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Iran : La semaine en images n°407
Une nouvelle suite d’erreurs tactiques et stratégiques...

14.12.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 10.12.15)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser les pétromonarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran via le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milice anti-émeute par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passés.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures garanties de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani incapable de réussir ses paris | Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiées. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dédiaboliser les mollahs terroristes en affirmant qu’ils luttaient contre Daesh !

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble, ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Le joker tactique énergétique était HS. Le régime n’avait plus aucun joker. La panique interne s’est intensifiée : la bourse a chuté de plus de 80% et le 36e anniversaire de la révolution islamique a été boycotté à 100% !

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dédiabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre.

Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations à Lausanne, puis à Vienne, sur la poursuite du Processus de Genève, les Anglais et les Russes se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois, exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts notamment avec des inspections exposant les hauts dirigeants du régime... afin de les braquer et de fait, neutraliser les efforts de Washington.

Les mollahs ont dû accepter les objectifs imposés par le front anti-américain composé entre autres par les 4 membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 »). Téhéran espérait adoucir les sanctions, signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser ce front eurasien hostile de 5-1 pour décrédibiliser le processus onusien et retrouver Washington et l’obliger grâce à une escalade sur le thème de la prolifération nucléaire au Moyen-Orient obtenir des garanties de sécurité fermes et définitives par l’annulation de toutes les sanctions pour quelques motives que se soient tout particulièrement au motif du crime imprescriptible du terrorisme !

Or cette diplomatie poussive qui n’a jamais fonctionné car Washington ne peut avoir un avenir en Iran ou ailleurs s’il accordait ce genre de garanties à ses ennemis la panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau grand krach boursier ! Les mollahs persistaient dans une voie impossible et vouée à l’échec : la panique interne a explosé !

Washington a d’ailleurs continué ses médiations avec des promesses d’investissements ou une coopération contre Daesh, offrant de facto aux mollahs un exil acquis en Irak ou dans les Emirats ! Il a aussi tenté de sortir de l’Accord imposé par 5-1 par la soi-disant opposition du Congrès...

Mais les 5-1 ont validé leur suprématie par l’adoption de la résolution 2231 au Conseil de Sécurité à laquelle Washington n’a pu échapper ! Par ailleurs, l’Allemagne, le champion économique du groupe a introduit pendant la visite de son vice-chancelier à Téhéran, l’exigence de la reconnaissance d’Israël comme préalable à tout échange commercial, dépassant le cadre de la mésentente sur le nucléaire et s’octroyant un moyen de pression formidable pour dominer l’avenir de l’Iran et de fait, celui de cette région du monde.

La panique a explosé : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors que 33% des entreprises encore actives à la bourse avaient été exclues de vente pour limiter la casse. Ce krach a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs ! Les tensions internes se sont amplifiées par l’émergence d’un front de jeunes parlementaires hostiles à la gestion exclusive des mollahs. Ils ont voté contre l’avis du chef du Parlement une commission de vérification de l’Accord de Vienne soulignant sa contradiction avec les lignes rouges du régime ! Ce front de jeunes serviteurs révoltés avait une double légitimité religieuse et électorale et le soutien des ripoux paniqués pour prendre la direction du régime !

Le clergé s’est détourné de son pion Rohani pour ne pas couler avec lui ! Rohani a remis en cause l’autorité du clergé sur les élections...

Le système étant proche de l’explosion, les Anglais se sont empressés de revenir en Iran pour orienter le changement de régime dans le sens de leurs intérêts. Ce retour intéressé a aggravé la panique... les Français ont programmé une visite avec ses plus grandes entreprises pour grappiller des marchés au détriment des Américains et aussi ses (propres) camarades des 5-1 !

Washington a proposé implicitement un blanchiment aux mollahs via une inspection du site militaire de Parchin par les mollahs eux-mêmes sous la direction de son pion onusien Amano !

Tous les responsables du régime, y compris les Parlementaires révoltés, jouaient de manière à finir dans l’équation d’un deal avec Washington ! La panique a explosé encore chez les nantis ripoux qui n’auront aucune place avec le retour des pions et les investisseurs américains. Mais l’opération « Amano-Parchin deal » a échoué car Washington ne pouvait accorder des garanties à tous les gens du régime.

Les mollahs désespérés ont fait appel aux chefs Pasdaran pour organiser l’escalade grâce à une bousculade mortelle lors du pèlerinage de Mena à la Mecque au moment où se tenait aussi la 70e l’AG annuelle de l’ONU à NY ! Mais l’opération des Martyrs de Mena a échoué grâce à l’esquive des Saoudiens et leurs alliés !

Les mollahs désespérés n’ont pas hésité de bloquer les négociations sur la Syrie (au détriment de leur allié Assad), afin de se poser en arbitre du jeu et obliger Washington à prendre en compte leurs conditions de reddition. Mais leur plan a encore échoué... Ils ont alors essayé de marchander des garanties françaises en échange de la lutte contre Daesh après les attentats de Paris, mais les rivalités entre clans a fait échoué ce plan.

Les mollahs se sont alors tournés vers Poutine qui les a d’abord humiliés avant d’exiger leur soumission dans un partenariat économique exclusif durable ! Washington a puni cette tentative bien qu’avortée en évoquant des sanctions pour les violations des droits de l’homme.


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La semaine dernière, à l’occasion du Sommet des Pays exportateurs de Gaz, les mollahs se sont encore tournés vers Poutine dans l’espoir de le convaincre de l’utilité d’une alliance pour obtenir son soutien et l’utiliser contre Washington.

Poutine ne s’est pas laissé faire et s’est imposé sans leur aide comme le champion des pays refusant le dictat américain. Le régime a sombré dans une nouvelle panique !

Washington a riposté à l’affirmation de Poutine par l’attaque de ses alliés turcs contre un bombardier russe en Syrie. Les mollahs n’ont pas soutenu la Russie qui semblait faillible.

