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Iran : La semaine en images n°404
Sursis pour des terroristes d’hier et de demain

24.11.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 19.11.15)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90) | Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washingtonton. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani incapable de réussir ses paris | Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% !

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations à Lausanne, puis à Vienne, sur la poursuite du Processus de Genève, les Anglais et les Russes se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois, exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts notamment avec des inspections exposant les hauts dirigeants du régime... afin de les braquer et de fait, neutraliser les efforts de Washington.

Les mollahs ont dû accepter les objectifs imposés par le front anti-américain composé entre autres par les 4 membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 »). Téhéran espérait adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser le processus onusien et retrouver Washington et l’obliger grâce à une escalade sur le thème de la prolifération nucléaire au Moyen-Orient obtenir des garanties de sécurité fermes et définitives par l’annulation de toutes les sanctions pour quelques motives que se soient tout particulièrement au motif du crime imprescriptible du terrorisme !

Or cette diplomatie poussive qui n’a jamais fonctionné car Washington ne peut avoir un avenir en Iran ou ailleurs s’il accordait ce genre de garanties à ses ennemis la panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau grand krach boursier ! Les mollahs persistaient dans une voie impossible et vouée à l’échec : la panique interne a explosé !

Washington a d’ailleurs continué ses médiations avec des promesses d’investissements ou une coopération contre Daesh, offrant de facto aux mollahs un exil acquis en Irak ou dans les Emirats ! Il a aussi tenté de sortir de l’Accord imposé par 5-1 par la soi-disant opposition du Congrès...

Mais les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité à laquelle Washington n’a pu échapper ! Par ailleurs, l’Allemagne, le champion économique du groupe a introduit pendant la visite de son vice-chancelier à Téhéran, l’exigence de la reconnaissance d’Israël comme préalable à tout échange commercial, dépassant le cadre de la mésentente sur le nucléaire et s’octroyant un moyen de pression formidable pour dominer l’avenir de l’Iran et de fait, celui de cette région du monde.

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires hostiles à la gestion exclusive des mollahs. Ils ont voté contre l’avis du chef du Parlement une commission de vérification de l’Accord de Vienne soulignant sa contradiction avec les lignes rouges du régime ! Ce front de jeunes serviteurs révoltés avait une double légitimité religieuse et électorale et le soutien des ripoux paniqués pour prendre la direction du régime !

Les mollahs lui ont accordé le droit d’agir tout en proposant des alliances privilégiées aux Russes, aux Chinois et aussi aux Français. Mais ces derniers ont refusé. Les parlementaires indociles ont intensifié leur effort contre Rohani ! Le clergé s’est détourné de son pion Rohani pour ne pas couler avec lui ! Rohani a remis en cause la suprématie du clergé sur les élections...

Le système étant proche de l’explosion, les Anglais se sont empressés de revenir en Iran pour orienter le changement de régime dans le sens de leurs intérêts. Ce retour intéressé a aggravé la panique...

Washington a profité de l’extrême affaiblissement des mollahs pour relancer ses médiations, mais les mollahs ne cédaient pas. Washington a annoncé une inspection du site militaire de Parchin par son pion onusien Amano, proposant implicitement aux mollahs la possibilité d’une grosse punition ou celle d’un blanchiment !

La France y a vu une manœuvre pour un deal. Elle a programmé une visite avec ses plus grandes entreprises pour grappiller des marchés au détriment des Américains et aussi ses (propres) camarades des 5-1 !

Washington a saisi l’occasion de la division annoncée des 5-1 en expédiant ses pions commerciaux en Iran pour exacerber les rivalités et briser les 5-1 !

La tension est montée en flèche au sein du régime avec la possibilité d’un deal. Tout le monde s’est empressé de jouer de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington !

La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. La France a été éliminée de facto comme un vulgaire catalyseur ! Mais l’opération « Amano-deal » a aussi échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens et leurs alliés !

Les conflits internes se sont intensifiés. Les Parlementaires indociles étaient à l’affut pour dénigrer l’Accord signé par le clergé et son pion Rohani pour virer ces derniers et aussi prendre la direction du conflit avec Washington afin de devenir ses principaux interlocuteurs. Ali Larijani les a contrés pour avoir les faveurs du clergé. Les mollahs en ont profité pour accepter les inspections, prêts à sacrifier les chefs Pasdaran... Ces derniers ont évoqué une force balistique hors du commun pour s’imposer comme les principaux interlocuteurs de Washington, mais Washington les a ignorés. Personne ne pouvait s’imposer comme le leader du régime en faillite. Ce sentiment de faillite a été renforcé par le boycott presque unanime des deuils chiites d’Ashoura par le peuple et aussi par les derniers compagnons des mollahs.

Les Américains, les Russes ou encore les Européens ont alors insisté pour la participation des mollahs aux discussions viennoises sur la Syrie pour les avoir à leur côté dans ce processus onusien, pour les calmer ; les dédiaboliser ou ainsi les sauver comme alliés. Ils ont profité de l’occasion pour semer la pagaille et se poser en arbitre du jeu, pour tout obtenir sans rien donner au retour. Leur plan a encore échoué car tous les autres ont esquivé cette provocation ! Assad sacrifié par les mollahs a aussi obtenu les élections libres qu’il souhaitait en étant sûr de les gagner !


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La semaine dernière, les mollahs & co en faillite craignaient le boycott de l’anniversaire de leur prise de pouvoir en 1980 sur les pions islamistes de Washington. Cette seconde révolution islamique nommée Divine Journée leur posait problème.

Washington leur a encore offert une porte de sortie après ce boycott via la visite en Iran de son pion européen l’allemand Martin Schulz et aussi de nombreux autres médiateurs parmi ses nombreux alliés.

Les mollahs & co partaient perdants, ils se sont démenés pour remonter la pente par la propagande, mais très vite, la panique, puis les querelles ont pris le dessus. La perspective du boycott de la Divine Journée a aussi entraîné une suite de malheurs. Les mollahs sont arrivés bien mal en point au seuil de la rencontre avec Schulz !


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Cette semaine a commencé avec l’arrivée de Schulz et de nombreux autres médiateurs. Le régime a choisi le chantage, mais il n’a pu parvenir à son but. Les paniques, les crises et les conflits ont demeuré ! Voici le récit en images d’une semaine pleine de promesses et de déception pour les mollahs et ceux qui les caressent !



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La semaine dernière (30 Octobre - 06 Novembre 2015 / 07-15 Abân 1394), les mollahs & co avaient essayé de bloquer les discussions internationales sur la Syrie pour obtenir les passe-droits qu’ils exigent. Ils ne les avaient pas obtenus et en plus ils avaient fâché Poutine qui était en voie de sauver Assad en lui obtenant les élections qu’il exige depuis longtemps pour prouver sa légitimité.

