! Au programme de la journée, il y avait aussi des négociations à Vienne avec les 5-1, le groupe Euro3+Russie+Chine.

Le clergé a consacré sa une de Tehran Times au refus des inspections et des enquêtes de l’AIEA pour gagner la bataille de Vienne et ne laisser aucune possibilité aux Larijani de le critiquer et en profiter pour se hisser vers la direction du régime et des marchandages avec Washington.

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Les Chefs Pasdaran avaient fait le même choix pour prendre de l’avance sur les Larijani et les mollahs et intégrer l’un ou l’autre clan selon la réussite de chacun.

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Traduction sous la photo : Il est venu avec l’Option Militaire !


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Enfin Rafsandjani s’était solidarisé dans Abrar avec « la haine des Pasdaran pour Washington » en croyant que ces derniers allaient tenter une action seuls contre les mollahs ! La supposition étant insensé on pouvait conclure ue Rafsandjani était désespéré !

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Les mollahs devaient négocier avec les 5-1 dans un contexte de crise très forte : ils n’avaient pas droit à l’erreur. Cela pouvait profiter aux membres 5-1 (Européens, Russes et Chinois). Washington a parlé via Jerusalem Post d’un projet allemand d’investissement en Iran pour diviser les 5-1. Ces derniers ont gardé leur calme et évité les querelles qui pouvaient tuer leur coalition et de fait les éliminer du jeu.

Avant que les négociations commencent à Vienne, les Larijani pouvaient parler dans la matinée à Téhéran à l’occasion de la journée du Pouvoir Judiciaire. Rohani invité en premier orateur a évité le sujet nucléaire où il brille par l’échec de ses provocations. Il a surtout affirmé sa haine de la corruption, proposant presque d’aider les Larijani à attaquer le clergé au prétexte de sa corruption, dans l’espoir de sauver sa propre peau. Ali Larijani ravi par la couardise de son rival, il n’a pas eu à le critiquer. Il a consacré son discours à sa propre promotion en insistant sur sa loi qui avait eu la validation du Guide et permettait de résister à Washington !

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Au même moment, le Parlement a publié une traduction complète du Fact Sheet américain sur Lausanne pour souligner 50 cas de violation des lignes rouges du régime souhaités par Washington, ne laissant aucune possibilité à l’équipe Rohani de capituler sur certains points dans l’espoir de parvenir à un arrangement avec la partie adverses dans le seul intérêt du clergé.

Les chefs Pasdaran ont pris le train en marche en affirmant que les agents de l’AIEA étaient de vilains espions américains !


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Le clergé ne pouvait continuer ses marchandages teintés de capitulation ou de sacrifice de ses compagnons. Le nombre des transactions motivées par la panique a cessé d’augmenter et a même chuté un peu passant de 160 milliards tomans à 153 milliards. Les nantis paniqués étaient un peu rassurés, mais attendaient une confirmation du côté des « Inquiets » qui ont souvent manqué à leur parole dès l’instant où le clergé leur offrait une alliance.

Les négociations ont commencé à Vienne avec les 5-1 alors que le régime était déstabilisé par la guerre entre les clans. Les 5-1 pouvaient en profiter en mettant la pression à l’équipe Rohani qui se trouvait affaibli par sa liaison avec un clan déclinant des mollahs et ses querelles avec le clan montant des Larijani. Washington a imposé la présence d’Amano à cette rencontre pour apaiser le jeu par celui que les mollahs appellent l’homme de glace !

Les 5-1 devaient alors contrer Amano et mettre la pression aux mollahs pour profiter de leur déstabilisation. L’Allemagne accusé d’affairisme par Washington a insisté sur les inspections pour contrarier l’apaisement incongrue d’Amano et aussi intimider les mollahs.

Le Français Fabius a aussi annoncé son départ à NY pour amener Ban-Ki Moon à insister sur la date butoir définie à Lausanne pour empêcher Washington à repousser les échéances selon ses convenances.

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Washington pris à défaut a alors évoqué son hostilité aux prolongations et a insisté sur son envie des inspections surprises pour calmer ses camarades européens. Mais via divers think Tanks, il a parlé de la supériorité militaires et diplomatiques des mollahs (!!!) et l’impossibilité de leur tenir tête pour justifier le dialogue et ses prolongations. Puis via l’ex-conseiller d’Obama, Dennis Ross, il a introduit l’idée de 3 à 6 mois de prolongations nécessaires pour parvenir à un « bon accord » !

On avait là deux guerres internes : une au sein du régime et une autre plus déterminante au sein des 5+1 ! On devait oublier un quelconque succès dans les marchandages du côté des Occidentaux. Les mollahs pouvaient aussi oublier de faire la loi car la principale action était ailleurs et leur échappait.

Zarif a alors déclaré qu’il quittait Vienne pour Téhéran avec l’idée de partir de la table des négociations où il ne comptait guère pour provoquer une crise et mener le jeu.

