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Iran : La semaine en images n°378
Fuites en avant et carambolages jouissifs !

26.05.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 24.05.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani, le représentant du clergé, a eu également du mal à trouver des alliés pour former un gouvernement. Il a dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il n’a accordé aucune place aux Larijani à la table des marchandages avec Washington. Les tensions et les ruptures internes se sont amplifiées. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer l’ambiance et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’es pas pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris ont préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et de Pasdaran fidèles. La panique a entraîné de nouvelles ruptures. Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Sous l’effet de la panique, Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert mais il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec !

Washington a projeté unerévolution en couleur en complicité avec les mollahs, pour les recycler de facto en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet.

Washington a tenté de les rendre fréquentables en les aidant à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme ! Mais les chefs Pasdaran et les Larijani, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 80% !

Les mollahs, les Chefs Pasdaran et les Larijani ont réalisé l’urgence d’un deal La coalition Clergé-Pasdaran-Larijani a alors tenté de provoquer une escalade bénéfique à leur intérêt de faire vibrer l’Arc Chiite, puis par l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais leurs alliés régionaux à savoir la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Et la France a zappé tout représailles grâce à la tour de passe-passe Je suis Charlie ! Le régime s’est retrouvé sans son joker tactique du terrorisme.

La coalition des 3 a explosé. Ali Larijani a encore attaqué Rohani sur son bilan pour lui ravir sa place. Les chefs Pasdaran se sont attaqués au clergé en dénigrant le Guide via leur faux opposant Nourizad, mais Washington n’a pas suivi ! La bourse a encore chuté, l’exode des capitaux s’accélérait !

Rohani a baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. La Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Washington a menacé de cesser sa complaisance en matière d’application des sanctions. Le projet n’a pas abouti ! Le régime ne disposait plus de son joker énergétique.

Les derniers serviteurs du régime ont réalisé qu’il était condamné : ils ont unanimement boycotté le 36e anniversaire de la révolution islamique.

Dans la foulée, ce constat de faiblesse a été confirmé par l’incapacité des dirigeants à empêcher la manifestation 60,000 instituteurs iraniens dans tout le pays à l’appel d’un syndicat clandestin et hostile au régime ! Les nantis du régime ont perdu tout espoir. ils se sont encore mis à vendre leurs actions pour acheter des dollars et fuir. Selon nos estimations, le régime s’est retrouvé entre 6 à 12 mois de son effondrement financier .

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dé-diabolisation des mollahs et ses médiations commerciales indirectes pour un deal séparé. Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Ils se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts pour neutraliser les efforts de Washington.

Les mollahs ne pouvaient refuser par peur de nouvelles sanctions. Ils ont accepté les objectifs imposés par le front anti deal au sein des « 5+1 », mais ont immédiatement remis en cause ces objectifs pour relancer le processus d’escalade bénéfique à leurs intérêts : en annonçant qu’ils avaient négocié et obtenu l’annulation de toutes les sanctions !

Washington a esquivé la confrontation et repris ses médiations pour parvenir à un deal notamment via ses 22 plus grands entrepreneurs, ou des investisseurs suisses. Craignant un deal, la Russie avait alors proposé une alliance stratégique aux mollahs. Mais ces derniers n’ont pas accepté cette offre car ils pouvaient perdre leurs avoirs bancaires en Europe.

Washington a continué ses médiations. Au sein du groupe européen, la France, excédée par les marchandages parallèles de Washington a pris un peu ses distances sur le front pro-sunnite américain en Syrie privant de facto d’un accès à l’Asie Centrale via le Moyen-Orient et le Caucase. Washington a alors désavoué l’intervention saoudiennes au Yémen laissant entrevoir une prise en main de Golfe Persique (50% du pétrole planétaire) par les chiites avec l’aide des mollahs !

Les mollahs ne pouvaient accepter car l’islam est fini en Iran. Mais ils ont compris que Washington était prêt à tout pour la maitrise des ressources en hydrocarbures. Ils sont revenu à une politique de provocation forte lors des négociations à NY dure en arraisonnant un cargo européen sous pavillon américain. Les Américains et les Européens avaient esquivé l’escalade bénéfique au régime provoquant un grand désordre et de grosse envie de fuite au sein du régime. On a assisté à la première tentative d’achat du droit de fuite par l’achat d’un club de foot ruiné à 40 fois son prix (à 120,000 millions dollars) !


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La semaine dernière, les mollahs devaient continuer les négociations à NY, gérer le cargo devenu un otage encombrant, gérer la panique interne... La panique s’est amplifiée rapidement en raison de leur incapacité à mobiliser en interne pour l’anniversaire d’Ali, la figure de prou du Chiisme. Les Pasdaran ont lâché leur alliance utile avec les Larijani (chefs de législatif et du judiciaires) pour s’approcher des mollahs qui gardent le privilège des négociations avec Washington. Ali Larijani avait riposté par l’arrestation de 10 super-nantis du clergé et des Pasdaran. Il avait récupérer les Pasdaran ! Le gouvernement désavoué n’arrivait pas provoquer une escalade. Il semblait perdant dans les négociations prévues à Vienne. Ses patrons du clergé ont volé à son secours en décrétant par le Guide le refus de tout dialogue tant que Washington continuerait de menacer le régime.


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Cette semaine, Les mollahs devaient continuer les négociations à Vienne et les réussir par de belles provocations. En attendant, les mollahs devaient aussi gérer la panique amplifiée par les arrestations des Larijani. Ils devaient aussi mobiliser pour des faits religieux pour garder une images fortes ! Les mollahs n’ont pas trouvé les solutions : ils ont inventé des faux problèmes pour faire diversion ou mettre en place des victoires faciles, mais la réalité les a vite rattrapé !

Voici le récit en images d’une semaine de fuite en avant qui a entraîné en terribles carambolages pour les mollahs, mais aussi pour leurs adversaires et enfin pour leurs derniers fidèles.

Cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le jeudi 21 mai 2015 via la chaîne indépendante NEDA-TV. Vous pouvez regarder cette émission en persan sur la page Facebook de NEDA-TV et sous peu à la section iranienne d’Iran-Resist.



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La semaine dernière (1er-8 Mai 2015 / 11-18 Ordibehesht 1394), les mollahs haïs par le peuple et sans cesse contestés par leurs collègues (les Chefs Pasdaran ou les Larijani) étaient en très petite forme car leurs représentants (Rohani & Zarif) n’avaient su comment provoquer une crise devant les médias mondiaux à l’occasion de la conférence onusienne de révision du Traité de Non Prolifération en accusant de prolifération les pays qui les accusent. Les Chefs Pasdaran étaient aussi en très petite forme car ils n’avaient pu provoquer la crise souhaitée en détournant un cargo américain.

Dès le premier jour de la semaine dernière, la situation des mollahs et des Pasdaran a empiré car ils n’ont pu mobiliser dans leur propre rang pour l’anniversaire d’Ali (la figure de prou du chiisme) ainsi que pour les journées de retraite islamique et enfin pour la journée du Professeur en références aux maîtres à penser du régime. La panique s’est alors installée à la bourse de Téhéran, rendant urgent la provocation d’une crise pour prendre le dessus dans les négociations en cours avec les Américains et les Européens à New York.

