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Iran : La semaine en images n°379
La bourse à sec !

02.06.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 31.05.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris ont préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert mais il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec !

Washington a projeté unerévolution en couleur en complicité avec les mollahs, pour les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet.

Washington a tenté de les rendre fréquentables en les aidant à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme ! Mais les chefs Pasdaran et les Larijani, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani ont réalisé l’urgence d’un deal Ils ont essayé de faire vibrer l’Arc Chiite, puis par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Le régime s’est retrouvé sans son joker tactique du terrorisme.

La coalition des 3 a explosé. Ali Larijani a repris ses attaques contre le bilan de Rohani. Les chefs Pasdaran se sont attaqués au clergé en dénigrant le Guide via leur faux opposant Nourizad, mais Washington n’a pas suivi ! La bourse a encore chuté, l’exode des capitaux s’accélérait !

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le régime ne disposait plus de son joker énergétique.

Les mollahs & co n’avaient plus aucun joker, le 36e anniversaire de la révolution islamique a été un bide absolu avec seulement 150 figurants à Téhéran.. Dans la foulée, 60,000 instituteurs iraniens ont marché avec des slogans hostiles dans tout le pays. Il est devenu clair que le régime n’avait plus de policiers. Il y eut un méga crash et selon nos estimations, le régime s’est retrouvé entre 6 à 12 mois de son effondrement financier .

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dé-diabolisation des mollahs et ses médiations commerciales indirectes pour un deal séparé. Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations de Lausanne, ils se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts pour neutraliser les efforts de Washington. Les mollahs ont accepté les objectifs imposés par le front anti deal au sein des « 5+1 », mais ont immédiatement remis en cause ces objectifs pour relancer le processus d’escalade bénéfique à leurs intérêts : en annonçant qu’ils avaient négocié et obtenu l’annulation de toutes les sanctions !

Washington avait esquivé la confrontation et intensifié ses marchandages commerciaux directes ou indirectes pour parvenir à un deal séparé La Russie très inquiète par cette perspective avait alors proposé une alliance stratégique aux mollahs. Mais ces derniers n’ont pas accepté cette offre car ils pouvaient perdre leurs avoirs bancaires en Europe. La France inquiète pour son avenir avait un peu désavoué la guerre syrienne contrant son plan d’accès à l’Asie Centrale via le Moyen-Orient et le Caucase. Washington a alors désavoué l’intervention saoudiennes au Yémen laissant entrevoir une prise en main de Golfe Persique (50% du pétrole planétaire) par les chiites avec l’aide des mollahs !

Ce revirement a choqué les Saoudiens et entraîné une grande méfiance vis-à-vis des Etats-Unis. Les mollahs devaient être ravis, mais ils n’ont pas accepté car l’islam est fini en Iran. Mais le sacrifice américain de l’alliance avec les Arabes a convaincu les mollahs qu’ils pouvaient faire monter les enchères. Washington a confirmé leur constat en restant dans la politique de marchandages combinant des pressions et des cadeaux, et la mise en rivalité des mollahs chiites avec ses alliés arabes sunnites !


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La semaine dernière, les mollahs haïs par le peuple avaient eu une nouvelle confirmation de leur difficulté en raison de leur incapacité à provoquer une escalade ou à contenir leur rivaux les Chefs Pasdaran ou les Larijani.

Washington a d’abord simulé un rapprochement avec Larijani pour amadouer Rohani, ce qui provoqué une grande crise interne. Le système islamique était en danger, il a oublié les mollahs en cherchant à trouver un deal avec ses adversaires internationaux. La Russie a saboté ce deal en prévenant les mollahs, mais sans leur proposer une alliance. La panique interne s’est amplifiée et la bourse a chuté de 44%.

Washington a tenté de recoller les morceaux par l’envoi d’une délégation commerciale irakienne en Iran. Les mollahs ont saisi l’occasion pour accuser Washington de terrorisme afin de provoquer une crise bénéfique à leurs intérêts dans les négociations à venir. Washington a répondu par un mélange incompatible de remise en cause du l’accord par le Congrès, de menaces de nouvelles sanctions, des menaces des Arabes et d’Israël à son plan, mais aussi leur soutien et le sien à un accord, confirmant son désir de parvenir à un deal pour dominer l’Iran et sa région.


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Cette semaine commençait très mal car les mollahs et autres dirigeants qui manquent de partisans ne pouvaient assurer la célébration de la révélation de l’Islam à Mahomet afin d’affirmer leur légitimité politico-religieuse.

En fin de la semaine, ils ne savaient comment assurer la célébration de l’anniversaire d’Imam Hossein, le grand martyr du chiisme et aussi comment assurer la célébration de la journée du Gardien de la Révolution islamique afin d’affirmer leur solidité.

Par ailleurs, ils devaient aussi reprendre les négociations avec les 5+1 et les Américains qui sont devenus imprévisibles. Le résultat a été une semaine de crises, de crash et de propagande et de mises en scène rassurantes, mais aussi de grands moments de doutes qui ont amplifié les crises internes.

Cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le jeudi 28 mai 2015 via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV et sous peu à la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière (8-15 Mai 2015 / 18-25 Ordibehesht 1394), le régime sous pression, ruiné et divisé des mollahs était en crise car il devait reprendre ses négociations avec les Américains et aussi avec les autres grandes puissances sans aucun atout ou moyen de provoquer une crise régionale bénéfique à ses intérêts.

Washington a alors simulé un rapprochement avec Larijani pour amadouer Rohani. Le clergé a octroyé un droit de véto de tout deal à Larijani pour qu’il ne joue pas contre lui. Enivré par ce succès inespéré, Ali Larijani a opté pour une démonstration de force avec les juges qui sont sous les ordres de son frère Sadegh Larijani, mais l’échec de l’opération a révélé la rupture des juges avec le régime, mettant fin à ses ambitions politiques. Washington a regretté ses oeillades avec Larijani car elles avaient mis en évidence des nouvelles faiblesses du régime.

Le système islamique était en danger, Washington a oublié les mollahs et tenté de trouver un deal convenant à ses propres adversaires internationaux. Pour cela il a expédié vers l’Iran une délégation de l’Afrique du Sud, pays dont il domine son secteur pétrolier avec comme associés minoritaires des Anglais et des Français. La Russie a alors prévenu les mollahs qu’ils s’engageaient dans un pacte où ils n’auraient plus un mot à dire (pour obtenir des garanties nécessaires pour rester au pouvoir et le quitter sans peur). Mais la Russie ne proposa pas une alternative au régime, prouvant qu’elle n’en voulait pas comme allié. La panique interne s’est amplifiée et la bourse a chuté de 44%. en raison de cette tentative américaine d’un deal avec ses adversaires européens sans que la Russie n’offre une alternative au régime et ses derniers compagnons.

Avant de nouvelles négociations prévues entre les mollahs et les 5+1 à Vienne, Washington a encore doublé ses camarades des 5+1 par l’envoi d’une délégation commerciale irakienne en Iran. Les mollahs isolés par leurs échecs et enlisés dans leurs querelles ont trouvé une occasion de faire montrer les enchères. Ils ont accusé Washington de terrorisme notamment en Irak afin de provoquer une crise régionale bénéfique à leur intérêt dans les négociations à venir.

Washington a esquivé les attaques pour éviter la crise souhaitée par les mollahs, mais a esquissé la possibilité de nouvelles sanctions en évoquant via son allié Tchèque un cas de détournement avorté de l’embargo sur les équipements nucléaires.