Les Américains ont dénoncé une fuite pour neutraliser son plan et aussi le déstabiliser. Zarif a affirmé que ce retour était prévu alors qu’il n’en avait jamais parlé et avait plutôt dit qu’il resterait à Vienne tant que nécessaire pour parvenir à un deal équitable ! Pour nier la fuite évoquée par les Américains, il a alors dû quitter Vienne sans faire d’histoire en se tenant à son argument d’aller-retour sans importance prévu depuis toujours !

A Téhéran, Rohani incarnait à nouveau l’échec de la stratégie de provocation. Il a invité les Conteurs de Coran dans son petit amphithéâtre pour s’affirmer comme un très bon islamiste afin de préserver son poste. La mobilisation a été bien moindre que prévue, mais qu’importe, tel un mari volage insistant sur les joies de la fidélité, Rohani a fait son discours en insistant sur sa volonté de sauver le régime par un dévouement sans faille à l’Islam !

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Son rival Larijani et tous les autres clans ont repris le même refrain pour lui enlever l’argument. Le clergé a invité les mollahs du Pouvoir Judiciaire et membres du clan Larijani à un souper chez le Guide, insistant amicalement sur l’indépendance de la justice, dans l’espoir qu’ils n’attaquent pas son pion Rohani et ne provoque pas une crise interne plus importante. Cette tentative de réconciliation montrait la préoccupation du clergé affaibli sur tous les plans. Mais l’événement a permis aussi de constater la baisse du nombre des juges fidèles au régime.

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En résumé, le régime continuait de baisser surtout dans le compartiment de la répression. De plus, ses dirigeants ne pouvaient guère provoquer une escalade leur permettant de mener le jeu dans le conflit avec le monde extérieur. De plus, ses adversaires internationaux étaient aussi en guerre et contrariaient ses plans en lui offrant une interface à géométrie variable et imprévisible.

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Lundi (29 Juin 2015-8 Tir 1394), on était la veille de la date butoir définie à Lausanne et aussi à la veille du 16e anniversaire de la mini révolution interne en couleur par des étudiants miliciens du syndicat islamiste de l’université de Téhéran. Ces gens se sont par la suite recyclés en partisans du Mouvement Vert. Mais à ce moment critique, ces faux opposants ont gardé le silence pour éviter d’agiter davantage le régime déjà fortement déstabilisé.

En cette journée de crise, le gouvernement du régime parlait dans IRAN du retour inopiné de Zarif laissant entrevoir une action délibérée de provocation de sa part afin d’éviter des réprimandes, des critiques et une nouvelle crise déstabilisante.

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Le clergé déprimé par l’échec de son pion Rohani avait mis le discours prononcé deux jours plus tôt par le Guide contre Washington, Londres et Paris, dans l’espoir de provoquer une crise intéressante avec l’un des trois pays.

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Les Chefs Pasdaran affirmaient dans Javan la validation de Larijani par le Guide pour encourager son rapprochement avec le clergé qui leur semblait nécessaire voire indispensable pour parvenir à la stabilité pour oeuvrer à l’unisson à une crise bénéfique au régime.

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Enfin, Rafsandjani qui avait frappé à toutes les portes sans rien obtenir, attaquait Poutine pour affirmer son ouverture à devenir l’agent de Washington. Dans le supplément économique d’Abrar, il dénonçait une nouvelle hausse de 10% pour les produits laitiers pour souligner les difficultés d’approvisionnement de Rohani encourageant les gens du régime à demander sa chute afin de précipiter la chute du régime qui lui était pleinement hostile !

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Dans la presse étrangère du matin, le principal titre sur l’Iran était l’insistance de Fabius sur les inspections ! On avait donc une régime en crise et sous grosse pression externe.

Rohani a fait savoir via son gouvernement la création de 19 partis politiques dévoués au Guide pour dire tout allait vraiment très bien ! Il a aussi annoncé une action en justice contre les chefs Pasdaran en rapport avec le projet immobilier Padideh Shandiz pour forcer ces vieux miliciens à cesser leur soutien politique et médiaitique à Ali Larijani.

Les chefs Pasdaran ont alors parlé de leur main-mise sur l’entretien de la flotte aérienne du régime pour dissuader Rohani de les enquiquiner. Ils ont aussi apporté encore leur soutien à la loi de Larijani via des associations islamistes universitaires pour rappeler leur disposition à continuer l’option Larijani qui calmait la panique interne et pouvait par la remise en cause légale de tout accord sur le nucléaire relancer le conflit et aboutir à une crise utile et bénéfique au régime !

Washington inquiet par cette tournure a rappelé sa disposition pour un deal direct en affirmant via le NY Times la pleine application des demandes des 5+1 par le régime ! Il a aussi affirmé un changement dans le comportement du régime après l’accord, le montrant comme un allié potentiel. Il a enfin parlé d’une lettre d’Obama au Guide et a encore proposé plus de délais du régime.