Washington a alors proposé un deal avec comme cadeau des investissements polonais. Les Pasdaran paniqués par l’effondrement boursier ont oublié leur ambition et leur alliance utile avec les Larijani (chefs de législatif et du judiciaires) pour s’approcher des mollahs qui gardent le privilège des négociations avec Washington. Ali Larijani avait riposté par l’arrestation de 10 super-nantis issus du pouvoir donc soit membres du clergé et soit membres des Pasdaran.

Les mollahs en difficulté et en perte de vitesse ont alors tenté un deal express par une entente secrète avec des pétroliers américains en marge de l’exposition pétrolière annuelle de Téhéran qui était un vrai bide. Rafsandjani, ex-patron du régime, aujourd’hui marginalisé a révélé ce projet et saboté l’entente. La France, assurée du soutien de Moscou sur le dossier iranien, a aussi bloqué les médiations commerciales de Washington en insistant sur la mise en place des mécanisme exécutifs précis dans l’accord à venir avec les mollahs. La bourse de Téhéran a chuté encore en finissant sur le résultat catastrophique de -44% de baisse de valeur.

Il était clair que le gouvernement des mollahs ne pouvait réussir une agitation constructive. Le clergé est entré en scène avec le Guide stipulant le refus de tout dialogue tant que persisteraient les menaces et les sanctions américaines.

Le gouvernement devait agir en ce sens, mais il ne l’a pas fait. Cependant, le lendemain, il a affiché les propos du Guide à la une de ses médias tout en draguant les pétroliers européens. Il ne croyait pas possible de réussir par la force d’un chantage seulement sur les Américains. Mais les Européens n’ont pas répondu à son appel et Washington a puni le régime en faisant adopter la loi de surveillance de l’accord nucléaire à venir par son Sénat avec 99% de oui.

Le régime s’est retrouvé dans une impasse tactique. Le clergé a abandonné l’idée du refus de négocier qui n’avait même pas séduit ses serviteurs et a appelé à des manifestations massives contre l’attaque saoudienne contre le Yémen pour parvenir à la crise sur ce sujet.

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Vendredi (8 Mai 2015-18 Ordibehesht 1394), dernier jour de la semaine dernière, il n’y avait aucune mobilisation contre les Saoudiens ni parmi le peuple, ni même parmi eux qui restent à ses côtés. Le régime était dans une nouvelle impasse tactique. Il était certain qu’il allait sombrer dans une nouvelle crise de confiance financière samedi dès l’ouverture de la bourse.

La première autorisation de fuite tarifée a alors été annulée de peur que tous les nantis veuillent y participer. Puis dans son sermon de vendredi, le clergé est revenu sur l’option du refus de négocier sous la menace et a aussi annoncé une grosse mobilisation contre Yémen, s’attribuant deux preuves de force, deux options d’attaques alors q’il avait été pleinement désavoué sur les deux approches. Les Pasdaran ont aussi annoncés des magnifiques manœuvres pour s’attribuer une force qu’ils n’ont plus depuis très longtemps ! Les perdants misaient sur la propagande pour éviter la panique à venir samedi et son aggravation à partir de mardi avec la reprise à Vienne des nouvelle négociations sous la menace des sanctions américaines, mais aussi euro-sino-russes ! Ce choix était désespéré et une crise interne était certaine.

Washington devait en profiter sans pour autant déstabiliser totalement le régime et entraîner la chute de l’islamisme. C’est pourquoi Washington a tout d’abord mis le régime sous pression en esquissant des sanctions par une condamnation pour violation des libertés religieuses. Il a aussi annoncé la suicide d’une jeune kurde (sunnite) agressée par ses patrons Pasdaran et réussi à agiter un peu le Kurdistan iranien.

Washington devait alors entrer en scène pour annoncer des sanctions pour violence envers les sunnites, mais il ne l’a pas fait : ses actions étaient des avertissements. Il montrait ainsi qu’il pouvait facilement mettre le régime dans une situation embarrassante s’il le voulait.

Autre avertissement : le Congrès a parlé d’un durcissement du texte voté par le Sénat tout en gardant le flou sur ces durcissements !

Autre Avertissement : Washington a aussi rappelé son poids régional en demandant aux Saoudiens un cessez-le-feu pour mardi, date de reprise de négociations des 5+1 avec les mollahs.

Enfin, Washington a esquissé une ouverture, en réunissant à la même date à Camp David, les chefs des Etats Arabes du Golfe Persique pour apaiser leur hostilité à un deal avec les mollahs !

Les mollahs ruinés devaient capituler pour échapper à de nouvelles sanctions ou pour de meilleures relations avec des Etats qui restent des concurrents. Ils étaient loin d’une solution idéale car la capitulation ne pouvait que désespérer leurs hommes d’affaires et provoquer une nouvelle panique fatale. Ils devaient fatalement choisir le bras de fer et écoper de nouvelles sanctions. Ils étaient devant deux non choix avec comme seule option la fuite en avant dans la provocation pour imposer leurs exigences. Que faire ? Dans quelle direction prier ?

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Samedi (09 Mai 2015-19 Ordibehesht 1394), le gouvernement des mollahs a commencé la semaine en annonçant une forte mobilisation nationale contre les Saoudiens et des pourparlers pétroliers avec les Allemands, alors que le ministre de pétrole du régime avait rencontré le ministre allemand de l’énergie Sigmar Gabriel sans obtenir la moindre déclaration favorable de sa part. Le gouvernement avait donc choisi la désinformation pour rassurer les siens et aussi pour diviser le solide front euro-russe. Mais ce dernier objectif n’a vite été anéanti par l’annonce de la présence de Merkel dimanche à Moscou. Il restait à savoir si la désinformation sur la mobilisation anti-saoudiennes suffirait pour duperait et rassurer les super-nantis paniqués du cercle du pouvoir...


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Le gouvernement devait douter de son succès car le mollah Ashena, le conseiller en image de Rohani, avait accordé une interview à un journal pro-Rafsandjani, pour annoncer un remaniement prochain. Le gouvernement désignait en bouc-émissaires les ministres remis en cause par Larijani afin de le priver de prétextes pour lui nuire.

Dans les médias du côté des chefs Pasdaran, on n’était pas dans la propagande ou la désignation de bouc-émissaires car Hemayat (Protection) attaquait la tricherie de Washington en référence à la loi adoptée par le Sénat, mais le journal des Pasdaran ne critiquait pas le gouvernement. Après leurs déboires et insuccès de la semaine dernière, les chefs Pasdaran revenaient à l’option de rapprochement avec le clergé pour faire partie des négociations à venir. L’ambiance était à la crainte et la prudence.