Mais Londres a repris sans cesse cette info sur Reuters pour appuyer ses propres allégations à ce sujet. Il a aussi permis aux membre européens des 5+1 de bloquer les efforts complaisants de Washington en insistant sur l’application rigoureuse des objectifs de Lausanne notamment l’adhésion du régime au Protocole Additionnel qui donne droit à l’inspection illimitée de toutes ses bases militaires et à tous ses dossiers secrets. Les mollahs ont refusé et la messe était dite.

Washington désespéré a annoncé que le Congrès avait adopté le projet de loi de restriction de tout accord nucléaire avec un score de 94% !

Larijani est intervenu par un député pour insulter Amano et provoquer une crise, mais il n’y est pas arrivé ! Les chefs Pasdaran ont tenté de provoquer une crise en capturant un cargo d’origine singapourien mais ont échoué de justesse après l’intervention inattendue de la minuscule marine de guerre des Emirats ! Washington a esquivé l’escalade en justifiant l’attaque par le fait l’armateur du cargo devait de l’argent aux mollahs ! Les mollahs étaient au désespoir de provoquer une crise.

Dans la soirée, l’absence absolue de mobilisation pour la commémoration du martyr du 7e imam chiite a confirmé la faillite générale du régime. La panique interne devait revenir plus forte et s’empirer samedi avec le boycott désormais récurrent de la révélation de l’Islam à Mahomet pour déboucher dimanche à l’ouverture de la bourse et des banques sur une crise très forte. Le régime avait 2 jours pour provoquer une méga crise régionale afin d’arriver à faire entendre sa voix ou du moins à convaincre ses paniqués qu’il se bat pour empêcher ou retarder son effondrement et le leur.

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Vendredi (15 Mai 2015-25 Ordibehesht 1394), dernier jour de la semaine dernière, le clergé en faillite avait appelé les chefs Pasdaran au secours pour parler en première partie de la prière de vendredi et provoquer une crise par un discours très agressif. Ils ont parlé de leur opposition à l’inspection de leur navire d’aides directes au Yémen ! On était loin de leurs slogans enflammés. Ils restaient prudents pour ne pas griller leurs minces chances d’entente avec l’adversaire américain.

Le clergé avait aussi programmé des marches anti-américaines et il n’a pu trouver personne. Le clergé désespéré a traité tous les Saoudiens d’incultes musulmans complices d’une dynastie meurtrière pour déclencher une polémique, mais il n’y eut aucune réaction de la part des Saoudiens conscients que cela allait profité aux mollahs. Le régime devait aller plus loin !

Washington a alors redoublé son taux d’apaisement pour calmer le jeu. Tout d’abord, une déclaration a affirmé que les Etats arabes réunis à Camp David avaient apporté leur soutien unanime à l’accord voulu par Washington. Cela n’était pas vraie car l’Arabie Saoudite avait boycotté la rencontre et avait aussi pris des positions hostiles à l’accord avec les mollahs. Washington a pu continuer son apaisement grâce à l’acceptation de l’accord par son allié infaillible Israël ! L’Etat hébreu a lui-même joué en faveur d’un grand apaisement avec les mollahs en affirmant avoir refusé de tuer Khomeiny sur une demande de Bakhtiar (en 1979). Washington esquissait la reconnaissance de la légitimité des mollahs par les Israéliens à défaut du contraire !

Pour les mollahs, Washington reculait bien. Ils pouvaient surenchérir. Via leur négociateur adjoint Araghtchi, ils ont continué la provocation en insistant à haute voix sur leur vision d’une bonne entente : 1 accord en 1 étape c’est-dire la levée définitive des sanctions sans aucune vérification !

Washington échaudé par l’expérience s’est montré plus prudent : en insistant via Obama sur la nécessité des bons gestes pour créer la confiance entre leurs pays. Les chefs des Etats Arabes ont aussi changé de position en affirmant qu’ils étaient prêts à coopérer avec les mollahs si ces derniers changeaient d’attitude ! On avait une approche moins permissive !

On n’a vu aucune réaction des mollahs. La priorité n’était plus de trouver une idée pour excéder Washington, mais un moyen de dissimuler l’échec certain du rassemblement général des responsables autour su Guide à l’occasion de l’anniversaire de la révélation de l’Islam à Mahomet.

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Samedi (16 Mai 2015-26 Ordibehesht 1394), la journée, fériée, devait commencer par le rassemblement de tous les dirigeants et des hauts responsables (députés, gouverneurs, chefs Pasdaran, ministres, hauts responsables du clergé politique, et les représentants des Etats étrangers dans la salle de prière du Guide (qui peut contenir prés de 600 personnes assises au sol et une centaine en balcon).

Cela fait des années que le nombre des députés du régime a chuté de plus de 300 à une trentaine d’individus : le centre la salle qui leur est dédié ne pouvait donc être rempli.

Le devant de la salle dédiée aux miliciens allait souffrir de la rupture de plus en plus importante de hauts officiers des Pasdaran avec le régime. Le régime a d’une part (comme d’habitude) réduit la surface disponible de 40% par la mise en place de panneaux amovibles. Par ailleurs, il eu une idée inédite de changer le texte de ses dépêches pour parler d’un rassemblement ouvert à n’importe qui !

On a compris qu’il voulait remplir la salle par des figurants payés à la journée. Mais par la suite on a vu peu d’images de la salle et sur le peu d’images de ce genre, on n’a jamais vu la même foule.

En revanche, on a vu les caractéristiques habituelles d’images trafiquées : les arrières plans flous, des têtes de tailles différentes et surtout l’augmentation du nombre des gens par rangés après quelques rangs ! Le régime avait fait de son mieux en remplissant la salle par des collages d’images de foules d’anonymes tirées d’on ne sait où !







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De fait, il n’y avait là qu’une dizaine de chefs Pasdaran et quelques hauts responsables avec leurs gardes du corps sur seulement deux rangs (+arrière plans en Photoshop) et une vingtaine de vieux mollahs et leur garde dans la partie droite de la salle. Soit en tout une cinquantaines de personnalités du régime. Les chefs militaires présents n’ont pu cacher leur peur car ils se voyaient contraints de défendre un régime qui n’a plus de hauts responsables prêts à s’afficher à ses côtés et seulement une cinquantaine de gardes pour sa défense.





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C’était une catastrophe. Le clergé devait intensifier ses efforts pour parvenir à une grande crise régionale. Le Guide, chef spirituel du régime, a axé son sermon devant sa cinquantaine de fidèles paniqués sur le terrorisme des Américains, un discours déjà tenu par Rohani que Washington avait esquivé. Deux constats s’imposaient : le clergé n’avait pas trouvé mieux ou pensait que Rohani n’était pas assez puissant pour provoquer une crise ! Le clergé manquait d’idées et ne croyait pas en son champion !

Ali Larijani, bien qu’affaibli par la rupture des juges avec son clan, a vu dans les problème du clergé et aussi de Rohani, une opportunité pour revenir : le Parlement a tenté de renverser Rohani en critiquant vivement le négociateur adjoint Araghtchi pour avoir dépassé les lignes rouges du régime en évoquant des inspections dirigées dans le cadre du protocole additionnel ! Les Chefs Pasdaran, échaudés par leurs échecs, mais soucieux de leur avenir, ont rejoint le concert des critiques en se disant inquiets par les violations des lignes rouges du régime et l’ambiguïté délibérée du concept des inspections dirigées !

Washington n’a pas apprécié ce retour de la guerre interne susceptible d’entraîner la chute de l’islamisme en Iran. Il devait faire peur aux clans en guerre pour les unir. Il a annoncé que la récente réunion à Camp David n’était pas destinée à faire accepter l’apaisement aux Arabes, mais de leurs vendre des armes et débattre de moyens de combattre le régime. Cependant Kerry alors en Chine a mis les compteurs à zéro et a relancé l’apaisement en affirmant qu’il restait engagé en faveur d’un accord !