Washington a aussi puni les mollahs en évoquant un rapport de l’AIEA confirmant l’existence d’un programme militaire nucléaire et justifiant la nécessité d’une surveillance dure et la menace permanente du rétablissement des sanctions. Les mollahs ne pouvaient se trouver encore vers Poutine et se sont retrouvés par leur propre faute devant un avenir aussi sombre qu’incertain.

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Cette semaine, les mollahs attendaient le rapport de l’AIEA et s’attendaient aussi à un boycott monstrueux d’Arbeyn, dernier rituel de Deuil pour Emam Hossein, le grand martyr du chiisme ! Ils étaient doublement en danger car doublement exposés !

Washington qui a besoin d’un Iran islamique leur a encore proposé un deal de passation des pouvoirs vers ses pions en échange de grands contrats par ses alliés commerciaux. Les mollahs ne pouvaient pas accepter sans des garanties d’immunité leur permettant de jouir de ces offres. Washington les a punis par un rapport hostile, le peuple les a punis par un boycott hors norme. Voici le récit en images d’une semaine de tensions, de crises et de paniques.



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La semaine dernière (21-28 Nov. 2015 / 29 Abân-06 Azar 1394), à quelque jours d’un rapport potentiellement mauvais de l’AIEA (qui représente Washington et les 5-1, les mollahs & associés avaient l’occasion de briser la menace à leur encontre en s’alliant avec les Russes au moment du sommet tri-annuel de GECF pour un projet d’utilisation géopolitique du gaz, mais ils ont raté cette occasion en continuant à flirter avec Washington et ses alliés présents au sommet, ainsi qu’avec le Turkménistan qui est un concurrent gazier de la Russie, dans l’espoir d’un deal avec les Occidentaux pour préserver leurs avoirs déposés dans leurs banques

L’attitude versatile et bassement intéressée des mollahs a surtout profité à Poutine, qui grâce à ses positions fortes et invariables, a pu se poser comme une bastide pour tous les producteurs de gaz désirant résister aux appétits énergétiques des Américains et tous les autres prédateurs occidentaux. Dès lors, l’absence d’une alliance avec Poutine est devenue une erreur stratégique grave pour les mollahs !

Par la suite, les mollahs ont aggravé leur erreur stratégique en restant neutres après la frappe turque (frappe de l’OTAN ou des prédateurs pétroliers occidentaux) contre l’engagement militaire russe en Syrie ! Ils se sont ainsi retrouvés sans aucun allié valable à quelques jours du rapport de l’AIEA sur leur programme nucléaire. Washington pouvait les écraser par un rapport reconnaissant l’existence d’un volet militaire pour justifier le régime des sanctions et les Russes pouvaient entrer dans ce régime des pénalités en confirmant les conclusions du rapport au Conseil des Gouverneurs de l’AIEA !

Tous les responsables du régime ont réalisé qu’ils ne pouvaient guère espérer négocier une fuite en toute sécurité. Leur isolement devait aussi devenir plus visible dans quelque jours (mercredi) par manque de mobilisation pour célébrer Arbaeyn, dernier rituel de deuil annuel en hommage à Hossein mort avec ses 72 compagnons pour sauver le chiisme !

Chacun a pensé à ses intérêts personnels ! On a alors vu une méga panique : les plus hauts placés vendaient pour assurer leur avenir dans un exil mouvementé et les seconds couteaux luttaient contre les premiers pour prendre le pouvoir et prendre leur place dans la file d’attente d’accès à la fuite. La panique a été telle que la direction cléricale du régime a décidé de bloquer la vente de principales compagnies présentes à la bourse. Elle a aussi opté en combinaison avec ses rivaux miliciens d’afficher une attitude de Force Tranquille pour contenir les autres clans en panique et continuer à négocier avec aucune carte gagnante dans son jeu !

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Vendredi dernier (27 Nov. 2015 – 6 Azar 1394), dernier jour de la semaine dernière, la gravité de la situation des mollahs a été confirmée par l’absence de volontaires pour partir célébrer Arbaeyn à Karbala et à Najaf en Irak. Par malheur pour les mollahs, Washington de facto plus fort a augmenté sa pression sur eux en évoquant leur faible coopération avec l’AIEA à propos du dossier PMD pour laisser supposer un rapport très négatif à ce sujet. Il les a aussi aussi menacés physiquement par l’annonce de grandes manœuvres balistiques de son allié israélien.

Les mollahs, ainsi triplement déstabilisés par leur manque de troupes, leur isolement et les pressions américaines, se sont réfugiés dans la propagande de Force Tranquille, annonçant une méga mobilisation pour Arbaeyn, des capacités militaires au-delà de leurs frontières. Ils ont aussi refusé l’Accord de Vienne et aussi tout nouveau dialogue avec Washington pour parvenir au plus vite à une grande crise régionale dans l’espoir de forcer Washington à leur accorder les garanties nécessaires pour survivre en Iran ou en exil.

Washington qui désire préserver l’islamisme en Iran a cessé ses pressions sur le régime dans l’espoir de lui éviter une panique déstabilisante, voire fatale.

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Samedi (28 Nov. 2015 – 7 Azar 1394), le gouvernement des mollahs essayait d’éviter la panique en affirmant qu’Amano allait annoncer la propreté du programme nucléaire iranien et que les 5-1 avaient donné leur parole d’appliquer rapidement l’Accord en annulant toutes les sanctions injustement adoptées au motif d’accusations qui n’existaient plus grâce au rapport sur la propreté du programme nucléaire iranien. Or, Amano n’avait rien dit de tel ! Le gouvernement bluffait donc. Par ailleurs, il soulignait la préférence américaine pour une entente en annonçant un grand accord commercial avec les Turcs ! Encore un bluff car le régime avait seulement pu augmenter ses importations turques.