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Rafsandjani, qui la semaine dernière avait d’abord été neutre avant de jouer la carte de l’opposant, passait cette fois dans la dissidence en évoquant les divers problèmes diplomatiques internes du gouvernement.


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En résumé, le gouvernement n’avait aucune option viable, bénéficiait d’un demi soutien intéressé des chefs Pasdaran et de l’hostilité de Rafsandjani. Il s’attendait à une nouvelle attaque du clan Larijani. Il devait renforcer sa position malgré son manque de partisans et de projets.

Rohani a organisé les assises de la croix rouge iranienne afin d’utiliser les employés de cet organe comme les fans populaires de son gouvernement. Une quarantaine de personnes des 400,000 fonctionnaires et 2 millions volontaires de cet organe était présente.



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Rohani a profité de l’occasion pour attaquer la méchanceté des Saoudiens. Il restait sur un choix de fuite en avant sur un thème islamique qui était à la fois très loin des attentes des nantis paniqués mais aussi de celles du peuple. Il était clair qu’il fuyait la réalité car il n’avait aucune solution pour personne ! La bourse, où désormais seuls les super-nantis sont présents, a ouvert en état de panique...

Ali Larijani pouvait profiter de l’absence effective de Rohani et ses ministres, plus perdus que lui. Le Parlement d’Ali Larijani a remis en cause le bilan du ministre de la Défense, le chef Pasdaran Dehghan, pour ses missions diplomatiques ratées. Le Parlement d’Ali Larijani a aussi remis en cause le bilan de la responsable de l’écologie Massoumeh Ebtekar pour la commercialisation de l’essence cancérigène. Ali Larijani a enfin remis en cause le ministre l’intérieur Rahmani qui est son propre ami et pion dans le gouvernement et se prête au jeu pour donner une image désordonnée du gouvernement ! En parallèle, Ali Larijani a exigé la hausse du prix de l’électricité pour baisser la consommation en réponse au manque d’électricité dû au manque de dollars pour importer les carburants nécessaires à sa production. Il se posait un patron sévère alors que Rohani fuyait ses responsabilité.

La panique a augmenté : les super-nantis paniqués n’avaient pas apprécié l’agitation de Larijani contre le gouvernement et avaient jugé son choix d’augmentation du prix de l’électricité très risqué.

Ali Larijani a alors annoncé, selon les vœux du Guide, un ’’projet de loi triple urgence’’ (à voter immédiatement) pour arrêter les négociations tant que subsisteraient les menaces américaines ! Larijani utilisait le Guide pour justifier sa présence agressive du matin qui avait été très la accueillie en interne. Mais il avait choisi une option préconisée par le clergé qui n’avait pas trouvé de partisans. Ainsi après Rohani, Larijani qui se veut très responsable était pleinement dans la fuite en avant ! Son projet triple urgence n’a suscité aucune réaction favorable parmi la quarantaine de députés encore fidèles au régime et présents à ses côtés ou encore du côté des chefs Pasdaran. Il était un agitateur désespéré et non le sauveur qu’il aimerait être.

In fine, la bourse a terminé sur 389 milliards Tomans de transactions, un niveau optimal au vu de la baisse du nombre des actionnaires et des actions autorisées d’être mises en vente. De plus 42% des transactions étaient des ventes sur le marché Hors Bourse permettant aux paniqués d’acquérir l’équivalent de 65 millions dollars des réserves en devises du régime ! Les actions des raffineries, principales sources de revenus des top dirigeants étaient en baisse de 4,5% !

Washington a alors attaqué le régime par la remise en cause de la peine de mort via son pion onusien Ahmad Shaheed. Puis, Washington a esquissé un deal en annonçant l’arrivée à Téhéran dimanche de la ministre des affaires étrangères de l’Afrique du Sud (pays dont il domine le secteur pétrolier à la hauteur de 67%). Washington a choisi ce pays car le tiers restant du secteur pétrolier est dominé par les Anglais et un peu par les Français. Il espérait calmer leur hostilité à son deal avec les mollahs, acheter leur complaisance et de fait pulvériser le font euro-russe renforcé par la complicité affichée entre l’Allemagne et la Russie.

La Russie a alors affirmé qu’elle cherchait ’’un accord préservant les intérêts de l’Iran’’ (des mollahs) : elle signalait à ces derniers que Washington, las de leurs faux bonds, avait fini par s’entendre avec les autres puissances et si quelqu’un de chez eux (par exemple l’agité Larijani ou encore Rafsandjani) cédait par lassitude ou par facilité, il les engagerait tous dans une soumission dont les termes étaient scellés ailleurs et ne pourraient être changés.

Selon Moscou, le régime était face à un piège. Mais Moscou n’a proposé aucune aide ou une invitation pour les festivités en cours, prouvant de facto qu’il avait renoncé à ce régime comme allié ! Là les mollahs & co étaient vraiment dans une impasse et de fait condamnés à une fuite désespérée vers l’avant.

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Dimanche (10 Mai 2015-20 Ordibehesht 1394), le gouvernement était dans une impasse. Mais il est restée dans la désinformation et la propagande en annonçant l’achat de 9 Airbus à la une de son principal journal IRAN pour insinuer qu’il parvenait à avancer en contournant les sanctions. Par ailleurs, à la une de Tehran Times, le gouvernement continuait la politique de dénigrement des Saoudiens alors que cette tactique de provocation n’avait permis aucune crise ou escalade !



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En cette journée de crise en raison d’impasses tactique, stratégique, diplomatique et donc économique, les chefs Pasdaran avaient cessé leur complaisance envers les mollahs car ils n’avaient rien obtenu. Ils avaient choisi l’action en critiquant Washington et Ahmad Shaheed pour vouloir sauver les trafiquants et les assassins et, par ailleurs ils dénonçaient la chute permanente de la bourse de Téhéran !

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Rafsandjani restait égal à lui même dans la critique offensive, semant la panique via Abrar en révélant aux désespérés de la bourse que de nouvelles négociations allaient commencer mardi sous le spectre de nouvelles menaces en raison du début le même jour d’une réunion entre Obama et ses alliés arabes au Camp David. Dans son supplément Eco, Abrar parlait de crash boursiers et l’inquiétude des actions, informant le reste de la population du régime de la crise qui secouait le régime.



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L’actualité étrangère était aussi une source de panique : Merkel était à Moscou et le régime ne pouvait espérer diviser le front euro-russe au sein des 5+1.

Désespéré par son isolement, le gouvernement a encore dégainé la propagande via Salehi, le chef du programme nucléaire, annonçant un beau fixe tactique, stratégique, diplomatique en raison des progrès dans les négociations et en preuve de la fin des sanctions : un projet grandiose d’hôpital dédié à la médecine nucléaire ! La bourse a démarré dans une plus grande agitation car le gouvernement continuait à faire des promesses extraordinaires au lieu de se battre : la fuite en avant comme seule solution !

