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Iran : La semaine en images n°352
Sombres horizons pour Washington et pour les mollahs !

20.11.2014


Nouveau Résumé Historique (écrit le 17.11.2014)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables et des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif, pour pouvoir gouverner. Mais quand Washington a évoqué un embargo à 100% et des mandats d’arrêts internationaux Rohani a écarté Ali Larijani des marchandages. Ce dernier a rejoint les adversaires de Rohani tout en ayant quelques-uns de ses lieutenants dans son gouvernement ! Le système est devenu très instable. Les ruptures internes se sont multipliés fragilisant le régime en cas d’une action populaire.

En novembre 2013, Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme a alors changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’est pas parvenu à excéder les Américains. Les sanctions ont persisté. Par sa faute, le régime s’est retrouvé en manque de dollar pour importer des carburants nécessaires à la production de l’électricité, il a réquisitionné toutes les eaux du pays au prétexte d’une sécheresse inattendue pour maintenir un minimum de production d’électricité.

Le mécontentement s’est amplifié parmi les super-nantis du régime. Les Commerçants Bazaris touchés par la récession ont aussi préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. En mai 2014, cette contestation populaire généralisée a entraîné la rupture de près de 75% des hauts responsables, soit 400 personnes ont alors pris leurs distances avec le régime et des mouvements de fuite de capitaux. Les chefs de clans ont critiqué la mollesse de Rohani afin de le renverser et ainsi accéder à la table des marchandages avec Washington pour assurer leurs intérêts. Le clergé et Rohani ont choisi la politique de l’escalade (demande de 190,000 centrifugeuses), pour demeurer aux commandes.

Washington, qui a besoin d’un régime islamique en Iran, a esquivé la provocation des mollahs et a proposé de prolonger le sursis pour calmer le jeu. Rohani et le clergé ont accepté pour éviter de nouvelles sanctions et continuer leur plan insensé d’escalade délibérée. Ils n’avaient pas de plan B. La bourse a perdu 80% de ses clients, se résumant aux gros bonnets et aux quelques membres de la Chambre de commerce de Téhéran. La caste dirigeante a encore perdu 90% de ses membres restant et elle est aussi tombée à 60 personnes à l’occasion de la Fête de FETR.

Dans la foulée, la grève et l’occupation populaire de la ville minière de Bafgh par ses habitants a paniqué le régime tout entier. Tous les dirigeants ont oublié leur querelle et ont tenté de relancer le Mouvement Vert par l’annonce de la mort de son ’’égérie gauchiste’’, la poétesse Simine Behbahani ! Mais le peuple n’a pas participé à l’enterrement. Les habituels faux opposants étaient aussi absents !

Les mollahs du clergé ont alors évoqué, lors de la prière de vendredi, sa disposition pour un deal win-win, (alignement sur Washington en échange de quelque garanties de sécurité) ! Mais leurs rivaux s’y sont opposés et Rohani a saboté la rencontre pour sauver sa peau.

Rohani et le clergé se sont rapprochés de la Russie pour obtenir l’adhésion à l’Organisation de Coopération de Shanghaï et ainsi pouvoir continuer leur bras de avec Washington. Poutine a refusé. Les mollahs sont revenus à une politique de provocations contre Washington en marge de l’AG de l’ONU, mais ils n’ont pas pu générer une situation crise pour imposer leurs conditions. Ils étaient perdus et incapables de trouver une solution. La France-l’Angleterre et l’Allemagne se sont associés à la Russie pour leur proposer un apaisement en échange de leur coopération économique. Washington a montré sa supériorité en frappant lourdement les Pasdaran et a aussi court-circuité l’offre en reprenant le dialogue via le canal 5+1 !

Le régime était au centre d’une guerre entre les grandes puissances, le système a sombré dans ma crise car les dirigeants n’étaient plus décisionnaires. Les Pasdaran dépassés par la situation ont parlé de vitriolage de femmes à Ispahan pour intimider le peuple et l’empêcher de bouger ! Rafsandjani a redoublé d’efforts pour déstabiliser le régime en difficulté afin de se recycler en opposant et sauver sa peau ! Le clergé à éliminé son patron Kani qui était dans le coma pour proposer la place à Rafsandjani et mettre fin à sa déviation. Mais Rafsandjani n’a pas annoncé sa candidature. Le clergé désespéré a tenté de relancer sa fausse opposition en utilisant la fausse affaire du vitriolage contre lui-même !


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La semaine dernière, le régime devait mobiliser pour Ashoura, la commémoration de la mort en martyrs de saints guerriers du chiisme. Il devait aussi mobiliser aussi pour l’anniversaire de la prise d’ l’ambassade américaine qu’il qualifie de Youm Allah, la journée divine car elle a permis l’élimination des pions américains en 1979. La mobilisation a été nulle dans les deux cas, preuves absolues de l’impopularité de l’islam et du régime ! Le bilan a été une panique générale qui a provoqué une forte ruée vers le dollar et la fuite en avant des dirigeants désespérés dans la propagande et la provocation pour parvenir à une escalade dissuasive !

