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Iran : La semaine en images n°363
Le régime, à l’aube de sa dernière année !

07.02.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 02.02.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

D’emblée ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables et des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû, pour pouvoir gouverner, s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif. Mais quand Washington a évoqué un embargo à 100% et des mandats d’arrêts internationaux puis a proposé un dialogue en directe en Oman, Rohani a écarté Ali Larijani des marchandages. Ce dernier a rejoint les adversaires de Rohani tout en ayant quelques-uns de ses lieutenants dans son gouvernement ! Le système est devenu rapidement très instable.

En novembre 2013, moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme, a changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’es pas pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris ont préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et Pasdaran fidèles. On a alors assisté à des boycotts unanimes d’événements officiels et religieux très importants. Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Sous l’effet de la panique, Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert avec des leaders inédits car il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec ! La bourse a perdu 80% de ses clients, se résumant aux gros bonnets et aux quelques membres de la Chambre de commerce de Téhéran (en tout 600 personnes).

En septembre dernier, le clergé désespéré a évoqué, lors de la prière de vendredi, sa disposition pour un deal win-win, (alignement sur Washington en échange de quelque garanties de sécurité) ! Mais ses rivaux s’y sont opposés... Rohani et le clergé ont alors sollicité l’aide de la Russie et de la Chine, mais ne l’ont pas obtenue.

La France-l’Angleterre et l’Allemagne se sont associés à la Russie pour proposer un apaisement aux mollahs en échange d’investissements en Iran. Washington a saboté ce projet en frappant lourdement les Pasdaran et en proposant un dialogue en direct à Oman, mais sans proposer les garanties souhaitées par les mollahs criminels pour abandonner le pouvoir.

Washington a finalement trouvé la solution, dans une révolution en couleur en complicité avec les mollahs, avec l’idée de les recycler en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet. I

Washington a accordé un nouveau délai de 7 mois au régime islamique puis il a tenté de les recycler en démocrates en les aidant à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme ! Mais les responsables, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 30% !

Dernièrement, le régime a constaté son impopularité par le boycott à 100% des deuils chiites d’Arbaeyn, la mort Mahomet et la fondation du Califat par ce dernier. Les mollahs, les Pasdaran et les Larijani se sont alors enfin unis pour une révolution en couleur pro-US avec leur pion Sotoudeh et ceux de Washington comme le vieux Maleki. Mais les faux opposants internes se sont aussi gardés de participer à cette opération impopulaire. Le régime s’est retrouvé sans joker politique.

La coalition Clergé-Pasdaran-Larijani a alors tenté de faire vibrer l’Arc chiite. Mais leurs alliés régionaux à savoir la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Le régime s’est retrouvé sans son joker tactique du terrorisme.

Les chefs Pasdaran ont tenté leur chance en solo en proposant via le faux opposant Nourizad un projet de pilotage du régime vers la démocratie ! Leur option a ravivé les conflits internes. De plus, Washington n’a pas suivi...

Les mollahs et les Pasdaran, les frères ennemis du régime islamique, se sont retrouvés pour provoquer ensemble un méga escalade par l’attentat contre Charlie hebdo au moment de l’anniversaire de Mahomet. Le Hezbollah et la Syrie ont condamné l’attentat. La France et Washington se sont gardés de les accuser les mollahs, évitant de leur permettre en arbitre du jeu. Le régime s’est retrouvé seul et sans aucun joker. La panique a gagné les dirigeants. Ils ont commencé à vendre leurs biens, usines et actions. La bourse chuté de 86% !

Les ouvriers iraniens qui font les frais de cette crise ont enfin décidé de manifester contre le régime. Le régime a été confronté à une vague de contestation dans les usines en faillite. Washington a proposé encore des négociations directes !

Rohani a baissé le prix du gaz destiné aux raffineries privées iraniennes à 1/60e du prix mondial pour calmer les gros bonnets du régime et a ouvert le secteurs aux Européens pour les encourage à rompre avec Washington ! Sûr de succès de ce projet, il alors vite annoncé la sécurité sociale à 100% pour calmer les ouvriers et il a aussi tenté de régler des comptes ! La bourse a cessé de chuter ! Mais la Russie s’est fâchée par cette concurrence déloyale sur le marché du gaz ! Washington a menacé de cesser sa complaisance en matière d’application des sanctions. Le projet n’a pas abouti ! Le régime a réalisé qu’il ne pouvait disposer de son joker pétrolier ou gazier ! Washington a proposé encore le dialogue à Paris dans l’espoir de profiter du régime qui n’avait plus aucun joker.


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La semaine dernière, des dizaines de milliers d’ouvriers étaient en grève. Quelques milliers étaient venus à Téhéran pour se faire entendre. Les femmes montraient leur rejet du régime par des photos d’elle sans voile à Téhéran et les autres villes du pays ! Les rares policiers fidèles au régime étaient molestés à chaque sortie. Il n’y avait également personne pour manifester contre Charlie Hebdo ! La Bérézina ! Les mollahs devaient alors négocier avec Washington alors qu’ils n’avaient aucun atout ou moyen de pression. Ils ont programmé de grandes manifestations contre la France et contre Charlie Hebdo pour provoquer une escalade et se poser en arbitres du jeu, mais ils ont échoué.

Washington a puni les mollahs par une frappe israélienne visant le général des Pasdaran chargé de liaison avec le Hezbollah. Mais il a éliminé leur ennemi le procureur argentin Nisman pour les rassurer de la possibilité de réduire les risques de poursuites qui pèsent sur eux. Les mollahs n’ont pas abandonné car il n’y avait aucune garantie claire et définitive. Il n’y eut aucune ouverture pour les négociations prévues au même moment à Davos ! La bourse n’a cessé de chuter. On a même assisté à une bagarre générale entre les richissimes hommes d’affaires paniqués à la bourse de Téhéran ! Le régime a sauvé la situation en investissant dans les compagnies en chute en libre ou en arrêtant la bourse au moment de la bagarre ! Dur pour le régime à 3 semaines de la célébration de la révolution islamique. La guerre entre les clans a repris pour prendre la direction du régime et des négociations !


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Cette semaine, le régime devait continuer ses négociations sous pression et gérer la panique interne. Il devait aussi annoncer le programme pour le décade de Fajr (Aube), les dix jours qui ont conduit à la victoire de Khomeiny. Il a zappé ce devoir et a bafoué de fait le moral chancelant de ses derniers compagnons. Il a eu droit à une nouvelle grosse crise interne qui a fait bouger la tectonique du système !

Voici, le récit en images d’une semaine très très agitée pour le régime très très divisé des mollahs.



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La semaine dernière (16-23 janvier 2015 / 27 Dey-3 Bahman 1393), Les mollahs & co ont sans cesse été en crise en raison de leur échec à provoquer une escalade pour dominer les négociations et enfin en raison du développement inattendu et spectaculaires de la contestation ouvrière et féminine.