Washington a compris qu’il devait mettre la pression sur les mollahs avant l’arrivée de son émissaire sud-africaine ! Des rumeurs ont alors fait état de discussions à camp David en vue de ventes massives d’armes par Obama aux Arabes hostiles à tout deal avec le régime ! Par ailleurs, Washington a fait mine de rapprocher d’Ali Larijani via le n°2 du parti kurde irakien. Il a enfin confirmé une envie inédite de rapprochement sans contre-partie en faisant affirmer à Jim Rogers l’associé de Soros que l’Iran (économiquement instable des mollahs) était certainement une économie sûre pour les investisseurs américains !

Dans le contexte de la division et de la panique internes, les mollahs ont eu peur d’être doublés par Ali Larijani. Ils ont tenté de le séduire en lui offrant via le Conseil des Gardiens de la Constitution (le conseil d’Etat du régime) le droit (qu’il réclame) de décider ou refuser l’adhésion au protocole additionnel du TNP, certain qu’il allait jouer avec leur bénédiction dans la cour des grands et n’allait donc pas les doubler !

Ali Larijani a compris que les mollahs avaient peur ! Via son frère, patron du pouvoir judiciaire, il a organisé les assises des 4000 juges du système judiciaire de Téhéran pour intimider les mollahs politiques et les forcer à lui accorder plus de pouvoir. Sa précipitation était le signe de l’urgence de la situation de panique interne. Mais son initiative a tourné au cauchemar car seulement 40 juges (1% des effectifs) ont répondu présents pour son show ! Le mollah Rayissi, procureur général nommé par le clan Larijani, n’a pu cacher sa déception.




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Ali Larijani ne pouvait espérer peser au sein du régime pour défendre ses intérêts. Il a oublié judicieusement son projet à triple urgence pour arrêter les négociations. Il l’a remplacé par un projet de loi en faveur de l’exigence unanimement partagée d’un rapport sur les négociations pour obtenir des soutiens et faire oublier son isolement. Mais personne ne l’a applaudi ! Il s’est alors opposé à l’intervention du gouvernement dans la vente du club Persépolis qui devait bénéficier aux chefs Pasdaran pour obtenir le soutien ces derniers ! Mais ils n’ont pas pris position en sa faveur !

Les chefs Pasdaran se sont plutôt affirmés comme de bons alliés pour le clergé en annonçant avoir sauvé un cargo des pirates alors que US NAVY n’osait pas intervenir pour le sauver ! Mais ils ont oublié de préciser le nom du cargo secouru et l’identité des pirates.

On avait un vrai capharnaüm après un petit clin d’oeil de Washington à Ali Larijani. La panique interne avait déclenché une réaction en chaîne bien inquiétante de fuites en avant et de carambolages inattendus !

La panique n’a cessé de s’amplifier à la bourse de Téhéran. Les actions de unités pétrolières ont encore baissé de 4,9%. La bourse a fini avec un nombre grandissant de transaction (396 milliards tomans) dont 38% de ventes en hors bourse permettant aux paniqués d’accéder à 60 milliards dollars de devises.

Le gouvernement du clergé était silencieux ! Rohani ne savait que faire ! Le clergé a tenté une diversion en focalisant ses médias sur la rumeur de pendaison du mollah chiite saoudien Al-Nemr et la nécessité de l’empêcher. Mais on ne vit aucune manifestation et cela même devint un problème en soi ! Les mollahs ont décrété qu’ils allaient combattre la décision saoudienne dans le monde virtuel !

Les Pasdaran responsables officiels du ministère des affaires étrangères, ont proposé une autre diversion : provoquer un blocus américain, voire une bataille navale, par l’envoi hors circuit onusien d’un navire d’aides pour le peuple oppressé du Yémen !


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Washington désolé d’avoir entraîné cette crise a tenté d’apaiser les mollahs en tapant sur les rois Arabes par New York Times ! Un Think Tank américain a aussi affirmé que le peuple iranien était fier de sa révolution islamique perse ! Enfin, la mae sud africaine est arrivée à Téhéran avec les sous-entendues de bons contrats pétroliers avec l’association de pétrole sud africain (SAIPA). Mais les mollahs n’ont pas accepté car ils étaient informés que le recours à cette association (multi-nationale et majoritairement américaine) allait les enfermer dans un deal secret entre les Américains et leurs adversaires Anglais et Européens. A la fois Zarif puis Larijani ont insisté sur le manque de confiance à la sincérité de Washington ! Ils entendaient provoquer une crise par leur refus. Washington est resté silencieux et l’escalade souhaitée n’a pas eu lieu.





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Rohani a alors montré son rejet et nargué Washington en appelant et félicitant le président pétro-ripoux kazakh Noursoultan Nazarbaïev pour sa nouvelle réélection avec 97% des voix ! Mais cette initiative a également été un échec car au retour Nazarbaïev n’a pas parlé de son désir de coopérer avec les mollahs !

Le régime était dans une nouvelle impasse car il avait une mauvaise offre et aucune alternative et aucun moyen de se battre. Conscient de la mauvaise posture des mollahs, Washington a maintenu son émissaire sud-africaine en Iran, espérant leur capitulation sous l’effet du désespoir et la peur d’un plus grand effondrement financier. En l’absence d’un revirement immédiat, Washington a mis les mollahs en plus grande difficulté en révélant que les Emirats avaient explicitement demandé l’exclusion leur de toutes solutions négociées pour le Yémen.

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Lundi (11 Mai 2015-21 Ordibehesht 1394), le gouvernement avait été absent lors d’une grosse crise interne, puis incapable de provoquer une crise bénéfique à ses intérêts. A 24 heures des négociations à Vienne, il ne menait pas large. Il devait se montrer fort pour stopper la panique interne. Il a durci un peu ses positions en affirmant que le Parlement avait un projet pour arrêter les négociations si Washington continuait ses menaces. Il suppliait Larijani de reprendre à sa place le rôle du méchant flic, se laissant celui du bon flic pour parvenir à un deal !


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Les Chefs Pasdaran continuaient d’attaquer le vote du Sénat en qualifiant les Américains de mauvais perdants, mais ils ne critiquaient par les mollahs et leur gouvernement. Ils espéraient encore une bonne place dans leur gouvernement. Par ailleurs, sur le site de l’agence Fars, ils avaient donner la parole à l’économiste réformateur Raghfar demandant du respect pour Rohani ! Ils étaient revenus tels des girouettes vers le clergé après une journée de rébellion car ils n’avaient rien obtenu !


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Rafsandjani restait dans la critique du régime en révélant que les 9 Airbus achetés et présentés comme des preuves de la victoire du régime sur les sanctions étaient des vieux modèles par ailleurs achetés par sa propre compagnie aérienne ! Ce qui voulait dire que le gouvernement avait frimé pour rien et que par ailleurs la compagnie nationale Homa n’avait pas les moyennes d’acheter des avions.


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Washington a oublié les intimidations et tenté la séduction en affirmant son vœu d’entente par la condamnation du lobbying de l’OMPI via un diplomate de Lettonie (Etat européen fortement allié aux Etats-Unis). Washington a aussi refait un clin d’oeil à Larijani en rappelant l’arrivée dans 24 heures des députés Sud Coréens vers Larijani au moment de la reprise des négociations entre les représentants des mollahs et les 5+1.