Les mollahs & co. ne savaient que dire pour relancer le conflit ! Une panique était certaine dimanche dès la reprise des activités à la bourse et dans les banques.

Samedi dans l’après-midi, le clergé battu sur le plan diplomatique a tenté de rassurer les siens en annonçant des cérémonies de turbanisation dans plusieurs villes dont Téhéran pour montrer qu’il avait encore des partisans. On a vu seulement deux reportages, à Ahwaz et à Téhéran et la plus grande cérémonie qui avait lieu à Téhéran était une véritable catastrophe car elle résumait à une dizaine de nouveaux turbans et quelques jeunes mollahs paradant sans enthousiasme devant des ayatollahs consternés.





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Le clergé devait changer de sujet. Son gouvernement a tenté une diversion avec la cérémonie finale du salon de Livre de Téhéran et la distribution de ses prix littéraires. Mais au hasard des images, on a constaté que la salle était presque vide. Les journalistes du régime qui sont les piliers de sa propagande, sa seule réussite et sa seule force, avaient donc déclaré forfait !




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Le clergé était battu sur le plan international et national. Il ne pouvait résister à ses adversaires. Une crise de panique était certaine. Rohani pouvait faire les frais de cet échec et perdre des ministres proches de lui : il a annoncé une réunion des trois pouvoirs, donc concrètement Rohani avec les frères Larijani, pour insinuer un régime uni afin d’apaiser les inquiétudes internes et se préserver. Mais on n’a pas vu d’images de cette rencontre et on a supposé qu’il s’agissait d’une fausse annonce avec l’accord des frères Larijani, conscients eux aussi de la gravité de la situation.

Toujours dans son intérêt, Rohani a insinué son unité avec les chefs Pasdaran et a romu le conflit avec Washington, en se joignant à la promotion du « navire d’aides humanitaires aux Yéménites » et en annonçant son arrivée triomphale dans le golfe de l’Eden malgré le désaccord affiché par l’ONU et par Washington. Les mollahs ont aussi rejoint les déclarations sur ce sujet, convaincus que ce navire pouvait être un bon moyen de parvenir à la crise bénéfique qui leur échappe. Mais Washington et l’ONU sont restés silencieux, privant le régime, le privant de la crise qu’il souhaitait.

Zarif, le mae du clergé ; en place grâce à Rohani, a alors tenté de provoquer de force un conflit autour de ce navire en affirmant avoir appelé ses homologues russe et chinois pour solliciter leur aide pour débarquer au Yémen sans l’autorisation de l’ONU ! Mais ces derniers sont aussi restés silencieux privant le régime de la crise qu’il souhaitait provoquer.

Le clergé et son gouvernement avaient improvisé une escalade autour de ce navire déployé en dehors des usages, mais ils n’étaient pas arrivés à la crise bénéfique à leurs intérêts. Le clergé n’a pas jugé bon d’insister sans le soutien des adversaires de Washington. Il était alors à nouveau incapable d’avancer et par conséquent en passe de décevoir ses compagnons et sombrer avec eux dans une plus grande crise. Il a vite décrété des débats sur Lausanne avec ses agents bonimenteurs pour calmer la crise attendue en affirmant qu’il avait fait les bon choix ou encore pour attribuer la crise à ses débats et leurs polémiques et non à ses erreurs.

Par ces choix purement tactiques, tout le monde a compris que le clergé n’avait alors aucune alternative pragmatique pour relancer son offensive diplomatique ou même pour relancer l’économie et atténuer la crise attendue. Les Larijani devaient bouger, les chefs Pasdaran aussi et tout le reste avec. La semaine des problèmes allait commencer.

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Dimanche (17 Mai 2015-27 Ordibehesht 1394), le gouvernement des mollahs devait relancer son offensive en allant plus loin que les accusations du Guide sur le terrorisme américain (qui était du ’’réchauffé’’). Mais on a guère vu cela : IRAN, le principal journal du gouvernement, a mis en avant un extrait du sermon où le Guide se plaignait du climat d’insécurité du Golfe Persique par la faute de Washington, ce qui était une demande d’apaisement ! Le clergé avait reculé de ses positions. Il avait sans doute tenté de trouver des alliés chez les Non alignés en référence à la présidence temporaire de ce mouvement sans y arriver pour agir ainsi.


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On avait le même titre à la une des médias des chefs Pasdaran. Ils avaient sans doute été contactés et avaient dit oui pour s’approcher de la table des négociations dans cette situation critique. Cela ne pouvait qu’énerver les Larijani et provoquer une riposte.

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Du côté de Rafsandjani, on n’a pas vu le titre déplorant l’insécurité au Golfe Persique. Rafsandjani n’avait pas été pas contacté par le clergé ou encore il n’avait pas accepté de s’aligner. Le quotidien de son clan, Abrar (Références), affirmait que le Guide ne jugeait par Washington qualifié pour parler du bien être du Golfe Persique ! On avait un discours nettement plus diplomatique et loin de tout esprit de conflit. Rafsandjani se posait en sage diplomate pour s’approcher de Washington, être pris en compte dans les médiations afin de pouvoir prendre la place de Rohani qui avait, semble-t-il perdu, la confiance de ses patrons du clergé. Dans le supplément économique d’Abrar, Rafsandjani insistait sur l’échec de Rohani dans la création de logements (comme un moyen de chantage sur le clergé au cas où Washington ne le prenait pas en compte).



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En résumé, on avait un gouvernement qui avait reculé face à Washington et des rivaux dans le même esprit, tout le monde avait lâché le combat ! On avait une situation peu rassurante pour les nantis paniqués du régime.

Les Anglais ont aussi mis la pression au régime via Al-Hayat en insistant sur l’éloignement des Saoudiens de Washington (sous-entendu un possible rapprochement avec l’Egypte, l’ennemi annoncé du régime).

Le gouvernement a affirmé que l’hebdomadaire allemand Spiegel avait interviewé Zarif lui permettant de contrer les mensonges des 5+1. Mais chacun a pu constater que Zarif avait insisté sur les positions du régime sans jamais convaincre son interlocuteur, il avait seulement donné une image bornée du régime en Allemagne, détériorant même l’envie allemande de reprendre ses relations commerciales avec le pays !

La bourse a ouvert en panique avec une très forte hausse du nombre transactions notamment en Hors Bourse où se vendent les actions des compagnies en difficulté.

Le gouvernement a expédié une délégation commerciale en Syrie pour acheter le soutien d’Assad qui les avaient publiquement désavoués. Mais n’a eu aucun écho de cette mission, ce qui voulait dire qu’Assad ne voulait pas d’eux. Le gouvernement a opté pour une crise en annonçant l’arrivée imminente du navire d’aides au Yémen. Mais il y avait deux problèmes, c’était du réchauffé et l’info était fausse. La bourse est restée très agitée !

Divers médias du régime ont rapporté une intervention anti-américaine de Velayati, l’ex-mae plénipotentiaire du régime, par ailleurs chargé du projet de l’Eveil de l’Islam ! Il qualifiait Washington de Don Quichotte ! De puissance finissante vivant dans les rêves d’une puissance évanouie ! Il était clair qu’il entendait énerver et provoquer les Américains ! Etant donné que ce pion central de Rafsandjani avait depuis la chute de ce dernier sans cesse joué les girouettes sans intéresser personne, son retour ultra-médiatisé signalait que le clergé lui avait offert un rôle à jouer !