Ainsi, les mollahs & co avaient sacrifié Assad en privilégiant leurs intérêts et n’avaient rien obtenu alors qu’en appuyant la Russie, ils auraient pu être dans le bon camp ! Ils étaient certains que leurs rivaux politiques et leurs hommes d’affaires allaient sombrer dans la déprime et provoquer des crises politiques et un nouveau krach. La situation devait d’envenimer avec l’échec prévisible de l’anniversaire de la prise en otage de l’ambassade américaine qui leur avait permis de chasser les pions islamistes de Washington et prendre la direction de la révolution islamique.

Washington leur avait alors programmé une sortie de secours après cet échec avec l’arrivée en Iran de son pion européen, Martin Schulz, le président du Parlement Européen.

Les mollahs & co étaient face à un marchandage perdu d’avance. Pour éviter une semaine de crise, ils ont prétendu que c’était eux qui avaient sauvé Assad. Mais les médias occidentaux ont révélé la vérité sur leur sabotage raté à Vienne. La panique a repris le dessus. L’achat du dollar avait explosé !

La crise était là avant l’échec de la commémoration de la prise en otage de l’ambassade américaine. Washington a proposé des marchandages au Japon ! Les mollahs & co ont accepté !

Les chefs Pasdaran ont adopté une position très anti-américaine pour saboter ces marchandages. Ils ont aussi insisté sur les lignes rouges définie récemment par le clergé pour empêcher des marchandages par Ali Larijani. Les Parlementaires indociles ont saboté définitivement les marchandages au Japon en révélant que le clergé, son gouvernement et Ali Larijani avaient transgressé ces lignes en autorisant en cachette le démantèlement du parc de centrifugeuses du régime !

Les mollahs, ses pions Rohani et Zarif et enfin Ali Larijani, étaient accusés de trahison : les mollahs et leurs pions ont dû affirmer vigoureusement leur anti-américanisme avec des éloges vibrants pour l’anniversaire de la prise en otage de l’ambassade américaine pour ne pas être accusé de trahison alors que tout indiquait un nouvel échec pour la commémoration de la prise en otage de l’ambassade américaine.

Ali Larijani a d’abord tenu un discours pro-américain pour voir s’il pouvait jouer pour le grand Satan, mais en l’absence d’un signe positif, il a adopté la ligne anti-américaine, espérant comme les autres parvenir enfin à l’escalade bénéfique au régime par une overdose du slogan Mort à l’Amérique.

Mais, l’échec effectif (d’ailleurs récurrent) et absolu de cet événement a confirmé le déclin du régime et le rejet de cette tactique de bras de fer idéologique. Les nantis paniqués avaient même tellement eu peur de cet échec qu’ils avaient oublié la vente d’actions en se focalisant sur l’achat du dollar et avaient ainsi entraîné une nouvelle hausse de du taux du billet vert malgré sa régulation permanente de la Banque Centrale Iranienne.

Washington avait alors eu peur que le régime islamique chute emportant avec lui ses rêves de conquête de l’Asie Centrale grâce à l’islamisme. Il avait alors complété l’intervention pleine de complaisance de Schulz par l’arrivée rassurante d’une très importante délégation politico-économique de l’Afrique du Sud !

Les mollahs n’avaient répondu à ces annonces en modérant leur langage ! Ils entendaient continuer le bras de fer puisque Washington faisait preuve de complaisance.

Washington était alors passé à la menace par la condamnation de 5 Iraniens pour terrorisme au Bahrein suivie de l’affirmation de son inquiétude pour ses alliés arabes, ravivant de facto la promesse de maintien des premières sanctions pétrolières adoptées au motif du terrorisme du régime ! Washington avait aussi mis en avant la (soi-disant) force menaçante des mollahs en prétendant qu’ils avaient des drones capables d’intervenir sur 3000km alors qu’en l’absence de satellite militaire, leurs drones ont tout au plus une portée de 180 km. Mais les mollahs désespérés avaient confirmé les mensonges de Washington pour pouvoir continuer leur fuite en avant désespérée dans l’espoir d’obtenir enfin une porte de sortie sécurisée du pays où ils n’ont plus aucune base.

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Vendredi dernier (06 Nov. 2015 – 15 Aban 1394), dernier jour de la semaine dernière, le clergé avait poursuivi sa fuite en avant en qualifiant l’Accord sur le nucléaire de plan américain pour infiltrer le régime et le détruire de l’intérieure. Il a conseillé au gouvernement d’écarter cette menace en érigeant un mur autour de l’économie du pays pour le préserver des infiltrations malsaines !

Le mot d’ordre des mollahs à Rohani était « zéro complaisance avec Washington ». Ils entendaient retarder l’arrangement souhaité par Washington et faire intervenir les non-Américains pour provoquer des concurrences et forcer Washington à leur accorder les garanties qu’ils souhaitent. Tous les courants ont adopté cette folle fuite en avant dans l’espoir de réclamer leur part de garanties en cas de succès de ce chantage !

Washington a tenté d’intimider les mollahs par l’intermédiaire de Schulz annonçant qu’il allait parler des droits de l’homme ou rencontrer les dissidents du régime. Il a aussi reparlé du projet de ponctionner leurs avoirs bloqués pour payer des indemnités aux victimes de leur terrorisme et a relancé l’option militaire par des aides à leurs ennemis arabes.

Le clergé et ses pions n’ont rien dit. Ils entendaient continuer le bras de fer ou ils avaient trop peur. Larijani qui selon le protocole, était le premier responsable à rencontrer Schulz, a alors annoncé une grande conférence de presse avec Schulz, se montrant prêt à saisir l’indécision du clergé pour tenter sa chance.

Par ailleurs, les chefs Pasdaran ont donné la parole au super-nanti Asadollah Asgar-Owladi, président de chambres iraniennes de commerce avec la Chine, la Russie, l’Australie et le Canada, pour signaler la faillite économique du pays et dénoncer les politiques inflationnistes de Rohani et le manque de perspicacité de ce dernier à mettre en place une économie de résistance aux sanctions !

Asadollah Asgar-Owladi, première fortune politique du régime, a profité de l’occasion pour annoncer sa volonté d’action par la création d’un Conseil des Anciens afin d’empêcher l’affairiste politicard Nahavandi, proche de Larijani, d’utiliser la direction de la chambre iranienne de commerce ou sa coopération avec Rohani dans le sens de ses intérêts politiques et ceux des Larijani et de Rohani !

Cette annonce faite chez les Pasdaran laissait entrevoir leur disposition à instrumentaliser les nantis paniqués contre Rohani ou contre Larijani qui se posait comme une alternative.

