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Iran : La semaine en images n°409
Un équilibre précaire

01.01.2016


Nouveau Résumé Historique (écrit le 24.12.15)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani , pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani incapable de réussir ses paris | Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% !

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations à Lausanne, puis à Vienne, sur la poursuite du Processus de Genève, les Anglais et les Russes se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois, exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts notamment avec des inspections exposant les hauts dirigeants du régime... afin de les braquer et de fait, neutraliser les efforts de Washington.

Les mollahs ont dû accepter les objectifs imposés par le front anti-américain composé entre autres par les 4 membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 »). Téhéran espérait adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser le processus onusien et retrouver Washington et l’obliger grâce à une escalade sur le thème de la prolifération nucléaire au Moyen-Orient obtenir des garanties de sécurité fermes et définitives par l’annulation de toutes les sanctions pour quelques motives que se soient tout particulièrement au motif du crime imprescriptible du terrorisme !

Or cette diplomatie poussive qui n’a jamais fonctionné car Washington ne peut avoir un avenir en Iran ou ailleurs s’il accordait ce genre de garanties à ses ennemis la panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau grand krach boursier ! Les mollahs persistaient dans une voie impossible et vouée à l’échec : la panique interne a explosé !

Washington a d’ailleurs continué ses médiations avec des promesses d’investissements ou une coopération contre Daesh, offrant de facto aux mollahs un exil acquis en Irak ou dans les Emirats ! Il a aussi tenté de sortir de l’Accord imposé par 5-1 par la soi-disant opposition du Congrès...

Mais les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité à laquelle Washington n’a pu échapper ! Par ailleurs, l’Allemagne, le champion économique du groupe a introduit pendant la visite de son vice-chancelier à Téhéran, l’exigence de la reconnaissance d’Israël comme préalable à tout échange commercial, dépassant le cadre de la mésentente sur le nucléaire et s’octroyant un moyen de pression formidable pour dominer l’avenir de l’Iran et de fait, celui de cette région du monde.

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires hostiles à la gestion exclusive des mollahs. Ils ont voté contre l’avis du chef du Parlement une commission de vérification de l’Accord de Vienne soulignant sa contradiction avec les lignes rouges du régime ! Ce front de jeunes serviteurs révoltés avait une double légitimité religieuse et électorale et le soutien des ripoux paniqués pour prendre la direction du régime !

Le clergé s’est détourné de son pion Rohani pour ne pas couler avec lui ! Rohani a remis en cause l’autorité du clergé sur les élections...

Le système étant proche de l’explosion, les Anglais se sont empressés de revenir en Iran pour orienter le changement de régime dans le sens de leurs intérêts. Ce retour intéressé a aggravé la panique... les Français ont programmé une visite avec ses plus grandes entreprises pour grappiller des marchés au détriment des Américains et aussi ses (propres) camarades des 5-1 !

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs via une inspection du site militaire de Parchin par les mollahs eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano !

Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, jouaient de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens et leurs alliés !

Les mollahs désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont alors essayé de marchander des garanties françaises en échange de la lutte contre Daesh après les attentats de Paris, mais les rivalités entre clans a fait échoué ce plan.

Les mollahs, alors humiliés en plus par des boycotts internes et populaires de grands faits de l’islam et surtout du chiisme, se sont alors tournés vers Poutine, tout en flirtant avec Washington, car ils ont peur de perdre les fortunes de corruption déposées dans les banques occidentales. C’est pourquoi Poutine a refusé de les aider ou les intégrer dans ses projets d’utilisation stratégique de Gaz contre les géants pétroliers américains et européens. Ces projets ont été punis par Washington dans une quasi frappe de l’OTAN contre l’aviation militaire russe engagé en Syrie. Les mollahs sont maladroitement restés neutres et ont perdu l’occasion de récupérer Poutine qui a pourtant besoin de l’Iran (pas forcément des mollahs).

Washington a alors continué ses médiations diplomatico-commerciales en vue d’un deal via ses alliés de l’OTAN, mais les mollahs de plus en plus affaiblis ont continué dans la provocation pour parvenir à une escalade régionale dans l’espoir de parvenir à arracher des garanties d’immunité aux Américains, mais ils n’y sont pas parvenus. Washington les a punis par un rapport de son pion Amano les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009, mais en laissant un flou sur la période courante pour lever les sanctions nuisibles à la survie de l’islamisme et aussi pour laisser place à de nouveaux marchandages et en cas d’échec, à de nouvelles sanctions.

Aussitôt après ce véritable serpent de mer stratégique, Washington a également programmé une visite de son allié atlantiste, la Finlande, chez les mollahs pour voir s’ils sont prêts à capituler (passer le pouvoir à aux pions iraniens de Washington sans aucune garantie particulière pour eux après cette démocratisation forcée) !


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La semaine dernière, les mollahs mal en point ont eu un nouveau coup dur avec l’absence d’« Etudiants » pour simuler une opposition offcielle et l’existence d’une démocratie au sein du régime. Les mollahs & co n’avaient donc pas de relève. Ils ont tenu tête aux amis finlandais de Washington, mais sans réussir à obtenir plus de par part de ce dernier. Le résultat a été une nouvelle crise interne.

Les mollahs ont alors décidé de se montrer coopératifs dans le cadre de l’accord de Vienne et ont participé à la rédaction du texte entérinant le rapport doublement hostile de l’AIEA, pour calmer le jeu et obtenir des annonces amicales de l’Europe, la Russie ou la Chine afin de calmer la panique interne. Il n’y eut rien de tel et la panique s’est encore développée. En fin de la semaine, l’absence de mobilisation militaire et milicienne pour la mort de Mahomet a encore souligné le déclin du régime. Les mollahs ont tenté un clash avec Washington tout en rappelant leur suprématie interne.