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Enfin, dans les pages internes de ses organes de presse, le ministre de pétrole Zanganeh annonçait un nouveau modèle de contrat pétrolier (IPC/Iran Petroleum Contract) permettant la création de compagnies moitié iraniennes-moitié étrangères, rassurant les super-nantis paniqués qu’ils ne seraient pas balayés, mais sauvés en s’associant aux prédateurs énergétiques étrangers !

En fait, on avait là le seul argument du clergé, il espérait que ce contrat inverserait les vapeurs en sa faveur. Mais le contrat était contraire à la constitution du régime et de la compagnie iranienne de pétrole (NIOC) et pouvait être contré par les rivaux du clergé. C’est pourquoi il ne l’avait pas mis en première page. En résumé, il avait bluffé sur le rapport de l’AIEA pour éviter une crise et comptait sur l’effet international d’IPC pour vaincre ses ennemis internationaux, mais aussi faire taire ses rivaux !

Le clergé avait certainement approuvé cette position car elle évoquait aussi la fin des sanctions grâce à la fermeture du dossier PMD (possible military dimensions). Elle préservait sa posture de la Force Tranquille, en réserve ou pour s’attribuer les mérites de sa « victoire pétrolière » ! Il donnait aussi raison à Poutine dans l’affaire de la frappe turque contre son avion dans l’espoir de gagner son soutien ! Le clergé jouait encore sur plusieurs tableaux et ne pouvait donc réussir.

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Les chefs Pasdaran ne suivaient pas le clergé car ils précisaient que le dossier des accusations de PMD resterait ouvert et en état car Amano avait lui-même dit que son rapport ne serait pas un oui ou un non catégorique. Ils avaient peur que Washington riposte. Ils étaient d’avis de continuer sans tarder le bras de fer avec Washington puisqu’ils annonçaient via l’un des leurs 34 projets américains contre le régime.

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Rafsandjani qui est tombé en disgrâce avait tenté de séduire les chefs Pasdaran en évoquant leurs gigantesques dépôts d’armes souterrains. Il draguait aussi l’Allemagne (hostile à Assad) pour s’approcher des Européens. Parallèlement, il continuait aussi à dénigrer les mollahs et leur gouvernement en révélant des hausses records pour le dollar et le projet incertain d’IPC, réservé aux initiés paniqués !

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Washington s’est invité dans le jeu, en optant pour l’envoi en Iran d’une très grande délégation italienne composée de 370 chefs de grandes entreprises pour s’emparer à 100% de l’ouverture des mollahs sur le pétrole ! Cela était plus que positif. Le gouvernement n’a pas annoncé cette visite, y voyant la possibilité d’une vraie entente avec Washington !

Mais il a organisé une présentation pompeuse du projet IPC qui venait de lui donner un atout. Le ministre affairiste Zanganeh a une bonne impression en raison du silence des chefs Pasdaran (qui espéraient faire partie du projet) et en raison de la forte présence des affairistes de haut niveau siégeant à la chambre de commerce de Téhéran ! Toit le monde croyait à ce projet !

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La panique est tombée et le volume des transactions a diminué de 35%, tombant à 155 milliards de tomans de transactions soit 25% sous le seuil critique des 200 milliards de tomans. Un très grand nombre des très grandes entreprises du régime était tout de même privé de vente, le gouvernement a profité de l’accalmie pour réduire leur nombre à 26, se réservant une marge au cas où l’arrivée des Italiens ou encore l’IPC seraient des échecs.

Ali Larijani, dénigré par les mollahs la veille et incapable de trouver des miliciens pour l’aider dans ses projets, a alors envoyé sa commission parlementaire de surveillance de l’accord de Vienne aux centres nucléaires de Natanz et Fordo pour s’opposer à tout deal négligeant ses intérêts. Il a aussi repris des critiques sur la récession provoquée par Rohani. Mais il a aussi annoncé des rencontres avec Velayati, le candidat du clergé (aux prochaines législatives) ou encore avec le mollah Nategh-Nouri, l’ex-ministre soi-disant réformateur modéré du clan Rafsandjani (pour s’emparer de ce clan) afin de montrer sa disposition à jouer n’importe quel rôle pour entrer dans les grâces du clergé !

Les chefs Pasdaran ont craint que les mollahs acceptent de coopérer avec Ali Larijani et ont tenté de saboter cette éventualité en affirmant que les modérés étaient fini car ils ne pouvaient avoir une identité claire avec le fondamentaliste Larijani dans leur rang ! Les chefs Pasdaran ont aussi insisté sur leur rôle et leur identité en se rendant sur le tombeau de Khomeiny ou en affirmant le départ d’une délégation de 2500 officiers à Karbala pour pleurer le sacrifice de Hossein pour le chiisme ! Cependant on n’a vu aucune image corroborant ses annonces. Les chefs Pasdaran défendaient leurs intérêts en bluffant sur leur nombre ou leur capacité de mobilisation ! Ils se sont finalement rabattu sur l’annonce d’arrestations des vendeurs ambulants du bazar de Téhéran, une opération qui ne nécessitaient pas de moyens importants car ces vendeurs ambulants sont de vieux retraités et des jeunes enfants. Cette fois aussi, ils bluffaient car on n’a vu aucune image forte.

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Rafsandjani a craint que les mollahs acceptent de coopérer avec Ali Larijani. Il a tenté de bloquer ces initiatives de Larijani en faisant affirmer par son fils Mahdi qu’il était meilleur président de Parlement du régime car sous son mandat le Parlement était à la tête de tout et non lieu des rivalités nuisibles au régime. Mais l’effet fut inverse : tout le monde a critiqué Rafsandjani pour considérer le régime comme son bien personnel. Larijani n’a pas pas eu à répondre !