On avait d’un côté Larijani prêt à bondir et de l’autre côté les chefs Pasdaran prêts à lui couper les ailes ! La journée à venir risquait donc être la scène de grands conflits internes et de fait, la matrice d’une grande panique déstabilisatrice ! Le clergé devait calmer le jeu pour éviter que des mouvements hostiles ne perturbent pas les marchandages proposés par Washington via ses divers alliés !

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Samedi (07 Novembre 2015 – 16 Aban 1394), à la une de Tehran Times, le clergé annonçait l’arrivée de la délégation sud-africaine (synonyme de partenariat avec Washington qui domine son secteur pétrolier). Il affirmait aussi le retour du régime sur le marché pétrolier. Il montrait la principale rivière d’Ispahan en crue en insistant sur le retour des eaux, pour signaler la fin du détournement des eaux pour un usage hydraulique. Enfin, il affirmait un retard dans le programme de remodelage de la centrale de l’eau lourde d’Arak, laissant entrevoir la volonté de rejeter l’Accord de Vienne pour une bonne raison non provocatrice. En résumé, il se montrait offensif, mais raisonnable pour plaire à ses paniqués sans frôler les excès de langage qui les indisposent aussi !

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Le gouvernement avait aussi choisi une positive attitude en mettant en avant son plan de sauvetage économique par la relance du secteur clef de l’automobile grâce à des prêts bancaires (en nombre illimité) dédiés à l’achat d’automobiles.

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Les chefs Pasdaran restaient dans la lignée des reproches économiques d’Asgar-Owladi en soulignant que l’importation par la contrebande réduisait anéantissait la production entraînant toujours plus de chômage.

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Enfin Rafsandjani affirmait par média interposé que la situation régionale était mauvaise et aussi qu’il y avait sans cesse des prix en hausse, contredisant de facto les titres rassurants de mollahs et de leurs pion Rohani !

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Le clergé et Rohani ne pouvaient espérer le soutien de leurs rivaux. Chacun songeait à ses intérêts. Le clergé a réuni son conseil d’administration, à savoir le Conseil des Experts pour contrer tout deal échappant à son contrôle ou omettant ses intérêts ! Les Anglais ont agité leur pion Tavakkoli sur la défenses des conditions récemment affirmées par le Guide pour contrer la possibilité d’un deal par le clergé lui-même !

Ainsi avant même que les rencontres ne débutent, le régime était en crise.

La bourse étant mise en demi-sommeil par l’arrêt forcé de la vente des très grosses entreprises, les nantis paniqués avaient commencé à acheter des dollars engendrant une nouvelle hausse de son taux !

Washington qui avait pressenti cette crise a surpris les mollahs déjà contestés par la présence supplémentaire et rassurante du mae de la Corée du Sud, cliente autorisée du pétrole iranien ! Le ministre du Commerce de la Hongrie était présent aussi. Les Tunisiens étaient annoncés et devaient débarquer dans 24 heures ! Le mae Zarif n’a cependant montré aucune ouverture aux Américains !

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Schulz a aussi débarqué sans la moindre ligne critique sur le régime et ses violations des droits de l’homme ! Il a aussi aidé le régime en difficulté en saluant son rôle régional et en affirmant qu’il était un modèle de stabilité dans une région très agitée !

Larijani ne pouvait se montrer critique avec Rohani qui était ainsi porté aux nues. Il a critiqué l’action régionale américaine ! Schulz n’a pas revu sa position et n’a pas riposté en parlant des violations de droits de l’homme. Il a seulement rappelé qu’il devait rencontrer d’autres responsables du régime.

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La complaisance américaine et l’absence d’ouverture de la part des pions des mollahs ou de Larijani ont rassuré les paniqués. Il n’y a pas eu de crise de panique à la bourse. Les transactions sont restées sous le seuil critique de 200 milliards de tomans.

Les médiateurs sud-africains de Washington sont arrivés à Téhéran en milieu de l’après-midi. Le régime les a accueillis et a salué leur volonté d’investissement en Iran sans le moindre signe d’ouverture à Washington, se montrant même très critique vis-à-vis de son action régionale notamment en Syrie ! Cette fois, Washington a puni les mollahs immédiatement en ne leur accordant aucun contrat ou déclaration de solidarité de la part de ses médiateurs et en concluant la visite par la signature de quelques protocoles d’accord sans intérêt.

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Mais la délégation est restée en Iran tout comme Schulz pour d’autres rencontres en espérant que les mollahs flanchent. Les Chefs Pasdaran ont à nouveau mis en avant l’arrestation de l’espion américain Nizar Zakka pour rendre impossible toute ouverture vis-à-vis de Washington !

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Dimanche (08 Novembre 2015 – 17 Aban 1394), à la une de Tehran Times, le clergé se voulait rassurant en affichant les compliments de Schulz pour montrer qu’il avait triomphé face à ce négociateur de Washington sans récolter de sanctions. Il parlait aussi des investissements de l’Afrique du Sud pour rassurer encore plus les nantis paniqués et neutraliser les gens comme Asgar-Owladi prêts qui le défient.

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Le gouvernement Rohani était aussi dans l’auto-congratulation en qualifiant les médiations Washington de 3 succès diplomatiques mettant en valeur la puissance du régime !

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Les Chefs Pasdaran mettaient en avant la menace des Arabes armés par Washington et en prévision à l’exposition annuelle de la presse, ils critiquaient la presse servile au gouvernement !

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Rafsandjani se moquait de la visite du mae de Corée de Sud : une première en 14 ans qui de plus n’avait débouché sur aucun contrat !

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Autre mauvaise nouvelle : les Saoudiens ont humilié les mollahs en annonçant la pendaison de 3 Iraniens soutenus par le régime et accusés de trafic de drogue. Le gouvernement Rohani a tout simplement zappé l’info.

Les contextes intérieur et extérieur étaient donc hostiles à Rohani. Il devait inaugurer l’exposition annuelle de la presse. Les allées et les stands étaient quasi vides. Le gouvernement (le régime) avait perdu ses mercenaires médiatiques. Rohani a vivement condamné les critiques ou l’existence de média critique contre lui-même et son gouvernement, "comme des agressions contre l’Islam" et promis de les punir en les arrêtant ! L’absence de réaction de la part du clergé a démontré qu’il l’approuvait.

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Ce discours a bien peiné les Parlementaires très critiques sur l’accord de Vienne. La tension interne est montée d’un cran. Schulz et la délégation sud-africaine ont commencé leurs rencontres dans l’espoir de trouver un partenaire au sein du régime.

Le taux du dollar est monté établissant un record pour cette devise. Les gens du régime avaient paniqué à l’idée d’une grande guerre interne où il pouvait être sacrifié par les dirigeants ou leurs propres mentors. On a alors perdu le chiffre des entreprises retirées des ventes. Le chiffre censuré signifiait la mise en sommeil de la bourse car la panique s’y était aussi amplifiée !

