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Iran : La semaine en images n°388
Aucune bonne résolution chez les mollahs !

22.08.2015


Nouveau Résumé Historique (écrit le 01.08.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washingtonton. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres frondes internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

Mais ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables des Pasdaran et des affairistes paniqués du régime. Rohani a dû s’allier aux Frères Larijani qui contrôlent les pouvoirs judiciaire et législatif pour contrer l’hostilité des chefs Pasdaran. Mais il ne leur a accordé aucune place à la table des marchandages avec Washington. En moins de 6 mois après l’arrivée de Rohani, le système est devenu très instable.

Washington qui a besoin d’un Iran islamique a alors proposé le GEL des SANCTIONS. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan implicite d’arrangement avec les mollahs en imposant des critères de coopération inacceptables aux mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani incapable de réussir ses paris | Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’y est pas parvenu. Les sanctions ont persisté. Les pénuries, la récession, les grèves et les ruptures internes se sont amplifiés. La contestation radicale du régime par le mouvement anti-voile a pu se développer grâce au manque de policiers et de Pasdaran fidèles. Dès lors, Rohani a souvent été contesté par ses rivaux les Larijani et les Pasdaran. Ils espéraient le virer pour prendre sa place et accéder aux marchandages avec Washington.

Rohani a alors tenté de relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaires.

Washington a eu peur que ces échecs de Rohani et l’envie de fuite de ses rivaux détruisent le régime islamique utile à ses projets. Il a été même amené à tenter de dé-diaboliser les mollahs terroristes en les faisant participer à ses opérations contre le terrorisme islamique régional.

Rohani et ses patrons cléricaux terroristes ont pris cela pour de la faiblesse. Ils se sont approchés de leurs rivaux pour relancer le Mouvement Vert mais ce projet voué à l’échec n’a pas trouvé de volontaire. Ensemble,ils ont aussi oeuvré pour le retour au terrorisme islamique régional, mais la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Enfin, ensemble ils ont baissé le prix du gaz à 1/60e du prix mondial pour attirer les investisseurs Européens et exploser le groupe 5+1. Mais la Russie a menacé les Européens d’arrêter ses livraisons de gaz ! Il est devenu clair que le régime n’avait plus le joker tactique énergétique. Il est devenu clair que le régime n’avait plus les jokers de la fausse opposition, du terrorisme et du pétrole bradé. La panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau crash boursier : La bourse a chuté de plus de 80% ! Le 36e anniversaire de la révolution islamique a réuni seulement 150 figurants à Téhéran !

Washington a alors intensifié ses efforts pour la dé-diabolisation des mollahs et a tenté d’acheter leur départ par ses médiations commerciales via ses alliés de second ordre. Le conflit (évident) des grandes puissances sur l’Iran est ainsi devenu l’opposition entre deux fuites avant !

Les intérêts pétroliers des autres pays des 5+1, notamment les Anglais et les Russes, étaient en danger. Lors des négociations à Lausanne, sur la poursuite du Processus de Genève, les Anglais et les Russes se sont unis avec les Français, les Allemands et les Chinois, exigeant un nouveau processus d’engagements nucléaires très stricts notamment avec des inspections exposant les hauts dirigeants du régime... afin de les braquer et de fait, neutraliser les efforts de Washington.

Les mollahs ont dû accepter les objectifs imposés par le front anti deal car il était composé par les 4 membres permanents du Conseil de Sécurité (que nous appellerons les « 5-1 »), en espérant adoucir les sanctions signer des contrats puis tout remettre en cause afin d’exploser les 5+1 et retrouver Washington pour exiger de sa part des garanties de sécurité avec une escalade sur le thème de la prolifération avec le chantage d’un Moyen-Orient totalement nucléarisé et instable, nuisant à ses intérêts. Une diplomatie qui n’a jamais fonctionné : la panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau crash boursier !

Les mollahs ont immédiatement remis en cause leur engagement pour relancer le processus d’escalade bénéfique à leurs intérêts : en annonçant qu’ils avaient négocié et obtenu l’annulation de toutes les sanctions ! La panique interne s’est encore plus intensifiée se traduisant par un nouveau crash boursier !

Washington a esquivé la confrontation et a repris sa propre fuite en avant en dénigrant les Saoudiens pour plaire aux mollahs. Mais ces derniers n’ont pu accepter car le peuple iranien rejette l’islam. Washington a alors zappé les mollahs a tenté de briser l’union des « 5-1 » en autorisant des investissements en Iran via des pays liés aux membres de ce groupe. Mais ces derniers ne sont pas laissés duper. La panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau crash boursier !

Les mollahs de plus en plus contestés et appauvris par les crashs ont aussi tenté de diviser les « 5-1 » (grâce à des propositions de contrats aux Européens et des alliances stratégiques aux Sino-russes) Mais les 5-1 ont tenu bon malgré quelques erreurs. Ils ont même confirmé leur opposition à un rapprochement entre Washington et les mollahs en insistant sur les inspections que les mollahs et leurs associés paniqués refusent. La panique interne s’est intensifiée se traduisant par un nouveau crash boursier !

Washington a tenté de doubler les 5-1 en diminuant ses exigences d’inspection, insinuant leur remplacement par une purge interne, permettant la fin des sanctions des « 5-1 », et aussi, le départ en toute sécurité des mollahs, impopulaires en Iran, vers un exil doré dans les Emirats Arabes Unis !

