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Iran : Semaines n°408
L’obsédante idée d’un rude exil

31.12.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 17.12.15)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani incapable de réussir ses paris | Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% !

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations à Lausanne, puis à Vienne, sur la poursuite du Processus de Genève, les Anglais et les Russes se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois, exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts notamment avec des inspections exposant les hauts dirigeants du régime... afin de les braquer et de fait, neutraliser les efforts de Washington.

Les mollahs ont dû accepter les objectifs imposés par le front anti-américain composé entre autres par les 4 membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 »). Téhéran espérait adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser le processus onusien et retrouver Washington et l’obliger grâce à une escalade sur le thème de la prolifération nucléaire au Moyen-Orient obtenir des garanties de sécurité fermes et définitives par l’annulation de toutes les sanctions pour quelques motives que se soient tout particulièrement au motif du crime imprescriptible du terrorisme !

Or cette diplomatie poussive qui n’a jamais fonctionné car Washington ne peut avoir un avenir en Iran ou ailleurs s’il accordait ce genre de garanties à ses ennemis la panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau grand krach boursier ! Les mollahs persistaient dans une voie impossible et vouée à l’échec : la panique interne a explosé !

Washington a d’ailleurs continué ses médiations avec des promesses d’investissements ou une coopération contre Daesh, offrant de facto aux mollahs un exil acquis en Irak ou dans les Emirats ! Il a aussi tenté de sortir de l’Accord imposé par 5-1 par la soi-disant opposition du Congrès...

Mais les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité à laquelle Washington n’a pu échapper ! Par ailleurs, l’Allemagne, le champion économique du groupe a introduit pendant la visite de son vice-chancelier à Téhéran, l’exigence de la reconnaissance d’Israël comme préalable à tout échange commercial, dépassant le cadre de la mésentente sur le nucléaire et s’octroyant un moyen de pression formidable pour dominer l’avenir de l’Iran et de fait, celui de cette région du monde.

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires hostiles à la gestion exclusive des mollahs. Ils ont voté contre l’avis du chef du Parlement une commission de vérification de l’Accord de Vienne soulignant sa contradiction avec les lignes rouges du régime ! Ce front de jeunes serviteurs révoltés avait une double légitimité religieuse et électorale et le soutien des ripoux paniqués pour prendre la direction du régime !

Le clergé s’est détourné de son pion Rohani pour ne pas couler avec lui ! Rohani a remis en cause l’autorité du clergé sur les élections...

Le système étant proche de l’explosion, les Anglais se sont empressés de revenir en Iran pour orienter le changement de régime dans le sens de leurs intérêts. Ce retour intéressé a aggravé la panique... les Français ont programmé une visite avec ses plus grandes entreprises pour grappiller des marchés au détriment des Américains et aussi ses (propres) camarades des 5-1 !

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs via une inspection du site militaire de Parchin par les mollahs eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano !

Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, jouaient de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens et leurs alliés !

Les mollahs désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont alors essayé de marchander des garanties françaises en échange de la lutte contre Daesh après les attentats de Paris, mais les rivalités entre clans a fait échoué ce plan.

Les mollahs se sont alors tournés vers Poutine, tout en flirtant avec Washington, car ils ont peur de perdre les fortunes de corruption déposées dans les banques occidentales. C’est pourquoi Poutine a refusé de les aider ou les intégrer dans ses projets d’utilisation stratégique de Gaz contre les géants pétroliers américains et européens. Ces projets ont été punis par Washington dans une quasi frappe de l’OTAN contre l’aviation militaire russe engagé en Syrie. Les mollahs sont maladroitement restés neutres et ont perdu l’occasion de récupérer Poutine qui a pourtant besoin de l’Iran (par forcément des mollahs).

Ainsi les mollahs et associés se sont trouvés bien seuls à quelques jours du rapport de l’AIEA sur les « Possible military Dimensions » (PMD) de leur programme nucléaire. Washington a monté sa pression en affirmant que ce rapport allait reconnaître leur culpabilité ! Mais il a aussi maintenues des médiations diplomatico-commerciales de ses alliés de l’OTAN pour leur donner une chance de capituler (passer le pouvoir à ses pions iraniens) !


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La semaine dernière, les mollahs attendaient le rapport de l’AIEA et s’attendaient aussi à un boycott monstrueux d’Arbeyn, dernier rituel de Deuil pour Emam Hossein, le grand martyr du chiisme ! Ils étaient doublement en danger car doublement exposés ! Ils ont tenu tête aux Italiens dans l’espoir de les éloigner de Washington ou provoquer une escalade régionale bénéfique à leurs marchandages, mais ils n’y sont pas parvenus.

La panique interne a augmenté. Ils ont subi le boycott humiliant de commémoration de sacrifice de Hossein pour le chiisme et enfin, ils ont eu un rapport les accusant formellement d’activités nucléaires militaires entre 2003 & 2009 contrairement à ce qu’ils avaient dit en se basant sur une fatwa que nul n’a vu la trace. Le système de vérification était justifié et le régime exposé à de nouvelles sanctions si l’AIEA retrouvait de nouvelles preuves. Washington a aussitôt programmé la visite d’un allié atlantiste, la Finlande, en Iran pour voir s’ils ont prêts à capituler (passer le pouvoir à ses pions iraniens) !

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Cette semaine, les mollahs mal en point avaient deux évènements incontournables à leur programme :
- Lundi, ils devaient organiser avec les étudiants soi-disant dissidents ou réformateurs l’anniversaire d’une émeute d’étudiants islamistes anti-occidentaux (pour montrer la vigueur de l’islamisme chez les jeunes). Mais depuis plusieurs années, ils ne trouvent pas d’étudiants pour jouer le jeu et l’anniversaire est passé d’un chahut avec une certaine de personnes à des réunions confinées !
- Jeudi, ils devaient organiser avec tous ses Pasdaran une marche et une grande prière pour la mort de Mahomet (pour montrer la capacité de répression du régime). Mais depuis des années, ils n’ont les soldats nécessaire pour leur démonstration de force !

Conscient de cette double pression, Washington avait programmé la visite des finlandais lundi, le jour de l’anti-américanisme (soi-disant) assumé du régime, en pensant que le manque de personnel pour continuer ses jeux, l’obligerait à capituler ! Voici le récit en images d’une semaine bien chargée en pressions, en tensions, en panique et enfin en lassitude.



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La semaine dernière (28 Nov.-04 Déc. 2015 / 06-13 Azar 1394), à quelques jours d’un rapport potentiellement mauvais de l’AIEA (qui représente les grandes puissances), les mollahs impopulaires et rejetés par le peuple ne voyaient aucune issue valable pour leur avenir. Ils avaient peu d’espoir d’obtenir un exil avec des garanties d’immunité. La Russie se contentait d’un soutien verbal en raison de leur manque d’intérêt pour une alliance durable avec elle. Leur déprime pouvait augmenter avec l’absence prévisible de mobilisation pour le sacrifice de Hossein.

Washington, qui ne peut leur offrir ces garanties, leur a envoyé une grosse délégation commerciale de son plus important allié européen, l’Italie, pour voir s’ils acceptaient le deal de la fin des sanctions en échange d’un processus immunisant de passage « démocratique » de pouvoir à ses pions iraniens islamo-bcbg. Les mollahs & associés n’ont pas accepté car ils perdront à coup sûr leur fortune (y compris les commissions pour ces investissements italiens) sans être certains de sauver leur vie. C’est pourquoi les offres d’investissements des Italiens n’ont pas été une solution, mais le rappel de l’impossibilité du projet américain et ont abouti à une plus grande détresse au sein du régime.

En milieu de la semaine, la mobilisation pour Hossein a été de 170 personnes dans tout le pays ! Le Guide a organisé sa prière publique géante devant une salle vide !

Washington a augmenté sa pression par un rapport plutôt négatif de son pion Amano : il confirmait des recherches nucléaires militaires et l’intention de fabriquer une bombe sous le faux modéré Khatami assisté par Rohani (dans le dossier nucléaire), mais par un flou (d’absence de preuves) sur les activités nucléaires actuelles du régime, il laissait la voie libre à un deal.

