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Iran : La semaine en images n°412
La fuite en avant contrariée !

21.01.2016

Nouveau Résumé Historique (écrit le 14.01.2016)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

-1973-1980 : une révolution américaine de couleur islamique
En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

-Les années 80 & 90 : Rafsandjani vs USA
Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, -Khatami- et mis en place une STRATÉGIE DE FAUSSE MODÉRATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain -Rohani-, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la -Russie- alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

-Les années 2000 : Echec des pions de Rafsandjani
Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

-2007 : Sanctions des 5 membres du Conseil de Sécurité
Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires | En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

-2009 : Echec de Rafsandjani & sa fausse Révolution de Couleur
Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERT (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de -Déviation-du-Régime-en-direction-du-peuple- afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

-2013 : la Coalition des vaincus
Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre, la Russie mais aussi la France et enfin la Chine ont contré ce plan d’arrangement implicite des Etats-Unis avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève. -On a ainsi assisté à la naissance d’une coalition informelle de-4-grandes-puissances rivales des Etats-Unis et membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 ».-

Rohani et ses patrons ne pouvaient pas refusé. Ils ont accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause leurs engagements, pour provoquer une crise et retourner dans un bras de fer avec Washington. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% ! Rohani et ses patrons devaient plier face à Washington !

-2015 : Signature de l’Accord de Vienne
Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des 5-1 étaient en danger. Ces derniers ont su être solidaires. Ils ont relancé le processus de dialogue et ont pu dominer le jeu et neutraliser durablement tout deal avec Washington en imposant aux mollahs, vaincus par leurs échecs, -l’Accord de Vienne- avec de nombreux engagements et un processus d’inspections lourdes sur plusieurs années.

Les mollahs ont encore accepté pour adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser ce processus onusien et retrouver Washington...

Washington pris au piège ! a tenté d’échapper à la suprématie des 5-1 en émettant des oppositions par son Congrès ! Les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité !

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse (dont toutes les plus importantes) avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires(menés par le député milicien Zakani) s’opposant à la gestion exclusive des mollahs.

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs ainsi contestés en leur offrant l’inspection complaisante du site militaire de Parchin par eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano ! Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, ont joué de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens, de leurs alliés et le reste du monde !

Les mollahs encore plus désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont aussi perdu le soutien de Poutine.

Washington a puni cette fuite en avant des mollahs par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour laisser place à un deal.

Les 5-1 ont rappelé leur suprématie légale et onusienne dans le conflit avec les mollahs en entérinant l’Accord contraignant sur le nucléaire sur la base du rapport ambivalent d’Amano.

-2016 : Application tumultueuse de l’Accord de Vienne
Washington a repris la main en accusant les mollahs d’avoir violé la résolution 1929 du Conseil de Sécurité de l’ONU sur les missiles balistiques puis en évoquant de nouvelles sanctions à leur encontre. Il a aussi contré les 5-1 en réduisant la possibilité d’investissements en Iran par la limitation des visas de voyage pour leurs citoyens businessmen vers son territoire ! Les Français et les Anglais ont rejoint l’accusation pour ne passe laisser Washington mener le jeu et déblayer le terrain pour ses propres investisseurs. Les Russes et les Chinois ont laissé faire pour la même raison !

Les mollahs se sont retrouvés dans une nouvelle camisole de force alors qu’ils avaient accepté de reculer pour échapper aux sanctions ! Sur un fond de récession, de contestation mais aussi de boycotts populaires et internes de leurs événements, ils ont commencé à appliquer avec réticence les engagements pris à Vienne tout en cherchant à diviser les 5-1 avec des offres commerciales ou à engendrer une escalade régionale avec Washington par des provocations ! Les deux interlocuteurs (5-1 & Etats-Unis) n’ont pas cédé.

Les mollahs se sont retrouvés dans un processus de capitulation lente. La panique a éclaté. À quelques jours, de la journée de l’unité du régime contre les déviations internes (l’échec de manœuvres de Rafsandjani avec l’accord implicite du clergé), les divers courants durs ont créé la coalition des fondamentalistes avec le soutien implicite des Chefs Pasdaran pour une mener politique plus offensive permettant de diviser les 5-1 et parvenir à une escalade bénéfique face à Washington.


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La semaine dernière, les mollahs en difficulté ont insisté sur leur droit d’invalidation des candidatures pour s’imposer à la direction de la Coalition des Fondamentalistes, afin d’isoler Larijani et les Chefs Pasdaran. Puis ils ont tenté une lourde offensive anti-américaine lors de leur conférence sur l’unité de l’Islam en accusant Washington face à ses alliés arabes d’être à l’origine de leurs divisions au bénéfice d’Israël ! Ils n’ont eu aucun applaudissement.

Leur échec a provoqué une nouvelle panique. Leurs adversaires ont tenté d’en profiter mais n’ont pu mobiliser les paniqués. La crise s’est intensifiée entraînant d’importantes pertes en devises.

Les chefs Pasdaran ont tenté une sortie de la crise en mettant en avant leurs missiles et en tirant une roquette sur un porte-avions américain, se montrant prêts à tout ! Les mollahs et leur pion se sont empressés de s’approprier leur projet dans l’espoir d’un succès face à Washington qui semblait enfin mordre à l’hameçon !

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Cette semaine, avec une telle volonté d’action, les mollahs devaient réussir face à Washington et échapper de la camisole de force imposée par les 5-1 avant l’entrée en vigueur de leur accord.

Mais l’exécution d’un mollah chiite par l’Arabie saoudite et leur incapacité à soulever les chiites ou riposter avec des missiles et des commandos ou même par des manifestations, ont montré leur faillite et entraîné de nouvelles paniques et des crises inattendues et des réactions désordonnées qui les a bien desservis. Voici le récit en image d’une semaine de défaites humiliantes pour les mollahs & leurs pauvres associés.

Cette analyse a été proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le dimanche 10 janvier 2016 via la chaîne indépendante Radio BIDARI basée en Suède.



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La semaine dernière (25 Déc. 2015-1er Janvier 2016 / 4-11 Dey 1394), les mollahs étaient enfermés dans le carcan de l’accord onusien de Vienne imposé par les 5-1, incapables de marchander avec Washington et de fait, contestés par leurs rivaux Ali Larijani, les chefs Pasdaran, des Parlementaires indociles et Rafsandjani, partisan de la collaboration avec Washington.

Ils ont contré leurs adversaires en s’imposant à la direction de la coalition des fondamentalistes et en tapant sur leur ex-patron Rafsandjani. Puis ils ont tenté de sortir du carcan imposé par les 5-1 par une grande offensive diplomatique islamique...