Les rivaux internes les Larijani ou les chefs Pasdaran craignant être sacrifiés se sont opposé à tout deal en adoptant une loi sur la préservation des acquis nucléaires du régime à moins de l’annulation de toutes les sanctions imposées au régime et ses serviteurs (dont eux-même). La panique s’est calmée un peu

Rohani a rejeté cette loi qui limitait son rôle, mais le clergé a désavoué son pion et validé la loi afin d’éviter le retour de la panique qui ronge ses maigres réserves en dollar. Il a aussi parié sur une nouvelle réédition du schéma de Genève ou Lausanne en acceptant à Vienne les exigences des 5-1 pour les remettre immédiatement en cause et ainsi dévaloriser et mettre hors jeu ce groupe.

Mais les 5-1 ont surpris les mollahs en esquivant leur provocation et en proposant l’adoption rapide d’une résolution au Conseil de Sécurité de l’ONU pour entériner l’accord imposé aux mollahs d’une part pour les soumettre et aussi pour valider leur victoire sur les Etats-Unis.

La panique a explosé à Téhéran : tout le monde vendait ! +300% de ventes ! Les ventes ont dépassé selon les sources officielles 1000 milliards tomans alors 33% des entreprises encore actives à la bourse étaient exclues de vente pour limiter la casse. Ce crash a coûté 345 millions dollars d’or ou de devises aux mollahs !


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La semaine dernière, assaillis par leurs échecs et les fuites des capitaux, les mollahs devait exploser les 5-1 avant l’adoption de cette résolution. Les mollahs devaient aussi organiser la grande prière pour la fin du ramadan. Les mollahs ont tout tenté mais ont échoué sur les deux plans. Ils n’ont pas réussi à provoquer une crise avec les 5-1.

L’Allemagne, qui par sa force économique, peut être qualifiée du chef de ce groupe, a montré la détermination du groupe et puni les mollahs en introduisant pendant la visite de son vice-chancelier à Téhéran, l’exigence de la reconnaissance d’Israël comme préalable à tout échange commercial ! Il a ainsi démontré que les 5-1 voulaient dépasser le cadre de la mésentente sur le nucléaire et avoir leurs propres outils décisifs de pression dans cette région du monde.

Le régime a caché cette exigence, laissant croire que les Allemands étaient venus pour signer des contrats et la résolution à venir était très en leur faveur ! La panique s’est apaisée, mais l’absence de contrats a provoqué un nouveau méga crash en une demi journée d’activité boursière.

Quelques heures plus tard, l’adoption de la résolution 2231 insistant sur les inspections, la soumission des mollahs et le retour immédiat des sanctions en cas de leur désobéissance, a définitivement démenti le régime, exposant ses dirigeants les mollahs à de nouvelles critiques de la part de leurs rivaux et à une nouvelle méga panique.

Washington n’a pas profité de cette défaite du régime car il avait lui-même perdu la direction du jeu et par ailleurs, cela pouvait entraîner la chute du régime islamique utile à ses intérêts. C’est pourquoi il a aussitôt remis en cause l’accord de Vienne par un sondage et aussi par ses sénateurs et ses députés ! Il a aussi évoqué la visite sous peu de son pion européen, Mogherini, à Téhéran, laissant voir qu’il allait calmer le jeu allemand par cette dernière et reprendre ses médiations pour un deal direct avec les mollahs ! On avait ainsi une défaite pour les mollahs, mais aussi la promesse de la persistance des pressions américaines !


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Cette semaine, avec de si mauvais résultats et perspectives, le régime craignait la poursuite voire l’aggravation de la panique et par conséquent, la perte accélérée de ses maigres réserves en devises. Il ne pouvait entrer en confrontation avec les 5-1. En revanche, il pouvait tout se permettre avec Washington qui se montrait complaisant ou comme lui espérait provoquer une crise pour sortir de l’Accord. Il a choisi en priorité la propagande. les faits ont malmené cette défense. il est revenu à des vieilles options déjà vues et sans intérêt qui ont seulement réussi à souligner sa défaite et désespérer ses derniers compagnons.



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La semaine dernière (15-20 Juillet 2015 / 24-29 Tir 1394), les mollahs étaient plongés dans le désespoir de ne pouvoir provoquer une crise en niant leurs engagements. La panique régnait en maître. Ils craignaient une plus forte crise après l’échec prévisible de la prière collective pour la fin du Ramadan et aussi d ès l’adoption de la résolution des 5-1. Ils ont mis les bouchés doubles en niant leurs engagements notamment dans les réponses à apporter à l’AIEA pour provoquer une crise avant le boycott humiliant et dévalorisant de la fête de la fin du Ramadan. Ils n’y sont pas parvenus. Le boycott a été remarquable. Ils ont oublié les 5-1 et ont mis en avant leur engagement terroriste pour provoquer la crise utile à leur survie.

Il n’y eut aucune escalade. Les 5-1 ont gardé le cap. Nous avons alors décidé de déborder du cadre hebdomadaire jusqu’à lundi , date de l’adoption de la résolution pour voir jusqu’où iraient les mollahs désespérés...

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Dimanche (19 Juillet 2015-28 Tir 1394)à la veille de la résolution, les Allemands (la plus grande puissance économique des 5-1) ont alors puni les mollahs, en posant comme condition préalable à leur retour en Iran la reconnaissance d’Israël, bloquant le recours au terrorisme et empêchant aussi le plus formellement possible toute complaisance de la part de Washington par une résolution soudaine du conflit sur thème du nucléaire grâce à un rapport bâclé de l’AIEA.