Washington a simulé une estocade en évoquant une loi de limitation de visa pour les futures partenaires commerciaux du régime ainsi qu’une procédure pour l’annihilation d’éventuelles garanties d’immunité par la remise en cause partielle d’un accord en cour débouchant sur une immunité dans l’affaire Amia. Les mollahs & associés se sont retrouvés plus en danger que jamais à l’heure où ils croyaient s’approcher de la fin des sanctions.

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Cette semaine, les mollahs devaient gérer les boycotts religieux qu’ils avaient subis et la crise interne et se montrant forts, mais en restant prudents car le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA devait se réunir pour confirmer la poursuite de l’Accord de Vienne, selon le texte terrible qu’ils avaient endossé ! Voici le récit en images d’une semaine pleine d’obstacles et de risques pour les mollahs & associés.



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La semaine dernière (04-11 Déc. 2015 / 13-20 Azar 1394), les mollahs & associés étaient sous le choc d’absence de mobilisation pour la plus grande épopée tragique du chiisme qui confirmait l’absence d’un avenir politique pour eux en Iran. Par ailleurs, le dernier rapport de l’AIEA venait de donner raison aux sanctions en confirmant qu’ils avaient eu des activités nucléaires militaires sous Rafsandjani et Khatami alors qu’ils prétendaient le contraire en se disant modéré ou évoquaient une fatwa (par ailleurs introuvable) du Guide. Washington leur proposa un deal en envoyant en leur direction des délégations de plusieurs pays alliés « respectables » comme la Suède et la Finlande.

Les mollahs & associés devaient tout entreprendre pour parvenir à une grande escalade régionale afin d’inverser les vapeurs en leur faveur et parvenir à arracher des garanties d’immunités personnelles et financières aux Américains... Ils n’y sont pas arrivés. La panique interne a repris. Ils ont décidé de se montrer coopératifs dans le cadre de l’accord de Vienne et ont participé à la rédaction du texte entérinant le rapport doublement hostile de l’AIEA, pour calmer le jeu et obtenir des annonces amicales de l’Europe, la Russie ou la Chine afin de calmer la panique interne. Il n’y eut rien de tel et la panique s’est encore développée. En fin de la semaine, la situation s’était dégradée en raison de l’absence de mobilisation des troupes en mémoire de la mort de Mahomet !

Washington a simulé une estocade en évoquant une loi de limitation de visa pour les futurs partenaires commerciaux du régime, se posant en maître de toute possibilité d’investissement de ses nombreux partenaires en Iran. Les mollahs se sont retrouvés comme seule alternative d’aller vers les Russes et les Chinois, mais ils n’ont pas parlé de cette option car elle équivaut à la perte de tous leurs avoirs et les avoirs de leurs associés paniqués en Occident et de fait de cette dernière conséquence, elle entraînerait une vague massive de rupture et de fuite de leurs derniers affairistes avec leurs capitaux !

C’est pourquoi les mollahs ont accentué leur provocation ! Leurs rivaux en ont fait autant pour les dépasser et accéder à leur place aux marchandages avec Washington !

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Vendredi dernier (11 Déc. 2015 – 20 Azar 1394), dernier jour de la semaine dernière, les mollahs mis en danger par la menace de la limitation des investissements ont rappelé leur suprématie interne en insistant sur leur mainmise sur tous les mécanismes de l’état en particulier l’accès aux élections et le comptage des suffrages avant d’annoncer l’élection des membres de leur sénat exclusivement clérical, le Conseil des Experts, pour montrer qu’ils assuraient la légitimité du régime et pouvaient confirmer sa popularité par des élections réussies. Ils ont aussi accusé les partisans de leur courant réformateur, chargé de simuler d’une démocratie interne, d’être des agents infiltrés de Washington pour éviter que ces élections ne débouchent sur la victoire des partisans de la capitulation face à Washington qui avait toutes les cartes en mains ! Cela pouvait aussi envenimer les relations avec Washington et provoquer une escalade bénéfique à leurs intérêts.

La menace d’invalidation des candidatures a touché les rivaux du clergé : tous se sont mis à attaquer les « réformateurs ». Larijani, qui était en sursis par la faute de son récent rapprochement avec les réformateurs, est parti à Qom pour participer à toutes les prières pour ne pas couler avec les réformateurs devenus un obstacle à sa carrière.

Washington n’a également pas aimé le durcissement des mollahs qui avait durci le régime tout entier. L’Etat américain a durci sa pression sur le régime en refusant par le nouveau président argentin la possibilité d’un appel judiciaire contre le verdict judiciaire invalidant l’accord permettant aux mollahs & associés de mener une contre-enquête afin de se disculper des charges de terrorisme dans l’affaire d’Amia ! Il aurait été plus simple d’annuler cet accord, mais en se positionnant dans une procédure judiciaire, la présidence pro-américaine d’Argentine a laissé, en raison de l’indépendance de la justice, une possibilité de sursis en faveur de cet accord essentiel pour l’immunité des mollahs & associés.

Tout d’un coup, les possibilités de garanties de sécurité pour les plus hauts dirigeants du clergé et des Pasdaran étaient remises en cause ! D’autres affaires terroristes pouvaient remontrer en surface et mettre en danger tous les hauts responsables du régime ! Les mollahs étaient invités à cesser les demandes d’immunité irréalisables s’ils voulaient échapper à une fin sans aucune immunité...

La nouvelle a été si stupéfiante pour les mollahs & associés qu’ils n’ont eu aucune réaction ! Les mollahs & associés n’ont guère réagi à cette fin horrible de peur d’aggraver la panique interne. Ils sont restés cachés au prétexte du samedi férié pour la mort en martyre d’Emam Reza mais sans pouvoir en parler car ils étaient sérieusement boycottés !