Larijani n’a pas aimé l’arrivée de Velayati dans son champs d’ambition. Il a vite adopté une loi sur les devoirs religieuses et le financement des partis pour pouvoir contrarier ses adversaires et aussi la création éventuelle d’un parti pro-deal sur la direction de Velayati. Larijani a aussi attaqué l’usage d’essence sans la norme euro-4 par les mollahs. Il a également interdit à l’Arabie Saoudite l’inspection du navire d’aides pour provoquer une crise. En l’absence d’une réaction américaine lui permettant de jouer à l’arbitre et ravir la place de Rohani, il a insisté sur son refus du Protocole additionnel et de l’inspection des bases militaires.

Les Larijani ont aussi ouvert un procès contre leur cousin, Ahmad Tavakkoli, agent permanent de Londres en Iran, pour qu’il n’intervienne pas dans leurs affaires. Ce dernier a paru bien surpris et vexé par cette procédure inattendue !



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En résumé, après un boycott interne monstrueux, on avait un clergé doutant de Rohani et incapable de se battre , faisant appel à un vétéran du régime et on avait aussi la colère noire des Larijani prêts à attaquer leur cousin germain pour assurer leurs intérêts.

C’est pourquoi la bourse est restée en super crise. La direction de la bourse a arrêté la vente dans 6 autres grosses entreprises pour étouffer la panique. Mais malgré cette décision portant le nombre des grandes entreprises arrêtées à 34, la bourse a fini avec 86% de transactions en plus dont 61% de vente en hors bourse permettant aux nantis paniqués de s’emparer de 58 millions dollars des réserves de la Banque Centrale Iranienne (BCI) et du régime.

On était revenu à la moyenne quotidienne de pertes en vigueur en temps de panique (=60 millions dollars). Le régime était face à une perte de 250 millions dollars cette semaine et une perte mensuel proche d’1 milliard dollar : gravissime pour le régime car il allait manquer de dollars pour importer du carburant qu’il ne produit plus mais dont a besoin pour la production de l’électricité.

Le gouvernement était en retrait. Ali Larijani a décrété que 40% des 752,000 puits du pays étaient exploités sans autorisation. On a compris qu’il entendait les réquisitionner afin d’utiliser une plus grande part des réserves des eaux souterraines iraniennes pour la production de l’électricité. La quantité d’eau réquisitionnée était énorme, tout le monde a compris que le régime était confrontée à une situation grave de pénuries de dollars, de carburants, d’électricité. Larijani a réalisé qu’il avait gaffé, il a oublié le sujet grave de manque de carburants et a concentré ses efforts sur l’échec du plan logement Maskan Mehr entrepris par Ahmadinejad et continué par Rohani, pour déboulonner rapidement ce dernier et accéder aux négociations avant que le régime ne soit emporté par sa pénurie énergétique tabou ! Le gouvernement Rohani a indirectement confirmé la gravité de la situation en envoyant une équipe à Moscou pour obtenir un accord facilitant les visas de transit (de fuite) par ce pays.

Washington devait trouver un deal de transition vers une république islamique avec ses pions avant que le régime ne chute par la faute de ses pénuries, ses guerres de clans ou ses fuites anticipées. Tout d’abord, le Sénat américain a envoyé un avertissement aux mollahs en frôlant le sujet tabou des violations des droits de l’homme, utilisé avec modération par Washington pour ne pas nuire à l’image terriblement mauvaise de l’islam, son instrument incontournable de la conquête de l’Afrique et prochainement de l’Asie Centrale !

Par ailleurs, Gates, un des partisans de dialogue (marchandage) avec les mollahs, a envoyé un 2nd avertissement plus sérieux au régime en changeant de posture pour s’affirmer comme un partisan incontournable de l’inspection illimitée de tous les sites jugés suspects par son pays ! Washington a envoyé un 3e avertissement aux mollahs en insistant via les sénateurs républicains sur un accord plus dur ! Washington a enfin envoyé un 4e avertissement aux mollahs en annulant l’acceptation de l’accord par Israël par une intervention de Netanyahou affirmant qu’il était encore temps d’arrêter un très mauvais accord !

Dans le même temps, Washington a rappelé sa disposition pour un deal basé sur des contrats pétroliers en parlant de soutien du Pakistan et d’Oman à l’accord et en mettant en avant l’intérêt de la Suisse pour investir en Iran !

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Lundi (18 Mai 2015-28 Ordibehesht 1394), les mollahs ont répliqué via leur nouveau champion Velayati : les menaces fragilisent le dialogue (les marchandages) ! Ce qui revenait à refuser de capituler, mais d’une manière très diplomatique loin des provocations habituelles du régime. Les membres du clergé restaient en repli, incapables d’assumer une guerre même verbale avec Washington, dans l’espoir qu’il se monte plus généreux en leur accordant officiellement des garanties de sécurité physique et financière.


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Du côté des chefs Pasdaran, Javan avait oublié l’alignement sur le clergé et oeuvrait contre son gouvernement en l’accusant d’avoir 2,5 millions de chômeurs (en réalité 15 fois plus) et beaucoup trop de dépenses avec 72 milliards dollars d’importations.


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Du côté de Rafsandjani, Abrar attaquait Rohani en affirmant qu’il n’avait également aucun plan contre le chômage ! Par ailleurs, dans le supplément économie d’Abrar, il tentait de provoquer des remous en révélant en exclusivité la décision cynique du gouvernement d’éliminer les allocations de 4 millions de familles pour baisser le pouvoir d’achat du peuple afin de préserver les stocks du pays et aussi ses maigres réserves en dollars.



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Enfin, l’Allemagne qui est hostile à un deal entre les mollahs et Washington, a opté par la déstabilisation du régime en insistant sur sa faillite par la révélation dans le Spiegel qu’il avait besoin d’au moins 100 milliards dollars pour décoller un peu !

La bourse a redémarré en panique. La direction de la bourse a tenté de résister en arrêtant de force la vente d’action d’encore 7 autres grandes entreprises en difficulté boursière.

Washington a jugé dangereux sa politique d’intimidation et de menace militaire contre un régime à un tel point affaibli. Le revirement a été rocambolesque : tout d’abord, un ex-haut responsable de Mossad a affirmé qu’Israël avait peur d’un raid nucléaire des mollahs car il risquait de perdre des centaines de milliers de vies en quelques heures dans des villes réduites aux cendres, c’est pourquoi ce pays devait soutenir les négociations !!!!

Un autre responsable israélien a alors suggéré à son pays d’utiliser les Kurdes irakiens contre les mollahs, mais au même moment, le président kurde irakien qui la semaine dernière était à Téhéran a lancé une invitation pour une visite immédiate au milicien Dehghan, le ministre de la Défense des mollahs en vu d’une offre de coopération valorisante contre Daesh ouvrant la voix à la dé-diabolisation des mollahs ou des Pasdaran, les deux groupes qui avaient laissé voir la possibilité d’un deal.

Le milicien Dehghan est parti sans attendre à Baghdad où les autorités irakiennes l’ont reçu en applaudissant le rôle positif du régime des mollahs en Irak (!) et en affirmant leur engagement pour le défendre contre toute attaque étrangère !



Dehghan avec le général Babakar Zibari, le chef des armées irakiennes,
qui ne semble pas ravi probablement car il avait été réfugié politique en Iran sous le Shah,
mais avait fuit l’Iran au moment de la révolution islamique.

Pour résumé  : Israël avait évoqué sa peur, proposant la poursuite des marchandages ou les guérillas kurdes irakiens, mais ces derniers avaient invité les mollahs et échangeaient des mots doux avec eux. Il ne restait que le dialogue et l’apaisement pour éviter la catastrophe évoquée plus haut.

Dans le même temps, le mae de la Hongrie, allié est-européen de Washington (et adversaire de la Russie, est aussi arrivé à Téhéran et il est allé à la rencontre de Zarif en faisant l’éloge du rôle régional du régime dans l’espoir d’un alignement sur Washington, mais il n’a rien obtenu et n’a pas pu cacher sa déception !