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Lundi (20 Juillet 2015-29 Tir 1394), les 5-1 ont obtenu une adoption à l’unanimité au Conseil de Sécurité sous l’article 7 car Washington et de fait ses alliés, ne pouvaient s’opposer officiellement à la résolution confirmant l’Accord qu’il avait promu et accepté ! Les 5-1 ont aussi déposé une demande de prolongation de la durée des inspections en Iran s’offrant la possibilité de renforcer leur main-mise sur les relations avec l’Iran et sur le destin de la région.

Le régime se retrouva soudain pleinement à la merci des 5-1 car incapable de les défier par peur de nouvelles sanctions onusiennes et dont applicables à tous les pays. Le clergé devait s’attendre à la révolte et le panique chez ses rivaux et ses super-nantis. Son mae Zarif était particulièrement en danger car il devait se rendre mardi au Parlement d’Ali Larijani pour répondre aux questions sur l’Accord de Vienne.

Washington n’a pas profité de cette crise car il avait perdu la direction du jeu. C’est pourquoi il a vivement mis en cause l’accord de Vienne par un sondages et ses sénateurs pour reprendre au plus vite la direction du jeu et profiter pleinement de la déroute annoncée du régime !

Mais Washington a aussi expédié vers les mollahs un allié suisse, le secrétaire d’Etat du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), Yves Rossier pour une visite de 3 jours, pour insinuer une sortie via ce pays et aussi des contrats pour faciliter le départ.

Le régime n’a pas médiatiser cette visite. Washington a compris que les mollahs voulaient utiliser son envie de deal pour obtenir des garanties de sécurité très confortables qui ne peuvent être dans ses intérêts. Il a en conséquence mis en avant son pion européen, Mogherini, à Téhéran, laissant voir qu’il allait reprendre sa tactique de pressions et d’ouvertures pour parvenir à un deal direct selon ses prérogatives avec les mollahs.

Les 5-1 allaient sans doute riposter à leur tour. Le plus discret membre des 5-1, la Chine, a montré l’exemple par un message de soutien de son Président à Obama pour l’application de l’Accord de Vienne. Le régime allait rester sous l’emprise des 5-1 (+Allemagne), mais néanmoins aussi exposé à de nouvelles sanctions, donc à plus de crises internes et plus de paniques financières.

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Mardi (21 Juillet 2015-30 Tir 1394), le gouvernement Rohani qui était exposé à des critiques et une nouvelle panique, annonçait à la une de son organe IRAN, l’annulation de toutes les sanctions par la résolution 2231 dans l’espoir de duper les paniquer ou encore de provoquer une crise avec les 5-1 !

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Les patrons cléricaux de Rohani s’étaient montrés plus provocateurs puisqu’ils affirmaient à la une de leur organe Tehran Times que nul engagement ne serait honoré si les sanctions n’étaient pas annulées entièrement et en une seules fois en vertu de cette résolution (selon la version de leur pion Rohani) !!!

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Les chefs Pasdaran avaient choisi une attitude provocatrice mais aussi critique vis-à-vis des mollahs et leurs pions en qualifiant la condition allemande de reconnaissance d’Israël d’immondices jetées sur le tapis rouge de l’accueil Rohani aux 5-1. Par ailleurs, ils espéraient provoquer en affirmant que le gouvernement Rohani avait rejeté toute limitation du programme balistique du régime (qui est en fait un programme médiatique). Cependant tout cela était confus et aussi assez mou car les chefs Pasdaran restaient dans le slogan et loin des menaces. On pouvait deviner qu’ils manquaient totalement de moyens pour agir.

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En revanche, dans Abrar (références), Rafsandjani qui est en disgrâce et change de position selon ses intérêts, signalait seulement que la résolution confirmait l’Accord (déjà controversé de Vienne) sans la défendre ni l’accabler davantage. Il était dans une critique factuelle passive.

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Dans le supplément économique d’Abrar, Rafsandjani restait dans la même veine factuelle, mais un peu plus offensive, en reprenant de récentes déclarations émanant du Parlement et du gouvernement pour rappeler que les avoirs du régime bloqués à l’étranger n’étaient pas de 90 milliards dollars (MM$), mais seulement 27 MM$ pour presque 3 ans de vente de pétrole (confirmant notre révélation que le pétrole iranien est vendu bien en-dessous de sa valeur marchandes et les revenus affichés par le régime sont surestimés pour rassurer les derniers fidèles). Ce journal proche de Rafsandjani affirmait par ailleurs que cette somme ne pouvait être utilisée pour sauver le régime de récession et la hausse des prix car elle appartenait au gouvernement et à la Banque centrale iranienne !!!! La seule solution était que le régime voulait préserver cette manne inattendue de la ruée de ses paniqués.

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Enfin, Keyhan, l’organe des voyous affairistes paniqués, dénonçait comme pour l’Accord, la version mensongère de Rohani, en précisant que « le Conseil de Sécurité avait fait parler la gâchette » invitant le pouvoir (clergé et ses rivaux apeurés) à en faire autant.

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Bilan des Unes | Le gouvernement restait enfermé dans la propagande, ses mentors et ses rivaux avaient tenté la provocation sans cependant se montrer agressifs. Enfin, Rafsandjani, ex patron du régime et par ailleurs, le plus important organe de presse du régime, Keyhan, dénonçaient les mensonges du gouvernement et la passivité des autres clans. La panique était quasi certaine.

Zarif était attendu au Parlement. Vu les circonstances, les Larijani devaient le massacrer. Il est monté à la tribune en affirmant qu’il avait gagné la guerre contre les 5+1 car il avait respecté les lignes rouges du régime : l’accord reconnaissait le droit du régime à l’enrichissement nucléaire... il accordait la levée des sanctions en une seule étape et enfin il neutralisait les accusations passées car il n’y avait « aucun lien entre l’annulation des sanctions et les rapports à venir de l’AIEA établissant la propreté des activités passées et présents du régime ».