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Samedi (12 Déc. 2015 – 21 Azar 1394), journée de la mort en martyre d’Emam Reza, jadis très aimé en Iran. La mobilisation a été nullissime car sur les images conformes à la météo du jour, il y avait tout au plus 200 personnes au gigantesque mausolée d’Emam Reza qui peut accueillir jusqu’à 500,000 personnes !

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Dans le reste du pays, on a vu des images très décevantes à Téhéran Photo 1), Qom (Photos 2 & 3) et Shiraz (les 3 suivantes) et rien dans des villes réputées religieuses comme Ispahan, Tabriz, Kerman...

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Les Chefs Pasdaran désireux de reprendre le contrôle des négociations via le ministère des Affaires étrangères ont fait appel à la direction du syndicat milicien et estudiantin de BCU pour remettre en cause la diplomatie de sourire menée par Rohani. Ils entendaient faire réagir le Guide qui se veut un champion de lutte contre l’hégémonie despotique de Washington !

Les Parlementaires indociles, rivaux de Larijani, ont été plus directs en remettant en cause la loi adoptée par le Congrès pour la limitation des visas aux futurs partenaires européens et asiatiques du régime. Le Guide n’a dit mot. Le clergé résistait à ses rivaux par le silence pour sauver son pion Rohani qui cumulait les échecs et les erreurs.

Washington a lâché du leste en esquissant un possible refus d’Obama d’appliquer la loi de limitation de visa par un avis négatif sur cette loi sur son site arabophone d’Al-Monitor. Washington a aussi montré sa disposition à un deal pour les auteurs iraniens de terrorisme via la libération de 12 d’entre eux détenus chez son allié l’Azerbaïdjan.

Mais Rohani, le pion des mollahs, n’a pas changé d’attitude. Il a envoyé on vice-président Jahangiri à la Conférence de Paix de Turkménistan avec la mission de proposer l’Iran (le régime) comme un pont (un couloir commercial) entre le Golfe Persique et la Mer Noire pour intéresser Erdogan de servir de liaison avec les Européens pour casser ses liens privilégiés avec Washington !

Erdogan s’est montré très froid vis-à-vis de l’envoyé des mollahs ! Les Russes trahis par l’offre n’ont même pas daigné lui adresser la parole.

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Cela pouvait aggraver la panique interne. Le régime a annoncé la tenue d’une conférence pétrochimique le lendemain à Téhéran avec les envoyés de tous les pays occidentaux pour montrer que Washington restait intéressé par un deal.

Washington qui avait autorisé ses partenaires à participer à cette rencontre n’a pas annulé son ouverture puisqu’il avait les moyens de bloquer les investissements à venir. Il a décidé d’intensifier sa pression pour transformer la rencontre en une occasion de marchandages.

Tout d’abord, Washington a rappelé sa suprématie diplomatique via la revue Foreign Policy de Council on Foreign Relations (CFR), la poursuite de l’enquête sur de nouvelles PMD et aussi sur les dimensions militaires avérées du passé. Il a également mis en avant la détermination du Congrès de poursuivre ces enquêtes. Il a parlé de l’annulation de l’accord par Trump. Il a enfin rappelé aux mollahs leur impuissance par une attaque sanglante de son allié nigérian contre la secte Khomeinoun du Nigeria qui s’est soldée par des dizaines de mort, dont celle du fils et de la femme du chef de la secte et l’enlèvement de ce dernier.

Les mollahs, mais aussi les chefs Pasdaran ou leurs étudiants-miliciens (super-jihadistes) ont gardé le silence et ont caché la nouvelle de l’attaque en Iran pour dissimuler leur faiblesse d’intervenir, voire même d’organiser une manifestation ! Ils espéraient d’utiliser la conférence pétrochimique du lendemain pour diviser le camp américain et obtenir des soutiens diplomatiques de ses membres.

Dans la nuit, les mollahs & co ont une une nouvelle confirmation de leur manque de partisan en raison d’absence de rassemblement pour la prière collective nocturne en mémoire d’Emam Reza !

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Dimanche (13 Déc. 2015 – 22 Azar 1394), le gouvernement a annoncé sa popularité à la une de son organe IRAN. Il a aussi salué la présence 97 firmes pétrolières à sa conférence pétrochimique de Téhéran et enfin, la candidature du petit-fils réformateur de Khomeiny, pour montrer qu’il ne considérait plus Washington comme une menace grâce aux contrats possibles avec ses invités étrangers !

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Mais on n’avait pas le même son de cloche du côté des mollahs. Ces derniers parlaient de la mobilisation pour Emam Reza et critiquaient la loi sur la limitation des visas. Ils ne croyaient pas au succès de merchandising pétrochimique de leur pion !

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Les Chefs Pasdaran critiquaient à présent ouvertement la loi sur la limitation des visas se montrant prêts à virer Rohani qui fuyait cet échec en espérant reprendre en mains les négociations à sa place.

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Dans Arman (objectif), Rafsandjani (demi-frère de Khomeiny et donc grand-oncle de son petit-fils) se félicitait de la candidature de ce dernier, une candidature qu’il avait sans doute téléguidée pour souligner l’étendue et l’importance de son réseau dans l’espoir d’impressionner les autres clans et sauver son fils et empêcher sa propre arrestation pour corruption. Par ailleurs dans le supplément économique d’Abrar, il annonçait le carburant et l’électricité chers jusqu’en 2020 pour signaler l’incapacité de Rohani de contrer Washington afin de plaider pour son retour au pouvoir !