Les mollahs & co se sont alors tournés vers la Russie pour montrer qu’ils pouvaient vivre sans le soutien des médiateurs-marchands liés à Washington. La Russie les a envoyés balader en annonçant la possibilité de leur vendre 100 Super-Jet de Sukhoi et la possibilité pour eux de produire certaines pièces, seulement après l’application de l’Accord et la levée des sanctions. Elle a sans doute choisi un sujet aéronautique pour appâter les Arabes à quelques jours du salon aéronautique de Dubaï à laquelle elle allait participer fièrement forte de ses succès contre Daesh.

Ce n’était pas ce qu’espéraient les mollahs ou encore les chefs Pasdaran. Mais ce ne fut pas leur dernier échec de la journée ! Les mollahs devaient en ce jour débuter leurs 38e Concours International de Récitation de Coran. Ils se sont retrouvés avec peu de participants et de spectateurs.

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Les chefs Pasdaran devaient organiser l’enterrement de l’un des leurs mort en défendant le mausolée de Zeinab en Syrie : la mobilisation a été très basse.

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Le gouvernement a alors annoncé qu’il pouvait retrouver son niveau d’enrichissement en 2 ans s’il n’obtenait pas la fin des sanctions après avoir démantelé ses centrifugeuses. Il a aussi annoncé une entrée fracassante dans le club fermé des 14 puissances de nucléaires civiles à l’issue de la moratoire actuelle appliquée selon les vœux du Guide et des 5-1.

On avait là des propos rassurants, mais aussi intimidants car les mollahs entendaient rassurer les paniqués, mais aussi déstabiliser leurs adversaires américains afin de pouvoir continuer leur bras de fer avec eux dans leurs propres intérêts.

Washington a montré son impatience en affirmant l’absence de tout changement positif chez les mollahs dans une interview de l’un de ses commandants régionaux d’US Navy. Par l’émission de cet avis militaire négatif, Washington agitait aussi son éternelle option militaire qui n’est pas une option valable car elle entraînerait la chute de l’islamisme indispensable à la conquête américaine de l’Asie Centrale.

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Lundi (09 Novembre 2015 – 18 Aban 1394), le clergé avait mis en avant sa suprématie en endossant fièrement l’agressivité de son pion Rohani vis-à-vis de ses contradicteurs ! Rohani reprenait son discours pour insister sur sa propre autorité ! Ainsi le clergé et son pion se disaient prêts à continuer à tenir tête à un Washington qui semblait fâché, mais n’avait pas d’option pour s’imposer.

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Mais en revanche, les Chefs Pasdaran n’étaient pas solidaires, puisqu’ils critiquaient le discours agressif de Rohani contre tout le monde, insinuant qu’il était seul pour défendre une diplomatie en faillite.

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Rafsandjani se moquait aussi de Rohani en révélant que son équipe avait renoncé à tour conflit avec les Saoudiens au prétexte que le régime n’était jamais en conflit avec ce pays ! Il annonçait aussi un surendettement généralisé à venir grâce au plan de prêts bancaires élevés pour la relance économique du pays.

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Rohani ne pouvait avancer avec des rivaux moqueurs et très critiques. Il devait appliquer son discours de la veille en s’en prenant aux médias moqueurs, mais il n’a rien fait, laissant voir qu’il avait bluffé.

Washington a encore aidé un arrangement en faveur de la survie de l’islamisme par l’arrivée en Iran de son pion européen, le mae belge Didier Reynders pour un « dialogue sur la coopération nucléaire et la sécurité régionale » et dans le même temps le ministre de commerce de Bosnie était à Téhéran pour acheter du pétrole. On avait une approche ouverte à un arrangement assorti d’une prime d’intéressement, mais la formulation comportait implicitement des reproches contre le régime et insinuait le maintien des sanctions existantes en cas de non-coopération nucléaire et des nouvelles sanctions pour la déstabilisation de la région. Le régime a méprisé la médiation de la Bosnie, se concentrant sur le Belge. Zarif s’est montré très souriant lors de sa rencontre avec Reynders et lui a proposé de transformer la Belgique en un centre de connexion pour le commerce entre l’Iran et l’Europe, pour l’éloigner de Washington. Il n’a également eu aucun propos complaisant vis-à-vis de Washington !

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Zarif a aussi humilié le VRP belge et écourtant la rencontre pour participer à une conférence sur l’extrémisme régional américain ! Son collègue, le ministre des Renseignements s’est joint à l’opération en affirmant que les services secrets du régime humiliaient chaque jour les services américains et européens !

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Washington a puni les mollahs en les exposant à forte baisse de leurs maigres revenues en dollar par la menace de ses alliés indiens de rompre leurs achats d’hydrocarbure si le régime ne baissait pas ses prix de pétrole et de gaz. Les mollahs ont caché cette exigence humiliante. Les chefs Pasdaran l’ont révélé sur le site de leur agence de presse Fars.

La panique s’est amplifiée : la bourse a atteint le seuil critique de 200 milliards tomans et le dollar a atteint un nouveau record de prix !

La Russie a eu peur que les mollahs pris à la gorge plient et qu’elle perde sa suprématie dans le conflit avec l’Iran grâce à l’Accord nucléaire selon ses conditions. La Russie devait rappeler cette suprématie et déstabiliser les efforts de Washington pour un deal avec les mollahs : elle a donc puni et indisposé les mollahs en révélant qu’ils avaient renoncé à leur plainte et leur demande d’indemnité de 8 milliards de dollars pour la non-livraison des S-300 dans l’espoir d’obtenir cette DCA hors du commun, mais qu’elle ne pouvait accéder à leur demande car aucun contrat n’était possible avant 2016 (et l’application de l’Accord 5-1 sur le nucléaire) et qu’il fallait de toute façon 18 mois de délais après la signature pour leur livrer les S-300. La révélation soulignait aussi la faiblesse balistique des mollahs et leur volonté de bras de fer avec Washington et devait braquer ce dernier.

La Russie a aussi continué l’humiliation des mollahs et la déstabilisation de Washington en rappelant son rôle de l’arbitre par la révélation qu’elle était en pourparlers avec l’Arabie Saoudite pour la vente de S-400 la version améliorée de S-300 !

La France a estimé qu’elle devait aussi faire valoir son rôle d’arbitre au sein de la coalition informelle de 5-1. Elle a mis en avant les réserves d’une centaine de députés sur la visite de Rohani la semaine suivante en France et elle a aussi insisté pour servir du vin lors du déjeuner de Hollande avec Rohani lors de sa visite en sachant que ce point avait posé problème lors de la visite de Khatami en France sous la présidence de Jacques Chirac. Les mollahs ont protesté discrètement pour éviter de montrer cette nouvelle humiliation inattendue.