Ces propos étaient diamétralement opposés aux exigences des Vienne. Il a aussitôt remis à Ali Larijani quelques feuillets regroupant ses explications sur l’Accord de Vienne qui fait une centaine de pages. Larijani et ses députés ont accepté ce rapport succinct sans émettre aucune critique quant à sa légèreté ou sa fausseté !

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La seule conclusion possible était que Larijani et les trente députés encore présents au Parlement, qui depuis toujours se disaient inquiets, avaient conclu un deal avec le clergé : ils avaient eu la garantie d’accéder aux avantages des marchandages et n’avaient que faire des autres membres du régime !

Les Chefs Pasdaran ont été révoltés par l’attitude du Parlement d’Ali Larijani. Ils sont intervenu par les associations islamiques de l’Emam Sadegh (l’ENA du régime) pour souligner la fausseté du rapport de Zarif et demander son examen et sous-entendu son rejet par le Parlement.

Par ailleurs, Naghdi, le chef du Bassidj (milice anti-émeutes qui n’a quasiment plus de troupes), a vivement critiqué la résolution 2231. Enfin, via leur agence de presse, Fârs, les chefs Pasdaran ont tenté d’encourager la panique en critiquant l’arrivée des investisseurs des pays 5+1 en précisant que ces ennemis du régime avaient pour objectif rafler pour rien les meilleures affaires au détriment de leurs actuels propriétaires.

Le porte-parole du gouvernement a rejeté les accusations des chefs Pasdaran et a aussi démenti les hausses de prix signalées par Abrar. Mais en même temps, Torkan, un ex-pion de Rafsandjani nommé à la relance économique par le développement des zones de libres échanges (pour attirer les investisseurs étrangers) a reconnu son insuccès. Il a aussi reconnu la fuite des capitaux des promoteurs du régime. Il a attribué les deux problèmes aux erreurs de gestion d’Ahmadinejad alors que ce derniers n’est plus au pouvoir depuis 2 ans !

Par ailleurs, au même moment, à quelques milliers de km de Téhéran, Fabius a affirmé qu’il allait se rendre à Téhéran pour parler affaire suite à une invitation lancée par Zarif à lui et aux autres membres des 5-1 après la signature de l’Accord à Vienne. Le Français entendait tirer profit de la situation. Le gouvernement n’a pas refusé alors qu’il avait lancé l’invitation pour diviser les 5-1 et ce plan était saboté par la résolution 2231 et la condition allemande de reconnaissance d’Israël. Il est devenu clair que le régime était aux abois !

Reuters a confirmé la version des Pasdaran en précisant que Fabius arriverait seul à Téhéran pour négocier les contrats et 80 grands patrons viendraient par la suite.

La panique a explosé à la bourse de Téhéran. La direction de la bourse a maintenu le gel des ventes pour le tiers haut des entreprises encore actives à la bourse, mais n’a pu contenir la panique. Elle a alors censuré les chiffres des transactions laissant supposer qu’il avait largement dépassé les 1000 milliards tomans de vente équivalents à une perte d’environ 350 millions dollars pour la Banque Centrale Iranienne (BCI).

Washington a alors expédié en Iran, Di-Mistura, son pion onusien pour la Syrie, afin de voir si les mollahs aux abois sont prêts pour un deal et une entente par la coopération contre Assad comme preuve de leur accord durable. Mais dans la rencontre qui a suivi, Zarif a accusé Washington de terrorisme, rejetant de facto l’offre qui n’apportait aucune garantie aux mollahs.

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Le gouvernement des mollahs a aussi mis en avant le diplomate suisse Yves Rossier qui était encore à Téhéran dans l’espoir d’énerver Washington et obtenir plus de garanties de sa part !

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Larijani n’a pas aimé ce quasi marchandage improvisé dont il était exclu. Il a alors changé d’attitude critiquant l’Accord de Vienne et le rapport qu’en avait fait Zarif ! Il y avait des doutes sur l’annulation des sanctions (le concernant) ! Ses parlementaires ont pointé 11 critiques concernant les missiles iraniens. Mais le gouvernement n’a pas accordé de place à Larijani dans les marchandages avec le pion suisse de Washington. Le Parlement a alors lâché une bombe : la somme de 27 milliards dollars du régime bloqués à l’étranger n’était pas disponible pour combattre la récession car cet argent avait été déjà dépensé en dépôt de garanties ou en troc pour importation des produits vitaux pour le pays !

Les Chefs Pasdaran ont aussi rejoint l’attaque contre le gouvernement du clergé par un rapport détaillé expliquant clairement les engagement du régime et ont énumérés 70 violations des lignes rouges du régime (ci-dessous pour nos lecteurs iraniens / cliquez pour afficher).

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Les Chefs Pasdaran ont aussi annoncé des cérémonies commémoratives pour des officiers morts en martyrs en Syrie (2 premières photos) et pour un membres iraniens de la brigade irakienne Badr (2 photos) afin de se poser en force de frappe régionale et obtenir un place à la table des marchandages en dehors de Larijani.

Cependant on a vu des photos truquées dans le premier cas (plus de gens devant que derrière / cliquez pour agrandir) et de vraies photos mais avec très peu de gens à la seconde cérémonie.

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Ces deux manifestations ratées ont seulement confirmé le manque de troupes des chefs Pasdaran et par conséquent aussi la faiblesse militaire et policière du régime, anéantissant au passage les arguments de leurs rivaux dans les marchandages en cours face aux Américains et leur pion suisse.