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En résumé, on avait un Rohani axé sur la propagande et l’espoir d’un deal avec les Européens. Ses patrons du clergé ne le croyaient pas capable de réussir. Leurs rivaux étaient en œuvre pour le virer !

Ali Larijani a aussi estimé que Rohani ne pouvait pas réussir car il s’est mis à critiquer sa mauvaise gestion économique en publiant via le Parlement des chiffres faisant état de 90 millions d’euros d’importations inutiles. Il a aussi mis l’accent sur l’échec de Rohani face à l’AIEA. Estimant que Rohani allait écoper d’une nouvelle crise qu’il ne saurait contenir dans l’intérêt de ses patrons cléricaux, Larijani a mis en route une loi de limitation de visa d’études à l’étranger pour empêcher les nantis paniqués d’expédier vers l’étranger les jeunes de leurs familles pour faciliter leur exode final.

Rohani espérait alors créer la surprise par son ministre de pétrole Zanganeh à sa conférence pétrochimique. Mais ce dernier n’a rien obtenu !

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Cependant, le régime a évité une journée de krach à la bourse car les patrons du secteur pétrochimique, qui sont les principaux paniqués, étaient à la conférence. La bourse a fini sur une fausse impression de sérénité à 94 milliards tomans (sous le seuil léthargique de 100 milliards tomans).

L’un des points importants de cet échec avait été l’absence d’offre de la part des Chinois et des Russes, tous les deux déçus par les mollahs. Rohani a renoncé à aller à la conférence de Coopération de Shanghaï. Une délégation militaire chinoise présente à Téhéran a aussi refusé son aide au régime en acceptant seulement de réparer ses vieux sous-marins !

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Les chefs Pasdaran qui espéraient l’aide la Chine, mais ne l’avaient pas eu ont tenté de perturber les jeux de Rohani en publiant les photos de cadavres des Khomeinioun !

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Rohani a estimé que les Chinois n’entendaient pas aider le régime, il a envoyé son vice-président Jahangiri !

Les Etats-Unis ont encore desserré la pression en simulant l’opposition de leurs ONG humanistes contre la loi de limitation des visas au prétexte qu’elle pouvait entraîner l’isolement des modérés du régime ! Par ailleurs, les Etats-Unis ont annoncé le départ des conseillers militaires des Pasdaran de la Syrie. Enfin, Di-Mistura, leur agent onusien pour la Syrie, a encore insisté sur le rôle positif des mollahs dans ce conflit !

Les Français inquiets par une capitulation du régimeface à Washington ont annoncé la visite d’une délégation sénatoriale dans 5 jours avec Ali Larijani pour rappeler qu’ils existaient et l’ont devait les écouter !

Larijani a vu un risque accru de panique dans cette annonce. Il a annoncé le blocage de 350 comptes bancaires liés à une seule personne pour se poser en chérif et empêcher l’éclatement du régime et aussi pour intimider ses interlocuteurs français et se poser en homme fort du régime !

On avait donc un régime en situation d’échec et de crise.

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Lundi (14 Déc. 2015 – 23 Azar 1394), le gouvernement parlait de ses succès de la veille : contrats pétrochimiques, la fin de la crise politique (paix avec les réformateurs)...

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Le clergé avait mis à la une de son journal Tehran Times la conférence pétrochimique de Téhéran et ses critiques sur la loi de limitation des visas.

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Les chefs Pasdaran parlaient du massacre au Nigeria pour souligner leur jihadisme et souligner le silence du clergé et de Rohani pour les malmener !

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Les Saoudiens ont tenté d’alourdir les accusations en affirmant un rôle aux mollahs dans les attentats de Paris en révélant que l’on a trouvé une arme importée par leur soin dans les affaires des terroristes de Paris !

Ali Larijani a accentué la pression sur Rohani en convoquant au Parlement (réduit à une quarantaine de personnes) le ministre de l’Emploi pour souligner l’échec de la politique économique (ci-dessous) de Rohani et aussi son ministre de Culture, fils de l’ayatollah Jannati (patron du Conseil des Gardiens de la Constitution), pour montrer son impatience au clergé.

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Le régime s’est retrouvé encore en danger alors qu’il était encore plus divisé que la veille. On était à la veille de la réunion du Conseil des Gouverneurs. La bourse est entrée en crise. Le gouvernement en danger a enfin accusé Washington de violer l’Accord de Vienne en adoptant une sanction contraire à l’esprit de cet accord. Cela pouvait permettre au régime de remettre en cause l’accord pour provoquer une crise dans son intérêt ou obtenir des soutiens des 5-1 contre cette loi par envie de garder leur rôle dominant dans cet accord. Le gouvernement a fait un pas en direction de Moscou, obtenant une exposition avec une centaine d’industriels russes à Téhéran dans l’espoir de mettre la pression à Washington et aux Européens ou rassurer ses paniqués qu’il a les moyens d’en faire autant !

29 Etats européens inquiets par l’intérêt des mollahs pour Moscou ont alors écrit à Washington pour protester contre sa loi sur la limitation des visas, mais ils n’ont pas annoncé qu’ils rompaient avec Washington !

La panique s’est calmée un peu et la bourse a fini à 173 milliards tomans, à 20% du seuil critique de 200 milliards tomans, à mi-chemin entre une nouvelle panique et l’espoir d’une action forte de l’Europe contre Washington et une idée ingénieuse du clergé et son président pour l’obtenir.