Ali Larijani alors en vacance a confirmé indirectement la remise de la lettre dont n’avait pas parlé le clergé en précisant qu’elle était très conciliante. Il dénonçait la complaisance de Washington et la cachotterie du clergé, les accusant d’incompétence à profiter de la faiblesse de Washington et de volonté de garder pour soi une solution qu’i n’a su exploiter, par peur de révéler son incompétence. Il se posait aussi comme la solution à ces dérives et l’homme capable par son intégrité de tirer le meilleur profit de la disposition américaine à un deal direct.

La lettre et la position critique de Larijani ont ont permis de croire possible un deal bénéficiant à tous. Le niveau de la panique a baissé, les transactions motivées par la panique ont chuté de 50% tombant à seulement 103 milliards tomans, mais on a pu deviner que 93% des ventes étaient sur le marché Hors Bourse de liquidation des entreprises. Les nantis allaient mieux mais restaient inquiets. La bilane pour cette journée de non crise était tout de même de 35 million dollars de perte pour les réserves en dollar de la banque centrale iranienne (BCI).

Le négociateur des mollahs devait en cette journée instable rencontrer tous les membres des 5+1. Il était partagé entre l’envie de l’escalade avec les Américains ou d’ouverture avec les autres membres du groupe pour les dresser les uns contre les autres. Le représentant du régime était dans une situation difficile et in fine n’a rien pu obtenir de ses marchandages.







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A Téhéran, Rohani, déçu par cet nouvel échec, a misé encore sur la propagande en parlant de la popularité du régime révélée (selon lui) par le succès de l’exposition annuelle sur le Coran et surtout la section de vente de voile. Il n’en était rien !

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Ali Larijani qui se sentait plébiscité par l’apaisement des paniqués a décrété ce jour dédié à la lutte contre la défense biaisée des droits de l’homme par Washington. Ce dernier agacé par la fuite en avant des mollahs sous l’effet de l’agitation de Larijani a évoqué (par le patron de la commission des affaires étrangères de la Chambre / Ed Royce) la possibilité d’une rupture des négociations insinuant de nouvelles procédures de sanctions pour amener les mollahs à se calmer.

La Russie a posé un frein à toutes les manœuvres américaines en affirmant que tout allait se décider au Conseil de Sécurité de l’ONU. La France a aussi montré sa détermination à contrer l’apaisement mercantile des AméricainS en affirmant auprès de Reuters que le marché iranien était attirant, mais pas le seul marché au monde.

Washington coincé dans le carcan des 5+1 a fait en quelque sorte allégeance à ses camarades et rivaux en parlant d’un accord en 3 étapes c’est-à-dire un accord concerté avec les inspections imposées par ces derniers.

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Mardi (30 Juin 2015-9 Tir 1394), la guerre interne au sein des 5+1 rendait à nouveau impossible les marchandages ou le bras de fer entre le régime et Washington. Le gouvernement a tenté de rassurer sur la disposition des Américains à capituler en affirmant que leur pion européen Mogherini avait parlé d’un accord pour bientôt.

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Mais le clergé n’avait pas attendu une hypothétique reprise du bras de fer. Après avoir échoué à provoquer une escalade par la reprise du discours du Guide, il mettait en avant la rencontre entre le Guide et le pouvoir judiciaire se montrant prêt à pactiser avec le clan Larijani pour provoquer la crise indispensable à ses intérêts.

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Les Chefs Pasdaran qui n’avaient pas eu de succès en choyant Ali Larijani, étaient revenus vers Rohani en le disculpant par l’affirmation que c’était à Washington de décider et capituler ! En marge de ce principal titre, ils annonçaient aussi disposer un rouleau de millions de signatures en faveur de la loi de Larijani ! Ils entendaient utiliser ceci pour forcer Larijani à agir. En titillant Rohani, mais aussi Larijani, ils entendait utiliser l’in contre l’autre pour donner la victoire à l’un de deux et affirmer être l’artisan de cette victoire pour obtenir une part du jeu !

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Enfin Rafsandjani qui avait tendu une perche à Washington sans rien obtenir, se moquait de Kerry et son incapacité à expliquer son enlisement. Il restait aussi opposé au gouvernement en révélant que les produits laitiers avaient augmenté de 120% depuis l’arrivée de Rohani il y a 24 mois !

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Bilan : on avait encore un régime instable mais avec une nouvelle configuration !

Vers 10h00, les chefs Pasdaran ont annoncé le déploiement de leur rouleau portant des millions de signatures en faveur de la loi de Larijani sur la façade arrière du l’arc de triomphe de la place Azadi de Téhéran. Larijani a fait acte de présence en y envoyant son député Zakani, mais on ne l’a pas vu sur les photos. Les chefs Pasdaran n’y éraient pas non plus car ceux de la base n’avaient pas aimé cette opération factice qui parlait en leur nom sans les avoir consulté.