La France a durci le ton en annulant le déjeuner et en limitant la visite à une rencontre d’une durée maximale de 2 heures pour mettre la pression aux mollahs et passer au-dessus des Russes et évidement au-dessus des Américains.

L’ayatollah Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire a désolidarisé son clan du gouvernement et du clergé en condamnant le discours agressif de Rohani sur les médias et les personnes critiques à son égard. Il a laissé voir qu’il ne lui permettrait pas d’étouffer les critiques pour continuer à sa guise !

Les mollahs n’ont pas répondu à cette déclaration et l’ont même censurée pour dissimuler leur faiblesse. Par ailleurs, ils ont aussi censuré les humiliations subies par les 5-1 notamment par la France en publiant un communiqué sur les visites en Italie, au Vatican et en France pour dire que tout allait très bien ! Ils ont aussi essayé de mettre la pression aux Français en affirmant que les médias chinois parlaient avec enthousiasme des possibilités pour la Chine d’investir en Iran pour ravir ce marché de 80 millions de consommateurs (sans préciser que 99% d’entre eux, y compris les hauts fonctionnaires du régime, sont sous le seuil de la pauvreté et le marché se réduit aux très hauts responsables et leur famille soit moins de 100,000 consommateurs).

Washington qui connaît cette réalité et observait la détresse des mollahs a envoyé son VRP belge (qui était encore à Téhéran) vers le chef Pasdaran retraité Shamkhani proche du clergé qui préside le Conseil de Sécurité du régime.

A ce poste, Shamkhani doit veiller à l’application de l’Accord et aux choix des achats militaires ou autres dans l’intérêt du régime. Il était évident que le Belge allait renouveler son offre de coopération du régime avec Washington. Le représentant du régime n’a pas flanché et a poussé la provocation en invoquant le principe de vérification annoncée dans l’Accord pour exiger la fin de toutes les sanctions de manière définitive avant l’application de l’Accord pour vérifier la sincérité de Washington !

Washington est revenu à la menace en se disant convaincu de la puissance militaire des mollahs. Ils avaient les meilleurs ingénieurs militaires au monde pour copier les meilleures technologies et figurer dans les meilleures forces aériennes du monde (cliquez svp sur la photo ci-dessous pour visionner l’article entier). On devait songer à sanctionner davantages les Pasdaran pour protéger Israël.

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Après ces propos, Washington a encore montré son ouverture à un deal en proposant des investissements par la Tchéquie et en invitant les mollahs aux discussions viennoises à venir sur l’avenir d’Assad. Les mollahs n’ont pas réagi en pensant que la complaisance officielle américaine suffisait pour rassurer leurs paniqués.

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Mardi (10 Novembre 2015 – 19 Aban 1394), le clergé continuait à censurer ses humiliations internationales et ses problèmes politiques avec les Larijani en mettant en avant les offres d’investissements des alliés de Washington et le discours agressif de Zarif. Il reprenait aussi la formule de Shamkhani dans la bouche de Rohani insistant sur l’annulation des sanctions ou encore sur l’extrémisme de Washington face à ce dernier qui était fâché mais incapable de trouver le moyen de le punir sans nuire à la forme islamique du régime.

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Le gouvernement évoquait les offres d’investissements et un franc succès pour son plan de prêts pour achat d’automobile (alors que cela était un échec).

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Les Chefs Pasdaran avaient mis en avant la colère frondeuse de l’Ayatollah Sadegh Larijani, se montrant ainsi prêts à l’épauler pour empêcher les mollahs d’utiliser la complaisance de Washington pour négocier dans leurs seuls intérêts.

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Rafsandjani parlait aussi de la colère frondeuse de l’Ayatollah Sadegh Larijani, qui est pourtant son ennemi, se montrant prêt à une alliance pour contrer le cavalier seul des mollahs et de leurs pions.

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Le régime était dans une crise grave car ses dirigeants n’agissaient que pour leurs intérêts et qu’ils étaient de toute façon incapables d’obtenir quoi que ce soit même pour eux-mêmes.

L’Arabie Saoudite a alors affirmé que le régime des mollahs était ouvert à toutes les propositions car il était très affaibli et très en difficulté. La Russie (qui commençait l’exposition aéronautique de Dubai) a alors programmé une rencontre avec les adjoints de Zarif pour deviner ce qu’ils allaient faire à propos de la Syrie.

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Cette rencontre irano-russe n’a donné lieu à aucune déclaration commune explicite. Les mollahs n’avaient pas montré d’intérêt pour une alliance. Ils voulaient s’agiter selon leurs intérêts. Au retour, les Russes ont puni le régime en se montrant distants à Dubaï et en annonçant l’arrivée en Iran du n°2 de Rosatom pour accélérer l’application du plan de soumission nucléaire du régime aux 5-1.

Washington a alors rappelé sa disposition pour un arrangement par l’intermédiaire d’une offre de coopération de son alliée la Philippine. Le mae belge a aussi réitéré la proposition américaine de la connexion du système bancaire du régime au réseau sécurisé de transfert d’argent ou SWIFT.

Le gouvernement des mollahs a vu dans ces offres l’expression d’un besoin vital des Américains pour un arrangement. Zarif a insisté dans sa position en soulignant sur les réserves du Guide. Puis lors d’une réunion de travail avec les Européens au sujet de l’écologie, il a longuement fustigé le bellicisme écologiquement nocif de Washington au Moyen-Orient (avis donc à François Hollande que Zarif ou Rohani en feront autant lors de leur discours au COP 21).

Par ailleurs le gouvernement a exclu les groupes critiques à son égard de la Commission de Surveillance du Plan d’Action Conjoint de Vienne en attribuant cette tache au Conseil de Sécurité du régime dont il fait partie pour être libre d’agir alors qu’il se voyait en mesure de dicter ses positions.

Les Chefs Pasdaran exclus du jeu final des marchandages ont alors parlé du démantèlement de 2 groupes terroristes liés à Washington pour saboter le processus qui méprisait leurs intérêts. Par ailleurs, l’ex-ambassadeur Kharrazi, proche de Rafsandjani, invité au Berlin Foreign Policy Forum, a tenté de saboter le deal en parlant d’un plan irano-franco-russe pour la Syrie ! Les médias du clergé se sont énervés et ont tenté de le discréditer en leur reprochant son mauvais anglais et des arguments défectueux bénéficiant aux ennemis du régime !