Ainsi les mollahs & associés se sont retrouvés en sursis à la veille du Conseil des Gouverneurs qui devait confirmer un accord qui le mettait à la merci des grandes puissances sur une durée de 20 ans ! Pour créer un mouvement de mobilisation en leur faveur, ils ont invité près d’un millier de vieux artistes toutes catégories confondues (cinéma, théâtre, peinture, graphisme, sculpture) à des vacances tous frais payés dans les meilleurs hôtels de l’île de Kish réservée aux plus nantis, mais vide en raison de l’ambiance actuelle. Seulement une trentaine de vieux artistes ont accepté l’offre.

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Le régime a compris que personne ne croyait à sa survie à la veille du Conseil des Gouverneurs qui devait confirmer un accord qui le mettait à la merci des grandes puissances sur une durée de 20 ans ! Il pouvait avoir une nouvelle panique plus forte !

L’Arabie Saoudite, qui voit le rapprochement entre Washington et les mollahs comme une menace, a mis les bouchées doubles contre le régime en parvenant à créer dans la nuit une coalition anti-Daesh et anti-mollahs avec 35 pays musulmans (sauf la Syrie & aussi sans l’Algérie, Oman et Irak, intermédiaires des négociations américaines avec les mollahs) !

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Mardi (15 Déc. 2015 – 24 Azar 1394), dans la nuit le froid avait gagné de nouvelles régions et les besoins en électricité du pays avaient augmenté.

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Le gouvernement de Rohani a choisi le déni de ses problèmes avec Washington et avec les autres pays en annonçant la fin des résolutions anti-iraniennes et la fin des sanctions dans 3 semaines !

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Le clergé a complété la propagande de son pion Rohani en affirmant que le régime était sur le point de conclure une coalition avec les Saoudiens ! Il a aussi annoncé un meilleur classement économique mondial pour contrer le pessimisme des paniqués et les attaques du clan Larijani.

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Rafsandjani avait continué à se mettre en avant et à se victimiser par l’affirmation que le nom de Khomeiny faisait peur !

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Les Chefs Pasdaran critiquaient son double jeu en soulignant ses mensonges sur Khomeiny pour empêcher le clergé de continuer à flirter avec lui.

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On avait d’un côté les dirigeants qui avaient choisi la fuite en avant par la propagande et de l’autre côté l’attitude hostile de leurs rivaux à leurs égards et entre eux !

Ali Larijani s’est rejoint à la guerre contre Rohani en soulignant la croissance négative dans l’année iranienne en cours qui va vers sa fin. Il a aussi critiqué le retard pour la présentation du budget comme le signe d’un manque d’idées de la part du gouvernement. Il a aussi annoncé la création d’un organe pour la lutte contre la corruption des dirigeants pour mettre la pression sur Rafsandjani ! Mais il n’a pas ouvert les débats à ce sujet qu’il avait déjà évoqué car le clergé n’y est pas favorable et a peur que la lutte contre la corruption devienne un outil de pression des Larijani contre ses membres.

On avait un régime plongé dans une guerre larvée au lieu de s’occuper à trouver une solution pour sortir de la camisole de force des 5-1. Le gouvernement a reconnu la poursuite de la récession malgré les annonces faites par Rohani et a annoncé le projet de budget dans quelques jours, ce qui volait dire qu’il ne savait pas quel serait le verdict du Conseil des Gouverneurs qui devait se réunir à 13H30 heure de Téhéran ! La panique est montée encore d’un cran et a atteint 217 milliards de tomans dont 142 milliards tomans sur le marché hors bourse de liquidation des entreprises en difficultés. L’Etat avait racheté les actions pour calmer la visibilité de la panique. On avait un transit de 40 millions dollars de la Banque Centrale Iranienne (BCI) vers les paniqués ce qui correspond à une augmentation de 60% (de la demande quotidienne qui est d’environ 65 millions de dollars), c’est pourquoi le taux du dollar a également commencé à monter.

Mais les grandes puissances non américaines du Conseil des Gouverneurs, qui ne souhaitent pas la chute du régime, mais sa soumission à leurs intérêts économiques ou stratégiques, ont vite adopté un texte conforme à l’accord signé à Vienne et ont aussi affirmé leur volonté de business avec les mollahs pour abréger la panique sur le marché du dollar et une plus grosse crise boursière le lendemain.

Washington, à nouveau dépassé par des rivaux internationaux, a tenté de se poser en patron des pressions en se disant heureux du verdict car il lui permettrait de continuer l’enquête sur les PMD grâce au régime particulier du protocole additionnel imposé par ses rivaux et accepté par les mollahs !

Il a aussi souligné à nouveau au niveau onusien la violation par les Pasdaran de la résolution 1929 par l’essai du missile Emad, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle procédure de sanctions contre les mollahs afin de renforcer sa suprématie dans le jeu des pressions contre les mollahs ! La France et l’Angleterre ont rejoint le processus tandis que la Russie et la Chine laissaient faire pour participer à cette procédure et enlever à Washington ce monopole inédit de pressions sur les mollahs !

Washington a augmenté ses pressions personnelles par l’annulation définitive par le nouveau président argentin de l’accord de quasi-immunité des mollahs dans l’affaire Amia. Son allié africain, le Kenya a aussi souligné le rôle terroriste des mollahs sur son territoire, pour permettre à Washington d’alourdir les charges contre eux ou évoquer des arrestations par Interpol !

De fait, les mollahs étaient exposés à de nouvelles punitions, par ailleurs, ils devaient aussi renoncer à un recours cosmétique à « leurs réformateurs » qui étaient au pouvoir au moment de l’apogée du terrorisme de leur régime !

Les mollahs & associés ont nié ces grandes claques en affirmant qu’ils avaient gagné au Conseil des Gouverneurs et les sanctions étaient derrière eux ! Mais ils ont aussi renoué avec la provocation désespérée en affirmant qu’ils pourraient renoncer à la coopération avec Washington et Pékin pour le remodelage du cœur du réacteur à l’eau lourde d’Arak en agissant selon seul et leur objectif !