Le boycott d’Arbaeyn avait mis les mollahs & associés à genoux. Le rapport justifiait les sanctions qu’ils avaient subies et exigeait des restrictions et les vérifications très dures à leur égard pour les années à venir. Enfin comme à son habitude, les mollahs & associés ne pouvaient annoncer un changement politique par un retour des (soi-disant) modérés pour adoucir les Etrangers car le rapport accusait le soi-disant modéré Khatami et l’actuel président Rohani (alors son assistant) comme les responsables du programme nucléaire militaire passé !

Les mollahs & associés devaient plier face aux exigences de Washington s’exposant de facto à une réaction négative des Russes. Ils ne pouvaient pas non plus flirter avec Moscou de la peur de plus de sanctions. Enfin, ils ne pouvaient rien faire en étant moins de 0,1% de la population (70,000 personnes) , mais n’ayant que 170 partisans de terrain dont une majorité de plus de 50 ans ! Par désespoir, ils se sont unis dans la propagande pour parler d’une mobilisation monstrueuse pour empêcher le peuple de réaliser que le régime était à sa portée.

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Vendredi dernier (04 Déc. 2015 – 13 Azar 1394), dernier jour de la semaine dernière, les mollahs & associés ont continué à pérorer sur la mobilisation inexistante pour Hossein afin de cacher leur isolement. Toutes les parties ont aussi rendu hommage à la lettre du Guide à la jeunesse occidentale pour insister sur leur unité et dire qu’ils feraient face ensemble à toutes les menaces.

Londres qui doit exploser le régime pour priver Washington de ses grands desseins a tenté de semer la zizanie dans cette pseudo harmonie en révélant qu’au cours des 4 derniers mois, l’Inde avait sans cesse diminué ses importations pétrolières de 88% passant de 276,800 barils par jour à 34,600 barils par jours soit en tout une diminution de 16% de ses exportations courantes !

Précisons que ces exportations iraniennes étant pour 60% vers des pays proches de Washington sans que ce dernier ne proteste, elles peuvent être considérées comme des revenus autorisés par Washington pour éviter la chute de l’islamisme moribond en Iran. De fait, on peut dire que Londres signalait que Washington avait discrètement diminué de 28% les revenus autorisés aux mollahs les privant de 16% de leurs derniers revenus. C’est beaucoup pour un régime ruiné que règle le manque de revenus en montant les prix pour diminuer la consommation afin de retarder la pénurie et les révoltes qu’elle provoquerait !

L’ex-patron des Pasdaran Mohsen Rezaï qui a longtemps été l’artisan secret du rapprochement avec Washington, a jugé la banqueroute proche et a affirmé avoir toutes les preuves photographiques aériennes sur les ventes de pétrole par Daesh à la Turquie et de les publier bientôt... pour obtenir le soutien des Russes et devenir leur homme ou devenir le principal interlocuteur de Washington !

Dans la précédente analyse, nous avons souligné l’improbabilité physique de cette exportation (un convoi très vulnérable de 2800 camions tankers par jour), en précisant que cette source directe d’argent est un moyen de nier le financement de Washington ce que les Russes ne la contestent pas car ils ne veulent pas entrer dans une guerre directe avec Washington. Quand Rezaï a parlé des preuves d’une chose qui ne pourrait pas exister, les Russes n’ont pas suivi. Rezaï a insisté...

Les Turcs, exposés ainsi à des sanctions européennes voire américaines, ont protesté très discrètement et obtenu la suppression de l’annonce de Rezaï. Washington a aussi tenté d’aider son allié turc à restaurer de bonnes relations avec les mollahs (aux dépens de Poutine) et à rassurer les associés de ces derniers en faisant inviter leur ministre de l’Economie en Turquie dans le cadre d’une réunion d’Iran-Turkey Business Forum avec la promesse d’une augmentation de revenus de 25 milliards de dollars pour les hommes d’affaires des deux pays ! Puis Washington a annoncé pour lundi à venir, la visite d’une importante délégation de son allié atlantiste la Finlande pour parvenir à un deal.

Les n°2 des ministères russe et anglaise des Affaires étrangères se sont alors parlés insistant sur l’exécution rapide de l’accord de Vienne pour rappeler aux mollahs qu’ils pouvaient les enquiquiner sur la qualité de leur coopération et ainsi bloquer tout projet de deal secret avec Washington au mépris de leurs intérêts. Les mollahs ont compris qu’ils n’avaient pas beaucoup de marge et avaient pas mal à perdre. Ils devaient se montrer coopératifs pour éviter les problèmes.

Deux infos ont clos cette semaine en soulignant l’état d’urgence dans lequel se trouve le régime. En premier, un embouteillage de plusieurs km sur la route Haraz indiquant que les nantis du régime avaient zappé Hossein pour aller sur leur villa aux abords de la mer Caspienne.

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En second, Hassan Khomeiny (petit-fils du 1er Guide de la révolution islamique et de fait, petit-neveu de Rafsandjani) avait organisé une exposition sur le thème des martyrs de la révolution pour poser sa candidature à l’assemblée des Experts (le sénat clérical du régime) et figurer sur la liste des ayants droit aux garanties américaines de sécurité !

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Samedi (05 Déc. 2015 – 14 Azar 1394), le gouvernement avait commencé cette semaine de prudence en affirmant la fin certaine du dossier de PMD après 12 ans de conflit ! Il insistait encore sur le succès d’Arbaeyn. Il a aussi démontré un possible changement de ton du clergé vis-à-vis des Européens en parlant de l’avis positif du Guide sur l’actuel éveil de spiritualité de l’Occident.

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Le clergé, composé de vieux corrompus préoccupés par l’idée de fuite, jouait le positivisme en affirmant qu’il était aux 5-1 de tenir leurs engagements (la levée des sanctions). Mais il évoquait aussi la menace de Mohsen Rezaï sur Daesh et la Turquie ! Le clergé n’entendait pas se modérer. Il avait conscience de l’urgence de la situation et se laissait toutes les options pour revenir à la diplomatie de menace et de rapprochement tactique avec Moscou ! Il y avait un autre point de coopération plus discret : rien sur le débarquement des forces turques en Irak en faveur des Kurdes (donc au détriment de l’équilibre actuel qui favorise les chiites).

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Les Chefs Pasdaran ne parlaient pas non plus de ce sujet : ce qui montrait leur impuissance à riposter. En revanche, ils dénonçaient le rapport d’Amano comme une calomnie et avaient publié une photo de Rezaï alors jeune, insistant sur le refus de coopération (en accord avec les directives du Guide)... Ils faisaient miroiter les soi-disant révélations sur Daesh pour casser les liens fragilisés avec la Turquie. Ils tentaient donc toutes les pistes médiatiques pour saboter l’option de la coopération afin d’empêcher les mollahs de parvenir à un deal et de fait générer une crise bénéfique à un plus grand nombre de gens dont eux-mêmes !

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Enfin, Rafsandjani parlait aussi de la fin de PMD et annonçait par ailleurs que Washington ne voyait aucun obstacle à la présence prochaine de ses compagnies pétrolières en Iran !

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On avait donc une majorité d’annonces faussement positives pour justifier la coopération avec Washington et en entendait aussi une petite voie différente avec la résistance passive (et prudente) des Pasdaran. La bourse a rouvert en panique.

Le gouvernement a insisté sur la conférence de la veille avec les responsables économiques turcs pour neutraliser le pessimisme des chefs Pasdaran.

Mais Ali Larijani qui veut un accès aux négociations et aux garanties d’immunité a perturbé le jeu en sabotant d’abord les négociations via la Turquie en critiquant l’absence de réaction au débarquement turc en Irak. Par ailleurs, il a continué à critiqué l’action économique et sociale de Rohani. Mais il a aussi rendu personnellement hommage à l’accord de Vienne se disant ainsi prêt à coopérer avec le clergé et aux marchandages avec Washington si le dossier était retiré à Rohani !