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Par ailleurs, on avait 8 bandes de tissus partant du haut des 45 mètres de hauteur de l’arc de triomphe de Téhéran et continuant sur moins d’une dizaine de mètres au bas du monument + deux bandes d’une longueur totale de 500 mètres sur le parvis arrière du monument donc en tout 1200 mètres de tissus. En prenant en compte 25 grosses signatures sur chaque mètre linéaire de ces bandes, on avait près de 30,000 signatures et non des millions comme annoncé. Le nombre pouvait être vu à la baisse car on ne voyait pas la totalité des bandes mais une portion de 4 à 5 mètres des 8 bandes donc en tout 35 mètres linéaires de bandes garnies des signatures soit un total de 875 dessins ou signatures. En prenant en compte une duré de 2 minutes par dessin, la confections de ces bandes avaient nécessité environ 29 heures de labeur à nos chefs Pasdaran vieillissants, c’est pourquoi ils n’avaient pu être présents à leur propre super trouvaille promotionnelle.

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Les chefs Pasdaran qui manquent singulièrement de personnel ont aussi tenté de se donner de l’importance en annonçant une visite surprise du commandant Sayyari le chef de leur marine en Russie (en fait il est allé à une exposition de produits maritimes) ! Ils ont aussi affirmé de la capacité répressive en annonçant l’interception d’un réseau de dangereux trafiquants de vêtements de luxe en exposant quelques ballotins de vieux vêtements !

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Ces communiqués des chefs Pasdaran ou leur spectacle de la fausse pétition des millions d’Iraniens étaient vraiment minables. Ils n’ont guère rassuré les paniqués et les inquiets. La panique est montée en flèche à la bourse au point que le régime qui a déjà interdit la vente de 21 grandes entreprises a passé ce nombre à 29 pour limiter les ventes offrant aux paniqués la capacité de vider ses réserves en dollars de la Banque Centrale iranienne.

Washington s’est aussi inquiété. Il a envoyé son allié indien en renfort moral avec la promesse du versement de 6 milliard dollars d’achats pétroliers bloqués par les sanctions ! Il a aussi joué la carte de l’urgence en parlant via le Wall Street journal de la baisse du nombre des partisans d’un accord aux Etats-Unis . Par ailleurs, via Roubini Global Eco, il a parlé de la lenteur du retour des investisseurs afin d’inciter les mollahs à se décider au plus vite. Puis Washington a encore attaqué les Saoudiens via Olli Heinonen pour affirmer son pro-chiisme. Enfin il a parlé d’un bon dialogue entre Zarif et Kerry pour dire que le régime devait accepter de coopérer dans le cadre nucléaire pour qu’il puisse éliminer l’opposition nuisibles des 5-1 afin de permettre la mise en place d’un deal direct avec lui.

Le ministre russe des affaires étrangères Lavrov a de nouveau insisté sur la prise des décisions seulement au Conseil de Sécurité pour rappeler aux Américains qu’ils ne pouvaient trouver un deal direct avec les mollahs sans l’accord du Conseil de Sécurité.

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Les Anglais ont aussi révélé qu’il y avait eu plus d’achats pétroliers par les alliés asiatiques de Washington en contradiction avec les sanctions onusiennes pour forcer les Américains à stopper cette manne destinée à modérer les sanctions qui ne sont pas de son fait.

Le régime s’est retrouvé condamné à subir pleinement les sanctions sans la capacité de trouver un arrangement avec Washington, la panique a battu un record avec une hausse de 100% par rapport à la veille terminant à 200 milliards tomans de ventes soit une perte sèche de 70 millions dollars pour sa banque centrale !

Le clergé paniqué s’est voulu rassurant en publiant un ensemble 80 directives du Guide pour une économie forte et saine où il parlait d’une croissance permanente de 8% alors que les chiffres sont bien mauvais (parfois même négatifs) dans ce domaine même avant l’entrée en vigueur des sanctions onusiennes !

Washington a repris ses efforts pour un deal direct par l’annonce d’Obama qu’il quitterait peut-être les négociations si un bon accord ne pouvait être établi. En l’absence d’une réponse positive et paniquée des mollahs, le site américain arabophone d’Al Monitor a donné raison au régime de se méfier des Etats-Unis afin de justifier un assouplissement américain pour parvenir à un arrangement. Par ailleurs le Council on Foreign Relations a qualifié les mollahs d’héritiers de l’empire perse pour montrer sa disposition à les magnifier alors qu’ils n’en sont nullement dignes ! Et enfin Amano, le pion de Washington à la tête de l’AIEA, a annoncé une visite le lendemain en Iran sans préciser de motif pour ce voyage, mais on pouvait deviner qu’il s’agissait de trouver un arrangement pour une certaine coopération permettant de calmer les 5-1 !