Leur échec a provoqué une nouvelle panique. Leurs adversaires fondamentalistes ont tenté d’en profiter mais n’ont pu mobiliser les paniqués. La crise s’est intensifiée entraînant d’importantes pertes en devises.

Rafsandjani devenu le bouc émissaire de tout le monde s’est aussi vengé en révélant la faillite économique du régime par la faute d’une gestion mafieuse de ses dirigeants. Les paniqués ont compris qu’ils ne pouvaient espérer survivre au régime, même avec des garanties américaines . La panique a été telle que les mollahs ont dû censurer ses chiffres.

Jeudi dernier, les chefs Pasdaran ont alors tenté de calmer les paniqués et en finir avec Washington en annonçant la mise en service du missile visé par les sanctions américaines puis en tirant une roquette depuis une leur vedette rapide sur un porte-avions américain ! Washington a signalé le tir en précisant qu’il n’avait pas touché son porte-avions, mais a promis des sanctions !

Les chefs Pasdaran ont nié le tir car ils avaient manqué leur cible (militairement, mais aussi diplomatiquement) et en plus, mis le régime en danger. Rohani a profité de leur double échec pour lancer un ordre balistique (ordre de feu) aux Pasdaran s’appropriant ce petit filon de provocation qui semblait prometteur !

Les chefs Pasdaran se sont moqués de son ordre en affirmant qu’ils obéissaient au Guide, demandant implicitement une alliance forte au clergé et l’exclusion de Rohani pour prendre sa place ! Rohani s’est approprié le discours pour se préserver ! Les Pasdaran l’ont grondé en rappelant que leur patron était le Guide, laissant présager une semaine agitée pour le régime !

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Vendredi dernier (1er Janvier 2016 – 11 Dey 1394), dernier jour de la semaine dernière, les mollahs se sont rapprochés des Chefs Pasdaran en leur offrant le discours d’introduction avant le sermon de vendredi qui indique leur feuille de route pour la semaine à venir.

Le chef de la propagande des Pasdaran a alors encore nié le tir de missiles contre Washington (pour échapper à ses nouvelles sanctions), mais il a insisté sur la production de missiles dans l’intérêt du régime et du clergé pour consolider sa propre position !

Le clergé a continué son rapprochement avec ses chefs Pasdaran en les flattant pour leur lutte contre l’agitation anti-révolutionnaire en 2009. Son pion Rohani a obtenu en échange le droit de s’approprier le slogan provocateur de l’ordre balistique pour défier Washington !

Dans la foulée, le parte-parole de la coalition des vaincus des mollahs s’est rendu à Qom pour rencontre l’ayatollah Yazdi, le chef actuel de l’assemblée des Experts et l’ayatollah Nouri-Hamedani (parent par alliance d’Ali Larijani) pour calmer ce dernier ainsi que quiconque chercherait à contester encore son autorité et ainsi avoir les mains libres pour une semaine de provocations militaires face à Washington !

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Samedi (2 Janv. 2016 – 12 Dey 1394), tous les médias du régime avait mis à leur une l’ordre balistique de Rohani (et du clergé) en affirmant qu’il avait réussi à faire reculer Washington ! Tous les clans espéraient bénéficier des éventuelles bonnes retombées des provocations militaires à venir.

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Larijani dépité par son isolement a laissé tomber son Parlement, qui est presque sans député, pour se rendre à Boushehr, très loin de Téhéran et très proche de la seule centrale nucléaire iranienne pour y trouver une inspiration de provocation. Les autres responsables du régime ne faisaient rien et attendaient la réaction de Washington à leur provocation à l’union. La bourse était calme, les nantis paniqués attendaient aussi la réponse de Washington.

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Mais vers midi, il y eut un fait inattendu : l’Arabie Saoudite a annoncé l’exécution ce matin de 47 terroristes dont le mollah chiite Nemr ainsi que son fils ! L’exécution avait deux raisons : Nemr était proche de Washington et avait eu le soutien américain pour une révolution de couleur chiite en 2009. Les mollahs le soutenaient en espérant le récupérer pour agiter l’Arabie Saoudite.

Les chiites du monde entier ont spontanément manifesté leur colère. Mais il n’y avait rien en Iran. Ce qui prouvait le rejet définitif de l’islam par le peuple, le manque de personnel du régime ! Le Guide et les mollahs ou encore leurs pions sont restés silencieux puisqu’ils ne pouvaient bénéficier de rassemblements de protestation contre cette exécution.

Les chefs Pasdaran qui entendaient garder leur avantage de la semaine dernière ont tenté de dominer médiatiquement la situation par un appel de leurs étudiants (du Bureau de la Consolidation des liens entre les universités et les écoles coraniques) invitant le peuple à manifester devant l’ambassade de l’Arabie Saoudite à Téhéran ! La mobilisation a été très faible !

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Ils sont restés silencieux, mais présents par un appel lancé par leurs étudiants pour une nouvelle manifestation le lendemain ! Puis ils ont trouvé un autre moyen d’être présents. Ils sont mis à maudire les Saoudiens et en leur promettant la colère de Dieu dans l’au-delà ! Les mollahs ont suivi le même schéma facile ! On était loin de leurs slogans de la veille qui sous-entendait presque le projet d’une guerre des pétroliers dans le golfe Persique à Washington et à ses alliés ! Il n’avait aucune capacité !

La panique est montée en flèche et la bourse a fini malgré une matinée calme à 212 milliards de tomans 6 % au-dessus du seuil critique de 200 milliards tomans et le taux du dollar a été censuré.

Les Parlementaires soumis (la semaine dernière) par le clergé ont relevé la tête en exigeant de sa part la rupture des relations avec l’Arabie Saoudite. Mais les mollahs et leur gouvernement n’ont rien fait. Il est devenu clair qu’ils avaient peur de défier l’Arabie Saoudite ! Les Parlementaires ont aussi remis en cause la violation de l’Accord de Vienne par les États-Unis pour se poser en interlocuteurs de Washington !

Les mollahs menacés par la panique boursière et par leur remise en cause politique ont fait appel aux chefs Pasdaran pour une opération coup de poing contre l’ambassade saoudienne à Téhéran. Selon des révélations faites le lendemain par l’ambassadeur saoudien à Téhéran, les mollahs et les Pasdaran n’ont cessé de lancer des menaces anonymes par téléphone pour faire forcer l’État saoudien à demander pardon !