Le régime était en guerre interne. La bourse est devenue plus agitée. Le dollar s’est mis à monter pour l’effet du sentiment d’urgence de devoir vite fuir le pays...

Washington qui ne veut pas la chute de l’islamisme a alors annoncé la visite surprise dans la journée d’un autre allié atlantiste économiquement fort, la Suède, capable d’investir en Iran dans le domaine de l’automobile (avec Saab), dans le domaine pétrolier (avec Nobel), vendre des armes aux mollahs tout en leur offrant un « certificat de fréquentabilité » en raison de son image de "pays nordique protecteur des droits de l’homme !"

Cela a eu un effet immédiat : les ventes se sont arrêtées et l’indice a pu remonter grâce à l’intervention de l’Etat actionnaire.

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Le moral des troupes s’est aussi amélioré ! Rohani a réuni les nouveaux ambassadeurs du régime pour dire que leur mission était de profiter de l’évolution en cours (des Suédois) pour aller inciter les investisseurs d’autres pays les Européens (indépendants) d’arriver en Iran avant qu’ils ne soient trop tard pour eux !

Rohani a aussi profité de l’arrivée encourageante des Suédois, synonyme de sauvetage du régime, pour saluer (avec 4 jours de retard) le bon peuple musulman d’Iran pour sa belle mobilisation pour Arbaeyn ! D’autres gens dont les soi-disant réformateurs mis hors jeu par le programme nucléaire militaire à leur époque en ont fait autant pour se repositionner plus à droite et sauver leur carrière dans le régime sauvé par Washington et ses amis suédois ! Nous avons bien ri car au même moment on devait assister au départ à pieds des colonnes massives de pèlerins en direction de Mashad pour la mort en martyr d’Emam Reza, mais les images montraient une mobilisation proche de zéro !

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Mais le système sous le choc a eu son joker : les Suédois sont arrivés dans l’après-midi. Les mollahs ont ouvert le dialogue pour vérifier le contenu de l’offre et de fait le niveau d’intérêt de Washington pour un deal (ouverture et transfert des pouvoirs).

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Cependant, les mollahs devaient refuser l’offre afin d’obtenir plus, c’est-à-dire des garanties américaines d’immunité. Pour y parvenir, ils devaient aussi énerver Washington, l leur mae plénipotentiaire et non officiel, Velayati a alors parlé des liens et des coordinations très forts avec la Russie en Syrie où Daesh est pratiquement défaite car des milliers combattants islamistes capitulent et près de 1,5 million de réfugiés ont pu retourner dans leurs villes ou villages reconquis par l’armée syrienne !

Washington a puni le régime en annonçant qu’il avait toutes les informations pour limiter (militairement) leur programme nucléaire. De plus, il n’y eut pas de propositions publiques de la part des Suédois, mais ces derniers sont restés chez les mollahs en mission pour leur poche et pour Washington qui espérait que sa menace de frappe et le risque de la reprise de la panique poussent les mollahs à revoir leur position.

Dans la soirée, la température a chuté dans l’ensemble du pays et plusieurs villes ont eu leurs premières chutes de neige. Le pays est passé prématurément en hiver. Les mollahs & associés allaient être confrontés à une forte consommation d’énergie donc confrontés à un risque de pénuries ! Ils pouvaient d’attendre à plus de crise et de panique. Ils devaient rester solidaires et positifs pour calmer le jeu, deux choses qui ne sont pas dans leurs gènes politiques. On allait donc vers une journée très incertaine !

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Dimanche (06 Déc. 2015 – 15 Azar 1394), le Gouvernement signalait en bas de la première page la chute de la température, mais sans publier des images. Il avait mis en très gros le discours de Rohani sur la « belle mobilisation pour Arbaeyn », preuve de l’islamisme des Iraniens et parlait aussi de son plan de sécurité sociale générale, ce qui signifiait : nous ne sommes pas ruinés et avons largement les moyens d’éviter une pénurie !

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Le clergé était plus tendu car il avait zappé le froid et parlait la tenue d’un forum pétrochimique le 13 & 14 décembre avec tous les grands clients possibles à la veille de la réunion du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA, invitant les Européens à un verdict positif et une importante offre d’argent immédiat. Les mollahs avaient aussi mis en avant une belle femme (selon leurs critiques) pour se donner une bonne image !

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Les Chefs Pasdaran avaient aussi zappé le froid. Mais ils avaient aussi renforcé leurs critiques en dépeignant le gouvernement comme une bande d’ouvriers incapables de mener à bien le chantier qui leur avait été confié ! Ils rapportaient que, selon le patron de la chambre de commerce de Tehran, le pays était dans sa récession la plus importante depuis la révolution islamique !

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Rafsandjani (déçu de n’avoir par été consulté par les Suédois) était aussi plus virulent car il affirmait que plus de 70% des retraités et des ouvriers étaient sous le seuil de la pauvreté. Il signalait par ailleurs le reprise de la hausse du dollar !

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Les patrons du régime et leurs pions au gouvernement disaient que tout allait bien alors que leurs rivaux disaient le contraire.

On avait aussi enfin des images sur la vague de froid : de nombreuses villes du nord du pays étaient sous la neige. Téhéran située dans cette zone était épargnée, mais selon les prévisions elle risquait le même sort.

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Plusieurs centaines d’instituteurs, qui sont les fonctionnaires les plus mal payés du pays, se sont alors réunis devant le Parlement du régime donnant dans cette froide matinée raison aux rivaux du clergé. Personne ne s’est intéressé à leurs demandes (pas même les soi-disant opposants quasi officiels comme Nasrine Sotoudeh), mais la guerre interne est devenue plus forte entre factions pour entrer sur la liste des bénéficiaires d’éventuelles garanties offertes par Washington !

Tout d’abord, Ali Larijani a réintroduit poussivement la possibilité d’arrêter la coopération de l’accord de Vienne, « si le Conseil des Gouverneurs donnait un verdict négatif après le rapport positif d’Amano qui avait blanchi le régime ! » Par ailleurs, conscient des mensonges de Rohani sur sa capacité à éviter la pénurie d’électricité (pour chauffer le pays), Ali Larijani a aussi encore parlé d’une pénurie d’eau et des pénalités pour les gros consommateurs privés pour la rationner davantage et la stocker pour produire de l’électricité.

Or selon un récent rapport divulgué par l’ex-maire répudié de Téhéran (Karbastchi), le pays a plus de 400 milliards de mètres cubes de précipitations annuelles (=400,000 milliards de libres d’eau) soit 69 fois le niveau exagéré de consommation accréditée au peuple (204 L/pers/j) pour justifier les rationnements dus à la pénurie d’électricité ! Même en considérant la remarque de Karbaschi que seulement 45 milliards de mètres cubes des précipitations iraniennes sont exploitables faute de bonnes installations ; la réserve d’eau renouvelable annuelle du pays est 7,75 fois supérieure à la consommation exagérée qui est injustement attribuée par le régime aux Iraniens (notamment les petits agriculteurs indépendants que les mollahs poussent délibérément à la faillite pour récupérer leurs terres).

Avec cette révélation de l’existence des réserves d’eau suffisantes mais délibérément dissimulées par tous les clans du régime, on avait donc encore une preuve de l’absence de différences entre entre eux, juste des rivalités sur les mêmes faux thèmes pour avoir la gestion d’une direction maffieuse et facile qui permet toutes les erreurs et toutes les corruptions en jetant en permanence toutes les fautes sur le peuple ou sur pas de chance !

Les Parlementaires indociles dont le désaccord concerne aussi leur envie de gérer ce système d’enrichissement et de satisfaction des intérêts personnels se sont aussi emparés de ce thème en critiquant en plus l’accord sur le nucléaire pour parvenir à éliminer tous les anciens qui l’avaient accepté.

Le Gouvernement réuni en conseil des ministres a montré sa disposition à des marchandages en reprenant le dialogue avec les Suédois. Il a aussi annoncé participer le lendemain à la rédaction de la déclaration finale de la fin des sanctions en échange de la finalisation de ses engagements pour montrer la volonté de ne laisser aucune place de critique aux 5-1.