En résumé, les mollahs & co étaient divisés et faibles, prêts à tout pour trouver une issue (dans leurs intérêts) avant qu’une nouvelle panique réduise encore leurs chances de fuite sécurisée. Les Européens ont contré leur espoir de succès par la provocation en insistant via l’ambassadeur français à Washington sur le principe de Snap-back ou le retour aux sanctions si les engagements n’étaient pas tenus.

Washington a estimé qu’il avait une chance de s’imposer. Il devait d’abord se débarrasser des 5-1, mais sans se contredire. Kerry a défendu l’accord de Vienne qui avait empêcher la nucléarisation militaire des mollahs et dans le même temps, le Congrès a remis en cause la résolution 2231. Kerry s’est aussi adressé aux mollahs via Voice of America en affirmant qu’il pouvait leur apporter de la joie !

Le clergé a eu peur que ses pions ou leurs rivaux acceptent cette perche tendue par Washington. Le mollahs Ahmad Khatami, membre important du Conseil des Experts, a insisté sur l’avis du Guide comme dernier mot du régime pour rappeler la suprématie du clergé et sa volonté de ses membres de refuser tout accord ne garantissant pas leurs intérêts ! Le clergé était prêt à accuser ses rivaux d’apostat pour sauver ses intérêts ! Le régime était en guerre interne !

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Mercredi (22 Juillet 2015-31 Tir 1394), le gouvernement Rohani a persisté dans la propagande en niant la guerre interne et affirmant que Zarif avait clarifié l’Accord par ses explication au Parlement ! Il était clair que Rohani n’avait rien trouvé pour calmer la crise ou trouver une issue pour ses patrons !

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Le clergé soutenait les explications de Zarif comme provocation anti-Accord ! Il restait ainsi sur la ligne de la veille. Il avait aussi aussi mis en avant Velayati, le possible remplaçant de Zarif, qui avait rejeté toute inspection des sites de missiles pour 3 raison : mettre sous pression Zarif, s’approcher du thème défendu par les chefs Pasdaran donc eux pour diviser leur rapprochement avec les Larijani et enfin, dans l’espoir de provoquer une crise avec les 5-1 ou encore avec les Américains.

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Les chefs Pasdaran avaient aussi mis en avant les propos de Velayati, se montrant prêts pour un éventuel rapprochement avec le clergé ! Ce geste allait remettre en cause le rapprochement avec Larijani et allait donc engendré plus de crises politiques et financières !

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Abrar de Rafsandjani reprenait Zarif niant l’existence d’un Snap-back dans la résolution 2231 ! Il avait choisi la critique par la moquerie ! Dans le supplément économique d’Abrar, il insistait sur la hausse des prix en réponse au gouvernement. Il est donc globalement comme la veille dans une semi hostilité au gouvernement du clergé qui signifiait qu’il voulait monnayer son soutien en échange du sien.

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Bilan des Unes | Le clergé contesté par les mauvais résultats de ses pions avait tendu une perche aux Chefs Pasdaran (pour les éloigner des Larijani). Les chefs Pasdaran étaient partants ! Rohani était resté dans la propagande pour sauver sa peau au point d’oublier sa mission de manipuler les Américains et les 5-1 !

Le Guide (le porte-parole prestigieux du clergé) a alors annoncé qu’il avait remercié le gouvernement, mais cela ne voulait pas dire qu’il l’approuvait ! Le clergé était ainsi prêt à changer de pion pour défendre ses intérêts vacillants. Le gouvernement était implicitement invité à durcir ses positions !

Les chefs Pasdaran ont réitéré la demande de la révision faite par les Etudiants Bassidjis au Parlement pour être sûrs de transformer l’essai en but ! Les chefs Pasdaran ont aussi convoqué Zarif à une séance de questions chez leurs Etudiants Bassidjis pour agir malgré un possible refus de Larijani et le forcer à réagir. Le clergé s’est retrouvé ainsi à nouveau et encore plus en difficulté !

Au même moment, les Anglais, ex-patron des mollahs et aujourd’hui décidés à les renverser pour empêcher la prise en main du régime islamique par Washington, ont critiqué l’empressement des Français à renouer les relations commerciales avec les mollahs. Mais également, par l’intermédiaire d’Al Sissi, leur nouvel allié en Egypte, ils ont accusé le régime et son Guide de vouloir déstabiliser la région.

La panique a persisté à la bourse. Cette fois le gouvernement a choisi le brouillage par des chiffres contradictoires au lieu de la censure, mais la direction de la bourse a reconnu la migration en 10 jours de 12% des capitaux déposés à la bourse (vers chez les gens) pour être transformés en dollars soit environ 12 milliards dollars que la Banque centrale du régime avait dû offrir aux paniqués très hauts placés vraisemblablement issus du clergé qui a la mainmise sur le gouvernement et la BCI !

Etant donné que le régime avait ainsi perdu près d’1,5 milliard dollar la semaine passée, on avait l’aveu désespéré qu’il vivait un véritable tsunami depuis l’adoption de la résolution. En ce dernier jour d’activité hebdomadaire de la bourse, sa direction invitait les patrons cléricaux paniqués d’arrêter les ventes qui les menaient à une chute certaine !

Ali Larijani que le clergé avait tenté de blackbouler avec des menaces d’apostat ou des alliances avec les chefs Pasdaran, a alors adopté une loi assimilant les déplacements importants d’argent au financement du terrorisme pro-américain, se positionnant contre les fuites de capitaux décidés par ses rivaux, pour les forcer à l’inclure à nouveau dans leur jeu ! En l’absence d’une réaction favorable à son clan, Ali Larijani et ses députés ont adopté précisé que leur loi prévoyait 2 à 5 ans de prisons pour les fraudeurs et une amende allant de 2 à 5 fois les sommes concernées !