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La Russie alarmée par ces concessions américaines a reparlé de la livraison des S-300 aux mollahs mais sans donner de calendrier. Les mollahs n’ont même pas pris la peine de répondre car la grande actualité était les concessions de Washington ! C’était une occasion inespérée de repartir en offensif !

Le gouvernement a d’abord rejeté l’apaisement doucereux des amis Kurdes et Irakiens de Washington en organisant la rencontre du Guide avec ses propres Kurdes complices pour célébrer le Congrès des Peshmergas Martyrs ! Le Guide a continué la mission de provocation du clergé en affirmant que Washington était l’ennemi des musulmans tant sunnites que chiites. Le clergé a profité de l’occasion pour d’exclure Londres des enjeux pétroliers régionaux en l’accusant d’avoir toujours provoqué des guerres entre les sunnites et les chiites !




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Par ailleurs, le gouvernement a aussi rejeté l’offre américaine de lutte commune cotre Daesh en affirmant par Velayati alors au Liban pour un Congrès islamique qu’il entendait coordonner sa propre guerre contre Daesh au Yémen, en Syrie et en Irak ! Dans cette provocation improvisée, Velayati a aussi affirmé la défaite des ennemis de l’islam (comprendre les Américains, les Israéliens et des Saoudiens). Enfin Velayati a nargué Washington en affirmant que le régime était prêt à déployer ses troupes en Irak, si les dirigeants de ce pays le demandaient officiellement.

Les Larijani ont cessé leurs efforts contre le clergé qui avaient le vent en poupe. Les Pasdaran ont aussi montré leur coopération en révélant le verdict de Mehdi Hashemi (Rafsandjani) avec notamment l’interdiction à vie de tout engagement politique pour montrer qu’ils maîtrisaient Rafsandjani père et pouvaient arrêter sa déviation.

On avait un régime très sollicité par Washington et des dirigeants combattifs pour l’excéder et obtenir des garanties indispensables à leur fuite du pays où ils n’ont plus aucune base. Les nantis paniqués se sont calmés et la bourse a enregistré une baisse de 64% tombant à seulement 136 milliards tomans de transactions. La vente en hors bourse a aussi baissé de 31% et le régime n’a perdu que 16 millions dollars en ce jour !

Washington a alors continué son apaisement forcé pour éviter l’escalade souhaitée par les mollahs. Tout d’abord Henry Precht, auteur d’une directive sur l’isolement politique des Pahlavi en exil, a accordé un interview à l’agence FARS des Pasdaran pour affirmer que Washington ne souhaitait en aucun cas une alliance visible comme du temps du Shah ! Les Pasdaran ont été ravis, mais ils n’ont pas rendu la politesse aux Américains par un geste positif à leur égard comme l’acceptation de leur offre d’intégration de la coalition anti-Daesh.

La chaîne de Télévision argentine C5N a aussi diffusé des interviews des gens du régime dont Velayati (MP4 joint ci-dessous) affirmant leur innocence dans l’attentat de 18 juillet 1994 contre la mutuelle juive Amia. Velayati y était très agressif et attribuait ce crime à Israël en déplorant aussi la soumission des médias argentins aux sionistes !

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Mais en dépit de ces efforts, le clergé et son champion Velayati, n’ont pas changé d’attitude à son égard. Washington a marqué un léger revirement par un soutien de Mc Cain à l’Arabie Saoudite et un projet de loi de 4,1 milliards dollars de nouvelles indemnités pour les victimes de la prise d’otages américaines à Téhéran ! Cependant Washington a laissé la porte ouverte au deal en gardant encore le ministre milicien Dehghan en Irak et en le baladant chez tous ses pions, mais il n’a rien obtenu de ce dernier effort.

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Mardi (19 Mai 2015-29 Ordibehesht 1394), on était à la veille des négociations dans le cadre des 5+1 à Vienne et le régime était très décidé de provoquer une crise pour obtenir des avantages de la part de Washington qui semblait prêt à faire des concessions par peur de la chute du système islamique. Tehran Times a donné le ton : Zarif acceptait le Protocole additionnel, mais selon sa méthode de provocation, il refusait de l’appliquer par une interprétation personnelle excluant le principe des inspections surprises et illimitées !


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Les Chefs Pasdaran avaient opté pour une attaque en fustigeant (comme le Guide) l’islamophobie de Washington pour avancer avec le clergé qui semblait sur la bonne piste. Ce retour des chefs Pasdaran girouettes aux côtés des mollahs devait provoquer de l’agitation chez Ali Larijani qui n’est rien si les chefs Pasdaran n’épaulent pas le pouvoir judiciaire dirigé par son frère.


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Rafsandjani était encore sur une ligne hostile au gouvernement en l’attaquant sur la poursuite de production de l’avion uktainien Antonov 140, surnommé le Cercueil Volant. Mais la faute en revient à Rafsandjani lui-même qui autorisa sa mise en service à son époque après malgré qu’il avait raté ses tests ! Là, Rafsandjani attribuait encore à Rohani une de ses propres fautes pour le virer et pour se blanchir : on avait donc un exercice de double auto-promotion à la veille d’une négociation qui semblait perdue pour Rohani...


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Le régime était donc toujours en convulsion. Il y avait aussi une grande manifestation d’actionnaires ruinés de Yas Leasing devant le Parlement. Les Anglais ont ajouté à la panique en simulant un arrangement avec Washington par l’affirmation de la nécessité de la présence des mollahs dans le bourbier irakien pour sauver la ville de Ramadieh.

Le gouvernement a organisé une conférence de presse pour affirmer que contrairement aux rumeurs il n’y avait aucun projet de remaniement ministériel. Il entendait affirmer qu’il allait très bien. Il a aussi annoncé la visite de Velyati à Damas en le montrant (dans une vidéo muette) embrasser Assad avant de s’entretenir avec lui et recevoir son soutien et ses éloges.

Ali Larijani qui était très en colère par le rapprochement des chefs Pasdaran avec le clergé a explosé car une semaine plus tôt il avait lui-même envoyé le député Boroudjerdi à Damas sans que les médias n’en parlent. Pour se venger, il a complété sa loi sur les partis en exigeant un rapport annuel sur la pertinence des dépenses. Il a aussi convoqué le ministre des affaires étrangères Zarif dans une séance privée pour remettre en cause sa politique (avant les négociations à venir) pour préparer le terrain à sa destitution (après l’échec -prévisible- de cette rencontre).

La panique a refait surface à la bourse avec une hausse de 220% du nombre de transactions dont 80% de ventes en hors bourse permettant aux paniques de récolter 92 millions dollars des réserves de sa banque centrale, ce qui ramenait la moyenne hebdomadaire des pertes à 55 millions dollars par jour !

Washington n’a pas apprécié cette agitation dangereuse pour sa république islamique. Il a esquissé des sanctions en affirmant par Israël que l’achat récent de 9 Airbus par la compagnie aérienne de Rafsandjani était contraire à l’embargo en vigueur concernant les pièces détachés d’avion. L’intérêt de cette menace était que Washington avait lui-même tenté d’amadouer les mollahs en leur rappelant qu’il pouvait acheter des Boeing et il est fort probable qu’il ait lui-même autorisé la vente de ces Airbus. Par ailleurs, le Washington Post a annoncé avec plusieurs jours de retard le souhait d’avoir un observateur lors du procès de son fixeur Rezaian.

Puis Washington a affirmé par Susan Rice qu’il se voyait à + de 50% d’un Accord avec le régime. Il est enfin allé vers les mollahs par l’intermédiaire de leur ministre milicien Dehghan alors à Baghdad. Il a été approché par différents interlocuteurs, mais il a bloqué l’apaisement souhaité par Washington en acceptant un accord de principe sur la lutte nécessaire contre Daesh.