Puis la mae sud africaine a proposée une rencontre à Rohani ! Pendant cette rencontre, elle a condamné les sanctions américaine et proposé la création de zones commerciales libres, offrant des revenus occultes aux mollahs ripoux pour les assurer d’arrangement leur permettant de survivre ou fuir du pays où ils n’ont plus de base !



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Rohani a alors parlé de coopération et de son respect des lois internationales. Ceux du régime ont compris qu’il esquissait la disposition de ses chefs cléricaux pour l’arrangement proposé avec de bons capitaux occultes pour leurs poches. La bourse a plongé car l’intérêt de la majorité été oublié. Le gouvernement pas rassuré par la baisse de ses réserves en dollars a annoncé la diminution des allocations (pour diminuer le pouvoir d’achat et préserver ses stocks).

Larijani, qui avait été utilisé puis oublié par Washington, a vu ses intérêts très en danger. Il a fait état de 80 signatures en faveur de la loi pour arrêter tout dialogue avec Washington tant que persisteraient ses menaces ! La panique s’est un peu estompée, la valeur globale des transactions a reculé de 15%, les ventes en hors bourse sont aussi tombées de 15% passant de 38% à 32% mais la perte était tout de même de 41 million dollars.

Rohani n’a rien dit, tout comme le clergé. Ils ne pouvaient rejeter une loi affirmant s’appuyer sur les propos du Guide ! L’arrangement sud-africain était bloqué !

Washington est revenu à la menace en annonçant que le Congrès étudierait le projet de loi du blocage de tout accord nucléaire jeudi après le résultat des négociations de ses représentants avec ceux des mollahs ! Le Sénat a aussi demandé la libération des 3 américains détenus en Iran, esquissant des nouvelles sanctions dans le cas contraire. Washington a continué les rumeurs négatifs venant de Camp David et enfin Kerry a annoncé une rencontre avec Lavrov à Moscou au moment même où devaient commencer les négociations entre les mollahs et les Européens, laissant entrevoir un deal avec les Russes pour désorganiser leur union avec les Européens et évidement pour se donner les moyens de soumettre complètement les mollahs.

Le président Allemand alors en Israël pour le 50e anniversaire du rétablissement des relations entre les deux pays a annoncé son souhait que l’Etat hébreu participe à la phase finale des négociations avec les mollahs, opposant Washington face à ses alliés juifs pour neutraliser le deal qu’il cherche frénétiquement. Les Israéliens n’ont pas accepté, montrant leur solidarité absolue avec l’Etat américain ! Washington était renforcé par l’échec des Européens. Ces derniers devaient nécessairement durcir leur intransigeance. Les mollahs arrivaient face à un mur et ne pouvaient de fait jouer au chantage commercial !

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Mardi (12 Mai 2015-22 Ordibehesht 1394), le gouvernement des mollahs devait commencer les négociations avec les Européens avec l’italienne Mogherini de tendance très pro-américaine et Helga Schmidt d’origine et de tendance allemande. Tehran Times a joué pleinement la carte de l’apaisement en rappelant l’attitude coopérative de Rohani dans sa rencontre avec le mae sud africaine. Mais à cette différence prés que dans le contexte, il jouait à la fois une ouverture avec Washington, mais aussi avec l’Europe.


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Les chefs Pasdaran accusaient alors encore Washington de tricherie et aussi de violation des droits de l’homme pour provoquer une crise (sans jamais critiquer le gouvernement du clergé). Ils s’agitaient dans le sens du clergé, espérant à nouveau une entente interne alors qu’un deal semblait proche (malgré les interférences d’Ali Larijani).


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Rafsandjani était resté sur une ligne anxiogène, mais sa cible était plutôt Larijani. Il entendait aussi profiter d’une deal avec Washington ou avec l’Europe.


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Washington devait intervenir pour empêcher le deal avec l’Europe. Il a fait état d’un sondage montrant plus de 70% d’avis favorable à un deal avec les mollahs. Le président kurde irakien a annoncé son arrivée à Téhéran dans 24 heures avec les ministres iraniens de commerce, d’écologie et du tourisme pour une visite de 3 jours afin de rencontrer Rohani, Ali Larijani, Shamkhani (chef Pasdaran responsable du conseil de sécurité du régime) et le Guide. Washington entendait intéresser le clergé et ses rivaux par des offres commerciales pour les détourner des Européens. L’émissaire irakien devait débuter sa visite par les représentants du clergé, avant de rencontrer les rivaux du clergé et enfin terminer les visites chez le symbole politique du clergé. Il était certain que l’objectif principal de voyage voyage ainsi agencé était un deal avec le clergé (avec deux options alternatives).

Les mollahs ont été ravis de constater que Washington essayait de parvenir à un deal en doublant sans état d’âme le front euro-russe. Il pouvait enfin manoeuvrer à Vienne pour obtenir peut-être un bon deal de la part des Européens. Le choix de Shamkhani pour représenter les Chef Pasdaran rassura aussi les mollahs car c’est un chef milicien vieillissant proche d’eux. Washington l’utilisait pour les agacer. Mais il ne pouvait en aller de même pour Ali Larijani. Il n’avait rien d’amical. Les mollahs devaient le bloquer.

Les mollahs ont riposté via le Conseil des Gardiens de la Constitution (le conseil d’Etat du régime) en informant le Parlement que désormais le ministre de la justice chargé de la gestion administrative du pouvoir judiciaire sera désormais responsable pour les actes de la direction du pouvoir judiciaire.

Décodages. La directive allait soumettre le ministre mollah Pour-mohammadi (ex-ripoux du clan Rafsandjani) asservi aujourd’hui par Ali Larijani à payer pour les choix (politisés et hostiles) du clan Larijani qui détient le pouvoir judiciaire ! Le clergé mettait en danger un pion (forcé) de Larijani pour le forcer à trahir ce dernier en divulguant ses secrets et les intrigues judiciaires qu’il projette, l’exposant à l’accusation de complot contre le régime ! Pour s’en protéger, Ali Larijani devait révoquer et sacrifier son pion Pour-mohammadi, mais il allait alors perdre la confiance de ses autres pions !

Larijani était désormais sous la menace d’une trahison. Il a vite adopté une loi contre les traîtres et les espions, les excluant de la vie politique... pour dissuader son pion Pour-Mohammadi de l’attaquer ! Menacé d’être accusé de complot contre le régime et le clergé, il a aussi envoyé avec 12 jours d’avance des félicitations au Hezbollah pour sa victoire sur les Israéliens en 2000 ! Le Hezbollah n’a pas répondu : il n’avait pas envie de laisser ce personnage exploiter sa victoire pour sauver sa carrière. En l’absence d’une réponse, Ali Larijani a envoyé des félicitations au même sujet à son homologue libanais Nabih Berri, espérant une invitation à la commémoration de cet événement. Mais celui-ci ne lui a répondu. Il a alors annoncé le départ du député Boroujerdi, chef de la commission diplomatique du Parlement, à Damas pour un rapprochement médiatique avec Assad. Vu l’attitude méprisante d’Assad vis-à-vis du régime, son choix était désespéré. Larijani était incapable de trouver un moyen pour peser sur la scène politique du régime. Les mollahs et leur représentants pouvaient agir à leur guise sans ses interventions énervantes.