Les deux hommes, pareillement exclus des marchandages en cours, se sont néanmoins retrouvés avec des vœux chefs Pasdaran au sein du Conseil de Discernement, qui n’a plus un rôle décisif, pour trouver une solution, mais sans y parvenir.

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On avait des tensions au sein du régime, mais la panique n’est pas réapparue car les gens du régime attendaient la présentation d’IPC et l’arrivée de ses premiers intéressés italiens ! Les mollahs ont profité de leur succès relatif et des efforts de leurs rivaux pour rester dans ses faveurs pour annoncer la fin du PMD et l’adoption de son budget controversé pour l’année à venir. Il a aussi profité de la bonne disposition de ses paniqués pour annoncer plus d’1.155 million de pèlerins iraniens en Irak !

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Dimanche (29 Nov. 2015 – 8 Azar 1394), le Gouvernement annonçait la présentation de son nouveau plan de braderie du pétrole iranien comme un vrai succès grâce à la présence de 137 patrons des compagnies étrangères alors qu’il n’y avait aucun contrat annoncé ! Il tentait de cacher un échec absolu car il n’y avait également aucune déclaration intéressante en faveur du business avec le régime notamment de la part des Italiens présents en Iran depuis la veille !

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Le clergé faisait aussi la promotion d’IPC qui avait été un flop ! Il tentait d’empêcher le retour de la panique à la bourse de Téhéran !

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Les chefs Pasdaran parlaient de la pauvreté se montrant prêts à défendre le peuple alors que le nouveau joker pétrolier du clergé (par ailleurs contraire à la constitution du régime) était un flop !

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Enfin Rafsandjani oeuvrait dans son intérêt sur 3 axes : la promotion du clergé par la reprise de la fausse affirmation d’une forte mobilisation pour Arbaeyn, la promotion de la modération affichée par Larijani et enfin, il mettait la pression au gouvernement en annonçant que le plan illégal IPC pouvait générer 25 milliards dollars de revenus et sauver le régime !

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Le gouvernement qui n’avait pas parlé d’un tel succès de son plan devait y parvenir pour éviter une nouvelle crise et aussi pour ne pas être critiqué par ses rivaux dont le très fourbe Rafsandjani qui venait de marquer un point en fixant la barre du succès à 25 milliards dollars de revenus ! C’est pourquoi il a annoncé le début des rencontres avec les Italiens en promettant de dépasser les 1000 réunions dans les prochaines 48 heures ! Mais à l’issue de la grande rencontre débat avec les nantis paniqués, il n’y eut rien de concret et tout restait tributaire d’un bon rapport de l’AIEA. Washington se montrait moins intéressé par le pétrole bradé qui n’avait pas trouvé de clients en raison de l’incertitude sur le rapport de l’AIEA sur le volet militaire du programme nucléaire des mollahs !

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Les nantis inquiets ont quitté la rencontre ratée avec les Italiens et la bourse suspendue en raison de l’attente des offres des Italiens a redémarré en mode paniqué en milieu de journée avec +25% de transactions dépassant très vite le seuil des 200 milliards de tomans !

Les mollahs inquiets par l’insuccès de leur projet avaient expédié Velayati, leur mae plénipotentiaire et chef des projets d’agitation islamistes, Velayati, en direction de la Syrie pour tenir des propos susceptibles de provoquer une crise bénéfique au régime. Ce dernier n’a rien obtenu d’Assad qui cherche à confirmer son utilité pour l’Occident. Velayati est alors parti au Liban pour semer le désordre !

Puisque le clergé avait échoué avec Velayati au Liban, il a copié l’approche d’Assad dans une lettre ouverte du Guide à la jeunesse occidentale pour lutter ensemble contre Daesh ! Ce projet n’a également eu aucun écho digne de ce nom !

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La panique s’est intensifiée. Zarif le mae officiel du clergé a tenté de réussir l’escalade espérée en affirmant que le régime n’appliquerait pas l’Accord de Vienne si le dossier des PMD n’était pas clos.

Les Occidentaux ont zappé l’annonce privant le régime de son seul atout qu’est la menace d’une déstabilisation régionale. La panique s’est encore intensifiée.

Le clergé a rejeté plusieurs projets de loi d’Ali Larijani en affirmant qu’ils contrariaient l’autorité constitutionnelle du pouvoir judiciaire (de Sadegh Larijani) pour diviser le clan Larijani.

Après avoir ainsi satisfait les Chefs Pasdaran, le clergé les a invités (tardivement) chez le Guide au prétexte de la journée de la Marine et a rendu hommage à leur force de frappe extraterritoriale dans l’espoir de bénéficier de leur soutien pour une propagande balistique susceptible de provoquer l’escalade ratée par ses propres pions ! Les chefs Pasdaran ont accepté en annonçant cette capacité de frappe, le clergé a souligné la rapidité de leur riposte pour avoir un rôle décisif dans cette propagande tactique !

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Mais la partie adverse a encore ignoré les menaces formulées privant le régime de son joker de chantage à la déstabilisation régionale !

La panique a continué d’enfler d’autant plus que la semaine boursière était écourtée d’une journée et finissait mardi au lieu de mercredi en raison d’Arbaeyn (hommage au sacrifice de Hossein pour le chiisme). Le volume des transactions a atteint 332 milliards de tomans soit une hausse de +218% par rapport à la veille. 68% de ce volume était en hors bourse, le second marché dédié à la liquidation des entreprises avant perdu beaucoup d’actions, ce qui veut dire qu’au moins 226 milliards tomans ont migré vers l’achat de dollars diminuant de facto les réserves en devises de la banque centrale iranienne 75 millions dollars ! La forte hausse de la demande pour le dollar a fait monter son taux libre au-delà de 3600 tomans. Cette journée de perte était aussi due au fait que le gouvernement n’avait pas bloqué les ventes par peur d’une plus grosse ruée vers le dollar par peur d’une pénurie plus dévastatrice que la panique boursière !