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Washington fâché par le marchandage contrariant des mollahs a esquissé la reconduire du seuil d’1 million de barils exportable par le régime, reconduisant de facto l’état dangereux de pénurie énergétique du pays. En l’absence d’un geste positif des mollahs, Washington a annoncé le maintien du bouclier anti-missile ABM en Europe et de facto les sanctions qui vont avec.

Mais avant les retrouvailles à Vienne, Washington a mis en avant son expert anti-sioniste Stephan Walt pour dénoncer le recours de Bush à de fausses preuves pour déclencher une guerre contre Saddam avant de conclure que le dialogue était préférable avec les mollahs (donc quelles que soient leurs provocations).

En l’absence d’une réponse en faveur de l’apaisement de la part des mollahs, Washington contrarié a continué dans l’apaisement en justifiant leur attitude par son soutien passé au Shah (utilisé encore comme une figure négative). On a compris que Washington était à court d’argument et ne savait visiblement comment manier les mollahs !

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Mercredi (20 Mai 2015-30 Ordibehesht 1394), le régime devait reprendre les négociations avec les 5+1 à Vienne. Via Tehran Times, le régime s’est positionné contre Washington et contre l’Europe en affirmant qu’Assad le remerciait pour l’avoir aidé à vaincre le terrorisme dans le monde ! Nous avons vérifié dans les médias syriens, Assad n’avait rien dit en faveur des mollahs, il s’était félicité de la naissance d’un axe international de la résistance au terrorisme. Le régime s’inventait une alliance forte pour avancer. Il ne pouvait cependant gagner ainsi, il voulait donc seulement éviter un nouveau crash comme celui qu’il avait vécu la veille. Il partait perdant !


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On a constaté le même mensonge chez les Pasdaran. Ils étaient encore plus désespérés que les mollahs par une crise qu’ils ne pourraient calmer. Par ailleurs, ils devaient être terrorisés de ne savoir comment aligner des troupes dans 2 jours à l’occasion de la visite du Guide à l’école de formation des Pasdaran lors de la journée du Gardien de la révolution. Ils espéraient une méga crise anti-américaine pour zapper cette anniversaire encombrant qu’ils doivent simuler péniblement avec des images d’archive qui ne correspondent pas à la météo du jour et se contredisent entre elles. Cependant, Ils publiaient aussi à la une de Javan une lettre de 482 experts économiques hostiles à Rohani pour avoir de quoi faire de bruit et cacher leur décrépitude si la provocation syrienne échouait à Vienne.


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Du côté de Rafsandjani, on ne voyait pas la fausse déclaration d’Assad en faveur du régime, mais on avait Velayati affirmant que Baghdad serait tombé sans le régime, une déclaration en faveur de la récente offre américaine refusée par le clergé. Rafsandjani se disait encore prêt à être le champion de Washington dans l’espoir que les Américains cessent de l’ignorer après leur prochain échec à Vienne.


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En résumé, le régime avait tout faux avec un gouvernement misant sur une fausse info pour éviter la panique, des Pasdaran agissant de même que le gouvernement mais prêts à se retourner contre lui et enfin, Rafsandjani prêt à engager les forces exsangues du régime dans le bourbier irakien pour sauver sa peau !

La bourse a ouvert en crise. Un groupe de 70 petits actionnaires issus du régime et ruinés par les crashs manifestaient devant l’entrée. Il n’y avait pas de policiers pour les disperser. La panique s’est amplifiée. La direction de la bourse a annoncé que ses 5 principales banques (Tejarat, Mellat, Refah, Saderat, Melli) s’engageaient officiellement à fournir un soutien illimité à la bourse. Elle entendait rassurer les super-nantis paniqués qu’ils auront toujours accès à leurs capitaux afin qu’ils ne se précipitent pas pour tout vendre. Mais ils n’ont changé d’attitude car le régime a toujours payé via des interventions occultes de ses banques. Il officialisait une pratique courante, mais n’apportait pas un service supplémentaire garantissant à chaque gros bonnet du régime la capacité de retirer ses billes quand il veut. Finalement, la direction de la bourse (le régime) a arrêté le crash en arrêtant la vente de 8 autres grandes entreprises en crash atteignant le nombre impressionnant de 49 entreprises bloquées !

Pour éviter un nouveau crash dès la réouverture de la bourse la semaine prochaine ou une forte ruée sur l’or et le dollar entre temps, le clergé et les chefs Pasdaran qui avaient failli la gestion de la crise se sont réunis dans une posture de force vers le milieu de la matinée en annonçant avec deux jours d’avance la visite annuelle du Guide à l’école de formation des Pasdaran à la rencontre de milliers et des milliers de jeunes officiers !

Le Guide y a rejeté avec force les inspections demandées par les 5+1, mais aussi l’accès aux experts nucléaires du régime. Le chefs des Pasdaran avaient appelé d’anciens commandants en chefs comme Rahim-Safavi et Rezaï au service ! Ils étaient présents en tenues militaires. Le commandant en chefs des Pasdaran Jaafari a affirmé que le régime était prêt pour la guerre surtout les guerres non conventionnelles (la guérilla) ! Son prédécesseur Rahim-Safavi a affirmé que le régime pouvait tirer dans la première heure 80,000 missiles sur Israël ! Le commandant Amir-Esmaïli chargé de la DCA du régime a insisté sur sa capacité défensive dans une visite de la base de DCA de l’île Kharg située dans le golfe Persique ! Enfin, le commandant milicien Pourdastan, chef des armées du régime, a déclaré son soutien aux miliciens, gardiens de la révolution (du régime et ses chefs) en annonçant le début dans 24 heures d’une manœuvre de 7 jours de combats conventionnels et non conventionnels sur trois sites différents en Iran !


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On avait une véritable déclaration de guerre ! Après le chaos survenu à la bourse, le clergé et les chefs Pasdaran intensifiaient un refus unanime et catégorique pour aller au plus vite à une méga crise bénéfique à leurs intérêts.

Mais les images nous ont parues très imparfaites. Comme les années précédentes, sur la vue aérienne générale, le terrain de la base militaire de Javadieh dédié à ce rassemblement avait l’air beaucoup plus vaste que ses dimensions, les soldats alignées pour créer des mots comme Allah semblaient aussi plus petits que les gens de presse se trouvant entre eux et la tribune officielle. Enfin, les ombres de ces soldats n’étaient pas parallèles à celle de la tribune et de ses journalistes (voire 3e image en PDF que vous pouvez agrandir en cliquant dessus). On avait encore, comme par le passé, une image composée avec des soldats empruntés aux archives, diminués en taille sur un terrain rendu gigantesque pour simuler la présence fidèle d’une grade armée comme celle de la Russie ou de la Chine. Donc on avait encore de la propagande. Donc encore le Guide et les chefs Pasdaran seuls dans leur tribune d’honneur.




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On a remarqué le défaut des ombres non parallèles sur les images du Guide et les chefs Pasdaran passant les troupes en revue à pieds. Le Guide et ses camarades avaient été photographiés en défilant sur un terrain vide et ajoutés sur des images d’archives de de soldats et jeunes officiers en fin d’études.


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La dissonance des ombres peut s’expliquer par la différence entre l’heure de la prise de vue de l’image du Guide et sa suite et l’heure de la prise de vue des images des soldats. L’absence de concordance n’avait pu être évité soi en raison de l’improvisation de cette annonce de rassemblement soi en raison d’un retard survenu pour régler la mise en scène var le Guide est vieux et incapable d’aller vite !