Washington a alors reparlé du rôle positif des mollahs en Syrie et a adressé une invitation au dialogue à Rohani via Alger !

Les mollahs, dégoûtés par ce dialogue sous la menace des sanctions à leur encontre, ont tenté de se montrer forts à leurs associés paniqués en organisant des manifestations dans toutes les villes religieuses pour les Khomeinioun (les khomeinistes) de Nigeria avec l’intention de charger Washington ! Mais il n’y eut aucune mobilisation à Qom ! Une vingtaine d’éclopés à Téhéran (3 photos) et une trentaine et quelques étudiants musulmans noirs à Mashad (1 photo) !

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Rohani a alors parlé de l’unité nécessaire de l’Islam contre Washington avant d’envoyer son vice-président Jahangiri en Algérie, dans l’espoir de polémiquer contre les Saoudiens et aussi contre Washington et provoquer une crise forte lui permettant de marchander un retour au calme contre les garanties de non-poursuite sur les affaires terroristes et la possibilité d’un deal pour rester ou partir sans subir de dommages.

Washington a expédié vers les mollahs, le ministre du Commerce et du développement de son allié atlantiste, la Finlande pour dissuader cette fuite désespérée en avant qui pouvait contrecarrer son objectif d’un deal !

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Mercredi (16 Déc. 2015 – 25 Azar 1394), le clergé et son pion boostés par l’intervention finlandaise de Washington ont continué leur fuite désespérée en avant en annonçant la fin des accusations de PMD et une victoire sur 12 ans de fausses accusations !

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Les chefs Pasdaran qui avaient été exposés à de nouvelles sanctions, mais n’avaient pas trouvé le moyen de riposter parlaient aussi d’une victoire sur des années de fausses accusations pour entrer dans le jeu de provocation de leur rivaux cléricaux !

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Dans ses divers médias de Rafsandjani (exposé à présent à une arrestation par Interpol) parlait d’une victoire, dans l’alignement des mollahs et des chefs Pasdaran, avec l’espoir d’obtenir leur soutien et éviter d’être sacrifié par eux en échange de quelques avantages en exil. Tout le régime était dans le déni de ses problèmes et de sa défaite aggravée par les accusations anonymes sur la violation de la résolution 1929.

Ali Larijani, qui a récemment fait des mauvais choix et s’est retrouvé hors jeu, s’est démarqué de cette provocation qui ressemblait à une propagande et de fait ne pouvait résoudre le problème des sanctions à venir et de la limitation des investissements en critiquant Rohani (donc le clergé) de ne pas avoir su libérer l’économie du pays de l’apport des revenus pétroliers et des investissements étrangers !

Ali Larijani s’est aussi posé en ami et défenseur du peuple en révélant que le gouvernement en manque de devises et de ressources avait récemment viré en secret 7000 ouvriers de la raffinerie publique de Mâh Shahr. Il semblait prêt à balancer les secrets de gestion des mollahs pour sauver sa peau !

Les Chefs Pasdaran ont oublié leur alignement sur les mollahs et ont organisé leur premier symposium du Bassidj pour parler de leur bilan positif et leur force afin de se poser en force politique. Le commandant en chef du Bassidj a critiqué la gestion économique de Rohani, tandis que le commandant en chef de tous Pasdaran Jaafari affirmait avoir une armée de 23 millions de musulmans pro-révolution pour gérer le pays et le défendre contre toutes les agressions ! Mais leurs discours étaient loin de la réalité car la salle était petite et la mobilisation en leur faveur bien basse.

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Le Gouvernement Rohani a tenu bon, mais il n’avait alors aucun retour de son agitateur Jahangiri en Algérie. Il a encore parlé d’une victoire sur les mensonges, mais il a commencé à minimiser les effets positifs de la fin des sanctions puisque sa victoire était fictive et ses revenus dépendaient du bon vouloir de Washington. Il entendait dérober aux Pasdaran tout prétexte de prétendre qu’ils pouvaient mieux gérer les affaires ! La aussi annoncé des débuts prometteurs dans son projet du plus grand aqueduc souterrain du Moyen-Orient d’une longueur de 38 km das la région de Kerman. Mais il y a longtemps nous avions déjà entendu parler de ce sujet et en vérifiant on a constaté que le projet avait été commencé il y a 11 ans et avait progressé seulement de 380 m au cours de toutes ces années après avoir englouti 200 millions de dollars ! Les affiches de Rohani s’appropriant ce projet raté étaient la preuve de l’inefficacité crasse de son équipe !

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Les Chefs Pasdaran ont continué leur offensive en insistant sur leurs capacités balistiques et militaires dans la région voire au-delà pour prendre la direction des échanges avec Washington !

A peine, une heure après le début de la journée, le gouvernement a dû s’aligner sur eux en insistant sur sa décision de renforcer sa production de missiles malgré la résolution 2231 votée après l’accord de Vienne afin d’assurer les intérêts du régime islamique et parce que nul Etat étranger ne pouvait lui ordonner le contraire !

Washington a eu peur de se retrouver dans une fuite illimitée en avant, le ministre du Commerce et du Développement de la Finlande alors à Téhéran a rencontré son homologue Nemat-Zadeh pour l’inviter à la réunion de l’Organisation Mondiale du Commerce au Kenya en vue d’organiser l’adhésion du régime à cet organe plutôt américain et créer les conditions pour l’annulation de facto de la loi de limitation des visas et des investissements en Iran !

Moscou a mal vu la sortie de secours proposée aux mollahs : il a remis en cause la possibilité pour eux de reformater l’usine d’enrichissement de Fordo, retardant la possibilité de levée de sanctions liée à ce sujet.