Le représentant du régime, Araghtchi, est arrivé à Vienne et a commencé sans tarder la rencontre avec l’italienne Mogherini de tendance très pro-américaine assistée par l’allemande pro-européenne Helga Schmidt. Il était heureux de pouvoir désorganiser l’association des 5+1 en utilisant l’infidélité américaine et proposer un deal aux Allemands en renouvelant son offre de vente de pétrole.

Il y avait une issue plaisante pour le régime : La panique a diminué sensiblement à la bourse de Téhéran. Les transactions ont baissé de 40% ! La perte est tombée à 1/3 de son niveau moyen !

Porté par cette baisse de panique, le représentant du régime a tenu tête à Mogherini et Schmidt pendant 10 heures ! 

Washington était battu par sa propre faute. Kerry devait rencontrer Lavrov. Poutine s’est rejoint à la réunion pour savourer la joie de voir l’Américain aux abois, incapable de lui proposer un marché pour faciliter son bras de fer avec les mollahs. Kerry a d’ailleurs discrètement quitté Moscou sans faire de déclaration.

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Moscou a achevé le rêve de la diplomatie triomphante de Washington en révélant par Lavrov qu’il restait ouvert au dialogue malgré des mésententes profondes. Cela voulait dire que le front euro-russe n’avait pas explosé suite à l’initiative américaine à Moscou. Mme Merkel alors en Israël a aussi affirmé qu’elle ne croyait possible un accord avec le régime : on a compris que l’Allemagne sûr de son unité avec la Russie n’avait pas flanché dans la rencontre avec le représentant du régime à Vienne !

Le gouvernement des mollahs avait donc échoué malgré son offre de barils à bas prix ! On n’a pas vu ou entendu Rohani ! Il attendait l’émissaire irakien pour provoquer une crise.

Ali Larijani a jugé possible de prendre comme prétexte cet échec de lobbying pétrolier de l’équipe Rohani pour le déstabiliseri. Il a convoqué le ministre du pétrole au Parlement et préparé le terrain de sa révocation en lui reprochant des retards de paiements des sous-traitants, insinuant au passage ouvertement la banqueroute économique du gouvernement. Poussé à bout, le ministre de pétrole Zanganeh a gaffé en affirmant que la Compagnie iranienne du pétrole (NIOC) manquait de dollars ! Larijani a alors organisé une réunion avec son ami et lieutenant Nahavandian, patron de la chambre iranienne de Commerce, se posant comme un responsable fiable et concerné pour la relance économique grâce à l’amélioration des exportations non pétrolières.

Washington avait d’une part Rohani qui attendait son émissaire irakien pour provoquer une crise (sans doute sur le thème délicat de la guerre au Yémen) et comme alternative à Rohani, il avait Larijani prêt à prendre le contrôle et mener une version plus tonique de la même politique de provocation.

1. Washington a annoncé l’adoption d’une loi et des sanctions pour la détention de 3 de ses citoyens en Iran.

2. Plus important encore, Amano, le pion de Washington au sein de l’AIEA, a précisé que les mollahs devaient selon l’accord esquissé à Lausanne adopter le protocole additionnel et de fait accepter l’inspection de leurs bases militaires !

3. Washington a aussi accusé le régime d’un grand projet de cyber-attaque contre ses entreprises, effaçant la bonne image qu’il lui avait accordé via les propos élogieux de Jim Rogers, l’associé de Soros.

4. Enfin, Washington a condamné l’envoi d’un navire d’aides en dehors du circuit onusien vers le Yémen. Il a précisé qu’il ne ferait rien pour empêcher sa course, mais il ne lui permettrait pas d’accoster chez ses alliés pour se ravitailler. Il a aussi ajouté qu’il le surveillait pour empêcher tout incident débuchant sur une crise.

Washington faisait état de menaces de sanctions contre les mollahs et la promesse qu’ils ne pourraient pas provoquer une crise. Mais les mollahs n’ont montré aucun signe de capitulation ou d’apaisement en direction des Américains avant la médiation via les Irakiens et les négociations prévues par la suite à Vienne.

Obama a alors accusé le régime de terrorisme dans la région et le risque qu’il se comporte encore plus mal s’il avait la bombe nucléaire ! C’est pourquoi il précisa qu’il continuerait les sanctions (pour terrorisme) même s’il y avait un accord sur le nucléaire.

Mais dans le même temps, Washington n’a pas supprimé la médiation commerciale irakienne prévue pour mercredi et Wendy Sherman a annoncé son départ ce même jour à Vienne ! Washington avait grondé les mollahs pour les forcer à plier lors de leur rencontre prévue jeudi à Vienne !

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Mercredi (13 Mai 2015-23 Ordibehesht 1394), le gouvernement des mollahs a annoncé l’arrivée imminente des Irakiens comme une victoire sur Washington !


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Les Pasdaran étaient plus excités : ils étaient revenus vers les Larijani et ensemble, ils criaient victoire, demandant un changement des termes des négociations ! Une vraie frénésie propagandiste !



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Du côté de Rafsandjani, Khorassan parlait de négociations avec les Irakiens et des pressions d’Amano pour signaler une journée de marchandages. Rafsandjani ne se prononçait pas contre le régime car il ne savait jusqu’où irait Washington !


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Il y avait une tendance générale d’exploiter la médiation irakienne ! Mais il ne se passait rien : tout le monde attendait l’arrivée des Irakiens. Le clergé attendait aussi ! Pour ne pas parler avant l’arrivée de la délégation irakienne, il a comblé le vide par une visite du Guide au Salon de Livre du régime. Le Guide a traversé cette exposition sans intérêt et sans visiteur pendant longtemps sans aucun discours...

Cependant, la visite a permis de constater l’impopularité du régime car on n’a vu aucun bain de foule ou même des scènes de sympathie avec les exposants ou les employés. On a vu que deux images de ce genre avec en tout 6 fans pour le Guide !



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Les vieux ayatollahs de Qom ont alors fait diversion en annonçant la mobilisation des milliers de jeunes mollahs (à Qom) en soutien à Sheikh al Nemr. Mais ce ne fut pas terrible. Ce fut encore un échec car on a vu une petite cour alors la ville compte des dizaines de milliers de mollahs ! La photo nous a paru par ailleurs trafiquée car la centaine de mollahs située dans la partie ombragée sont 2 fois plus petits que les non-mollahs (une centaine de figurants) assis à leur côté.

Un collaborateur récent du site a remarqué que les vingt mollahs présents avaient judicieusement choisi des places fraîches à l’ombre, laissant les places durement ensoleillées et inconfortables aux figurants qui leur sauvaient la face. Ingrats en toute circonstance.