Washington s’est montré agressif vis-à-vis des mollahs, mais il a réédité son offre d’entente (capitulation) en évoquant divers accords et un rendez-vous pour les finaliser la semaine suivante à Mascate, la capitale d’Oman ! Les Européens en particulier les Anglais ont alors évoqué des cas de terrorisme du régime pour forcer Washington à entrer en conflit avec les mollahs, mais Washington s’est gardé d’aller en ce sens. Il a seulement profité du de la victoire des Républicains pour évoquer une éventuelle durcissement de sa position...


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Cette semaine, les mollahs, qui avaient été démolis par les boycotts d’Ashoura et leur prise effectif de pouvoir, devaient s’assoir face aux Américains avec le devoir de parvenir à un accord pour ne pas sombrer dans une plus grosse crise. Mais l’entente n’a pas pu se réaliser. Les Européens et les Russes se sont aussi invités dans le jeu, provoquant une belle pagaille.

Voici, le récit en images d’une semaine charnière pour le régime et pour Washington, qui a surtout montré les limites des uns et des autres et en conséquence, l’impossibilité de leurs exigences, l’impossibilité d’un deal quel qu’il soit.



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La semaine dernière (1er-8 novembre 2014 / 10-17 Aban 1393), les mollahs et les Pasdaran craignaient ne pouvoir mobiliser leurs gens, le mardi 4 novembre, pour Ashoura et à l’anniversaire de leur prise effective de pouvoir...

Washington leur a alors annoncé un rendez-vous dans une semaine, le lundi 10 novembre, pour parvenir à un deal c’est-à-dire sa bienveillance en cas de la capitulation du régime. Mais en l’absence d’un engagement ferme en faveur de l’allègement des accusations de terrorisme contre les dirigeants, ces derniers n’ont pas accepté ses offres, même après le double boycott d’Ashoura et de leur coup d’Etat contre pions les islamistes de Washington.

Washington a alors agité le risque d’un durcissement de sa position à l’issue d’une victoire prévisible des Républicains aux élections du Sénat. Mais les dirigeants du régime, alors aux abois, n’ont pas cédé car les intérêts géopolitiques de Washington n’allaient pas changer et de plus bien avant Obama, les républicains étaient au pouvoir, ils les avaient beaucoup menacés sans jamais passer à l’acte. Leur constat s’est avéré juste car les Républicains n’ont rien entrepris après l’annonce de leur victoire. Ils ont seulement demandé plus de fermeté lors des négociations à venir !

Vendredi (07 novembre 2014 – 16 Aban 1393), dernier jour de la semaine dernière, les mollahs du clergé ont axé le sermon de la Prière de Vendredi, c’est-à-dire, leur choix d’orientation, sur la propagande pour nier leur manque de partisans et sur les menaces contre Israël pour avoir un atout face à Washington ! Les Pasdaran qui ces derniers temps ont sans cesse été humiliés ont complété ce discours en annonçant une manœuvre anti israélienne et des images de répression anti-jeunes.

Washington a repris et rediffusé les images de la propagande de la répression anti-jeunes pour s’éviter des mouvements populaires anti-islamiques. Obama a aussi évoqué l’écriture d’un lettre d’ouverture à Khamenei ! Le clergé au pouvoir a zappé ce geste qui pouvait laisser supposer un deal secret à haut niveau ! Washington a relancé l’info en faisant part du mécontentement du Républicain Mc Cain et de ses alliés arabes du Golfe Persique. Mais aucun n’a évoqué l’ombre d’une sanction pour ne rien saboter le dialogue prévu pour lundi et mardi !

L’Europe a alors confirmé le maintien de ses sanctions et 7 nouvelles sanctions visant 4 institutions et l’homme d’affaires pétrolier du régime Zanjani, rappelant ainsi qu’ils étaient là et prêts à tout pour défendre leurs intérêts.

Par ailleurs, les Anglais et les Allemands ont mis en avant le terrorisme du régime pour engager Washington dans la confrontation... On allait vers une impasse ! Washington a zappé l’info pour ne pas nuire à son projet de deal ! Le régime a zappé l’info et a oublié de réagir afin de ne pas provoquer une nouvelle panique interne !

Samedi (08 Novembre 2014 – 17 Aban 1393), le régime était en crise et les négociations avec Washington étaient compromises par l’Europe. Les dirigeants se sont gardés de reprendre leurs querelles par peur de rater la chance et se retrouver par la faute de leur querelle dans une situation plus grave ! On n’a également vu aucune révélation déstabilisante dans les médias de Rafsandjani : il croyait au succès du rendez-vous de cette semaine et ne voulait pas être exclu du jeu par ses agitations anti-régime !

Mais il y avait encore le mois de Moharram et toujours pas de volontaires pour pleurer les martyrs du chiisme ! Le service de la propagande du gouvernement a aussi recyclé diverses images avec un filtre vert (couleur de l’islam) pour affirmer la présence de quelques bigotes dans les rues pour pleurer les martyrs du chiisme.