Le Russe Lavrov y a vu les prémices d’un blanchiment frauduleux du régime ou d’une partie du régime. Il a encore parlé de la suprématie du Conseil de Sécurité pour se dire prêt à contrer cette tentative de blanchiment des mollahs en vue de leur intégration au système américain !

En résumé, il y avait un régime en décomposition, incapable d’évoluer en raison de sa composition tribale, une option américaine de sortie et enfin, l’opposition préoccupante des Russes.

Rohani a invité les derniers journalistes du régime à se joindre à lui espérant leur soutien pour saisir l’option offerte. Très peu d’entre eux sont venus et ceux-là affichaient de la méfiance. Le contexte de division interne et des hostilités internationales à ce deal américano-mollahs ne permettaient pas de croire possible à la possibilité d’un miraculeux blanchiment express du régime par Monsieur Amano sans aucun bobo pour le régime ! Rohani a tenté de rassurer ses invités en affirmant qu’il remettrait en cause ses engagements si la partie adverse ne tenait pas les siens. Cela n’a pas permis de dérider ses invités. Ils ne le jugeaient pas capable d’un tel exploit !

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Mercredi (1er Juillet 2015-10 Tir 1394), Rohani a montré son accord pour ce Deal (par une enquête de blanchiment d’Amano) en déclarant que les 5+1 devaient reculer !

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Le clergé a oublié ses clins d’oeil aux Larijani en montrant de l’intérêt pour l’offre, mais en insistant sur les prolongations demandées plus tôt par Washington pour préserver la possibilité de tergiverser et retarder le processus rapide cher à Washington s’il le voyait soudain exiger des inspections supplémentaires lui permettant de renégocier son offre de deal.

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Les Chefs Pasdaran ont annoncé la certitude de prolongations du côté américain sans de sous-entendus sur un accord secret accepté par le clergé pour faciliter un arrangement secret avec Washington. Ils semblaient ignorer cette option.

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Rafsandjani a aussi signalé la confirmation des prolongations, mais il a insinué un deal permettant la prise en main de la république islamique par Washington en mettant en avant la figure de Brzezinski affirmant qu’il continuait la guerre froide contre la Russie depuis toujours. A ce stade des choses, cette exposition était un acte de sabotage et un appel aux Pasdaran et aux Russes de contrer les mollahs et leur deal secret avec Washington.

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Par ailleurs, dans le supplément économique d’Abrar, Rafsandjani a aussi révélé une querelle importante opposant le ministre de l’économie de Rohani à son directeur de la Banque Centrale Seyf, ex-banquier occulte du clergé aux Emirats sur des crédits à l’exportation sans garantie qu’il accorde à certains !

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La pratique est appelée le chèque en or ! Le journal de Rafsandjani laissait entrevoir que la direction de la banque centrale avait contre l’avis de Rohani permis des transferts importants de capitaux hors du pays au prétexte d’exportation. Il révélait le mécontentement du Rohani et ses collaborateurs face à une exode massive de capitaux des très gros bonnets du régime qui ne pouvait qu’accélérer l’effondrement déjà entamé du système. Là, Rafsandjani entendait saboter un processus dont il était exclu. Il voulait aussi provoquer une grosse crise parmi les hommes d’affaires du régime, également exclus du processus,pour accélérer la chute du régime qui ne cessait de l’importuner.

Les chefs Pasdaran apprenant qu’ils étaient doublés par les mollahs de A à Z (pour la fuite des capitaux ou pour le deal avec Icy Amano) ont annoncé la livraison de leur pétition de millions de signatures en faveur de la loi anti-deal de Larijani pour contraindre le gouvernement et ses patrons cléricaux à renoncer à leur arrangement en envoyant paître Mister Amano qui devaient débarquer !

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Le clergé et Rohani ont ignoré la demande qui officiellement était l’expression de millions d’Iraniens, les deux attendaient voir ce qu’allait leur proposer Amano. Les mollahs et leur pion attendaient un deal dans leur propre intérêt sans même s’occuper de leurs partenaires politiques. Les ripoux nantis qui ne sont plus d’aucune utilité aux mollahs et arrivent en queue de leur priorité se sont sentis davantage en danger. Les ventes d’actions se sont amplifiées. La direction de la bourse a interdit la vente de 9 autres entreprises importantes dont plusieurs banques, mais le volume des ventes est néanmoins monté de 31% atteignant 262 milliards tomans en cette dernière journée d’activité boursière hebdomadaire du régime. Le gouvernement a aussi censuré le montant des ventes de ses banquiers sur le marché Hors Bourse pour cacher leur envie de fuite et aussi ses pertes. Dans la foulée, le gouvernement réuni pour le conseil des ministres a ordonné aux banquiers de publier la liste de leurs avoirs immobiliers afin de mieux surveiller leur rupture annoncée.