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Les Chefs Pasdaran ont mis leur veto en insistant sur l’anti-impérialisme fondamentalement anti américain du régime en se référant aux Etudiants du régime, membres du mouvement estudiantin islamique (club des futurs cadres du régime), à l’occasion de l’anniversaire d’une manifestation islamiste anti-américain "réprimé dans le sang à l’époque du Shah". En réalité le mouvement islamiste (soutenu alors par Washington et plutôt anti-anglais) ne marchait pas fort. Il avait besoin de martyrs pour se relancer. Il avait lui-même éliminé trois sympathisants qui avaient le défaut de flirter avec lle communisme alors très en vogue avant de les qualifier de martyrs tués par les soldats du Shah pour noircir ce dernier et aussi pour se relancer parmi les jeunes de gauche nettement plus nombreux que les islamistes à cette époque.

Le recours des Pasdaran à l’argument de l’anti-impérialisme américain était un coup dur pour Rohani. Il a annoncé une rencontre le lendemain avec le Guide pour affirmer qu’il avait le soutien du principal clan du régime ! Washington a puni le régime en les humiliant par la Turquie qui leur a reproché de nier avoir renoncé à leurs accusations après un coup de fil d’Erdogan en colère. Mais Washington a maintenu la visite des Finlandais en espérant que les mollahs en difficulté céderaient. Les mollahs n’ont pas répondu aux Turcs et les chefs Pasdaran sont restés impassibles. Ils avaient peur de casser avec la Turquie qui pourrait être un lieu d’exil plausible offrant des facilités de voyages en Europe.

En conclusion, on avait donc une guerre entre des clans affaiblis pour garder ou obtenir la gestion des négociations et toujours des pressions américaines.

Encore une fois, les nantis du régime n’avaient plus d’ami politique pour les défendre. Ils étaient seuls au monde. Par ailleurs, en étant au courant des mensonges économiques du régime et de la richesse en eau du pays, avec l’insistance de Larijani et ses rivaux à propos de la pénurie d’eau, ils ont compris qu’il y avait sans doute un début de pénurie en carburants (pour produire de l’électricité) avec la baisse de 16% des revenus pétroliers du pays !

La panique a repris. Le régime a arrêté la vente de certaines entreprises et dû racheter les actions d’autres entreprises pour calmer les paniqués (ci-dessous la chute de l’indice heure par heure). Le niveau des transactions a tout de même dépassé le seuil critique de 200 milliards de tomans pour atteindre 217 milliards de tomans (+22% par rapport à la veille) avec 90% des grandes entreprisses en baisse (indice négatif). Cette manne offerte aux paniqués leurs a aussi permis d’augmenter leur demande de dollars ce qui a fait monter le taux du billet vert.

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La situation pouvait se dégrader lundi avec la journée des étudiants officiellement adeptes de l’anti-impérialisme américain ! Le Gouvernement a prolongé son conseil des ministres pour trouver des annonces rassurantes pour éviter une plus grande crise et une situation le mettant mal à l’aise au moment de marchandages cruciaux avec les émissaires finlandais de Washington !

Le représentant du Gouvernement a alors insinué avoir fait la paix avec Larijani et ses sbires en annonçant qu’ils avaient tous travaillé ensemble pour parvenir à un bon budget pour le pays. Il a aussi insinué un rapprochement avec les chefs Pasdaran et leurs étudiants anti-américains en annonçant une intervention de Rohani le lendemain à l’université Sharif de Téhéran !
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Washington a craint que Rohani s’amuse à évoquer l’anti-américanisme du peuple pour continuer à lui tenir tête au nom de la démocratie. Washington a relancé via l’Israël le spectre de la menace balistique de ce régime impuissant avant d’évoquer par la candidate Hillary Clinton un retour rapide de l’option militaire si l’accord en cours échouait !

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Lundi (07 Déc. 2015 – 16 Azar 1394), le clergé avait des négociations avec les 5-1 à Vienne, des marchandages américains avec les Finlandais à Téhéran et l’anniversaire encombrant d’une fausse affaire de meurtres politiques pour inverser les pressions américaines. Il devait maîtriser toutes les parties pour dominer le jeu !

Normalement, pour cette journée, les étudiants miliciens (futures cadres du régime) issus de la milice estudiantine Bureau de consolidation d’unité entre l’université et les écoles coraniques, se réunissaient et s’agitaient devant le portail de l’école d’architecture de l’université de Téhéran, mais au fil des ans, leur nombre a tellement baissé qu’ils ne pouvaient pas organiser leur show à l’extérieur.

Dans un premier temps, ils ont utilisé des images d’archives avant de se réunir à l’intérieur au prétexte d’une répression (invisible) ordonnée par Ahmadinejad ou encore en raison de pluie acide sur Téhéran ! Dans cette période, les images ont commencé à manquer ou devenir floues ou sombres.

Avec la fin de mandat d’Ahmadinejad et l’arrivée de Rohani qui est présenté comme son antithèse, l’argument de répression a sauté, mais l’année dernière on n’a pas vu de rassemblements d’étudiants à l’extérieur, mais une petite mobilisation dans une petite salle corrigée par Photoshop.

Cette fois, les Etudiants étaient positionnés contre Rohani et devaient manifester. Mais l’opération Photoshop n’était pas possible car Téhéran était couverte par une bonne couche de neige et de notre mémoire il n’avait jamais neigé à cette époque et les Pasdaran n’avaient d’archives à fournir à leurs jeunes.

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L’absence de manifestation sur la neige a simplement prouvé que le régime n’avait plus d’étudiants s’agitant à ses ordres ou qu’il en avait vraiment trop peu. Rohani ne pouvait pas être enquiquiné par les chefs Pasdaran, mais pouvait utiliser l’argument anti-américain sans rien devoir partager avec eux !

A la une du journal Afkar (pensées) qui est l’une de ses médias, le Gouvernement annonçait la livraison du budget au Parlement pour rappeler son travail en commun avec cette institution. Plus haut, il affirmait que Velayati, le mae secret des mollahs, allait apaiser les relations entre Moscou et Ankara. Il choyait encore Larijani et introduisait le nom de Moscou pour enquiquiner les Américains puisqu’il ne pouvait pas compter sur des images de jeunes anti-américains.

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Le clergé avait mis à la une de son organe Tehran Times la photo d’une rencontre entre son mae Zarif et le nouvel ambassadeur de la Bosnie pour se dire plutôt intéressé par un exil dans ce pays européen musulman (pro-américain) pour être sûr d’avoir des facilités de transports en Europe ! Le journal évoquait aussi l’engagement anti-terroriste du Guide pour faciliter sa demande. Le clergé se voyait donc proche d’un deal en raison du maintien de la médiation finlandaise et aussi en raison de la défaite de Daesh donc des Américains en Syrie.

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Les Chefs Pasdaran, conscients qu’ils n’avaient pas de troupes jeunes et qu’ils seraient utilisés comme outils de provocation lors de ces marchandages sans rien obtenir pour eux-mêmes, avaient essayé de saboter à 100% ces marchandages en recommandant l’abandon de l’accord car le dernier rapport d’Amano n’avait pas fermé le dossier des PMD, mais l’avait confirmé et relancé (ce qui est vrai).

Ils évoquaient aussi un scandale médical ou hospitalier : un chef de service avait retiré les points de suture sur le menton d’un enfant dont les parents n’avaient pas pu payer pour son intervention. Ils demandaient des mesures fortes contre ce monstre... La seule explication de la révélation de cette affaire sordide et leur demande de punition était qu’ils avaient envie de gagner l’estime du peuple alors qu’ils entraient en conflit avec le clergé. Ils voulaient s’immuniser contre des mesures punitives de destitution par le Guide en tant que chefs de toutes les armées du régime. Cependant via leurs étudiants, ils ont encore assisté sur la méchanceté de Washington.