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Le gouvernement Rohani a aussi eu l’idée d’une exposition des nombreuses agences de presse du régime pour montrer qu’il avait les moyens de contrôler le peuple. Mais l’opération a été un échec absolu car les journalistes du régime ont boudé l’expo. Larijani qui s’était invité à l’inauguration pour marquer quand même la journée en rappelant ses liens avec les journalistes en tant qu’ex-patron de la télévision du régime n’a pu cacher sa déception de se retrouver avec les pions de Rohani et une trentaine de photographes !

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Des photos prises par la suite sur l’Expo ont confirmé la rupture de la majorité des journalistes du régime et en conséquence un sérieux trou dans le système de propagande du régime !

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Larijani, mais aussi tous les autres ont compris, que le régime n’était pas en très bonne forme. Ils ont focalisé leurs médias sur la lettre d’Obama à Khamenei pour rassurer les subalternes sur la disposition de Washington à s’aligner sur leur attente. Le ton a tout de même été agressif pour affirmer que le régime était parvenu à vaincre ! Par exemple, le porte-parole du pouvoir judiciaire a parlé d’une lettre écrite par le diable !

Washington a esquivé dans l’intérêt de ne pas nuire aux négociations dont l’issue restait incertaine en raison de l’opposition passive de l’Europe. Washington voulait un accord et était prêt à faire des concessions. Le n°2 des négociations Araghtchi a fait un pas vers l’accord en cessant de parler des lignes rouges nucléaires du régime (chères à Larijani), puis il a confirmé cette disposition en attribuant par avance tout échec à la partie adverse !

Larijani n’a pas contesté l’approche qui lui semblait bon. Il a tenté de s’approcher du clergé en affirmant que le mensuel Forbes avait classé le Guide comme 3e homme le plus puissant au monde bien au dessus de Poutine ! En vérifiant, nous avons découvert Poutine à la première place et le Guide à la dernière place.

Les nantis du régime ont dû apprécier l’absence de querelle interne et la croyance générale en un deal car la bourse a été moins en clin à la chute et le régime a crié la fin des crash car il a pu éviter un index négatif et se fixer à +0,33% ! La situation restait tout de même assez sensible. Le gouvernement Rohani n’avait pas droit à l’erreur face à Washington et ses autres adversaires. S’il ratait son coup, il pouvait être attaqué par les Larijani et aussi voir Rafsandjani refLe clergé a alors annoncé l’exclusion de tout dirigeant déviant ! Personne n’a contesté l’annonce.

Dimanche (09 Novembre 2014 – 18 Aban 1393), l’unité affichée du régime en vue d’un deal salvateur avec Washington a fait réagir la Russie : elle a invité Salehi son responsable nucléaire des mollahs à Moscou pour faire part de son accord pour leur vendre plus de centrales nucléaires aux mollahs avec la possibilité de produire une partie du carburant en Iran, leur permettant de réclamer un plus grand nombre de centrifugeuses.

Bien que le package était hors de prix pour l’économie exsangue du régime, Rohani et ses camarades ont victorieusement annoncé cet achat, ravis d’avoir un atout de plus pour mieux négocier ! A ce moment, Rohani a aussi critiqué les Européens sur un ton sarcastique à propos de les nouvelles sanctions pour les amener à adopter la même attitude positive que la Russie !

Les Russes ne pouvaient pas être gagnant dans ce jeu. Mais la partie russe a alors annoncé la signature de l’accord mardi à Moscou au moment même des négociations avec Washington. On a compris que les Russes entendaient non pas aider les mollahs mais leur faire les poches tout en capotant le deal avant même le début des négociations à Mascate !

Les mollahs ont tardivement compris qu’ils avaient été manipulés par ces incroyables joueurs d’échecs russes qui font semblant d’être des attardés remplies de vodka pour mieux surprendre leurs interlocuteurs.

Rohani (et le clergé) avaient fait un erreur tactique monumentale en se fiant aux Russes dont il n’avait rien obtenu. Ils s’étaient aussi mis les Européens plus à dos ! La machine s’est affolée. Larijani a repris ses efforts à son encontre par un discours sur l’aggravation de situation économique du régime sous sa direction.

Les Pasdaran ont aussi signalé de la triche dans le calcul du chômage, donnant implicitement raison à Larijani !

Larijani a alors légalement confié aux Bassidjis, miliciens des Pasdaran dédiés au maintien de l’ordre, la charge d’appliquer la loi de Recommandation du bien, alors que cette loi autorisant les croyant de faire la police avait été établie pour faire oublier l’impuissance des miliciens du régime contre le dévoilement contestataire des femmes. On a compris que Larijani essayait de sauver l’image des Pasdaran dans l’espoir d’avoir leur soutien dans sa dernière guerre contre Rohani et le clergé. Cela allait aussi sauver sa loi qui est au point mort en raison de l’indifférence du peuple à l’islam.