Washington les a punis durement par une frappe contre leurs miliciens, les Pasdaran puis il a éliminé un procureur argentin qui exigeaient l’arrestation des principaux dirigeants, laissant entrevoir des arrangements pour leur accorder des garanties de sécurité de facto. Mais les mollahs and co n’ont pas accepté le deal car ils ont une multitude d’accusations à leur encontre.

Ridiculisés par leurs échecs, les mollahs et les Chefs Pasdaran, ont annoncé un grand rassemblement anti-Charlie Hebdo pour intégrer le mouvement intégriste sunnite mondial sur ce thème. Mais ils n’ont mobilisé qu’une centaine de personnes ! Humiliés par cette défaite, ils ont tenté de rétablir leur autorité défaillante en écrasant les plus démunis, mais les gens ont riposté en tuant deux miliciens et en molestant 4 autres dans différents incidents en plein jour dans de grande ville comme Ahwaz, Karaj et surtout Téhéran !

Washington a proposé aux mollahs molestés de nouvelles négociations pendant la conférence de Davos, sus-entendant des contrats. Mais ces derniers n’ont que faire des cadeaux qu’ils ne pourront exploiter s’ils acceptent de céder le pouvoir sans aucune garantie de sécurité ! Ils ont continué leur fuite en avant désespéré allant jusqu’à affirmer militaire le soutien de Moscou. Les Russes ont nié. On a alors assisté à la plus grande panique que l’on pouvait imaginer : les gens richissimes se battant pour vendre leurs actions ! Le régime s’est retrouvé encore plus affaibli à la veille des rencontres à Davos. Washington a augmenté la pression en affirmant qu’il n’aurait certainement aucune offre d’investissement (de la part de ses alliés) en raison de son comportement !

Les Russes ne pouvaient qu’être ravis, ils n’ont rien dit. Les Chinois sont aussi restés en retrait en raison de leur dépendance énergétique à la Russie. Le régime s’est retrouvé sans partenaire de poids pour choisir la fuite en avant.

Les mollahs & co ont alors misé sur l’islamisme en annonçant de nouvelles manifestations hostiles à la France pour provoquer une escalade au moment des négociations à Davos. Mais ils n’ont pu mobiliser sur ce thème.

Les Chefs Pasdaran ont tenté de faire mieux en organisant un rassemblement pour le général Allah-dady, officier de liaison avec le Hezbollah, récemment tué par un tir de roquette israélien. Ils ont constaté que leur nombre était en baisse. Incapables de mobiliser au nom de leur milice, de l’Islam, de son prophète et de ses martyrs, ils ont organisé un grand rassemblement pour les martyrs de la guerre Iran-Irak, soldats morts pour la patrie dans l’espoir de réunir des familles concernées et se dire entourés et soutenus. Mais les gens concernés ont boycotté le rassemblement laissant entrevoir une vraie lucidité et la volonté de ne pas se laisser berner... Les miliciens de base étaient également absents. Ainsi en cherchant à faire leur promotion dans un contexte contestataire, les chefs Pasdaran ont surtout mis en évidence l’isolement et l’impopularité du régime et son incapacité à mobiliser quelque soit le prétexte.

Les mollahs & co ont de fait réalisé qu’ils n’avaient pas aucune réserve humaine et ne pourraient certainement pas assurer une mobilisation respectable pour l’anniversaire de la révolution islamique le 11 février prochain. C’est pourquoi, ils ont zappé le sujet et se sont gardés d’annoncer comme prévu le programme pour le décade de Fajr (Aube) -période de 10 jours englobant le retour de Khomeiny en Iran le 1er février 1979 jusqu’à sa victoire le 11 février !

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Vendredi (23 Janvier 2015 – 03 Bahman 1393), dernier jour de la semaine dernière, le clergé a encore misé sur l’islamisme en axant son discours sur l’unité de l’Oumma contre la bestialité des Américains et des Français afin d’insinuer une capacité d’encourager une guerre sainte mondiale incontrôlable de quoi provoquer une escalade favorable à son pion ! Mais la salle de la prière de vendredi était vide et les mollahs n’ont pu continuer leur provocation en organisant comme ils l’avaient annoncé plus tôt une grande manifestation sur ce thème avec des slogans sur l’unité de l’oumma. Les Américains ont craint une radicalisation verbale irréversible. Ils ont réduit à néant la couverture médiatique de la rencontre prévue avec Zarif, le représentant du régime à Davos.

Il y avait là un créneau d’action (du moins verbale) pour les chefs Pasdaran ou les Larijani, mais on ne les a pas entendus car ils savaient que Washington ne veut pas dialoguer avec eux, mais avec le groupe clergé qui est le plus affaibli en raison de son impopularité et l’incompétence de ses pions Rohani et Zarif.

Pour résumé, il y avait une négociation, on n’en avait aucun détail et le régime n’avait le moyen de peser pour parvenir à un deal avant que ses problèmes ne l’emportent. Il était clair qu’il allait être confronté à une nouvelle panique et qu’il était à la veille d’une semaine explosive ! La prudence était de mise !

Dans la nuit, l’équipe de foot iranienne a aussi perdu son match face à l’Irak dans l’épreuve des penalties. Le régime a alors été réellement soulagé car il ne peut envisager des foules en délire dans un contexte contestataire alors qu’il n’a plus les moyens d’assurer l’ordre et sa propre sécurité.

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Samedi (24 Janvier 2015 – 04 Bahman 1393), le clergé et son gouvernement (isolé, sous pression, exposé à une forte crise) ont misé sur la prévention en annonçant l’interdiction de l’activité des agitateurs financiers (cambistes) dans le but inavoué de dissimuler la monté de l’or et du dollar). Les mollahs ont aussi misé sur la propagande rassurante en évoquant l’autorité mondiale du Guide (soi-disant chef de l’oumma) par l’annonce du succès de sa lettre à la jeunesse occidentale ! Pour simplifier, les mollahs se racontaient des histoires !



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Les chefs Pasdaran, malmenés et humiliés comme les mollahs par les Américains, les Israéliens et le peuple, ont aussi débuté la semaine par des titres similaires. Ils espéraient se rapprocher des mollahs dans l’espoir de profiter des retombées (inespérées) des négociations en cours à ses moments difficiles.


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Rafsandjani qui ne voit aucun salut du côté des Américains était encore plus dans une action déstabilisante pour sauver sa peau en Iran. On a vu un festival de révélations ou analyses encombrantes pour le gouvernement qui allait très mal ! La une d’Abrar (Références) du clan Rafsandjani mettait l’accent sur le nombre très élevé des gens sous le seuil de la pauvreté en révélant que 82% des mères isolées (très nombreuses en Iran) étaient sans emploi ! Shahrvand (Citoyen), journal Rafsandjianiste de la mairie de Téhéran annonçait l’exode des capitaux de la bourse de Téhéran vers l’étranger !



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En parallèle, dans Ghanoon (Lois), Saïd Leylaz, le milicien devenu grand expert en économie grâce à Rafsandjani, ajoutait que la situation ne pouvait que s’aggraver. Sur le site Bahar (Printemps) du clan Rafsandjani, Torkan, un ancien agent de corruption du clan Rafsandjani, aujourd’hui responsable du commerce en zone offshore pour Rohani, affirmait l’impuissance de ce dernier à lutter contre la corruption ! Enfin ISNA a aussi rappelé l’étendue de la grèves générale des instituteurs pendant 2 jours la semaine dernière pour rappeler que le peuple était de plus en plus agité.