Les diplomates saoudiens ont alors appliqué le protocole d’usage en demandant une plus forte protection policière au régime, mais ils se sont vus refuser cette protection et à la place, ils ont eu droit à une manifestation par une trentaine de personnes très hostiles agissant sans entrave policière. Sur la dernière image, une vidéo récupérée par un média étranger et censurée en Iran, on voit un cocktail Molotov lancée selon un trajet balistique à plus de 100 m atterrir sur la façade de l’ambassade déjà en feu de l’ambassade, ce qui suppose l’emploi d’un lance-grenade ! Puis les assaillants ont pénétré sans entrave dans l’ambassade pour la mettre à sac ! Mais, ils n’ont pu capturer les diplomates saoudiens, car ils avaient déjà quitté le pays après le refus de protection policière et étaient à ce moment dans un pays du golfe Persique.

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Au même moment, il y a également eu une attaque du même genre contre les locaux du consulat saoudien à Mashad.

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Le régime a alors interdit toute manifestation malgré « son respect pour la colère légitime des Iraniens », se débarrassant par cette mesure du problème d’absence de manifestation comme si cela était sa décision ! Appliquant comme toujours l’adage de Cocteau : Devant ces faits qui nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs…

Mais l’Arabie Saoudite a dénoncé l’attaque comme un acte organisé par le régime et a annoncé la fermeture de l’ambassade des mollahs ainsi que l’expulsion de leur ambassadeur et ses collaborateurs.

Les mollahs ont nié ce qui ressemblait à une rupture diplomatique par peur de nouvelles sanctions de la part des alliés de l’Arabie Saoudite notamment les Emirats où ils ont déposé les fonds détournés des revenus du pays. Ils ont refusé d’envoyer un avion récupérer leurs diplomates et ont oublié également la colère légitime des attaquants pour attribuer les agressions de Téhéran et Machhad à des voyous, espérant empêcher la rupture annoncée et ses conséquences désastreuses qui révéleraient leur fragilité et aussi leur faiblesse militaire !

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Dimanche (3 Janv. 2016 – 13 Dey 1394), le régime échaudé par sa faiblesse et son mauvais choix fuyait ses échecs en parlant des manifestations hostiles aux Saoudiens dans le monde entier (ailleurs), mais aussi de la fin des sanctions pétrochimiques européennes et le début des investissements des Européens ! Il annonçait donc la fin de la récession et en prime il annonçait aussi le maintien des allocations d’aide à la consommation après la fin de la récession !

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Les chefs Pasdaran, qui n’avaient pas trouvé plus de trente partisans pour attaquer les intérêts saoudiens, allaient plus loin dans la propagande en qualifiant l’exécution de Nemr de suicide politique de l’Arabie Saoudite ! Par ailleurs, ils publiaient dans leur hebdo Ramz Obour (mot de passe) un dossier sur la trahison des intérêts iraniens aux profits des étrangers dans le nouveau contrat pétrolier concocté par Rohani (IPC/Iran Petro contract). Ils n’étaient donc pas ravis de rester dans le giron du clergé pour servir Rohani. Ils poursuivaient malgré l’alliance du moment l’objectif de mener le jeu du moins reprendre en mains les négociations et le secteur pétrolier qu’ils dominaient partiellement à l’époque de Rafsandjani.

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Contrairement au Pasdaran ; dans Abrar, Rafsandjani, qui est en disgrâce et par ailleurs a toujours défendu le dialogue avec les Saoudiens, avait zappé l’affaire, pour faire oublier ses positions pro-saoudiennes alors qu’ils attaquaient le régime. Ils voulaient aussi se désengager du gouvernement et des mollahs qui avaient fauté par leur réaction désespérée. Mais il se vengeait de ses ennemis en difficulté dans le supplément économique d’Abrar en parlant de la hausse du dollar !

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La direction du régime délirait. Les chefs Pasdaran avançaient en l’attaquant. Rafsandjani évoquait la crise de panique de la veille pour le déstabiliser.

Le clergé a rompu son silence pour maudire encore les Saoudiens et leurs promettre les flammes de l’enfer d’abord par un communiqué du Guide, puis dans communiqué de l’ayatollah Yazdi, le patron du sénat clérical, l’Assemblée des Experts et enfin par un communique de l’ayatollah Jannati, le conseil des Gardiens de la constitution ! L’ayatollah Mehdi Khatami, un ultra-intégriste qui a des ambitions politiques, a aussi organisé un rassemblement pour Nemr, pour mieux briller que ses aînés planqués. Mais cela a permis de constater à quel point les Iraniens se souciaient peu de Nemr !

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Les chefs Pasdaran devaient aussi rassembler comme l’avaient dit leurs étudiants la veille ! Encore une fois, la mobilisation a été très faible. On a d’abord eu des images de la veille avec l’ambassade sans trace d’incendie ! Puis les médias des étudiants ont dénoncé la "répression policière" (de la milice) "les empêchant de manifester !"

Les chefs Pasdaran ont alors continué leur propagande par un nouvel appel de leurs étudiants pour une autre manifestation le lendemain sur la gigantesque place Emam Hossein ! Puis comme s’ils regrettaient leur fuite en avant, ils ont aussi annoncé une manifestation spontanée sur la place de la Palestine pour officialiser leur hostilité de vive voix, mais il s’agissait encore d’un micro manifestation et on ne les a pas vus sur place !

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Les chefs Pasdaran ont finalement préféré officialiser leur condamnation de l’exécution de Nemr par voie de communiqués ! Ils ont aussi fait diversion en dénigrant le gouvernement Rohani en publiant un article sur la corruption de son ministre de Commerce Nemat-Zadeh lui attribuant le détournement de 650 millions d’euros par un système d’attribution de budgets à des achats inexistants !

Larijani au Parlement a oublié le sujet casse-gueule des Saoudiens et a rejoint la position anti-Rohani des chefs Pasdaran en critiquant sa mollesse face aux menaces de sanctions du Congrès américain. Larijani a aussi insisté sur un projet de loi pour la normalisation des salaires des centaines de milliers d’instituteurs contractuels et en difficulté pour obtenir leur soutien et à s’assurer un succès aux élections si d’aventure le clergé décidait de le virer en invalidant sa candidature ! Le clergé l’a puni en refusant son projet de loi par le conseil des Gardiens de la constitution, le privant des soutiens nécessaires, pour l’isoler et souligner qu’il ne représente rien.

On avait un régime en guerre après la preuve de sa faiblesse face aux Saoudiens (qui ont une armée bien moins nombreuse).

Au même moment, l’Arabie a reçu le soutien diplomatique de la Jordanie, du Bahrein, de Koweït et de l’Égypte à l’expulsion des diplomates du régime. L’Égypte ayant la direction de la Ligue Arabe, on devait s’attendre à une riposte par ce canal. Le régime risquait de se retrouver très isolé et manquer de partenaires imaginaires pour ses propagandes rassurantes.