En parallèle, via une résolution parlementaire, Ali Larijani a aussi insisté sur le rappel des lignes rouges nucléaires du régime, pour accuser Rohani de laxisme et se positionner comme l’homme fort du régime. Le Parlement à ses ordres a aussi évoqué un cas de détournement foncier des terres publiques par un haut responsable, laissant insinuer des critiques contre quelques-un de ses ministres chargés de la gestion des biens de l’Etat. Enfin, via le Parlement, Ali Larijani a demandé à son frère, chef du pouvoir judiciaire, d’accélérer le procès de Zanjani, le businessman pétrolier de Rafsandjani puis de Rohani pour relier ce dernier à la tendance déviationniste.

Rohani et le clergé ont annoncé le départ du patron de la radio et de la télévision du régime, le Pasdaran Zarghami, d’abord proche de Larijani puis de Rafsandjani. Pour éviter de se retrouver avec des critiques dans leurs propres médias, ils ont nommé à sa place le responsable de la Press TV (leur CNN), organe chargé de la propagande du régime à l’étranger. Ils avaient peur de leurs propres médias et sans doute des journalistes qui avaient affiché leur rupture en boycottant l’expo de la presse dont on était sans nouvelle !

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Les nantis du régime ont paniqué : selon un rapport officiel, la bourse a perdu du volume et de valeur ! Le régime n’a pu mieux faire que +0,17 malgré son intervention massive sur le marché.

Les Américains ont lancé une invitation aux négociations à Velayati, un ex-de Rafsandjani, qui avait rompu avec la ligne du régime en appelant à une entente avec les eux. Le ministère des affaires étrangères de Rohani a démenti la participation de Velayati aux dialogues à venir à Mascate ! Washington a alors agité encore les rumeurs d’un prochain mauvais rapport de l’AIEA pour intimider les mollahs !

Londres a semé la zizanie via le Daily Telegraph en affirmant que les mollahs ne négocieraient plus avec Obama car ils voient en lui un perdant et attendent son successeur !

Washington a invité les mollahs à négocier tout de suite avec 24 heures d’avance sur le programme. Rohani et le clergé minés par leur erreur avec les Russes ont accepté.

Zarif et ses collaborateurs sont arrivés à Mascate dans la nuit. ils furent accueils par le sultan Qaboos pour leur montrer le respect de Washington !

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L’anglaise Catherine Ashton est aussi arrivée à temps pour surveiller les marchandages accélérés souhaités par Washington. On voit là la nervosité de Kerry, le sourire ravi d’Ashton et le doute de Zarif entre ces deux-là !

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Lundi (10 Novembre 2014 – 19 Aban 1393), les négociations de la veille long de 6 heures n’avaient rien donné. Le régime n’a nullement évoqué cet échec et en conséquence la poursuite des sanctions voire leur durcissement. L’espoir fait vivre : le journal IRAN, la voix du gouvernement a évoqué un accord en vue avec la photo de la poignée de main entre Zarif et Kerry et un titre insistant sur un dialogue bilatéral pour effacer les interférences dues à la présence gênante d’Ashton.

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Les autres quotidiens ont aussi utilisé la même photo mais avec des unes différentes : Aftab proche de Rafsandjani et de tendance soi-disant modérée a été plus mitigé car ile titre parlait d’une cloche annonçant une entente ou le glas de l’entente ! Le quotidien économique Donya Eghtessad du même clan s’est demandé s’il s’agissait d’une dernière étape ? Le quotidien Arman, du même clan mais tendant déviationniste, a été le plus sarcastique en utilisant une photo sans la poignée de main et en parlant de la rencontre des géants dans la lampe magique de Mascate !

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Enfin, le quotidien Keyhan, la voix des insolvables du régime, souvent en conflit avec Larijani, a utilisé son insistance sur les lignes rouges dans les négociations pour forcer les négociateurs à rester fermes.

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En résumé, le régime était divisé tout en espérant un accord. Mais il n’y a eu aucun progrès. Les tribunes dressées pour annoncer un accord n’ont pas été utilisés après 6 heures de marchandages. on a vu Kerry et Wendy Sherman la représentante américaine au sein des 5+1 quitter les lieux très énervés. Kerry a trouvé refuge dans une sortie au bazar de Mascate dépité par ces négociations définitivement ratées !

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A Téhéran, la bourse a plongé et les efforts du gouvernement n’ont pu mieux faire que +0,01% grâce à une forte intervention sur les titres artificiellement les mieux cotés. En parallèle, la panique a débouché sur une nouvelle ruée vers l’or et le dollar, entraînant la hausse des prix de ces deux produits refuge.

Le pouvoir judiciaire du clan Larijani a annoncé des condamnations de 2 ans de prison ferme pour 6 très gros nantis (désignés par leurs initiaux) afin d’intimider tous les nantis paniqués sans créer de polémique sur leurs appartenances et ainsi laisser supposer une nouvelle guerre interne susceptible d’amplifier la panique !