On a vu le même défaut sur la photo du Guide passant en revue les officiers en services : pas d’ombre portée longue pour l’auvent de la tribune. On a également vu un cas de montage de deux photos de soldats avec des ombres dans des directions différentes et le calage fait par un flou artistique !



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En résumé, au lieu d’une vitrine de puissance du régime on avait la preuve de sa fragilité. On en conclu que le clergé et les Chefs Pasdaran avaient accéléré l’allure des slogans et des provocations car ils se sentaient plus faibles que jamais avec la pénurie grandissante de devises, la panique financière grandissante et le risque de la paralysie économique par manque de carburants et d’électricité.

Washington n’a évidement pas aimé ce refus de tout apaisement et la volonté de ces vaincus pour prendre le contrôle du conflit par une escalade délibérée. Obama a signé un décret pour maintenir encore un an les exportations pétrolières du régime à 1 million de barils par jour, privant les mollahs de devises nécessaires à l’importation de carburant qu’ils n’arrivent pas à produire par leur propre faute de n’avoir pas investi dans l’entretien des raffineries bâties par le Shah.

On n’a plus entendu les chefs Pasdaran qui avaient promis la guerre aux Américains ! Les mollahs devaient riposter pour provoquer une crise avant que leurs négociateurs ne soient à nouveaux malmenés par les 5+1 à Vienne.

Les Chefs Pasdaran ont annoncé le départ des négociateurs et dans le même temps l’arrivée d’une délégation de Talibans à Téhéran, laissant entrevoir une coalition une alliance avec un adversaire sunnite de tous les temps juste pour lutter contre la présence américaine en Afghanistan. Mais on n’a vu aucune image de cette accolade impossible ! Washington n’a nullement réagi à ce qui semblait bel et bien un canular pour l’énerver et entraîner une crise ingérable.

La bourse a fini avec très peu de transactions car près de 50 entreprises importantes étaient arrêtées ! Mais le rapport hebdo paru par la suite a indiqué une chute de 59% en valeur au cours des 4 jours d’activité de cette semaine ! Ce qui voulait dire que les actions de nombreuses entreprises ont été liquidées et la bourse serait (au propre et au figuré) bientôt presque vide !

Rohani devait alors se rendre à Tabriz, dans la région industrielle et économiquement sinistrée de l’Azerbaïdjan orientale « pour écouter le peuple ». Les médias ont rapporté qu’il y ades dizaines de milliers dans les rues, mais nous avons vue des images où les gens à un distance de la caméra n’avaient pas les mêmes dimensions. On avait donc de mauvais photomontages pour cacher le boycott de la visite par le peuple réputé très patriote de l’Azerbaïdjan.


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On n’a également vu aucune image d’une foule dans le plus grand stade de la ville pour écouter son discours. On a seulement vu une centaine d’hommes devant la porte du stade pour simuler du monde.


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Rohani désavoué a rejoint le club des désespérés en quête d’une crise avec un discours sur l’Iranophobie américaine. Par prudence, il a aussi rejeté la politique des slogans exposant le peuple à de lourdes sanctions !

Washington n’a pas réagi à ses aboiements désespérés. Rohani a réalisé qu’il ne pouvait provoquer la crise pour dicter ses exigences. Son gouvernement est revenu sur son démentie de la veille pour annoncer qu’il allait supprimer 4 millions (soit ¼) des ayants droit aux allocations (pour limiter le pouvoir d’achat et préserver un peu les maigres stocks du régime). Puis il a encore tenté de provoquer une crise en critiquant les Israéliens pour avoir évoquer deux semaines plus tôt Hiroshima afin de justifier une frappe nucléaire de l’Iran.

Les négociations nucléaires ont commencé en milieu de l’après-midi alors que divers responsables du régime avaient échoué à provoquer une crise tactique. Les négociateurs devaient y arriver par leurs propres initiatives. Au bout d’une heure, Washington a parlé de désaccords significatifs, mais sans annoncer des représailles. Puis il a précisé que le régime ne pouvait pas remettre en cause l’accès au gens car il l’avait pleinement accepté à Lausanne. On a compris que l’équipe des négociateurs se basait sur le dernier discours du Guide pour tout remettre en cause.

Au même moment, le Congrès a refusé d’adopter la loi permettant l’intervention de l’armée américaine contre Daesh. Si on voulait établir un lien entre ses deux faits, on pourrait dire que Washington refusait la mise à mort d’un perturbateur alors que le régime perturbateur des mollahs échappait à son contrôle.En inversant la lecture, on peut dire que Washington éliminera Daesh quand il pourra agir sur la région via ses pions islamistes mis au pouvoir de sa république islamique d’Iran.

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Jeudi (21 Mai 2015-31 Ordibehesht 1394), le régime devait continuer les négociations et il n’avait aucun moyen de pression sur ses interlocuteurs. Il pouvait craindre une nouvelle panique interne dans 2 jours à la réouverture de la bourse. Pour parvenir à une crise forte, il a traduit le discours du Guide à la une de Tehran Times. On a alors eu une nouvelle preuve que le rassemblement de la veille était bidon car la photo de la tribune officielle à la une de Tehran Times n’était pas celle vue la veille !


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Les Chefs Pasdaran sont allés plus loin :
Le régime avait dit son dernier mot !


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Rafsandjani ne pouvait zappé ce discours, mais il devait pouvoir s’en écarter : il a oublié sa phrase clé et mis en avant une autre phrase : l’ennemi est cynique ! Il a aussi mis en avant une offre européenne médiatiquement inconnue sur l’intégration de l’Iran dans le projet de Gazoduc Nabucco pour se dire prêt à rouler pour l’Europe car les Américains ne l’avaient pas sollicité !



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Fabius a déçu cette ambition, mais aussi les rêves de provocation du régime tout entier, en rejetant l’offre délibérément provocatrice des mollahs proposant des visites surprises annoncées 24 jours en avance !

Le gouvernement des mollahs ne s’attendait pas à une déclaration hostile aussi directe. Il a tenté de faire diversion en annonçant le départ de ses négociateurs économiques vers plusieurs pays de l’Asie Centrale. Rohani encore dans la région de l’Azerbaïdjan orientale a tenté de nier les problèmes économiques du régime en promettant à plus de 500 millions dollars d’aides et d’investissements dans l’année en cours pour cette région ! Il a aussi encore repris le discours du Guide pour excéder Washington et provoquer une crise bénéfique au régime, mais il n’y est pas parvenu.

Les Chefs Pasdaran avaient annoncé le début de méga-manœuvres pour ce jour. En raison des circonstances, logiquement, ils devaient agir de manière spectaculaire pour offrir une crise au régime et ainsi s’imposer à la table des négociations. Mais on n’a rien vu venir. Vers midi, un communiqué a annoncé le début des manœuvres, mais on n’a vu aucune image. On a compris qu’ils avaient bluffé, mais ils étaient gênés de devoir aller au-delà du slogan !

Washington a mis la pression sur cette faiblesse par un attentat contre l’ambassade du régime à Damas ! Le régime a nié et tenté une diversion radicale en se focalisant sur l’élection du comité de direction de la maison des partis politiques !

Washington a rappelé sa disposition pour un deal en envoyant le responsable onusien pour le Yémen vers les mollahs. L’émissaire d’origine arabe a eu du mal à s’entendre avec les mollahs car ils voulaient saisir l’occasion pour provoquer une crise. La Secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires à l’ONU, Valerie Amos, a clos l’initiative en rendant hommage aux points de vue positif des mollahs concernant le Yémen !