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Mais Rafsandjani, le pestiféré, était loin de cette posture offensive. Il avait abandonné l’attaque qui ne lui avait rien apporté et avait mis la lettre du Guide à la une d’Abrar pour avoir le soutien du clergé. Il parlait d’une action judiciaire des Larijani contre les chefs Pasdaran affairistes (affaire Shandiz), pour gagner le soutien et la clémence des Larijani ! Il n’avait rien en faveur des Pasdaran qu’il avait encensés, mais qui l’avaient critiqué au retour et par ailleurs n’avaient montré aucune capacité à prendre le pouvoir.

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Toujours à la une d’Abrar, Rafsandjani parlait aussi des preuves russes contre le fils d’Erdogan pour plaire aux Russes ! Il parlait aussi d’Aung San Suu Kyi pour plaire aux Américains, des bonnes frappes anglaises pour plaire à la Reine Victoria... Il cherchait donc un champion pour le défendre.

Dans le supplément économique d’Abrar, il avait tenté de rassurer les paniqués comme les mollahs en évoquant de nombreux contrats pétroliers dans un mode insécurité par la possibilité d’un baril à 20 dollars ! Il devait se sentir en danger car tous les clans peuvent le malmener pour montrer qu’ils ont encore les moyens de sévir.

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Washington a vu ses intérêts en danger par cette guerre interne. Rohani pouvait profiter de la faiblesse de ses rivaux pour adopter un discours explosif afin de leur voler leurs derniers miliciens. Les 5-1 pouvaient aussi poser des problèmes à Vienne en critiquant la qualité de la coopération de Rohani pour empêcher Washington de profiter de la situation !

Washington a trouvé la solution en organisant l’intervention de ses médiateurs finlandais après la rencontre de Vienne et celle entre Rohani et des Etudiants miliciens pour avoir le dernier mot (ne pas laisser les Euro-sino-russes ou les étudiants enragés lui dicter leurs envies).

Les 5-1 ont renvoyé à l’après-midi la rencontre prévue le matin pour avoir leur dernier mot ! Rohani a aussi retardé son intervention et la médiation américaine a eu lieu avant les deux autres rencontres dans un Téhéran bloqué par la neige où la priorité était la réussite d’une provocation et non l’acceptation de quelques offres sans aucune garantie de sécurité pour en bénéficier. La ministre finlandaise de Commerce extérieur est parue bien déçue car la salle était composée à 90% par les membres de sa propre délégation ! Les nantis n’avaient même pas pris la peine de considérer l’offre.

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Tout le monde attendait un discours explosif de communion entre Rohani et les étudiants pour une résistance démocratique à Washington, de quoi immuniser le régime comme une révolution de couleur, mais aussi désespérer Washington et l’obliger à accorder des garanties durables à tous les responsables en éliminant les accusations dans les attentats du Hezbollah et encore les attentats commandités par le régime à Al Qaeda.

Rohani est arrivé à 10 H à l’université Sharif. Il a d’abord écouté divers représentants estudiantins (4 minutes pour chaque personne avant d’entamer un très long discours. On lui avait reproché peu d’écoute et ses promesses non tenues notamment sur le nucléaire. Il n’a pratiquement fait aucune réponse puisque son discours était écrit. On a le compte rendu à 11h20, mais il a fallu le lire deux voire trois fois car nous n’y avions pas vu ce qui était attendu : il n’y avait rien sur l’anti-américanisme de la journée, de l’audience et enfin de ceux du régime !

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Rohani a loué le rôle des Etudiants car ils empêchaient la belle République Islamique de s’écarter de sa voie démocratique ! Puis il leur a dit qu’ils étaient libres d’agir et parler à leur guise depuis qu’il était élu.

Après avoir ainsi redéfini le rôle des mouvements estudiantins, il a affirmé que le régime était à 100% démocratique car ses responsables étaient tous des élus directs ou indirects ! Enfin il a encore évoqué ses succès en précisant qu’il n’était un chantre d’une politique de sourire et de dialogue car en deux ans il avait amélioré les capacités de production et aussi la qualité des missiles défensifs du régime mieux que durant les 10 précédentes années avant sa présidence !

Puis il leur rappelait qu’il leur avait redonné la liberté dans les limites des lois car son objectif était une université en sécurité et non sécuritaire et espérait qu’ils s’engagent à utiliser ces libertés offertes pour assainir le climat politique en devenant des députés ou en servant pleinement le clergé !

Il était clair qu’il leur proposait un avenir pour les voler à leurs chefs étoilés puis les utiliser contre Larijani ou encore les Parlementaire indociles. Rohani réglait des comptes, faisait sa promotion, sans aucun rapport avec l’anti-américanisme affiché par ces étudiants, leurs chefs Pasdaran et les paniqués. Il ne voulait pas aller sur ce terrain. Il avait peur ou avait déjà commencé à conclure un accord ou encore il espérait y arriver rapidement ! C’était à l’opposé des attentes des paniqués.

De plus, sur la vidéo du discours on n’a jamais vu un seul étudiant ! Sur les photos, on a vu 4 lignes d’officiels puis un petit nombre de sièges occupés par des jeunes puis encore des gens pas très jeunes et flous dans des tribunes. Sur d’autres images, on a vu ce même petit groupe d’étudiants en agitation en réaction au discours, mais on ne les avez pas entendu sur la vidéo. Enfin on a vu une scène de protestation alors que les officiels et Rohani avaient quitté la salle ! Le photographe de l’agence officielle IRNA a été surpris dans ce groupe où il devait faire des photos rapprochées pour cacher leur petit nombre.

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Notre analyse était que Rohani avait parlé dans une salle avec ses proches et un petit nombre de jeunes miliciens déjà acquis à son camp, c’est pourquoi on ne les avait pas entendus pendant son discours hallucinant ! Puis il avait essayé d’organiser des scènes de colère avec eux pour les substituer à peu de miliciens dont disposent les chefs Pasdaran !

En conclusion, Rohani avait organisé la journée de l’Etudiant, vitrine de la vigueur de l’opposition interne au régime, de manière à privilégier ses propres intérêts !

La nantis paniqués ont été bien déçus car ils ont commencé à vendre, la bourse sans activité s’est mise à vibrer en mode de panique. Tout le monde voulait vendre et fuir le pays avant que Rohani ne réussisse à sauver sa peau en les sacrifiant ! Le dollar était aussi en forte hausse sous l’effet de la demande accrue.

Les mollahs étaient catastrophés. Ils n’ont pas reçu Rohani et son équipe chez le Guide et ont annoncé un organigramme évoquant avec précision des attentes du Guide (leurs attentes) vis-à-vis des étudiants pour calmer la panique.

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Les Chefs Pasdaran Pasdaran ont envoyé le milicien Zarghami, ex-chef des médias du régime sous Ahmadinejad, à l’université Shahid Beheshti pour répondre à Rohani, mais personne n’avait envie d’entendre. La tendance était à la vente d’action et achat de dollar !

Ali Larijani a alors repris ses attaques contre Rohani en révélant la corruption familiale et illimitée de son ministre de commerce Nemat-Zadeh chargé des marchandages avec les délégations pro-américaines ! Il lui a décerné un 3e carton jaune lançant le processus de sa destitution ! Il a aussi remis en cause la pertinence de Rohani en révélant que aucune de ces pays médiateurs n’avaient investi pour l’instant 1 seul dollar en Iran !

Washington alerté par la panique et ses attaques a expédié vers Téhéran une délégation purement commerciale de la chambre de commerce d’Ankara ! Le ministre chiite modéré de l’économie de Liban a débarqué à Téhéran tout comme un envoyé spécial de l’Irlande pour rencontrer tour à tour Larijani et lui faire des offres afin qu’il ne se sente pas exclu des marchandages.

La bourse a eu un soubresaut d’espoir avec ses arrivées providentielles (ci-dessous). Certains ont racheté des actions vendues plus tôt et la bourse démarrée effectivement en retard a pu finir 167 milliards de tomans dont 80% de vente donc en dessous du seuil critique et avec quelques achats qui modérait le volume de ses pertes. Mais la demande de dollar qui n’est pas soumise à un horaire limité a continué d’augmenter bien plus que la veille et l’avant veille !

