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Iran-Resist Fact-checking 16 | 210622
Iran : Les Occidentaux, pompiers pyromanes malgré eux !

22.06.2021

Cette semaine, le régime devait choisir un nouveau président, qui n’a pas de vrai pouvoir, mais incarne sa ligne d’action. Il avait misé sur le scenario d’un président sans grande majorité et une soi-disant opposition modérée qui le dénonce, un scénario de chaos prometteur et l’espoir d’un deal plus tard, pour avancer sans écoper de nouvelles sanctions. Le boycott des Iraniens a perturbé ses plans. Depuis, l’Europe a accepté le nouveau visage extrémiste du régime (Rayissi ou Raïssi [1]) en critiquant un peu le nouveau élu mais sans évoquer des vrais sujets qui ne fâchent pas vraiment. Mais le peuple iranien, revigoré par son succès, ne cesse de défier le régime. Point sur les inepties qu’on lit ici et sur la réalité du terrain.



Il y a deux jours les Iraniens et aussi les serviteurs administratifs du régime ont boycotté ensemble les élections présidentielles empêchant ainsi les mollahs et leurs acolytes soi-disant modérés ou réformateurs de mettre en scène leur chaos prometteur. Les miliciens rebelles ont laissé faire et ont même participé à ce boycott historique en laissant les Iraniens diffuser leurs vidéos amateurs de boycott ou des attaques des bureaux de vote [2] du régime !

Les Iraniens ont compris qu’ils avaient une carte à jouer. Les habitants très pauvres [3] des régions riches et pétrolières de Khouzestan [4] et Boyer-Ahmadi, souvent en guerre contre le régime, ont repris la contestation en attaquant encore les bureaux de vote et en incendiant un entrepôt pétrolier et une mosquée. La milice a confirmé son soutien en boycottant la répression ou en se gardant de déployer ses pompiers pour éteindre les feux.
© IRAN-RESIST.ORG


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Les habitants très pauvres de la riche région de Sistan-&-Baloutchistan, également souvent en guerre contre le régime, ont appelé à la mobilisation d’une semaine de manifestations nocturnes anti-régime !

Il n’y a aucune trace de cette contestation et du boycott absolu des élections factices du régime en Occident (Europe et Amérique démocrate [5]), parrains de la révolution islamique de 1979 qui ont guidé ce complot depuis la France [6].

Les médias français [7] évoquent au mieux un boycott moins important (environ 50%) mais en prenant bien le soin de l’attribuer à l’absence des soi-disant modérés du régime dans ces élections, s’accrochant pitoyablement à l’espoir qu’ils ont si souvent évoqué par le passé pour aider le Medef à signer des contrats avec les mollahs et à présent pour justifier leur viabilité.

Alors, certains, comme toujours au service de démocrates, ont ravivé l’espoir d’un changement pour un islamisme prometteur par des articles sur les islamogauchistes pro-américains comme la bande à Maryam Rajavi, résidant en Albanie, ou en s’accrochant à l’islamogauchiste affiliée aux mollahs, à savoir la très médiocre fausse féministe Shirin Ebadi [8]. Cependant, l’inusable Renaud Girard, malgré ses erreurs, a été chargé de rassurer les investisseurs français en invitant les lecteurs crédules du Figaro à croire à la solidité du régime pour croire à la viabilité des investissements français en Iran.

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Les Anglo-canadiens ont aussi rassuré les leurs avec l’invraisemblable analyse que le régime restait une démocratie !

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Nous ne pouvons que nous réjouir de ces médiocres interventions de lobbying déguisées en expertises, car elles ne sont d’aucune utilité aux mollahs ou à leurs amis investisseurs français.

Ces médias ont aussi cru bien faire de nous détourner de ce sujet inquiétant en se focalisant sur une soi-disant « panne inexplicable de la centrale nucléaire civile de Bouchehr ».

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Et pourquoi pas une grève puisque une lourde majorité des ouvriers iraniens ont commencé un grève massive dans les secteurs industriels, énergétiques, alimentaires et les transports pour renverser le régime.

Bien qu’il ne s’agisse passe d’une grève pour des raisons que nous exposerons plus loin, encore une fois, ils sont aussi dans un déni de la panne économique [9] et énergétique du régime pour rassurer les investisseurs qui ont été assez bêtes de suivre leurs analyses passées.

En fait, il y a une explication : la centrale fonctionne grâce aux techniciens et caburants nucléaire russes. La panne est forcément d’origine russe. La Russie a arrêté Bouchehr car les Occidentaux se sont montrés très enthousiastes à propos du chaos prometteur des mollahs y voyant un plateforme valable de transition pour les islamogauchistes de Washington par aller vers une nouvelle révolution de couleur aboutissant à un régime islamique pro-américain en Iran.

En arrêtant Bouchehr, la Russie [10] déjà très remontée contre les mollahs plombe ainsi davantage l’économie de leur régime pour désespérer ses derniers serviteurs, ceux mêmes qu’ils l’ont boycotté, pour les inciter à aller plus loin : afficher leur rupture et aider le peuple iranien et les miliciens rebelles (les seuls capables à renverser la table et les nouveaux projets islamistes de démocrates en Iran).

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En résumé, on a un régime boycotté par le peuple et ses propres serviteurs, incendié par ses miliciens rebelles qui veulent sa perte, bousculé par des jeunes qui veulent sa chute, malmené par l’un de ses plus importants partenaires... Il est en feu et il ne peut être un partenaire pour qui que ce soit. Nier cet incendie ne peut pas aider le régime, il brulera quand même et de plus en plus fort.

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