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Iran : Enfin la grève générale contre les mollahs !
+ une info de grande importance ajoutée à 10h35 ***

05.08.2020

Il y a deux jours, les ouvriers de différents sites pétroliers ou gaziers et des raffineries iraniennes ont rejoint l’opposition aux mollahs en cessant de travailler pour priver ces derniers de carburants nécessaires au régime pour ses transports et pour la production d’électricité. Hier, nous avons annoncé que plusieurs villes industrielles du pays manquaient d’électricité et cela avait généré d’autres pénuries et la panique chez les nantis du régime qui lui restent fidèles pour préserver leurs fortunes. On peut à présent parler d’un « mouvement de grève générale contre les mollahs ». Voici le point sur ces offensives populaires contre le régime.



Il y a deux jours, la contestation contre les mollahs est entrée dans une phase inédite avec la décision d’une grande majorité des ouvriers des sites pétroliers, gaziers et pétrochimiques de cesser le travail afin de paralyser le régime et le renverser, car il était jugé incorrigible. La décision a enchanté tous les opposants, car les mollahs et leurs divers complices avaient réussi leur révolution en 1979 en incendiant un cinéma dans la ville pétrolière d’Abadan et en accusant le Shah pour brouiller les excellentes relations des ouvriers du pétrole avec lui et les engager dans la révolution islamique.

Là, on avait une adhésion plus forte des ouvriers du pétrole non pas en raison d’une ruse de l’opposition, mais en raison du mépris des mollahs pour les ouvriers de ce secteur depuis des années.

Hier, à la date anniversaire de la victoire du mouvement constitutionnaliste de début du siècle dernier, mouvement qui a bonne image en Iran malgré ses défauts, le mouvement de grève anti-régime s’est affirmé comme un signal par l’annonce des ouvriers grévistes d’avoir fermé les sites gaziers de Pars Sud et d’Assalouyeh ainsi que le site pétrolier d’Azadegan. Ils ont aussi annoncé avoir fermé les raffineries d’Abadan, Ahwaz, Mahshahr, Qeshm, Assalouyeh, Kengan, Lamard et Azadegan.

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Les ouvriers de la centrale thermique de production d’électricité de BidKhoun desservant le site très important d’Assalouyeh ont aussi annoncé qu’ils avaient fermé leur usine depuis la veille pour empêcher les mollahs de relancer la production sur ce site en faisant appel à des ouvriers étrangers.


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Les opposants actifs sur Twitter ont alors vite mis en place une campagne pour aider les grévistes de ces sites et ont diffusé des appels à l’extension du mouvement pour mieux paralyser le régime.

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Les ouvriers de la centrale électrique de Rood-shour située au sud de Téhéran ont rejoint le mouvement pour ébranler cette ville et les dirigeants du régime. Les ouvriers de la centrale de Tabriz ont fait de même !

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Les ouvriers de la centrale électrique de Semnan au sud de Téhéran ont aussi dû cesser à la suite d’un incendie. Peut-être un sabotage pour empêcher la réouverture du site malgré leur grève.

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Les ouvriers de la centrale électrique de Mashad se sont mis en grève (illimitée).

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Les ouvriers et cadres des transports en commun de Rezayieh ont aussi qu’ils étaient déjà en grève depuis deux jours. Ceux de Qazwin ont annoncé leur adhésion au mouvement pour paralyser les mollahs.

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Les ouvriers de la raffinerie d’Ispahan (axé sur la production de carburants destinés au régime et ses organes) ont cessé le travail et fermé le site.


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Les ouvriers de la gigantesque aciérie d’Ispahan (construite par le Shah) ont aussi rejoint le mouvement en fermant leur usine pour empêcher le régime de gagner de devises avec ses exportations d’acier. Les ouvriers d’autres usines du même secteur à Kengan et Kooshan les ont fermées.

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Les ouvriers du sucre de l’usine Hapt-tappeh à Shoush (près d’Ahwaz) ont reconduit leur grève pour le 51e jour. Le personnel de l’hôpital d’Ahwaz s’est aussi mis en grève.

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Au final, hier, le secteur du pétrole a rejoint totalement la lutte contre le régime. Plusieurs grandes centrales électriques aussi ainsi que la majorité des aciéries ont rejoint la contestation. Les chauffeurs des transports en commun de deux grandes villes ont rejoint le mouvement pour bloquer l’activité d’autres ouvriers ou fonctionnaires qui n’osent pas joindre la contestation.

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En parallèle, les actions de sabotage ont continué. Avant hier soir, il y a eu une très grande explosion au nord de Téhéran. Elle a pu viser les quartiers chics où vivent les patrons du régime ou encore une base militaire.

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Dans la journée, il y a eu une grosse explosion à l’ouest de Téhéran (près de l’aéroport & quelques bases de la milice). Par ailleurs, suite à une série d’explosions il y a eu un grand incendie dans une zone industrielle de Jajroud à l’est de Téhéran.