Washington, qui veut préserver un régime islamique en Iran, a empêché la déroute des mollahs en déplorant l’exécution de Nemr et en imposant la neutralité à ses alliés la Turquie, le Qatar et le Pakistan pourtant proches de l’Arabie Saoudite. L’Europe a aussi pleuré la mort de Nemr, mais elle est restée neutre en invitant les mollahs et les Saoudiens à se réconcilier ! La Russie a bien déplu aux mollahs, car elle n’a guère condamné l’exécution de Nemr et a demandé aux mollahs de se réconcilier avec l’Arabie Saoudite (en oubliant la mort de Nemr). Les mollahs & associés étaient donc seuls dans cette mésaventure. Ils ont continué à se chamailler pour assurer leurs intérêts.

Les chiffres de la bourse sont devenus flous et contradictoires et le taux du dollar est devenu invisible. On en a conclu qu’il avait grosse panique à la bourse et grosse ruée vers le dollar que le régime ne voulait pas admettre au moment où il subissait des revers diplomatiques importants. La flambée du dollar était aussi la preuve que le régime n’arrivait pas satisfaire la demande en augmentant son offre : la demande était vraisemblablement multipliée au moins par 4 ce qui correspond à un volume d’au moins 180 millions de dollars et renvoie de facto à un volume de transactions boursières d’environ 600 milliards de tomans (efforts boursiers du régime compris pour atténuer le krach). Les agressions contre les Saoudiens coutaient donc cher aux mollahs & leurs associés !

Les mollahs ont regretté leur geste de la veille qui exposait le régime à un isolement grandissant : leur pion Rohani, a condamné l’exécution de Nemr, mais aussi et surtout l’agression de l’ambassade saoudienne ! Il a aussi annoncé l’arrestation de 40 personnes à Téhéran en rapport avec l’attaque alors que sur les vidéos, il y avait en toute une trentaine de personnes ! Les mollahs espéraient apaiser les Saoudiens et normaliser les relations pour éviter un isolement supplémentaire qui pouvait révolter tous les nantis détenteurs de comptes bancaires en Emirats et engendrer une panique record.

Mais l’Arabie Saoudite a coupé court en rompant ses relations avec les mollahs, les exposants à d’autres ruptures humiliantes.

Le clergé risquait une plus forte crise interne. L’ayatollah Movahedi-Kermani, chargé de mettre au pas les fondamentalistes, a annoncé le 4e rassemblement de la coalition des fondamentalistes dans 24 heures pour garder la cohésion de ce groupe au moment de la crise à venir et éviter de nouvelles contestations de son autorité de leur part.

Washington a oublié sa neutralité pour intervenir en faveur du régime islamique des mollahs ! Dans ce cadre, le NYT a été chargé de rendre hommage au mollah Nemr et Kerry a appelé Zarif, le mae des mollahs, pour le prier de trouver un moyen de mettre fin à la colère des Arabes qui risquaient de rendre impossible tout deal entre les deux pays. Les mollahs n’ont su trouver comment faire, car toute reculade allait confirmer leur impuissance et entraîner plus de crises.

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Lundi (4 Janv. 2016 – 14 Dey 1394), il n’y avait rien sur la rupture des relations diplomatiques par l’Arabie Saoudite. Mais les mollahs conscients du risque d’un isolement international et de la panique en interne avaient mis en avant la déclaration de Rohani en condamnation de l’agression contre les Saoudiens !

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Les chefs Pasdaran, partisans d’une politique vigoureuse dans les négociations avec Washington, ne parlaient pas de la rupture diplomatique saoudienne. Ils niaient ce revers en affirmant que les Saoudiens s’étaient condamnés à un isolement certain !

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Rafsandjani, neutre la veille, ne parlait pas de la rupture. De plus, il faisait l’éloge de la déclaration anti-saoudienne du Guide alors que le clergé entendait trouver un apaisement avec les Saoudiens. Il voulait saboter cette tentative pour rester le seul recours pour un deal avec Washington ou encore avec les Saoudiens ! Dans le supplément économique d’Abrar, il évoquait les conditions très pétro-nationalistes du gouvernement loin des révélations des Pasdaran sur l’IPC pour dire que Rohani tentait de duper les paniqués pour mener à bien des marchandages pétroliers avec les étrangers pour assurer sa propre survie !

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On avait un régime très divisé avec un gouvernement sous pression et attaqué par tous ses rivaux ! Il ne pouvait pas reculer et il ne l’a pas fait.

Les Saoudiens ont profité de la situation et ont repris leurs attaques en annonçant la rupture des vols et des exportations alimentaires assurant l’approvisionnement du 30 % du marché alimentaire iranien. Ils ont aussi promis des sanctions économiques contre les mollahs par le Conseil de Coopération du Golfe (Persique).

Par ailleurs, le Bahrein a montré sa solidarité avec ces projets en rompant ses relations avec les mollahs et en annonçant une plainte onusienne contre eux pour ingérence et terrorisme. Le Soudan a aussi rompu les relations avec les mollahs. Les Emirats ont réduit leurs relations avec les mollahs ! Le Koweït a annoncé qu’il envisagerait peut-être la rupture.

L’Oman, contraint par Washington de coopérer avec les mollahs, a tenté de trouver une solution par l’intermédiaire de son ambassadeur dans une rencontre avec Ali Larijani. Mais ce dernier n’a pas pris le risque de prescrire le dialogue, car le contexte était hostile.

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Les chefs Pasdaran ont aussi qualifié les Saoudiens de « vantards » pour envenimer le contexte et empêcher le clergé de plier et mettre en évidence leur (propre) faiblesse !

Le clergé embarrassé a changé de sujet en annonçant soudain le Congrès National des Prêcheurs de Sermon de Vendredi pour affirmer qu’il avait des réserves de soutien et des milliers de tribunes pour dénigrer à son tour ses adversaires. On n’a cependant pas vu d’images pour événement. On a conclu qu’il s’agissait d’un bluff ou encore que le clergé n’avait pas pu réunir les milliers de prêcheurs de vendredi inscrits dans ses registres.

Le Guide a alors annoncé un rassemblement avec ces prêcheurs et a fait un discours sur la nécessité de sermons pour lutter contre la déviation (sujet cher aux chefs Pasdaran) pour rappeler à ces derniers qu’ils avaient un objectif commun défini lors du dernier principal sermon de vendredi. À l’occasion de ce discours, on a constaté que le clergé disposait d’une centaine de prêcheurs et plusieurs milliers avaient déjà quitté le navire en dérive du régime !