Washington (qui a besoin d’un régime islamique pour ses pions iraniens), a expédié vers les mollahs ses alliés grecs de l’OTAN avec quelques dizaines d’investisseurs !

Zarif et Rohani ont reçu les médiateurs grecs qui ne manquaient pas de références historiques pour justifier sa démarche risible au vu du bilan économique de son pays, mais sans accepter les offres et ont profité de cette occasion pour attaquer Washington dans l’espoir de cette escalade nécessaire pour négocier selon leurs exigences.

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Mais Washington a esquivé, privant les mollahs de leur chantage, puis a relancé son offre d’ouverture pour une prochaine révolution de couleur ne faveur de ses pions par des alliés ou pions hongrois issus de ce même genre de processus !

Puisque le gouvernement des mollahs était incapable d’avancer. Ali Larijani est revenu à la charge en annonçant un débat la semaine prochaine sur la récession provoquée par ce gouvernement et aussi un rapport la semaine prochaine sur l’application de l’accord de Vienne. Il a ainsi décalé son action dans une semaine pour laisser du temps aux mollahs de revoir le discours pour lui accorder une place officielle lui permettant de prendre part aux marchandages avec Washington ! Il est aussi parti en ILAM pour visiter les points de passage des pèlerins vers l’Irak rappelant son propre islamisme tout en préparant des contacts pour préparer sa propre fuite. Cette sortie a permis de constater que les annonces de mobilisation étaient toutes fausses.

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Lors de la réunion qui devait suivre, Larijani n’a pas pu dissimuler sa déception de ne pouvoir utiliser cette sortie pour la promouvoir sa carrière.

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Rafsandjani a alors pris la parole contre l’extrémisme (visant Ali Larijani). Il proposait de facto au régime de le reprendre dans un rôle de modéré. Au passage il indiquait au régime qu’il pouvait diminuer ses dépenses d’énergie, en évoquant une grande sécheresse pour réserver l’eau à la production de l’électricité ! Mais personne n’a suivi ses conseils car le pays était inondé depuis plusieurs jours et que par ailleurs, il n’avait pas des alliés se portant garants en sa faveur.

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Lundi (30 Nov. 2015 – 9 Azar 1394), le Gouvernement évoquait encore la présence de 370 investisseurs à Téhéran promettant encore les contrats qu’il n’avait pas obtenus la veille ! C’était une propagande maladroite qui ne pouvait pas empêcher la poursuite de la panique.

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Le clergé parlait de la pertinence de la lettre du Guide à la jeunesse occidentale et de son alliance avec Assad. Il était aussi dans une promesse de succès à venir car la lettre n’avait eu aucun écho et Assad n’avait rejoint sa lutte anti-occidentale.

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Les chefs Pasdaran parlaient de la pertinence de la lettre du Guide et du maintien des accusations de PMD. Ils accusaient aussi le nouveau contrat pétrolier du clergé (présenté 48 heures plus tôt) de tirer une balle dans le cœur de l’industrie pétrolière iranienne. On avait donc un éloge du clergé et deux critiques des pions gouvernementaux. Les Chefs Pasdaran voulaient bien servir le clergé, mais pas ses pions actuels. Après une grosse panique financièrement pénalisante pour leur régime et leurs propres intérêts, ils espéraient des changements et un accès au gouvernement pour assurer leurs propres intérêts en ces temps de troubles.

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Rafsandjani rendait hommage au rapprochement entre le clergé et les chefs Pasdaran et il révélait par ailleurs que le dollar avait atteint 3700 tomans. Il critiquait donc Rohani et se montrait prêt à coopérer avec les Pasdaran et leurs projets de provocation !

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En résumé, le clergé et ses pions promettaient le succès aux paniqués, alors que les Chefs Pasdaran ou Rafsandjani appelaient implicitement à des remaniements et à une attitude plus agressive. Les Chefs Pasdaran ont confirmé cette position en critiquant la politique de sourire de Rohani par l’annonce que lors d’un rassemblement matinal des différentes troupes, ils avaient affirmé que leur politique n’était pas de sourire à l’ennemi ! Ils ont aussi annoncé des exercices de tirs de DCA. Mais on’a vu aucune image de ces faits annoncés. On a compris qu’ils entendaient affirmer leur force pour que l’on les prenne au sérieux malgré leur manque de troupes.

Le clergé a invité les chefs Pasdaran à se soumettre en annonçant « une leçon de dévotion » par le Guide à l’occasion du sacrifice de Hossein pour le chiisme. Il entendait rappelait sa suprématie. Mais le clergé a manqué de partisans et a démontré qu’à l’instar des Chefs Pasdaran, il ne pouvait pas assurer sa sécurité et plus encore celle du régime !

La France recevait alors tous la plupart des chefs d’Etats du monde à l’occasion du COP21. Rohani était invité, mais il avait refusé d’y aller au prétexte de la menace terroriste, mais très galamment, il a envoyé à sa place son adjoint aux affaires écologiques, Masoumeh Ebtekar, preneuse d’otage, savante plagiaire et trafiquant d’essence frelaté avec l’aide de son mari sécuritaire qui a été l’un des fondateurs des services de Renseignements du régime ! Ebtekar devait donner une bonne image du régime et glaner des infos utiles au régime, mais on ne l’entendait pas ! Elle n’était pas à la hauteur de sa mission malgré son propre souhait.

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Larijani a profité de ces preuves de faiblesse et d’impuissance de ses rivaux en demandant via le Parlement à son frère et chef du judiciaire l’ouverture du dossier de détournement de fonds de la compagnie pétrolière Crescent sous le ministère de Zanganeh, actuel ministre de pétrole de Rohani et déstabiliser ce dernier. Il a accusé Rohani de trahison en lui reprochant d’avoir commencer à démanteler le parc des centrifugeuses du régime alors que la partie adverse n’avait accepté d’effacer ses accusations sur le PMD. En l’absence de polémique sur ses attaques, il a annoncé une conférence de presse en fin de l’après-midi pour exposer ses points de vue.