On avait ainsi une guerre interne pour l’accès à la table des négociations. Ce qui signifiait que personne ne croyait pouvoir s’imposer face à Washington. Ce dernier ne proposait pas les garanties espérées par ceux du régime. Le volume des ventes boursières a dépassé le seuil critique de 200 milliards tomans malgré les barrières dressées contre les vendeurs et le dollar a enregistré un nouveau record malgré les efforts de la Banque Centrale du régime à satisfaire la demande pour enrayer cette hausse alarmante.

Les alliés tunisiens de Washington sont arrivés à ce moment à Téhéran, mais Zarif est resté dans le chantage diplomatique ! Washington a puni le régime en reconduisant pour encore un an la situation d’urgence iranienne décrétée par le 14 novembre 1979.

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Par ailleurs, via l’AIEA, Washington a aussi mis en garde les mollahs qu’un rapport négatif sur le nucléaire les exposerait à de nouvelles sanctions. Il a aussi lancé un ramdam au Congrès sur la livraison éventuelle des S300, mais il a aussi rappelé sa volonté d’arrangement en affirmant que l’AIEA pourrait autoriser les mollahs à surveiller eux-mêmes les engagements pris à Vienne !

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Mercredi (11 Novembre 2015 – 20 Aban 1394), le clergé affirmait sa volonté de bras de fer en mettant à la une le discours de Zarif sur les défauts de l’Accord de Vienne ou sur le bellicisme écologiquement nocif de Washington au Moyen-Orient !

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Au retour le gouvernement parlait des mêmes sujets. Rohani entendait montrer que ses relations avec le clergé étaient très harmonieuses et qu’il oeuvrait pleinement dans le sens de leurs intérêts !

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Rafsandjani, qui a des antennes partout, saluait cette union (dans Abrar), mais dans Arman, il encensait aussi ses rivaux les Pasdaran pour leur "répression du terrorisme". Les forces rivales étaient donc d’une puissance égale. Personne ne pouvait s’imposer. Les composants du régime étaient donc condamnés à une guerre sans fin et le sabotage permanent de leurs intérêts.

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Mais les mollahs n’avaient pas face à eux seulement une fronde politique. Dans la nuit, des pluies torrentielles avaient plongé la région centrale de Shiraz sous les eaux, provoquant une nouvelle situation de tension.

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Les mollahs & co se sont encore tournés vers Moscou en sollicitant les exposants aéronautiques russes à Dubaï pour obtenir des avions de combat. Ils ont aussi expédié le vice-ministre de commerce à Moscou pour demander la tenue de la seconde édition de la conférence de coopération économique irano-russe avec des centaines d’investisseurs russes à Téhéran comme l’avait promis plutôt Poutine.

La Russie a accueilli très froidement ses demandes intéressées dénuées de toute sincérité. Elle a même humilié les mollahs tricheurs à Dubaï en évoquant seulement la vente d’un possible programme de service d’entretien pour leurs hélicoptères afin d’insister sur leur manque de technicités. Elle a encore plus humilié les mollahs tricheurs en annonçant une conférence de coopération improvisée entre l’un de ses ministres et l’envoyé des mollahs et a conclu ses méprisantes manœuvres en annonçant qu’il y avait beaucoup de chantiers de modernisations en Iran, mais le problème était que le régime n’avait pas les 8 milliards de dollars nécessaires pour les commander !

Les mollahs désespérés ont proposé la création d’une banque irano-russe de financement de ses projets pour clore leur manœuvre ratée sur une note positive, mais Moscou ne leur a pas permis de continuer.

Les mollahs ont zappé Poutine. Le premier adjoint de Rohani est alors parti au Liban pour glaner des soutiens au Hezbollah, mais il n’a rien obtenu.

Dans le même temps, le clergé a menacé de poursuites toutes rumeurs sur l’application de Plan de Vienne et s’est posé en unique joueur en affirmant qu’il pouvait rompre ses engagements si les parties adverses ne se comportaient pas selon ses exigences en annulant rapidement toutes les sanctions.

Prévoyant cette esquive, Rohani avait tenté de réussir sa mission présidentielle de provoquer une escalade par le rappel souriant et cynique des positions du régime dans un entretien à la télévision française (plus bas MP4). Il a sans cesse mêlé cynisme, intégrisme et business. Mais ses interlocuteurs ont esquivé tout conflit, car ils étaient eux-mêmes en mission pour donner une bonne image de Rohani en qualifiant ce gestionnaire des attentats du régime contre leur pays comme un réformateur et un modéré en croyant servir les intérêts de ce même pays. Quel meilleur signal pour le régime de renouer avec le terrorisme et aux gens de Daesh de continuer le leur !

Rohani a d’ailleurs apprécié. Il ne pouvait cacher sa joie et a insisté sourire aux lèvres sur ses positions islamistes et anti-israéliennes. Mais il n’a pas réussi à obtenir une réaction énervée de la part de ces deux interlocuteurs ou mieux encore de la part des responsables français.

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Rohani a alors parlé dans la Corriere de la Serra aux amis italiens de Washington en se disant prêt pour une normalisation des relations si Washington demandait pardon pour son hostilité aux mollahs !

Pour les mollahs, Rohani était en train de flancher ! Le clergé a annoncé une réunion entre son représentant le Guide et les universitaires pour saluer l’intégrisme de ces derniers rejetant ainsi l’ouverture esquissée par son pion déprimé !

Le Guide a aussi salué les universitaires du régime pour avoir développé seul la technologie de l’enrichissement à 20% pour produire des isotopes nécessaires à la médecine nucléaire, en précisant qu’ils avaient ainsi réussi à mettre aussi le régime au seuil de l’enrichissement supérieur à 90%. Le clergé menaçait implicitement Washington de développer rapidement un programme nucléaire militaire. On avait un discours d’intégrisme et de menace pour aller au plus vite à une escalade.

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Mais Washington a zappé ce discours très provocateur. Y voyant le signe d’un désespoir, Washington a même repris les médiations parce que la foule d’universitaires était factice (car plus de 22 personnes entre les deux colonnes). Le clergé avait choisi la plus folle des fuites en avant, car il était déprimé par ses échecs et par son isolement.

Un seul constat s’imposait : le clergé et son pion Rohani essayaient tout et n’importe quoi, mais n’avaient aucune réussite ! Zakani, le chef des Parlementaires indociles qui a le soutien des chefs Pasdaran, a insisté sur les propres lignes rouges des mollahs pour les empêcher de virer de bord. Il y avait d’un côté les mollahs oeuvrant pour leur compte et comme seule alternative une résistance psychorigide à leurs manœuvres dans leurs seuls intérêts.

La panique s’est intensifiée. Le nombre des entreprises arrêtées a été à nouveau censuré ! La panique devait être extrême. Malgré un nombre supposé important de ventes empêchées, les transactions se sont approchées du seuil critique de 200 milliards de tomans. Le taux du dollar a aussi été censuré : la panique était définitivement présente dans les médias.