Puis le Parlement a rappelé ses préoccupations sur les missiles (des Pasdaran) se montrant prêt pour une alliance, comme preuve il a aussi enfin reconnu qu’il avait reçu des lettres ouvertes de la part des Etudiants Bassidjis lui demandant d’étudier attentivement l’accord de Vienne.

Enfin, le Parlement s’est aussi opposé à la visite de Fabius en le qualifiant de Sale Larbin Sioniste de Washington importeur de Sida en Iran pour priver le gouvernement d’éventuels contrats français susceptibles de l’aider !

Ainsi, à l’issue des efforts de Larijani contre le clergé pour obtenir une place aux marchandages et la contre offensive ratée des mollahs, la panique était au maximum et le régime était sans dessus dessous !

Le clergé a paniqué ! Il a mis des faux opposants verts dans la rue devant le Parlement au prétexte de soutien aux instituteurs qui ont souvent manifestés contre le régime, avec un faux prof syndicaliste nommé Esmaïl Abdi (ci-dessous représentant le régime en Turquie), dans l’espoir d’ameuter ces derniers. Selon les médias officiels, 2000 instituteurs ont répondu à l’appel et il y a eu quelques dizaines arrestations dont le faux syndicaliste, mais l’absence d’image et de prise de position de la part des instituteurs laissa supposer que tout cela était faux !

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Ali Larijani et ses Parlementaires ont compris que le clergé avait organisé le début de sa révolution de couleur devant le Parlement pour les accuser d’être hostiles au peuple. Tous ont apporté un soutien sans faille aux manifestants arrêtés ! Le clergé et ses pions ne pouvaient continuer car le Parlement les avait précédé dans le soutien aux faux opposants. Le gouvernement a déploré cette affaire et annonça la libération des arrêtés !

Rohani qui avait été sans cesse contesté par ses patrons, mais aussi par ses rivaux en particulier Ali Larijani et ses députés a profité du conseil hebdomadaire des ministres pour affirmer que contre les 5+1 il avait cédé sur certains points mais qu’il avait avait au final gagné le match avec en quelques sortes un score honorable de 3 à 2 ! il a insisté sur l’obtention de la fin des sanction tout en préservant le droit à l’enrichissement nucléaire qui allait entraîné l’épanouissement nucléaire commercial du régime et de grands progrès économique !

On avait là une nouvelle version de la propagande folle de Rohani ! Dans la foulée, le responsable du programme nucléaire a complété ces annonces bidons en annonçant l’achat de 2 grandes centrales nucléaires civiles à la Chine !

Washington n’a guère aimé les aventures de cette journée : la guerre interne, les alliances instables, l’utra méga panique à la bourse, la tentative ratée de la révolution de couleur dévalorisant les projets américains dans ce sens et enfin l’enlisement de Rohani dans la propagande malgré les défaites et ses problèmes au lieu d’accepter les perches qu’il lui avait tendues !

Washington a alors un peu durci le ton via le diplomate suisse Rossier en évoquant le business mais aussi les droits de l’homme dans une rencontre avec Velayati, l’alternative des mollahs à la place de Rohani, pour obtenir aussi bien l’attention des mollahs que de Rohani ! Velayati a maintenu un langage hostile à Washington qui par son approche à double sens confirmait le besoin de préserver l’islamisme.

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Le Suisse a alors été envoyé vers Nahavandian, patron de la chambre de commerce et bras droit de Larijani, placé par lui comme chef de cabinet de Rohani, pour un dialogue indirect avec le premier et une nouvelle pression sur le second. Nahavandian a sage écouté l’envoyé de Washington sans pouvoir parler en raison de la divergence entre ses fonctions et ses engagements personnels.

Washington avait ainsi souvent parlé sans rien obtenir dans une journée de crise qui pouvait lui être bénéfique. Enragé par ses échecs, il a publié un Fact-Sheet sur l’accord de Vienne, rejoignant les pressions exigées par les 5-1 pour punir les mollahs ! Mais il a continué à combattre les 5-1 en convoquant leur ambassadeur au Congrès pour critiquer le contenu de leur Accord. Ces derniers ont tenu bon.

Washington de plus en plus dépité par ses échecs a alors reconnu l’existence d’un deal secret entre son pion Amano à la tête de l’AIEA et les mollahs à propos de l’inspection du site militaire de Parchin (Partchin). La révélation d’un secret qui logiquement lui était caché était la preuve de sa participation à cet accord secret ! Le Congrès a aussitôt crié au scandale (sans évidement souligner la manipulation) !

Pour nous, Washington entendait ridiculiser les 5-1 pour les éjecter du jeu afin de reprendre la direction des affaires et profiter du désarroi des mollahs sans doute encore plus en crise après cette révélation d’un deal autorisant l’inspection de Parchin !

Les 5-1 ont zappé ce tir déloyal des Américains. Washington a alors relancé la rumeur en affirmant que lui-même n’avait pas accès au contenu de l’accord car il était convenu entre Amano et les mollahs, ce qui n’avait aucun sans car alors comment tout cela aurait été révélé ! Les 5-1 ont constaté que Washington était décidé de les ridiculiser : ils ont encore gardé le silence.

Les mollahs ont aussi gardé le silence ! Les chefs Pasdaran et les Larijani qui n’avaient pas soupçonné un tel accord se sont gardé de réagir.