Le gouvernement attaqué par les chefs Pasdaran, Rafsandjani et Larijani a alors mis en avant la tournée de son diplomate Baïdi-nejad en Amérique Latine (avec l’accord de Washington) pour affirmer que la politique de sourire allait permettre des contrats et in fine un grand deal avec Washington ! Cependant, il ne s’est pas trop étendu sur les détails de cette tournée car les Etats contactés n’avaient signé aucun contrat avec lui et s’étaient contentés de faire des promesses en attendant le rapport d’Amano puis le verdict du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA.

En peu de temps, on avait un régime en guerre interne après deux jours d’échecs de marchandages et une journée de panique financière. La panique boursière s’est amplifiée encore ! Cette fois, le gouvernement du clergé a bloqué les ventes des entreprises touchées. La liste des entreprises bloquées a été censurée, ce qui est synonyme d’un important blocage supérieur à 60 entreprises. Malgré ce frein, le volume des transactions a baissé de seulement 12% ! Le volume des ventes en HB ou la perte certaine pour le régime a atteint l’équivalent de 52 millions de dollars.

Le commandant vétéran des Pasdaran, Firouz-Abadi, a tenté un rapprochement désespéré avec Poutine en rendant hommage à ses politiques visionnaires ! Mais le Russe a gardé ses distances.

Washington s’est inquiété quand-même. Il a alors évoqué un rapport partiel par Amano pour permettre la poursuite des délais accordés aux mollahs désespérés !

Dans l’après-midi, Washington a continué de marchander avec les mollahs en difficulté via son allié atlantiste la Hongrie ! Les mollahs qui étaient rassurés ont continué le bras de fer / marchandages en acceptant les offres d’investissements hongrois tout en accusant Washington d’aider Daesh et se proposant comme les meilleurs alliés de l’Europe pour lutter contre Daesh !

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Washington a puni les mollahs pour ces impertinences destinées à semer le désordre au sein de l’OTAN en terminant sa médiation hongroise par zéro contrat et la signature de seulement quelques protocoles d’accord sans intérêt !

La France a aussi exigé un rapport complet et détaillé sur le PMD des mollahs pour bloquer de nouvelles tentatives de marchandages par les Américains et aussi pour rappeler aux mollahs sa suprématie via les 5-1 !

Alors que le régime avait connu une journée d’échecs et de crise, Ali Larijani a organisé sa conférence de presse pour insister sur la nécessité d’un rapport rejetant les PMD comme préalable à l’application de l’Accord de Vienne par le régime. Il voulait empêcher les mollahs d’oublier la ligne dure pour faciliter un deal avec Washington. Dans cette intervention, il a copieusement critiqué Rohani avant d’insister sur les mots "Golfe Persique" pour plaire au peuple qui se voit essentiellement comme un héritier de la civilisation non islamique !

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En résumé, les mollahs et leurs pions étaient incapables de provoquer une escalade. Washington les pressait de plier. Les chefs Pasdaran voulaient réagir, mais ils manquaient. Ali Larijani était dans le même cas. En conséquence, cet opportuniste versatile avait oublié sa modération islamiste du début de la semaine pour s’afficher comme un patriote iranien au lieu d’insister sur son islamisme ! On avait donc un régime qui partait dans toutes les directions. La panique risquait d’exploser davantage à la bourse dans sa dernière journée d’activité en raison de la fermeture de mercredi pour Arbaeyn.

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Mardi (1er Déc. 2015 – 10 Azar 1394), le gouvernement en danger tentait de se montrer rassurant en annonçant une méga mobilisation pour Arbaeyn, des contrats de coopération avec la Hongrie et enfin, un grand succès pour Ebtekar qui avait su imposer des directives écologiques au monde entier !

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Le clergé désespéré y ajoutait la promesse d’un crédit bancaire de 5 milliards de dollars de la part des Italiens dans l’espoir d’inciter les autres pays de suivre l’exemple italien et aussi pour rassurer les paniqués !

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Les chefs Pasdaran parlaient de la mobilisation pour Arbeyn et annonçaient un report de la levée des sanctions de la part de Washington en réponse à la demande d’abandon des accusations de PMD. Par la promotion d’Arbeyn, ils niaient leur manque de troupes et soulignaient leur fidélité au régime. Par la critique sur la gestion du dossier nucléaire, ils rejetaient Rohani et réclamaient son départ.

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Rafsandjani avait suivi leur exemple en parlant de la mobilisation d’Arbaeyn et en continuant à critiquer Rohani pour avoir libérer les prix pour les billets des vols internes : un mois de salaire d’un cadre pour un vol aller sans retour Téhéran-Mashad !

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Le régime avait pris la décision de limiter les vols pour diminuer sa propre consommation de kérosène. Il faisait des économies de ce carburant nécessaire à la production d’électricité par peur de se retrouver en pénurie par la faute du maintien ou durcissement des sanctions dans un hiver annoncé comme rude. On avait la preuve de la mauvaise situation du régime. La bourse a naturellement démarré en panique malgré l’intense blocage des ventes !

Washington a augmenté sa pression en annonçant le rapport sur les PMD pour mercredi au moment où le régime en difficulté financière devait être confronté à un boycott religieux et à l’effondrement de sa propagande à ce sujet ! Puis il a relancé les marchandages par la visite du ministre des Affaires étrangères de la Hongrie au Guide. Ce dernier a tenté de déstabiliser Washington en l’accusant de privilégier le développement du terrorisme en Syrie !

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Le médiateur hongrois s’est tourné vers Rafsandjani, partisan d’un deal avec Washington, mais ce dernier de plus en plus isolé, a aussi répété les accusations de Rohani contre Washington et Turquie !