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Washington a continué son ouverture en affirmant tenir des réunions avec les Israéliens pour les dénucléariser ! Son allié, la Suisse a aussi condamné Israël à verser 1,1 milliard dollars pour un très vieux contentieux pétrolier entre Israël et l’Iran du Shah datant de 1968 ! Les mollahs n’ont rien répondu... pour faire impatienter Washington et l’amener au point d’ébullition. Pour un meilleur effet, les maîtres chanteurs de Téhéran ont focalisé leurs médias sur le festival annuel d’humour estudiantin et bassidji nommé Salam (Hello) Docteur !

Washington a montré son agacement en décrétant des sanctions contre des Irakiens et des Emiratis sur la vente des Airbus à l’Iran. Mais il a aussi rappelé la continuité de l’apaisement qui épuise les mollahs par Obama affirmant sa mission de sauver l’humanité et de faire perdurer la joie et le bonheur affichés par les Iraniens après l’annonce d’un pré-accord à Lausanne !

Les mollahs qui avaient inventé ce récit de joie tout en sachant que le peuple les rejette, n’ont pas répondu et sont restés dans leur silence énervant par la promotion du festival d’humour de Salam Docteur, affirmant même une mobilisation gigantesque d’étudiants à cette occasion pour nier au passage leur isolement ! Mais on n’a vu aucune image de cette mobilisation.

Washington s’est énervé et il est revenu à une attitude un peu plus sèche en rappelant que le régime s’était engagé par écrit à Lausanne sur l’accès à ses experts nucléaires ! Le régime a gardé le silence et continué à parler de son festival d’humour avec des extraits se moquant des négociations en cours pour mieux excéder Washington ! L’Etat américain a cessé de communiquer pour éviter d’arriver de facto là où le voulaient les mollahs !

On était à la veille de la naissance de la grande figure du chiisme Hossein et selon la tradition, le régime devait remplir les mosquées, mais on n’a rien vu. Il est comblé le vide signifiant son rejet et celui de l’Islam par un surplus de promotion pour le festival d’humour de Salam Docteur !

Dans quelques heures, les Chefs Pasdaran devaient aussi célébrer leur journée, incapables de le faire, ils ont rejoint la promotion du festival d’humour de Salam Docteur !



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Washington a continué son esquive en affirmant via le Think Tank American Enterprise son admiration pour la diplomatie brillantissime des mollahs … pour justifier plus de dialogue et plus de sanctions ! Il a aussi évoqué la saisie possible des 9 Airbus de Mahan ! Le sénateur influent Libermann a aussi exprimé ses réticences à propos des négociations en Iran. Humour américain !

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Vendredi (22 Mai 2015-1er Khordad 1394), le régime devait célébrer la naissance de la grande figure du chiisme Hossein : encore une fois, on n’a rien vu ! Il y avait aussi la journée du Gardien de la révolution et on n’en voyait nulle part, y compris aucun sur les images de la prière de vendredi présents dans la salle et aussi prendre la parole. Leur discours s’est résumé à l’explication de leur logo : un poing fermé, un AK47 et un coran !


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Le clergé au pouvoir a jugé ses chefs miliciens trop mous et trop timorés, il a opté pour la fuite en avant agressive en affirmant que le régime avait giflé les Américains et ces derniers continuaient le dialogue dans l’espoir de se venger avec leurs petits moyens !

Zarif est aussi parti en croisade contre les inspections et a tenté l’escalade en accusant Washington d’avoir remis en cause son engagement à propos de Fordo. Larijani qui ne peut souffrir ses camarades a fait acte de présence en condamnant les sanctions contre les avions de son ennemi Rafsandjani !

Washington était oublié en raison des rivalités entre les clans. Il a rappelé son existence en refoulant le navire d’aide des mollahs du golfe de l’Eden vers Djibouti et il serait inspecté et déchargé par les gens de l’ONU. Puis, il a parlé de la grande force de la marine du régime et aussi sa puissance en cyber attaque (deux fausses allégations) pour justifier indirectement son « option militaire ». Il a aussi vendu beaucoup d’armes à Israël et l’a assuré de son soutien en toute circonstance pour insinuer une opération via ce pays. Enfin, Obama a signé le texte adopté par le Congrès et destiné à rejeter son apaisement. En quelques heures Washington a infligé 4 petites claques aux mollahs pour les ramener à la réalité de leur impuissance afin qu’ils soient plus réceptifs à ce qu’il peut leur offrir.

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résumés & conclusion(s) | Cette semaine, le régime était en grande dépression en raison de ses échecs, ses crashs et ses divisions passés, mais aussi en raison de son l’impossibilité à organiser dans ces conditions le rassemblement général pour l’anniversaire de la révélation de l’islam à Mahometet pour la journée des Pasdaran ! Il a mal commencé la semaine en raison du boycott plus interne encore plus lourd de l’anniversaire de la révélation de l’islam à Mahomet. La panique a pris le dessus. Le clergé a fait appel au savoir faire verbal de l’ex-mae Velayati pour provoquer une grande crise en sa faveur.

Ali Larijani, déçu par l’octroi d’un poste qu’il convoite, a attaqué les mollahs, aggravant la panique à la bourse de Téhéran. Ce qui a provoqué de grosses pertes pour le régime. Le gouvernement n’a rien fait. Larijani qui cherchait à se faire bien voir a pris une décision laissant voir que le régime était financièrement à sec. Le clergé s’est vu contraint d’intensifier ses efforts pour parvenir à une crise bénéfique à ses intérêts. Il a opté pour une démonstration de force en montrant le Guide avec les Chefs Pasdaran faisant des discours agressifs devant des milliers de jeunes officiers rejetant tout accord sur le nucléaire, promettant même une guerre totale à Washington. Mais Washington a aussi esquivé la confrontation, Par ailleurs, les images du rassemblement étaient fausses. La panique a abouti à un crash de 60% à la fermeture hebdomadaire de la bourse de Téhéran !

Le régime tout entier a alors répété à l’infini les mots du Guide pour arriver à une escalade, mais Washington a encore esquivé avant d’alterner les punitions et les ouvertures, à un rythme si rapide qu’il est devenu certain qu’il ne savait vraiment pas comment manier après toutes ces années et tous ses ruses ou contre-ruses.

Il y a une semaine, dans notre conclusion, nous qualifions ceci de la fuite en avant de l’Amérique qui combinée à la fuite en avant des mollahs les conduiraient vers des excès qui entraînerait la chute de tous les deux. Nous avions signalé comme 1ers effets indésirables de cette double fuite en avant, la modification des critères ou des préférences stratégiques de Washington notamment son indécision sur la place à accorder à ses alliés arabes et plus particulièrement à l’Arabie Saoudite.

Cette semaine, Washington est resté dans cet état instable. Pour réussir à s’emparer du régime des mollahs, il n’a cessé de changer de positions vis-à-vis de ses alliés arabes, parfois même vis-à-vis d’Israël. A présent, aucun d’eux ne sait à quoi s’attendre de sa part chaque matin ! Aucun ne sait que dira ou fera Washington !

On ne peut assurément régler aucune diplomatie de cette manière. Washington risque de perdre plus rapidement que nous l’avions dit des joyaux de sa couronne. Il n’aura alors d’autres issue que de poursuivre davantage sa fuite en avant avec les mollahs qui sont les plus grands spécialistes du genre car ils ont été crées pour désorganiser le pays voire même la région.

Certes, nous allons vers des clashs et de grands carambolages, mais rassurez-vous le monde sera plus sûr après la disparition des champions de cette discipline violente et encore mieux si la Vieille Europe qui a passé l’âge des excès de vitesse aidait l’Iran à se débarrasser de ces vieux bourreaux terroristes pour retrouver sa stabilité d’antan quand ses soldats étaient au service d’une belle civilisation humaniste, progressiste et tolérante.