En parallèle, le Parlement d’Ali Larijani a critiqué la politique agricole du régime et l’absence d’aide aux éleveurs, signalant un risque de pénurie de viande pour déstabiliser Rohani et s’attirer le soutien du secteur agricole qui est en total banqueroute.

Les chefs Pasdaran ont aussi annoncé avec 48 heures d’avance un hommage au Commandant Tehrani-Moghadam (éliminé par les mollahs en 2011 sur un soupçon de coup d’Etat) pour s’affirmer comme une force interne. Ils ont alors fait état de leur puissance en évoquant leur présence en Syrie ou en annonçant la finalisant de drone et de missile ultra-performants capables de détruites les bases régionales des Etats-Unis et aussi l’Etat d’Israël ! Ali Larijani s’est empressé de s’y rendre pour les avoir dans son camp et non contre lui. Il a encore été déçu car il n’y a vu presque aucun officier aux côtés des commandants des Pasdaran. Il n’y avait là qu’une cinquantaine des nervis en civil. Les officiers miliciens restaient donc dans le rejet et le boycott du régime et ne voulaient pas le sauver aux côtés de leurs supérieurs.

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Au même moment, une des exposants du salon de la presse a pris à partie deux visiteuses mal-voilées... Ces dernières ont riposté en la molestant et l’insultant devant l’ensemble des agences de presse du régime. La police présente sur les lieux n’a pas volé au secours de la bigote qui aux yeux de la loi adopté récemment pas Ali Larijani était de facto une auxiliaire bénévole de la justice ! Les journalistes présents sur les lieux n’ont pas secouru leur collègue malmenée ! L’incident a souligné le rejet du système par ses policiers et autres serviteurs de base pourtant au départ choisi sur le seul critère de leur islamisme !

Le chef des Bassidjis, Naghdi, normalement chargé de l’application de la loi et déçu par la passivité de ses miliciens, s’est lancé dans des slogans sur leur foi intégristes et révolutionnaires ! Le faux opposant Nourizad, proche des Pasdaran, a aussi inventé un récit sur une agression miliciens du Bassidj contre lui-même lors de sa visite à l’Expo de la presse pour restaurer leur image ternie par leur refus de réprimer les 2 agitatrices malvoilées tapant une partisane du régime en plein jour devant des dizaines de média !

Le gouvernement a aussi paniqué : il a mis en scène un soutien de la fausse opposante Sotoudeh à Ghontcheh Ghavami, une fausse opposante proche de Rafsandjani et de Londres, se montrant prêt à s’embarquer dans la déviation !

Par un seul incident, toute la propagande policière du régime était remise en cause et le système était en crise ! La bourse était fermée, les paniqués se sont focalisés sur l’achat de l’or et du dollar, provoquant encore la hausse de ces produits refuge et la révélation au grand jour de la panique qui faisait trembler le régime !

Le régime était en crise. Il devait aussi signer sous peu un contrat controversé d’achat de technologie nucléaire avec les Russes. Washington a craint qu’il n’emprunte une voie sans retour l’obligeant à décréter des sanctions fatales au régime qu’il veut récupérer. Washington a alors évoqué une manœuvre anti-mollahs en cours dans le Golfe Persique et aussi expédié à Téhéran le chiite Irakien Al Maliki, fraîchement nommé à la vice-présidence d’Irak, pour parler aux dirigeants paniqués et les inviter à capituler ou du moins à éviter plus de crise en évitant de d’utiliser le contrat avec les Russes pour provoquer une escalade.

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Mardi (11 Novembre 2014 – 20 Aban 1393), le gouvernement Rohani, mais aussi les Larijani interpellés par Maliki, sont restés discrets sur le contrat signé avec les Russes. Mais Moscou l’a annoncé pour faire capoter les négociations en cours et relancées par le refus de Téhéran de jouer l’escalade. Poutine était alors au sommet de G20 et on a compris qu’il entendait utiliser l’annonce pour se placer en arbitre des marchandages avec les mollahs pour déstabiliser ses interlocuteurs américains et leurs alliés de l’OTAN !

Mais Washington n’a pas provoqué le scandale souhaité par Poutine ! Londres complice médiatique secrète de Moscou, aussi bien en Iran qu’en Turquie contre Erdogan, se doutant de cette esquive a crié au scandale dans un article du Financial Times appelant à des mesures contre Poutine ! Washington a encore esquivé. Reuters a révélé un refus de visa par les mollahs le même jour à un inspecteur américain de l’AIEA pour faire capoter le dialogue ! Washington a encore esquivé. Les autres grandes puissances présentes dans les négociations ont alors saboté le projet américain par une demande de négociations dans le cadre des 5+1 avec les mollahs !

Les marchandages souhaitées par Washington étaient alors finies bien que Washington restait silencieux dans l’espoir d’un revirement des mollahs. Wendy Sherman, la représentante des Etats-Unis, a paru cependant bien morne lors de cette rencontre qui sonnait le glas d’un accord entre son pays et les mollahs ! Les représentants du régime étaient aussi mornes. Seule, Ashton avait l’air ravie puisque Washington avait échoué dans sa tentative de retour en Iran.