Enfin, Arman (Objectif) a dit que le gouvernement avait une diplomatie flottante qui n’arrivait pas reprendre son souffle et Rafsandjani en personne a en quelque sorte qualifié Zarif de pauvre chose sans défense !


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Le journal Etemad (du clan Rafsandjani) est allé encore plus loin. En haut on voyait le Guide en photo en train de dire : "Je viens vous parler de l’Islam". Au centre, la défaite humiliante de l’équipe nationale était qualifiée de Défaite Héroïque, une référence moqueuse de la politique de Souplesse Héroïque proposée l’an dernier par le Guide (c’est-à-dire le clergé) pour justifier une éventuelle capitulation face à Washington ! La combinaison des deux titres signifiait que le clergé se racontait des histoires alors que tout allait très mal et le régime était comme son équipe condamné à une élimination sans appel !


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Tout cela pouvait exposer Rafsandjani à des attaques de la part du clergé, des Chefs Pasdaran et des Larijani. Ces derniers avaient déjà commencé la semaine dernière en condamnant son pion Rahimi (le vice-président d’Ahmadinejad) pour corruption. Ils pouvaient continuer en rappelant les liens avec lui et ce d’autant plus facilement qu’Ahmadinejad, le pion secret de Rafsandjani, s’était déclaré étranger aux agissements du condamné.

Pour éviter ce genre de pressions et la nécessité d’abandonner alors sa dissidence, Rafsandjani a commencé la semaine par une approche résolument offensive contre ses détracteurs. Le quotidien Etemad (Confiance) affirma que Rahimi condamné pour corruption par les Larijani était un pion de ces derniers ! Le motif avancé était le vote de confiance à Rahimi au moment de sa désignation et l’absence de poursuite à son encontre pendant des années. Rafsandjani mettait en avant des complaisances passées des Larijani pour obtenir ses faveurs pour les dissuader de continuer leur action à son encontre !

Ainsi, en ce tout début de la semaine, on avait un régime affaibli cherchant à amortir sa chute, mais déstabilisé par l’un de ses membres fondateurs. Cette division rendait tout deal impossible. La centaine de nantis paniqués actionnaires des grandes entreprises de l’Etat devaient continuer à vendre. Un crash était prévisible. La direction de la bourse qui par prudence a tour à tour arrêté la vente d’actions des producteurs de carburants, certains producteurs pharmaceutiques, les compagnies de construction, les mines de fer, certaines usines de production du sucre ainsi que quelques banques a cette fois arrêté les ventes d’Iran Khodro Diesel et Pars Khodro (de Rafsandjani) ainsi que le fabricant de pneus Iran Tire, réduisant le champ d’action des paniqués. Le crash a néanmoins eu lieu malgré le nombre limité de entreprise en activité boursière.

Washington a expédié vers le régime en difficulté son allié Géorgien avec l’idée sous-jacente d’un partenariat pour l’acheminement du gaz iranien vers l’Europe via ce pays sous la direction américaine !




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Les Allemands désireux d’un contrat direct sans passer par un allié de Washington ont envoyé en Iran la vice-présidente de leur Parlement ! Les deux médiateurs ont rencontré beaucoup de monde, mais il n’y eut aucun deal car les divers dirigeants n’ont pas besoin de cadeaux qu’ils ne pourraient exploiter en étant sous des mandats d’arrêt et des sanctions. L’absence de deal indiquait aussi que Washington et l’Allemagne n’étaient pas prêts à effacer l’ardoise terroriste du régime.



Avec Elham Aminzadeh, la vice-présidente pour les Affaires Juridiques du régime !



Avec le N°2 du Parlement, le mollah Abou-Torabi.




Avec Aref, le chef de l’opposition officielle (choix du clergé pour les prochaines législatives).


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Les médiations ratées de ce jour ont maintenu le constat de la condamnation de facto du régime. La panique a persisté à la bourse. Le régime est intervenu en investissant massivement sur le Holding énergétique Fars et sur la Bank Tejarat (actionnaires d’autres banques) et aussi sur le second marché pour ramer l’indice général à +6 alors l’indice du premier marché est resté négatif (-39 pts). Vu de l’extérieur, pour le grand public, la bourse n’avait pas crashé. Le gouvernement a même affirmé que la période des crash était finie ! Mais ses rivaux notamment les Larijani ont pour la première fois dénoncé le « doping » de la bourse comme une fausse solution à une vraie crise !

Les Larijani ont aussi tenté de s’imposer comme les bons défenseurs du régime en rassemblant des comités de célébration du décade de Fajr (Aube) ! Le clergé a participé via Jannati, le chef du conseil sénatorial des Experts ! Mais la mobilisation a été faible pour la célébration de ce décade surnommé Zajr (souffrance) par le peuple ! Les participants eux-mêmes, dépités de défendre un régime impopulaire et condamné, étaient plutôt en état de Zajr !






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En réponse à ce manque interne d’intérêt pour le régime, le clan Larijani a créé le Tribunal de la Lutte contre la Corruption visant aussi bien les candidats à la fuite que ceux du clan Rafsandjani.

Washington a demandé à ses pions, les Derviches de manifester, pour montrer sa disposition pour une révolution de couleur en commun. Mais le régime tout entier a refusé cette solution dangereuse dans le contexte contestataire actuel. Les quelques Derviches manifestants ont été arrêtés et aucun faux opposant n’a volé à leur secours !

Le gouvernement a aussi affirmé son allégeance à la ligne intransigeante des Larijani en affirmant, via son principal négociateur Araghtchi, que les négociations continuaient à Zurich de la manière la plus âpre en raison de différences grandissantes avec les 5+1 sur tous les points de l’Accord de Genève.

Washington a oublié les Derviches qui n’avaient pas été efficaces. Il a durci le ton par un attentat éliminant un agent sécuritaire du régime officiant dans la région agitée de Baloutchistan comme directeur d’une école (pour être près des locaux). Il espérait agiter la région. Mais il ne s’est rien passé car les Baloutches qui sont parmi les plus vieux composants de la société iranienne n’ont pas bougé. Washington s’est alors fait l’avocat des droits des sunnites car les baloutches sont sunnites, mais il n’ont pas car ils sont comme tous les Iraniens très attachés à l’intégrité territoriale d’Iran.

Washington a enfin oublié les Iraniens (qui sont selon lui borderline) et a fait pression sur la direction du régime en annonçant via HILL une réunion du comité des affaires étrangères du Congrès mardi pour discuter de l’attentat contre Charlie et du nucléaire iranien, insinuant un lien entre les deux deux et promettant de nouvelles santions ce jour... pour laisser deux jours au régime de changer de ligne et d’accepter de céder à ses attentes !

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Dimanche (25 Janvier 2015 – 05 Bahman 1393), il neigeait sur Téhéran ce qui signifiait beaucoup de problèmes en perspective.