Amano est arrivé et il n’y eut aucune communication sur sa présence et les marchandages menés par l’équipe de Rohani. Le clergé ne prenait pas un grand risque car la bourse était fermée pour deux jours. Il espérait avancer ses affaires dans le délai ! Insensé !

Les 5-1 ont annoncé des rencontres pour jeudi avec le représentant du régime afin de rappeler leur capacité de neutraliser le deal au Conseil de Sécurité de l’ONU.

Via Bloomberg, Washington a annoncé un accord avec un Snap-back (rétablissement des sanctions) sur la demande de chacun des membres du Conseil de Sécurité sans droit de veto des autres. La promesse généreuse d’un droit de sanctions aux 5-1 les a convaincus que Washington semblait proche du but !

Le régime a dû sans doute utiliser la division au sein des 5+1 pour exiger de garanties à Amano car Washington a soudain parlé d’inspection des sites militaires du régime et donc l’accès à ses informations sécuritaires. Le Pentagone a aussi souligné le rôle déstabilisateur des mollahs dans la région ! La mission d’Amano ne semblait plus un succès. Il a prolongé sa visite initialement prévue pour 24 heures. La Russie a profité des attaques américaines pour insister aussi sur les inspections, puis elle a proposé l’adoption de résolutions de durée limitée contre le régime afin de conserver un moyen de pression permanent sur les mollahs et empêcher qu’ils ne puissent céder aux pressions de Washington !

Le gouvernement Rohani dépité par son échec a annoncé de nombreux soupers de Ramadan pour prétendre que tout allait bien. Dans l’un d’eux, il avait demandé le rassemblement des réalisateurs du régime (agents de sa propagande politiquement correct à l’étranger). Peu d’entre eux avait accepté, mais Jaafar Panahi qui fait semblant d’être hostile aux mollahs était présent et souriant comme dans toutes leurs soirées pour les aider.

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En revanche, le souper de Tehran Times (qui centaines d’employés) et un souper de rue organisés par le clergé étaient des fiascos.

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Washington a repris les négociations à Vienne en annonçant la possibilité pour le régime d’accéder à certains de ses avoirs bloqués comme cela a été le cas dernièrement avec l’accessibilité de 13 tonnes d’or bloqués en Afrique du Sud.

Le régime n’a guère sauté de joie car cette quantité d’or équivaut à environ 500 millions dollars, l’équivalent de ce qu’il perd en moyen en une ou deux semaines à la bourse des paniqués. Les 13 tonnes accordés avaient fondu depuis un bon moment. Washington devait se montrer plus généreux s’il voulait les aider ou les voir évoluer dans son sens. Par ailleurs, l’attribution de cet or sans que le régime en parle a aussi joué en défaveur du clergé et de son gouvernement. Les paniqués ont eu l’impression que le clergé et ses gens avaient empoché l’argent de cet or et réexpédié la somme vers leurs comptes occultes avec l’aide de Seyf (qui porte bien son nom) par le procédé frauduleux des chèques en or !

Washington venait sans doute de provoquer une grave crise de confiance empêchant le clergé de continuer les marchandages pour ce deal basé sur une coopération plus ou moins sérieuse avec Amano.

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Jeudi (2 Juillet 2015-11 Tir 1394), Rohani en danger par un retour des mollahs vers Larijani a annoncé à la une d’IRAN, sa rencontre au cours de la journée avec Amano encore à Téhéran pour montrer l’intérêt persistante de Washington pour un arrangement avec sa personne « élu du peuple » !

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Le clergé avait en revanche mis en avant Rohani et son discours offensifface aux journalistes du régime pour l’encourager à oublier sa mégalomanie et revenir à sa mission de tenir tête à Washington et à son pion Amano.

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Les chefs Pasdaran avaient aussi mis en avant Rohani et son discours offensif aux journalistes, mais avec un extrait évoquant « une manoeuvre inattendue destinée à embrouiller Washington » pour saboter ses marchandages en cours !

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Rafsandjani signalait cette fois l’arrivée d’Amano à Téhéran pour rencontrer Rohani, mais aussi pour discuter avec Shamkhani, le chef Pasdaran qui préside actuellement le Conseil collégial de Sécurité du régime et pourrait se charger des négociations, laissant entrevoir la disposition de Washington de lâcher Rohani pour proposer le deal à ses adversaires. De fait, l’annonce des Pasdaran à propos d’une manœuvre inattendue de la part de Rohani, n’était qu’une tentative de dénigrer Rohani pour prendre sa place !

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Les Chefs Pasdaran ont confirmé l’hypothèse d’effort pour accéder au deal quand ils ont essayé de faire monter les enchères par l’annonce de rencontre entre Sayyari et son homologue russe à Moscou !