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La bourse a fini à 381 milliards de tomans soit 90 % au-dessus de son seuil critique avec 259 milliards de tomans de ventes sur le marché Hors Bourse, permettant aux paniqués d’acquérir 106 millions de dollars sur le marché des devises, soit 2,5 fois la demande habituelle. Le taux du dollar est resté tabou. Il devait être en hausse, car le régime n’avait pas souhaité satisfaire la demande à ses dépens.

Le diplomate milicien Baïdinejad, le directeur politique et sécuritaire du ministère des Affaires étrangères (qui est un sous-ensemble de la milice des Pasdaran), a tenté de rassurer les paniqués en reprenant la thèse de ses camarades à savoir que l’Arabie Saoudite se faisait du tort à elle-même en rompant avec l’Iran !

Les Chefs Pasdaran ont aussi inventé des fans pour cette théorie en affirmant que la grande manifestation prévue sur la place Emam Hossein était un succès et s’était terminée par la conclusion que l’Arabie Saoudite allait précipiter sa chute. Mais la manifestation en question était encore un bide et de fait sa déclaration finale était une fanfaronnade de plus d’un régime en déroute.

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Le gouvernement a tenté de provoquer une crise en parlant de ses capacités nucléaires. Washington a esquivé. Son 2nd vassal afghan Abdullah Abdullah et le ministre des Affaires étrangères de son allié atlantiste Danemark étaient à Téhéran pour proposer le deal américain. Les mollahs, mais aussi leurs rivaux y ont vu la preuve que Washington était prêt à reculer. Ils ont repris leur discours sur le terrorisme américain au grand désespoir de leurs interlocuteurs !

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Le ministre des Affaires étrangères du régime a aussi profité de l’ouverture américaine pour écrire à la direction pro-américaine de l’ONU et demander une condamnation de l’Arabie Saoudite. Cela voulait dire que les mollahs, bien qu’insatisfaits par leur isolement, étaient partants pour internationaliser l’affaire et aboutir à une crise pour diviser les 5-1 et se retrouver en tête-à-tête musclé avec Washington !

Washington a esquivé la confrontation, mais il a mis légèrement le régime en garde en évoquant de nouveaux projets de sanctions par ses députés qui sont à la première étape de toutes nouvelles procédures législatives.

En revanche, les autres grandes puissances ont puni les mollahs par une résolution votée à l’unanimité au Conseil de sécurité de l’ONU condamnant son agression contre l’ambassade et le consulat saoudiens sans citer Nemr pour donner un peu raison aux mollahs ! Cette résolution votée à l’unanimité signifiait qu’en dehors des 5-1, les États-Unis avaient dû renoncer à son silence et condamner le régime, tout comme des partenaires économiques et bancaires du régime comme la Malaisie, le Japon, l’Ukraine, le Sénégal et le Venezuela !

Les mollahs ont gardé le silence après ce revers inattendu qui risquait d’aggraver la crise interne et la panique à la bourse.

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Mardi (5 Janv. 2016 – 15 Dey 1394), il n’y avait rien sur la résolution du Conseil de Sécurité et rien sur l’arrêt des exportations saoudiennes ou les ruptures diplomatiques des alliés de l’Arabie Saoudite ! Le gouvernement avait choisi la propagande rassurante en parlant de la médiation américaine via les Danois comme un voyage d’études pour des investissements européens en Iran ! Il mettait aussi en avant la joie du Guide à propos de la forte participation du peuple aux élections !

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Les chefs Pasdaran, déçus par les revers de la veille et leurs faibles prestations en Iran, cherchaient ouvertement l’escalade en qualifiant implicitement les Cheikhs arabes de mouches se mesurant au Sphinx persan !

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Rafsandjani continuait sa mission de déstabilisation du régime en parlant (tardivement) de la rupture des relations par l’Arabie Saoudite. Il annonçait aussi des efforts de gouvernement en demandant l’intervention de Kerry ! Il se moquait aussi du gouvernement en insistant sur la récession et pour avoir annoncé le règlement de la dette avec Shell alors qu’il n’y avait rien de sûr !

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La bourse a ouvert en crise !

Alors que le régime était divisé et en guerre, il a encore subi de nouveaux revers de taille : le Koweït a rappelé son ambassadeur et l’ensemble des combattants syriens sunnites a pris le contrepied de Washington en demandant la rupture des relations de tous pays musulmans avec les mollahs !

Washington a volé au secours des mollahs par l’intermédiaire de l’écrivain-mercenaire-affabulateur Stéphan Kinzer en leur attribuant 2500 d’histoire qui justifiait de les préférer aux Saoudiens qui avaient seulement 83 ans d’ancienneté ! Kinzer a attribué aux mollahs, en place depuis 36 ans (moins que la moitié de la durée de l’existence de l’Arabie Saoudite) les 2500 ans de l’histoire iranienne qu’ils rejettent comme étant l’époque de Jâhelieh ou l’ignorance ! Précisons que ce Kinzer refusait au Shah, dépositaire de cette histoire, la même légitimité qu’il accorde aux mollahs et a écrit un livre plein de contre-vérité pour légitimer Mossadegh, le bon serviteur des intérêts pétroliers anglais puis américains en Iran. Les mollahs, mais aussi les Chefs Pasdaran ont aimé l’article de Kinzer et l’ont traduit et publié pour montrer que Washington était prêt à faire des concessions par intérêt pour la sauvegarde l’islamisme en Iran !

Washington a complété l’opération et davantage rassuré nos barbus en faisant condamner les Saoudiens par Human Rights Watch pour l’exécution de Nemr et la répression des chiites (ce qui n’est pas vrai). Mais ces interventions n’ont pas été suffisantes pour arrêter la crise à la bourse.

Le clergé devait rassurer les paniqués. Il a annoncé avoir organisé un test surprise d’Ijtehad (analyse libre des lois coraniques) pour la validation des candidats à l’Assemblée des Experts et en précisant que le test avait eu lieu malgré l’absence de plusieurs candidats connus dont le petit-fils de Khomeiny qui semblaient avoir refusé ce test. Les absents éliminés d’office étant des personnalités remuantes, le clergé se disait prêt à éliminer tous les agitateurs et s’assurer d’un régime uni, sans aucune déviance et soumis à ses choix. Mais le clergé a gardé le résultat du test secret pour mettre la pression aux d’éventuels protecteurs des candidats éliminés ou à d’autres mollahs susceptibles de le remettre en cause.