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Le clergé, qui la veille avait opté pour une résistance sourde à Washington, est resté en retrait par peur d’une nouvelle panique interne. Iran (organe du gouvernement) a affirmé la poursuite du dialogue malgré les extrémistes dans la même optique de s’éviter une nouvelle crise ! Le gouvernement a aussi changé de sujet en attribuant (dans Taadol) la crise économique actuelle à Ahmadinejad par l’affirmation qu’il avait dépensé 1000 milliards de dollars sans avoir créer un seul emploi !



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Mais les Pasdaran, que l’on n’avait guère entendu la veille, n’avaient pas suivi cette tendance équilibriste. Ils avaient choisi une attitude offensive pour compenser leur retard dans résistance à Washington. A la une de Hemayat (Soutien), ils exigeaient plus d’enrichissement (comme le veut Larijani) et même la rupture de des négociations et l’amplification de l’enrichissement si Washington évoquait de nouvelles sanctions ! Dans Javan (Jeune), ils annoncaient des envoies d’armes en Cisjordanie, une riposte spéciale à Israël et rendaient hommage à la position de Larijani pour se placer au dessus du clergé !



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Les chefs Pasdaran écrasés la semaine dernière pensaient renforcer leur position, mais en raison du profil bas du clergé, ils se sont retrouvés en phase pour prendre la direction du régime réduit aux slogans ! Boostés par cette promotion inattendue, via le site Mashregh News (Orient News), ils ont annoncé un plan baptisé La Chasse pour kidnapper et tuer les deux fils de Netanyahou, le fils d’Olmert et deux des fils de Sharon !

Washington n’a pas riposté à cette offensive médiatique s’évitant une escalade pernicieuse. Mais il y avait un autre problème : Rafsandjani avait accéléré ses efforts de déstabilisation après la menace de Washington !

On avait encore des unes très hostiles au gouvernement ! Dans Arman (Objectif), il signalait que le gouvernement était dans le 3e jour des négociations Zurich pour insister sur son échec persistant. Dans Ebtekar (Innovation), le clan attaquait Larijani en révélant son beau-frère et faux opposant personnel, Ali Motaharri, avait insulté et menacé physiquement l’ayatollah Jannati, maître des validations des candidatures aux élections du régime !



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Enfin le quotidien phare du clan, Shargh (Orient), a accusé les Larijani de viser Rafsandjani par dépit car son dossier sur Rahimi était vide ! Rafsandjani se montrait agressif après sa menace de la veille...


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Les patrons des usines de produits textiles d’Ispahan étaient alors dans la rue pour contester la politique d’importation du gouvernement. Rafsandjani pouvait profiter de cette contestation pour provoquer une situation extrême. L’agence ILNA de son clan a révélé que les ouvriers des boulangeries de Sanandaj et les ouvriers de bâtiment à Firouz-Abad dans le centre du pays étaient en grève. ILNA a aussi insisté sur la crise dans le domaine de l’élevage. De plus ISNA a révélé que l’Iran qui était le premier producteur de turquoise avait cédé sa place de leader à la Turquie (pays traditionnellement orienté vers la vente des pierres de cette région d’où son nom).

Enfin via ses camarades du secteur automobile, Rafsandjani (patron de Pars Khodro) a aussi déploré la perte des progrès fait en matière de construction d’automobile à l’époque de Peykan (Flèche), ci-dessous, lancée par le Shah : il a révélé qu’après une courte période de montage, l’automobile Peykan était à 90% fabriquée en Iran alors qu’actuellement le secteur automobile est redevenu une industrie de montage et le marché est dominé non pas ces produits vendus à des prix exorbitants mais par des Chinois qui se servent des acheteurs comme cobayes pour tester leurs productions !


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On avait là un article explosif car les Iraniens regrettent Peykan et savent qu’elle a abandonnée par le régime, pour favoriser- moyennant commission, l’implantation d’autres marques dont Peugeot et Renault.

Avec la contestation en cours, les fanfaronnades des chefs Pasdaran pour provoquer une escalade et les efforts de Rafsandjani pour soulever le peuple, la panique interne s’est amplifiée et les ventes ont repris et provoqué un état critique malgré les restriction imposées par la direction de cette institution étatique.

Via un site d’info, le gouvernement a menacé Rafsandjani en rappelant ses liens avec Rahimi condamné pour corruption, se montrant prêt à soutenir Larijani pour le descendre. Par ailleurs, Jannati a accusé Rafsandjani d’utiliser son lien de fraternité avec le fondateur du régime pour introduire Hassan, le petit-fils de ce dernier, au sein du conseil des Experts pour créer un pôle de dissidence avec une valeur morale forte et a promis d’empêcher cela !

Larijani s’est vu dépossédé de son rôle de défenseur du régime contre Rafsandjani. Il a vu dans la riposte du clergé une atteinte à ses ambitions. Il devait restaurer ses droits. Le juge Mortazavi, ex-pion de Rafsandjani, qu’il a accusé puis libéré a pris la parole pour demander un procès public pour étaler ses secrets (alors que le procès était fini). On avait une manœuvre de Larijani pour menacer Rafsandjani de révéler sa corruption, mais aussi son rôle dans diverses répressions ruinant ses rêves de dissidence. Mais l’annonce n’a pas eu d’écho car le clergé était aussi visé ainsi que de nombreux chefs Pasdaran ! Le procès pouvait exploser le régime tout entier. Larijani a réalisé qu’il avait commis une faute. Il a oublié le procès public du répugnant Mortazavi et a choisi une approche moins casse-gueule en attaquant violemment Rohani pour son silence sur la dernière couverture de Charlie Hebdo alors que son ministre des affaires étrangères était à Paris !


On avait vraiment un chaos complet après la dernière menace de Washington alors que la veille le régime était parvenu à un consensus implicite ! L’Etat américain a profité de l’effet monstre de sa menace en expédiant d’autres médiateurs vers les mollahs en difficulté. Tout d’abord, une délégation onusienne (pas d’image) formée par les représentants de la Suisse, du Canada, du Japon et de la Suède (pays alliés des Etats-Unis) a tenté de réhabiliter le régime en rencontrant le mollah sanguinaire et tortionnaire Pour-Mohammadi, actuellement ministre de la justice, pour louer son action en faveur de lutte contre la corruption dans le monde ! Puis, les Croatiens qui avaient déjà proposé des investissements aux mollahs se sont ajoutés aux Géorgiens qui étaient en train de démarcher d’autres dirigeants !






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Mais il n’y eut aucun deal car les divers dirigeants n’ont pas besoin de cadeaux qu’ils ne pourraient exploiter en étant sous des mandats d’arrêt et des sanctions. L’absence de deal indiquait aussi que Washington n’était toujours pas prêt à effacer l’ardoise terroriste du régime.