Washington a lancé un avertissement aux mollahs par une demande (via l’AIEA) d’informations sur leur programme nucléaire. Puis il a ouvert une porte en insistant via les membres du Sommet Amérique du Sud & Pays arabes (ASPA) sur la nécessité de sa réconciliation des mollahs avec l’Arabie Saoudite sous l’égide de l’Oman pour mettre fin à leur panique qui pouvaient donner lieu à des comportements inadéquats dans les prochaines discussions sur la Syrie qui devaient débuter dans 24h.

Le régime a refusé la rencontre de réconciliation proposée par l’Oman en affirmant qu’il n’avait aucun problème avec les Arabes ! Tout le monde a compris qu’il entendait poursuivre sa fuite en avant dans les prochaines discussions sur la Syrie. La Russie a alors contacté le régime par un appel de Lavrov à Zarif pour empêcher cette option contraire à ses intérêts en coinçant le régime dans une déclaration commune positive. Il n’y a pas eu de déclaration commune. On allait vers une fin de semaine très agitée.

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Jeudi (12 Novembre 2015 – 21 Aban 1394), le gouvernement semblait bien démoralisé après ses échecs car il avait zappé l’actualité et parlait seulement du (soi-disant) succès de son salon de la presse ! Pour votre information, nous avons ajouté une photo de l’agence Mehr sur la fréquentation de ce salon la veille pendant la visite d’un officiel !



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Mais le clergé tenait bon car il avait tenté la provocation en mettant à la une de Tehran Times, le discours intégriste et menaçant du Guide. Le clergé rassurait aussi les siens en signalant une annonce de François Hollande sur la signature des plusieurs contrats avec Rohani pour signifier qu’il avait encore de la marge grâce à la faiblesse de la France qui mettait en péril la suprématie de la coalition 5-1.

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Les chefs Pasdaran avaient suivi le clergé surtout pour contrer l’ouverture apeurée de Rohani car ils insistaient sur l’intégrisme du régime et se refus se réformer comme l’avaient souhaité sans relâche les marchands français. Les chefs Pasdaran ridiculisaient aussi l’ouverture de Rohani en rappelant que Washington était loin de demander pardon car 24 h plus tôt Obama avait renouvelé pour un an l’état d’urgence sur l’Iran !

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Rafsandjani qui souhaite lui-même devenir l’homme de Washington, contrait l’ouverture de Rohani en mettant la une d’Abrar la fermeture du clergé à toute réforme. Dans le supplément Eco d’Abrar, il révélé l’exigence tenue secrète des compagnies pétrolières d’un baril bradé pour se poser en défenseur du pays et relancer sa candidature de sauveur du régime !

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Enfin, Washington avait tenté une pression dissuasive par des protestations italienne et française contre la venue de Rohani au prétexte fondé des violations des droits civiques du régime qui sont d’ailleurs en hausse depuis son élection.

Ainsi dès 8 heures du matin, on avait un régime traversé de tensions internes et bien menacé d’échec pour sa seule marge d’action européenne ! Les paniqués se sont précipités sur le dollar entraînant une nouvelle hausse pour le taux du billet vert !

Washington a regretté ses pressions et tenté de désamorcer la panique en laissant le régime violeur des droits civiques à siéger au conseil exécutif de l’UNESCO. Il a aussi accordé plus de délais pour la coopération avec l’AIEA en renvoyant à nouveau à mi-mars le rapport d’Amano qu’il avait rapproché. Il a aussi réduit les pressions canadiennes sur le régime par l’annonce d’un changement dans la diplomatie de ce pays de la part du nouveau gouvernement pro-américain de ce pays.

Mais la panique a persisté, car il n’y avait rien de concret sur les sanctions adoptées par ce pays.

Le clergé a alors publié un tableau graphique grand format (ci-dessous en HD) insistant sur les 9 réserves du Guide sur l’application du Plan de Vienne pour rassurer les paniqués qu’il allait tenir bon dans le chantage pour obtenir des garanties de sécurité pour lui-même mais aussi pour eux. Pour les besoins de cette assurance, le clergé faisait référence aux efforts des Parlementaires indociles et avaient placés ces derniers bien au-dessus de ses propres pions (Rohani & Zarif) ou encore Ali Larijani qui les avait contrés !

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Le clergé lâchait ses pions ou alliés pour ses ennemis, mais en réalité il ne prenait aucun risque : les Parlementaires indociles ne pouvaient exiger des avantages car ils ne pouvaient pas s’exprimer : le Parlement avait été mis en veille par Ali Larijani !

Cependant Rohani restait en danger car les chefs Pasdaran pouvaient exiger la gestion des marchandages par le ministère des Affaires Etrangères qui est sous leur contrôle. Rohani a décidé de faire le mort ! Larijani a aussi fait le mort car il ne savait qui choisir.

Mais Zarif qui était en première ligne et pouvait faire les frais de l’attaque et être sacrifié par Rohani est parti à Qom, ville siège du clergé, à la rencontre des plus grands ayatollahs pour affirmer qu’il avait toujours agi selon leurs directives (officiellement les directives du Guide) afin de rendre impossible sa destitution !

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L’agitation de Zarif a mis en danger Rohani. Ce dernier a mis en avant ses voyages programmés en Italie et en France pour affirmer que son bilan restait positif. Par l’intermédiaire du ministre parti à Moscou, il a précisé que les Russes semblaient prêts à créer une banque irano-russe pour financer la modernisation du pays ! Pour montrer qu’il avait vraiment beaucoup de marge pour agir il a fait préciser par un proche que les Français n’arrêtaient pas de le solliciter au point qu’il avait reçu deux autres invitations pour aller chez eux d’une part au sommet du Forum des pays exportateurs de gaz et aussi au COP 21 ! Il a aussi fait état d’une délégation de 60 hommes d’affaires du régime (donc liés aux mollahs notoires ou aux Chefs Pasdaran) pour acheter la bienveillance de ces derniers.

Mais tout cela a paru très hypothétique et la ruée vers le dollar a persisté. Le clergé inquiet a du finalement apporter son soutien à Zarif pour neutraliser l’attaque qui inquiétait Rohani et le pousser dans des promesses irréalisables et de fait susceptibles d’aggraver la panique interne qui mettait à mal les réserves en devises du régime.

La semaine finissait ainsi sur un constat d’échec du régime et d’incapacité du pion choisi par les mollahs de le sauver ou du moins d’atténuer sa chute.

