Accueil > Babak Khandani
| |
Iran : Le Prince qui refusa le Néant Soixante ans après le suicide à Paris de Sadeq Hedayat, le plus grand romancier iranien du XXème siècle, le Prince Ali-Réza Pahlavi, deuxième du nom, vient de se donner la mort à Boston à l’âge de 44 ans. Malgré la distance qui sépare ces deux drames dans le temps et dans l’espace, leur cause est commune et reste une constante dans la culture iranienne postislamique. par Babak Khandani Panahi à Cannes : la fuite en avant d’un système à bout de souffle Suivant un mécanisme bien huilé, nous avons une fois de plus été témoin du triomphe du cinéma des Mollahs à Cannes. Cette fois, il n’y pas eu de Palme pour un film iranien, mais le Prix d’interprétation féminine pour Juliette Binoche, actrice d’un film iranien, mais aussi animatrice du comité de soutien à un autre cinéaste iranien, Jafar Panahi. Ce prix a dégagé la voie pour que l’année prochaine, Jafar Panahi, un autre héritier du Khomeynisme reçoive sa consécration. Rien d’étonnant, puisque sur la Croisette, le client est roi et avec un portefeuille bien garni, un truand moscovite devient éminent industriel, un bédouin un prince de grande lignée ou un proxénète de Rio champion des bonnes mœurs. Alors, pourquoi un bourgeois-islamiste ne jouerait-il pas le rôle d’un activiste des droits de l’Homme ? De Palm Beach jusqu’au vieux port, Cannes n’est qu’un décor pour mettre en scène les scénarios les plus cyniques. par Babak Khandani Iran : La situation des réserves de change des mollahs Depuis son arrivée au pouvoir, la République Islamique a, au fur et à mesure, liquidé les fonds souverains de l’Iran en bradant ses participations dans diverses entreprises occidentales (cf. par exemple la vente des parts détenues dans Krupp). Un à un, les bijoux de la famille partirent afin de financer la guerre au Liban, la milice en Iran ou tout simplement le train de vie des Mollahs et de leurs alliés de la bourgeoisie islamiste. Pire encore, le pétrole dont la production a été divisée par deux, est vendu à des prix dérisoires, parfois dix dollars le baril alors que les cours mondiaux avoisinent les 80. Parallèlement, la population a plus que doublé alors que la production industrielle a diminué, rendant le pays encore plus dépendant de ses importations de toute sorte. Dans ces conditions, les prétentions du régime des Mollahs en ce qui concerne ses réserves de change nous paraissent très douteuses : où est-ce que le régime trouve toutes ces devises pour les mettre de côté ?! par Babak Khandani Iran : Shirin Ebadi et le système judiciaire des Mollahs Le principal pilier des états islamistes, comme l’Iran ou le Pakistan, est la Charia, c’est-à-dire le droit islamique découlant directement du Coran et des enseignements du Prophète Mohammed. Sans la Charia, le qualificatif d’islamique deviendrait superflu. Les révolutionnaires de 1979 qui ont porté Khomeiny au pouvoir ne cherchaient pas autre chose que l’application de cette même Charia. Selon leur propagande, elle aurait en très peu temps transformé l’Iran en un paradis terrestre. La suppression de la loi coranique du droit iranien ne serait donc autre chose que la négation de cette même révolution islamique que certains prétendent vouloir réformer sans renier ses principes. par Babak Khandani IRAN : REALITY ABOUT REPRESSION UNDER THE SHAH © IRAN-RESIST.ORG – FEB 27, 2010 | While it has to square up to its total collapse at every level which is expressed by the permanent boycott of its official demonstrations by Iranians, civilians or militiamen, the mullahs’ regime had the idea to stage an internal revolution against those the West identified as wicked people. Thus this would polish up the image of the revolution and link it with a democratic ideal by making Iranians appear as people who are attached to the Islamic revolution. Such operation which is lead by the Green Movement and Mussavi has focused right away its communication on a comparison between “the Shah’s bloody dictatorship and Ahmadinejad’s one” in order to pay tribute to the Islamic revolution of 1979 -the thing which needs to be rescued. Such speech didn’t have the expected impact in Iran because nowadays nobody believes the tales about the crimes of the Shah. Most authors of those incriminating words have confessed for years that they lied. However such talks were quoted and published solely in Persian language. De facto, the Shah has remained a criminal to Westerners’ point of view and this constitutes a great help for the Green Movement, the alter ego of a regime whose back is to the wall. It appeared necessary to us to expose the facts such as they are known by Iranians. by Babak Khandani Iran : La réalité de la répression à l’époque