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C’est dans ses conditions que les représentants de Rohani sont arrivés à la table des marchandages avec les 5+1 : ils ne pouvaient pas crâner. Ils ont accepté le texte qu’on leur proposait à Vienne. Les diplomates russes ont affirmé qu’en conséquence, les 5+1 pouvaient accepter le rapport d’Amano et finaliser l’accord pour aller vers l’avant ! Les Russes ont aussi aussi invité les mollahs à une réunion de l’OCS pour leur rappeler qu’ils pourraient se renforcer politiquement s’ils prenaient la décision de se tourner vers eux !

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Washington devait faire mieux : dans un article, il a inclus le nom de Rohani sur la liste des hommes de l’année de New York Times. Il a aussi signalé un essai balistique des Pasdaran au moment du sommet du Gaz à Téhéran pour accuser le régime de violation de ses engagements passés afin d’introduire de nouvelles punitions et émettre la nécessité d’une forte surveillance de ses activités actuels au prétexte de la sécurité d’Israël afin d’avoir toujours un moyen supplémentaire de pression à son égard.

Les gens du régime ont alors réalisé qu’il ne pourrait jamais se libérer des pressions de Washington et ses pions régionaux. Ce qui ne pouvait calmer leur panique !

Le froid est aussi arrivé à Ispahan d’ordinaire doté d’un climat doux : de la neige et -7° pendant la nuit. Ce qui allait exploser la demande d’électricité et exposer le régime à un risque de pénurie et de fait aggraver ses crises et ses paniques internes !

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Mardi (08 Déc. 2015 – 17 Azar 1394), le froid avait étendu son règne : toute la région de Khorassan était sous la neige et la situation énergétique du régime était de facto plus grave.

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Rohani avait mis à la une du quotidien IRAN (l’organe du gouvernement) son discours de la veille « applaudi par tous les étudiants » ! Il justifiait aussi sa mesure de rationnement de carburant par la libération du prix des billets d’avion. Il minimisait aussi la chute des températures comme si elles étaient une banalité. Il entendait donc nier ses fautes de gestion de la veille qui avait plongé le régime dans la crise et la panique.

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Le clergé bien qu’en désaccord avec son pion Rohani (en conséquence, privé de visite chez le Guide), lui consacrait sa une en se focalisant sur sa volonté de maîtriser le Parlement. Cela était un avertissement à Ali Larijani. Par ailleurs, le clergé tentait de rassurer les paniqués en affirmant la volonté des 5+1 de sortir des sanctions, ainsi que l’intérêt des Indiens pour un gazoduc subaquatique ou encore la proposition italienne de création d’une compagnie maritime avec le régime. Il entendait aussi motiver les derniers fidèles à se mobiliser pour l’anniversaire à venir de jeudi pour éviter de perdre encore la face et laisser deviner au peuple qui le hait qu’il a la majorité absolue pour renverser l’ordre islamique !

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Mais les Chefs Pasdaran critiquaient Rohani pour avoir vidé la journée de l’Etudiant de son essence anti-américaine !

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En revanche, Rafsandjani qui est en déclin encensait le discours de Rohani bien qu’il fut en contradiction avec ses propres shows de démocratie factice où les étudiants pouvaient faire ce qu’ils voulaient pour donner l’illusion d’un régime démocratique ! Rafsandjani encensait aussi les résultats de Rohani en évoquant des contrats pétroliers avec Washington !

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On avait donc un gouvernement réfugié dans la propagande rassurante, ses patrons manquaient aussi d’idée pour démarrer le moteur. Les chefs Pasdaran les malmenaient aussi.

Washington avait dans doute prévu cette situation catastrophique car il avait tenté de le sauver en affirmant dans le Wall Street Journal qu’il était pleinement favorable à la levée des sanctions !

Le gouvernement boosté par cette ouverture américaine a rappelé sa volonté d’une grande crise déstabilisante en faisant adopter une résolution onusienne sur la nécessité de dénucléariser le Moyen-Orient (pour affaiblir Israël) !

Les Chefs Pasdaran inquiets par l’ouverture de Washington ont tenté de saboter les tentatives provoquer une crise en parlant de leur capacité d’intervention en étranger et on annonçait une manoeuvre anti-Daesh alors que le mouvement commence à s’éssouffler !

Enfin, les Larijani s’attaquaient au droit constitutionnel de Guide en demandant un droit de regard sur ses choix des postes clefs du régime !

On avait le spectacle d’un régime en guerre interne. Cela signifiait que la situation était très mauvaise (de la neige, une pénurie de carburant et l’incapacité de provoquer une crise régionale bénéfique au régime tout entier). Les nantis du régime ont à nouveau paniqué : ils vendaient massivement car le volume des transactions a augmenté tandis que l’indice était en baisse !

Les ayatollahs ont riposté à cette action en insistant sur leur surveillance de toutes les élections du régime de A à Z par le Conseil des Gardiens pour lui rappeler qu’ils pouvaient à tout moment invalider sa candidature et mettre définitivement fin à sa carrière !

Les 5+1 ont alors rappelé au régime en guerre ses engagements et les risques de s’y dérober en publiant le texte de leur déclaration commune avec les mollahs sur la levée des sanctions en insistant sur les engagements des mollahs et les inspections de vérification de leur propre part.

Washington a encore volé au secours du système islamiste en l’invitant chez son allié islamiste, le Pakistan, laissant supposer des discussions avant le début de la conférence Heart of Asia (Istanbul Processus), insinuant ainsi la reprise du projet de gazoduc Iran-Pakistan-Inde en concurrence avec le projet de gazoduc Turkmenistan-Afghanistan-Pakistan-India (TAPI) normalement promu par cette conférence ! Zarif le Mae du régime a illico presto pris l’avion pour Islam-Abad !

Le régime avait une option de deal et aussi une option de provocation ! Les désespérés du régime ont repris espoir d’un possible deal : ils ont cessé de vendre et les indices ont pu remonter après une légère une intervention du régime. En revanche, sur le second marché, dit Hors Bourse (2nde image ci-dessous), où se liquident les entreprises en fin de course, l’Etat n’est pas intervenu et l’indice est juste resté immobile.

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Le régime avait deux options pour un même deal avec Washington. Les Russes ont détesté : un détachement de bâtiments de la flottille de la Caspienne s’est livré à un exercice simulant une riposte à l’usage par un ennemi d’armes de destruction massive contre les bâtiments russes. Ils entendaient rappeler qu’ils pouvaient utiliser les arguments infondés de possessions d’armes nucléaires par les mollahs pour les attaquer très durement !

Cependant, on n’avait pas de nouvelles de Zarif arrivé rapidement à Islam-Abad ! Il n’avait donc rien obtenu ! Il avait certainement eu recours à des provocations car Washington était à nouveau menaçant : son pion, la Turquie, initiateur de la conférence d’Islam-Abad, avait envoyé un second avertissement aux mollahs à propos des accusations de liens avec Daesh, laissant entrevoir que le régime risquait de ne rien obtenir mercredi pendant la phase officielle de la rencontre.

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Par ailleurs, le centre Belfer de Harvard (qui sous la direction de l’ex-inspecteur de l’AIEA Olli Heinonen est devenu en contre-pendant de l’apaisement américain la principale source d’accusation nucléaire contre les mollahs) a affirmé dans le Huffington poste que désormais après le rapport d’Amano, on ne devrait pas parlé des PMD, possible Military Dimensions du programme nucléaire des mollahs, de MD car les dimensions militaires étaient acquises ou le savoir-faire nucléaire militaire était acquis pour toujours !

Washington a aussi adopté une loi imposant une demande de visa à tout ressortissant d’un Etat partenaire s’il s’est rendu en Iran au cours des 5 précédentes années. Washington s’est ainsi offert le moyen de contrarier le développement professionnel de pays partenaires qui chercheraient à profiter à l’insu de ses intérêts de la période post-sanctions iranienne. Au passage, Washington a mis un frein à tout investissement en Iran sans son consentement ! Enfin, il a encore insisté sur la nécessité d’une sanction pour le récent et secret tir balistique des Pasdaran tout en affirmant qu’il n’enfreignait pas la feuille de route de l’actuel accord sur le nucléaire, laissant entrevoir sa capacité à continuer ses pressions sur les mollahs.