Cette dernière mesure faisait état de la fragilité de l’autorité du clergé. Il a complété l’affirmation de son autorité en annonçant la présence de plusieurs membres de son gouvernement, dont le ministre de l’Intérieur, au congrès des prêcheurs de vendredi pour insister sur la lutte contre les agitateurs et les déviants. Le gouvernement a donné en exemple son invalidation de la candidature du député mollah Rassayi qui n’avait cessé ce changer de ligne au moment de la signature de l’accord sur le nucléaire.

Tout cela était des efforts du clergé contre ses contradicteurs et non contre les punitions saoudiennes, onusiennes ou encore russes. Il n’y avait rien qui puisse rassurer les paniqués que le clergé pouvait résister et inverser les vapeurs en sa faveur sur la scène internationale. La panique a continué par la peur que les mollahs capitulent in fine encore, prouvant la faiblesse du régime, et réduisant au néant leur propre chance de chantages face à Washington ! On a perdu le rapport sur les ventes arrêtées par le gouvernement. Ce qui voulait que le gouvernement tentait d’étouffer la panique et limiter ses pertes en réduisant un nombre important des entreprises de la bourse.

Pour les chefs Pasdaran, le gouvernement allait limiter la casse. Mais il risquait d’amplifier la panique sur le marché du dollar. Pour mettre fin à la crise, il devait surtout tenir bon pour ne pas pulvériser son capital de nuisance.

Les Chefs Pasdaran n’ont pas attendu. Conscients de l’effet bénéfique de leurs annonces balistiques sur Washington et sur les paniqués, mais aussi conscients du scepticisme de ces derniers quant à l’authenticité de ces annonces, les Chefs Pasdaran ont annoncé l’existence d’une seconde ville balistique souterraine dédiée aux missiles de type Emad (dernièrement sanctionné par Washington). Ils ont authentifié l’annonce par une dépêche affirmant la visite d’Ali Larijani sur ce site.

Dans cette annonce, on avait un défi contre Washington et le Conseil de Sécurité et aussi l’annonce la création d’un front de résistance aux mollahs par le rapprochement entre les chefs Pasdaran et Ali Larijani pour empêcher une capitulation humiliante (face aux sanctions de l’Arabie Saoudite).

Les paniqués étaient à l’abri d’une capitulation humiliante et d’une erreur tactique du clergé. Il y avait encore une possibilité de négociations basées sur le chantage : la panique s’est stoppée nette. Finalement, grâce à ces nouvelles et aussi en raison de nombre important des ventes stoppées, la bourse a fini à seulement à 253 milliards de tomans (soit seulement 25 % au-dessus de son seuil critique).

Mais l’accalmie était de courte durée : le reportage de la visite de Larijani ne montrait pas une ville balistique avec des milliers de missiles Emad, mais un bout de tunnel avec un seul missile Emad !

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Le clergé a aussi démenti sa mésentente avec Ali Larijani pour le récupérer et ce dernier n’a pas dit de quel côté il se trouvait !

La crise a persisté sur le marché du dollar et le taux du billet vert est resté censuré ! Le régime semblait s’acheminer mercredi vers une nouvelle journée de panique avec de très grosses pertes.

Washington a proposé une sortie par Abdullah Abdullah en parlant du rôle positif des mollahs vis-à-vis des sunnites afghans. Mais le clergé contraint par ses rivaux à se braquer a continué à parler du rôle négatif de Washington.

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Washington a puni les mollahs en inventant par son allié indien un impôt de 40 % sur leurs revenus retenus là-bas ! Puis il a annoncé une seconde punition atténuée par le paiement de ces revenus en Roupie et non en dollar ! Mais il a aussi proposé des médiations de réconciliation par l’intervention de plusieurs de ses alliés : l’Irak, l’Oman et le Japon. Il a aussi tenté d’acheter la bienveillance des mollahs en leur permettant d’organiser une réunion avec les dirigeants syriens en Suisse pour pourvoir à leurs besoins en vivres et en médicaments. Kerry est aussi intervenu personnellement auprès de Zarif et enfin, on a encore eu de la presse hostile aux Saoudiens.

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Mercredi (6 Janv. 2016 – 16 Dey 1394), le gouvernement ne parlait pas de la ville balistique des chefs Pasdaran, mais il mettait en avant ses propos anti américains lors de la rencontre avec Abdullah Abdullah pour rassurer les paniqués qu’il tenait bon ! Il parlait aussi d’un complot à propos de l’agression de l’ambassade saoudienne insinuant un lien avec les Pasdaran pour les accuser de trahison ! Voilà qui était triplement inapproprié et maladroit.

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Dans Javan (jeune), les Chefs Pasdaran mettaient en avant les propos anti-américains du Guide pour s’éviter des critiques. Mais dans d’autres journaux comme Ressalat (vocation), ils parlaient avec emphase de leur 2nde ville balistique dédiée aux missiles Emad !

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Dans Abrar, Rafsandjani axé sur la déstabilisation du régime annonçait le soutien de Larijani au programme de missiles des Chefs Pasdaran. Dans Abrar Éco, il insistait sur la panique en affirmant que le dollar avait encore dépassé les 3700 tomans (sans préciser à quel point). Il affirmait aussi que les dépenses mensuelles de familles ouvrières avaient atteint 3,2 millions de tomans et le taux de chômage supérieur à 50 % pour souligner l’expansion de la grande pauvreté en Iran.

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On avait donc un régime très divisé et en guerre après les revers diplomatiques et les pertes financières subies dans la panique interne. Cette tendance s’est confirmé par l’union des chefs Pasdaran avec l’ayatollah Sadegh Larijani, chef du pouvoir judiciaire, pour la reprise du dossier de corruption pétrolière de l’affaire Crescent visant Rafsandjani et certains membres du clergé, mais aussi de leur milice ! Les chefs Pasdaran étaient prêts à sacrifier certains des leurs pour réussir ! Les nantis paniqués pouvaient aussi être sacrifiés dans ce jeu de massacre. La bourse a commencé plus en crise que les jours précédents !

Washington avait alors envoyé l’un de ses pions, l’irakien Jaafari, en Iran pour empêcher les mollahs de persister à promouvoir l’internationalisation du conflit pour provoquer une escalade bénéfique à leur marchandage. La rencontre n’a pas été concluante. Le clergé avait choisi la fuite en avant. Jaafari a vite perdu son sourire et a quitté le pays sans s’étendre sur sa mission pour éviter les polémiques bénéficiant à la crise souhaitée par les mollahs !