Les médias du régime ont aussi largement insisté sur l’arrivée des S-400 en Syrie et sur les frappes contre Daesh pour annoncer un effort accru pour récupérer les erreurs avec Poutine afin d’utiliser son soutien pour résister à la menace !

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Les paniqués ont été rassurés par cette union préventive des clans dans une situation de risques accrus pour le régime. Le niveau de la panique a baissé et la bourse a fini avec 80% d’indice en chute libre mais avec moins de pertes à 159 milliards de tomans de transactions (soit -45% par rapport à la veille).

Washington a puni l’unité des mollahs & associés face au danger en annonçant des nouvelles sanctions contre la milice des Pasdaran, ainsi qu’en projet de loin de maintien des sanctions adoptées par les Etats américains ! Puis Washington a rouvert la possibilité d’un deal en annonçant une intervention de Kerry sur le rapport mettant fin aux PMD du régime !

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Mercredi (02 Déc. 2015 – 11 Azar 1394), le régime devait montrer la mobilisation gigantesque des Iraniens pour Arbeyn en Irak et en Iran, mais on n’a rien vu de tel ! Tout d’abord, on n’a vu aucune image montrant les Iraniens en Irak ! Pour l’Iran, on n’a vu des images mais elles n’étaient pas bonnes.

Pour l’Iran, il y avait peu de villes visibles. Ce qui en soit était la preuve d’un grand boycott. L’examen des images et des bulletins de météo pour les rares villes faisant l’objet d’un reportage a révélé un boycott quasi entier.

Tout d’abord à Qom, siège du clergé qui compte 80,000 mollahs, on a vu un rassemblement sous un ciel gris alors qu’il y pleuvait drue ! Les images pour cette ville venaient des archives.


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A Téhéran, le régime n’a pas osé diffuser des images d’archive : on a vu une soixantaine de personnes dans les rues puis sur la gigantesque place Emam Hossein d’une contenance de 20,000 personnes. Le régime était boycotté pleinement par le peuple, par ses fans contrariés et paniqués, mais aussi par ses derniers fidèles de hauts placés car il n’avait clairement pas de fans de bas niveau dans la rue pour les potéger !

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On a également eu des images de Hamedan sous la pluie avec très peu de monde sur la principale place de la ville sur les photos au sol en contradiction avec les vues du ciel (trafiquées). Sur la troisième photo, on a aussi remarqué le mécontentement des derniers fidèles d’être pris en photo alors que le régime est en chute libre.

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A Tabriz, on a vu des images d’archive d’été (gens en chemise) alors qu’il faisait quelque degrés.

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A Shiraz : on a vu une foule immense sur le parvis de la mosquée Shah Cheragh, mais les ombres n’étaient parallèles selon les endroits : on avait donc une image Photoshop.

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On a également eu des images de Karaj près de Téhéran où devait se rendre Rohani : une soixantaine de personnes sous la pluie !

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Rohani a alors annoncé une prière à Karaj chez Mina Glass, la principale usine iranienne de production de bouteilles en verre. Il espérait utiliser les ouvriers comme étant des fans de l’islam, du régime et de sa personne, mais seulement une vingtaine ont joué le jeu !

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Dans ce petit lot de villes couvertes par les médias du régime, seulement les images de Téhéran, de Karaj et de Hamedan ne provenaient pas des archives ! Il nous manquait aussi des images de grandes villes comme Mashad ou Ispahan... On avait donc seulement une petite mobilisation dans trois villes donc environ 170 de personnes réunies dans tout le pays en hommage au plan grand martyr de chiisme !

Le clergé et son représentant le Guide devaient aussi organiser une prière pour Hossein : ils ont annoncé un rassemblement avec les représentants de toutes formations universitaires islamistes du pays pour insinuer qu’ils avaient de fait des fans une centaine de fois plus important.

Mais on a vu une image de la salle de prière du Guide au lieu de la gigantesque salle de prière du mausolée de Khomeiny qui était impossible à remplir faute d’assez de gens mouillés par la pluie. L’image de cette mobilisation nous a parue fausse car on ne voit aucune rangée distincte et on a des têtes de tailles différentes côte à côte.

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De fait on peut dire que ce rassemblement se résumait à la vingtaine de hauts dirigeants du clergé qui accompagnaient le Guide !

En conséquence, la mobilisation se résumait à environ 170 personnes qui par ailleurs étaient souvent des vieux. On avait la preuve du rejet de l’islam et de l’extrême isolement de ses gouvernants islamistes ! C’était une véritable catastrophe ! Les mollahs & associés ont nié leur cuisant échec en continuant à insister sur la bonne mobilisation des Iraniens !

Washington a achevé le régime en publiant via Amano un rapport confirmant l’existence d’un programme de nucléaire militaire entre 2003 et 2009, mais aucun signe d’élément suspect après cette date tout en précisant que le régime ne lui avait pas fourni toutes les informations qu’elle exigeait de lui. Avec la reconnaissance de l’existence d’un programme nucléaire militaire au moment où le régime affirmait le contraire, l’AIEA a justifié les sanctions passées et la nécessité d’une surveillance ferme.

Les mollahs ont zappé la période 2003 à 2009, qui était à l’origine du rapport demandé, et ont insisté sur l’absence de preuve sur leurs activités actuelles, afin de décréter l’absence de justification pour les sanctions passées ou la nécessité d’une surveillance ardue, demandant encore la levée définitive de toutes les sanctions ! Ils cherchaient le conflit avec les 5-1 pour exploser l’accord en cours afin de se retrouver dans un marchandage bras de fer avec Washington !

Mais cette réaction n’a pas eu l’effet escompté ! Cependant, les mollahs et leurs pions ont continué dans la même voie ! Ils n’osaient pas briser l’accord eux-mêmes ! Ils manquaient de courage.

