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Economie : L’industrie automobile iranienne se soviétise
26.08.2006

En l’espace de quelques années seulement, la production automobile de l’Iran est passée de moins de 300,000 véhicules par an à 700,000 par an en 2005 et il est prévu qu’elle puisse d’atteindre 1,000,000 en 2007 ! [ Décodages ]



En 1978, la production était de l’ordre de 500000 automobiles et devait atteindre le million en 1985. Cette production a chuté après la révolution et surtout à la suite de la guerre Iran-Irak et n’a commencé à reprendre sa croissance qu’à la fin des années 1990.

Dans un pur style soviétique, le régime des mollahs utilise l’industrie automobile comme une vitrine de ses supposés développements industriels. La suppression de la marque « Peykan » n’est d’ailleurs pas étrangère à cette propagande. Or, les réalités économiques font surface : l’Iran produit des voitures pour lesquelles il n’est même pas en mesure de fournir l'essence nécessaire pour les faire rouler. Par ailleurs, l’état du réseau autoroutier iranien (à la fois peu développé et vétuste) ne justifie pas ce nombre élevé d’automobiles.

Si les choses étaient restées normales, c’est-à-dire s’il n’y avait pas eu de révolution en Iran, ce pays aurait disposé à l’horizon de l’an 2000 d’au moins 5000 km de réseaux autoroutiers de première catégorie (soit 6 à 7000 km en 2006). Or, aujourd’hui, le Maroc (bien plus petit que l’Iran) dispose de réseaux autoroutiers nettement plus développés que l’Iran.

« Attester de la santé économique iranienne » est une nécessité pour le régime des mollahs : il doit attirer les investisseurs étrangers en Iran. Ainsi, les mollahs, s’aidant de la complaisance naïve des Iraniens, s’approprient les bénéfices de la construction des autoroutes urbaines dans la région de Téhéran. Les 2/3 de ces autoroutes datent d’avant la révolution islamique et l’ensemble des tronçons mis bout à bout n’atteindra pas 300 km.

Ces dernières années, nous avons lu de nombreux articles faisant état de l’éclatante santé économique du régime des mollahs et nombre d’entre ces articles concernaient l’industrie automobile iranienne. Nous craignons que les investisseurs français aient été victimes de la propagande de la puissante lobby des mollahs en France. Ce lobby sévit abondamment dans la presse française car concernant ce domaine précis, l’industrie automobile iranienne, nous sommes en plein soviétisme.

L’Union Soviétique, par exemple, disposait du plus grand parc d’avions de lignes du monde. Sur le papier donc, le transport aérien était plus développé dans ce pays qu’aux Etats-Unis. La réalité était que la plupart des avions comptabilisés étaient en panne (ce qui peut arriver), donc hors service, et le régime soviétique n’avait pas le moyen des les réparer.

En s’alliant avec Renault ou Peugeot, les mollahs cherchent à attirer d’autres investisseurs prestigieux en Iran. De plus ils ont réussi à rendre l’industrie automobile française dépendante de l’Iran. Les mollahs entendent gagner la complaisance de la France afin d’éviter les sanctions onusiennes car ces dernières auraient un impact sur l’économie iranienne mais aussi sur celle du pays partenaire.

Le marché intérieur étant inexistant, les automobiles produites ne lui sont pas destinées et seront revendues dans d’autres pays, créant des marchés parallèles au détriment de l’exportation française. La revente a d’ailleurs été une des conditions exigées par les mollahs pour permettre à Renault de finaliser le contrat avec l’Iran.

Les bénéfices ne sont pas non plus versés aux iraniens et prendront le chemin des comptes bancaires off-shore des mollahs. L’économie iranienne ne profitera pas de la manne financière de ces contrats : elle est exsangue et peut s’effondrer un jour ou l’autre avec ou sans sanctions et les partenaires des mollahs en souffriront avec eux.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + :
- Les capitaux iraniens fuient le régime islamique
- (02.12.2005)

Pour en savoir encore + :
- La bourse iranienne dans le coma
- (03.11.2005)

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