En résumé, on avait un régime divisé avec des clans prêts à trahir le système dans leurs seuls intérêts. Mais les dernières rencontres d’Amano (ci-dessous avec Shamkhani) n’ont finalement rien donné car chaque clan privilégiait ses intérêts.

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Washington ne pouvait plus justifier la poursuite des marchandages occultes avec les mollahs. Il a relancé le processus en affirmant via le Business Insider l’impossibilité de l’option militaire pour détruire les capacités nucléaires du régime alors que cela est très facile puisque le régime ne dispose d’aucune DCA moderne.

Rohani a riposté via son camarade à Zarif annonçant théâtralement depuis le balcon de sa suite à Vienne tout le temps nécessaire pour y trouver un deal (avec les 5-1) essayant de retourner les prolongations contre leurs auteurs Américains pour les énerver et les amener se montrer plus complaisants encore.

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Le mae anglais Hammond est intervenu auprès de son homologue américain Kerry pour refuser les prolongations afin de préserver le dynamisme du conflit.

Dans le même temps Lavrov a quitté Vienne hypothéquant la possibilité d’un deal commun, mais aussi un deal secret. De plus, Poutine a aussi confirmé son invitation à Rohani pour le sommet annuel de l’OCS le vendredi 9 juillet (au lendemain de la nouvelle date butoir proposée par Washington) pour perturber la possibilité toute nouvelle tentative américaine de deal secret d’ici là.

Amano qui n’obtenait rien des mollahs dans ce contexte passionné a mis fin à sa visite en précisant qu’il s’était rendu à Téhéran pour résoudre la question des PMD (Possible military dimension) du régime. Alors que tout avait raté, il a laissé une chance au projet de deal en affirmant avoir eu des discussions intéressantes avec les gens du régime. Les mollahs & co se retrouvaient encore devant une offre de capitulation. Ils devaient se résoudre à accepter leur défaite et ouvrir la forteresse du régime aux Américains afin de sortir de l’enfer des sanctions et des paniques sans cesse amplifié par leurs division ou les pressions supplémentaires dues à la guerre permanente et sans issue entre les intérêts non conciliables des Américains et leurs rivaux internationaux.

Mais cela supposait que les clans acceptent la fin de leur mainmise sur le pays sans pouvoir marchander des garanties prioritaires pour leur sécurité. Ils le devaient, mais ils n’ont pu prendre cette décision grave ce jeudi 2 juillet 2015.

Rohani a alors invité les quelques centaines de gouverneurs du pays dans son petit amphi, conscient qu’il lui restait peu d’administrateurs fidèles, mais décidé à les compter pour jauger ses chances de jouer sa propre carte avec eux. Il n’y eut aucune photo du rassemblement, preuve que le nombre des gouverneurs fidèles était vraiment bien insuffisant et susceptible d’aggraver la panique interne.

Le clergé s’est rabattu sur les poètes du régime, chargés de flatter le Guide et le système : ils ont une soixantaine, mais on a vu une vingtaine de personnes, par ailleurs sans aucun article sur leur poèmes, ce qui laissait supposer qu’ils avaient tous lâché le clergé et ce dernier avait réuni une vingtaine de figurants autour de son représentant !

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On avait en cette fin de semaine, précédant la dernière ligne droite pour les mollahs face à Washington une situation de capitulation morale des derniers compagnons du régime.

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Vendredi (3 Juillet 2015-12 Tir 1394), Nahavandian, le bras droit de Larijani et par ailleurs patron de la chambre iranienne de commerce est parti à Vienne pour assister aux négociations ou pour rencontrer les responsables politiques et commerciales des pays offrant le deal ou le refusant. Il est resté moins d’une matinée, ce qui était insuffisant pour sa mission. Larijani et les patrons paniqués échouaient donc et restaient exclus des décisions sur l’avenir du régime, et sur le leur. Cela devait déboucher sur une très grosse crise. Le clergé et ses pions devaient faire le choix extrêmement difficile de capituler.

Kerry a annoncé un deal pour le lendemain. Obama a repoussé l’adoption de la poursuite de la loi d’Amato pour rassurer les mollahs et les aider à capituler. Washington a aussi donné la parole à Zarif dans Al Monitor pour lancer le processus.

Zarif a affirmé que c’était à Washington de décider (ou de capituler). Il refusait la capitulation sans garanties fermes car elle équivaut à un avenir bien incertain pour ne pas dire sans aucun espoir. Dans le 1er sermon de vendredi, le porte-parole du gouvernement Rohani a pris la parole pour affirmer que la situation économique était au beau fixe. Sa présence au 1er sermon avec ce discours était la preuve de la réconciliation entre le clergé et ses pions à l’heure où ils se retrouvaient tous au pied du mur. Ils allaient avancer ensemble pour repousser les autres clans et privilégier leurs intérêts. Le clergé a confirmé cette hypothèse en apportant son soutien à ses négociateurs en leur demandant de résister.