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A Téhéran, les nantis ont paniqué et la bourse a renoué avec le crash. Le régime a utilisé les négociations en cours pour annoncer un retour des investisseurs européens en Iran, mais l’intox n’a pas fonctionné et la bourse a fini en négatif. De nombreuses compagnies artificiellement boostées par les investissements du régime, comme le holding pétro-financier Ghadir ou encore le groupe automobile Iran Khodro ont perdu de leur valeur !

Le gouvernement a alors organisé la cérémonie du changement de la direction de ses télévisions pour montrer qu’il avait encore des ressources (d’après les photos, une centaine d’employés) ! Ali Larijani s’est invité à la cérémonie pour montrer qu’il avait encore des pions dans ce peu au sein de la télévision du régime.

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Le pouvoir judiciaire a aussi annoncé un second procès contre Ghontcheh Ghavami, le cheval de Troie du projet de déviation du clergé, pour neutraliser cette tentative. Il a aussi annoncé l’arrestation d’une très gros nantis du régime pour dette bancaire pour clamer la panique. Il a enfin affiché son refus du nouveau choix de Rohani pour le ministère de l’éducation en raison de l’appartenance du personne au camp de la déviation pour accuser Rohani et demander sa chute.

Les Chefs Pasdaran ont affirmé leur force en se disant prêts à casser les non conformistes et à détruire Israël par leurs nouveaux missiles Sejjil (déjà évoqué en 2011) fabriqués en Syrie tout comme la copie de la drone furtive américaine RQ-170 capturée en 2013 (grâce à une une aide indispensable anglaise). Cela sous entendait aussi le moyen de frapper des bases américaines en Turquie et en Europe !

Une grande partie du régime était en guerre contre Rohani évoquant des menaces contre l’Europe alors que l’équipe de négociations de Rohani était encore à Mascate face aux représentants européens dans le groupe 5+1 ! Les sanctions persistaient. La bourse était en panique. Rohani élu pour manipuler les Américains et sauver les dirigeants du régime en leur obtenant des garanties de sécurité est resté invisible car tout découlait de son incapacité à mener à bien sa mission.

Washington a annoncé l’élimination de plusieurs savants des Pasdaran en Syrie pour clore leur prétention de fabrication de missile dans ce pays devenu plus stratégique que jamais et aussi réintroduire la Syrie dans les négociations. /><bDes familles de soldats américains victimes du terrorisme du régime en Irak ont aussi intenté un procès contre le régime et aussi contre ses complices financières internationales (déjà sanctinnées par Washington) à savoir le Crédit Suisse et 4 plus grandes banques anglaises (HSBC, Standard Chartered, Royal Bank Scotland et Barclays), pour malmener encore plus les mollahs et aussi inciter l’Angleterre à cesser ses sabotages diplomatiques. Puis Al Maliki, encore à Téhéran, a rendu visite à Rohani pour voir s’il était disposé à plier. Mais ce dernier n’a pas flanché avec la menace d’une procédure judiciaire qui est longue et de fait ne représente aucune menace immédiate.

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Mercredi (12 Novembre 2014 – 21 Aban 1393), Zarif a annoncé à la presse des négociations en bonne voie et susceptibles d’aboutir dans une semaine alors que tout était perdu !

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Londres et Moscou ont rejoint leurs voix pour annoncer que l’accord était encore très loin ! Obama a aussi admis l’échec de sa tentative et même de son apaisement en reconduisant pour 1 an l’état d’urgence vis-à-vis la république islamique d’Iran. Enfin le congrès a encore affirmé son opposition à tout mauvais accord, écartant la possibilité d’un assouplissement des critères américains.

La panique s’est amplifiée à Téhéran. La bourse est cette fois tombée en chute libre et le dollar est monté en flèche. Le rapport hebdomadaire de la bourse a signalé une hausse des intervenants (des vendeurs) et une intervention à 200% du régime (au lieu de 400% les semaines passées) pour le rétablissement de l’index à +/- 0. On a compris que la bourse avait encore perdu 50% de ses intervenants !

Le gouvernement Rohani devait se réunir pour son conseil hebdomadaire des ministres. Tout le monde était déprimé. Mais Rohani n’a eu aucune idée lumineuse sauf la confirmation de son nouveau choix « déviant » pour le ministère de l’éducation. La vice-résidente chargée des droits de la femme a aussi évoqué l’échec de l’enquête dans la fausse affaire du vitriolage, annonçant de facto des agitations sur ce thème déviant. Rohani choisissait implicitement la déviation par manque d’idées alors qu’il a été élu pour éviter cette solution à haut risque !