Sans le deal, la panique a persisté à la bourse. Le holding Fars et la bank Tejarat utilisés la veille pour le doping étaient en chute libre ainsi Bank Saderat, Bank Mellat, la Bank Pasargad (de Rafsandjani), le secteur des métaux et de l’automobile et enfin le holding Ghadir de la milice des Pasdaran. Le gouvernement a encore opté pour le « doping » en investissant lourdement encore sur le Holding Fars, la compagnie pétrolière Parsian et aussi sur la Bank Pasargad de Rafsandjani pour acheter son silence et sa complaisance ! L’indice a progressé de 75 points sous l’effet des investissements qui avaient appauvri la banque centrale du régime !

Le gouvernement inquiet par ses pertes a eu une idée : il a introduit un ETF (système indexé permettant de gagner de l’argent en misant sur la hausse ou la baisse d’une action) pour avoir toujours en indice en forte hausse de quoi maintenir l’index général en permanence positif ! L’ETF a été accordé à la société de courtage online Firouzeh-Assia pour maintenir aussi hors danger l’index des investissements financiers afin de camoufler les crashs qu’il ne parvient pas stopper.

Le clergé a alors organisé un rassemblement en hommage à Mahomet, le plus gentil des prophètes pour sonder l’état de ses troupes. Il a réalisé qu’il allait de plus en plus mal !




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Larijani a rendu, via le Parlement, hommage au général Ghassem Soleimani, le chef Pasdaran chargé des opérations régionales du régime, pour tendre la main à ces derniers en vu d’une nouvelle offensive contre le clergé qui peinait à se relever.

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Lundi (26 Janvier 2015 – 06 Bahman 1393), on était à la veille du dernier ultimatum de Washington. Les chefs Pasdaran ont remercié à la une de Hemayat (Soutien) l’hommage d’Ali Larijani à leur camarade Soleimani ! Il semblait qu’ils acceptaient l’alliance proposée par Ali Larijani !


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Rafsandjani devait reculer ou au contraire accélérer son offensive face à cette alliance. Il a choisi l’offensive en révélant que Zandjani (son homme d’affaires) accusé de corruption par les Larijani avait gardé sa carte de commerce, insinuant de facto que les Larijani et les chefs Pasdaran d’être des corrompus ! Rafsandjani ne se laissait pas impressionner par l’alliance en gestation de Larijani et des chefs Pasdaran, ils les accusaient de corruption pour les diviser ! Dans ses quotidiens, Rafsandjani a aussi insisté sur les liens entre Rahimi et Ahmadinejad, pour se disculper et aussi lier Larijani à Ahmadinejad qui est devenu un produit toxique !



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Par ailleurs, Ghazanfari, l’un de ses pions au sein du cabinet d’Ahmadinejad, a encore chargé par la barque de Larijani en révélant que les contrats de commerce préférentiel avec la Turquie, accepté par Larijani, étaient sans intérêt et même nocifs car en échange du pétrole pas cher les Turcs n’ont pas baissé les droits de douanes pour les produits industriels souhaités par le régime mais sur des aliments que le produit et n’en a pas besoin !

En parallèle avec cette offensive esquissée contre Larijani et ses menaces, Rafsandjani continua son action de déstabilisation (économique) via ses médias du net en révélant notamment dans ISNA la grève des milliers d’ouvriers du Dorna Food Industrial Group (fondé en 1965), des ouvriers de propreté des chemins de fer à Ahwaz, des ouvriers de l’usine de production de Sucre de Varâmine (la plus vieille usine de cette industrie) et enfin les ouvriers de Tapisseries industrielles d’Arvand-Aran. Il a aussi révélé que le secteur immobilier avait enregistré une baisse de 50% cette année !

Le clan Larijani n’a pas répondu. Il n’avait rien à dire. Il était aussi ridiculisé. Il a annoncé 133 condamnations contre des usagers de Face-Book (en fait des agents du clergé ou des Pasdaran) pour affirmer son autorité !

Les Pasdaran remis en cause par les insinuations de Rafsandjani n’ont pas contesté ses propos. Ils n’avaient pas les moyens d’agir. Ils ont tenté de préserver leurs aura de méchants en annonçants des centaines d’arrestations de bandits très méchants à Téhéran, mais on n’a pas vu les dits bandits mais quelques junkies défoncés, ce qyui a surtout confirmé le déclin de cette milice jadis omnipotent au sein du régime.




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Tout cela a donné une image bien déplorable du régime. La panique a continué, la bourse a continué de chuter... Washington qui s’attendait à cette situation avait expédié deux autres médiateurs vers les mollahs : le mae Portugais et une grande délégation d’Arméniens comprenant des diplomates,, des investisseurs et aussi l’archevêque de la communauté !





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Mais il n’y eut aucun deal car les divers dirigeants n’ont pas besoin de cadeaux qu’ils ne pourraient exploiter en étant sous des mandats d’arrêt et des sanctions. L’absence de deal indiquait aussi que Washington et l’Allemagne n’étaient pas prêts à effacer l’ardoise terroriste du régime.

La panique a persisté à la bourse dans les secteurs ou entreprises déjà touchés la veille. Elle s’est étendue aussi à l’usine pétrochimique Shazand, les mines de cuivre, les cimenteries et enfin les fabricants de containers ! L’annonce de la récession immobilière par Rafsandjani avait joué ne défaveur du régime, le maintien des sanctions sur le commerce maritime était aussi un souci pour les nantis du régime. Rafsandjani a accompagné la crise en révélant que l’or et le dollar étaient en hausse malgré toutes les mesures prises par le gouvernement. Ce dernier est intervenu plus massivement sur le secteur des communications qui est en récession pour doper les indices. La bourse a fini sur le résultat médiocre de +9 points.

Le Gouvernement du clergé a montré le Guide avec Ahmed Jebril du FPLP pour parvenir à une escalade salutaire. Mais Washington ne lui a pas fait ce plaisir !


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Jalili, l’ex négociateur du lcan Rafsandjani aujourd’hui proche du clergé, a alors publié un rapport sur les violations des droits de l’homme en Angleterre pour provoquer ce pays, mais cela n’a également.





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Le clergé devait aller plus loin. On n’a rien vu. Il n’osait pas aller plus loin dans le contexte de panique de la contestation ! Il ne pouvait que reculer.

La Russie a craint que Washington assouplisse ses conditions pour parvenir à un arrangement avec le clergé défaillant : elle a annoncé son refus de tout deal négligeant la sécurité d’Israël !

Les mollahs & co qui ne s’y attendaient pas sont restés bouche bée ! Ils ont esquivé l’annonce pour ne pas fâcher davantage leur seul allié ancien (la Russie).

Rafsandjani a alors oublié sa dissidence et a fait un pas en direction de Washington en rappelant que son avocat était aussi celui de l’espion irano-américain Mirzaï que l’on voit dans ses différents missions entre l’Iran et l’Irak !



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via le site (« déviationniste ») Bahar (printemps- sous entendu Iranien), Rafsandjani a aussi ajouté un « # Je suis aussi Bidon » en réaction à Jannati qui avait qualifié Karroubi de Bidon. Rafsandjani se montrer prêt à jouer également le jeu d’une fausses révolution orchestrée par Washington !