En revanche, la nouvelle a été très bien accueillie en Iran par les paniqués car les transactions ont chuté de 50% à 114 milliards de tomans dont 37 milliards de tomans en Hors Bourse soit une perte de seulement 10 millions de dollars pour le régime ou 25% des pertes de la veille ! La bourse finissait ainsi loin de toute crise son activité hebdomadaire ! Grand soulagement pour Rohani !

Rohani a alors annoncé une intervention télévisée dans la journée pour parler de sa victoire et de la fin effective des sanctions... alors que quelques heures plus tôt, il y avait renoncé ! Dans cette émission, il a encore parlé de sa victoire devant les regards perdus et désespérés de ses plus proches collaborateurs !

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Les intermédiaires algériens de Washington ont alors reçu le vice-président Jahangiri pour voir s’il avait autre chose à leur dire après cette intervention propagandiste qui semblait ne même pas convaincre l’équipe présidentielle. Mais Jahangiri a suivi sa mission à la lettre en parlant de l’unité de l’Islam pour inviter les Algériens à s’unir avec eux contre Washington. En l’absence d’une réponse positive, il a demandé leur soutien pour contrer le complot américano-sioniste pour la baisse du prix du baril et n’a encore une fois rien obtenu. Ces interlocuteurs ont esquivé tout conflit par le rire et des plaisanteries !

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Washington a riposté à cette attitude négative et ingrate par l’annonce de nouvelles sanctions sous peu contre la milice des Pasdaran. Il a aussi sanctionné le Hezbollah comme preuve de son sérieux. Il a aussi retardé d’un mois l’entrée en vigueur de l’Accord et la levée des sanctions via l’AIEA, mais il a insisté sur le rôle positif du régime dans le conflit américain avec Assad laissant la voie libre à un deal ouvrant droit à un exil doré aux Emirats. Il a aussi maintenu la participation du régime à la réunion de l’OMC en soulignant la volonté du Japon d’investir en Iran pour laisser voir la possibilité d’un départ d’un plus grand nombre des serviteurs du régime avec leur fortune afin d’apaiser les tensions internes au régime !

Washington a aussi invité Zarif le ministre des Affaires étrangères du régime à la conférence new-yorkaise sur la Syrie et Nemat-Zadeh, le ministre de commerce des mollahs à la réunion de l’OMC au Kenya (qui quelques jours plus tôt avait accusé les mollahs de former des terroristes pour le déstabiliser). Les deux hommes des mollahs ont accepté les invitations, mais en gardant secret leur voyage, laissant supposer une belle envie de profiter de l’ouverture pour négocier un deal très favorable à eux-mêmes et à leurs patrons du clergé. Les autres clans n’ont pas dénoncé ses voyages en se disant qu’ils pouvaient profiter de ces extraordinaires ouvertures de Washington !

Le gouvernement a invité ses rivaux le soir dans un événement appelé « hommage aux soldats de la paix » (à ses négociateurs) pour montrer qu’il était disposé à défendre leurs intérêts ! Peu ont accepté, mais les absents n’ont guère dénoncé ces voyages en se disant qu’ils pouvaient peut-être profiter de ces extraordinaires ouvertures de Washington !

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Le gouvernement devait réussir son coup pour éviter de se retrouver dans une nouvelle guerre interne.

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Jeudi (17 Déc. 2015 – 26 Azar 1394), le clergé a annoncé repris l’intervention télévisée de Rohani pour crier victoire ! Il annonçait aussi un nouveau concours de caricature se moquant de l’holocauste, laissant voir qu’il n’allait pas courber l’échine, mais refuser l’apaisement pour forcer Washington à se montrer plus complaisant !

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Les Chefs Pasdaran évoquaient l’abandon annoncé des hostilités américaines contre Assad comme une victoire de leur clan pour donner un coup de main à Zarif à NY dans l’espoir qu’il ne les oublie pas dans ses marchandages avec Washington !

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Enfin, Rafsandjani félicitait ouvertement Rohani pour bénéficier de ses faveurs !

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Washington avait continué son apaisement en tapant sur la coalition des Saoudiens, pour convaincre les mollahs qu’il pouvait même aller jusqu’à les consacrer comme ses alliés régionaux !

Rohani a fui les marchandages internes proposés par ses rivaux en annonçant comme une diversion et une propagande rassurante le début des candidatures pour le Conseil clérical des Experts et en inondant les médias de nouvelles incessantes (ci-dessous 4 photos & 1 vidéo) sur les inscriptions pour insinuer une réserve illimitée de candidats pour le maintien de la fonction du Guide qui assure la mainmise du clergé sur le régime islamique !

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Ali Larijani n’a pas aimé le packaging très autocentré des annonces des mollahs, il a repris son offensive en annonçant la convocation de 11 des ministres de Rohani au cours de la semaine prochaine ! Il a aussi accusé les Saoudiens de la baisse du baril et a enfin continué son approche populiste en annonçant qu’il s’engageait à résoudre les problèmes des instituteurs qui sont les fonctionnaires les plus malheureux du régime pour convaincre tous les autres à les suivre !

Jahangiri, l’envoyé de Rohani en Algérie, a repris les rencontres avec les investisseurs et les affairistes de ce pays pour parvenir à les entraîner dans une guerre contre Washington, mais il n’a eu aucun succès. Il a insisté pour rencontre Bouteflika, mais ce fut encore un échec et a même dû quitter le pays tristement et sans les honneurs !