Aucun des autres membres des 5+1 n’a protesté. Ils étaient eux-mêmes prêts à sanctionner les mollahs si besoin pour les empêcher de papillonner ! Les mollahs ont protesté mollement car ils ne croyaient pas à leur succès et ne voulaient pas attirer l’attention sur leur isolement diplomatique.

En l’absence d’un changement, à 48h de l’anniversaire de la mort de Mahomet et d’absence humiliante de mobilisation à ce prétexte notamment dans les forces du régime, ces dirigeants enturbannés ont opté pour la propagande. Ils ont tenté de sauver leur image par la propagande en annonçant les préparations à Shiraz du plus grand potage de légumes du pays à l’occasion l’anniversaire de la mort de Mahomet. Espérant un temps doux pour utiliser des images d’archive pour insinuer qu’il leur restait encore de beaux jours à vivre !

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Mercredi (09 Déc. 2015 – 18 Azar 1394) (dernière journée boursière du pays et J-2 de l’anniversaire de la mort de Mahomet), le gouvernement certain d’un nouveau boycott évoquait avec certitude la présence prochaine de 3 géants du secteurs de l’automobile en Iran !

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Le clergé dont les membres sont plus vieux et plus riches était plus offensif dans la propagande en affirmant que leur envoyé à Vienne Araqchi avait presque soufflé le texte aux 5+1 et que le dossier des PMD allait être fermé et les sanctions allaient être annulées pour toujours !

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Les chefs Pasdaran parlaient aussi du même sujet. Ils étaient certainement informés du titre du clergé pour prendre ce sujet qui n’était pas totalement d’actualité. Ils soulignaient encore l’ambivalence du rapport de lAIEA et la capacité pour Washington à s’agiter pour dénigrer la propagande du clergé et ainsi se poser en alternative !

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Enfin, le pestiféré Rafsandjani parlait du retour d’Air France comme un signe de la viabilité du régime. Cependant dans les pages internes, le retour était limité et surtout programmé pour le mois de mai. Donc Rafsandjani était prêt à embellir le moindre détail positif pour plaire aux mollahs et obtenir leur protection !

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On avait donc des dirigeants niant leur échec par la propagande avec le soutien maladroit de Rafsandjani et en face une logique lapidaire des chefs Pasdaran ! Ces derniers ont poursuivi leur offensive en évoquant leur puissance par l’annonce d’un grand enterrement pour un officier mort en Syrie pour défendre le mausolée de Zeynab (qui est aussi le vrai tombeau de Khomeiny). Mais on avait des images trafiquées : une densification de la foule et des ombres contradictoires. De fait, cette initiative a seulement permis de confirmer le manque de troupe des Pasdaran. Ils avaient envie de prendre le pouvoir et la direction des marchandages mais par la force d’agir.

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Ali Larijani a profité de la situation pour mettre en avant sa puissance qui est surtout politique. Il a rejoint la charge contre Rohani en critiquant son budget qui méprisait les projets passés achevés à 90% pour se consacrer à des projets nouveaux sur les mêmes thèmes ! Ses hommes ont aussi passé une couche sur la récession et sur la corruption du ministre affairiste Nemat-zadeh, accusant de facto Rohani d’incompétences et de corruption, pour déstabiliser son cabinet !

Rohani est resté caché ! Zarif alors à Islam-Abad n’a pu prendre en otage la Conférence sur le refus de l’extrémisme en attaquant son ennemi l’Arabie Saoudite. Il n’a pu également obtenir le soutien de son homologue chinois à propos de l’accusation soudaine sur un tir balistique secret le 23 novembre dernier. Il n’a également pas pu entraîner les Pakistanais dans le projet du gazoduc qu’ils ne cessent de promettre avant de le renier.

La tension est montée à la bourse ! Le régime a bloqué 4 nouvelles entreprises majeures pour maintenir le volume des transactions sous le seuil critique de 200 milliards de tomans et il est presque arrivé à ses fins car la bourse a terminé à 206 milliards de tomans, mais 73% des transactions étaient en Hors Bourse : soit 150 milliards de tomans de liquidation d’entreprises permettant aux paniqués d’acquérir 43 millions de dollars = +75% l’offre quotidienne de la Banque Centrale vers le marché libre ! De fait, le dollar a aussi continué sa hausse plus que les jours précédents. Il a augmenté de 10 tomans, ce qui est peu et veut dire que la Banque Centrale a approvisionné la demande pour éviter une panique visible.

De fait, on peut dire que le régime avait vécu un enfer financier. Ajouté à cela l’échec de Zarif à Islam-Abad après l’annonce des nouvelles sanctions américaines, le régime était dans une vraie série noire !

Les Chefs Pasdaran ont regretté leur offensive : ils ont envoyé leur faux opposant Ziba-kalam (faussement réformateur) en conférence de presse pour insister sur la disparition du Mouvement Estudiantin à mesure que grandira la démocratie déjà belle du régime islamique ! Ziba-kalam a aussi insisté sur la promotion du mouvement réformateur pour montrer la disposition de ses chefs Pasdaran à préserver un système islamique en apparence démocratique et équilibrée. Ainsi les Pasdaran contraient aussi Ali Larijani qui veut prendre en main ce courant.

Les mollahs ne savaient que faire. Ils ont comblé le vide en parlant de la distribution très matinale de potage dont ils avaient parlé la veille.

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Quand le régime parle d’un fait de manière antidatée et décalée, on sait qu’au moment des faits il manquait de mobilisation. Là on a eu la confirmation car ce matin il faisait -2° à Shiraz, mais on voyait les gens vêtus comme en été parfois près d’arbres avec des feuilles. On en a conclu que les Iraniens, qui à 95% sont aujourd’hui sous le seuil de la pauvreté, n’avaient pas voulu malgré leur indigence et leur ventre creux s’abaisser à s’aligner sur le régime en échange d’une grande marmite du potage traditionnel Ash-Reshteh qui est très populaire en Iran. Le régime n’avait pas pu également trouver de milicien pour simuler une mobilisation populaire pour ce potage béni pour l’anniversaire de la mort de Mahomet. Cela annonçait aussi l’échec des manifestations et marches militaires prévues en mémoire de Mahomet !

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Jeudi (10 Déc. 2015 – 19 Azar 1394), on était le jour de l’anniversaire de la mort de Mahomet. C’était une journée fériée donc : pas de journaux. On devait voir les gradés et les officiers Pasdaran défiler dans les rues de Téhéran puis se réunir pour une grande prière au mausolée de Khomeiny en présence des grands du clergé !

A Téhéran à 8h du matin, il faisait un temps clair et une température ressentie de -1°. On a vu des images avec des photos avec peu de troupes ayant des tenues avec le col ouvert et il n’y avait aucun commandant ou officier supérieur. Par ailleurs sur la principale image, on passait des colonnes d’une personne à des colonnes difformes de plusieurs personnes. Les arbres avaient aussi encore leurs feuilles. On a également vu deux jeunes spectateurs légèrement vêtus. En clair, on avait des images d’archives déjà trafiquées d’un autre boycott.

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Pour la partie prière publique : on a aussi constaté une densification de l’image par Photoshop car on perdait le fil des rangées et des colonnes.De fait on pouvait conclure que la mobilisation à Téhéran était en dessous d’une centaine de miliciens non gradés.

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On n’y a vu également aucun VIP du régime. Les gros bonnets avaient préféré rester cachés et ne pas sortir en raison de manque de partisans.

Les chefs Pasdaran, conscients de cette réalité amère, ont publié (dans le mensuel du Hezbollah iranien) un appel à la résistance à l’infiltration indirecte des Etats-Unis, exigeant l’arrêt de la coopération nucléaire pour aller au plus vite vers une escalade et créer les conditions pour que Washington (soucieux de préserver l’islamisme iranien) accepte d’accorder des sorties sécurisées à tous les gens du régime en échange de la passation des pouvoirs vers ses pions islamistes.