Plus tard, les chefs Pasdaran sont allés encore plus loin en mettant en avant leur propre faux opposant Nourizad comme défenseur des faux opposants du clergé, même des éléments grillés, reconnus comme agents du régime, se montrant prêts à piloter eux-mêmes un changement de régime ou d’une fausse révolution américaine !

On avait un vrai bouleversement. Le régime avait d’abord refusé les arrangements proposés par Washington, il avait joué la provocation, mais sans oser franchir les limites. Il y avait laissé des plumes. Il montrait à présent lamentablement des signes de reddition. Il ne pouvait que s’attendre à une amplification de la panique interne...

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Mardi (27 Janvier 2015 – 07 Bahman 1393), les chefs Pasdaran ont continué leur ouverture à Washington en affirmant qu’Israël avait peur car un accord été imminent ! Ils se voyaient déjà tirés d’affaires !


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Le clergé, qui s’attendait à cette ouverture contraire à ses intérêts, l’a contrée en affirmant son hostilité à l’existence d’Israël et en déplorant le soutien de la Russie à ce pays !



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Larijani a aussi contré l’ouverture pro-américaine contraire à ses intérêts par un reportage poignant sur l’hiver terrible à Gaza en ruine !






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Mais il n’y eut aucune ouverture américaine vis-à-vis des chefs Pasdaran ! Pire encore, la France qui seconde Washington actuellement a attribué, via l’AFP, l’élimination d’Alberto Nisman aux Pasdaran ! Les médias américains ont aussi annoncé la rencontre entre Obama et le nouveau roi saoudien (Salman) aller se porter sur les moyens d’empêcher le régime d’avoir la bombe !

Les Allemands qui avaient démarché le régime, mais n’avaient rien obtenu, ont chargé les Pasdaran les accusant de provoquer une ambiance policière et de saboter les deals possibles ! Ali Larijani a volé au secours des Pasdaran en demandant la convocation de l’ambassadeur d’Allemagne, mais le gouvernement du clergé n’a rien fait.

Les chefs Pasdaran très déçus par le nouveau refus américain, les pics allemands et bien contrariés par la vengeance sourde du clergé sont revenus à une position hostile en insistant sur les envoies d’armes en Cisjordanie ! Leur commandant en chef des Pasdaran, Jaafari, a aussi déclaré qu’Israël était fini ! Pour effacer l’humiliation subie, la milice a annoncé la pendaison publique dans 24 heures d’un voleur qui avait tué un commandant à Golpayegan dans le centre du pays. La milice a aussi annoncé un nouvel hommage à Allah-dady, le général milicien tué la semaine dernière par Israël pour affirmer qu’elle allait le venger. Larijani a annoncé qu’il y assisterait se montrant prêt à une alliance anti-américaine.

La bourse a plongé : l’indice général est tombé à -484 points malgré les restrictions dans les ventes. Les gens vendaient tout ! Le régime est intervenu sur tous les titres en danger, mais n’a pu les sauver tous. Il a alors submergé le marché de chiffres contradictoires du l’indice de la bourse au point que l’on n’a pu in fine déterminer quel était le bon chiffre !

Rafsandjani qui veut déstabiliser le régime a alors annoncé via ILNA la grève et la manifestation des ouvriers d’Iran Tire (1er fabricant de pneus) et des retraités municipaux de Téhéran ! Par l’intermédiaire d’un membre de la chambre de commerce iranienne, il a aussi signalé les conditions terribles imposées par la Chine avant le moindre investissement en Iran ! Il a aussi mis ne avant la colère du secteur textile et aussi la difficulté de commercer avec la Turquie.

Par ailleurs, Rahimi (pion en danger de Rafsandjani) a alors publié une lettre dans ILNA accusant Larijani de corruption ! Rahimi affirmait que Larijani avait utilisé son influence pour le forcer à lui obtenir 1,200,000,000 tomans (1,2 millions de $) d’un personnage louche pour les frais électoraux de lui-même et 170 de ses amis candidats qui se présentaient aux élections législatives d’il y a 8 ans ! Il affirmait que la transaction avait été consignée et n’était pas contestable ! Divers sites du clan Rafsandjani ont alors lancé une polémique pour obtenir les noms des 170 corrompus afin de demander leur arrestation... par les Pasdaran ! On a compris que Rafsandjani voulait isoler Larijani et empêcher légalement son rapprochement construction avec les chefs Pasdaran !

La situation était grave pour Ali Larijani ! La branche judiciaire du clan a annoncé la suspension d’un journal évoquant la dissidence de son beau-frère (Motaharri) pour dévoyer les polémiques, mais l’intérêt du public est allé à l’affaire de 170 personnes ! Ali Larijani a alors mis sur pied une commission sur la corruption du clan Rafsandjani dans le domaine pétrolier, mais n’a pas pu dévoyer l’intérêt de cette fâcheuse affaire de 170 personnes !

Le clergé s’est gardé de commenter ce sujet qui lui paraissait tendancieux et dangereux. Les Pasdaran ont aussi choisi le silence. La direction du régime rejetait sagement l’action contre Larijani.

Washington a tenté une nouvelle médiation avec de nouveaux démarchages du mae arménien et du Président du Parlement de ce pays, arrivés le jour même en Iran. Mais il n’y eut aucun deal car les mollahs dirigeants n’ont pas besoin de cadeaux, mais de garanties de sécurité !





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Cela ne pouvait que conduire à une nouvelle journée de crise. Les nantis paniqués qui redoutaient de nouvelles restrictions par la direction de la bourse ont remis en cause la direction, mais aussi l’indice actuel, qui donne une fausse image de l’état financier du pays, car il exclut le résultat commercial des entreprises cotées pour le calcul de la valeur de leur action. La direction de la bourse a calmé le jeu en affirmant qu’elle n’était pas opposé à revenir à l’ancien indice. Mais in fine, le gouvernement a changé les règles de vente assouplissant la quantité d’actions mise ne vente et le taux d’augmentation du prix pour se permettre des dopings plus vigoureux, laissant entrevoir qu’il s’attendait à des crises de paniques de plus en plus fortes.

Les Chefs Pasdaran devaient rendre hommage à leur camarade perdu. Il n’y avait pas beaucoup d’uniforme, leur nombre était en baisse, mais Ali Larijani et de nombreux anciens commandants exerçant des responsabilités politiques dans le clan Rafsandjani étaient là.


Soleimani pleure !









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Les lignes de frontières entre les clans étaient en train de bouger : : les Pasdaran perdaient des membres actifs (disons des vrais « militaires ») et récupéraient les magouilleurs insolvables. Le régime était en train de changer de forme comme un terrain qui se modifie sous l’effet d’un tremblement de terre ! Rafsandjani avait réussi au moins à déstabiliser son propre camp !

Washington a zappé son avertissement et mis en avant l’opposition des représentants démocrates à de nouvelles sanctions, dans l’espoir de calmer la crise de confiance et arrêter cette instabilité qui pouvait anéantir ce régime islamiste (qu’il veut récupérer et exploiter pour agiter la région).