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Vendredi (13 Novembre 2015 – 22 Aban 1394), le gouvernement en sursis a annoncé qu’il avait tenu une bonne conférence de coopération avec les Russes. Ces derniers ont puni le régime par cette fausse information en affirmant qu’il y avait beaucoup de projets nécessitant 40 milliards de dollars d’investissements, mais que le régime ne les avait pas, fixant ainsi de facto le prix de leur soutien à cette somme, soit la totalité de 2 années de revenus pétroliers possibles pour le régime selon le prix actuel du baril dans les contrats pays à pays ! Le régime devait renoncer à tout marchandage avec Washington pendant au moins 2 ans pour bénéficier du soutien russe pour alléger ses sanctions dans le cadre du Plan viennois très strict conçu par les Russes pour éviter toute déviation vers Washington ! Poutine a aussi annoncé sa présence en Iran, le 23 novembre (après les voyages européens de Rohani et avant le rapport d’Amano), pour une assemblée extra-ordinaire du Forum des Exportateurs du Gaz afin de montrer sa disponibilité de finaliser rapidement son offre !

Les mollahs finissaient la semaine en très mauvaise posture car Poutine pouvait les humilier encore davantages en insistant sur leur pauvreté et son intransigeance sur l’accord de Vienne. Ils n’ont pas protesté. Ils pouvaient basculer dans le camp russe ou accepter pour apaiser leurs problèmes et pouvoir repartir en bras de fer avec Washington.

Dans les deux cas, Washington pouvait perdre à jamais le rêve de prendre le contrôle du régime qu’il a créé. Il a vite affirmé que selon le texte de l’accord (mis au point par ses rivaux de 5-1), il avait la possibilité de rétablir très vite les sanctions au moindre geste négatif de la part du régime. Il a aussi pressé les mollahs de choisir en évoquant la possibilité de rapprocher la date de remise du rapport d’Amano de 13 jours !

Puis par une campagne officielle italienne pour la libération du lobbyiste irano-américain Jason Rezaian, Washington a remis en cause la possibilité de contrats chez son allié Italien (que Rohani devait rencontrer avant Hollande) neutralisant les projets de chantage des mollahs pour forcer les Français à signer des contrats et les sauver, tout en explosant la coalition 5-1 pour leur permettre une encore plus grande marge de manœuvre !

Le clergé s’est retrouvé en position de faiblesse pour négocier ! Il n’avait plus de marge pour agir. Il a choisi la fuite en décrivant le Plan de Vienne comme un cheval de Troie américain pour le rompre. Il ne voyait pas l’offre russe comme une issue. L’orateur du clergé a focalisé le régime sur l’hostilité nécessaire contre Washington en citant comme un exemple de son projet d’invasion douce , la présence en Iran de l’espion libano-américain Zakka. Il a remercié les chefs Pasdaran pour son arrestation, les incluant au passe comme des alliés, puis il a exigé la remise en cause du Plan de Vienne selon les directives du Guide pour rappeler la suprématie du clergé.

Par ailleurs, puisque l’Italie était hors jeu et ne pouvait servir de moyen pour pousser les Français à signer vite des contrats, le clergé ne pouvait espérer utiliser les François pour s’enrichir et aussi pour exploser de facto la suprématie contraignante de la coalition 5-1. Le clergé a choisi la provocation vis-à-vis de la France en insistant sur le port du voile qui avait été critiqué par Elkabach et Pujadas lors de leur interview risible à Téhéran.

Mais les Français n’ont pas réagi. Le régime s’est retrouvé à court d’idées. Rohani était introuvable. Les chefs Pasdaran lui ont soufflé la remise par la France d’une légion d’honneur à un grand avocat iranien des droits de l’homme (jadis avocat des terroristes islamo-gauchistes du sphère pro-américain) pour remettre en cause ce voyage qui ne pouvait pas servir sa mission de sauvetage du régime et risquait aussi de l’entraîner dans un apaisement contraire à sa mission.

Cette solution n’était pas bonne car la remise de médaille avait été décidée en janvier dernier et finalement faite, une semaine plus tôt, le 6 novembre dernier et personne n’y avait alors prêté d’attention !

Mais quelques heures plus tard, Rohani a annulé son voyage au prétexte des attentats de Paris alors que son discours anti-Daesh justifiait justement sa présence à Paris à ce moment et pouvait l’aider à signer des contrats. Mais comme nous le disons, sa mission n’a jamais été de signer des contrats mais de provoquer une crise pour exploser l’unité du Conseil de Sécurité contre le régime ! En fait, en annulant sa visite, il a confirmé sa mission d’agitation.

Les Français et les Italiens n’ont pas protesté car ils savaient qu’il n’était pas sincère comme le régime qu’il représente.

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conclusion(s) | Cette semaine, le régime en difficulté attendait plusieurs médiateurs de Washington, venus lui proposer une capitulation douce et le transfert des pouvoirs vers ses pions islamo-bcbg par un processus d’ouverture et de coopération. Les mollahs ont oeuvré pour leurs intérêts. La panique a éclaté chez les nantis ripoux qui perdraient tout en cas de transition. Les mollahs se sont alors tournés vers Poutine qui les a d’abord humiliés avant d’exiger leur soumission dans un partenariat économique exclusif durable !

Les mollahs ont continué le bras de fer avec Washington en espérant exploser le carcan du plan nucléaire imposé par les 5-1 grâce à la tournée de Rohani en Italie proche de Washington puis en France qui se veut indépendante.

Washington a éliminé l’étape d’Italie.Dès lors, les mollahs ne pouvaient réussir d’utiliser la France pour parvenir à une crise, ils ont annulé ce voyage. Les Français et les Italiens, conscients des jeux des mollahs n’ont pas protesté et dénoncé leurs doubles jeux ou manœuvres...

Nous voilà de facto encore sous le joug de mollahs terroristes parce que l’Occident les juge utiles à ses plans. Ce même Occident qui a oeuvré contre Assad par intérêt de ne pas être exclu des projets terribles de Washington pour le Moyen-Orient. Le résultat a été la passivité vis-à-vis des islamistes modérés syriens, façade politiquement correcte des intégristes mangeurs de coeur lâchés en Syrie et le laxisme sur les volontaires de Daesh. La conséquence a été le carnage de Paris.

Personne ne pouvait imaginer ce carnage quand on a laissé mourir les Syriens en attribuant leur enfer à leur seul défenseur.

Aujourd’hui, personne n’imagine la conséquence de la complaisance vis-à-vis des mollahs qui semblent bien moins dangereux qu’auparavant et la volonté de les sauver en les impliquant contre Assad. Mais il y en aura une bien terrible conséquence : ils deviendront les alliés des « islamistes soi-disant modérés (alter ego de Daesh) » et garantiront leur avenir en lui prêtant leurs puits de pétrole, leur savoir-faire terroriste, leurs expériences de terrain, leurs réseaux dormants de tous poils, leurs médias, leur cinéma menteur, leurs arguments et leur haine bien rodée et efficace longtemps mise en service par un certain Hassan Rohani.