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Au même moment, les Sud-Coréens ont annoncé qu’ils ne paieraient plus leurs anciens achats pétroliers aux mollahs en dollar, mais leur fourniraient des médicaments ou des produits de première nécessité. Les Indiens ont aussi annoncé qu’ils ne vendraient plus du thé et du riz aux mollahs, car ces derniers n’avaient pas de dollars pour les payer. Ils ont ainsi révélé le manque de dollar et ont programmé une pénurie alimentaire en Iran  !

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Les officiers rebelles ont davantage démoralisé les mollahs et leurs complices en annonçant que la Chine achetait désormais des quantités record de pétrole aux Irakiens, insinuant que le régime ne pouvait plus compter sur les Irakiens et que les Chinois avaient malgré tout de bonnes relations avec les États-Unis sans qui ces achats n’auraient pas été possibles.

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Les officiers rebelles ont aussi insisté sur l’isolement des mollahs en révélant que Maduro avait annoncé sa disponibilité pour négocier avec Trump. Ils ont continué leur action de sape en insinuant un plus grand isolement du fait que les Afghans avaient sommé le régime de cesser d’aider les talibans.

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Ce jour était aussi la date anniversaire du mouvement constitutionnaliste que les Pahlavi ont dompté pour mieux servir l’Iran et qu’ils représentent, les officiers rebelles ont diffusé sur le net des images faisant état d’une grande opération d’affichage des portraits du prince Reza Pahlavi en Azerbaïdjan pour signaler que les régions iraniennes soutenaient le retour de la dynastie Pahlavi et la contestation ne laissait aucune place à un risque de balkanisation du pays.

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Les mollahs ont paniqué. Ils ont eux-mêmes commencé à vendre des actions pour ramasser du cash à acheter des devises. Leur bourse a chuté sous l’effet des ventes non satisfaites. Les mollahs ont augmenté leur taux de dollar afin d’empêcher leurs proches à en acheter et baisser ainsi le niveau déjà bien faible de leurs réserves de dollars.

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Les mollahs ont annoncé la pendaison sous 24 heures d’un manifestant du soulèvement de 2018 pour avoir tué un milicien ! On a compris qu’ils avaient renoncé à leur dernier projet de pendaison de 5 miliciens rebelles qui avaient brûlé le drapeau du régime lors du soulèvement de 2018, mais qu’ils entendaient paniquer ces miliciens qui ont retourné leur veste par l’idée qu’ils seraient quand même tués par les non-miliciens. Les activistes de Twitter ont vite organisé une campagne pour le condamné à mort. Les mollahs ont cessé de communiquer sur cette exécution.

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Au même moment, une gigantesque explosion a soufflé tout le port de Beyrouth. Certains ont dit qu’il s’agissait d’une frappe israélienne et l’explosion du principal stock d’armes du Hezbollah qui avait d’ailleurs entraîné la mort du patron des Phalangistes libanais. Mais personne n’a accusé Israël.

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Dans la soirée, plusieurs explosions sonores ont provoqué un climat de panique à Zibashahr de Zahedan, près de la frontière avec l’Afghanistan et le Pakistan. Il n’y a eu aucune revendcation afghane ou baloutche de type séparatiste. Mais les mollahs ont médiatisé ces explosions sans intérêt et vite envoyé des secours à leurs supposés victimes.


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Nous avons conclu à des explosions faites par le régime pour insinuer un risque de balkanisation du pays alors que depuis le début des actions contestataires contre le régime, on n’a rien vu de ce genre. Nous avons alors pensé que l’explosion bizarre à Beyrouth, provoquée à la suite de l’explosion de 2700 tonnes de nitrate d’ammonium qui selon les médias occidentaux étaient en partance vers l’Afrique du Sud, était peut-être un coup des mollahs pour provoquer un sursaut de soutien du Hezbollah et provoquer une nouvelle guerre régionale qui lui profiterait.

*** Mais entre temps, nous avons appris que le nitrate à l’origine de l’explosion était stocké là depuis 2 ans par le Hezbollah. Nous avons conclu que les mollahs avaient peut-être provoqué son explosion (avec, mais probablement sans l’accord du Hezbollah) contre pour le séparer de ses alliés libanais et les récupérer pour redevenir une puissance régionale et forcer ainsi les Occidentaux à se ranger en sa faveur.

Le régime a souvent agi ainsi, mais cette fois, ce plan ne peut pas aider ou sauver les mollahs car la contestation actuelle iranienne n’est pas un produit financé par les pays européens ou les pays arabes sunnites et ces États qui ne sont plus impliqués dans son développement ne peuvent donc pas l’empêcher. Ce dernier attentat des mollahs risque seulement d’encourager les Européens et les Arabes à s’unir contre eux sans entrer dans leur jeu par la reconnaissance de leur rôle, mais en revanche en aidant la contestation iranienne pour libérer le pays et la région de leur emprise néfaste.