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De fait, la loi Larijani devenait utile. Le gouvernement du clergé a pris acte de la soi-disant pétition de millions d’Iraniens en faveur de cette loi, mais sans citer Larijani, jouant ainsi ses intérêts contre les siens. Le clergé continuait à reproduire un schéma défectueux.

Washington a encore parlé d’un deal proche avant la rencontre plénière hebdomadaires des négociateurs du clergé avec les 5+1 car il était certain de l’unité des 5-1 (ici solidaires par la couleur de leur cravate) à lui résister.

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Les négociateurs du clergé n’ont rien cédé comme ils l’avaient laissé supposer. Washington a encore tendu sa perche en leur direction en louant leur souplesse (!), mais la Russie a rappelé une issue moins favorable en révélant que les négociations ne débouchaient sur aucun progrès.

Zarif a alors annoncé un témoignage vidéo sur Youtube s’adressant en anglais aux Citoyens occidentaux ! La vidéo (ci-dessous en mp4) a été publiée vers 20 heures alors qu’elle avait été tournée pendant un matin. Zarif y rejetait la coercition imposée par Washington et il parlait de la douceur du régime islamique en concluant que Washington devait décider de l’accepter comme garant de la paix et de la stabilité régionale. Il finissait en citant un vers de Ferdowsi, le poète anti-Islam, qui finit par « si vous voyez du froid apportez le printemps », mais la traduction disait « si vous voyez du froid bannissez le froid ». Zarif voulait jouer au modéré non islamique mais sans assumer l’habillage de son discours. Sur le fond, en proposant un choix entre la confrontation et la capitulation, on avait une formulation inédite du chantage à la déstabilisation régionale.

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Washington a ignoré ce message compliqué et bâtard qui montrait la détermination des mollahs à refuser la capitulation car ils n’avaient plus rien à perdre. Washington a seulement insisté sur la nouvelle date butoir voire même des négociations sans date butoir, en se disant qu’une ou quelques semaines supplémentaires de panique et de pressions émanant des autres intervenant allaient suffisamment déstabiliser le régime pour que ses dirigeants acceptent de capituler lui permettant de placer son processus de deal direct via Amano !

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résumés & conclusion(s) | Cette semaine le régime était marqué par ses divisions et la fuite des capitaux de ses nantis. Ses dirigeants n’ont cessé d’envisager des alternatives à Rohani qui se montrait à la fois incompétent et indocile. Cela a profité à Ali Larijani qui espère prendre le pouvoir et diriger les marchandages dans les propres intérêts et ceux de ses frères et proches. Washington alarmé par cette guerre interne a proposé un deal passant pas un blanchiment des mollahs via Amano. Les autres puissances ont posé leur veto en rappelant que tout devait se décider au Conseil de Sécurité. Le régime s’est retrouvé embarqué dans une guerre qui le dépassait.

Le clergé est ainsi arrivé bien mal en point à quelques jours de la seconde date butoir proposée par Washington. Il a fait la paix avec son pion incompétent et indocile pour continuer à protéger ses intérêts. Il devait nécessairement (en restant conforme à son passé et ses choix passés) provoquer une escalade pour inverser les rôles et sauver ces intérêts.

Il y eut, on le sait, un accord que l’on qualifie d’historique que Rohani a nié immédiatement après son annonce comme dans le cas de l’accord (historique) de Genève ou l’accord (historique) de Lausanne. Ce que les Etats occidentaux ont nié car ils ont besoin d’un régime faible pour exploiter l’Iran ou encore parce qu’ils n’ont pas de plan B pour virer les mollahs et permettre l’émergence d’un Iran stable dans leurs propres intérêts.

Sur ce site, nous nous ne nous attachons pas à nos fantasmes comme le font les chancelleries de ces Etats obnubilés par le commerce en bannissant les réalités géopolitiques qui ne leurs conviennent pas. Nous nous attachons aux faits et à leur enchainement logique pour trouver des explications.

Cette semaine, nous vous exposions dans l’enchainement des faits, les prémices d’une défaite incontournable pour le régime. Dans la prochaine analyse qui a déjà été structurée et diffusée dans notre émission vers l’Iran, nous avons expliqué les circonstances exactes de cette défaite du régime, aujourd’hui appelée Accord Historique de Vienne. Nous avons également expliqué son évolution ou comment et à quel moment le régime entend tout remettre en cause pour parvenir à sa chère escalade, la seule solution pour son cas désespéré [1].

[1Nous nous approchons en tant qu’Iraniens de la fin de ce régime. Les Occidentaux aussi. Ils devront choisir de conjuguer leur forcer avec les nôtres pour que l’effondrement inévitable de ce régime épuisé n’aboutisse pas à l’asservissement économique du pays par Washington pour le malheur de tout le monde.