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Washington a maintenu les rencontres sur les thèmes de la Syrie et l’OMC dans l’espoir d’un fléchissement des mollahs. Kerry a insisté sur le gel des sanctions et contre la loi sur la limitation des visas. Mais dans le même temps, Washington a aussi évoqué l’inquiétude de ses sénateurs sur l’efficacité de l’accord de Vienne et fait adopter une nouvelle résolution canadienne sur les violations des droits de l’homme en Iran pour montrer qu’il pouvait sévèrement sanctionner les mollahs s’ils ne fléchissaient pas !

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Vendredi (18 Déc. 2015 – 27 Azar 1394), les mollahs et leurs pions avaient deux rendez-vous avec le camp américain : des discussions contre Assad et les pourparlers pour accéder à l’OMC. Washington a rappelé sa volonté par l’annonce de refus de Kerry d’appliquer la limitation des visas pour les investisseurs qui lui sont proches.

Les mollahs ont d’abord mis l’accent sur le succès des inscriptions pour leur assemblée des Experts en mettant en avant l’inscription du petit fils de Khomeiny comme candidat sans étiquette annonçant de facto son extraction du clan Rafsandjani pour servir de son nom dans leurs intérêts et ainsi accroitre leur légitimité face à leurs rivaux !

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Après cette manoeuvre de renforcement, l’émissaire des mollahs à l’OMC a affirmé leur décision d’adhérer le plus rapidement possible à cet organisme et a profité de l’optimisme d’un apaisement du régime pour multiplier les rencontres avec les responsables d’Etats européens rivaux ou amis de Washington pour générer des rivalités et isoler Washington.

Les mollahs ont aussi refusé de retirer leur plainte contre la Russie avant la livraison des S-300 pour montrer qu’ils ne privilégiaient pas exclusivement la Russie. La Russie a insisté sur le retrait de cette plainte, mais sans parler de rupture pour ne pas casser les liens nécessaires avec les mollahs pour contrer Washington. Cette manœuvre anti-russe a été bénéfique aux mollahs car la France marginalisée par Washington a profité de l’ouverture des mollahs pour inviter Rohani à Paris.

Les mollahs ont profité de cette fracture dans le camp atlantiste pour insister das leur sermon de vendredi sur leur anti-américanisme et leur refus de tout apaisement ! Washington est resté calme les privant de l’escalade souhaitée.

Les mollahs avaient programmé une manifestation anti-américaine en rapport avec les frappes contre leurs fans nigériens, mais ce fut encore un échec.

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Il leur fallait provoquer une escalade : Zarif a chargé ses interlocuteurs américains lors de la conférence de NY en demandant l’inscription de la CIA sur la liste des organismes terroristes à combattre en Syrie !

Washington a esquivé cette autre provocation, mais il a organisé une interview avec Zarif dans le New-Yorker pour parler des sanctions afin de le malmener un peu et lui rappeler qu’il était le chef.

Zarif en a profité pour clore une semaine pleine de revers par une grosse provocation en indiquant que le régime refusait l’application de l’accord de Vienne tant que Washington n’annulait pas l’ensemble de ses sanctions à son encontre.

Washington n’a nullement riposté bruyamment de peur d’encourager la fuite en avant des mollahs désespérés. Il leur a en revanche annoncé la restitution de 14 œuvres d’art américains contemporains qui avaient été confisqués en représailles à la prise d’otage de 1980 pour leur rappeler très discrètement cette autre affaire terroriste de leur passé.

Les mollahs ont ainsi fini une semaine pleine de revers sur un gros revers sans pouvoir frôler l’escalade qu’ils souhaitaient. Ils n’ont pas flanché. Le président américain a signé l’ordre de l’application de la loi de limitation des visas mettant une nouvelle pression aux mollahs qui contrarient les intérêts américains à un moment où ceux-ci sont en danger dans l’offensive engagée pour les renforcer.

Les mollahs et associés se sont retrouvés dans une nouvelle guerre larvée alors qu’il n’a plus ses capacités du passé !

On a alors vu une chose disparue depuis l’été révolté de 2009 : des photographes issus du corps en crise du Bassidj montrant des scènes de vie misérable du peuple iranien. Nous y avons vu une lutte interne contre la propagande des dirigeants et un appel au révolte à tous les autres qui les subissent.

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Résumé et conclusion(s) | Cette semaine, les mollahs étaient rappelés à l’ordre par les 5-1 à l’occasion de la confirmation des exigences de l’accord de Vienne. Ils ont fait un pas vers Moscou pour énerver Washington. Ils ont seulement réussi à fâcher les Russes. Ils se sont alors réfugiés dans la propagande. Leurs rivaux ont souligné leurs échecs et ont tenté de s’imposer face à eux et face à Washington. Les mollahs et leurs pions ont dû suivre pour garder la main.

Washington leur a offert deux possibilités de sortie sécurisée en refusant l’application de sa dernière loi et en proposant une adhésion à l’OMC, les mollahs ont profité de ces ouvertures extraordinaires pour défier Washington. Ils ont aussi repoussé Moscou pour attiser son soutien et pour permettre aux Européens et notamment les Français d’entrer dans ce jeu trouble ou tout le monde joue contre tout le monde. Ce n’est pas une nouveauté : c’est l’essence même des relations entre les mollahs et le monde.

Il n’y a pas de grand gagnant possible dans ce jeu, mais il semble le seul possible avec autant de joueurs aux intérêts divergents. Les mollahs & associés, isolés, désespérés et haïs, subsistent ainsi malgré leurs erreurs, dans un équilibre précaire grâce à la guerre entre les grandes puissances qui veulent profiter d’eux. Leur avenir tient à trop de facteurs instables, internes et externes, iraniens et internationaux, pour être assuré. L’espoir est donc permis face à ces guignols désespérés qui cumulent les erreurs et avancent la peur au ventre dans des mondes définitivement hostiles.