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Mercredi (28 Janvier 2015 – 08 Bahman 1393), les mollahs & co avaient vécu une journée très agitée, une suite de revers, des changements d’alliances : ils devaient profiter de l’apaisement offert par Washington pour calmer le jeu ! Le journal Farhikhtegân (les Intellectuels) proche du gouvernement a mis à sa une le sursis accordé par les démocrates pour calmer les paniqués et les intrigues politiques.


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Mais Rafsandjani n’avait pas suivi cette ligne et était resté dans son projet de déstabilisation en titrant dans Abrar Eco : Iran plongé dans la récession ! Dans Etemad, il mettait en avant la fermeture de Zarif à toute critique ! Dans Aftab, il reparlait de Rahimi mais en affirmant qu’il avait accusé Ahmadinejad (et non Larijani). Le titre relançait la polémique sans entrer en conflit avec l’appareil du régime qui avait refusé cette polémique.




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Les chefs Pasdaran étaient aussi loin de la ligne de discrétion souhaitée par le clergé car à la une de Hemayat, ils stipulaient l’abrogation de l’Accord de Genève et promettaient la l’libération de Qods (Jerusalem) sous-entendant des opérations contre Israël ! Dans Ressalat, ils soutenaient leur nouveau allié Ali Larijani en mettant en avant la protestation du Parlement contre l’Allemagne et ont apporté leur soutien à la lutte contre Rafsandjani par la poursuite de son fils pour corruption dans les affaires pétrolières. Idem dans Javan, les Pasdaran invitaient le clergé à ne pas oublier l’affaire Crescent, le dernier cas de corruption pétrolière de Rafsandjani.




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Les Pasdaran ont aussi diffusé des images de la pendaison annoncée pour rappeler leur capacité de nuisance malgré leur nombre déclinant. Les images nous n’ont parue pas fiables car on avait des arbres verts alors que l’on est en plein hiver. Les chefs Pasdaran avaient fait un montage avec des images d’archives pour camoufler leur manque de troupes et l’impossibilité pour eux d’avoir plus loin.

Ali Larijani a cependant continué à soutenir les chefs Pasdaran car il n’a d’autres alliés possibles. Mais conscient de cette faiblesse effective, il n’a pas attaqué davantage Rafsandjani. Mais Larijani a clos l’affaire de 170 personnes d’une manière étonnante : 3 de ses députés ont demandé l’étude de la lettre de Rahimi et tous les autres l’ont rejetée ! Claire, nette, démocratique et donc non contestable ! Le clan a aussi annoncé le démarrage du procès de Jason Rezaian, un lobbyiste médiatique des Américains, pour provoquer ces derniers.

Les médias virtuels du clergé n’ont pas protesté contre l’offensive des Pasdaran et des Larijani. Le clergé ne se voyait pas en mesure de résister à cette coalition ! Mais le Guide est allé se recueillir sur le tombeau de Khomeiny pour marquer la légitimité du clergé et engager les Pasdaran a reconnaître sa suprématie.






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Les Pasdaran n’ont pas suivi et ne sont pas allés rendre hommage à Khomeiny ! Leur allié Ali Larijani n’y est pas allé non plus au prétexte d’un voyage officiel à Hamedan !

Le gouvernement a nié la crise en cours en annonçant des longues queues pour l’achat des billets de cinéma du festival de Film de Fajr ! L’agence Mehr de Larijani a révélé que le gouvernement mentait !




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On avait un régime très divisé et en guerre, on a eu une nouvelle panique à la bourse de Téhéran : l’indice est tombé de 270 points en très peu de temps.

Au même moment, le Hezbollah a tiré un missile anti-char sur un convoi militaire israélien dans la zone des fermes de Chebaa occupée par Israël pour venger la mort des victimes du raid israélien à Ghentarieh. Selon une déclaration faire plus tard par l’armée libanaises le tir ne provenait pas du territoire libanais, ce qui signifiait un tir depuis le territoire syrien et donc une action avec la complicité des chefs Pasdaran. Israël a riposté par des tirs qui ont tué 6 membres de Hezbollah et un soldat espagnol des forces internationales.

Les nantis ont eu peur d’une escalade incontrôlable provoquant des sanctions inédites : ils ont accéléré les efforts pour vendre leurs actions et la bourse a chuté davantage. Washington a éludé la question de l’origine du tir pour ne pas hypothéquer ses marchandages et ne devoir s’engager dans de nouvelles sanctions forcément fatales pour le régime alors très en crise mais son attitude n’a pas été assez clair et de fait, n’a pu calmer la panique en cours !

Le gouvernement devait se réunir alors pour le conseil hebdomadaire des ministres : tout le monde était dans un état déplorable !



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Le gouvernement est intervenu encore en bourse en achetant des actions pour faire montrer les indices. Encore une fois, on a perdu la valeur de l’indice entre les déclarations contradictoires. Vers 13h (au moment de la fermeture de la bourse), on parlait d’une remontée à +128 points par rapport à la veille, mais un site proche de Larijani a révélé que la bourse avait sans cesse chuté tout au long de la semaine descendant de 910 points équivalent à -20% en valeur ! Des rumeurs ont fait état de la fuite d’un grand banquier du pays !

Les compagnons nantis du régime étaient très agités ! Les Chefs Pasdaran devaient déployer des troupes. Mais ces chefs n’ont pas de soldats (aussi bien en Iran qu’en Syrie) : à la place de troupes pour affirmer leur autorité, ils ont annoncé les Olympiades des femmes miliciennes anti-émeutes ! On a vu beaucoup d’enfants ou d’ados et une dizaine de femmes dont 4 maniant des matraques et une seule qui cassait des fines planches de plâtre devant une orchestre de vieux musiciens à bout de souffle.








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Ali Larijani a réalisé qu’il s’était peut-être un peu vite engagé avec les Chefs Pasdaran. Il n’a pas pris ses distances, mais son frère l’ayatollah Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire, est allé se recueillir sur le tombeau de Khomeiny, engageant le clan aussi au côté du clergé qui restait aux commandes en raison de la faiblesse numérique de ses adversaires et avait encore les pleins pouvoirs pour négocier des garanties avec Washington !




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La journée avait été une suite de renversements, conséquence de l’instabilité des alliances entre ses clans paniqués. La bourse avait fini son activité hebdomadaire sur un résultat épouvantable. Elle devait reprendre son activité samedi au début de la semaine prochaine. Le gouvernement avait deux jours pour s’affirmer afin d’éviter une nouvelle crise. Il devait calmer les conflits et mettre en avant une certaine unité. Le Gouvernement est allé au coomlet sur le tombeau de Khomeiny pour indiquant ce geste comme la solution.



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Mais l’initiative du gouvernement n’a pas été suivi par les chefs Pasdaran ! Ces derniers n’entendaient pas renoncer à leur ambition. La journée de jeudi s’annonçait agitée. Mais la bourse était fermée et l’agitation ne pouvait entraîner une situation de crise grave.