En ce mercredi assurément noir pour les mollahs & co., seulement Rohani a beaucoup pris la parole, d’abord avec des ONG du régime (ci-dessous), puis en présence de ses négociateurs et leur famille en rappelant les remerciements que le Guide leur avait adressés. On a compris qu’il avait peut-être convenu d’un deal avec Amano en accord avec ses patrons. Il leur rappelé son rôle de simple exécutants pour ne pas être sacrifiés en cas d’une grosse crise après la révélation déloyale de Washington dans son seul intérêt !

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Jeudi (23 Juillet 2015-1er Mordad 1394), Rohani avait zappé l’annonce américiane de son autorisation secrète d’inspection du site militaire de Parchin, en consacrant la une d’Iran à ses promesses de l’épanouissement nucléaire et économique du régime !

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Le clergé avait aussi zappé l’accord secret pour l’inspection de Parchin en annonçant le refus du prolongation de 5 ans de l’accord de Vienne alors que cette mesure avait été annoncée lundi ! L’accord secret était un véritable problème pour le clergé décisionnaire qu’il l’avait accepté !


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On n’a rien vu sur le sujet dans les médias des chefs Pasdaran.L’accord secret était devenu tabou car ces derniers n’avaient pas les moyens physiques de le refuser ! Par dépit, après leurs efforts ratés contre Rohani, par manque de troupes et de moyens, ils continuaient à le critiquer en parlant de l’épanouissement économique des méchants 5-1 en Iran !

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Rafsandjani conscient de l’impact de la révélation de Washington l’avait aussi écarté comme sujet, mais il avait consacré la une d’Abrar à son propre ennemi le virulent mollah parlementaire Rassayi et à ses propos anti-américains de la veille, se disant ainsi prêt à combattre du côté de ses ennemis, les Larijani, en échange évidement d’un relaxe pour son fils Mehdi accusé de fraude et de complot contre le régime) ! Par ailleurs, dans le supplément économique du même journal, il insistait sur le mystères des avoirs bloqués du régime laissant supposer qu’ils avaient été réservés par les mollahs paniqués pour assurer leur fuite imminente grâce à leur accord secret...

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Enfin, Keyhan, l’organe des voyous affairistes paniqués, avait zappé le sujet. Il soulignait cependant le mauvais accueil des marchés à l’Accord en précisant que le régime avait beaucoup cédé sans avoir comme la partie adverse un principe de gâchette ou le moyen de riposter si l’autre partie actionnait sa gâchette ! Le patron très insolvable de ce journal savait et se taisait de son mieux par peur d’une vague de panique fatale au régime.

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Bilan des Unes | La totalité des clans politiques du régime avait zappé l’annonce de l’accord secret par peur de la panique qu’il pouvait générer. La bourse étant fermée, on devait attendre samedi pour voir si la panique allait se poursuivre et s’amplifier.

A l’ouverture du Parlement, Ali Larijani a aussi évité le sujet susceptible d’entraîner une panique fatale au régime ! Il a seulement continué sa croisade anti-Rohani en critiquant le tapis rouge à Fabius car outre « ses méfaits passés », il avait été le principal auteur du principe de la gâchette (Snap-back), il a aussi dénoncé les crimes des Français en général dont le cas particulier du refus des pièces détachées aux producteurs iraniens d’automobiles pour bloquer ce marché ! Enfin, il a aussi parlé de la condition posée par l’Allemagne demandant une enquête sur la visite du vice-chancelier allemand pour signaler le risque d’un nouveau problème du même genre avec Fabius.

Pour bouger les choses, Washington a continué à développer l’affaire de l’accord secret par d’incessantes demandes de détails de la part du Congrès et évoquant la fin du deal et le débat de nouveaux problèmes pour le régime. La Russie a insisté sur le bien-fondé de l’accord de Vienne en affirmant qu’il avait arrêté le risque de la prolifération au Moyen-Orient. Mais Washington a introduit par le congrès l’idée de nouvelles sanctions en dehors de l’accord. Son pion européen Mogherini a annoncé sa visite à Téhéran le 27 juillet 2015 (6 Mordad 1394).

Rohani s’est retrouvé en danger. Les Chefs Pasdaran ont créé la surprise en évoquant l’accord secret dans une dépêche sur le site de l’agence Fârs se plaçant en première ligne pour avoir la peau de Rohani voire celui du clergé après cette date !

Rohani aux abois a alors appelé François Hollande pour confirmer la visite de Fabius et obtenir une date proche de la visite du pion européen de Washington pour jouer l’un contre l’autre et avoir plus de liberté de manœuvre pour obtenir des capitaux frais ou encore pour diviser les 5-1 ou encore provoquer une crise sur le thème d’hostilité à Israël ! Les Français ont accepté le 28 juillet pour ne pas servir d’appât à un rapprochement avec Washington. Rohani avait encore raté un objectif et devait s’attendre à quelques turbulences.

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Vendredi (24 Juillet 2015-02 Mordad 1394), Washington a réagi négativement à l’invitation lancée à Fabius et a puni les mollahs en affirmant via le Jerusalem post que Mogherini venait leur parler des violations des droits de l’homme en Iran. Par ailleurs, le Suisse Yves Rossier de retour (enfin) dans son pays a rappelé son envie d’investir en Iran tout en précisant qu’il parlerait davantage des droits de l’homme dans ses prochaines visites à Téhéran ! Enfin Obama a accordé une interview video à la BBC que les mollahs écoutent encore beaucoup en évoquant le maintien de l’option militaire contre le régime !