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C’était un échec pour Washington, mais aussi pour les mollahs ! La panique s’est amplifiée. Washington a aggravé la situation en punissant les mollahs agitateurs par l’annulation de la médiation des Omanais et la demande à ces derniers de condamner l’agression du régime contre l’ambassade saoudienne ! Washington a aussi annulé le voyage du ministre de Commerce de son allié la Thaïlande et arrêtant l’exportation du riz de ce pays vers l’Iran, diminuant le stock de ce produit principal dans l’alimentation iranienne de 12 % pour entraîner une hausse de prix pour ce produit pour entraîner une petite montée du mécontentement populaire !

La Russie, membre des 5-1, a puni la volonté de marchandages agressifs des mollahs avec Washington en leur refusant son aide. Angleterre (membre des 5-1) a puni les mollahs pour la même raison par une plainte de Bahrein sur le terrorisme du régime sur son territoire.

La bourse a fini encore avec des résultats contradictoires entre 213 et 412 milliards de tomans selon les sites. Le nombre des entreprises arrêtées était encore censuré. Le marché était dominé par les actionnaires légaux dans les domaines réservés tels que l’extraction pétrolière. Le régime lui-même avait monopolisé les transactions (de sa poche à sa poche) pour bloquer les vrais actionnaires et limiter ses pertes. On avait un gros volume, mais pas de migration d’argent vers les paniqués et vers le marché du dollar ! Le régime avait en quelques sortes fermé la bourse en supposant qu’elle pouvait le ruiner. On pouvait estimer sa perte à 50 millions de dollars soit au moins le quart de perte lors d’une très grosse panique !

Le marché du dollar est resté dans le flou ce qui signifiait que les paniqués frustrés de ne pouvoir vendre s’y consolaient en achetant des dollars et autres devises.

Cette frustration pouvait aussi donner lieu à une nouvelle panique samedi à l’ouverture de la bourse. Les mollahs et leurs pions du gouvernement devaient donc employer les deux jours de fermeture de la bourse pour convaincre les paniqués que leur régime avait les moyens de diviser les 5-1 afin d’aller au-delà de la baisse des sanctions vers une crise forçant Washington à leur accorder un droit de survie en Iran ou des garanties pour un exil tranquille et opulent !

La première mesure des mollahs a été de jouer l’apaisement avec Larijani en annonçant moins de surveillance de leur part sur les élections en accordant l’usage du vote électronique pour certaines zones lors des élections législatives. Mais ce dernier n’a pas répondu.

Les mollahs ont alors invité le milicien général Haji-zadeh, responsable du programme balistique des Pasdaran, à leur mini congrès des prêcheurs de vendredi pour insister sur la nécessité d’une alliance contre l’agitation ! L’invité a surtout parlé de la puissance de feu de la milice. Ses autres camarades ont rappelé leur hostilité en condamnant le pion du clergé Rohani pour avoir condamné de l’agression de l’ambassade saoudienne et avoir ainsi trahi Khomeiny qui dans son testament plaçait la lutte contre l’Arabie Saoudite avant la lutte contre Israël !

Les « modérés » du régime, c’est-à-dire les adeptes d’arrangement avec la doctrine du régime, ont alors évoqué leur proximité avec Rohani pour s’approcher des mollahs, mais ces derniers n’ont pas répondu à cet appel qui risquait d’aggraver la panique et aussi parce qu’ils ne veulent pas partager les bienfaits d’un éventuel arrangement avec Washington !

Il y a eu alors l’annonce d’un essai nucléaire nord-coréen. Washington a rejeté l’authenticité de l’annonce, car il avait toujours accusé les mollahs de lien dans ce domaine avec ce pays et ne voulait pas aller dans une voie aboutissant à la chute du régime islamique en Iran ! Mais dans un rapport du Pentagone, il a continué à évoquer la menace balistique des mollahs pour pouvoir continuer ses pressions et ses sanctions. Il a aussi mis en garde les mollahs via Brookings institute en affirmant que l’Arabie Saoudite pouvait les couler en révélant bientôt leur rôle dans l’attentat de Khobar grâce à l’arrestation d’un des coupables au cours de l’été dernier ! En l’absence d’une réaction, Washington a puni les mollahs par la Turquie annonçant l’arrestation d’un terroriste iranien et ordonnant la convocation de l’ambassadeur des mollahs pour lier le terroriste à leur régime !

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Jeudi (7 Janv. 2016 – 17 Dey 1394), on n’avait rien sur les menaces internationales et internes qui pesaient sur les mollahs et leur pion Rohani. Mais ce dernier affirmait avoir demandé une enquête à Sadegh Larijani sur l’agression contre l’ambassade saoudienne, mettant face à face les Larijani et les chefs Pasdaran pour les diviser puisque ses patrons n’y étaient pas arrivés par leurs belles promesses.

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Les Chefs Pasdaran étaient allés encore plus loin dans l’hostilité contre Rohani en affirmant qu’il avait promis de faire tourner l’économie et les centrifugeuses et in fine il avait arrêté les 2 !

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Enfin Rafsandjani soulignait une possible validation de son neveu, le petit-fils de Khomeiny, et aussi les efforts (inutiles) du clergé pour unifier sa coalition des fondamentalistes. Après avoir épinglé le désespoir des mollahs à trouver des alliés, il révélait aussi la faillite de 1500 PME depuis deux ans, c’est-à-dire depuis l’élection de Rohani !

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On avait donc un régime divisé et sans doute une nouvelle journée de rivalités assassines. Les chefs Pasdaran ont confirmé leur ambition en mettant en avant les seuls vrais missiles modernes en leur possession, les S-200 russes déployés dans le sud du pays, pour provoquer Washington et satisfaire les paniqués. Mais Washington n’a pas répondu. Ils ont alors opté pour la provocation verbale en affirmant qu’ils ont les troupes américaines à leur merci, le cou tendu sous leur épée (comme on dit en Iran).

Larijani a aussi rappelé son hostilité en annonçant une enquête des crimes des Saoudiens ! Il a aussi mis la pression aux mollahs en convoquant deux autres ministres de Rohani au Parlement.

Deux autres pays musulmans, la Somalie et les Comores ont aussi coupé leurs relations avec les mollahs rappelant les ruptures précédentes ainsi que les sanctions économiques imposées par l’Arabie Saoudite.

Le gouvernement aux ordres du clergé a envoyé en secret un émissaire auprès des Koweitiens pour les convaincre de ne pas suivre les Saoudiens. Ils n’ont pas accepté. Le gouvernement a alors tenté de minimiser son isolement et ses conséquences en annonçant sa décision de rompre les importations depuis l’Arabie Saoudite sans préciser ce que cela impliquait. Il a aussi tenté d’attirer le soutien de l’ONU par la fausse annonce d’un bombardement de son ambassade au Yémen par les Saoudiens ! Il est devenu clair qu’il n’avait pas une solution réaliste pour sortir des problèmes qu’il avait engendrés. Le clergé est resté silencieux. Ses membres n’avaient également pas de solution.