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Les chefs Pasdaran n’ont pas aimé ce choix susceptible de passer par leur sacrifice. Ils ont annoncé le premier vol de leur copie du drone furtif américain RQ-170 en affirmant qu’ils avaient aussi éliminé le défaut permettant sa capture. Puis ils ont affirmé la capacité de frapper lourdement les intérêts américains avant d’exiger l’abandon de toutes les sanctions de la part de Washington avant toute nouvelle dialogue.

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Mais les affirmations sur le drone, comme d’autres du même genre, n’avaient aucune vraisemblance car on n’a pas vu l’engin et de plus, le régime n’a aucun satellite militaire pour le guider ! Et enfin, tout cela ne vaut rien car le pays n’a aucune DCA digne de ce nom pour résister à une riposte qui sera cataclysmique ! Cependant Washington n’a pas démenti la nouvelle car il doit nier la nullité scientifique du régime afin de continuer à le sanctionner ! Washington a tenté encore le dialogue avec Rohani en difficulté par une invitation à coopération émanant de son allié régionale l’Azerbaïdjan.

Rohani a quitté Téhéran pour Bakou avec de son ministre des affaires étrangères Zarif et son ministre de pétrole (le ripoux) Zanganeh dans l’espoir d’un cadeau de Washington susceptible d’atténuer le marasme économique iranien. Zanganeh qui n’a signé aucun contrat sous Rohani malgré ses nombreuses relations dans le monde de la corruption pétrolière s’est montré peu confiant avant le départ.

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Ce sentiment d’échec a aussi gagné Zarif à l’arrivée devant les embrassade artificiel du président Azeri avec Rohani !

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On n’a eu aucun écho de la rencontre entre les responsables de deux pays, mais les visages déçus des représentants des mollahs ont laissé voir qu’il y avait des exigences difficiles du côté du médiateur azéri de Washington !

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Un grand amphi rempli de journalistes attendait le président Azéri et l’élu des mollahs. Mais il n’y avait aucun accord donc rien à dire et la rencontre a été brève.

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Rohani est rentré sans honneur ni fanfare de cette rencontre galante ratée ! Washington n’a pas évoqué de nouvelles sanctions, se réservant le droit de revenir à nouveau vers Rohani qui est condamné à s’affaiblir.

Le clan Larijani, maître du pouvoir judiciaire, a évoqué une possible autorisation de libre visite des prisons du régime en 2015 pour 2 inspecteurs onusiens sur les droits de l’homme afin de se poser en interlocuteur raisonnable de Washington et aussi d’éviter de nouvelles sanctions au régime. Les Américains ont dénigré l’offre par leurs pions, humanitaires, afin de rester avec Rohani qui leur semble un maillon faible plus facile à soumettre que les Larijani.

Jeudi (13 Novembre 2014 – 22 Aban 1393), Londres a aussi sanctionné l’université de Sharif, qui est appliquée dans le programme nucléaire du régime, ainsi que l’homme d’affaire Zanjani qui est dans la ligne de mire des Larijani, pour précipiter sa chute et engager de facto le régime dans une nouvelle crise interne grave.

Rohani est resté invisible. Les média officiels ont seulement mis en avant la fausse opposante Narguess Mohammadi sur le thème agitateur du vitriolage et l’absence de poursuite pour ses auteurs pour relancer, comme l’avion deviné, le Mouvement vert avec ce prétexte fort. Le dollar est reparti en hausse !

Le mollah inculte Boroujerdi, le chef de la commission des affaires étrangères du Parlement, a annoncé l’échec des négociations avec Washington comme une victoire de la politique rigoriste du Parlement, c’est-à-dire d’Ali Larijani, pour permettre à ce dernier de se poser en alternative à Rohani !

Washington a déclaré via Kerry qu’il y avait encore du temps pour le dialogue et un apaisement (comprendre la soumission des mollahs). Rohani n’a pas répondu dans l’espoir de provoquer une escalade et d’obtenir un nouveau sursis de sa part. Il a alors mis la pression au régime en révélant par le quotidien Al-Shargh-al-Awsat, le montage sous peu d’une force navale arabe et anti-iranienne formée par l’Egypte, l’Arabie, les Emirats et le Koweit.

Vendredi (14 Novembre 2014 – 23 Aban 1393), les Larijani et les chefs Pasdaran ont vu dans la création de cette force un ennemi pour leur seule vraie arme : leur propagande ! Ils ont insisté sur la l’incompétence de Rohani en parlant de son incapacité à démarrer la phase des allocations fixes... Larijani a complété l’attaque sur la gestion économique du régime en mettant en avant les dépenses incompressible d’une femme ouvrière de 4 personnes !

Le gouvernement Rohani, élu défaillant du clergé, s’est focalisé sur les problèmes écologiques pour relancer des faux opposants avec ce prétexte laïque et universel pour alimenter la fausse opposition sur des sujets sérieux, intéressants et non religieux afin de duper le peuple et sa mobiliser sous sa bannière pour la redémarrer définitivement. Mais ces ruses n’ont rien donné.

Le clergé dépité par cet échec a lâché Rohani pour miser sur les chefs Pasdaran et leur slogans militaires menaçants dans une politique de fuite en avant désespérée pour atteindre le plus rapidement possible une escalade dissuasive !