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Jeudi (29 Janvier 2015 – 09 Bahman 1393), le gouvernement a certes applaudi le coup contre Israël, mais il a surtout insisté sur la paix en affirmant (dans le journal IRAN ) que la Modération était le principal enseignement de Khomeiny ! Dans Jomhuri Eslami, il affirma que Khomeiny choisissait toujours la paix quand elle était nécessaire ! Les Pasdaran étaient invités à cesser leurs bande à part.



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Chez les Pasdaran, tous les journaux se félicitaient de la mort de 17 sionistes, « envoyés en enfer » ! Tous faisait la promotion de la justice des Larijani, mais personne ne rendait hommage à la figure paternelle de Khomeiny ! Les Pasdaran montraient qu’il n’entendaient pas renoncer à leur ambition.



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Les journaux du clan Rafsandjani restaient dans la ligne de déstabilisation car la contestation populaire était renforcée par la grève des employés municipaux d’un second arrondissement de Téhéran. Par ailleurs, à Khorram-Abad où les jeunes contestent sans cesse le pouvoir, les anciens de la principale usine textile de la ville manifestaient contre la disparition de leur retraite. Rafsandjani a mis l’affaire des 170 députés corrompus à la une de tous ses journaux (comme par ex. Ghanoo).


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Dans les pages centrales de ses journaux, Rafsandjani a aussi tenté de révolter le peuple en affirmant que les gens allaient rester très en-dessous du seuil de la pauvreté avec des salaires d’environ 650,000 tomans alors que les dépenses d’une famille de 4 personnes est 4,5 fois cette somme. Il a complètement démoralisé les gens en révélant que le travail au noir bien plus mal payé que le travail officiel était en phase de devenir la norme avec 40% du part du marché de travail ! Ces médias ont aussi aussi signalé que le marais d’Anzali avait perdu 85% de ses eaux et allient disparaître et bouleverser l’écosystème de la région verdoyante et agricole de Guilan !

Le clergé mis en danger a alors expédié Velayati, son mae spécial et plénipotentiaire (tendance ex-Rafsandjaniste puis ex-pro-américain), en Russie pour proposer tout ce qui était possible à Poutine afin d’obtenir son soutien. Mais le messager a été oublié car il n’a pas obtenu ce qu’il espérait. Le clergé encore plus en difficulté a loué les réseaux grandissants des Pasdaran dans la région, dans l’espoir que ce compliment fasse revenir les chefs Pasdaran à ses côtés. Mais il n’y eu aucun signe de ralliement de leur côté. L’ayatollah Makarem-Shirazi a invité « tout le monde » à envisager l’échec des négociations et songer à l’unité pour résister à punitions à venir. Mais ces interlocuteurs n’ont rien répondu !

Par ailleurs, Ali Larijani était à Hamedan. Il n’y a pas été plébiscité et a réalisé que son alliance avec les chefs Pasdaran n’était pas bien perçu par les derniers fidèles au régime !






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Son beau-frère et faux opposant personnel, Ali Mottahari, qui se disait dernièrement avec 6 ans de retard pro-Moussavi, a changé de ligne et s’est alors rendu au Congrès des réformateurs (opposition officielle qui qualifie Moussavi de dangereux extrémiste). Il s’est rapproché d’eux par un discours dans leur style et quelques larmes, laissant entrevoir un virage d’Ali Larijani vers cette opposition officielle qui a les faveur du clergé pour piloter une certaine ouverture afin d’éviter plus de pressions.





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Les Chefs Pasdaran n’ont certainement pas apprécié ce virage à 180° de leur seul allié, mais ils n’ont rien dit. La semaine ouvrée s’est ainsi terminé sur une belle trahison rappelant la grande instabilité des clans cette semaine !

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Vendredi (30 Janvier 2015 - 10 Bahman 1393), tous les clans devaient se retrouver à la Prière de Vendredi pendant laquelle, le clergé commente la semaine et indique ses directives. On était aussi à la veille du début du Décade de Fajr. Tout le monde devait être présent et la foule devait porter les posters, des banderoles ou des drapeaux liés à cet événement. Mais on n’a pas ce décorum. On a encore vu des images bizarres et trafiquées ce qui voulait dire que la foule n’y était pas. Le clergé en difficulté était largué par les autres composants du régime




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Le représentant du clergé en ce jour, Jannati, n’est pas allé vers un discours nécessitant une manifestation. Il s’est félicité de la mort du roi Abdallah. Il a aussi oublié le sujet des festivités de Fajr. Il a seulement demandé au peuple de préserver la révolution islamique. Par ailleurs, le Guide a publié une annonce sur son site pour qualifier la promenade de Zarif avec Kerry de rêverie imaginaire pour minimiser son impact et encourager les clans à en faire autant et cesser d’importuner Zarif !

Les chefs Pasdaran avaient un créneau pour agir, mais on ne les a pas entendus car le matin même ils avaient organisé un rassemblement pour leurs volontaires et il n’y avait très peu de monde et essentiellement des enfants et des vieillards. De plus, dans ce groupe vaincu d’avance face à une foule hostile, peut savait tirer.






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Les chefs Pasdaran ont alors annoncé un nouvel hommage à Jihad Moughnieh, le fils de leur défunt agent en Syrie pour réunir leurs nouveaux fans. Tout le monde avait l’air déprimé ! Cette opération a surtout montré leur incapacité à mobiliser.



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L’organisation américaine Freedom House a très mal noté le respect des droits de l’homme ne Iran insinuant des sanctions pour violation des droits de l’homme ! Washington a aussi évoqué le baril à 30 dollars et le dead-line du 6 juillet ramener les mollahs à reconsidérer la politique de la fuite en avant et d’accepter de céder le pouvoir à ses pions. Mais ce geste n’est pas venu...

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conclusion(s) | cette semaine (16-23 janvier 2015 / 27 Dey - 02 Bahman 1393), le régime sortait d’une crise forte car il avait été sérieusement contesté par les ouvriers et les femmes et en plus il n’avait pu provoquer une escalade régionale pour faire la loi dans les négociations avec Washington. Il devait continuer ces négociations où il n’avait aucune chance. Sa seule issue était la fuite en avant surtout à l’approche de l’anniversaire de la révolution islamique.

Washington a multiplié les médiations pour calmer les paniqués et trouver un arrangement avec les mollahs en difficulté. Ils n’ont pas accepté car les pays médiateurs ne pouvaient être des partenaires leur garantissant une vie paisible et confortable au-delà du régime. Leur refus a amplifié la panique existante. Leurs rivaux ont tenté de les écarter pour accéder aux marchandages avec Washington. Ce dernier a préféré resté avec les mollahs qui sont devenus les maillons faibles de leur propre régime !

La panique s’est empirée, les querelles sont devenues plus fortes, les divisions sont devenues plus radicales. Le régime s’est retrouvé malade et à bout de souffle à la veille de la période de dix jours de célébration de la révolution islamique. Washington n’a signalé ce déclin car il ne peut admettre la fin de l’islamisme en Iran, mais il est là et bien là comme le montre le moisson des images de femmes dévoilées par contestation cette semaine. Le régime ne va pas célébrer de nouvelles aubes car il glisse vers sa crépuscule.