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La longue attente du régime et ses responsables s’est enfin terminée à midi avec l’arrivée du président irakien Fouad Massum (dont le nom signifie cœur innocent). Mais on n’a vu aucune image de la délégation. Soit elle avait été supprimée soit fortement réduite et elle ne correspondait pas à l’attente du régime.


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L’Irakien a vite planté le décor de sa mission en affirmant que nul pays de la région ne devait avoir peur d’un accord avec les mollahs car ils sont très fréquentables et luttent contre le terrorisme de Daesh !


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Mais Rohani a immédiatement lancé les hostilités en saluant l’indépendance et l’indocilité des « Irakiens car ils ne se laissent commander par personne » pour insinuer que son interlocuteur venait en Iran de son propre et non sur l’ordre de Washington et de fait sa visite était une action anti-américaine ! Il a aussi condamné le terrorisme imposé à la région qui nuisait à ses instigateurs (en référence à Daesh financé par Washington via le Qatar, et en réponse aux accusations lancées la veille par Obama). Il a aussi exigé un cessez-le-feu immédiat et définitif au Yémen avec le soutien de son ami irakien ! Le visage du Cœur Innocent s’est décomposé, il a compris qu’il allait avoir 3 journées difficiles et sans aucune garantie de succès de sa mission (mauvais pour sa carrière).


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Washington n’a pas réagi. Le gouvernement des mollahs y a vu un signe de faiblesse et le moment d’aller aussi loin que possible. Salehi, le patron du programme nucléaire iranien (qui sortait d’une coloscopie qui a failli le tuer), est entré en scène en qualifiant l’exigence d’inspection d’Amano par un mot qui signifie petite caprice enfantine ! Le porte-parole du programme nucléaire, le milicien voyou Kamalvand, a ajouté que le point de vue d’Amano était un avis personnel sur le protocole additionnel et que le chef de l’AIEA ferait mieux de se taire quand il n’avait rien à dire de professionnel !

Mohsen Rezaï, n°2 du Conseil de Discernement, qui est plutôt fini et ignoré dans les négociations, a tenté de briller en qualifiant les accusations d’Obama d’« hurlements d’un vieux loup blessé ! » Larijani impatient de jouer un rôle a menacé indirectement Washington de détruire ses bases régionales !

On avait une belle mobilisation générale de ceux d’en haut pour insulter Washington, une unité de résistance au-delà de la divergence de leurs intérêts. On n’entendait pas Washington ! Les affairistes paniqués ont repris de l’espoir avec l’offensive décomplexée de leurs dirigeants !

La panique a baissé encore de 40% se résumant à 129 milliards tomans (51,6 millions dollars en taux officiel) et les pertes sont tombées à seulement 15 millions dollars ! La combativité des dirigeants était bien appréciée par les mollahs ou les affairistes du conseil des Experts, patrons de tous les bons business en Iran.

Le président irakien a au contraire perdu tout espoir. Il s’est rendu sans trop y croire chez Larijani qui a mis l’accent sur le terrorisme (de Washington) pour remonter du fond trou médiatique où il avait chuté. L’Irakien a entendu la même chose chez Shamkhani !

Washington désespéré par ce front uni chez des gens, qu’il supposait en conflit, a changé le programme de son émissaire : il a rendu visite à Rafsandjani. Ce dernier a été si heureux d’entrer dans les calculs américains qu’il est sorti de son palais pour rencontrer l’Irakien, mais conscient de l’unanimité du régime il n’a pas osé s’en démarquer et donner satisfaction au cœur palpitant de Fouad Massum !



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Le cœur innocent de Washington n’avait rien à faire à Téhéran , il a terminé sa visite en se rendant chez le Guide, où on lui a rebattu les oreilles avec le terrorisme de son bienfaiteur américain. Il est reparti dans l’humiliation sans les honneurs protocolaires !



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Washington avait perdu son pari et pouvait s’attendre à une attitude très combattive de la part des représentants des mollahs dans la rencontre prévue jeudi à Vienne. Il a tenté de calmer les mollahs par l’annonce d’une possible adoption de la loi de surveillance de tout accord nucléaire au Congrès. Il a aussi montré sa disposition pour un deal par la révélation du refus d’Israël de participer à la phase finale des négociations nucléaires.

Les mollahs n’ont rien répondu à la menace de l’intervention du Congrès pour arrêter la politique infructueux de l’apaisement commencé déjà sous Bush. L’absence de ricanement de la part des mollahs était le signe de leur peur. Cependant, ils restaient sur leur position.

Washington a insisté sur leur isolement et leur faiblesse grandissant en révélant via Israël la vente des S-300 par Poutine à Al Sisi (qui avait fait le déplacement à Moscou pour le 9 mai). Washington espérait qu’ils renoncent à la fuite en avant qui sans l’appui d’un Etat étranger puissant ne pourrait que les conduire dans le mur.

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Jeudi (14 Mai 2015-24 Ordibehesht 1394), le numéro 2 de la diplomatie des mollahs (Araghtchi) devait rencontre Wendy Sherman, Federica Mogherini et Helga Schmidt. La une de Tehran Times reprenait le discours sur l’indépendance des Irakiens... Le gouvernement des mollahs n’entendait pas renoncer à défier Washington dans les négociations à venir à Vienne. A défaut d’un succès, ; il misait sur la propogante pour éviter le retour de la panique interne qui vide sans relâche ses réserves vitales de devises.


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Du côté des chefs Pasdaran, Hemayat refusait la persistance des sanctions même en cas d’un accord. Les Chefs Pasdaran restaient combatifs, mais en dehors du gouvernement, dans l’espoir de faire mieux et ainsi accéder aux marchandages avec Washington pour assurer leur propre sécurité.


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Du côté de Rafsandjani, Abrar insistait sur le pessimisme de Merkel à propos d’un accord et aussi sur l’impasse économique du régime. Rafsandjani se posait donc encore en alternative !



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On avait un régime divisé dont chaque clan suivait sa propre fuite en avant ! Les Américains ne pouvaient se plaindre ou avancer à coup de menaces de peur d’amplifier les fuites en avant dissonantes des clans rivaux et entraîner un nouveau carambolage peut être fatal au système islamique cher à leur cœur !

Washington a secoué les mollahs par la révélation de la république Tchèque de les avoir empêché d’acheter un équipement nucléaire prohibé à une compagnie américaine sur son territoire ! Mais on a compris qu’il s’agissait d’un avertissement car Washington n’a guère protester après l’annonce !

Londres a vu dans cette attitude un sursis de facto au régime qu’il doit renverser pour nuire aux intérêts pétroliers de Washington. Via Reuters, Londres a repris sans fin la révélation de la république Tchèque pour appuyer ses propres accusations de détournement de l’embargo nucléaire par les mollahs !