du Shah Face à sa faillite totale sur tous les plans qui se manifeste par un boycott permanent des manifestations officielles par les Iraniens, civils ou miliciens, le régime des mollahs a eu l’idée de mettre en scène une révolution interne contre ceux que l’Occident avait identifiés comme des méchants. Il pouvait ainsi redorer l’image de la révolution en l’associant à un idéal démocratique tout en donnant des Iraniens l’image d’un peuple attaché à la révolution islamique. Cette opération menée par le Mouvement Vert et Moussavi a d’emblée axé sa communication sur une comparaison entre la « dictature sanguinaire du Shah et celle d’Ahmadinejad » pour rester dans l’héritage de la révolution islamique de 1979 (la chose à sauver). Ce discours n’a pas eu l’impact souhaité en Iran car plus personne ne croit aux récits des crimes du Shah. Bon nombre des auteurs de propos incriminants ont depuis des années avoué qu’ils avaient menti. Ces propos ont cependant été dits et publiés en persan. De fait, le Shah est resté un criminel pour les Occidentaux, ce qui est d’un sérieux secours pour le Mouvement Vert, alter ego d’un régime aux abois. Il nous est paru nécessaire d’exposer les faits tels que les Iraniens les connaissent. par Babak Khandani Iran : Les PME sont quasiment en faillite ! La situation économique du régime des mollahs est inquiétante. Privé de devises par la faute des sanctions américaines, il ne peut plus approvisionner le marché ou encore payer les salaires et les pensions de retraités. La situation deviendra plus explosive s’il ne trouve pas un moyen pour mettre fin aux sanctions. En attendant de trouver cette solution magique, il fait appel à des lobbyistes pour évoquer l’existence d’une économie forte. Ces derniers parlent de tout sauf de la réalité : ils oublient en particulier le cas alarmant des PME iraniennes. | Piqûre de rappel 25.02.2010 Iran : Les islamistes les plus dangereux s’habillent en Prada sous-titre : Hommage à Ben Laden... 11.02.2010 8 janvier 1936 : Interdiction du port de voile en Iran « Lors de l’interdiction du port de voile en 1936, ma grand-mère ne sortit plus de chez elle jusqu’à la chute de Réza-Shah cinq ans plus tard » me disait un jeune iranien d’une riche famille d’Ispahan. En effet, la réaction à l’émancipation des femmes ne vint pas du petit peuple comme certains voudraient nous le faire croire, mais bel et bien de la bourgeoisie et du reliquat de l’aristocratie Qadjar. Soixante-quatorze ans plus tard, c’est toujours cette bourgeoisie islamiste qui tient les rênes de l’oppression religieuse tout en se donnant une image faussement progressiste en Occident. Un bref survol de l’histoire sociologique de l’Iran ne nous laissera plus aucun doute sur le soutien du petit peuple à une révolution sociale telle que celle lancée il y a presque un siècle par l’accession au trône de la dynastie Pahlavi au trône. Dans cette révolution sociale qui ne tardera pas à reprendre sa course, l’émancipation des femmes sera la revendication la plus ferme des couches les plus défavorisées. Les partis néo-Nazis Iraniens ! Depuis quelque temps, des sites néo-nazis iraniens poussent comme des champignons, soulevant étonnement et inquiétude. Certes, la fibre pro-germanique est forte chez un grand nombre d’Iraniens, sentiment remontant à la fin du XIXème siècle, époque où l’Allemagne du Kaiser se positionnait comme rivale des empires coloniaux, notamment la Grande Bretagne et la Russie, mais dans ce cas précis, nous avons affaire à une propagande du régime islamique. Iran-élections : de Mossadegh à Ahmadinejad Hier comme aujourd’hui, un certain lobby occidental a toujours tenté de faire croire au monde qu’il existerait en Iran une forme de démocratie, les choix du régime et des personnalités, qu’ils plaisent ou non, ne seraient que le résultat du souhait du peuple iranien. Iran : le quotidien d’un peuple résigné Nous avons constaté un fait surprenant sur le site francophone de l’IRNA (agence de presse de la république islamique). Les rubriques social, culture et sciences ne contiennent aucun article. 04.10.2006 La décadence actuelle du système bancaire iranien Nous avons constaté un fait surprenant sur le site francophone de l’IRNA (agence de presse de la république islamique). Les rubriques social, culture et sciences ne contiennent aucun article. 18.09.2006 Economie : L’industrie automobile iranienne se soviétise En l’espace de quelques années seulement, la production automobile de l’Iran est passée de moins de 300,000 véhicules par an à 700,000 par an en 2005 et il est prévu qu’elle puisse d’atteindre 1,000,000 en 2007 ! [ Décodages ] Babak Khandani Chroniqueur spécialisé en sciences et industrie. [Retour à l'index des mots-clés] |