Avec ce retour des intimidations, Washington affirmait pouvoir agir à sa guise en dehors du Conseil et Sécurité (auto-censuré par son silence sur l’accord secret). Le régime était exposé à des sanctions non officielles et pénalisantes alors qu’il va très mal. Ali Larijani a décidé d’attaquer : il a affirmé que le gouvernement n’avait le droit de conclure aucun accord secret et qu’un tel accord ne pourrait être applicable.

Le clergé devait en ce jour délivrer ses bons points en accordant un droit à parole pour le premier sermon de vendredi puis annoncer sa feuille de route pour la semaine dans le second sermons du jour. Salehi, le patron du programme nucléaire nommé par Rohani, a alors rejeté l’existence d’un quelconque accord pour l’inspection de Parchin dans l’espoir d’obtenir le droit à la parole. Mais il ne l’a pas obtenu.

Le clergé a accordé un droit d’intervention à un « chercheur universitaire » issu des Pasdaran pour un discours contre la visite de Fabius le sioniste. Le clergé critiquait donc son pion qui avait peu réussi, ce donnant les moyens de s’en éloigner si cela s’avérait nécessaire.

Mais dans le second sermon qu’il assure, le clergé a annoncé la nécessité d’une étude détaillée de l’accord de Vienne par le Conseil de Sécurité du régime où chaque clan est représenté afin que Larijani ne puisse profiter de la critique en règle de l’accord pour retirer sa confiance à Rohani entraînant sa chute. Le clergé sermonnait donc son pion, mais le protégeait aussi. Il est devenu clair qu’il ne le jugeait pas idéal mais il n’avait personne de confiance pour le remplacer !

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Les chefs Pasdaran ont compris qu’ils ne seraient jamais plus que des faire valoir ou des moyens de pressions sur Rohani ou sur les Larijani ! Ils ont annoncé des nouvelles missiles super performants, se posant en menace anti-américains, en empêcheurs de tourner en rond pour obtenir une place à la table des marchandages avec Washington.

Washington, gêné par cette intervention, a insisté via Kerry sur les vérifications et les autres options encore valables ! Il a aussi lancé le congrès sur la piste de l’Accord Secret pour dévaloriser les 5-1 et le conseil de Sécurité. Il a enfin ajouté après le passage de Fabius la visite des Italiens (redevenus des alliés après l’élimination de Berlusconi) pour les mollahs laissant entrevoir des contrats via ce pays européens non membres des 5-1 qui était par ailleurs en concurrence avec l’Allemagne pour la première place de business avec les mollahs avant les sanctions.

Le gouvernement Rohani a retrouvé de l’espoir avec cette visite italienne qui mettait la pression aux Français ! Pour convaincre les dirigeants qu’il était en mesure de profiter de ces visites, le gouvernement a attaqué l’AIEA sur la transmission de son accord secret aux américains, retournant le Scud médiatique de Washington contre lui-même ! Par ailleurs Zarif a aussi tenté de montrer ses capacités de provocations en en affirmant que les propos menaçantes de Kerry étaient contraires à l’esprit de l’Accord de Vienne et pouvaient entraîner la fin de la coopération du régime !

Washington s’est seulement contenté d’ignorer ces provocations, laissant Rohani, mais aussi le régime dans l’échec et la perspective déprimante de nouveaux échecs en espérant les avoir par l’usure et par le désespoir !

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résumés & conclusion(s) | En cette fin de semaine, après la résolution 2231, accablante pour le régime, les mollahs espéraient une réaction forte de la part de leur pion Rohani.

Mais Rohani qui a toujours été un gestionnaire de second plan n’a pas été à la hauteur, il n’a pas su trouver le moyen pour agir et s’est réfugié dans la propagande niant la réalité accablante de la résolution 2231. Les mollahs ont paniqué provoquant un tsunami de vente d’action pour fuir au plus vide le pays qui les rejette et n’attend qu’un signe de soutien à sa révolte pour exploser. La direction de la bourse a insisté sur le risque de l’effondrement de la banque centrale iranienne sans réussir à arrêter la panique. Ali Larijani a alors adopté une loi assimilant les déplacements importants d’argent au soutien au terrorisme américain et à la contre-révolution pour stopper cette crise !

Le clergé a tenté un rapprochement avec les chefs Pasdaran pour isoler les Larijani, mais les miliciens ont refusé son offre sans intérêts pour eux !

Par ailleurs Washington a multiplié les démarches pour trouver un deal préservant le caractère islamique du régime, mais les mollahs n’ont pas accepté car les propositions manquaient de garanties fermes pour leur sécurité physiques et financières. Washington a évoqué l’existence d’un accord secret pour exploser la situation et se poser en maître avant que le régime ne s’effondre par la faute de ses problèmes financiers, ses erreurs de gestion et ses querelles internes. Il a aussi annoncé de nouvelles médiations pour négocier indirectement avec les mollahs aux abois.

Les mollahs aux abois ont estimé qu’ils avaient de la marge pour agir face à Washington en raison de sa persistance à sauver cet islam que le peuple rejette : c’est pourquoi ils ont clairement montré la volonté de continuer la provocation privant Washington du succès qu’il attend, le laissant submerger par la montée des 5-1, encourageant même les 5-1 à jouer un plus grand rôle régional, pour le forcer à leur accorder des garanties fermes pour leur sécurité au-delà du régime.

Les voilà dans un jeu très dangereux car ils se mettront à dos aussi bien les Américains que les 5-1 en particulier les deux géants de l’est, la Chine et la Russie. Les mollahs bonimenteurs, encouragés par leurs sermons et leur propagande, prennent des poids trop lourds pour eux. La formule pour résumer la situation n’est pas "ça casse ou ça passe". La formule est : un verre ça va, trois verres bonjour les dégâts.