Les Russes sont aussi entrés dans le jeu contre le régime en annonçant par Itar-Tass qu’un diplomate occidental présent ce jour dans les négociations exigeait la visite du site militaire de Partchin comme condition incontournable pour un accord. Etant donné que le n°2 de la diplomatie du régime parlait à Wendy Sherman, Federica Mogherini et Helga Schmidt et que par ailleurs, Sherman et Mogherini sont en cheville, le diplomate créant des problèmes aux mollahs ne pouvait être que Helga Schmidt, présente pour défendre les intérêts de son pays et du front anti-américain (euro-russe), d’où d’ailleurs la révélation de la nouvelle par l’agence Tass.

En résumé, les mollahs partis gonflés à bloc par la certitude de gagner leur bras de fer avaient été contrés par un avertissement américain et deux grosses interventions du front euro-russe. Ils avaient perdu leur pari et ne pouvaient inverser les vapeurs en raison de la présence active du front euro-russe. Mais ils ne renonçaient pas dans l’espoir d’arracher un bon deal à Washington.

Washington désespéré a annoncé que le Congrès avait adopté la loi de restriction de tout accord nucléaire avec un score de 94% !

Larijani est intervenu par un député pour insulter Amano et provoquer une crise ! Les chefs Pasdaran ont tenté de provoquer une crise en capturant un autre cargo, d’origine singapourien, mais ont échoué de justesse après l’intervention inattendue de la marine des Emirats !

Washington qui dernièrement, après de nombreuses esquives, avait enfin dénoncé la piraterie du régime a justifié cette nouvelle attaque en précisant que l’armateur du cargo attaqué était en faute car il avait endommagé un plateforme pétrolier du régime et lui devait de l’argent, mais ne payait pas ! D’autres sources ont nié notamment l’armateur accusé par Washington ! Mais l’Etat américain a évité la crise souhaitée par le régime en oubliant l’affaire !

Les Pasdaran humiliés ont annoncé une manifestations de médecins miliciens hostiles aux Saoudiens, et cette fois, ils ont seulement exposé leur pénurie de miliciens fidèles.


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Ali Larijani est parti à Qom pour convaincre le clergé de lui accorder le pouvoir. Il a enchaîné les échecs se retrouvant réduit à visiter les élevages de poulets pour trouver des alliés sans pourtant y parvenir !





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Dans la soirée, le régime devait mobiliser et remplir ses mosquées pour la mort en martyr du 7e imam chiite Moussa Kazem, mais la participation a été si basse qu’il a opté pour le principe de la nuit d’intimité avec la martyr. Il y eut qu’un reportage sur un seul endroit où la majorité des participants était des enfants très remuants, vraisemblablement des enfants de rues payés pour combler le vide. Chacun a compris que le régime était en tout point en faillite.


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Vendredi (15 Mai 2015-25 Ordibehesht 1394), le clergé en faillite avait appelé les chefs Pasdaran au secours pour parler en première partie de la prière de vendredi et provoquer une crise. Ils ont parlé de leur opposition à l’inspection de leur navire d’aides au Yémen ! On était loin de leurs intrépides sorties maritimes ou leurs slogans enflammés. On a compris qu’ils avaient perdu le soutien de leurs derniers miliciens naviguant et préféraient rester prudents pour ne pas griller les chances d’ententes avec l’adversaire américain.

Le clergé avait aussi programmé des marches anti-américaines et anti-saoudiennes après son sermon : on n’a vu aucune image.

L’Arabie Saoudite a profité de ce passage à vide des mollahs & co pour les accuser de violation du droit international en raison de l’attaque contre le cargo singapourien. Etant donné l’esquive de Washington, les Saoudiens qui avaient boycotté la rencontre organisée par Obama au Camp David se montrait en opposition avec son dernier avis.

Washington a redoublé son taux d’apaisement via Israël affirmant accepter l’accord qui était en cours de négociations à Vienne. Israël a aussi joué en faveur d’un grand apaisement en affirmant avoir refusé de tuer Khomeiny sur une demande de Bakhtiar en prétextant « qu’il ne connaissait pas assez la personnalité de sa sainteté Khomeiny pour agir ainsi ». Washington esquissait la reconnaissance des mollahs pat les Israéliens à défaut du contraire ! Obama a aussi tendu une perche au régime en lui demandant après toutes ces péripéties des gestes pour créer la confiance entre leurs pays.

Araghtchi, le numéro 2 du ministère des affaires étrangères du régime, a seulement été encouragé à résister : dans une interview accordée à Reuters, il a affirmé que seulement un accord en 1 étape c’est-dire la levée définitive des sanctions sans aucune inspection correspondait à la définition d’un bon accord pour le régime !

Washington a renvoyé les négociations à sept jours, laissant mijoter les mollahs dans leur misère, dans l’espoir de les voir plus raisonnables, et loin de leur folle politique de fuites insensées en avant.

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résumés & conclusion(s) | cette semaine le régime devait négocier avec les Américains et aussi avec les autres grandes puissances.

Washington a repris ses efforts pour doubler ces derniers et parvenir à un deal direct avec les mollahs pour un nouveau régime islamique avec ses pions lui offrant tout le pétrole iranien et un accès exclusif à l’Asie Centrale pour devenir le roi du pétrole.

Les mollahs isolés par leurs échecs et enlisés dans leurs querelles ont trouvé une occasion de faire montrer les enchères. On a eu droit à un festival de fuites désordonnées en avant, des querelles amplifiées, des règlements de comptes inattendus. Washington a stoppé sa propre fuite en avant pour éviter la chute de l’islamisme avant de reprendre ses efforts pour doubler ses rivaux internationaux.

Le front euro-russe des puissances hostiles à sa suprématie a finalement bloqué ses initiatives en renfermant les mollahs dans les exigences lourdes de l’accord esquissé à Lausanne. Dès la fin du processus raté des négociations de cette semaine, Washington a renoué avec la fuite en avant pour doubler ses adversaires, permettant aux mollahs exsangues de renouer avec leur propre chantage pour obtenir les garanties nécessaires pour quitter le pouvoir en toute sécurité.

Washington, qui ne peut leur accorder de telle garantie, a demandé à Israël d’accepter les mollahs et zapper la menace dont il les affublait ! Les mollahs ont vu dans ce geste la récompense de leur résistance désespérée, ils ont continué leur chantage.

Washington a décrété une semaine de silence dans l’espoir de les retrouver plus épuisés par leurs problèmes et ses sanctions, mais il est certain qu’ils continueront leur fuite en avant car elle a réussi à pousser Washington à changer ses critères pour éviter de perdre la partie qu’il juge d’un intérêt vital pour son avenir.

Nous (tous) voilà, de fait de cet intérêt irrépressible des Américains, embarqués dans une suite interminable de fuites en avant, condamnés à des carambolages d’intérêts divergents qui finiront immanquablement dans une issue fatale pour ceux qui y participent. Les mollahs y laisseront tout ce qu’ils ont. Les Américains perdront sans doute les joyaux de leur couronne. Alors vive la fuite en avant et leur lots de carambolages inattendus qui mettront de l’ordre dans les désordres qui nous concernent.