Washington inquiet par l’escalade anti-mollahs qui contrariait ses plans pour parvenir à un deal avec eux est intervenu directement via Kerry auprès de Zarif. En l’absence d’une initiative pour désamorcer cette crise qu’il ne pouvait contrôler, Washington a puni les mollahs en insinuant un durcissement des sanctions par l’adoption au Congrès de la loi limitant la capacité d’Obama à retarder les sanctions ! Son allié canadien a aussi exprimé le souhait de développer ses relations avec l’Arabie Saoudite ! Et la Turquie a continué à agiter l’affaire de l’arrestation d’un terroriste lié au régime !

Les 5-1 inquiets par l’ampleur des pressions américaines ont convoqué une réunion de 2 jours sur l’accord nucléaire pour rappeler leur existence et inciter le régime à coopérer dans ce cadre afin qu’il ne leur échappe pas !

Le clergé dépité par ses problèmes a annoncé un grand hommage à Nemr par ses dizaines milliers de mollahs basés à Qom, pour faire remonter sa cote et pouvoir garder le contrôle des négociations dans ses moments graves. Mais les images, délibérément floues, ont encore montré que l’Iran n’avait rien à faire de Nemr, de l’Islam et du régime !

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Vendredi (8 Janv. 2016 – 18 Dey 1394), alors que les représentants des mollahs (ainsi désavoués) étaient à Genève pour rencontrer les 5-1, Washington a tenté de garder sa suprématie à leur encontre en envoyant la loi adoptée la veille au Congrès allait au Sénat !

Les mollahs durement attaqués depuis la veille et craignant des attaques de leurs rivaux ont offert le discours précédant le sermon de vendredi au 3e frère du clan Larijani, chargé des droits de l’homme au sein du pouvoir judiciaire, géré par le même clan. Il s’agissait d’obtenir le soutien du clan Larijani ou alors casser son alliance avec les chefs Pasdaran.

Mais la foule n’y était pas. Cela rappelait le déclin du régime et la nécessité pour chaque clan de privilégier ses propres intérêt.

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Larijani ter s’est dit pleinement hostile à toute agitation et partisan des validations réduites prônées par le Conseil des Gardiens de la Constitution. Ce discours demandait au clergé de la fermeté. Il pouvait être un signe d’alliance, mais aussi sans trahir l’objectif de la fermeté prôné par les Chefs Pasdaran.

Ce n’était donc pas un positif pour le clergé. Il ne pouvait pas compter sur une alliance avec les Larijani pour isoler les chefs Pasdaran et avoir les mains libres dans la dernière semaine restant pour sortir du carcan des 5-1.

L’orateur du clergé a consacré son sermon à maudire l’Arabie Saoudite pour avoir tué le vertueux cheikh Nemr. Puis en inventant un hadith lié à l’imam caché, déplorant l’alliance de certains musulmans avec des juifs, il a lié l’exécution de Nemr à Israël pour en faire un complot américano-sioniste !

Il a aussi condamné l’attaque contre l’ambassade saoudienne et demandé l’arrestation de ses auteurs, car ils étaient à ses yeux des agents infiltrés de la coalition israélo-wahhabite pour victimiser l’Arabie Saoudite et lui donner l’occasion de riposter ! Il a rappelé la condamnation de l’agression par le gouvernement et par le pouvoir judiciaire, c.-à-d. le clan Larijani. Alors qu’il n’avait rien fait de tel : il s’agissait de les récupérer. Par ailleurs, les Pasdaran qui n’avaient pas condamné l’attaque étaient de facto visés comme les auteurs au service des intérêts ennemis !

Ce discours était digne du machiavélisme cynique des mollahs, mais les mollahs ne pouvaient pas détrôner leurs adversaires miliciens avec des insinuations ! La solution aurait été une alliance avec les chefs Pasdaran, mais les mollahs venaient de la saboter pour ne pas partager les maigres garanties de sécurité envisageables de la part des États-Unis. Ils pouvaient s’attendre à une semaine de confrontation avec leurs miliciens.

Ils ont tenté de garder la main en en appelant tous les gens du régime à une grande manifestation en mémoire de Cheikh Nemr. La participation a été infinitésimale et a seulement prouvé que le régime devait continuer sa fuite en avant et ce de plus en plus fort à mesure que ses chances s’amenuisent.

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© IRAN-RESIST.ORG

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Résumé et conclusion(s) | Les mollahs, déprimés par leurs incapacités à tenir tête à Washington et à gérer leurs associés paniqués avaient fait le choix d’une escalade par la provocation balistique en compagnie de leurs chefs miliciens, mais leur plan a été contrarié par l’exécution d’un mollah chiite par l’Arabie Saoudite.

Dans tous les pays musulmans, les chiites ont pris la rue, mais il n’y avait rien en Iran ! Cette absence de manifestation en Iran est devenue la vitrine de l’impopularité de l’islam, l’isolement du régime islamique ! Cela a souligné la nécessité de fuir et l’urgence de mettre la pression à Washington pour obtenir de sa part des garanties nécessaires pour un exil sans accroche. Mais les mollahs et les Chefs Pasdaran n’ont pas pu trouver le moyen de provoquer un soulèvement chiite dans la région ! Il est devenu clair qu’il n’avait pas non plus l’influence régionale qu’ils affirment avoir pour obtenir les garanties nécessaires pour un exil tranquille ! La panique a gagné tous les exclus des marchandages.

Les mollahs et les Chefs Pasdaran devaient faire quelque chose. Avec leur faible moyen d’action, ce fut une attaque rudimentaire contre les représentations diplomatiques saoudiennes pour générer une crise et obtenir le soutien des chiites de la région et surtout du Hezbollah ! Ils n’ont eu aucun soutien et en prime ils ont été mis au ban des pays musulmans et condamnés par le Conseil de Sécurité de l’ONU !

La panique est allée crescendo tout comme la guerre interne pour le contrôle des marchandages et l’accès aux maigres garanties de sécurité envisageables de la part des États-Unis. Les chefs Pasdaran ont encore ressorti leurs missiles fictifs et cette fois, les mollahs n’ont pas pris cette option qui avait manqué à l’appel au moment de la confrontation avec les Saoudiens.

Cette semaine, les mollahs et leurs frères ennemis les Pasdaran ont été confrontés à la réalité de leur isolement et leur impuissance. Ils n’ont pas su trouver une bonne grosse provocation pour changer la donne.