C’est ainsi que le très vieux mollah Sadighi en charge de la prière de vendredi a énuméré les qualités militaires du nouveau missile balistique du régime ainsi que les caractéristiques de la copie iranienne de RQ170 avant de menacer Washington et Israël pour demander la fin de toutes les sanctions contre le régime ! Il a aussi sommé Obama d’arrêter d’écrire et d’agir. Il a enfin rappelé que les sanctions n’avaient pas mené le régime au dialogue, mais que ce dernier avait accepté pour montrer sa bonne foi et resté disposé à un deal. On avait deux discours, la fuite en avant et la disposition au deal. Le clergé restait indécis sous des dehors très agressifs.

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La raison de cette attitude a sans doute été les boycotts subis par le régime et les chefs Pasdaran au cours de cette semaine et les précédentes semaines. D’ailleurs, la salle de la prière de vendredi a été sans doute encore une fois vide car on a eu une photo montage avec des gens de tailles, d’inclinaison et d’éclairage disparates.

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Le clergé avait donc choisi la fuite en avant dans un réflexe de dépit, mais tout évoquant le deal en raison de la conscience de sa faiblesse grandissante.

Coup de Théâtre ! Washington a évité l’escalade souhaitée par les mollahs en esquivant les menaces formulées dans ce sermon. Il est resté dans l’ouverture au dialogue !

De plus, Washington a supprimé la télévision où nous révélons les vérités aux Iraniens et mis à sa place, OfoghIran.TV (Horizon iranien), une télévision pour l’opposition officielle en exil, le Congrès National Iranien (de format mi-Chalabistes mi-faux dissidents), avec comme programme la promotion des thèmes utilisés par la fausse opposition des mollahs, montrant aux mollahs un ’’feu vert’’ pour un changement de régime en douceur selon leurs convenances !

Coup de Théâtre Bis : Le gouvernement du clergé a répondu positivement à l’offre de Washington en éliminant Morteza Pashaï, un chanteur de charme qui collaborait pleinement (avec le système). Il était admis en soin pour cancer alors que l’on avait annoncé auparavant sa guérison. aussitôt, l’agence officielle de presse IRNA a annoncé la répression de ses partisans, les blogs du régime ont repris et amplifié l’annonce sans avoir la moindre preuve. il s’agissait de créer un mouvement de foule et forcer la transition refusée par les nantis insolvables. Le peuple n’a cependant pas été mobilisé pour le spectacle de la mort tragique chanteur : on avait là des gens chic arborant des Iphones hors de prix, c’est-à-dire, les happy few du régime.

Cependant, l’opposition à la solde de Washington a pris la partie du chanteur mort et de ses soi-disant fans populaires pour aider le scénario de transition imaginé par les mollahs ! Mais le peuple n’a pas suivi ce montage ridicule et le régime est toujours là !

Samedi (15 Novembre 2014 – 24 Aban 1393), la bourse a chuté de manière vertigineuse : les nantis du régime ne croyant pas possible une passation de pouvoir en douceur après les crimes qu’ils ont commis dans ce pays...

In fine (dans les circonstances que nous verrons dans notre prochaine analyse), les dirigeants insolvables du régime ont mis fin à la mascarade en diffusant les photos du défunt dans des situations compromettantes comme avec le maire milicien corrompu de Téhéran Ghalibaf ou en pèlerinage à Karbala ou encore à la une du magazine pro-régime "La Famille Verte" (en référence à la couleur de l’islam) !

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conclusion(s) | Cette semaine, le régime sans cesse boycotté des mollahs avait une opportunité de dialogue avec Washington. Ses dirigeants ont cessé de se battre pour réussir un accord et obtenir un sursis décisif.

Mais, les Européens ont évoqué des sanctions pour pousser les mollahs à l’affrontement, les Russes ont intrigué pour saboter le deal, les Anglais ont empêché le dialogue en direct... La panique s’est emparée de tous les dirigeants et aussi des nantis, le régime a sombré dans la panique et la crise. Les mollahs n’ont pu se résoudre à choisir l’escalade ou la capitulation. Washington a accepté une transition douce selon leurs convenances, mais la première tentative a été un échec cuisant en raison du boycott instinctif de cette solution bidon par le peuple. Au vu de l’échec des négociations ou de la nouvelle tentative de révolution verte, il nous semble qu’une nouvelle approche est nécessaire pour Washington et les mollahs pour contrer l’envie irrépressible des Iraniens de renverser ce régime,n de brûler les mosquées et de venger ses bons serviteurs tués par les gens en place.

Il nous est impossible de prédire ce que fera Washington, mais espérons pour l’Iran et aussi pour le monde, qu’il cesse enfin sa fuite désespérée en avant pour la réalisation d’un vieux projet chimérique de conquêtes régionales qui dans l’état actuel avec une Russie forte et nationaliste ne peut que conduire à une guerre mondiale.