Washington est revenu à la menace via Albright, son expert nucléaire versatile, en signalant que le rapport montrait clairement un manque absolu de coopération de la part des mollahs !

Puisque, in fine, le régime risquait de nouvelles punitions, les médias des chefs Pasdaran ont signalé une lecture incorrecte du rapport par Rohani pour le déstabiliser et imposer leur ligne plus agressive à la direction du régime afin d’avoir au moins la gestion de la crise à venir et non d’en subir seulement les effets !

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Jeudi (03 Déc. 2015 – 12 Azar 1394), le régime avait prétexté Arbaeyn pour faire un pont non prévu au calendrier afin de zapper le devoir de s’expliquer sur son échec présent et les sanctions à venir !

Alors que les mollahs se cachaient, Israël a remercié l’AIEA pour le rapport qui venait d’exposer les mollahs à un avenir compliqué.

Les mollahs ont multiplié par deux la soi-disant mobilisation iranienne en Irak pour dire qu’ils avaient des ressources humaines pour résister. Ils ont aussi souligné le succès virtuel de la lettre adressée par le Guide à la jeunesse occidentale pour dire qu’ils pouvaient agiter l’Europe ! Ils ont enfin continué à provoquer les interlocuteurs occidentaux en insistant sur l’abandon de l’Accord si l’AIEA ne reconnaissait pas ses torts !

En l’absence d’une réaction, ils ont tenté le clash avec Washington en soutenant Moscou dans l’accusation de l’enrichissement de la Turquie et de la famille Erdogan dans le supposé trafic de pétrole de Daesh.

Précisons que ce trafic est totalement improbable car il faudrait 2800 tankers par jour (ou par nuit) à Daesh pour expédier les 700,000 barils (annoncés par les médias américains) vers la Turquie et il suffirait d’un seul missile à n’importe quel point du convoi pour éliminer en une seule fois et définitivement les tankers de cette chaîne de transport. Les Russes n’évoquent pas cet argument car ils devraient alors accuser Washington et lui déclarer la guerre. C’est une guerre perdue d’avance car les Européens ne pourraient lui donner raison en raison de leurs indeffectibles liens économiques et industriels avec Washington.

C’est pourquoi ils accusent les Turcs dans l’espoir de renverser aussi ce pion régional de Washington et déstabiliser la présence américaine dans cette région et détruire la forteresse américaine sans lui avoir déclaré la guerre.

Quand les mollahs ont arrêté d’accuser Washington à propos du financement de Daesh, les Russes ont considéré que les mollahs avaient enfin eu une vision géopolitique de la situation et les récompensés en parlant de la livraison en cours des S-300 mais sans les livrer comme en Syrie pour tester les mollahs. Ces derniers n’ont pas poursuivi la polémique avec Erdogan malgré les protestations de ce dernier. Poutine a compris que les mollahs ne voulaient pas s’engager pleinement à ses côtés. L’annonce de la livraison n’a pas été confirmée par Poutine ou encore par Lavrov.

Washington a profité de la méfiance des Russes pour souffler le chaud et le froid, en évoquant le maintien des sanctions par Etats fédéraux américains tout en évoquant via Moniz que le rapport était rassurant !

Washington a aussi programmé une nouvelle médiation diplomatico-commerciale via son allié atlantique la Finlande pour lundi afin d’empêcher une nouvelle panique financière susceptible de balayer le système islamique utile à ses projets régionaux.

Une nouvelle chute de neige à Tabriz a souligné la nécessité d’un clash bénéfique aux mollahs...

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Vendredi (04 Déc. 2015 – 13 Azar 1394), les mollahs et leur gouvernement des mollahs ont seulement mis en avant leur succès pour Arbaeyn et leur victoire face à l’AIEA. Ils cherchaient l’escalade sans un virage vers Moscou et restaient donc soucieux de leurs avoirs à l’étranger ! La Grande-Bretagne a signalé qu’ils allaient très mal car l’Inde avait sous la pression des sanctions diminué ses achats pétroliers ! Les n°2 de la diplomatie anglaise et russe se sont aussi parlés et ont insisté sur leur volonté commune d’imposer par tous les moyens l’application de l’Accord par les mollahs, menaçant ces derniers d’alourdir leurs sanctions à leur encontre.

Les mollahs, mais aussi les chefs Pasdaran ont gardé le silence, avouant de facto que leur crainte concernait les 5-1 et non Washington ! Les mollahs n’ont pas réagi au retour des 5-1 qui souligne l’impossibilité d’un deal avec Washington et la possibilité d’un exil même au rabais !

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Résumé et conclusion(s) | Cette semaine, les mollahs & associés ont encore manqué des occasions pour marchander avec Washington ou redéfinir leur situation par un virage vers l’Est. Ils ont aussi été sévèrement boycottés pour une commémoration chiite importante. Ils se sont retrouvés menacés et isolés avant le verdict de leurs interlocuteurs, condamnés à pactiser avec un camp et subir les foudres des autres. Les voilà condamnés à chuter même s’ils se mettaient tardivement à des manœuvres géopolitiques les plus inspirées dont ils n’ont ni les compétences ni les ressources.

Leur seule possibilité est une entente américano-russe avec le partage du pétrole iranien par un cartel américano-russe (!) qui ne pourrait pas fonctionner car personne ne peut avoir confiance aux mollahs. Ils sont donc virtuellement condamnés à subir des punitions par la ou les parties négligées, condamnés à désespérer et perdre leurs derniers fidèles, pour finir comme leur idole Hossein à 70 avec comme seule issue un exil mouvementé où à chaque instant, ils risquent l’arrestation et l’extradition vers les Iraniens qui veulent leur mort ou vers leurs ex-serviteurs qui le voudront aussi pour de blanchir et sauver leur peau.