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Rohani a alors fui la réalité en partant pour Mashad au prétexte de l’anniversaire de la mort en martyr d’Emam Reza prévu pour Samedi. A l’arrivée, il n’y avait personne pour l’applaudir. On a vu seulement cette photo !

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Le gouvernement a tenté de sauver la situation en parlant d’une grande mobilisation populaire à Mashad pour Mahomet et Emam-Reza ! Il faisait alors un temps gris et très froid. On a vu une foule sous un ciel immaculé et des gens légèrement vêtus. On avait eu une fausse annonce : la diversion de Rohani a seulement permis de constater qu’il n’y avait aucune mobilisation dans cette ville pour l’islam et ses champions et que samedi le régime aurait une autre preuve de son impopularité irréversible.

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Washington a intensifié sa pression sur le régime boycotté en formulant via ses deux champs de nouvelles menaces de sanctions contre les mollahs et aussi en annonçant la visite d’un responsable du trésor américain dans les pays européens afin d’obtenir le soutien de leurs dirigeants pour l’application de ses mesures.

Les mollahs déprimés par leurs échecs présents et à venir sont restés silencieux en attendant de trouver le moyen de s’allier aux chefs Pasdaran qui les avaient défiés pour adresser une réponse forte à Washington ou encore aux Européens.

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Vendredi (11 Déc. 2015 – 20 Azar 1394), Rohani était à Mashad et il allait très mal car il ne trouvait pas des gens du régime (notamment des responsables administratifs qui sont pratiquement tous les miliciens) pour remplir une petite salle ! Très déçu par son échec, il a promis des élections législatives saines et joyeuses dans l’espoir de sortir de son isolement !

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A Téhéran également, le clergé n’avait certainement pas pu parvenir à s’allier aux chefs Pasdaran car il ne figuraient pas dans son sermon politique de Vendredi. La salle nous a aussi paru peu remplie car on avait une densification illogique de la foule et par ailleurs, il n’y avait pas de cameramen (techniciens issus des Pasdaran).

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En l’absence de soutien des Pasdaran, le clergé a insisté sur sa mobilisation imaginaire pour Arbeyn. Il a aussi longuement insisté sur sa suprématie en rappelant sa surveillance des élections ainsi que sa possibilité de contrôler l’accès à la vie politique par la gestion de la validation des candidatures. Ils ont aussi annoncé le début prochain des inscriptions pour l’élection des membres de leur sénat exclusivement clérical, le Conseil des Experts, pour montrer qu’ils assuraient la légitimité du régime et pouvaient confirmer sa popularité par des élections réussies.

Enfin pour provoquer un clash avec Washington, il a salué l’anti-américanisme fondamental du régime tel que porté par les étudiants-miliciens dont on fêtait les martyrs ! Pour réussir ce clash, le représentant du clergé a aussi fait sien le discours de ces derniers en qualifiant les (soi-disant) réformateurs du régime d’infiltrés au service de Washington pour refuser toute ouverture et toute nouvelle négociation avec Washington, éliminer les partisans de la capitulation face à Washington qui avait toutes les cartes en mains et envenimer les relations avec Washington afin de provoquer une escalade bénéfique à leurs intérêts.

On avait une offensive extraordinaire montrant la gravité de la situation ! La menace d’invalidation des candidatures a touché les rivaux du clergé : tous se sont mis à attaquer les « réformateurs » qui avaient été rendus coupables des échecs du régime ! On ne pouvait trouver un seul partisan pour ce courant inventé pour améliorer l’image du régime ! Les plus virulents critiques venaient du Parlement : les pions de Larijani, abandonnés dans le cadre de son OPA sur les réformateurs, essayaient de dissuader ainsi ce dernier dans cette entreprise. Enfin, Larijani, qui était en sursis par la faute de son récent rapprochement avec les réformateurs, est parti à Qom pour participer à toutes les prières pour ne pas couler avec les réformateurs devenus un obstacle à sa carrière.

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Washington n’a également pas aimé le durcissement des mollahs. Par ailleurs, il a constaté que sa pression supplémentaire avait entraîné des tensions au sein du régime, mais pas de changement dans la ligne politique du régime. Il a durci la pression sur le régime tout entier en refusant par le nouveau président argentin la possibilité d’un appel judiciaire contre le verdict de l’annulation de l’accord permettant aux mollahs & associés de mener une contre-enquête afin de se disculper des charges de terrorisme dans l’affaire d’Amia !

Il aurait été plus simple d’annuler cet accord, mais en se positionnant dans une procédure judiciaire, la présidence pro-américaine d’Argentine a laissé, en raison du (soi-disant) principe de l’indépendance de la justice, une possibilité de l’appel pour le maintien cet accord essentiel pour l’immunité des mollahs & associés. Cependant la « justice argentine » n’a pas protesté et de fait, on avait une quasi-possibilité d’abrogation de l’accord !

Tout d’un coup, les possibilités de garanties de sécurité pour les plus hauts dirigeants du clergé et des Pasdaran étaient remises en cause ! D’autres affaires terroristes pouvaient remontrer en surface et mettre en danger tous les hauts responsables du régime ! La nouvelle a été si stupéfiante pour les mollahs & associés qu’il n’y eut aucune réaction ! La semaine qui avait commencé par la négation de l’échec intérieur et extérieur des mollahs s’est terminée sur la possibilité qu’ils y restent.

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Résumé et conclusion(s) | Cette semaine, les mollahs & associés étaient sous le choc d’un humiliant boycott populaire et interne d’un grand fait religieux confirmant leur absence d’un avenir politique en Iran. Par ailleurs, le dernier rapport de l’AIEA venait de donner raison aux sanctions contre leurs missiles en confirmant qu’ils avaient eu des activités nucléaires militaires sous Rafsandjani et Khatami, alors qu’ils prétendaient le contraire en se disant modéré ou en évoquant une fatwa (par ailleurs introuvable) du Guide. Washington leur proposait un deal en envoyant en leur direction des délégations de plusieurs pays alliés comme la Suède et la Finlande.

Les mollahs & associés devaient tout entreprendre pour parvenir à une grande escalade régionale afin d’inverser les vapeurs en leur faveur et parvenir à arracher des garanties d’immunités personnelles et financières aux Américains... Ils n’y sont pas arrivés. La panique interne a repris. Ils ont décidé de se montrer coopératifs dans le cadre de l’accord de Vienne pour calmer le jeu et calmer la panique par des annonces amicales venues de l’Europe, la Russie ou la Chine. Il n’y eut rien de tel et la panique s’est encore développée. La situation devait se dégrader en raison de l’absence prévisible de mobilisation des troupes en mémoire de la mort de Mahomet !

Tous les clans sont entrés en conflit pour s’assurer un accès prioritaire aux derniers marchandages en vue d’assurer leur fuite au cas où les choses iraient encore plus mal !

L’absence de la mobilisation des troupes en mémoire de la mort de Mahomet a confirmé l’absence d’un avenir pour le régime islamique. Les mollahs ont tenté un clash avec Washington tout en rappelant leur suprématie interne.

Washington a simulé une estocade en mettant en route une procédure pour l’annihilation de la possibilité d’un deal ouvrant droit à des garanties d’immunité pour les innombrables actes de terrorisme du régime ! Les Israéliens n’ont rien dit laissant une opportunité de marchandages de leurs puissants copains américains avec les mollahs & associés. Ces derniers se sont retrouvés plus en danger que jamais à l’heure où ils croyaient s’approcher de la fin des sanctions. Ils sont restés cachés au prétexte du samedi férié pour la mort en martyre d’Emam Reza mais sans pouvoir en parler car ils étaient sérieusement boycottés. Ils étaient aussi sans doute doublement sous pression car ils devaient de fait commencer une nouvelle semaine avec l’anniversaire de l’exil de Mahomet et l’établissement du premier califat à Médine alors qu’ils sont condamnés à un exil qui sera la fin de leur califat !